BasketNews 577

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l’hebdo du basketball

JEUDI 10 novembre 2011 - N° 577

Kirilenko… Mirotic… Diawara… Le Bouille… Turiaf… Causeur Et Gradit… Pau Inquiète… Lille… Lock-Out… Braud

EUROCUP

LE MANS ET L’ASVEL AIMENT, GRAVELINES MOINS Photos : Borja Agudo/EB via Getty Images

PARIS LEVALLOIS

C’EST POUR DE VRAI !

N I H P RA É S ET HEURTEL

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BasketNews n°577 - jeudi 10 novembre 2011


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médias

Autour du terrain Pierre Dorian/François Giuseppi (RMC)

« TP show, que du positif » De retour depuis le 10 octobre, le « TP Show » a vite retrouvé sa place sur la grille (le lundi de 20h à 21h) et chez les auditeurs. Pour les deux acolytes de TP, il n’y a que du bénéfique à en retirer.

Après plusieurs années d’arrêt, la mécanique est vite revenue ? PD : Franchement, ça a été simple de reprendre. Tony a beaucoup progressé, il a plus d’aisance. Mais là on n’en est qu’à trois émissions, ce n’est que le début. Et TP reste très impliqué, très motivé. Comment se prépare l’émission ? PD : En fait, il y a d’abord Ludo (Ludovic Languet) qui prépare l’émission avec Tony. Il y a pleins d’invités qui sont lancés parfois deux, trois, six mois à l’avance. En fonction des retours, on fait le plateau avec des invités basket et hors-basket. Mais c’est plus Tony qui voit.

Télévision Cantu-Olympiakos (EL, différé)

18h55 Sport+

Efes Pilsen-Maccabi (EL, différé)

20h40 Sport+

Nancy-Vitoria (EL)

22h30 Sport+

Panathinaikos-CSKA (EL, différé) Nancy-Vitoria (EL, rediff)

19h25 Sport+

Cholet-Gravelines (Pro A)

Cholet-Gravelines (Pro A, rediff)

19h55 Sport+

Chalon-Le Mans (Pro A)

Dimanche 13 novembre

AE via Getty Ima

Cholet-Gravelines (Pro A, rediff)

14h45 Sport+

ges

Samedi 12 novembre 00h10 Sport+

Malaga-Real Madrid (ACB, différé)

17h55 Sport+

Valencia-Barcelone (ACB)

Lundi 14 novembre Valencia-Barcelone (ACB, rediff)

19h00 Sport+

Chalon-Le Mans (Pro A, rediff)

Mercredi 16 novembre 17h15 Sport+

CSKA Moscou-Malaga (EL)

20h45 Sport+

Nancy-Olympiakos (EL)

22h45 Sport+

Vitoria-Bilbao (EL)

Ned Dishman/NB

16h20 Sport+

9h00 Sport+

Après ces premières émissions, quel bilan en faites-vous ? FG : C’est difficile à dire en termes chiffrés car on n’a pas en radio la même précision en télévision sur les sondages, Médiamétrie… Mais le bilan, il n’est que positif. Ça fait parler de RMC encore une fois, ça fait

BLOIS INNOVE

Vendredi 11 novembre 15h25 Sport+

On imagine qu’avec le nom « Parker » ça doit être beaucoup plus facile pour caler des invités… FG : Moi je n’appelle pas Beckham (sourires). C’est sûr que lorsque l’on dit Tony Parker Show, Tony Parker… Pour l’une des émissions on a fait venir Guillaume Hoarau. Je pense que si on lui avait dit de venir pour une émission de foot, il aurait accepté mais de là à se déplacer, je ne suis pas sûr. D’ailleurs il ne devait rester qu’une demi-heure, il est resté trois quarts d’heure.

parler de basket. Tony est super impliqué donc il n’y a vraiment que du positif. Est-ce que cela va donner plus de place pour le basket sur les ondes de RMC ? FG : Par rapport aux autres radios, on avait quand même l’étiquette, non pas de radio du basket, mais de radio qui parlait de tous les sports. Parce qu’on est aussi main dans la main avec la ligue […] Officiellement, même si les gens ne le savent pas beaucoup, on est vraiment radio officielle de la NBA. On a ce truc-là par un accord entre la NBA et nous. On a Jacques Monclar aussi comme consultant. Si on ajoute Tony, forcément on en parle un peu plus.

Une fois que Tony retournera aux USA, des aménagements sont-ils à prévoir ? FG : On continue pareil. Mais c’est forcément plus sympa à faire d’ici qu’à San Antonio. L’aménagement il sera technique. Le reste, le format ne change pas, les invités seront toujours très haut de gamme et l’implication de Tony sera de toute façon la même. PD : C’est sur le plan logistique qu’il va falloir s’adapter. On va devoir optimiser par rapport aux entraînements de Tony, par rapport à ses déplacements. Là, comme il est à l’ASVEL, c’est plus facile. On sait que le lundi il est disponible pour l’émission. n Propos recueillis par Barbara YOUINOU

Lu, vu et entendu

Jeudi 10 novembre 11h40 Sport+

FG : C’est vraiment le Tony Parker Show. Nous on est là pour encadrer, pour envoyer la pub, pour poser deux/trois questions évidemment. Steph/Viusal Press Agency

D

ans quelles circonstances est revenu le TP Show ? FG : C’est à la demande de Tony. Il avait envie de refaire l’émission. C’était dans les cartons mais on a laissé faire la saison NBA, la préparation pour l’Euro, l’Euro… La bonne fenêtre a coïncidé avec les bons résultats des Bleus mais à la base c’était une vraie volonté de sa part.

Afin de coller de plus près aux nouvelles technologies, l’ADA Blois basket 41 lance son appli iPhone. 5e club pro à disposer d’un tel outil, les Blésois sont le premier club de N1 à en bénéficier. Les supporters du club auront ainsi la possibilité de suivre l’actualité de l’équipe première et de visualiser les vidéos de

l’ADA TV. Pour les amateurs, c’est à l’adresse suivante qu’il faut se rendre : http://itunes. apple.com/fr/app/ ada-basket-41/ id475086817?mt=8 ou sur iTunes avec les mots clés « ADA basket »

UN DIVORCE QUI FAIT PARLER Au rayon people, le divorce des deux K, Kim et Kris, a fait les choux gras de Twitter. Et certains basketteurs ne se sont pas fait prier pour y aller de leur petit commentaire grinçant. Parmi eux, le

Par Barbara YOUINOU

Nancéien Jamal Shuler qui a déclaré « Merde,

Kim K a déjà été mariée et divorcée deux fois. J’espère que mes filles trouveront des hommes biens avec qui elles pourront vieillir. » QUAND LA NBA INSPIRE LA FAC Invité de BFMTV2012-Le Point-RMC, François Bayrou a proposé une idée assez novatrice quant à la répartition des enseignants-chercheurs entre les différentes universités. « Je propose

que l’Université recrute ses enseignants-chercheurs sur le


ZONE-MIXTE

03

Le Paris Levallois fera-t-il les playoffs ? NON

Par Barbara YOUINOU

Par Florent de LAMBERTERIE

I

ndéniablement, le PL est actuellement la bonne surprise parmi les cinq équipes de tête mais, si le club de la capitale n’a volé aucune de ses quatre victoires, il m’apparaît difficile de le voir continuer sur un tel rythme toute la saison. D’abord parce que jusqu’à présent, Paris a joui d’un calendrier plutôt favorable. Deux victoires « logiques » contre des cylindrées qui visent clairement le maintien (Le Havre, Hyères-Toulon), une troisième face à Pau, totalement à la rue en ce début de saison, et une quatrième acquise de façon ric-rac (+3) face à Roanne, le seul gros morceau avalé jusqu’ici. À son corps défendant, le PL n’a pas été ridicule non plus lors de sa défaite à Villeurbanne (-2). Mais les hommes de Christophe Denis vont-ils en faire autant contre Nancy, Chalon, Gravelines et consorts ? Cette équipe ne s’appuie que sur huit joueurs pros, et on sait que sur la durée, la justesse d’effectif s’avère rarement payante. De plus, pas sûr que ce PL-là soit plus fort que l’opus précédent. Hamilton est certes en meilleur forme mais Morandais est en plein naufrage. Meacham est moins fort que ne l’était Albicy et pas certain que Williams soit meilleur que ne l’était Sommerville. Par ailleurs, la réussite parisienne tient énormément à l’état de forme hors du commun d’Eric Chatfield et on ne me fera pas croire que l’arrière va boucler une saison à 63% de réussite à trois-points. Enfin, on aurait tort d’extrapoler après seulement cinq matches. Car si un mauvais début de saison est souvent le signe annonciateur d’une année pourrie, l’inverse n’est pas vrai, loin de là. J’en veux pour preuve l’excellent début de saison du PL l’année dernière, qui pointait à 4-1 après cinq journées, comme aujourd’hui, sans que cela ne l’empêche de lutter jusqu’au bout pour son maintien. n IS

victoires, 1 défaite : ça n’est quand même pas un parcours de manchots ou de ventre mou ! Et sans un Parker extraordinaire, le PL serait même invaincu avec le SLUC Nancy à l’heure qu’il est. Alors oui, je l’affirme : le PL est tout à fait digne de se qualifier pour les playoffs. Certes l’équipe n’offre pas toujours un visage hyper-séduisant, n’est pas non plus la plus funky de la Pro A et hormis face au Havre, n’a pas non plus écrasé la concurrence. Mais paradoxalement, c’est en partie ce qui leur donne plus de crédit. + 10 face à Pau, +3 face à Roanne, + 3 face au HTV : l’année dernière, ces matches au forceps, le PL ne les aurait pas gagnés. Autre nouveauté : Lamont Hamilton s’est trouvé un sens du collectif. Pas de bagarre avec ses coéquipiers à l’horizon, une implication de tous les instants… De l’énergie hors terrain en moins à gaspiller pour coach Denis. Vous en voulez encore ? Prenez Eric Chatfield. Transparent au moment de son arrivée au club, lui aussi a su évoluer dans son registre pour devenir le top scoreur qui manquait tant au PL et prouver qu’il n’est pas seulement le joueur qui score dans des équipes de bas de tableau. Saupoudrez le tout d’un David Noel dans la droite lignée de son niveau roannais, d’un Trenton Meacham dans un rôle de scoreur-passeur, de la polyvalence avec Jawad Williams, de vieux grognards (Masingue, Da Silva) garant du sacro-saint esprit collectif, ajoutez-y quelques jeunes champions de France espoirs en titre (Oniangue, Mutuale, Sané) et hop voilà de quoi vous donner une équipe largement capable d’accrocher ces satanés playoffs. Et puis vu la « lose » de l’an dernier, pas sûr que les compétiteurs acharnés composant l’équipe aient envie de revivre pareil calvaire. Surtout à l’heure actuelle, mon estimé collègue Florent de Lamberterie peut-il me sortir huit équipes capables de devancer ce PL-là ? Non je ne crois pas. n

Hervé Bellenger /

4

OUI

Sondage Quel(s) club(s) français va (vont) passer le premier tour de l’Eurocup ? principe de la NBA aux USA. » Vu les circonstances actuelles outre-Atlantique, ça n’était peut-être pas le bon moment de sortir une petite phrase de ce genre….

HUMOUR DU SUD Malgré l’accumulation des défaites, Alain Weisz, coach du HTV, n’a en rien perdu son sens de l’humour. Pendant la conférence de presse à Levallois, il n’a pas manqué d’adresser un (gentil) petit tacle au PSG en bon marseillais qui se respecte. « C’est comme le

PSG en football,

Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1490 réponses, décompte arrêté lundi.

quand on gagne des matches en étant mauvais c’est que c’est bien. » HOWARD FILS DE PUB

Fan de jeux vidéo, Dwight Howard a trouvé le moyen de joindre l’utile à l’agréable durant le lock-out. Le pivot d’Orlando vient en effet de tourner une pub pour le célèbre jeu « Call of duty ». Alors Dwight, paré pour aller faire la guerre aux méchants propriétaires qui veulent garder tout l’argent pour eux ? http://www.youtube.com/ watch?feature=player_ embedded&v=hx6Cr1GAkLI#!

37% 30% 19%

14%


04

sommaire

Indispensables

06 SPÉCIAL EUROCUP

SÉRAPHIN AUSSI

• On avait perdu de vue Thomas Heurtel, ex-nouvelle petite perle du basket français. Mine de rien, l’ancien Palois (un moment sous contrat avec l’ASVEL) s’est fait sa place en Espagne, jusqu’à devenir un joueur de base de Dusko Ivanovic à Vitoria, où Kévin Séraphin fait un sacré chantier aussi. Pour juger des progrès de ces deux jeunes gens, direction Nancy, qui accueille Vitoria en Euroleague ce jeudi.

16 ENTRE NOUS

CHRISTOPHE LE BOUILLE

5,00 €

En kiosques

• À 40 ans, Christophe Le Bouille est à la tête d’un club qui s’est installé en Eurocup après trois saisons en Euroleague, tout en devenant un membre influent de la Ligue Nationale.

orja Agudo/EB

12 HEURTEL DE RETOUR,

Hervé Bellenger / IS

10 LA GAZETTE EUROPÉENNE

via Getty Images

• Mardi débute l’Eurocup, dont il est communément admis qu’il s’agit d’une « petite Euroleague », à tout le moins dans sa phase finale. Entre Gravelines qui annonce clairement que cette compétition est tout sauf une priorité, Le Mans et Cholet qui en sont à compter leurs blessés plutôt que de tirer des plans sur la comète européenne, et l’ASVEL qui entend jouer la chose à fond, les clubs français sont loin d’avoir les mêmes objectifs. Le « dynamic duo from Chalon », Yann Casseville et Jérémy Barbier, analyse tout ça en grand format.

20 LA GAZETTE DE LA 5e JOURNÉE

• Face à Nancy – certes redoutable – l’ASVEL de Tony Parker a montré ses limites, et l’intégration de Ronny Turiaf n’a rien changé… 49 points pour la paire Causeur-Gradit pour Cholet le week-end dernier, de l’inédit cette saison pour deux Français… Nanterre est venu à bout d’Orléans au buzzer… Quant à la Chorale de Roanne, elle a frôlé la catastrophe à domicile contre Le Havre, pointant à un moment à -20, avant de finalement s’imposer.

22 ÉCHOS FRANCE

27 PRO B : COMMENT LILLE A BATTU LIMOGES

• Les Nordistes ont réalisé la performance de ce début de saison en battant le Limoges CSP, 87-78. Avec les deux entraîneurs, voyons comment le LMBC s’y est pris pour faire tomber le leader invaincu.

28 LA GAZETTE DU LOCK-OUT NBA 31 SALUT, ÇA VA PHILIPPE BRAUD BasketNews

Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com) BASKETNEWS est édité par SARL NORAC PRESSE

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Hervé Bellenger /

• On ne savait pas trop quoi en attendre après la pénible saison 2010-11. Le PL du coach Christophe Denis s’avère pour le moment l’un des animateurs de la Pro A et a mis son mental à la hauteur de son évident potentiel.

IS

24 PARIS LEVALLOIS, C’EST BON


05

édito

PATRON, LA MÊME CHOSE ! Par Fabien FRICONNET

Salih Zeki Sayar/EB via Getty Images

L

’idée selon laquelle l’instauration de la finale de Pro A sur une manche sèche, en 2005, a eu pour effet de redistribuer les cartes chaque saison n’est pas fausse ; la preuve en est que, depuis, personne n’a été capable de conserver son titre de champion de France. Elle est toutefois à pondérer. Roanne, couronné en 2007, avait atteint la finale en 2008, et Cholet, titré en 2010, est passé à un panier de récidiver en 2011. Aujourd’hui, dans cette lignée, le SLUC Nancy paraît non seulement en mesure d’honorer dignement son statut de champion, aussi bien sur le territoire nationale qu’en Euroleague, mais aussi de briser le syndrome de Bercy. « Ils sont la meilleure équipe de Pro A actuellement », soufflait Tony Parker, dimanche après-midi, après que le SLUC se fut occupé de son cas et de celui de son ASVEL. C’est une évidence. D’abord, Nancy est toujours invaincu sur les parquets français – six succès en comptant le « match des champions » – et il est le seul dans ce cas. Mieux, il est le seul des « champions de Bercy » à entamer ainsi sa saison de défense du titre (*). Le calendrier a certes épargné les Lorrains, hormis ce déplacement à l’Astroballe, et l’avenir se chargera de mettre les choses à leur juste place, mais les faits sont là. Ensuite, Nancy progresse. On pense du bien du parcours du SLUC en Euroleague et l’on constate que son rendement en Pro A ne cesse d’augmenter, poussant Jean-Luc Monschau à affirmer que le match contre l’ASVEL était probablement le plus sérieux de son équipe depuis l’ouverture. L’un va peut-être avec l’autre, d’ailleurs, tant la prestigieuse compétition européenne semble avoir aidé, après Roanne et Cholet en leur temps, à perpétuer le cycle vertueux de la « gagne ». « On veut le croire », disait dimanche JLM. Le SLUC est actuellement la deuxième meilleure défense de Pro A, derrière Gravelines – l’image de « coaches offensifs » des frères Monschau en prend un coup ! Le SLUC est également parmi les attaques

les plus redoutées ; c’est d’ailleurs celle-ci qui lui a permis de conserver sa mainmise dimanche quand, pourtant, les Villeurbannais poussaient fort et tentaient de renverser la vapeur. Nancy, enfin, dispose d’un effectif presque grand luxe.

Un œil sur le lock-out « Presque » car la question du pivot remplaçant – statut assumé dans la difficulté par le pourtant valeureux Moussa Badiane – et la rotation de Nicolas Batum au poste 3 sont, sinon des points noirs, au moins des points chauds, à surveiller. Mais quasi grand luxe quand même – et plus complet, à nos yeux, que la version 2011 du SLUC – car l’apport du banc peut s’avérer dévastateur. Enfin, pour être précis et en attendant mieux, l’apport des deux remplaçants majeurs, Victor Samnick et Pape-Philippe Amagou. Le premier pète le feu et vient d’enchaîner, après avoir cédé sa place dans le cinq majeur à Adrien

Résistant en Euroleague et invaincu en Pro A, le SLUC de John Linehan déroule !

Moerman, trois matches de très haute volée : 20 points contre Poitiers, 24 contre le Fenerbahçe puis 25 contre l’ASVEL. Dimanche, les difficultés d’un Akin Akingbala tout juste de retour de blessure sont passées inaperçues en regard de l’abattage de Victor. Quant à Philippe, perturbé en début de saison par un deuil – et sans doute par son statut de réserviste – il n’est pas bon à prendre depuis deux semaines. Dimanche, lorsque John Linehan prit deux fautes dans les trois premières minutes, ciblé qu’il fut par Pierre Vincent et ses hommes, l’ancien pupille du Mans fit une entrée fracassante, enchaînant trois paniers à trois-points sans échec, plus deux lancers-francs, le tout en cinq minutes. Ce qui fit sourire Vincent, enclin à conserver son flegme et son humour en toutes circonstances : « J’aurais préféré que Linehan reste sur le terrain. » Au terme du match des champions, Greg Beugnot, entraîneur de Chalon vaincu, résumait ainsi le fond de sa pensée : « C’est dur aujourd’hui de cibler le jeu de Nancy. C’est plus complet, plus dense. Ils sont un peu destructeurs. » Et ils ont de jolies cravates. Qu’est-ce qui pourrait casser la dynamique du SLUC ? La vérité fluctuante du sport. Une blessure. La malchance. Le calendrier, aussi, qui réserve du solide d’ici la trêve : Vitoria ce soir jeudi, Olympiakos, Cantu, Bilbao, le Fener, Le Mans au Mans, Cholet, Chalon à Chalon, Roanne, et l’on passe sur le PL, Le Havre, Pau et Hyères-Toulon. Et puis, aussi, le lock-out. Enfin, la fin du lock-out, plutôt. Celle qui renverrait Nicolas Batum vers les États-Unis et laisserait un vide considérable dans l’effectif du SLUC. Nancy disposera certes d’une enveloppe confortable pour trouver un substitut à « Batman » mais peut-on vraiment le remplacer ? Qui vivra verra… n (*) Les « meilleurs » ont été Roanne (en 2007-08), Nancy (en 2008-09) et Cholet (en 2010-11) avec quatre succès lors des cinq premières journées. Le « pire » a été Le Mans, une seule victoire en 2006-07.


06 GRAVELINES ET ASVEL

LES UNS fond bo Comme l’ASVEL, Gravelines-Dunkerque a été reversé dans la deuxième compétition européenne après avoir été éjecté du tournoi qualificatif de l’Euroleague par l’ASVEL. Mais à l’inverse des Rhodaniens, les Nordistes n’ont pas totalement digéré cette élimination. Dès lors, quid de leurs ambitions en Eurocup ? Par Yann CASSEVILLE league, vous verrez. Une équipe qui dispute quarts, à un point de la demie. » Rebelote l’Euroleague deux fois à quelques années en 2012 ? Le groupe du BCM a tout du d’écart, comme Nancy, s’adapte très vite. » parfait traquenard ; point de petit, point Il nous a dit combien il regrettait l’époque d’ogre type Valencia. « C’est un groupe où la France avait deux sièges garantis excitant avec quatre équipes qui auraient dans la compétition reine, combien il avait pu être compétitives en Euroleague. Il vaut trouvé la formule du tournoi qualificatif mieux avoir une équipe forte et deux plus mauvaise. « Comme il avait été défini, faibles », analyse Christian Monschau. ce tour préliminaire ne correspondait à Gravelines va commencer avec le Cibona, rien, ça n’avait pas qui restait sur vingt de sens. » Comme si, participations consécuau fond de sa tête, tives à l’Euroleague ! une petite voix disait Le BCM croisera qu’elle était encore en Croatie l’ancien là, la déception. meneur du Mans Brian D’ailleurs, Hervé BedChase et l’ex-pivot de deleem, le directeur l’ASVEL Andrija Zizic. Hervé Beddeleem exécutif du BCM, ne La semaine suivcache pas la sienne. ante, les Nordistes « La déception reste là. On n’est pas rentré accueilleront Donetsk, le club ukrainien à dans notre match contre l’ASVEL. On est la ligne arrière labellisée Cholet ’11 , Vule très content de jouer l’Eurocup, attention, Avdalovic-DeMarcus Nelson. Avec six mais l’Euroleague c’est plus prestigieux, Ukrainiens, quatre US (dont Michael Lee, ça rapporte des droits télés, etc. Il y a également passé par les Mauges, en 2008l’Euroleague et le reste. » 09, et top scoreur de la Ligue Adriatique en 2011) et deux Serbes, Donetsk, fondé « Jérusalem il y a cinq ans, entend bien passer un tour c’est 18.000 euros » de coupe d’Europe pour la première fois de « On a hérité d’adversaires qui ne sont pas son histoire. Quant à l’Hapoël Jérusalem, des voisins. Un déplacement à Jérusalem son effectif comporte six US pour huit c’est 1.000 euros par personne, on est 18 Israéliens. Pour sa onzième coupe d’Europe donc ça fera 18.000 euros. Le déplacement de rang, le club est mené par trois anciens à Donetsk ça chiffre à 15.000 euros. Bon, NBAers avec Luke Jackson (522 matches NBA), D.J. Strawberry (33) et Avery Bradley il y a Zagreb, c’est un peu moins cher », (31). Mais plus que ses adversaires, Chrisconfie Beddeleem. Quitte à devoir faire un tian Monschau redoute surtout la formule choix entre le championnat national et les pérégrinations européennes, il tranche fac- de ce premier tour. « En Euroleague il y a dix matches de poule, là il n’y en a que ilement : « Personnellement mon ambition six, ça rend pratiquement tributaire d’un c’est la Pro A. Le public, les partenaires, mauvais résultat. Il faut être au taquet à les collectivités qui nous aident, ce qui chaque fois. » Et ça commence dès mardi, les intéresse c’est notre classement dans à Zagreb. n le championnat de France. » Ce qui ne veut pas dire pour autant que le BCM va saborder l’Eurocup, loin de là ! Le « direx » Calendrier de Gravelines prend l’exemple de la saison passée : « On Cibona Zagreb – Gravelines (15/11) n’avait aucune ambition en EuroChallenge, Gravelines – Donetsk (22/11) on avait des déplacements encore plus Hapoël Jérusalem – Gravelines (29/11) loin donc on s’était dit : on va peut-être Gravelines – Hapoël Jérusalem (06/12) lever le pied. Mais les joueurs restent des Gravelines – Cibona Zagreb (13/12) Donestk – Gravelines (20/12) compétiteurs. Au final on arrive jusqu’en

Hervé Bellenger / IS

« Ne pas faire l’Euroleague ? La déception reste là »

Xavier Silas (Gravelines-Dk)

Q

uand il regarde Jean-Luc coacher Nancy face à Bilbao ou Fenerbahçe, peut-être que Christian Monschau s’imagine à la place de son frangin. Las, Gravelines a totalement déjoué dès le premier match du tournoi qualificatif, face à l’ASVEL. « On est passé à autre chose depuis longtemps », assure le coach du BCM. « On n’a pas le temps d’être déçu, on ne va pas y revenir sans cesse. » Oui, et puis l’Eurocup, Christian, c’est plus abordable pour les clubs français n’est-ce pas ? « Je ne sais pas pourquoi on dit ça. Mettez autant de clubs français en Euro-


spécial

07

of, LES AUTRES NON Dijon Thompson (ASVEL)

L’élimination par Galatasaray de la course à l’Euroleague, en septembre dernier, l’ASVEL l’a déjà oubliée. Les dirigeants le répètent : l’Eurocup est plus adéquate au pedigree de l’équipe et plus abordable. Mais mardi, pour débuter, débarque le Valencia de Nando De Colo. Excitant ! Par Yann CASSEVILLE

Le plateau GROUPE A

L

« Être en Eurocup correspond plus à l’équipe qu’on est »

BC Donetsk BCM Gravelines-Dunkerque Hapoël Jérusalem Hervé Bellenger / IS

e public de l’Astroballe est gâté. La saison passée, en Eurocup, l’ASVEL n’était pas parvenue à passer le premier tour (3v-3d) mais avait au moins offert à ses spectateurs une soirée de gala avec la venue du Besiktas d’Allen Iverson. Cette fois, la star de la compétition, Tony Parker, est dans les rangs des locaux et dès la première journée, mardi, l’affiche sera plus club en saura plus sur ses ambitions sur les qu’alléchante avec la réception de Valencia. parquets français et europeéns. La bande à TP s’étalonnera face à l’une des « Un réel objectif » meilleures formations en Espagne, à l’effectif « On prend cette coupe d’Europe comme un bien garni : la doublette française Nando réel objectif, on va la jouer à fond », certifie De Colo-Florent Piétrus, le duo arrière Omar Foirest. « L’objectif est de passer le premier Cook-Rafa Martinez, l’ailier Victor Claver, tour. Et après de prendre ce qu’il y aura à la taille des pivots Sergei Lischuk (2,12 m)prendre. » Un discours repris par l’entraîneur : Andrew Ogilvy (2,11m)… « C’est un très, très « passer le premier tour, et encore un tour, gros morceau, digne du Top 8 européen », et encore un, etc. (rires) ! » Si elle gère commente Pierre Vincent, l’entraîneur de correctement son road trip, l’ASVEL a les l’ASVEL rappelant qu’il y a quelques mois, moyens de franchir le premier obstacle. Rien Valencia a échoué aux portes du Final Four de ne lui interdit de suivre la route que tracera l’Euroleague, s’inclinant en quarts de finale sans doute Valencia. Ostende et Sofia, les après un cinquième match décisif face au deux autres adverReal de Madrid. saires, ne sont pas des 2011 : Euroleague cadors européens. La et 2010 : vainqueur saison passée, tous de l’Eurocup. Voilà deux évoluaient en le pedigree de EuroChallenge, où les l’adversaire de Pierre Vincent Bulgares ont atteint l’ASVEL. les quarts et les Belges Comme son public, le Final Four. Ostende est fort d’un effectif le club a été « gâté ». Après s’être mesuré à cosmopolite (5 Belges, 4 Serbes, 4 Américl’ogre du groupe, les Verts prendront la route. ains et un 1 Slovène) où le danger numéro un « Dans la même période on va avoir deux est l’arrière US Jason Rich, secondé par les matches à l’extérieur en Eurocup et deux intérieurs Christopher Booker, Matt Lojeski matches à l’extérieur en championnat. Quatre et les 211 cm de Dusan Sakota. La semaine déplacements à la suite c’est délicat », craint passée, le club a engagé pour six semaines le GM Laurent Foirest. Le 22 novembre en Kennedy Winston, ailier passé par la Roma et Bulgarie, à Bucarest, le 26 à Strasbourg, le le Panathinaikos. 29 en Belgique, à Ostende, le 3 décembre à Pour rallier l’Eurocup, ce groupe-là a sorti Toulon. Un road trip de dix jours qui marquera Norkopping quand dans le même temps peut-être un tournant dans la saison de LyonSofia écartait Prostejov au tour qualificatif. Villeurbanne, un road trip à l’issue duquel le

Le Lukoil Academic est le monstre du basket bulgare, champion national pour la neuvième fois consécutive l’été dernier, portant son bilan depuis 2003 à 306 victoires pour 20 défaites dans son pays ! Les trois top scoreurs de l’équipe forment un trident US : le poste 4 Mack Lamont, l’arrière ex-NBAer Andre Owens et le meneur Brandon Heath, qui jouait à Orléans à 2007-08 (12,0 pts à l’époque en Pro A). Pas insurmontable pour l’ASVEL, mais pas facile non plus. Pierre Vincent veut croire que les belles promesses de Vilnius, lors du tournoi qualificatif pour l’Euroleague où l’ASVEL avait battu Gravelines-Dunkerque avant de s’incliner les armes à la main contre Galatasaray, ne resteront pas sans lendemain. Aujourd’hui le coach ne garde aucune amertume de ce tournoi. « Pour nous ça n’a jamais été une déception de ne pas avoir rallier l’Euroleague. La qualification n’était pas d’actualité. Être en Eurocup ne me satisfait pas mais ça correspond plus à l’équipe qu’on est. » « L’Eurocup est plus à notre portée », reprend Foirest. Mardi, avec la réception de Valencia, l’ASVEL jouera « son Euroleague à elle ». n

Cibona Zagreb

GROUPE B Cholet Basket VEF Riga BC Khimki Region Moscou PAOK Salonique

GROUPE C BC Rudupis GasTerra Flames Groningen CEZ Nymburk Aris Salonique

GROUPE D Valencia BC ASVEL Lyon-Villeurbanne Telindus Ostende Lukoil Academic Sofia

GROUPE E Gran Canaria Francfort Skyliners Lokomotiv Kuban Banvit BK

GROUPE F BC Azovmash Mariupol KRKA Novo Mesto Lietuvos rytas Vilnius Le Mans SB

GROUPE G Benetton Treviso Cedevita Zagreb Spartak Saint-Petersbourg

Calendrier de l’ASVEL ASVEL – Valencia (15/11) Sofia – ASVEL (22/11) Ostende – ASVEL (29/11) ASVEL – Ostende (06/12) Valencia – ASVEL (13/12) ASVEL – Sofia (20/12)

Bayern Munich

GROUPE H ALBA Berlin Dexia Mons-Hainaut Buducnost Pogdorica PGE Turow


08 CHOLET ET LE MANS

ILS COMPTENT L L’expérience acquise la saison dernière en Euroleague (4-6) devait permettre à Cholet de revenir plus fort dans la compétition jumelle. Les blessures de ses nouveaux patrons supposés en décident autrement. Par Jérémy BARBIER

Hervé Bellenger / IS

Fabien Causeur (Cholet)

«

Il y a beaucoup d’imprévus. » Dans le bus qui le menait à Pau la semaine dernière, Erman Kunter prenait le temps de répertorier la moindre petite contrariété. « Rien que cette semaine, on a

« Cette compétition devient vraiment une petite Euroleague » Erman Kunter

eu Donnie McGrath victime d’une infection au genou, deux gastros et quelques autres pépins. Je n’ai presque jamais vu ça. » Un mois seulement depuis la reprise et, déjà, l’homme fort du CB a tiré un trait sur son plan de bataille initial. « On a fait une équipe où Hite et Dozier devaient être les joueurs majeurs mais ils n’ont même pas joué un seul match. L’alchimie change complètement et honnêtement, on a fait un peu de bricolage à droite à gauche. » Si les bouts de ficelles tiennent à peu près en Pro A (3-2), ils pourraient rompre plus aisément dès qu’il faudra digérer doubleration. Dans un vague élan d’optimisme, le technicien préférait retenir le comeback à l’entraînement de Robert Hite et l’embauche définitive de Demetris Nichols (16,8 pts en Pro A). « Si on arrive à récupérer nos joueurs, on a un effectif capable de défier toutes les équipes du groupe. Notre équipe a beaucoup changé mais on a un peu d’expérience même si, au fond, il n’y a pas beaucoup d’équipes faibles. Cette compétition devient vraiment une petite Euroleague. » L’entrée en matière du CB donne raison au Turc. Crédité du même bilan en C1 la saison dernière (4-6), le Khimki Moscou sera le plus gros morceau au menu des Français. « Il faut voir sur le terrain, mais sur le papier, ils sont un peu au-dessus des autres », confirme Kunter. Favoris en poule et prétendants au titre, les finalistes 2009 sont de retour avec un effectif presque aussi dense que celui engagé dans la compétition reine. Vitaly Fridzon, Sergei Monya, Zoran Planinic ou Kresimir Loncar n’ont pas déserté, Chris Quinn et Matt Nielsen sont venus étoffer le banc et, pour l’instant, quelques jokers font le bonheur du leader le la ligue VTB (4-0). Destinés à rejoindre leurs employeurs NBA, Timofey Mozgov (11,7 pts et 8,7 rbds) et Austin Daye seront bien de la partie mardi prochain à la Meilleraie, peut-être même en Russie le 13 décembre. « C’est fort », consent Kunter. « Mais derrière, entre les trois autres, la deuxième place est très ouverte. »

PAOK et Riga à la portée

Comme Cholet, le PAOK a déposé les armes dès le premier round du tour préliminaire d’Euroleague (-13 contre Galatasaray). Comme le CB, le club grec a largement remanié son roster, ne conservant aucun de ses starters. Après travaux, les finitions apparaissent un peu bâclées. Déjà largement distancé par le Pana et Olympiakos la saison dernière, les hommes de Soulis Markopoulos ont démarré mollement leur championnat (1-2). Gardons un œil sur Marcus Goree (15,0 pts) et Dimos Dikoudis (15,6 pts), en pleine bourre. Un faux-pas contre Riga, ultime adversaire, coûterait très cher à la bande du capitaine Falker. Seuls au monde sur leurs terres (6-0) mais beaucoup moins souverains en VTB, les Lettons vivent et meurent à travers les performances de leur géant US Courtney Sims (2,11 m), actuel troisième pointeur de cette ligue d’Europe de l’Est (18,5 points, 10,3 rbds). « Mais honnêtement, je pense qu’on sera assez solide pour répondre à l’intérieur », avance Kunter, plus inquiet du manque éventuel d’alternatives sur les postes 2 et 3. « On ne sait pas vraiment dans quel état sera Robert Hite. Il va lui falloir du temps. Et dans notre plan, on ne compte pas beaucoup sur Byars. » En attendant l’évolution du cas McGrath et le retour de Robert Dozier (15 décembre), Cholet vit au jour le jour. « Est-ce qu’on va prendre un autre pigiste pour Robert Dozier ? », interroge le coach. « Je ne sais pas. » Plus qu’un nouveau renfort, le champion de France 2010 a besoin de stabilité. Toutes compétitions confondues, Cholet a déjà essayé cinq starting five différents, jamais pour stimuler la concurrence en interne. « Nous aurons peut-être un manque d’automatismes au début mais cela ne change pas nos objectifs », promet Kunter. « On veut aller le plus loin possible. » n Calendrier de Cholet Cholet – Khimki Moscou (15/11) PAOK – Cholet (22/11) Riga – Cholet (29/11) Cholet – Riga (06/12) Khimki Moscou – Cholet (13/12) Cholet – PAOK (20/12)


spécial

09

LEURS ABSENTS

Alex Acker (Le Mans)

Composé d’un ancien champion et du dernier vainqueur de l’EuroChallenge, le groupe du MSB ressemble à un coupegorge. Au chevet de ses blessés, J.D. Jackson aura-t-il assez de ressources dans son effectif pour rejoindre le Last 16 ? Par Jérémy BARBIER

« On a su gagner les matches quand c’était dur »

Pascal Allée / Hot Sports

I

l y a encore tout juste une semaine, consécutif. « On dit bien jamais deux sans J.D. Jackson n’avait pas vraiment la trois », s’amuse son entraîneur. Favoris maltête aux réjouissances européennes. heureux du tour préliminaire d’Euroleague, les « Pour être franc, à part leurs résultats, je n’ai Lituaniens ont la ferme intention d’évacuer pas regardé nos adversaires », confessait-il leur frustration au deuxième échelon à quinze jours du premier déplacement à continental. « Ils ont tout », résume Jackson. Mariupol. « Le championnat prime en ce « L’expérience de l’Euroleague, la salle, une moment et avec les évènements récents, culture basket. Ils ont gagné il y a deux ans et toutes les blessures, on a été débordé. » à ce moment, J.P. Batista était chez eux une En lieu et place des traditionnels DVD de rotation qui jouait 5-10 minutes. Cela en dit scouting, ce sont plutôt les vidéos de pigistes beaucoup sur leurs qualités. » potentiels qui s’entassaient sur les bureaux Même dépouillés de ses quatre meilleurs du staff manceau. « Je sais par expérience scoreurs pendant l’intersaison, le Lietuvos que si vous êtes déjà en délicatesse avec les rytas a remodelé un cinq majeur de haute blessés, la coupe d’Europe peut amplifier le volée. Les nouveaux patrons s’appellent problème. Il faut des rotations correctes. » Renaldas Seibutis (15,0 pts au tour prélimiDiot et Koffi absents pour l’intégralité naire d’Euroleague), Tyrese Rice (14,3 pts) de cette phase de poule, J.D. Jackson a ou Lawrence Roberts, sans oublier Jonas redessiné le profil de son équipe, intégrant Valanciunas, révélation de « son » Euro et Nobel Boungou Colo cinquième choix de puis repositionnant la Draft 2011. « C’est certains de ses cadres. vraiment du très haut « Nobel est un 3 qui niveau », concède peut jouer 4. Charles coach J.D. Kahudi pourra jouer Sur le papier, Novo J.D Jackson un peu plus 2 avec lui. Mesto a pour l’instant Max Kouguère égalel’allure d’une proie ment. Et Henri Kahudi est capable de faire idéale (1-5 en Ligue Adriatique). Prudence back-up au poste 1. Dans cette configuratout de même, le dernier vainqueur de tion, on commence à avoir une dimension l’EuroChallenge repart dans les tranchées physique qui peut nous permettre de tenir sur européennes avec sept de ses récents les deux tableaux. » champions. « C’est une équipe forcément très À l’heure de boucler ces lignes, il manquait crédible en coupe d’Europe. On ne les connaît cependant une pièce essentielle pour assurer pas bien mais il faut se douter de leur force. » le bon fonctionnement de cette réorganisaÀ Mariupol, mardi prochain, le MSB voyagera tion de fortune. « Trouver un pigiste dans également un peu en aveugle. « On sait qu’il le profil d’Alain Koffi, un joueur capable de y a de l’argent et du talent mais également défendre et de faire le métier en 4 et en 5. » que c’est une équipe variable, forte ou parfois Faute de JFL compétitifs dans ce registre, le décevante. » MSB n’excluait pas le recours à une nouvelle Dans le doute, la première intuition doit être pige étrangère. « Nous avons quelques jours privilégiée. Plutôt bien disposés dans leur pour agir, intégrer Nobel, trouver quelqu’un et championnat (6-1), les Ukrainiens ont alterné nous mettre en place. » entre le convaincant (+10 contre Lietuvos rytas, +8 face à Nymburk) et la franche Qui derrière Lietuvos rytas ? capitulation (-27 contre le CSKA) en ligue À la lutte avec le Lietuvos rytas et Novo VTB. Daniel Ewing (14,7 pts), Radoslav Rancik Mesto, deux récents champions euro(15,0 pts) et Ricky Minard (12,0 pts) seront les péens, le MSB saura rapidement s’il peut priorités des matons manceaux. « Il faudra légitimement viser un troisième Last 16 être capable de rivaliser au niveau physique

et défensif », prévient Jackson. « Nous avons des arguments en attaque mais il ne faut pas que nous nous exposions systématiquement sur les rebonds. » À défaut de s’élancer à 100% de ses capacités physiques, le MSB démarre sa seconde compétition bardé d’un solide capital confiance. « Nous sommes sur une dynamique correcte en Pro A. On ne surnage pas du tout mais on a su gagner les matches quand c’était dur. » Attention, la difficulté monte encore d’un cran. n Calendrier du Mans Mariupol – Le Mans (15/11) Le Mans – Novo Mesto (22/11) Le Mans – Lietuvos rytas (29/11) Lietuvos rytas – Le Mans (06/12) Le Mans – Mariupol (13/12) Novo Mesto – Le Mans (20/12)

Le format

• Premier tour 8 groupes de 4 équipes (32 au total) qui s’affrontent en matches allerretour (6 matches par équipe). Les deux premiers de chaque groupe accèdent au Last 16. • Last 16 4 groupes de 4 équipes (16 au total) qui s’affrontent en matches allerretour (6 matches par équipe). Les deux premiers de chaque groupe accèdent aux quarts de finale. • Quarts de finale Affrontement en deux matches allerretour. Les vainqueurs de chaque quart accèdent au Final 4. • Final Four Demi-finale et finale sur un match sec, lieu restant à définir. Le vainqueur est automatiquement qualifié pour l’Euroleague 2012-13.

Eurocup : le palmarès Année Vainqueur 2003 Pamesa Valencia

Finaliste KRKA Novo Mesto

MVP de la finale Dejan Tomasevic

2004 Hapoël Jérusalem

Real Madrid

Kelly McCarty

2005 Lietuvos rytas Vilnius

Alfa Makedonikos

Robertas Javtokas

2006 Dynamo Moscou

Aris Salonique

Ruben Douglas

2007 Real Madrid

Lietuvos rytas Vilnius

Charles Smith

2008 Joventut Badalona

Akasvayu Girona

Rudy Fernandez

2009 Lietuvos rytas Vilnius

Khimki Region Moscou

Marijonas Petravicius

2010 Power Elec. Valencia

ALBA Berlin

Matt Nielsen

2011 Unics Kazan

Cajasol Sevilla

Marko Popovic


10 EUROLEAGUE

NEWS

MALAGA REFUSE DURANT

• Engager un NBAer oui, mais pas à n’importe quel prix. C’est un peu le sens du refus, poli, de Malaga d’accueillir Kevin Durant dans ses rangs. Les Andalous ont été effrayé par les émoluments réclamés par l’ailier-star du Oklahoma City Thunder : 750.000 euros selon La Opinion de Malaga. Malgré les bénéfices qu’aurait pu engendrer l’arrivée de Durant, les dirigeants de Malaga ont préféré jouer la sagesse financière.

VOYAGE AU BOUT DE L’ENNUI

Robert Valai/EB via Getty Images

• Le match Milan-Efes aura accouché d’un tout petit résultat : 116 points pour les deux équipes, soit à peine plus que les 103 points de la Montepaschi Sienne face à Galatasaray. Mais avec un 47,2% de réussite pour les Italiens et un faible 38,6% pour les Stambouliotes, difficile d’affoler le tableau d’affichage..

KIRILENKO EST ÉNORME

Viktor Khryapa et Andrei Kirilenko.

ANDREI QUI RIT S’il y en a un qui profite à fond du lock-out, c’est bien Andrei Kirilenko. Depuis son retour au CSKA Moscou, l’ailier du Utah Jazz s’éclate. Et pourrait bien jouer les prolongations au-delà du lock-out.

«

Je suis en forme et je pense que je peux jouer trois ou quatre ans de plus. » Dans une interview post-Euro accordée à Desert News, Andrei Kirilenko ne croyait pas si bien dire. Revenu en terre connue, celle d’avant son exil américain, le grand blond rappelle à tous qu’il n’est pas uniquement ce basketteur à la coiffure étrange mais aussi un véritable talent offensif dont le jeu correspond parfaitement aux normes FIBA. Kirilenko n’est pas seulement cet ailier qui va placer plusieurs contres par match et se contenter des tâches défensives, ce que l’on a essentiellement vu durant sa décennie NBA démarrée en 2001. En VTB League, la ligue de l’Est, ce « monde impitoyable » dixit Ali Traoré (dont l’équipe du Lokomotiv Kuban a senti passer la caravane Kirilenko avec 18 pts et 9 rbds à la fin du mois dernier), Kirilenko, aka A47, a vite retrouvé ses marques et livré des statistiques plus que correctes : 10,8 points et 5,5 rebonds de moyenne en quatre matches. Et

s’il n’a pas encore marqué de trois-points, c’est peut-être que shooter à deux-points est largement suffisant quand vous tournez à 82% de réussite. Une surprise alors ce retour gagnant ? Pas forcément. A contrario de certains joueurs NBA venus se dégourdir les jambes en Europe le temps du lock-out, le jeu FIBA, Andrei, il maîtrise. Il n’y a qu’à regarder l’Euro où il a quasiment porté à lui tout seul sa sélection (14,9 pts, 6,1 rbds et 2,3 pds sur l’ensemble de la compétition) pour s’en rendre compte. Lors de sa dernière année au CSKA avant la Draft 2001, il avait été désigné joueur européen de la saison par BasketNews. Déjà un signe fort de son immense potentiel, jamais démenti par la suite.

Et le CSKA gagne Et puis lorsque vous revenez sur vos pas entouré de Milos Teodosic ou bien encore Darjus Lavrinovic, des cadors européens, rien de plus facile pour l’adaptation. MVP de l’Euroleague dès le premier mois de la

compétition (un an et demi après Viktor Khryapa, dernier joueur du CSKA à avoir reçu un tel honneur), l’ailier, qui a relégué Sammy Mejia à une place de choix sur le banc, la domine déjà : premier à l’évaluation (28,67), 2e au rebond (8,67 de moyenne) et meilleur contreur (2,67). Un choix déjà gagnant pour le CSKA qui a dû éteindre, s’il y en avait encore, les dernières craintes de Jonas Kazlauskas sur l’opportunité de signer un NBAer, susceptible de s’en aller une fois le lock-out terminé. Mais pour retrouver son standing européen, après une absence au Final Four l’an dernier, peu importe les entorses faites aux valeurs d’avant-saison. Car ce CSKA-là, qui inflige un écart moyen de 20,6 points à ses adversaires en VTB League sur ses quatre derniers matches, qui comptabilise deux succès en ligue russe et qui est invaincu en Euroleague, est bien parti pour mitrailler une bonne partie de la concurrence. n Barbara YOUINOU

LE RECORD POUR LINEHAN

• Malgré la défaite face au Fenerbahçe, il y avait surement un heureux côté SLUC. Avec ses 15 passes décisives, le meneur US John Linehan a établi le nouveau record de la compétition. Et éclipse donc Theo Papaloukas, qui détenait jusque-là le record (14 passes décisives face à Orléans en décembre 2009). À 33 ans, pour sa première participation à l’Euroleague, le « Virus » n’a pas perdu son temps.

ÇA BOUGE EN ISRAËL

• On a beau être le « Jewish Jordan », ça ne garantit pas de réussir sur le continent européen. L’histoire entre l’arrière américano-israélien Jon Scheyer et le Maccabi serait ainsi déjà terminée. Des performances sportives en-deçà et un comportement de diva auront eu raison de la patience de David Blatt. Seulement, selon Walla Sport, le joueur refuserait de négocier une quelconque rupture de contrat. Autre joueur qui va devoir quitter le championnat israélien : J.J. Hickson. L’intérieur NBA des Sacramento Kings n’aura en tout et pour tout disputé qu’une seule rencontre avec Bnei Hasharon (20 pts et 8 rbds face à l’Hapoël Holon). Son comportement de dilettante (retards aux entrainements, manque d’implication) a ainsi logiquement conduit à la rupture de contrat.

B.Y.


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échos

maccabi-Real

CHAMPIONNATS NATIONAUX ESPAGNE

FARMAR LE PETIT NIKOLA CASSE EST GRAND TOUT

Denis Doyle/EB via Getty Images

B.Y.

L’HOMME À SUIVRE NANDO

DE COLO

VALENCIA Basket Depuis trois semaines, l’arrière français marche sur l’eau avec son équipe de Valence. Le combo-guard (12,5 pts), davantage utilisé au poste 1 en Liga ACB, semble avoir franchi un cap et pris conscience de ses capacités, même s’il a encore du mal à se mettre en avant, se réfugiant derrière le collectif. « Ce n’est pas seulement De Colo mais c’est toute l’équipe qui s’entraîne dur depuis deux, trois semaines », déclaraitil ainsi après la victoire de dimanche à San Sebastian. Un match qui a vu Nando tout exploser, avec 28 points à 8/11, 9 rebonds et 2 interceptions en 21 minutes, soit une évaluation (à la française) de 31. Sixième homme de luxe, le Valencian est à l’heure actuelle l’un des meilleurs Européens à ce poste. B.Y.

Marko Metlas/EB via Getty Images

B

attu sur le terrain du Maccabi, le Real connait sa première désillusion en Euroleague. Malgré un très bon Jaycee Carroll (18 points et 2 deux rebonds) et un Serge Ibaka de plus en plus à l’aise, les Madrilènes n’ont jamais réussi à trouver les solutions pour stopper l’influence de Jordan Farmar. Stratosphérique, le NBAer a terminé le match avec 27 points et 4 rebonds. Plutôt pas mal. n

• Que l’Espagne tente de faire changer les règlements FIBA afin de pouvoir aligner deux naturalisés en équipe nationale est à la fois scandaleux et « compréhensible », tant entre le « Congolais » Serge Ibaka et le « Monténégrin » Nikola Mirotic, il risque d’y « avoir match » à court terme. Le grand Nikola (2,08 m), qui fêtera ses 21 ans en février prochain, avait déjà montré quel genre de prospect il était, avec son titre de MVP de l’Euro espoirs 2011, qu’il avait remporté avec l’Espagne, puis sa Draft (23e choix par Houston). Il lui fallait franchir le cap professionnel. C’est fait. Avec le Real, le natif de Podgorica rentabilise son temps de jeu en ACB : 10,8 points à 52,1% et 4,2 rebonds en 22 minutes. Le week-end dernier, dans le succès madrilène contre Séville, il a sorti 14 points. À noter, lors de la sixième journée, le sale coup joué par Justin Doellman à Bilbao. Avec Manresa, l’ancien Choletais et Orléanais a signé 19 points et les Basques sont tombés (73-81)… Malaga a étouffé Valladolid (78-51), tenant le « Blancos de Rueda » à 17/62 aux tirs, soit 27,4%... Dans le derby catalan, le Barça a battu Badalone (82-70) grâce à un énorme Boniface N’Dong (20 points à 9/13, 10 rebonds, 5 passes, 4 interceptions et 2 contres !).

ITALIE

Liga ACB

SIENNE COGNE DUR

• Battue à domicile par Caserte lors de la 3e journée (65-69), ce qui avait été un véritable événement, la Montepaschi a, depuis, remis les pendules à l’heure. Les champions d’Italie avaient d’abord assuré l’essentiel à Biella puis, le week-end dernier, ont collé une rouste de tous les diables à la Virtus Roma, naguère adversaire principal de Sienne sur le territoire nationale : 85-52. Dispendieuse sous la pression de la Montepaschi (24 balles perdues), sans ressort en attaque (3 lancers-francs tirés), l’équipe romaine s’est faite trouer par Bo McCalebb (18 points et 5 passes) et l’arrière Pietro Aradori (15 points)… L’autre Virtus, celle de Bologne, est tombée à Teramo (72-73), Terrell McIntyre ayant loupé le lancer-franc de l’égalisation... Varese continue sa saison de rêve (4-1, co-leader avec Milan, Avellino et Sienne) et, tout chauvinisme mis à part, le doit beaucoup à Yakhouba Diawara. Contre Caserte (victoire 85 à 82), le Yak a claqué 20 points et pris 5 rebonds et cela est tout sauf accidentel puisque l’ailier français tourne, depuis le début de la saison, à 16,0 points à 50,0% (12/27 à trois-points en cinq matches), 5,4 rebonds et 2,0 passes. Fabien FRICONNET


12 AVANT NANCY-VITORIA CE JEUDI SOIR (20H45)

LE HEURTEL NOUVEAU EST ARRIVÉ En signant à Vitoria, deuxième bilan de la Liga ACB et toujours invaincu en Euroleague, Thomas Heurtel (1,89 m, 22 ans) est à un tournant de sa carrière. Un rôle, un coach et une équipe idéale pour le développement du meneur français. Par Claire PORCHER

D

e l’eau a coulé sous les ponts depuis les années Pro A. « Le Thomas que l’on a connu à Pau ou à Strasbourg et celui que l’on voit maintenant, ce n’est pas le même, il a grandi », explique Jean-Aimé Toupane, son ancien coach à Pau et en équipe de France. Pour progresser, Thomas a choisi Vitoria. Et vice-versa. La Caja Laboral a flairé le potentiel du « Francés » depuis quelques années. Comme d’autres joueurs avant lui. Les Basques ont toujours un œil sur le club palois. En 1999, Laurent Foirest quitte l’Élan Béarnais pour le Tau Vitoria, rejoint un an après par un certain Dusko Ivanovic. Onze ans après, même club, même coach, Thomas Heurtel a signé pour quatre saisons. « On est au début de la saison, il faut être prudent, mais le choix me paraît très bon ». Vincent Collet pense que ce choix – « courageux » d’après l’entraîneur de l’équipe de France – de travailler avec l’intraitable Ivanovic au plus haut niveau européen « va vraiment l’aider pour avancer ». Avant de rejoindre l’Espagne, son chapitre Pro A, bien commencé, s’est finalement vite conclu. Formé à Pau, le meneur a été sacré meilleur espoir pour sa première saison complète (10,0 points, 2,4 rebonds et 6,2 passes décisives en 2008-09). Une progression récompensée par un contrat de quatre ans signé avec l’ASVEL. Mais Thomas n’aura finalement jamais joué sous les couleurs villeurbannaises, le club préférant le prêter d’abord à Strasbourg puis à Alicante l’année dernière. « L’objectif est qu’il nous revienne plus fort encore la saison prochaine », précisait alors, en juillet 2010, Pierre Grall, alors directeur des Opérations Basket des Verts. « À Strasbourg, cela ne s’est pas forcément bien passé, après

ça, l’ASVEL n’a pas voulu me donner ma chance ». Entre temps, l’été 2010 de Thomas avait été riche avec un titre de MVP au camp de Trévise et différents work-outs aux États-Unis. Pour Jean-Aimé Toupane, « les trajectoires des joueurs sont toutes différentes ». Pas de Pro A, non drafté, la trajectoire de Thomas Heurtel l’a mené jusqu’en Espagne. « Je n’étais pas forcément déçu, j’étais content de commencer une nouvelle aventure dans un nouveau pays […] À choisir entre la Pro A et l’ACB, je prends l’ACB ! Mon objectif est d’être le meilleur joueur possible, d’être un bon joueur en Euroleague, un très bon joueur en ACB, peut-être d’avoir la chance d’être appelé en équipe de France. »

Sous l’œil de Prigioni Avant d’atteindre ses objectifs, Thomas prend peu à peu ses marques dans sa nouvelle équipe. « Je sais qu’il est bien dans ses baskets aujourd’hui, dans la cour des grands », explique Jean-Aimé Toupane. Responsabilisé par Dusko Ivanovic, Thomas se tient au rôle attribué par le Monténégrin : « Jouer mon jeu tout en apprenant le vrai basket, dans le vrai haut niveau ». Le poste 1 commence toutes les rencontres, en championnat comme en Euroleague (sauf contre Olympiakos) pour mettre dès le départ son équipe dans le rythme. Avant que l’inoxydable Pablo Prigioni, de retour à Vitoria (2003-2009), reprenne les rênes. « J’apprends tous les jours avec Dusko Ivanovic et Pablo Prigioni […] Les années précédentes, je ne le faisais pas forcément, ici, j’essaye d’apprendre à alterner les tempos […] Je peux plus scorer que Prigioni mais je peux moins organiser, on a une bonne complémentarité. »

« Quand on voit son investissement défensif, c’est bien qu’il s’est passé quelque chose » Vincent Collet

Et si ses prestations sont encore un peu irrégulières, Thomas Heurtel a une grande marge de progression (4,7 pts, 2,3 rbds et 1,7 pd en 18’ en ACB). Dans le Pays basque, il se sert avec justesse de sa vitesse de passe et de jeu avec ou sans ballon. Mais surtout, il essaye d’élargir sa palette de compétences. « Quand on voit son investissement défensif, c’est bien qu’il s’est passé quelque chose », explique Vincent Collet. Thomas a vite compris qu’à Vitoria « si on veut jouer, il faut défendre, s’arracher et donner le maximum ». Pour l’entraîneur des Bleus, « les qualités basket il les


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portrait

« En France, parfois je pétais un plomb » Thomas Heurtel

avait, la différence, c’est qu’il est obligé de jouer juste, pas d’autre choix. Ce niveau d’exigence, c’est la meilleure des choses qui peut lui arriver. » Comme il l’a toujours fait, Thomas se crée ses propres tirs en mouvement. Sauf qu’aujourd’hui, il s’applique à ne pas sur-jouer. « On sent qu’il est très prudent dans ses prises de risques », constate Vincent Collet. « Il a autour de lui de très grands joueurs, il n’a pas forcément besoin de scorer beaucoup. Ce que je vois aujourd’hui, c’est cette maturité, cette justesse par rapport à ce qu’il fait, tout en restant agressif dans son basket », explique Jean-Aimé Toupane.

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« J’aurais pu signer dans un club moins huppé et continuer à jouer mon jeu, mais je voulais vraiment atteindre le haut niveau c’est pour ça que je suis ici », explique Thomas Heurtel. Avec Ivanovic, réputé pour être un entraîneur exigent, il est à bonne école. « On s’entraîne beaucoup. Au début c’était vraiment difficile. Vous ne pouvez pas imaginer comment ! Mais je me suis adapté. » Avec la Caja Laboral, « c’est marche ou crève », explique Vincent Collet. « Il n’y a pas d’alternative. Dans notre championnat, les jeunes joueurs se réfugient derrière des alternatives. Ils veulent réussir mais sous certaines conditions. Là-bas, les conditions des joueurs n’existent pas, c’est celles de Dusko Ivanovic ! » « Avant, son caractère fort lui posait des problèmes », ajoute son agent Bouna N’Diaye, « il est tellement compétitif qu’il était parfois très exigeant envers ses coéquipiers. » Le joueur en est conscient : « Tous les plus grands joueurs ont un gros caractère, après il faut savoir le gérer. Moi, en France, c’était mon point faible, parfois je pétais un plomb par rapport à d’autres joueurs ou par rapport à moi-même. Depuis que je suis en Espagne, j’essaye de canaliser ça. » « À Vitoria, il se met au garde-à-vous, ce qu’il ne faisait pas avant, ça va lui permettre de franchir un cap », explique Vincent Collet. Thomas apprend la gestion du jeu comme la gestion des rapports humains. Cela lui permettra peut-être de franchir un palier dans la hiérarchie des meneurs français. Il n’a pas remis le maillot de l’équipe de France depuis 2009, lors de la campagne victorieuse (médaille d’argent) avec les U20. À quand le saut dans le grand bain ? « On va le suivre, il fait partie de ceux qui peuvent intégrer le groupe France assez rapidement. Et son expérience Euroleague joue en sa faveur », explique Vincent Collet. Selon son agent, « il a été probablement oublié, mais il n’avait pas assez prouvé, pas montré suffisamment au plus haut niveau [...] Mais il est prêt, il a envie. » Confirmation de l’intéressé : « Je pense que je peux apporter à l’équipe de France, ça fait partie de mes objectifs, j’essaye de progresser pour, peut-être, être appelé un jour. » Jean-Aimé Toupane décrit Thomas comme « un gros bosseur, un garçon qui aime les challenges et qui sait où il veut aller. » Vitoria, « c’est le bon chemin », pour Vincent Collet. Reste à savoir jusqu’où ce chemin le conduira. n

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Un futur en bleu ?

VITORIA : 3-0 EN EUROLEAGUE

UNE MACHINE À GAGNER… DE PEU

T

homas Heurtel sait la chance qu’il a de jouer au « Caja Laboral ». « Je me sens bien, il y a une super ambiance dans l’équipe, je pense que c’est aussi grâce à ça que l’on gagne les matches, que l’on ne lâche rien sur le terrain », explique le numéro 22. Fenerbahçe Ülker (+3), Bennet Cantu (+12), Olympiakos (+2), des victoires parfois dans la douleur mais l’essentiel est là. Vitoria est invaincu en Euroleague avant de rencontrer le SLUC ce jeudi soir. Le club est un habitué de la compétition. Il a atteint en 2011 les quarts de finale pour la septième fois consécutive (record Euroleague). Derrière l’impressionnant Mirza Teletovic (21,7 points et 4,7 rebonds), une pléiade de bons éléments. L’expérience de Pablo Prigioni peut faire la différence à n’importe quel moment. La preuve contre Olympiakos quand, après un 0/5 à trois-points, l’Italo-argentin brille en offrant à Vitoria le panier victorieux dans la dernière seconde. Le dernier MVP de l’ACB, Fernando San Emeterio, a été conservé, comme l’arrière Brad Oleson et Pau Ribas. Dans la lignée de son bel Euro, Kévin Séraphin (remplaçant Maciej Lampe) continue

sa progression européenne, avec encore 15 points contre Olympiakos.

Heurtel vs Linehan

Pour ne pas subir contre Vitoria, Nancy devra jouer juste, à l’image du trio Samnick/Batum/ Amagou, auteurs de 66 points dimanche dernier contre l’ASVEL. Discrets lors de cette victoire du SLUC (92 à 77), Akin Akingbala et Adrien Moerman devront retrouver leur niveau d’Euroleague (17,0 pts et 8,0 rbds ; 13,0 pts et 7,7 rbds). Thomas Heurtel se mesurera au virus Linehan, nouveau roi de la passe décisive en Euroleague après son record contre Fenerbahçe (15). Son retour sur les parquets français le motive particulièrement : « Ça va faire bizarre de revenir et de jouer contre Nancy, j’ai changé, je suis content de pouvoir montrer ce que je sais faire en France... » Les deux équipes sont dans une bonne dynamique. Mais si le SLUC est invaincu en Pro A, les Espagnols sont favoris ce soir, pour continuer sur leur lancée de quatre victoires consécutives (Liga ACB + Euroleague). n C.P.


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CHIFFRES

PRO A 5e journée Vendredi 4 novembre

*Le Mans bat Dijon 68-65 *Paris Levallois bat Hyères-Toulon 93-90 Cholet bat *Pau-Lacq-Orthez 100-89 Samedi 5 novembre

*Chalon bat Strasbourg Gravelines-Dk bat *Poitiers *Roanne bat Le Havre *Nanterre bat Orléans

80-70 72-59 86-74 77-75

Dimanche 6 novembre

Nancy bat *ASVEL

92-77

6e journée Vendredi 11 novembre

Cholet – Gravelines-Dunkerque à 19h30 en direct sur Sport+ Samedi 12 novembre

Hyères-Toulon – Poitiers Le Havre – ASVEL Dijon – Nanterre Nancy – Paris Levallois Orléans – Pau-Lacq-Orthez Strasbourg – Roanne Chalon – Roanne à 20h en direct sur Sport+

Boxes-scores 4/11 Pau-Lacq-Orthez M.Maravic* T.Gipson* A.Mendy* C.Elonu* S.Rimac F.Lesca* M.Shakur M.Var R.Lesca J.Morency M.Diarra R.Hillotte Total Cholet F.Causeur* W.Gradit* D.Nichols* T.Battle* C.Ona Embo L.Vebobe R.Falker R.Gobert* R.Duport Total

Cholet bat *Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb 32 4-9 3-6 - 2 31 4-6 3-4 - 1 27 5-14 1-3 - 27 5-10 - 1-2 9 22 4-7 1-2 2-2 15 4-7 2-4 - 2 21 3-8 0-2 2-2 5 5 3-3 - 1-1 1 3 2-4 0-2 - 1 8 1-1 1-1 0-2 4 8 1-2 - 5 1 - 200 36 - 71 11 - 24 6 - 9 30 Min Tirs 3pts LF Rb 39 8-15 1-4 8-12 7 26 9-11 5-6 1-1 3 35 8-14 2-4 3-4 5 25 3-7 2-5 3-4 2 25 2-7 1-4 1-2 3 17 1-2 - 3-4 2 18 2-3 - 6 12 2-2 - 2 3 - 1 200 35 - 61 11 - 23 19 - 27 31

Pd 4 4 1 1 4 2 1 17 Pd 6 3 4 1 1 15

In 1 4 1 2 1 1 10 In 2 1 1 1 2 2 9

100-89 Co Bp Pts - 1 11 - 2 11 - 3 11 3 1 11 - 3 11 - 3 10 - 1 8 - - 7 - - 4 - - 3 - - 2 - - 3 14 89 Co Bp Pts - 5 25 - 2 24 - 4 21 - 1 11 - 3 6 - 1 5 2 2 4 1 - 4 - - 3 18 100

4/11 Le Mans T.Rochestie* J.P.Batista* M.Sommerville* A.Acker* M.Kouguere* H.Kahudi N.Boungou Colo W.Coleman Total Dijon S.Marshall Z.Moss* B.Dixon* D.Melody* R.Lewin J.Leloup* A.Harris* S.Dia L.Aboudou A.Christophe Total

*Le Mans bat Dijon Min Tirs 3pts LF Rb 38 4-9 3-6 7-8 4 32 7-12 - 1-3 5 39 6-17 0-5 2-4 11 38 2-13 0-6 4-4 9 13 2-4 1-1 2-2 2 15 1-2 - 1-1 15 1-3 - 2 10 0-1 - 1-2 4 200 23 - 61 4 - 18 18 - 24 37 Min Tirs 3pts LF Rb 28 3-8 2-4 4-6 3 25 6-9 - 6 22 4-9 2-4 2-2 1 34 4-9 1-5 1-4 3 25 3-5 - 2-3 9 28 3-8 1-3 - 1 19 1-4 - 3 10 1-2 0-1 - 2 5 0-1 - 2 4 - 200 25 - 55 6 - 17 9 - 15 30

Pd 1 3 3 3 1 3 1 1 16 Pd 4 1 4 2 7 18

In 3 3 1 7 In 1 1 1 3 1 1 8

Co 2 2 Co 2 2

4/11 Paris Levallois E.Chatfield* Ja.Williams* L.Hamilton* T.Meacham* D.Noel M.Morandais* P.Da Silva V.Masingue G.Oniangue Total Hyères-Toulon M.Faye* P.Morlende* L.Labeyrie* K.Reid* D.Krupalija* S.Cisse A.Julien Total

*Paris Levallois bat Hyères-Toulon Min Tirs 3pts LF Rb Pd In 36 12-17 3-5 2-2 - 5 2 38 12-23 3-8 1-1 5 1 1 25 9-9 1-1 3-4 12 - 1 25 5-8 0-3 - 3 4 1 28 1-4 0-2 2-2 5 2 17 0-5 0-2 - - 3 2 13 0-1 - 2 - 12 - 0-2 2 - 1 6 0-2 0-1 - 1 - 200 39 - 69 7 - 22 8 - 11 30 15 8 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In 40 6-18 2-8 10-12 8 - 3 31 8-16 3-6 1-2 4 3 1 36 7-12 0-1 5-7 10 2 1 36 3-8 2-2 4-6 4 10 1 40 2-7 1-3 4-6 6 3 1 12 3-5 0-1 - 1 - 5 0-1 - 1 2 1 200 29 - 67 8 - 21 24 - 33 34 20 8

5/11 *Chalon bat Strasbourg Chalon Min Tirs 3pts LF Rb I.Evtimov* 36 6-11 5-9 2-2 2 M.Delaney* 32 4-13 3-7 7-9 5 B.Schilb* 32 5-9 2-3 3-4 8 A.Aminu* 18 3-4 - 5-6 2 S.Tchicamboud* 21 3-7 1-3 - 5 J.Lauvergne 15 2-3 - 1-1 5 B.Smith 19 1-4 - 1-2 1 M.Jean-Baptiste Adolphe 11 1-4 - 5 N.Lang 15 0-2 0-2 - 1 J.Aboudou 1 - Total 200 25 - 57 11 - 24 19 - 24 34

Pd 1 2 2 6 4 15

In 2 1 1 1 2 1 8

68-65 Bp Pts 2 18 4 15 2 14 2 8 - 7 - 3 - 2 - 1 10 68 Bp Pts 6 12 2 12 1 12 1 10 1 8 1 7 1 2 - 2 1 - 14 65

93-90 Co Bp Pts 1 2 29 1 2 28 - 2 22 - - 10 1 - 4 - - - 2 - 2 - 1 3 11 93 Co Bp Pts - 2 24 - 1 20 - 1 19 - 5 12 - 1 9 - 2 6 - - - 12 90 Co 1 1 2

80-70 Bp Pts 1 19 3 18 3 15 2 11 4 7 2 5 1 3 1 2 - - 17 80

Strasbourg R.Greer* J.Harper* K.Anderson* L.Allen* C.Oliver A.M’Baye* M.Zianveni A.Jeanneau Total

Min Tirs 31 6-12 27 5-8 31 4-13 29 5-10 20 4-9 27 2-6 21 1-2 14 0-2 200 27 - 62

3pts 0-2 3-5 2-6 0-1 1-3 0-1 0-2 6 - 20

LF Rb 2-2 7 1-4 5 3-4 4 1-1 10 - 1 1-1 2-4 4 - 10 - 16 31

Pd 4 1 3 4 3 1 16

In 2 2 1 1 1 7

Co -

Bp Pts 6 14 1 14 1 13 2 11 - 9 3 5 2 4 2 17 70

5/11 Gravelines-Dk bat *Poitiers Poitiers Min Tirs 3pts LF Rb P.Guillard* 25 4-9 1-2 3-3 8 K.Younger 25 3-4 1-1 3-6 6 P.Badiane* 22 3-6 - 3-5 7 A.Grant* 32 4-12 0-3 - 7 E.Fournier 22 4-15 0-5 - 3 C.Gomez* 36 3-7 0-2 - 1 Y.Devehat 11 1-5 - 2-2 4 R.Wright* 22 1-7 0-1 - 2 K.Harley 5 0-1 0-1 - Total 200 23 - 66 2 - 15 11 - 16 38 Gravelines-Dk Min Tirs 3pts LF Rb A.Albicy* 35 8-15 5-9 4-5 1 L.Vaty* 21 5-8 - 5-5 6 R.Jomby* 21 5-10 2-7 1-2 5 J.Johnson 26 3-6 1-3 3-3 3 Y.Bokolo* 30 4-8 0-2 0-2 7 J.K. Edwards 21 0-4 - 1-2 3 C.Akpomedah* 23 0-5 0-3 - 4 D.Issa 11 - 0-2 3 P.Sy 7 0-2 0-1 - X.Silas 5 0-1 0-1 - 1 Total 200 25 - 59 8 - 26 14 - 21 33

Pd 1 1 3 1 2 1 1 10 Pd 3 1 4 1 9

In 1 1 2 1 1 6 In 2 3 2 1 8

72-59 Co Bp Pts 1 1 12 - 1 10 1 2 9 - 2 8 - 2 8 - 2 6 1 2 4 - - 2 - - 3 12 59 Co Bp Pts - 1 25 1 1 15 1 1 13 - - 10 - 2 8 - 3 1 1 - - 1 - - 1 1 4 10 72

5/11 *Roanne bat Le Havre Roanne Min Tirs 3pts LF Rb J.Holland* 37 6-10 3-5 7-7 4 A.Barrett* 28 5-7 1-2 4-4 1 D.Page* 29 5-11 1-5 3-3 6 R.Jackson* 24 4-6 - 3-6 11 K.Souchu 21 4-6 0-2 - 1 U.Nsonwu-Amadi 16 4-9 - 7 P.Braud* 26 2-6 2-4 - 2 M.Mokongo 12 1-4 - A.Tanghe 7 0-1 0-1 0-1 1 Total 200 31 - 60 7 - 19 17 - 21 33 Le Havre Min Tirs 3pts LF Rb B.Boddicker* 38 9-18 1-3 - 5 J.Cox* 39 5-17 2-7 3-4 5 N.Pope* 35 5-13 1-6 4-6 8 N.Wise* 30 4-11 1-1 3-4 6 G.Jenkins* 20 2-7 - 2-4 4 C.Leonard 7 1-2 - 1-1 1 O.Camara 17 1-3 - 6 F.Paschal 5 1-1 - 2 G.Pitard 9 - 0-1 1 Total 200 28 - 72 5 - 17 13 - 20 38

Pd 3 9 1 1 1 1 1 2 1 20 Pd 3 4 4 1 12

In 5 1 1 1 8 In 3 2 1 2 1 9

86-74 Co Bp Pts - 2 22 - 3 15 1 3 14 4 3 11 1 1 8 - 3 8 - - 6 - 1 2 - - 6 16 86 Co Bp Pts - 4 19 - 4 15 - - 15 - 3 12 1 2 6 - 2 3 1 1 2 - - 2 - - 2 16 74

4/11 Denain R.Brocheray N.Rohnert* F.Minet* J.James* R.Rossiter* X.Gaillou L.Kante* A.Naji Total Fos M.Dia* P.Haquet B.Clark* S.Gay* K.Atamna C.Cavallo E.Choquet* B.Hoffarber* Total

*Denain bat Fos Min Tirs 3pts 29 8-10 2-3 30 6-12 0-1 27 7-13 1-2 33 6-11 37 3-6 1-1 16 3-6 1-4 20 3-5 1-2 8 200 36 - 63 6 - 13 Min Tirs 3pts 25 7-14 0-1 28 6-13 1-4 28 4-11 1-4 22 6-8 29 3-6 2-4 16 3-5 2-4 34 4-9 1-3 18 1-4 1-4 200 34 - 70 8 - 24

LF Rb 1-1 9 5-8 5 2-3 2 2-6 5 6-6 10 3-4 1 - 1 - 1 19 - 28 34 LF Rb 2-2 7 2-2 9 5-6 1 2-3 4 4-4 2 3-4 1 1-2 3 - 3 19 - 23 30

Pd 3 3 6 2 4 1 1 20 Pd 2 2 1 2 2 5 14

In 4 4 1 9 In 1 2 1 4 1 2 11

97-95 Co Bp Pts - 1 19 - 3 17 - 3 17 2 3 14 1 4 13 - 4 10 - 3 7 - 1 3 22 97 Co Bp Pts 2 2 16 - 2 15 - 6 14 3 2 14 - 2 12 - 2 11 - 1 10 - 1 3 5 18 95

92-77 Bp Pts 3 20 1 16 1 14 1 9 3 7 - 6 - 4 3 1 1 - 13 77

4/11 Antibes B.Monclar* J.Allen* S.Essart* M.Badiane* F.Prenom L.Bengaber* Y.Siegwarth M.Courby T.Toneguzzo Total

*Antibes bat Evreux Min Tirs 3pts LF Rb 37 6-8 3-5 2-2 3 30 8-15 - 0-1 5 32 5-7 2-4 2-2 36 4-9 - 3-4 11 11 4-7 - 5 20 3-6 1-2 - 2 10 1-3 0-2 3-3 1 23 2-8 0-3 - 1 - 200 33 - 63 6 - 16 10 - 12 27

Pd 1 1 7 3 1 3 1 4 21

In 2 1 2 1 1 7

Co 2 2

5/11 *Nanterre bat Orléans Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb W.Daniels* 29 9-17 0-1 8-10 7 M.Riley* 36 7-10 1-4 2-2 5 R.Covile* 35 6-10 - 1-1 10 X.Corosine* 28 5-10 3-8 - M.Judith 15 1-2 1-2 3-4 5 S.Brun 10 1-3 0-1 - 3 L.Akono* 29 0-2 0-2 - 2 G.Pons 13 - 1 J.Passave-Ducteil 5 0-2 - Total 200 29 - 56 5 - 18 14 - 17 33 Orléans Min Tirs 3pts LF Rb A.Sy* 31 10-13 0-2 - 6 C.Banks* 31 5-9 3-5 1-2 2 M.Pellin* 25 3-7 1-2 2-2 B.Greene* 25 2-7 0-3 3-4 3 M.N’Doye 21 2-3 1-1 2-3 2 G.Joseph 20 2-3 - 3-4 4 D.Monds* 23 3-10 - 4 Y.Sangare 19 0-1 0-1 3-4 B.Pamba 5 1-2 - 1 Total 200 28 - 55 5 - 14 14 - 19 22

Pd 1 2 1 2 2 1 6 1 16 Pd 3 5 1 2 3 5 19

In 5 5 1 2 1 1 15 In 1 1 2 3 2 1 4 1 15

77-75 Co Bp Pts - 2 26 - 7 17 - 5 13 - 2 13 - 4 6 - 2 2 - 2 - 1 - 1 - 26 77 Co Bp Pts - 1 20 - 5 14 - 4 9 - 2 7 - - 7 - 3 7 1 1 6 - - 3 - 1 2 1 17 75

6/11 ASVEL T.Parker* K.Tillie* P.Goss* R.Turiaf* D.Thompson* H.Armstrong J.Skeen L.Westermann E.Jackson P.Lacombe Total

Pd 9 3 3 2 1 1 19

In 2 1 2 1 1 7

Co -

Nancy bat *ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb 31 6-21 0-3 8-10 8 26 8-10 - 6 29 5-10 4-6 - 2 26 3-6 - 3-4 8 31 2-9 2-7 1-2 6 15 3-4 - 7 13 0-4 0-2 4-4 2 18 0-4 0-2 1-2 7 0-4 0-1 - 2 4 0-1 0-1 - 200 27 - 73 6 - 22 17 - 22 41

Nancy V.Samnick N.Batum* P.Amagou J.Shuler* K.Grant J.Linehan* A.Akingbala* A.Moerman* M.Badiane Total

Min Tirs 25 8-9 38 8-13 25 5-8 31 4-10 10 2-4 15 1-4 24 1-3 25 0-4 7 200 29 - 55

3pts 2-2 2-3 3-5 0-3 1-3 1-3 0-1 9 - 20

LF Rb 7-8 5 3-3 6 7-7 1 1-1 8 1-2 2-2 1 2-6 3 2-2 5 - 25 - 31 29

Pd 1 5 4 4 1 3 1 19

In 1 3 4 2 10

Co 3 1 2 6

Bp Pts 1 25 3 21 - 20 - 9 1 6 1 5 2 4 3 2 - 11 92

PRO B 6e journée Vendredi 4 novembre

*Denain bat Fos 97-95 87-78 *Lille bat Limoges *Aix-Maurienne bat Châlons-Reims 76-62 *Antibes bat Evreux 82-60 Samedi 5 novembre

*Bourg bat Bordeaux *Boulogne bat Vichy *Rouen bat Nantes Le Portel bat *Quimper

86-70 74-70 84-79 78-68

Mardi 15 novembre

Boulazac - Saint-Vallier

7e journée Vendredi 11 novembre

Bordeaux – Antibes Évreux – Aix-Maurienne Fos – Bourg Le Portel – Boulogne Lille – Boulazac Nantes – Quimper Samedi 12 novembre

Limoges – Rouen Saint-Vallier – Denain Vichy – Châlons-Reims

Boxes-scores

82-60 Bp Pts 3 17 - 16 1 14 3 11 - 8 1 7 1 5 - 4 - 9 82

PRO A : CLASSEMENT Équipe

1 2 6 8 13 16

Nancy Gravelines-Dk Paris Levallois Chalon Le Mans Cholet Roanne Orléans Poitiers Strasbourg ASVEL Nanterre Dijon Le Havre Pau-Lacq-Orthez Hyères-Toulon

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5

5-0 4-1 4-1 4-1 4-1 3-2 3-2 2-3 2-3 2-3 2-3 2-3 1-4 1-4 1-4 0-5

2-0 2-0 3-0 2-1 2-1 1-1 3-0 1-1 2-1 2-0 1-2 1-1 0-2 1-1 0-3 0-3

3-0 2-1 1-1 2-0 2-0 2-1 0-2 1-2 0-2 0-3 1-1 1-2 1-2 0-3 1-1 0-2

79,2 79,4 87,4 77,8 78,0 82,6 86,4 71,6 67,6 70,6 75,2 78,4 70,2 77,6 77,8 84,8

67,8 64,8 81,4 74,0 74,4 79,6 85,2 72,8 69,0 72,6 77,2 84,4 72,4 84,6 87,0 97,4

+11,4 +14,6 +6,0 +3,8 +3,6 +3,0 +1,2 -1,2 -1,4 -2,0 -2,0 -6,0 -2,2 -7,0 -9,2 -12,6

5 v. 4 v. 3 v. 2 v. 2 v. 1 v. 1 v. 1 d. 2 d. 2 d. 1 d. 2 v. 3 d. 3 d. 4 d. 5 d.

5-0 4-1 4-1 4-1 4-1 3-2 3-2 2-3 2-3 2-3 2-3 2-3 1-4 1-4 1-4 0-5

Evreux J.Wood* L.Konaté* G.Florimont S.Ho You Fat A.Rowland* K.Dahak G.Costentin* D.Kaba M.Correa* Total

Min Tirs 29 6-10 29 4-8 25 4-8 16 4-8 30 2-13 10 0-1 32 1-4 20 1-5 9 1-3 200 23 - 60

3pts 1-3 0-1 2-7 1-3 0-2 0-1 4 - 17

LF Rb 3-5 10 3-4 4 - 5 - 1 - 1 4-4 1 - 4 - 2 - 2 10 - 13 30

Pd 4 1 1 1 2 2 11

In 2 1 1 4

Co -

Bp Pts 4 15 3 12 2 8 4 8 3 6 1 4 - 3 1 2 1 2 19 60

4/11 *Aix-Maurienne bat Châlons-Reims Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd In D.Tucker 20 7-11 2-4 2-4 - 1 1 J.Ekanga-Ehawa* 26 5-9 4-8 - 2 2 2 W.Brown* 33 4-9 0-1 4-6 13 2 1 B.Osby* 17 3-6 - 1-4 5 2 A.Gomis 21 3-4 0-1 0-1 3 2 3 M.Traoré 9 3-4 - 1 - 1 T.Yvrande 21 1-3 1-2 2-2 5 - 1 G.Clerc 5 2-4 0-1 - 1 - 2 S.Darnauzan* 35 0-9 0-2 2-2 - 7 1 M.Houmounou* 13 - 2-2 1 3 1 Total 200 28 - 59 7 - 19 13 - 21 31 19 13 Châlons-Reims Min Tirs 3pts LF Rb Pd In R.Mels* 29 5-12 4-9 2-4 2 3 3 N.Carter 30 3-7 - 7-8 8 1 2 C.Daniels* 23 6-7 0-1 - 2 - 2 B.Mullins* 35 4-13 0-2 1-1 3 2 2 K.Corre* 22 3-6 0-1 - 9 1 1 G.Chathuant* 22 0-4 0-3 2-2 3 2 1 K.Joss Rauze 10 0-5 0-2 2-2 - 1 1 P.Beye 5 0-1 - 2-2 2 - E.Plateau 19 0-6 0-5 - 2 2 S.Soliman 5 - - - Total 200 21 - 61 4 - 23 16 - 19 31 12 12

76-62 Co Bp Pts 1 5 18 - 1 14 - 6 12 1 2 7 - - 6 - - 6 - - 5 - 3 4 - 2 2 1 1 2 3 20 76 Co Bp Pts - 5 16 - 7 13 1 3 12 - 2 9 1 1 6 - 2 2 - 1 2 - 1 2 - 2 - - 2 24 62

4/11 Lille S.Smith* B.Gillet* N.Taccoen C.Marshall* S.Bradford* A.Rigaux J.Sauret* M.Tensorer Total Limoges C.Massie* A.Curti* L.Milbourne* S.Traore R.Desroses* K.McAlarney J.Gomis* J.Mipoka Total

*Lille bat Limoges Min Tirs 3pts 29 13-17 2-2 32 5-9 5-9 31 4-7 29 4-8 0-2 20 3-5 12 2-6 1-5 32 3-8 0-1 15 0-1 0-1 200 34 - 61 8 - 20 Min Tirs 3pts 40 6-10 26 4-5 1-2 18 5-10 2-4 21 3-8 0-1 27 3-6 3-5 14 4-8 1-2 40 3-11 0-4 14 1-1 200 29 - 59 7 - 18

Pd 4 1 2 4 1 1 7 1 21 Pd 1 3 1 2 1 6 1 15

In 1 4 2 1 1 3 1 13 In 3 2 2 1 4 12

Co 1 1 1 1 4 Co 1 1 1 3

5/11 Boulogne T.Stanley* C.McCray* C.Rouse* J.Mathis* Z.Bah* P.Le Pellec F.Raposo J.Rousselle Total Vichy J.Flowers* A.Franklin* A.Eito* W.Aka J.Djimrabaye N.Diakite* M.Guichard* S.Dondon J.Bernage P.Kiple Total

*Boulogne bat Vichy Min Tirs 3pts LF Rb Pd 33 7-11 5-8 1-1 8 4 35 5-11 4-9 5-7 5 5 18 6-12 1-2 0-1 6 30 4-14 - 4-5 10 1 22 0-3 0-1 4-4 - 1 12 2-3 0-1 - 2 1 26 1-5 - 0-2 6 1 24 0-3 0-3 - 2 5 200 25 - 62 10 - 24 14 - 20 39 18 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 31 9-14 2-4 1-3 6 3 33 7-17 1-3 - 7 4 30 3-8 1-6 2-2 2 5 24 3-7 2-5 - 3 1 22 4-8 - 5 1 18 1-3 1-1 2-2 6 20 1-8 0-3 - 4 4 7 1-2 - 1 1 13 0-2 0-1 - 1 1 2 - - 1 200 29 - 69 7 - 23 5 - 7 35 21

In 2 1 5 1 1 1 2 13 In 4 2 2 2 10

74-70 Co Bp Pts - 1 20 - 5 19 - 2 13 - 1 12 - 3 4 - 2 4 - 1 2 - 2 - 17 74 Co Bp Pts - 3 21 - 6 15 - 1 9 - 1 8 - 2 8 - - 5 - - 2 - - 2 - - - 2 - 15 70

LF Rb 2-4 2 2-2 2 2-6 8 - 3 2-3 3 2-2 - 6 1-2 2 11 - 19 26 LF Rb 2-2 15 4-6 - 3 5-7 - 2 - 2-4 3 - 4 13 - 19 27

87-78 Bp Pts 4 30 1 17 4 10 1 8 1 8 3 7 2 6 - 1 16 87 Bp Pts 4 14 4 13 2 12 2 11 - 9 2 9 3 8 2 2 19 78

5/11 *Bourg bat Bordeaux Bourg Min Tirs 3pts LF Rb D.Copeland* 32 6-11 5-7 6-6 5 M.Sonko* 30 8-14 0-2 - 6 A.Tsagarakis* 25 5-11 4-9 - C.Ferchaud* 26 3-5 2-4 - 5 C.Koma 11 3-5 0-1 2-2 3 J.Delhomme 20 1-2 0-1 4-4 O.Barro* 31 1-4 - 2-2 6 O.Da Silveira 9 2-3 - 1 J.Sanchez 16 1-2 - 1-2 3 Total 200 30 - 57 11 - 24 15 - 16 29 Bordeaux Min Tirs 3pts LF Rb G.Darrigand* 31 5-12 1-5 4-4 5 M.Doubal 23 5-8 3-6 2-2 1 B.Diaw* 32 6-11 0-1 - 5 J.Ford 20 6-9 - 2 K.Cunningham* 19 2-7 1-1 1-2 5 O.Bassett* 20 2-6 0-2 1-2 3 B.Elisabeth-Mesnager 9 1-3 1-3 - 1 S.Driss* 32 1-5 0-2 - 9 R.Dardaine 10 0-3 0-2 - J.Nzeulie 4 0-1 0-1 - Total 200 28 - 65 6 - 23 8 - 10 31

Pd 7 2 4 3 4 1 1 22 Pd 4 1 2 1 1 3 4 1 17

In 1 1 2 3 2 9 In 1 1 1 1 2 6

86-70 Co Bp Pts - 2 23 1 2 16 - - 14 - 1 8 - 1 8 - 3 6 - 3 4 - - 4 - 1 3 1 13 86 Co Bp Pts - 4 15 - 2 15 - - 12 1 1 12 - 2 6 - 2 5 - - 3 - 3 2 - - - - 1 14 70

5/11 Rouen J.Siggers C.Bronchard* L.Chelle A.Dunn P.Poupet* C.Thioune* T.Rupert* K.Patiejunas* T.Maizeroi Total Nantes D.Fergerson* O.Bardet M.Drame A.Charles* J.Fields* D.Ramseyer* N.Gayon* D.Burke J.Douillet K.Idomenee Total

*Rouen bat Nantes Min Tirs 3pts LF Rb 29 8-14 2-4 4-4 7 28 9-11 - 0-1 3 22 5-7 4-5 - 5 23 4-7 - 3-3 6 28 3-6 0-2 2-2 2 28 2-6 0-2 2-2 5 17 2-6 - 1-3 2 17 - 1 8 0-2 0-2 - 200 33 - 59 6 - 15 12 - 15 31 Min Tirs 3pts LF Rb 32 8-18 3-6 2-3 5 22 5-9 3-7 - 4 16 4-4 1-1 2-2 2 25 3-9 0-4 4-5 4 29 3-8 0-4 2-2 9 22 3-6 - 0-2 2 22 1-2 1-2 2-2 4 17 2-6 - 3 7 - 1-2 1 8 0-3 0-2 - 200 29 - 65 8 - 26 13 - 18 34

Pd 1 2 1 10 2 4 1 21 Pd 4 2 3 1 10

In 2 2 3 1 1 9 In 2 2 1 2 1 8

84-79 Co Bp Pts - - 22 - 1 18 - - 14 - 1 11 - 1 8 - 3 6 - 2 5 - 3 - 1 - 12 84 Co Bp Pts - 1 21 1 2 13 - 2 11 2 1 10 - 3 8 1 2 6 - 1 5 - 2 4 - - 1 - 1 4 15 79

5/11 Quimper P.Paelay* A.Lovedale Je.Williams* K.Morlende A.Salmon* A.Mendy* F.Thibedore W.Molas G.Lessort* W.Hervé Total Le Portel C.Davis* M.Labeyrie N.Wyatte* R.Taylor* J.Ludon* B.Mangin I.Sy* M.N’Diaye G.Leburgue Total

Le Portel bat *Quimper Min Tirs 3pts LF 34 8-15 4-11 27 6-12 - 2-2 27 2-9 2-4 2-2 23 2-3 1-2 2-2 20 3-12 1-5 17 3-4 0-1 18 1-6 1-4 1-2 11 1-1 19 0-3 4 0-2 0-1 200 26 - 67 9 - 28 7 - 8 Min Tirs 3pts LF 28 6-13 1-3 6-6 16 5-10 4-7 26 5-10 1-2 2-2 35 5-12 0-4 0-1 24 3-6 1-2 23 3-3 19 2-5 2-4 15 1-1 1-1 14 0-3 0-3 200 30 - 63 10 - 26 8 - 9

Pd 1 3 4 1 3 1 13 Pd 1 9 2 2 14

In 2 1 2 1 1 1 8 In 3 3 1 1 8

78-68 Co Bp Pts - 2 20 2 2 14 - 2 8 - - 7 - - 7 - 3 6 - 3 4 - - 2 - 1 - - 2 13 68 Co Bp Pts - 2 19 1 3 14 1 3 13 - 2 10 - - 7 - 1 6 - 2 6 - 2 3 - 1 2 16 78

Rb 5 5 2 3 5 2 2 3 2 29 Rb 7 1 9 2 5 4 4 1 33

ESPOIRS 5e journée

*Paris Levallois bat Hyères-Toulon 75-68 *Le Mans bat Dijon 79-63 94-81 *ASVEL bat Nancy Strasbourg bat *Chalon 74-67 Gravelines-Dunkerque bat *Poitiers 75-69 *Roanne bat Le Havre 74-64 90-53 Orléans bat *Nanterre *Pau-Lacq-Orthez bat Cholet 88-84 Classement : 1- Le Mans (5-0), 2-

PRO B : CLASSEMENT Équipe

1 2 3 6 7 13 17 -

Limoges Boulazac Fos Bordeaux Boulogne Saint-Vallier Nantes Bourg Châlons-Reims Évreux Rouen Le Portel Aix-Maurienne Antibes Lille Denain Vichy Quimper

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

6 5 6 6 6 5 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6

5-1 5-0 4-2 4-2 4-2 3-2 3-3 3-3 3-3 3-3 3-3 3-3 2-4 2-4 2-4 2-4 1-5 1-5

2-0 3-0 2-1 3-0 3-0 1-1 1-2 3-1 3-0 2-0 2-2 2-1 2-1 2-1 1-2 2-1 1-1 1-3

3-1 2-0 2-1 1-2 1-2 2-1 2-1 0-2 0-3 1-3 1-1 1-2 0-3 0-3 1-2 0-3 0-4 0-2

85,8 81,6 83,8 75,0 77,5 80,4 79,0 79,3 71,5 76,0 83,2 73,8 80,5 73,5 72,2 80,0 76,2 69,5

75,8 74,6 77,7 73,2 77,7 79,0 75,7 77,3 72,7 77,3 86,0 76,7 81,2 75,7 74,5 86,5 81,2 74,8

+10,0 +7,0 +6,1 +1,8 -0,2 +1,4 +3,3 +2,0 -1,2 -1,3 -2,8 -2,9 -0,7 -2,2 -2,3 -6,5 -5,0 -5,3

1 d. 5 v. 2 d. 1 d. 3 v. 3 v. 1 d. 1 v. 1 d. 1 d. 1 v. 1 v. 1 v. 1 v. 1 v. 1 v. 1 d. 5 d.

4-1 5-0 3-2 3-2 3-1 3-2 3-2 2-3 2-3 3-2 2-3 3-2 2-3 2-3 2-3 2-3 1-4 0-5


CHIFFRES Gravelines-Dunkerque, Strasbourg, ASVEL, Nancy, Hyères-Toulon (4-1), 7- Pau-Lacq-Orthez, Cholet, Le Havre, Dijon, Paris Levallois, Chalon (2-3), 13- Poitiers, Orléans, Roanne (1-4), 16- Nanterre (0-4).

NATIONALE 1 7e journée

*Chartres bat Liévin 83-81 96-91 Saint-Quentin bat *Clermont *Challans bat Cognac 98-85 *Le Puy bat Montbrison 93-81 Orchies bat *Roche/Saint-Étienne 87-76 *Souffel’ bat Charleville 79-72 90-88 Angers bat *Rueil Sorgues bat *Brest 81-75 Blois bat *Centre Fédéral 80-38 Classement : 1- Souffelweyersheim (6-1), 2- Roche/Saint-Étienne, Charleville, Cognac, Sorgues, Blois, Orchies, Saint-Quentin (5-2), 9Challans, Chartres (4-3), 11- Angers, Le Puy, Liévin (3-4), 14- Brest, Clermont (2-5), 16- Rueil (1-6), 17- Montbrison, Centre Fédéral (0-7).

*Vitoria bat Olympiakos *Fenerbahçe bat Nancy *Cantu bat Bilbao

Olimpija Ljubljana - Galatasaray Gdynia - Kazan Jeudi 10 novembre

Barcelone - Sienne Classement : 1- Sienne, Barcelone (3-0), 3- Kazan, Galatasaray, Olimpija Ljubljana (1-2), 6- Gdynia (0-3).

EUROCUP Mardi 15 novembre

Groupe A

Cibona Zagreb – Gravelines-Dk Donetsk – Hapoel Jérusalem

Groupe B

Cholet – Khimki Moscou VEF Riga – PAOK Salonique

Groupe D

ASVEL – Valencia Ostende – Akademik Sofia

Groupe F

Mariupol – Le Mans Novo Mesto – Lietuvos rytas

2e journée Mardi 15 novembre

81-79 90-86 78-69

4e journée Joués mercredi 9 novembre

Cantu - Olympiakos Bilbao - Fenerbahçe Jeudi 10 novembre

Nancy - Vitoria

à 20h40 en direct sur Sport+

Classement : 1- Vitoria (3-0), 2- Cantu (2-1), 3- Nancy, Bilbao, Fenerbahçe, Olympiakos (1-2).

Groupe B 3e journée

CSKA Moscou bat *KK Zagreb : 89-47 Malaga bat *Bamberg : 79-78 *Panathinaikos bat Kaunas : 92-75

4e journée Joué mercredi 9 novembre

Malaga - KK Zagreb Jeudi 10 novembre

Kaunas - Bamberg Panathinaikos - CSKA Moscou Classement : 1- CSKA Moscou, Panathinaikos (3-0), 3- Malaga (2-1), 4Bamberg (1-2), 5- Kaunas, KK Zagreb (0-3).

Groupe C 3e journée

*Maccabi bat Real Madrid 88-82 *Partizan Belgrade bat Charleroi 91-81 Anadolu Efes bat *Milan 62-54

4e journée Jeudi 10 novembre

Anadolu Efes - Maccabi Tel-Aviv, à 19h en direct sur Sport+

Charleroi - Milan Partizan Belgrade - Real Madrid Classement : 1- Real Madrid, Anadolu Efes, Maccabi Tel-Aviv (2-1), 4- Milan, Charleroi, Partizan Belgrade (1-2).

Groupe D 3e journée

Mercredi 9 novembre

EUROCHALLENGE

EUROLEAGUE Groupe A 3e journée

4e journée

*Sienne bat Galatasaray 103-77 *Olimpija Ljubljana bat Gdynia 70-62 Barcelone bat *Kazan 93-65

Groupe C

Prostejov – Pardubice Roanne – Goverla

Groupe E

Anvers – Cluj-Napoca Chalon – Krasnoyarsk

Groupe H

Szolnok – Pau-Lacq-Orthez Keravnos Nicosie – Artland Dragons

ESPAGNE Liga Endesa 6e journée

*Manresa bat Bilbao 81-73 *Estudiantes bat Saragosse 67-63 *Malaga bat Valladolid 78-51 *Vitoria bat Obradoiro 72-53 *Alicante bat Gran Canaria 58-55 *Murcie bat Fuenlabrada 71-65 82-70 *Barcelone bat Badalone Valencia bat *Saint-Sébastien 86-80 *Real Madrid bat Séville 78-65 Classement : 1- Barcelone, Malaga, Real Madrid, Alicante (5-1), 5- Valencia, Vitoria, Manresa (4-2), 8- Séville, Bilbao, Estudiantes (3-3), 11- Fuenlabrada, Murcie, Obradoiro, Badalone (2-4), 15Saragosse, Valladolid (1-4), 17- SaintSébastien, Gran Canaria (1-5).

ITALIE Lega 5e journée

*Sienne bat Rome 85-52 *Avellino bat Sassari 96-79 Venise bat *Pesaro 71-58 *Teramo bat Bologne 73-72 *Varèse bat Caserte 85-82 Biella bat *Crémone 79-58 Milan bat *Monferrato 67-64 *Trévise bat Cantu 72-55 Classement : 1- Milan, Sienne, Avellino, Varèse (4-1), 5- Caserte (3-1), 6- Biella, Cantu (3-2), 8- Venise, Trévise, Pesaro (2-2), 11- Bologne, Sassari, Rome (2-3), 14- Montegranaro (1-3), 15- Teramo, Crémone (1-4), 17Monferrato (0-5).

Féminines LFB 7e journée

Challes bat *Arras 70-63 *Charleville bat Lyon 56-46 75-53 *Basket Landes bat Tarbes Lattes-Montpellier bat *Nice 85-74 Saint-Amand bat *Aix 88-78 *Bourges bat Nantes-Rezé 70-58 *Mondeville bat Villeneuve d’Ascq 59-57 Classement : 1- Challes, LattesMontpellier (7-0), 3- Basket Landes, Bourges (5-2), 5- Mondeville, Tarbes (4-3), 7- Villeneuve d’Ascq, Arras, Charleville, Saint-Amand (3-4), 11- Aix-en-Provence, Nantes-Rezé (2-5), 13- Lyon (1-6), 14Nice (0-7).

15

e l b a s n e p s Indi ison Le guide de la

sa

LF2 8e journée

*Léon-Trégor bat Voiron 81-75 *Aplemont bat Roche 88-83 *Reims bat Centre Fédéral 62-44 Graffenstaden bat *Limoges 70-61 *Calais bat Armentières 67-64 91-53 *Perpignan bat Dunkerque *Toulouse bat Laveyron 48-45 Classement : 1- Toulouse (7-1), 2Perpignan (5-2), 3- Calais, Armentières, Léon-Trégor (5-3), 6- Graffenstaden (4-3), 7- Voiron, Roche, Laveyron (4-4), 10Limoges, Aplemont, Dunkerque (3-5), 13- Reims (2-6), 14- Centre Fédéral (1-7).

EUROLEAGUE 4e journée Groupe A

*Ekaterinbourg bat Kaunas 85-49 71-67 *Gdynia bat Bourges Galatasaray bat *Györ 106-82 67-59 Prague bat *Valencia Classement : 1- Galatasaray (4-0), 3- Valencia, Ekaterinbourg (3-1), 4Bourges, Prague (2-2), 6- Györ, Gdynia (1-3), 8- Kaunas (0-4).

Groupe B

*Polkowice bat Schio 68-65 *Salamanque bat Tarbes 78-70 *Fenerbahçe bat Sopron 91-60 Classement : 1- Salamanque (4-0), 2Fenerbahçe (3-0), 3- Orenbourg (2-1), 4- Polkowice (1-2), 5- Schio, Sopron (1-3), 7- Tarbes (0-3).

Groupe C

*Brno bat Cracovie 70-65 *Sparta&K Moscou bat Gospic 86-68 Rivas Madrid bat *L.-Montpellier 77-68 Kosice bat *Tarente 61-56 Classement : 1- Kosice, Cracovie (3-1), 3- Lattes-Montpellier, Sparta&K Moscou, Tarente, Rivas Madrid (2-2), 7- Gospic, Brno (1-3).

B • PRO A • PFRBO • N1 • L crible ! au Tous les clubs

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Votre annonce doit nous parvenir au plus tard le vendredi pour une parution le jeudi. Rédigez-la sur papier libre et envoyez-la avec son règlement (par chèque à l’ordre de Norac Presse ou par carte bancaire) à : Norac Presse-Petites annonces 75 bLd Marie & Alexandre Oyon B.P. 25244 72005 LE MANS CEDEX 1 1 semaine (TTC) : 5 lignes : 22,90 € 10 lignes : 44,20 € / 15 lignes : 68,60 € 3 semaineS (TTC) : 5 lignes : 53,40 € 10 lignes : 103,70 € / 15 lignes : 126,50 €

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16

CHRISTOPHE LE BOUILLE (PRÉSIDENT DU MANS SB)

« L’EUROCUP EST DAVANTAGE TAILLÉE POUR NOUS » À 40 ans, Christophe Le Bouille est à la tête d’un club qui s’est installé en Eurocup après trois saisons en Euroleague, tout en devenant un membre influent de la Ligue Nationale. Propos recueillis par Pascal LEGENDRE, au Mans

Non, je ne crois pas. Chaque année il y a des wild cards qui sont attribuées en Euroleague et Eurocup. Nous avons huit ans de présence continue dans ces compétitions-là, les deux dernières saisons avec une participation au Last 16. Bertomeu a la volonté d’appuyer le basket français et le basket allemand par rapport aux marchés à conquérir, il a donc été cohérent. Villeurbanne a pu en bénéficier en Euroleague. Ce qui est curieux, c’est que le MSB a été placé dans le deuxième chapeau lors du tirage au sort, une faveur ?

J’espérais être dans le premier ! Les critères étaient très clairs, par rapport à une sorte de ranking, aux résultats obtenus sur les dernières années. Un match joué valait un point et une victoire deux. Vu que l’on a disputé beaucoup de matches avec notamment deux tours préliminaires d’Euroleague, deux Last 16, vu notre régularité sur les trois dernières saisons, je me disais donc que l’on ne devait pas être loin du premier chapeau. Il existe donc un règlement…

Pour les chapeaux, oui. En revanche pour avoir une wild card, il fallait faire acte de candidature, ce qu’on a fait. Nous, on voulait disputer une coupe d’Europe de manière certaine et pas être soumis à un tour préliminaire d’EuroChallenge. On a une moyenne de spectateurs en coupes d’Europe intéressante vis-à-vis des autres clubs, 4.106 l’année dernière, une salle

adaptée, on n’a jamais eu de soucis par rapport aux règlements d’Euroleague et d’Eurocup, on a tissé des relations. Munich, qui vient de 2e division allemande, a eu une wild card pour aller directement en saison régulière d’Eurocup… On aurait pu y prétendre aussi. Mais je comprends, c’est le Bayern Munich, un budget, une salle, c’est cohérent. Si Le Mans n’avait pas profité de cette wild card, aucun autre club français en n’aurait profité. Comment se prend la décision au niveau de l’Euroleague d’attribuer ces wild cards ?

Je ne sais pas. Je suppose que c’est abordé en bureau d’Euroleague. Je ne sais pas qui compose ce bureau. Non, il n’y a pas de représentants français. Ce qui est sûr c’est que ce n’est pas un vote lors de l’assemblée générale. Financièrement cette Eurocup est-elle profitable ?

Globalement oui. Il y a des déplacements parfois lointains donc onéreux, mais on a une aide spécifique des collectivités pour la coupe d’Europe, et pour les privés, on fonctionne beaucoup avec les réceptions d’aprèsmatch et on fait payer les partenaires au nombre de matches. Là où c’est plus compliqué financièrement c’est lorsqu’on va au Last 16. Ça remet trois matches supplémentaires et c’est difficile de refaire payer tous les partenaires, certains ne peuvent pas trouver une rallonge. Mais même avec le Last 16, on a équilibré. Et puis il y a l’impact sur l’image des joueurs selon que l’on fasse l’Eurocup ou pas. Si on fait l’Eurocup le même joueur va demander 100, si on ne la fait pas, il va demander 120. Autant en Euroleague, et Nancy l’a très bien expliqué, on estime que le club a beaucoup d’argent et le joueur va demander 150 au lieu de 100, autant pour les deux autres coupes européennes, c’est

Pascal Allée / Hot Sports

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omment Le Mans qui s’est classé 8e de la saison régulière 2010-11 de Pro A, qui a été éliminé des playoffs au 1er tour, peut se retrouver en saison régulière de l’Eurocup, la deuxième compétition européenne, et pas en EuroChallenge ? Est-ce le fait du Prince, Jordi Bertomeu en l’occurrence ?


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17 une exposition supplémentaire pour le joueur et il est prêt à une concession car il estime qu’il va se vendre plus cher l’année suivante. Maintenant, étant donné que Nancy est le seul club français qualifié et qu’il n’a pas à partager la manne télé, je pense que le delta entre les recettes d’Eurocup et celles d’Euroleague est proche de 900.000 euros. Depuis vos années en Euroleague/Eurocup, quelle a été la fourchette des contrats de vos joueurs étrangers ? Et quelle comparaison peuton faire avec les adversaires ?

(Il réfléchit) J’essaye d’oublier personne… Entre 70 et 350.000 dollars. Je ne donnerai pas plus de précision (sourire). Prenons l’année dernière. Je ne parle pas du Khimki Moscou puisque c’était au tour préliminaire d’Euroleague. À Kazan, des joueurs comme McCarthy et Terrell Lyday étaient aux alentours de 600.000$. Et beaucoup de joueurs dans les clubs des pays de l’Est ou à Berlin étaient à 400 ou 500.000$. À Valencia, il y avait du gros aussi. Nous, le salaire moyen que l’on offre aux Américains est autour de 200.000$. Le SCM/MSB fêtera l’année prochaine 50 ans de présence continue en 1ère division, si l’on excepte les 4 saisons de Pro B (1986-87 à 198990 ?). N’est-il pas arrivé au taquet, à son âge d’or

« Le salaire moyen que l’on offre aux Américains est autour de 200.000$ » avec le titre de champion de France de 2006 et les trois ans d’Euroleague qui ont suivi ?

Non, sincèrement, on peut le refaire. Être champion de France, développer encore le club, c’est possible. Par contre être performant en Euroleague, ça va être compliqué surtout en tenant compte des règlementations à venir ; ils veulent changer les standards en terme de format de salle, bientôt j’en suis sûr en terme de budget, de contraintes. Or, on n’a pas de projet de salles à 15.000, d’aéroport international. Les projets de développement d’Euroleague ne visent pas Le Mans, mais Paris, Lyon… J’ai du mal à dire GravelinesDunkerque. S’ils veulent conquérir le marché français, ça passe par Paris et Lyon. J’ai le sentiment que l’Eurocup est davantage taillée pour nous. Plusieurs clubs devraient bénéficier de salles de 10.000 places. Antarès qui est à la pointe depuis quinze ans risque de se retrouver tout d’un coup un peu désuète ? Vous souhaitez contreattaquer en augmentant les réceptifs ?

Si on ne fait rien, on va se faire déborder et le petit avantage que l’on a avec Antarès, on ne l’aura plus dans quelques années. Si on réfléchit, si on est actifs, on pourra le conserver. On ne va pas construire au Mans une salle de 10 ou 12.000 places et honnêtement ça ne serait pas justifié. Par contre, on doit adapter la salle aux nouvelles demandes et ce que l’on appelle le « réceptif », à destination des partenaires et du grand public, sera indispensable. On y travaille à plusieurs, > > >


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« Je suis là pour défendre les intérêts de mon club et son intérêt c’est de ne pas être dépendant du marché des JFL » mais on n’est pas chez nous, il faut y aller par étape, étudier ce qui serait rentable économiquement et apporter une vraie plus-value au club. Il faut prendre en compte le fait que l’on a juste à côté la MMArena, que l’on est dans un pôle d’Excellence sportive, dans une zone commerciale en plein développement, réfléchir pour les quinze prochaines années. Et puis il faudra arriver à faire un show un peu plus conséquent dans l’enceinte même. Je suis certain que si on ne fait rien, on va perdre des partenaires, du public et que notre budget va régresser. Parlons de cette saison. Sur le papier vous avez trois internationaux…

(Il interrompt). Qui a trois internationaux, et qui a déjà eu ses trois internationaux blessés en même temps ? Même si Antoine (Diot) était promis à un rôle de 6e homme, Charles (Kahudi) et Alain (Koffi) sont des starters. Trois sur les six majeurs. C’est infernal… et en plus quand tu ne peux pas les remplacer ! Commençons par le positif. Franchement, pouviez vous deviner que Charles Kahudi allait devenir un élément majeur deux ans après l’avoir fait venir de Dijon ?

Personne ne pouvait prévoir l’évolution de Charles. Par contre son Euro en lui-même n’est pas surprenant car même s’il était gêné par son dos, il avait montré pas mal de choses par séquences l’année dernière. Charles c’est un gros bosseur, il écoute, il encaisse. On lui a refait un contrat de deux ans durant l’été 2010. Je crois qu’il avait hésité entre Roanne et nous. Il s’est blessé face au Havre. L’espace d’un weekend, vous avez cru qu’il était victime d’une rupture des ligaments du genou, que sa saison était fichue et la vôtre aussi ?

J’ai pensé et je le pense toujours que ça sera compliqué mais la victoire arrachée me fait dire aussi que les joueurs valides qui nous restent ont des qualités basket, des qualités mentales, et que l’on a eu le petit soupçon de réussite qu’on n’a pas eu l’année dernière. Ces pépins, c’est dommage car sans je pourrais me dire aujourd’hui que l’on va vivre une saison formidable. Là, je n’en suis pas encore convaincu même si pour Charles on a été rassuré, c’est juste un coup, un impact violent. On a appris qu’Antoine Diot et Alain Koffi seront absents jusqu’à la fin de l’année. Faut-il chercher un coupable quelque part ou est-ce juste de la malchance ?

Chaque cas est différent. On peut s’interroger sur le rythme d’Antoine depuis ses 15-16 ans. Toutes les saisons, tous les étés, jamais d’arrêt. Sans doute vis-à-vis de son dos qui est fragile un manque de travail en profondeur, mais là-aussi par manque de temps. Je n’accuse personne. Alain a 28 ans. Il a eu un genou abîmé, et les huit mois d’arrêt sont dus à plusieurs problèmes successifs. On a la garantie aujourd’hui que son genou est propre. La petite intervention qu’il a subie est un nettoyage définitif. Je n’ai pas beaucoup

pas un ! Qu’est-ce qu’on va faire à l’avenir ? Peut-être comme certains : prendre 5 Américains qui seront les joueurs majeurs et derrière 5 JFL de rotation. Comme ça si un JFL se blesse tu es moins impacté dans ton jeu. Je comprends les joueurs français qui défendent leurs intérêts, on défend nous-mêmes la formation, mais c’est une règle qui pourrait devenir contre-productive. Quatre, ça serait n’importe quoi. Je suis là pour défendre les intérêts de mon club et son intérêt c’est de ne pas être dépendant du marché des JFL.

Pascal Allée / Hot Sports

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d’inquiétudes sur lui, même quant à son retour à son meilleur niveau. Je pense qu’il sera là à la reprise en janvier. Antoine c’est différent. On a du mal à cerner une date de retour, ça n’évolue pas vite. Ce n’est plus une hernie discale comme il y a un an et demi, c’est un autre problème, une fragilité du dos. Il consulte des spécialistes différents, qui ont des méthodes différentes. Pour info, aujourd’hui il en consulte encore un à Paris. On a encore deux autres possibilités en réserve. Il est arrêté jusqu’à Noël car même si dans deux ou trois semaines il pouvait reprendre l’entraînement, il lui faudra du temps pour retrouver une condition suffisante. Là, il ne peut faire aucun exercice, pas de muscu, puisque ça touche tout de suite le dos. S’il revient début janvier ça sera une très bonne nouvelle. Lorsqu’un joueur est indisponible, ce sont les assurances qui le prennent en charge intégralement ou le club est-il perdant financièrement ?

Les salaires des joueurs sont garantis durant leur contrat même en cas de blessures. Nous touchons les indemnités journalières de la sécurité sociale à leur place mais elles sont plafonnées et elles ne couvrent pas la totalité du salaire. On a fait le choix depuis de nombreuses années de couvrir par des assurances complémentaires ceux qui ont des salaires supérieurs au plafond de la sécu. C’est un coût qui n’est pas neutre. Je sais qu’il y a des clubs qui ne couvrent pas les joueurs, c’est un choix… Mais tu n’es jamais couvert à 100% et un blessé te coûte toujours de l’argent. Ceci dit, ça ne met pas en péril la santé financière du club. Vous êtes semble-t-il contre la réduction à 4 du nombre de non-JFL ? Ces blessures apportent de l’eau à votre moulin ?

Évidemment, ça ne m’a pas fait changer d’avis. On a réduit les non-JFL de 6 à 5 il y a deux ans, il faut l’assumer, on ne va pas revenir sur les règles tout le temps. Par contre passer à 4 serait une hérésie. On n’a pas les moyens d’avoir 6 JFL par équipe. Laissons le temps à la formation française de faire son boulot. Jean-Denys Choulet s’en est plaint, Cholet l’année dernière n’était pas très fier quand Fabien Causeur a été arrêté si longtemps. J’ai trois JFL out, un poste 1, un poste 3 et un poste 4… Oui, il y avait encore des postes 3 sur le marché, Mam Diarra même s’il paraît qu’il n’est pas joignable, Alain Digbeu, Karim Souchu et Nobel Boungou Colo, mais sur les postes 1 et les postes 4,

Depuis 10 ans le MSB a été une terre fertile en jeunes joueurs de talents : Batum, Koffi, Amagou, Leloup sont issus du centre de formation alors que Bokolo et Diot formés à l’INSEP, ont appris le métier de basketteur pro ici. On a l’impression d’une fin de cycle, que c’est l’ASVEL qui a aujourd’hui la main sur les prospects ?

On a eu un trou, c’est clair, pas uniquement de notre volonté. Villeurbanne a eu des arguments contre lesquels on n’a pas pu s’opposer : le projet d’une nouvelle salle, Vincent Collet entraîneur de l’équipe de France, un ticket d’Euroleague, Tony Parker dans le club. Ce n’est pas une critique. On n’a pas fait non plus tous les efforts pour dire « on va former des jeunes, on va leur donner des responsabilités. » On en a parlé avec J.D. (Jackson) et le staff, on va relancer un cercle vertueux. Henri Kahudi a signé un contrat pro. Je pense que Babacar Niang, s’il n’avait pas été blessé toute l’année, n’aurait pas été loin d’en avoir un aussi. C’est le marché qu’il a entre les mains cette année. Pareil pour Kevin Mendy qui a de réelles aptitudes alors qu’il a encore deux ans de formation. Il y a des plus jeunes derrière qui sont intéressants. De toute façon, des Batum, des Amagou, des Koffi, tu n’en trouves pas tous les ans. On n’a peut-être pas non plus trop fait la démarche d’aller chercher des joueurs à l’INSEP. Tony Parker a signé temporairement à l’ASVEL, Boris Diaw à Bordeaux, Ian Mahinmi au Havre et… Nicolas Batum, formé au Mans, à Nancy. Avez-vous été vexé ?

Oui. Sur le fond et la forme. J’avais entamé une discussion très tôt avec son représentant. Nicolas a souvent dit qu’il devait beaucoup au Mans, à Philippe Desnos, et il avait là l’occasion de rendre un petit peu ce qu’on a fait pour lui, car même si évidemment c’est surtout grâce à lui qu’il est en NBA, personne ne peut nier que le MSB l’a aidé à se développer. Donc sur le fond j’ai été déçu même s’il y a eu des arguments que je peux entendre, l’Euroleague, même si Ian Mahnimi n’a pas eu les mêmes arguments… Mais c’est là que je fais le lien avec la forme, encore aurait-il fallu qu’on me le dise. J’ai été déçu qu’il n’ait pas pris le soin de me rappeler alors qu’après en avoir parlé plusieurs fois à son agent, je lui ai laissé deux messages. J’ai trouvé ça, pfouuu, très puéril de sa part. C’est quelqu’un de très bien éduqué, qui a une maman formidable, mais il s’est loupé là-dessus et je lui en veux terriblement. Pas pour moi Le Bouille mais pour ce que le MSB a fait pour lui.


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J’ai eu l’occasion de le lui dire, à Londres cet été, quand je suis allé voir l’équipe de France. Et je lui ai redonné mon numéro de téléphone. Vous êtes membre du bureau de la ligue. Il existe au sein de celle-ci une volonté d’augmenter le nombre de matches. Quelle forme cela devrait-il prendre ?

Je suis en adéquation avec Alain Béral (le président de la LNB) et la plupart des gens au bureau : c’est inconcevable d’évoluer uniquement de début octobre à mi-mai. Il faut allonger la saison. Il y a plusieurs pistes qui sont étudiées par la commission sportive. Nous sommes confrontés aux calendriers des compétitions internationales mais il faut commencer plus tôt, en septembre. Quitte à ce que le peu d’internationaux de Pro A n’aient pas de préparation avec leur club ?

Oui. Sans aller dans l’extrême du rugby qui poursuit sa compétition nationale pendant la Coupe du Monde, c’est aberrant, on peut envisager que nos internationaux – généralement tu n’en as pas plus d’un par équipe – loupent même un match au retour d’un Euro. Ce n’est pas grave si à côté de ça on peut exposer le basket dès le mois de septembre. L’une des pistes c’est évidemment de coller le début du championnat à la fin de l’Euro.

et ça le sera encore plus dans les années à venir avec l’arrivée de ces nouvelles salles qui vont sortir de terre où les programmations seront faites largement en amont. En basket, on connaît notre calendrier seulement en juillet pour un championnat qui commence début octobre alors que les spectacles, les tourneurs, arrêtent les dates un an, un an et demi en avance. On pourrait donc se retrouver avec des incompatibilités ingérables pour la ligue. Aussi pour ajouter de la souplesse au calendrier, il a été décidé avec certaines réserves de ne plus appliquer cet effet miroir. La première réaction c’est de dire que ça peut remettre en cause l’équité sportive, que l’on peut jouer deux fois de suite Nancy, par exemple, avec un blessé indisponible pour un mois et demi. C’est la seule limite sauf que la ligue a mis une réserve : il doit y avoir un minimum de cinq journées avant de se rejouer. Cela a permis à la ligue de prendre en considération les contraintes de chacun. Et deux fois dans l’année chaque club va se déplacer deux fois de suite alors qu’avant on avait du mal à accepter de rompre le rythme domicile/ extérieur/domicile. Et bientôt, sans aller jusqu’à suivre la NBA qui programme des road trips de huit jours, on étudiera la possibilité, par exemple pour Le Mans, de jouer Strasbourg et deux jours plus tard Nancy et deux jours plus tard encore Chalon, avant de rentrer à la maison. Déjà en janvier, entre la Pro A et l’Eurocup, on va jouer quatre matches à domicile en dix jours. Ça ne sera sans doute pas très bon pour les recettes des matches mais il faut l’accepter. n

home pour les fêtes de Noël ?

Ils m’ont dit « génial, on va passer les fêtes de fin d’année chez nous. » La coupure est juste décalée. Ça serait effectivement difficilement concevable pour les joueurs d’arriver le 15 août et de retourner chez eux le 15 juin. On est persuadés, je pense à juste titre, que l’on a intérêt à jouer à cette période-là pour exister un peu plus car notre public est familial et que les fêtes de Noël ça se prête à faire venir les familles entières dans les salles. On joue le 27 décembre, le All-Star Game le 29, et la reprise n’est que le mardi 10 janvier pour un tour de Coupe de France. Plutôt que de passer Noël chez toi et le 31 décembre à t’entraîner, voire le 1er janvier, tu t’entraîneras le 25 et le 26. Honnêtement ça ne me paraît pas être un gros sacrifice pour les joueurs et je n’ai pas eu de retours négatifs. Il faut leur expliquer les choses et ils se disent que si c’est bon pour le basket, c’est bon aussi pour eux.

« J’en veux terriblement à Nicolas Batum »

L’autre nouveauté c’est de casser le rythme qui veut que le match retour correspond dans le calendrier au match aller, sauf pour la 1ère journée retour qui se joue à la fin du championnat ?

C’est ce que l’on appelle l’effet miroir du calendrier. Le souci aujourd’hui c’est qu’il y a des salles multifoncVous allez jouer durant la période de Noël. Ils tions comme Antarès, la concurrence du foot en Ligue 1 n’ont pas fait la tête Batista et Acker quand ils voir en Ligue 2. La ligue essayait de tenir compte de AP su BASKET NEWS 212X140 sem38pas16/09/11 9:00 Page des 1 clubs. Ça devenait ingérable ont que cette fois ils ne rentreraient at toutes les requêtes

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BASKET ET

CHIFFRES 0

Le nombre de point marqué par Cyril Akpomedah dans la victoire de son équipe à Poitiers (0/5 aux tirs en 23 minutes). Dans sa carrière, l’intérieur de Gravelines n’a rendu que trois matches LNB sans marquer, tous à moins de 7 minutes de jeu. Le dernier remonte au 26 avril 2008 (Paris-Le Mans). Cette saison, il tourne à 4,2 points (26%) et 3,8 rebonds en 24’, des chiffres très en-dessous de ses deux dernières saisons.

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ASVEL 77 – NANCY 92

Tony Parker et l’ASVEL buttent sur le SLUC d’Akingbala.

QUELQUE CHOSE CLOCHE

Si l’écart réel entre les deux équipes n’est pas nécessairement aussi large, il n’empêche que le match de dimanche a clairement mis l’ASVEL face à ses limites.

C

’était à ce moment-là ou jamais. Il reste cinq minutes et des poussières, l’ASVEL, coincée à -10 depuis, grosso modo, le milieu du deuxième quart-temps, craque deux cartouches à trois-points (Phil Goss puis Dijon Thompson) puis Tony Parker s’infiltre et les Verts reviennent à 70-75. « Le vent a soufflé », reconnaîtra d’ailleurs JeanLuc Monschau. La chance de l’ASVEL est là, mais il y a une logique et le vent retombe vite. Balle perdue sur une (non) connexion GossTillie, échec de Parker au tir… Temps-mort ASVEL… Airball de Thompson à trois-points, nouvelle balle perdue sur une transmission Parker-Thompson… Temps-mort ASVEL (le dernier)… Balle perdue de Goss, faute de Thompson, balle perdue de Parker. Nancy, sans briller à ce moment-là, repart à +10 (80-70). « On a essayé de pousser mais on n’a jamais réussi le panier pour revenir à -2 ou -3 », résumera Parker. Il reste moins de trois minutes. Rideau. Pour l’ASVEL « de Tony Parker » (et Ronny Turiaf), si le match contre le SLUC devait faire office de test pour juger les progrès supposés d’une équipe que l’on ne trouve pas bien convaincante avec son joueur-propriétaire aux

l’omniprésence de TP. Le trio Jackson-Westermann-Lacombe a ainsi rendu une copie à 0/9 aux tirs, et la défense du SLUC n’est pas la seule responsable, comme elle n’est pas la principale raison de l’incurie offensive de Dijon Thompson (2/9 dimanche, 10/33 en saison), ou même de celle de Jamie Skeen (0/4, 9/26 en saison). Et l’entrée de Ronny Turiaf, que l’on qualifiera de passable, n’a rien changé du tout. TP dépendance, le retour « Je nous trouve naïf sur beaucoup de La « TP dépendance », phénomène dont on choses », explique Pierre Vincent. « On pensait ne plus entendre parler, est réelle. prend beaucoup trop de fautes et on fait « C’est notre problème », admettait Pierre trop d’erreurs simples. On a jeté le ballon Vincent. « Il (Parker) a beaucoup attaqué, n’importe comment. On est loin de maîtriser peut-être trop. On joue trop le pick-and-roll. ce qu’on veut faire. Il faut être intelligent Il faut qu’on équilibre notre jeu. On n’est pas et s’ajuster. Là, on a été s’enferrer là où ils assez patient. Quand (Nancy) voulaient il y a TP, on attend qu’on aille. On fait des et on lui file la balle. choses intéressantes Pierre Vincent Tout ne passera pas à l’entraînement mais par lui, et c’est ce c’est sur le terrain, en qu’on avait montré à Cholet. » Et quand, en match, qu’il faut devenir autonome. » sus de ce déséquilibre flagrant, le meneur des Le Havre en Normandie est au menu, et cela Spurs ne met pas dedans (6/21, dont 0/7 à la sera peut-être moins digeste que prévu, avant mi-temps), c’est mission impossible. la réception, le 18, de Chalon puis un déplaceD’autant qu’il semble bien que certains, ment à Strasbourg, chez… Vincent Collet. n Fabien FRICONNET loin d’être stimulés, soient inhibés par manettes, la Maison Verte est fixée. Il existe pour le moment un monde entre un champion de France sûr de son fait, et qui a réalisé son match le plus sérieux de la saison, dixit JeanLuc Monschau, et une équipe qui possède un potentiel évident mais qui, pour le moment, n’a su l’exprimer pleinement qu’à Cholet, lors de la journée précédente.

« Je nous trouve naïf »

L’évaluation d’Abdou Mbaye dans la défaite face à Chalon (5 pts à 2/6, 3 pds, 3 bps). Cette saison, l’arrière de la SIG tourne à 3,0 d’éval en 28 minutes de jeu. Son évaluation moyenne à la minute est de 0,11, ce qui fait de lui le 73e joueur français sur les 76 de Pro A, uniquement devant Gédéon Pitard, Christophe Léonard et Lens Aboudou.

3

Le nombre de paniers à troispoints marqués par Xavier Corosine dans la victoire contre Orléans. Sur les quatre dernières journées, l’arrière de Nanterre a marqué au moins trois « triples » à chaque fois (3, 5, 3 et 3). Depuis le début, il est à 14/30 dans l’exercice.

28,6

Le pourcentage aux tirs de Tony Parker (6/21) dans la défaite contre Nancy. Parker n’était pas descendu sous la barre des 30% depuis le Game 1 des playoffs 2011 contre Memphis (4/16 aux tirs, soit 25%).

100

Le pourcentage aux tirs de Lamont Hamilton (22 pts à 9/9 et 12 rbds) dans la victoire contre Toulon. Avant cette performance, son match le plus précis en attaque remontait à la saison dernière contre Poitiers (18 pts à 7/8). Le record de Pro A appartient à Willie Redden (14/14 en 1987).

T.B.


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Pascal Allée / Hot Sports

PRO A

Gradit et Causeur (CB)

PAU 89 – CHOLET 100

L

a défense de Pau cette saison pourrait devenir un formidable terreau à records ! Vendredi dernier, Fabien Causeur (25 pts à 8/15, 7 rbds et 6 pds) et William Gradit (24 pts à 9/11 et 3 rbds) ont tous les deux battu leurs records de points en carrière en Pro A (Gradit avait déjà marqué 27 pts en Pro B avec Clermont en 2010, contre Quimper). Le premier totalement au centre du jeu de son équipe, à la fois dans la gestion, la création et la finition, le second dans un rôle de sniper isolé (5/6 à trois-points), ils ont fait vivre un cauchemar à l’équipe de coach Dobbels. Ils signent d’ailleurs la meilleure performance de la saison pour un duo de Français. La cinquième journée de Pro A (voir par ailleurs) a été particulièrement favorable aux « one-two punchs » formés localement. Pour Nancy notamment, qui en plus de Samnick et Batum, a pu compter sur 20 points d’Amagou contre l’ASVEL. T.B.

Les meilleurs duo de JFL Qui, combien et pour qui ?

Quand ?

Fabien Causeur (25) et William Gradit (24) (Cholet)

Victoire à Pau (5e)

Victor Samnick (25) Nicolas Batum (21) (Nancy)

Victoire à l’ASVEL (5e)

Paccelis Morlende (20) et Louis Labeyrie (19) (Toulon)

Défaite à Paris (5e)

Tony Parker (20) et Edwin Jackson (18) (ASVEL)

Défaite contre Gravelines (3e)

Victor Samnick (20) et Pape-Philippe Amagou (16) (Nancy)

Victoire contre Poitiers (4e)

Tony Parker (20) et Kim Tillie (16) (ASVEL)

Défaite contre Nancy (5e)

Andrew Albicy (25) et Ludovic Vaty (15) (Gravelines)

Victoire à Poitiers (5e)

Hervé Bellenger / IS

DOUBLE « FRENCH » DÉTENTE ! NANTERRE 77 – ORLÉANS 75

QUEL FINISH !

La joie de Corosine et des Nanterrois.

Menés de onze points à moins de quatre minutes de la fin, les Nanterrois ont finalement crucifié Orléans au buzzer pour remporter la première victoire à domicile de leur histoire en Pro A.

I

l reste deux secondes et deux dixièmes à jouer au Palais des Sports de Nanterre lorsque le dernier temps-mort de Pascal Donnadieu touche à sa fin. Sur la remise en jeu, Guillaume Pons passe la balle à Xavier Corosine poste haut qui transfère aussi sec à Ryvon Covile, seul sous le cercle. Le pivot réceptionne, monte, libère son bras droit et dépose la gonfle dans le filet, au moment même où retentit le buzzer, ainsi que la joie des Nanterrois qui signent là leur première victoire à domicile de leur histoire dans l’élite du basket français. « C’est encore un manque de lucidité », pestait Philippe Hervé, qui n’a visiblement pas apprécié la grosse erreur de marquage d’Amara Sy sur la remise en jeu. « À partir du moment où vous switchez tout, qui plus est quand on sait qu’on a une faute à donner, on ne se met surtout pas à deux sur un joueur, surtout quand on a un temps-mort pour le dire. Mais on ne

doit pas en arriver aux deux dernières secondes, le match doit être plié dans la dernière minute. » Orléans aurait même pu tuer le match plus tôt que cela, lorsque l’OLB comptait onze unités d’avance (71-60, 36e). Au lieu de ça, les hommes de Philippe Hervé ont enchaîné les mauvais choix et les ballons perdus ce qui leur a valu d’encaisser un méchant 13 à 0 en un peu moins de trois minutes, et n’ont dû leur survie qu’aux égalisations coup sur coup de Marco Pellin et David Monds dans la dernière minute. « Dans le speech d’avant-match je leur avais dit qu’il fallait être deux fois plus combatif que les autres car je pense qu’aujourd’hui, on était moins fort sur le papier qu’une équipe comme Orléans », avouait Pascal Donnadieu. « Cette victoire je la trouve intéressante car à -11, on n’a rien lâché. Après qu’Orléans ait moins bien géré le money-time… » Tout le contraire de Nanterre, en somme. n F.d.L avec B.Y.

ROANNE 86 – LE HAVRE 74

«

Je ne sais plus quoi leur dire, plus comment faire : changer les joueurs, changer les cinq, j’ai tout essayé, il n’y a que contre les équipes “avec du renom” qu’on commence à jouer sérieusement dès la première minute… Suffisance, non-respect de l’adversaire et encore une fois rebelote… La suffisance n’a jamais fait progresser une équipe et j’ai horreur de ça… » Ne jamais se

fier aux apparences. Ces quelques saillies verbales d’après-matches ont pour auteur… Jean-Denys Choulet, dont l’équipe de Roanne s’est finalement imposée de 12 points. Pourquoi une telle colère ? Tout simplement parce que si le score final est confortable, la Chorale avait une fois de plus bien mal entamé sa dernière sortie en comptant 20 longueurs de retard après seulement 12 petites minutes

de jeu (14-34). « On gagne parce qu’on a un effectif qui est plus long, parce qu’on a John (Holland) qui est très présent à un moment donné, parce qu’on a Andre (Barrett) qui a fait ce qu’il fallait, parce qu’on a Rick (Jackson) qui a pris les rebonds qu’il fallait mais le reste du temps je ne suis pas content », poursuit Jean-Denys. Une fois de plus, Roanne s’en sort bien et reste invaincu à domicile

Hervé Bellenger / IS

DERNIER AVERTISSEMENT avec ce troisième succès glané à Vacheresse. Mais après le premier avertissement reçu contre HyèresToulon, Roanne a, une nouvelle fois, eu bien du mal à commencer plein pot face à une petite cylindrée du championnat. Pour le moment sans conséquence mais pas sûr que ça passe à chaque fois… n Florent de LAMBERTERIE Jean-Denys Choulet


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Pascal Allée / Hot Sports

échos FRANCE

AFFLUENCES LNB

L’EFFET PARKER EXISTE

S

’il y a bien un secteur où l’on se frotte les mains depuis le retour des Français de NBA dans nos contrées, c’est au niveau des billetteries. L’annonce de la signature de Tony Parker à Villeurbanne a même déchaîné une frénésie compulsive vers les guichets des clubs LNB qui ont eu la chance d’accueillir l’ASVEL depuis le début de saison. À commencer par Roanne, qui a fait carton plein lors de la première journée alors même que Parker n’a finalement pas joué ! « Mais c’est aussi l’effet derby, plus le fait que c’était le premier match de la saison », relève-t-on au club. Pour la 4e journée à Cholet, c’est cependant bien Tony P qu’on est venu voir jouer. « Oui, il faut le dire », admet le GM Thierry Chevrier. « C’est relativement rare qu’on joue à guichets fermés en début de saison. En trois semaines, toutes les places étaient vendues et on aurait pu faire 10.000 spectateurs sans problèmes. » Au Havre, qui accueille l’ASVEL ce samedi, on a même monté la capacité de la salle de 3.600 à 4.200 places, à grand renfort de chaises, coursives et places debout. « C’est la meilleure affluence de l’histoire du club, on a jamais vu ça ! », nous dit-on au club. Idem pour Strasbourg, dont les places pour la venue de Parker le 26 novembre sont déjà vendues. Et à Nanterre – qui ne sait toujours pas si le match aura lieu au Palais des Sports où à Coubertin – le standard est pris d’assaut depuis plusieurs semaines déjà en vue de la réception

de Villeurbanne, le 17 décembre prochain. Si l’effet Parker cartonne à l’extérieur, c’est aussi le cas à domicile puisque depuis le début de saison, Villeurbanne a joué tous ses matches à guichets fermés et sur l’année 2011, coupe d’Europe incluse, il ne reste des places disponibles que pour la réception de Poitiers, le 23 décembre.

En Pro B aussi Pour Nicolas Batum, l’effet est en revanche moins présent. La venue de Nancy a certes fait salle comble à Nanterre et à Villeurbanne mais elle n’a pas réussi à remplir le Palais des Sports de Dijon en ouverture, qui a fait 450 places de plus pour le derby contre Chalon. Même phénomène concernant la signature de Ian Mahinmi au Havre, qui n’a pas drainé les foules au Rhénus de Strasbourg lors de la 3e journée (-de 4.000 places vendues), même si le STB parle « d’une cinquantaine d’abonnements supplémentaires vendus » suite à l’annonce de Mahinmi au Havre. À l’échelon inférieur, Boris Diaw aussi cartonne. L’intérieur de Bordeaux a fait salle comble au Portel, à Lille et à Bourg et à domicile, les JSA ont réalisé une moyenne de plus de 2.000 spectateurs sur ses trois premiers matches. Bref, si vous voulez voir jouer les NBAers français, dépêchez-vous de réserver. n

LES AFFLUENCES DES NBAers

Florent de LAMBERTERIE

Tony Parker Nicolas Batum Boris Diaw @Roanne 5.036 (4.024)* @Dijon 3.950 (4.175) @Le Portel 1.637 (1.600) @Cholet 5.036 (4.758) @Nanterre 1.522 (1.402) @Lille 1.727 (1.329) @Villeurbanne 5.643 (5.643) @Bourg 2.286 (2.000) Entre parenthèses, l’affluence moyenne du club à domicile cette saison (*) Tony Parker n’a pas joué face à Roanne


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échos FRANCE

« Il faut retrouver une mentalité de guerrier » Didier Dobbels

Et lorsqu’ils essaient sincèrement de gêner les tireurs, les Palois, en retard, ont une fâcheuse tendance à offrir beaucoup de points faciles sur la ligne (16,0 en moyenne). Rebonds offensifs (11,4 concédés), balles perdues (15,0), fautes (20,1), Antoine Mendy et ses compères ont le cœur sur la main cette saison.

Pascal Allée/Hot Sports

Tout est dans la tête ?

PAU CROULE SOUS LES PANIERS

SANS DÉFENSE, POINT DE SALUT ? Pau-Lacq-Orthez va mal. Dominée pour la quatrième fois d’affilée le weekend dernier, la défense béarnaise reste les portes grandes ouvertes. Mais pourquoi n’arrive-t-elle pas à poser le verrou ?

D

epuis une performance en trompe-l’œil face à l’équipe bis du HTV en ouverture (75 points encaissés), chaque nouvelle sortie accentue les carences défensives des Béarnais. 83 points encaissés contre Le Mans puis 88 devant Paris, 89 à Gravelines et, pour la symbolique, 100 pions tout rond face à Cholet le week-end dernier, quatrième défaite consécutive à la clé. « La défense était absente d’un côté comme de l’autre », nuance Didier Dobbels. « Ce n’est pas normal pour Cholet d’encaisser 89 points et, de notre côté, il n’est pas normal d’en prendre 100 à la maison. » Le Palais n’avait plus essuyé pareil déluge depuis février 2009 (102 points pour Le Havre), période sombre où l’ex-champion de France glissait lentement mais sûrement vers la Pro B. 15e défense de la ligue aujourd’hui (87,0 points encaissés), Pau se découvre facilement (48% aux tirs pour ses adversaires) et sans aucune pudicité (39% derrière l’arc). Le potentiel offensif de Gipson et compagnie (77,8 points marqués, 9e) ne sera sans doute jamais assez prolixe

« Il faut retrouver une mentalité de guerrier », réclame Didier Dobbels. Au cas par cas, le technicien n’a aucun mal à distinguer de bons stoppeurs. « Gipson est capable de défendre, Mendy aussi. Junior Elonu a le physique et la taille. Mais une défense, ce n’est pas un seul joueur qui défend sur le meilleur d’en face. » Tout ou presque est question de volonté collective. « C’est à travers le travail mais aussi une prise de conscience. Avec les mêmes joueurs ou une grande partie, on a montré par le passé qu’on pouvait laisser des équipes entre 60 et 70 points. » En 2010-2011, Pau avait en effet tenu 14 adversaires en dessous des 75 unités, une performance improbable actuellement. Déficitaires aux rebonds (-3,4 en moyenne) et orphelins d’un véritable intimidateur (1,2 contre par match), Pau ajoute dès aujourd’hui une rencontre européenne hebdomadaire à son calendrier. De quoi faire effondrer les remparts branlants ? « J’espère au contraire que la coupe d’Europe nous permettra de nous libérer et de retrouver cette combativité. » Déjà dans le rouge en Pro A, Orthez ne sauvera sa peau qu’en (re)serrant les rangs. Orléans, Dijon et Strasbourg, trois de ses quatre prochains adversaires, comptent tous parmi les cinq plus mauvaises attaques du championnat. De quoi se rassurer ? n Jérémy BARBIER

pour compenser les largesses accordées par ailleurs. La preuve contre Cholet où, au petit jeu du basket total, les gâchettes paloises (50,7%) sont tombées sur plus précises qu’elles (57,1%).

DEMARQUEZ-VOUS !

Un premier rideau défaillant « Cela tombe plus souvent de l’extérieur. » Si l’Élan parvient à gérer tant bien que mal les assauts des big men du championnat, les lignes arrières de Pro A n’ont aucun mal à trouver des espaces. Devant un premier rideau perméable, Taylor Rochestie (19 points), Eric Chatfield (26 points à 10/16), Pape Sy (25 points, 8/11) et Fabien Causeur (25 points à 8/15) ont tous remporté haut la main leurs duels individuels. « En règle générale, les meneurs ont eu la belle vie contre nous », concède Dobbels. La première ligne fragilisée, tout le système de sécurité déraille. « Dès l’instant où nous ne sommes pas placés et qu’on se fait trouer, on n’a pas cette volonté à vouloir recouvrir derrière. Peut-être par méconnaissance ou simplement un manque de physique. »

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ANALYSE

PARIS BRILLE ENFIN

UNE CAPITALE QUI RA Pour exister à Paris, le PL doit absolument briller. Après une dernière saison terrible, le club a spectaculairement redressé la barre. État d’esprit irréprochable, des points en pagaille et surtout des victoires. Par Thomas BERJOAN

L

a scène se passe cet été, quelques jours avant la reprise officielle, fixée au 16 août. David Noel et Lamont Hamilton, deux des trois Américains conservés par le club sont déjà là. Un signe. Ils ont rendez-vous dans le bureau du coach. « Ce jour-là, on s’est fait une promesse », nous raconte Christophe Denis. L’entraîneur vit cette saison sa première véritable campagne après avoir repris l’équipe en cours de saison dernière et assuré, dans la douleur et les tensions internes, un maintien à la dernière seconde du dernier match. « On s’est regardé dans les yeux et on s’est dit : « les gars, on a été marqués par ce qu’il s’est passé. Donc il est hors de question de laisser le moindre grain de sable s’insérer dans la machine. On sait ce qu’il faut faire, il faut être vigilant. On ne laisse rien passer. » À la fin de saison dernière, cette souffrance se lisait sur mon visage. Eux, ils l’ont ressenti, donc c’était très facile de dire : plus jamais ça. Ils ont suivi. » Difficile de comprendre le parcours pour l’instant pratiquement sans faute du PL (une seule défaite, à l’ASVEL, crucifié par TP à la fin) sans comprendre le traumatisme de 2011. En effet, en raison d’une continuité importante (Morandais, Chatfield, Noel, Hamilton, les espoirs et le coach), deux scénarios étaient envisageables : le rebond ou la reprise de la médiocrité. « Il ne faut pas se laisser hanter par l’année dernière mais en tirer les bonnes conclusions », prescrit Michel Morandais, au club depuis 2010. « Il ne faut pas que ce soit un poison mais plutôt une étape franchie sur laquelle on peut bâtir quelque chose. »

Forgé dans la souffrance

Denis a la pression

Hervé Bellenger / IS

En plus du recadrage des cadres et de la prise en main individuelle des joueurs (voir par ailleurs), le club a recruté les pièces manquantes. « On a amené de l’expérience avec Vincent Masingue et Philippe Da Silva et puis de la jeunesse et de la fougue avec Trenton (Meacham) et Jawad (Williams) », poursuit Morandais. D’autres critères sont entrés en jeu. « On a eu de la chance sur notre recrutement même si on a passé des heures et des heures à questionner des coaches d’université et de lycée », précise coach Denis. « Et puis, tous les joueurs ont adhéré parce que tous ont vécu l’année dernière une saison douloureuse. Jawad Williams a été lâché en cours de saison par Cleveland, Meacham était blessé au coude, ceux qui étaient déjà là ont souffert. Donc

À l’image de Jawad Williams au dunk le PL a le vent en poupe.

il y a une envie de vivre quelque chose de fort et positif. » L’état d’esprit du groupe, après cinq journées, a été éprouvé. Contre l’ASVEL, l’équipe est complètement à la ramasse (-15 après 10’) mais se remet à l’endroit et échoue d’un rien au final. A Pau, le PL accuse deux fois un retard de 10 points avant de gagner le match. Un scénario identique contre Roanne à domicile. « Cette force mentale, la capacité à ne jamais lâcher m’a surpris », reconnait le coach. « Mais je n’ai pour l’instant jamais vu un groupe s’entraîner aussi durement et intensément. Il y a deux jours, je me suis fait engueuler parce que j’ai arrêté l’entraînement au bout d’1h45 ! » Pour l’instant, Paris est numéro 1 et à l’évaluation (99,5) et 2e aux points marqués (86,0). L’équilibre trouvé entre les Américains, polyvalents, complémentaires et efficaces et des Français expérimentés et spécialistes d’un registre fonctionne. « La philosophie est simple », résume l’entraîneur. « Défendre dur, être une équipe hyper agressive sur le jeu rapide. On donne beaucoup de liberté en transition. On les laisse s’exprimer. Sur le jeu demiterrain, c’est très orienté. Attaquer ensemble, exploiter le talent de chacun. Les joueurs se sont rendu compte qu’ils y trouvaient tous leur compte. »

« L’équipe est bien constituée », note le président Francis Flamme. « Sans talent démesuré mais avec des garçons qui n’ont pas envie de tirer la couverture à eux et qui jouent pour l’équipe. Le staff technique l’a bien équilibrée. Il était logique de redonner une chance à Christophe (Denis), qui a travaillé ici pendant de nombreuses années, dans des conditions un petit peu meilleures que


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ANALYSE

Alexis Ajinça dans la tribune face au HTV n’ira finalement pas au PL.

APPORTE l’année dernière où il avait repris l’équipe en cours de saison. Il a un challenge, les playoffs. Il le réussit, c’est bien. Il ne le réussit pas, on étudiera sa situation, il le sait. Il y a une forme de pression, mais auprès des joueurs et des dirigeants aussi. » Le président reste prudent. La saison dernière, à la même époque, le PL avait débuté par quatre victoires en cinq matches avant d’enchaîner huit défaites consécutives. Mais cette année, le gardien veille. « L’impact dans le vestiaire de Vincent Masingue est énorme », note coach Denis. « Il est très intelligent et il a vécu plein de choses. Dix-sept saisons LNB, il connaît la route par cœur, il est toujours en anticipation et il balaye devant nous. Il fait très attention à ce que tout le

monde soit à la même page et sur la même ligne. Il est le garant. »

Sans Ajinça La semaine dernière, Alexis Ajinça est venu s’entrainer une semaine avec l’équipe. Les dirigeants et le coach ont envisagé un temps son arrivée. « Financièrement, il y avait moyen de se débrouiller », nous affirmait à ce sujet Francis Flamme. « Ici, on travaille sur le très court terme : on veut gagner des matches », rappellait coach Denis. « S’il peut être une plus-value pour l’équipe, on n’hésitera pas un seul instant. » Effectivement, au final, celui qui a hésité, c’est

Hervé Bellenger / IS

Numéro 1 de Pro A aux points et à l’évaluation

Ajinça. A la suite du match contre Toulon où Hamilton et Williams ont été énormes, l’ancien Raptor a estimé qu’il aurait du mal à avoir du temps de jeu dans cette équipe. Pour le PL, ça ne change rien aux ambitions. Car, ici, c’est une obligation. n

CHRISTOPHE DENIS PRÉSENTE

Trenton Meacham Eric Chatfield • Poste 1 • 1,88 m • 26 ans (7,8 pts, 5,0 pds, 4,0 rbds)

• Poste 2 • 1,91 m • 31 ans (24,8 pts, 2,8 rbds, 3,4 pds)

David Noel

« Il est irréprochable dans l’investissement, la mentalité. Au garde à vous, trop même ! C’est quelqu’un qui physiquement est énorme, une bestiasse. Il s’entraîne beaucoup. Après, il a le souci de faire jouer ses camarades avant lui-même. Je le titille : ce serait bien que de temps en temps, il regarde le cercle ! Il a besoin aussi d’évoluer dans le déroulé du match, en fonction du chrono, du score, de qui vient de marquer, quel système annoncer. »

« Il est porté par le talent de son équipe. Il ne force rien. Les joueurs qui l’entourent ont bien compris son jeu et lui a bien compris ce que l’équipe attend. Et il a la chance d’avoir des joueurs qui travaillent pour lui, ce qui n’était pas le cas l’année dernière. On sait que c’est un joueur de pick’n’roll, adroit. Sur les sorties d’écran, il est capable de s’arrêter et de shooter mais aussi de rentrer dans les intervalles et d’être créateur. »

« Il était frustré. Il avait hâte d’attaquer une nouvelle saison. Il a peut-être trop travaillé cet été, c’est quelqu’un d’excessif, mais dans le bon sens du terme. Il veut prouver. Le fait de commencer sur le banc lui va très très bien. Il fera tout pour que l’équipe gagne. Il a une énorme faculté de sacrifice. Il recommence à mettre ses tirs de loin, on le fait jouer beaucoup sur le post-up, il retrouve des sensations. C’est un très bon capitaine, un guerrier, pas un mouton. »

• Poste 3 • 2,00 m, • 24 ans (10,2 pts, 3,6 rbds, 2,4 pds)

Jawad Williams

Lamont Hamilton

« Très polyvalent. Capable de jouer loin du cercle, dans les intervalles, dos au panier, de passer, d’aller chercher les rebonds. Il a un gros QI basket, talentueux, très dangereux. Il a encore « le réflexe NBA » de geler un peu le jeu quand il a la balle mais dans très peu de temps, il va être bien meilleur. C’est un monsieur. Byron Scott m’a dit qu’à Cleveland, il était le seul à pouvoir contrôler LeBron James quand il était nerveux. Contre Roanne, il pousse une gueulante et la réaction qu’on a dans le dernier quart, c’est grâce à lui. »

« Ma plus belle victoire ! Il est resté tout l’été à Paris pour travailler. Seul. Il a perdu 10 kilos, il n’a plus de gras. Il fait tous les entraînements optionnels, et plus encore. Son état d’esprit a complètement changé, il s’est fondu dans le groupe. Il est en fin de contrat. Il a toujours voulu être un bon coéquipier sauf qu’il a longtemps pensé que pour l’être, il fallait qu’il marque. Il a compris qu’il pouvait aider l’équipe en défense, au rebond, dans l’état d’esprit. Je suis très heureux et fier de lui. Il va devenir un très fort joueur. »

• Poste 4 • 2,04 m • 28 ans (19,8 pts, 4,6 rbds, 1,8 pds)

• Poste 5 • 2,08 m • 27 ans (13,2 pts, 7,4 rbds, 1,2 pd)

Photos : Hervé Bellenger / IS

LE CLUB DES 5


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PRO B

CSP, PREMIÈRE DÉFAITE

COMMENT LILLE A BATTU LIMOGES… Les Nordistes ont réalisé la performance de ce début de saison en battant le Limoges CSP, 87-78. Avec les deux entraîneurs, voyons comment le LMBC s’y est pris pour faire tomber le leader invaincu.

Jean-François Mollière

Par Gaétan SCHERRER

«

Limoges. De là à remonter comme ça, aussi rapidement… » Un excès de confiance des leaders ? « Personnellement, je ne crois pas. On était un peu moins en rythme, moins dynamique que d’habitude », analyse Fred Sarre, qui met notamment en cause « l’inconstance » des Limougeauds. « Les Lillois ont su prendre leur chance, ils ont très bien joué le coup au niveau défensif », concède-t-il. « Ils nous ont fait mal dans le jeu intérieur avec la présence de Smith qui est venu nous percuter en permanence. » « Certes, Smith a fait un gros match, mais c’est surtout une victoire collective », souligne Fabien Romeyer. « C’est intéressant de voir ces joueurs passer totalement au travers défensivement dans la première période, puis se remobiliser. C’est très rare, un tel changement d’attitude. » Il ajoute : « tous les joueurs du CSP sont capables de mettre 20 points sur un match. Il fallait donc que le collectif défensif prenne le pas sur les individualités adverses. C’est exactement ce qu’on a vu en seconde mi-temps. » S’il admet volontiers que « laisser la meilleure attaque du championnat à 23 points en une mi-temps, ça n’arrivera pas souvent », Fabien Romeyer refuse de parler de match référence. « La référence, on l’a dans la constance. » Le coach du CSP préfère quant à lui tourner la page. « Quel que soit l’adversaire, il est évident qu’on ne peut pas rester sur la partition que l’on a faite à Lille. » Les prochains adversaires du favori de Pro B sont prévenus. n

EN BREF « La confiance avait changé de camp »

Jouer avec intensité pour en défense, cela nous donnait exister dans le match. » du rythme en attaque. LimoTel était l’objectif de ges déjouait […] la confiance Fabien Romeyer au moment avait changé de camp. » Fabien Romeyer d’accueillir le CSP vendredi En dix minutes, les Lillois dernier. Une semaine plus tôt, son équipe subissait son passent un incroyable 26-8. Fred Sarre ne peut que quatrième revers en cinq matchs ; dans le même temps, constater le renversement de situation : « On était trop Limoges conservait son invincibilité en atomisant généreux dans les pertes de balle, pas assez dans notre Denain (106-72). comportement défensif. » Les locaux valideront finaleLe début de rencontre était donc prévisible : malgré ment l’exploit dans les dix dernières minutes (20-15). l’apport offensif de Steve Smith (15 points dans le Un changement d’attitude « rare » premier quart), le collectif de Limoges fait la différence « Il a bien sûr fallu recadrer deux-trois choses à la et prend aisément les devants à la pause (55-41). « On pause », explique le coach lillois, « mais je leur ai était amorphe en défense. Alors qu’on a déjà peu de surtout dit qu’on avait bien travaillé cette semaine, vécu, on est sorti de nos principes : un mélange qui faisait qu’on n’était pas dans le ton de jeu fixé pour exister et que ça m’embêtait de gâcher ces bons entraînements. Il fallait au moins qu’on meurt avec nos face à Limoges », confirme le coach lillois. armes, et l’équipe a fait preuve d’un caractère très Débute alors un incroyable troisième quart-temps. Un intéressant. Avec ce qu’on avait mis en place, je nouveau match, en fait. Pour Fabien Romeyer, une « savais qu’on pouvait contrecarrer cette équipe de prise de conscience collective » : « On a pris du rythme

• L’autre surprise de la sixième journée de Pro B est venue de Denain : le promu, qui restait sur une série de trois défaites consécutives, a battu Fos-sur-Mer dans une rencontre ultra-offensive (97-95)… Avec Boris Diaw présent dans l’effectif, les JSA Bordeaux ne s’étaient encore jamais inclinées cette saison : fin de série face au Bourg-en-Bresse d’un Donald Copeland décisif (23 points, 5 rebonds, 7 passes)… La dernière équipe invaincue du championnat est Boulazac, qui n’a pas joué le week-end dernier (match contre Saint-Vallier reporté au mardi 15 novembre) et qui peut se vanter de compter dans ses rangs le meilleur marqueur de Pro B, Amadi McKenzie (19,0 points)… On a déjà parlé de Tony Stanley la semaine dernière, mais l’homme en forme du moment a récidivé : après ses 35 points dans la victoire à Fos, l’arrière de Boulogne-surMer a compilé 20 points, 8 rebonds et 4 passes pour un nouveau succès contre Vichy. Soit, les deux matchs cumulés, 14/21 longue à distance et 63 d’évaluation !

G.S.


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LA GAZETTE DU Échos LOCK-OUT NBA épisode 17

Vexés, les joueurs vont se battre bec et ongles pour conserver leur acquis... compagné d’un cap salarial strict et d’autres règles restrictives. Coup de bluff de Stern ? La plaisanterie n’a pas été du goût des joueurs, déjà secoués par des rumeurs de sécession et de trahison. Entre Derek Fisher (le président) accusé d’avoir passé un deal sous la table avec Stern et la volonté de certains, poussés par leurs agents, d’opter vers une dissolution du Syndicat, les joueurs n’affichent plus un visage uni et soudé. Des distensions qui seraient également présentes chez des propriétaires qui, à quelques exceptions, sont plus à même de cacher leurs émotions. Les joueurs utilisant parfois Twitter à mauvais escient trahissent leur désarroi à un moment des négociations où il serait bon d’avoir un visage impassible.

Patrick McDermott/Getty Images

Jordan se fait insulter

L’ULTIMATUM DE STERN

LA PROVOCATION DE TROP ? Mardi dernier, le statu quo était encore de mise entre la NBA et le Syndicat...

À

l’heure où vous lirez ces lignes, le Syndicat aura peut-être cédé à l’ultimatum de David Stern et accepté de parapher les nouveaux accords collectifs édictés par les propriétaires. L’heure est grave, le basket peut-il se passer de son produit d’appel pour exister ? Pas sûr. Bien décidés à faire boire le bouillon aux joueurs, les propriétaires entendent régenter de A à Z une ligue qui leur a échappé l’été dernier quand LeBron and Co. ont décidé de prendre leur destin en main et de dicter leurs règles. Cet échec et mat des Floridiens a profondément bouleversé l’échiquier de la NBA et les propriétaires veulent reprendre les rênes. La partie de poker se joue depuis le 1er juillet dernier, des milliards de dollars sont en jeu et chaque camp entend bien toucher le jackpot. Mais depuis le début, les dés semblent pipés.

De 57% du BRI (Basket Related Income) le Syndicat était, samedi dernier, prêt à descendre à 51,5% à condition qu’on leur donne du lest. Les propriétaires ont balayé dédaigneusement cette proposition du revers de la main. Pire, ils (Stern) ont posé un ultimatum aux joueurs. Connu pour être un fin négociateur, Stern, le meilleur patron du monde sportif américain, aurait-il abattu sa plus mauvaise carte dimanche dernier à 1h30 du matin à l’issue d’une réunion de huit heures avec le Syndicat ? Il a fixé aux joueurs une deadline au mercredi 9 novembre, 17h, pour accepter un partage des revenus à parité, 50-50, avec un plafond salarial plus ou moins permissif, accompagné de nouvelles restrictions budgétaires. En cas de refus du Syndicat, l’offre devait partir en fumée et la ligue « offrirait » alors un partage des revenus de 47% aux joueurs ac-

Car en face, David « Clint » Stern ne bouge pas d’un cil. Il sourit intérieurement en observant le Syndicat se déliter. Il a fait un low five à Peter Holt quand les rumeurs de « decertification » (dissolution du Syndicat) ont fait surface. Il a enchaîné avec un chest bump à Adam Silver (son bras droit) quand il a été dévoilé que le Boss aurait passé un deal avec Fisher. Mais à trop jouer avec le feu… La menace d’une saison annulée plane au dessus de « l’Association ». Acculés dans un coin, vexés, les joueurs vont se battre bec et ongles pour conserver leur acquis et ne pas accepter un CBA qui hanterait les générations suivantes. Les rumeurs de dissolution sont cependant difficiles à prendre au sérieux quand on sait qu’une partie des joueurs veut mettre fin au lock-out au plus vite et que les leaders du mouvement sécessionniste portent les noms de Steve Blake et de Kevin Martin. D’autres rumeurs annoncent Kobe Bryant partant pour un deal à 50-50. Normal. Avec un genou affichant une date de péremption de moins de trois ans, et encore 83 millions de dollars à toucher, Bryant vendrait son âme au diable pour revenir sur les parquets au plus vite. Sa Majesté Jordan a sérieusement écorné sa légende le week-end dernier en se révélant être l’un des empêcheurs de tourner en rond, chez les propriétaires, étant favorable à un partage 53-47 à l’avantage de la ligue. Hypocrite. Vendu. Les noms les plus fleuris ont été associés à l’ancien numéro 23 des Bulls sur les comptes Twitter de plusieurs joueurs. L’argent pourrit-il les gens ? En 98, Jordan avait lancé au propriétaire des Washington Bullets, le vénérable Abe Pollin : « Si vous n’arrivez pas à faire des profits vous devriez vendre votre équipe ». Treize ans plus tard, ayant changé de costume, le propriétaire de Bobcats en déficit prononcé veut des bénéfices garantis car il n’arrive pas à… dégager des profits. C’est bien là la morale de ce lock-out, l’argent pourrit les gens… n Pascal GIBERNÉ à New York



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Salut ! Ça va ?

Propos recueillis par Florent de LAMBERTERIE

Bon ok, on sait maintenant que c’est toi la brute. Mais alors, c’est qui le bon et c’est qui le truand à Roanne ?

(Rire) Le bon, même si à l’entraînement ce n’est pas le dernier à faire des fautes, je pense que c’est John Holland. De par son état d’esprit, son éducation, il est toujours en train de s’excuser quand il fait faute. Souvent il ne fait pas exprès d’ailleurs, ou en tout cas, c’est ce qu’il dit et on ne lui en porte pas rigueur (rire). Ensuite le truand, je ne vais pas dénoncer…

Philippe

BRAUD (ROANNE)

S

alut Philippe, ça va ?

Ça va bien, je suis à l’aéroport là, on va partir pour la République Tchèque en EuroChallenge.

Ton parfum, c’est Brut, de Fabergé ?

Non, je ne sais même pas ce que ça sent. Peut-être que je vais le tester d’ailleurs !

Avec 3,8 fautes en moyenne, tu es le joueur qui fait le plus de fautes en Pro A…

Ah, je ne connaissais pas cette stat !

En soirée après les matches, plutôt Brut de pomme ou coupe de champagne brut ?

La coupe de champagne. En plus, les VIP de Roanne sont très accueillants, on peut prendre une coupe sans problème.

Ben si, tu es devenu une vraie brute ! Qu’est-ce qui t’arrive ? T’es énervé en ce moment ?

On peut l’interpréter de deux façons. Soit ça veut dire qu’au moins je défends, soit ça veut dire que je ne défends pas dans la légalité. Peut-être un peu des deux, sans doute un peu trop d’envie et d’enthousiasme.

Quand tu négocies tes contrats, tu

Hervé Bellenger

/ IS

parles en net ou en brut ?

Contre Le Havre samedi dernier, tu t’es même fait expulser…

Elles ne sont pourtant pas arrivées aussi vite que cela il me semble. La première, je la fais pour couper la contre-attaque, elle est complètement voulue. Ensuite c’est des fautes dans le jeu et puis la dernière, j’ai trouvé ça sévère, je n’étais pas très content, je l’ai un peu trop montré peut-être… Ta plus vilaine faute en carrière ?

Il n’y en a pas une particulière en mémoire. Je vois plus des fautes « connes » où j’essaie d’empêcher le panier et je ne suis pas assez dur, ce qui fait deux fois plus mal puisque le panier rentre et il y a le lancer bonus derrière. Mais de tête, je ne vois rien de vraiment méchant. Tes coéquipiers ont peur de toi maintenant ?

Oui, c’est tout à fait ça (rire). Non

peu » « Bourriner un mais je pense qu’en plus, personne dans l’équipe n’est au courant de ça. Maintenant, il va falloir que je fasse attention, que ça ne pénalise pas l’équipe non plus. En tant qu’expert, qui est selon toi la grosse brute du championnat ?

Je pense que Masingue est pas mal au niveau des fautes. En général, les intérieurs sont pas mal, dans les poses d’écran notamment mais ils sont peutêtre un peu plus discrets parce que c’est dans le jeu. Après, Linehan est un très, très bon défenseur mais il laisse

traîner ses mains partout, dès fois c’est à la limite.

(Rire) Oh, c’est pareil, il faut juste faire ses petits calculs. On va dire en brut, histoire de rester dans l’esprit. Dans le genre grosse brute, plutôt Jean-Claude Van Damme, Chuck Norris ou Steven Seagal ?

Pour être honnête, c’est pas trop mon truc, je suis plus films fantastiques. Mais pour le personnage, je vais dire Seagal, et puis Van Damme c’est un peu trop philosophique pour moi (Rire).

Au playground, t’es du genre no blood/no foul (*) ?

Brute, ok, mais est-ce que pour autant tu

Oui, j’aime bien être dans le dur et défendre dur. Après il y a des limites mais le contact ne me dérange pas, au contraire, je préfère défendre sur quelqu’un de plus costaud que moi sur qui je vais pouvoir bourriner un peu plutôt qu’un joueur plus rapide qui va m’enrhumer. Je suis plus dans cette philosophie-là, même si j’ai pas le physique et donc pas toujours le répondant.

bats Jean-Denys Choulet au développé couché ?

Oulah non ! Je suis loin derrière, je dois même être le plus mauvais de l’équipe. Je n’essaie même pas de me confronter à lui parce qu’après, je vais me faire mal au bras et je ne vais plus pouvoir shooter. Sauf qu’avant d’être une brute, je suis d’abord un shooteur ! n (*) Pas de sang, pas de faute.


2 9 / 1 2 / 2 0 1 1 À PA R I S B E R C Y M A T C H A L L S TA R S , C O N C O U R S D E D U N K S E T D E T I R S À 3 P T S C O N C O U R S D U M E I L L E U R M E N E U R E T L E S M E I L L E U R E S A N I M AT I O N S W W W. A L L S TA R G A M E . F R - P R I X D E S P L A C E S : 1 6 , 2 7 E T 3 9 € R É S E R VAT I O N S : 0 8 9 2 3 9 0 4 9 0 – 0 8 9 2 6 9 2 6 9 4 - 0 8 9 2 3 9 0 1 0 0 ( 0 , 3 4 / M I N ) W W W. T I C K E T N E T. F R - W W W. F R A N C E B I L L E T. C O M - E B I L L E T. L E Q U I P E . F R POINTS DE VENTE HABITUELS


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