BasketNews 575

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l’hebdo du basketball

JEUDI 27 octobre 2011 - N° 575

Huertas… Séraphin… Bolotny… Albicy… Donnadieu… Mahinmi… Banks… Saint-Étienne… Fos… Cel… Zouros…

Jean-Luc

Monshau

Nicolas

Batum

Christian

Fra

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BANCO E TR N CO BILBAO

John

Linehan

Akin

Akingbala

TURIAF ET L’AS VEL

Herver Bellenger / IS et EB via Getty Images

C’EST FLOU, TOUT ÇA

LOCK-OUT NBA

ÇA SENT PAS BON !

VICHY N’Y ARR IVE

DANGER !

www.basketnews.net

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BasketNews n°575 - jeudi 27 octobre 2011


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médias

Autour du terrain Laurent Cachard (auteur de « Le poignet d’Alain Larrouquis »)

« Il est extrêmement sympathique cet homme » Un roman qui a pour trame le shoot de l’ancien international Alain Larrouquis, voilà qui ne manque pas de susciter la curiosité.

Vendredi 28 octobre 11h25 Sport+

Nancy – Bilbao (EL rediff.)

19h25 Sport+

Dijon – Chalon (Pro A)

Samedi 29 octobre 12h00 Sport+

Dijon – Chalon (Pro A, rediff.)

18h55 Sport+

Orléans – Strasbourg (Pro A)

Dimanche 30 octobre 10h55 Sport+

Orléans – Strasbourg (Pro A, rediff.)

Mercredi 2 novembre 20h00 Sport+

Vitoria – Olympiakos (EL)

21h55 Sport+

Sienne – Galatasaray (EL)

C’est votre combientième roman ? Le troisième, plus une pièce de théâtre, bientôt une comédie musicale. C’est compliqué pour moi et une petite maison d’édition d’être bien distribués. Le roman est sur les plates-formes nationales et on peut le commander sur Internet sans problème. N’importe qui peut aussi aller dans sa librairie de quartier et le commander. n Propos recueillis par Pascal LEGENDRE

Éditions Raison et Passions. 184 pages. 14€.

« Un rêve à construire » C’est le nom du documentaire qui aura comme star… Andrew Albicy. Le film, réalisé par Ayité Ajavon, l’agent du joueur, évoque le cheminement d’Andrew et son objectif : la NBA. Pour voir la bande annonce, taper « Albicy rêve » sur YouTube. En conférence de presse à Nanterre, alors qu’un journaliste lui annonçait

qu’Orléans avait battu Le Mans, Jean-Luc Monschau, le coach du SLUC, l’a jouée façon ironique : « Ça fait comme l’année dernière : seul invaincu après trois journées et puis derrière blessure des ligaments croisés du meilleur marqueur de l’époque (Ralph Mims).

Donc on va arrêter les parallèles. »

Par Yann CASSEVILLE

Mickaël Piétrus soigne son genou, à Pau, tranquille. Après ? « Mike

m’a dit publiquement qu’il jouerait à l’Élan en janvier... »,

a dévoilé Didier Gadou, le direx palois, lors d’un tchat avec les internautes de La République des Pyrénées.

gence Castoria

Nancy – Bilbao (EL)

Vous avez rencontré Alain Larrouquis ? Non, je l’ai eu deux fois au téléphone. Je cherchais une adresse pour le contacter pour lui demander son autorisation et, prévenu par son avocat, c’est lui qui m’a appelé chez moi. Il m’a fait une confidence très humaine sur ce tir, en disant qu’il ne regrettait pas de l’avoir raté car il ne s’estimait pas fait pour le star system. Il est extrêmement sympathique cet homme.

Après son shoot raté, il avait fait de l’autoflagellation… J’ai le souvenir d’une interview dans Lyon Matin, il avait lâché cette phrase là : « je suis un raté du basket. » Je n’ai pas eu besoin de travailler en terme d’archives pour écrire ce roman là car j’ai toujours eu ça en tête.

J.-F. Mollière-FFB B/A

20h40 Sport+

la part autobiographique puisque j’ai été basketteur. Je dévorais Maxi-Basket quand j’étais adolescent, j’ai d’ailleurs le numéro 1 avec Ed Murphy en couverture. Mon idole absolu c’était Drazen Petrovic. J’ai pleuré les larmes de mon corps en voyant le reportage avec Vlade Divac et lui, et je suis quand même allé me recueillir sur sa tombe à Zagreb. J’aimais aussi Larrouquis et c’est le joueur auquel je m’identifiais. Je n’avais pas de talent mais j’avais la particularité de pouvoir marquer à trois-points.

Lu, vu et entendu

via Getty Images

Jeudi 27 octobre

Vous avez beaucoup de références basket, vous évoquez notamment la célèbre phrase de Larry Bird « c’était Dieu déguisé en Michael Jordan ». Vous avez pratiqué ? Je suis de Lyon et j’ai vu ce match, c’est

H.Bellenger /EB

Télévision

En 1983 lors de l’Euro à Limoges. Oui. La matière littéraire est venue de ce temps suspendu lors de son tir contre Kaunas (en demi-finale retour de la Coupe des Coupes 85 à Gerland, devant 10.000 pectateurs, Alain Larrouquis rata un tir au buzzer qui aurait qualifié l’ASVEL en cas de réussite). Pour des questions de droits j’ai rencontré l’avocat de Larrouquis (Jean-Luc Perrier) et il m’a dit tout de suite « il n’aurait pas dû le prendre, c’était à l’Américain de le faire. » Je lui ai dit que c’est une thèse qui est développée sur l’intégralité du roman. C’est un fourre-tout ce roman, il y a les guerres napoléoniennes, les guerres d’Espagne, du polar, de l’érotique et du basketball, et aussi la chanson de William Sheller « Basket-ball ».

J.-F. Mollière

C

omment en vient-on à écrire un roman en partant du poignet d’Alain Larrouquis, joueur de référence d’Orthez puis de Villeurbanne des années 70-80, international, agent de joueurs, père de Thomas ? J’ai été basketteur, très amateur de ce sport, même si tout ça c’est un peu du passé. Je ne me soucie pas de l’actualité, je ne me sens pas autorisé à faire quelque chose sur le basket contemporain. J’en rigole souvent en disant que si j’avais écrit un livre sur la cheville gauche de Tony Parker, j’en aurais vendu plus mais dans mon travail littéraire, il y a toujours une volonté de remonter le temps. J’ai fait mon premier roman sur un jeune soldat qui est pris en embuscade en Algérie (Tébessa 1956). Larrouquis, c’est un joueur que j’aimais quand j’étais adolescent car il jouait bien au basket et il avait une personnalité particulière, un Cantona avant l’heure. Je crois qu’il a claqué la porte de l’équipe de France…

La nouvelle coupe de cheveux de JBAM, « Ben Wallace style », a inspiré les commentateurs de Sport+ lors de ChalonCholet. « Il a mis les doigts dans


ZONE-MIXTE

03

Les stars NBA qui organisent des matches exhibition, intéressant ? LeBron James et

OUI

D

Par Thomas BERJOAN

Images

ésolé, c’est niet ! Les exhibitions, les matches amicaux, les tournées promotionnelles, je n’en peux plus. Quel intérêt pour les spectateurs ? L’été et la rentrée ont dégueulé de ces matches mous où « défense » est un gros mot et où chaque superstar se régale de voir son adversaire marquer 50 points, attendant impatiemment d’aller dunker de l’autre côté du terrain en se passant la balle avec un rebond sur la planche. Le basket n’est pas le patinage artistique et les figures imposées ne valent rien en soi. Rien n’est plus ennuyant qu’un dunk qui fait suite à un autre dunk. Le sel de ce sport, c’est la compétition. L’opposition. L’intensité physique, le défi, le duel. Et je ne parle même pas du concept de jeu collectif, d’équipe, d’automatismes. Un All-Star Game par saison, c’est sympa, c’est rafraîchissant. On se détend. Quand le concept se multiplie, il perd toute saveur. Pire, il écoeure. Je comprends que des gamins en Angleterre ou en Australie aient envie de payer leur place pour aller voir Kobe et Derrick Rose en vrai. Comme on va voir les tigres au zoo quand on sait qu’on n’aura jamais la chance de les croiser dans leur milieu naturel. Sauf qu’à chaque fois, il manque la même chose pourtant essentielle : le frisson, la tension. Je comprends que ces grands garçons aient besoin de se dégourdir les jambes, mais ne feraient-ils pas mieux de se tirer la bourre pour de vrai sous un éclairage blafard dans un gymnase qui sent la sueur ? Avec pour seul enjeu, la fierté de dominer l’autre ? Ou de travailler les lacunes de leur jeu ? Je comprends aussi que des agents et des entrepreneurs sautent sur l’occasion de grapiller quelques dollars sur la carcasse d’une NBA encore en hibernation. Je comprends, mais ce sera nul. D’un ennui mortel. Une insulte au jeu et à la grandeur de la NBA. n Brett Deering/Getty

D

Par Yann CASSEVILLE

ans BasketNews, on parle des news du basket, c’est bien ça ? Oui ? Je vérifiais. Et il faudrait se plaindre quand des joueurs de basketball organisent des matches de basket-ball au cours desquels de tierces personnes les regardent jouer au basket-ball ? Ne comptez pas sur moi ! Bien sûr, un match amical ne vaut pas une rencontre officielle. Dans exhibition, il y a exhiber, et justement, c’est ce qu’elles font, les stars NBA, elles s’exhibent. Vas-y que je marque 50 points en trottinant, vas-y que je fais le beau : de vrais naturistes ! Un match exhibition, ce n’est pas intéressant… en temps normal ! Aujourd’hui ? C’est le lock-out ma bonne dame ! En cette période si particulière, voir du basket réchauffe le cœur. Bien sûr que le jeu continue, que je me régale avec la Pro A, l’Euroleague. Il n’empêche, moi qui suis un amoureux du NBA League Pass, je suis en manque ; amenez-moi ma dose nocturne de « where amazing happens » ! Aussi je préfère voir John Wall empiler 50 pions, quitte à ce que son défenseur lui fasse la courte échelle pour l’aider à dunker, plutôt que de n’avoir rien d’autre à me mettre sous la dent que la vidéo de promotion de la nouvelle chaussure de Carmelo Anthony ou des articles à propos de la future ex-femme de Kris Humphries. Oui, je préfère encore regarder une parodie de basket. Ils n’ont pas mieux à faire que de s’exhiber, me direz-vous ? Stand United, Derek Fisher, négociations, etc.? Non. Le lock-out n’est pas une grève des joueurs. Les NBAers, ils sont au repos forcé et ne l’ont pas voulu. Les NBAers, leur métier est de jouer au basket. Et c’est ce qu’ils font. Ils se foutent de leurs fans ? L’amateur de NBA gardera peut-être plus d’affection et d’estime pour ses stars préférées s’il voit Kevin Durant aligner les paniers plutôt que Joakim Noah s’amuser au beer pong. n

NON

Chris Paul.

Sondage Selon vous, Nancy accèdera-t-il au Top 16 ? Sondage réalisé sur www.basketnews.net. 1081 réponses, décompte arrêté mardi.

la prise et ça a fait JBAM », a lancé Patrice Dumont. Réplique de Jacques Monclar : « Sa coupe c’est du 220 volts ! »

Oui, absolument

Twitter, c’est public, et ça sert aussi à faire passer des messages. « Les arbitres

H.Belleneger/I S

S H.Belleneger/I

de Pro A on peut pas leur parler c’est fou ».

Signé Edwin Jackson, au lendemain d’ASVEL-BCM.

Oui si Nicolas Batum reste longtemps

6%

15%

Non, absolument

25% 54% Non, malgré Nicolas Batum


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sommaire

10 LA GAZETTE DE L’ACTU EUROPÉENNE

• +24, +22, +21… Victoires en Turquie, en Russie, en Lituanie Les gros de l’Euroleague (CSKA, Pana, Barça, Real, Sienne, etc.) ont montré les crocs pour l’ouverture de la compétition reine.

12 ENTRETIEN : KÉVIN SÉRAPHIN

5,90

• Le pivot des Washington Wizards et de l’équipe de France est à Vitoria, en attendant la fin du lock-out NBA. Et ça marche plutôt bien pour lui. Barbara Youinou a pu discuter avec Kévin. Entretien très frais.

14 ENTRE NOUS : FRÉDÉRIC BOLOTNY

En kiosques

TOUJOURS EN VENTE

• Une discussion avec cet économiste du sport est toujours éclairante. Passionné de basket, sport dont il vient et qu’il a accompagné (il a travaillé à la LNB puis pour le CSP), ce Limougeaud est également en pointe sur les autres disciplines. Pascal Legendre s’est entretenu avec lui et nous propose un entretien passionnant, riche et sans concession. Un must.

18 TURIAF, L’ASVEL, OÙ EN SONT-ILS ?

• On l’attendait en renfort de Tony Parker, pour une ASVEL qui souffre sous les panneaux et qui est en danger au classement, mais Ronny Turiaf, déjà privé des Bleus l’été passé, est – temporairement ? – bloqué par son assurance qui refuse de le couvrir. Jérémy Barbier nous explique et analyse.

20 LA GAZETTE DE LA 3e JOURNÉE DE PRO A

• Gravelines autoritaire à Villeurbanne... Cedrick Banks qui retrouve ses instincts de tueur... Pascal Donnadieu qui rappelle à l’ordre ses Américains... Ian Mahinmi qui fait un bon retour avec Le Havre mais un retour perdant.

22 ÉCHOS FRANCE 26 PRO B : LA GAZETTE ET VICHY

• Ça ne va pas bien du tout à la JAV. Descendus de Pro A, les joueurs de l’Allier sont aujourd’hui seuls derniers de Pro B, avec zéro victoire en quatre matches. Il y a le feu !

5,00 €

En kiosques

BasketNews

Directeur de la publication : Gilbert CARON Directeur de la rédaction : Pascal LEGENDRE (p.legendre@tomar-presse.com) Rédacteur en chef : Fabien FRICONNET (f.friconnet@tomar-presse.com) Rédacteur en chef-adjoint : Thomas BERJOAN (t.berjoan@tomar-presse.com) BASKETNEWS est édité par SARL NORAC PRESSE

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28 LOCK-OUT NBA : JE T’AIME MOI NON PLUS

• Le clash tant redouté entre la NBA et le Syndicat a fini par avoir lieu. La semaine dernière, les deux parties se sont quittées fâchées. L’espoir d’une conciliation avant l’annulation probable d’une trentaine de matches est-il encore réaliste ?

31 SALUT, ÇA VA, AARON CEL ?

RÉDACTION AUX USA Pascal GIBERNÉ (New York).

Directeur Marketing et Promotion Frédéric CARON

CORRESPONDANTS À L’ÉTRANGER  David BIALSKI (USA), Giedrius JANONIS (Lituanie), Kaan KURAL (Turquie), Pablo Malo de MOLINA (Espagne), Streten PANTELIC (Serbie), Bogdan PETROVIC (Serbie); Yannis PSARAKIS (Grèce), Sran SELA (Israël), Stefano VALENTI (Italie). Ont collaboré à ce numero : Claire PORCHER, Gaétan Scherrer, Frédéric TRIPODI et Barbara YOUINOU. Secrétaire de rédaction : Cathy PELLERAY (02-43-39-16-21 - c.pelleray@norac-presse.fr)

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B via Getty Ima Giulio Ciamillo/E

• Battus de onze points à Cantu, les champions de France, s’ils souhaitent avancer dans cette Euroleague 2011-12, n’ont d’autre choix que de battre ce soir, en Lorraine, les redoutables Espagnols de Bilbao. La tâche sera rude. Antoine Lessard analyse pour nous ce match clé, ce moment clé. Par ailleurs, Thomas Berjoan s’intéresse aux moyens financiers dont dispose le SLUC, avec les droits télé de l’Euroleague, et à l’utilisation que le club entend en faire.

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06 NANCY JOUE SON EUROLEAGUE MAINTENANT


05

édito

LA QUESTION TURIAF Par Fabien FRICONNET

saison, les entrées décisives qu’il a signées en finale NBA.

Séraphin de plus en plus fort On ne peut pas s’empêcher de penser, enfin, que Kévin Séraphin, qui nous a accordé une chouette interview, va être beaucoup plus fort de mois en mois, après une expérience – pour le moment réussie – en Euroleague et en Liga au sein de ce club majeur qu’est Vitoria, et, on l’espère, un épanouissement avec les Washington Wizards. La réflexion est quasiment la même pour Ali Traoré, désormais labellisé « joueur exportable » et qui est en train de vivre une expérience « durcissante » en Russie ; à ceci près qu’Ali est, au surplus, une munition unique dans le basket français, par son style de jeu, le genre qu’il est tentant de souhaiter avoir dans sa cartouchière. Pour son grand malheur, les deux seules fois où Ronny n’a pas pu participer à un championnat d’Europe avec les Bleus depuis son intronisation en 2003, les Français ont ramené une médaille. En 2005, lorsque l’infortuné Ronny luttait pour sa vie à cœur ouvert, les Bleus avaient enlevé le bronze avec Fred Weis, Cyril Julian et Jérôme Schmitt. Et l’été dernier, la main gauche fracturée, Ronny a vu ses camarades atteindre la finale avec Noah, Séraphin et Traoré. Tout cela pour dire qu’au moment où les candidats sont tous installés ou en cours d’installation dans la plénitude d’une carrière, ou tout simplement en train de devenir meilleurs, à tous les niveaux, Ronny Turiaf est entre deux eaux, sans terrain pour l’heure, sans exposition, et sans statut solide chez les Knicks, pour ce qui est de la NBA.

Nick Laham/Getty Images

S

auf à être pervers, ou incurablement iconoclaste, il y a des questions que l’on n’aime pas se poser. Mais il le faut bien. Celleci ne devrait venir qu’en son temps, c’est-à-dire l’été prochain, pourtant elle est, à nos yeux, déjà en train de s’installer. Celle-ci, un casse-tête, ne devrait concerner que le sélectionneur national, et pourtant nous avons des yeux pour voir et un cerveau pour penser ; donc le nécessaire pour poser la question. Là voici : Ronny Turiaf doit-il être sélectionné dans les douze pour les Jeux Olympiques de Londres ? On n’y répondra pas. C’est évidemment bien trop tôt. Mais la question a le droit de nous tarauder, à l’heure où le remuant Martiniquais, un temps annoncé à Bordeaux, dans un club dont il est actionnaire avec le Président Boris Diaw, puis intronisé comme recrue de choc et de charme par l’ASVEL de Tony Parker, n’est nulle part. Alors qu’il avait anticipé le feu vert de son assurance, le pivot des New York Knicks s’est finalement fait éconduire par celle-ci, apparemment pas convaincue par l’état médical du Français. L’ASVEL travaille à trouver la solution mais rien n’excluait, au moment d’écrire ces lignes, l’hypothèse extrême où l’ancienne vedette de Gonzaga ne jouerait pas pour l’ASVEL, donc probablement pas avant le début – incertain – de la saison NBA. La question de sa « sélection automatique » pour Londres se posait déjà avant ce contretemps. Nous n’avons en effet pas pu manquer de constater, en Lituanie, que les deux « concurrents » de Ronny Turiaf – Joakim Noah étant évidemment hors concours – n’ont pas été loin d’être impeccables tous les deux, dans leur registre spécifique. On parle bien sûr de Kévin Séraphin et d’Ali Traoré, les deux pivots remplaçants des Bleus. On ne peut s’empêcher, également, de constater qu’un garçon comme Ian Mahinmi, après des années à se chercher un confort et une santé, est sur une courbe ascendante, lui qui vient de réussir ses débuts avec son club formateur du Havre, à défaut d’avoir gagné ; et il n’est pas insensé d’envisager qu’il puisse rejoindre la liste des candidats sérieux, surtout s’il confirme, en

Ronny se doit, et doit au sélectionneur, Vincent Collet, une bonne saison Aussi remarquables soient les efforts qu’il a consentis pour en arriver là où il est aujourd’hui, aussi irréprochable soit son attitude au sein du groupe Bleu, aussi tangible ait été son apport avec l’EdF ces huit dernières années, aussi fortes soient son aura et son entente avec Tony Parker, la question du retour de Ronny Turiaf en Bleu se joue, peutêtre, un peu en ce moment. Ronny a sans doute l’avantage aujourd’hui, mais qu’en sera-t-il dans quelques semaines ou quelques mois ? Il se doit, et doit au sélectionneur, Vincent Collet, une bonne saison. Pour lui, se relancer. Pour Collet, avoir des arguments supplémentaires au moment d’évincer Ali ou Kévin. On est donc impatient de revoir Ronny sur un terrain. n


Spécial

Giulio Ciamillo/EB via Getty Images

06

Après la défaite à Cantu, déjà plus le droit à l’erreur pour le SLUC d’Akin Akingbala (à gauche) et Nicolas Batum (à droite).

CE SOIR, BILBAO

DOS AU MUR Battus assez nettement en ouverture chez un adversaire direct, Cantu, les Couguars sont déjà en danger. Face à Bilbao ce jeudi, adversaire d’un calibre supérieur, il faudra nettement hausser le ton collectivement. Sous peine de voir le Top 16 s’éloigner définitivement, ou quasi. Par Antoine LESSARD

V

aincre, absolument. Peu importe l’écart final. Peu importe la manière. Pour ne pas compromettre largement leurs chances de survie en Euroleague après seulement deux journées, les Nancéiens n’ont pas d’autre choix que de s’imposer à Gentilly face au Bizkaia Bilbao. Un très fort adversaire, n’en doutons pas. Mais dans ce groupe beaucoup plus dense qu’il n’y paraissait au moment du tirage au sort, les petits poucets du SLUC n’auront une chance de passer que s’ils se font respecter dans leur salle. Cela commence dès ce soir. Mathématiquement, à 0v-2d, la qualification

serait toujours possible. Dans les faits, on n’imagine pas un seul instant les Nancéiens se relever après un tel départ. Surtout si leur joker de luxe, Nicolas Batum, venait à quitter le navire en plein milieu de la compétition. Une mi-temps et puis s’en va Le SLUC n’a pas raté son entrée à Cantu. Plus précisément ses deux premiers quart-temps. Pendant vingt minutes, les Couguars ont imposé leur propre rythme en Lombardie. Dominé le rebond, développé leur jeu rapide, dépassé athlétiquement leurs adversaires avec un Nicolas Batum royal à la création (6

passes lors des 11 premières minutes) et un Moerman saignant à la finition. Dominants oui, mais sans toutefois parvenir se à détacher au score, la faute à une faillite sur la ligne des lancers (9/17) et à une grosse adresse à troispoints des locaux (7/14). « Il y a deux façons de jouer au basket et nous, nous sommes bien meilleurs à l’horizontale », avait prévenu Andrea Trinchieri, l’entraîneur de la Bennett Cantu. Malheureusement pour le SLUC, son équipe a dévoilé son vrai visage au retour des vestiaires. Celui d’une machine bien huilée s’appliquant à développer un basket académique avec une excellente


07 LE « BIZKAIA », C’EST QUOI ?

Pour exister à ce niveau, le SLUC a besoin d’un grand Batum

Démunis à l’arrière La critique vaut pour l’ensemble de sa ligne arrière Linehan-Amagou-Grant-Shuler, simplement pas à la hauteur du rendez-vous (16 pts cumulés à 31,6% et 6 d’évaluation à eux quatre). La pression défensive du virus a bien œuvré à quelques reprises. Seulement son adversaire direct, Andrea Cinciarini, a terminé meilleur scoreur de Cantu (15 pts à 5/6). Pape-Philippe Amagou a confirmé les craintes le concernant au poste de meneur. Rarement en position, Kenny Grant et Jamal Shuler n’ont pas apporté ce pour quoi ils ont été recrutés, le tir extérieur. L’ex-Vichyssois a eu le mérite de ne pas forcer le jeu, si ce n’est en toute fin de match, mais a-t-il, de toute façon, la capacité de créer son shoot à ce niveau ? Cela reste à démontrer. La critique vaut aussi pour Nicolas Batum, qui avait fait de ce premier rendez-vous en Euroleague une priorité absolue. Présent dans tous les compartiments, Nico n’a toutefois pas eu l’impact escompté pour son grand retour en Euroleague, la faute à une mauvaise sélection de shoot (3/13). Plusieurs fois, Batum a voulu prendre le match à son compte. Ce n’est pas passé. Pour exister à ce niveau, le SLUC a besoin d’un grand Batum. Son leader a malheureusement manqué de lucidité et

de justesse. Lui-même l’a reconnu : « On a forcé trop de situations et on n’a pas joué ensemble. » En fait, les Nancéiens ont énormément insisté sur l’axe Batum-Akingbala, en oubliant d’alterner le jeu sur demi-terrain. Dès lors que l’adversaire a réussi à couper cette relation, l’équipe s’est trouvée en grande difficulté. La suite de la compétition le dira mais on touche peut-être là une des limites du SLUC 2011-12 qui manque de percussion sur le poste 2 et ne dispose pas de bons passeurs à l’intérieur.

I

l y a quelques années, Fred Weis nous avait raconté combien la ferveur était incroyable autour du Bizkaia Bilbao, ce club fondé en 2000, et passé en quelques années de la troisième division espagnole (LEB 2) à la Liga ACB. Le grand Fred est resté cinq ans dans la capitale du pays basque espagnol, de 2004 à 2009, participant à la montée en puissance du promu. Sixième du championnat en 2008, le Bizkaia a récidivé la saison dernière (21v-13d) et atteint, à la surprise générale, la finale des playoffs, après avoir éliminé Valencia (2-0) puis le Real (3-1). L’arrivée de Fotis Katsikaris (44 ans, ex-Valencia) est étroitement lié aux derniers succès du club basque. En janvier 2010, Katsikaris démissionne de l’Aris Salonique et rejoint Bilbao. Le club végète dans les profondeurs du classement de l’ACB (4v-13d). Il va opérer un redressement spectaculaire sous la direction du coach grec (9e au final) et atteindre le Final Four

Bilbao, la classe au-dessus Pour le reste – on le savait déjà – l’effectif lorrain est très court au niveau européen pour développer pendant 40 minutes le basket prôné par Jean-Luc Monschau : « Mettre de l’intensité physique, donner libre cours à notre potentiel athlétique, à notre explosivité ». En Italie, les Couguars ont joué à 9 contre 11, avec un ailier (Batum) à 40 minutes et un pivot (Akingbala) à 32 minutes. À moins d’un renfort, et cela ne semble pas se profiler (lire plus loin), ils devront composer avec ce handicap chaque semaine. Cela sera le cas face à Bilbao. S’il est moins rutilant que ceux des grosses cylindrées de l’Euroleague, le roster de l’équipe espagnole est extrêmement fourni. Bilbao n’a pas semblé trop souffrir de l’absence de son pivot grec Dimitris Mavroeidis et du Belge Axel Hervelle. Elle dispose de onze autres joueurs tout à fait opérationnels. Plus que Cantu, Bilbao possède les armes pour contrer Nancy sur ses points forts. À savoir du physique à l’aile (Alex Mumbru et Kostas Vasileiadis) pour freiner Nicolas Batum, de la dissuasion à l’intérieur avec D’Or Fischer et des joueurs très à l’aise pour punir la moindre erreur sur jeu rapide (le meneur Aaron Jackson, Grimau, Vasileiadis, ce diable de Marko Banic au poste 4…). Cela ne fait aucun doute, le Bizkaia est plus costaud que les deux seules équipes d’Euroleague tombées en Lorraine en 2008-09 : le Zalgiris Kaunas et Prokom Gdynia. Les Couguars sont prévenus : match référence obligatoire ! n Aitor Arrizabalaga/EB via Getty Images

circulation de balle. Cette trame collective a prouvé toute son efficacité. La saison dernière, en 21 matches, une seule équipe a réussi à s’imposer à Cantu : la Montepaschi (+3 en saison régulière et +4 en playoffs). Pour imiter Sienne, l’une des huit meilleures équipes d’Europe, le SLUC devait sortir le match quasi parfait. Au contraire, sa deuxième mi-temps a exposé ses lacunes au grand jour. Lorsque Cantu a inversé la tendance au rebond, a ralenti le tempo du match, resserré sa défense, travaillé l’adversaire au corps dans la raquette, les Nancéiens n’ont pas trouvé la clé collective, accumulant initiatives individuelles, tirs forcés et balles perdues (20 sur le match). Sans solution en attaque (8 pts marqués entre la 21e et la 33e minute), le SLUC a concédé un premier écart (61-52). Un bon passage d’Akin Akingbala, de loin le meilleur Nancéien, a retardé l’échéance (63-58). Mais le SLUC a fini par sombrer dans l’ambiance survoltée du Pala Desio, concédant au final (80-69) ce qui fut quasiment le plus gros écart du match (-12 max à la 39e). Rageant après avoir été à deux possessions des Italiens pendant 35 minutes. « On a pêché par inexpérience et par individualisme dans le money-time. Il fallait aller chercher les lancers-francs plutôt que de forcer certains tirs », a déploré Jean-Luc Monschau à froid (L’Est Républicain).

LE PETIT CLUB QUI MONTE, QUI MONTE…

Raoul Lopez et Bilba du lourd pour Nancy.

de l’Eurocup – le deuxième consécutif pour Bilbao – après quelques succès d’estime à l’extérieur (+13 à Charleroi, +15 à Ankara, +1 à St Petersburg, +7 à la Benetton, +21 à Bamberg…).

Ils baladent Olympiakos

La force première de l’équipe basque ces dernières saisons ? Un jeu très dur, très physique, « à la limite » qui aura valu quelques remarques acerbes de l’entraîneur du Barça lors de la dernière finale espagnole. A son groupe de guerriers (7 des 8 meilleurs marqueurs sont restés à l’intersaison), coach Katsikaris a injecté une bonne dose de talent et d’expérience supplémentaire : Raul Lopez (ex-Khimki), Roger Grimau (exBarça) et l’Américain D’or Fischer (ex-Real). Un recrutement grand luxe, qui démontre, si besoin était, que Bilbao nourrit de vraies ambitions dès cette saison. La première levée de son histoire en Euroleague dans la Bilbao Arena (10.000 places), face à Olympiakos (76-61), tend à le confirmer. Et si le Caja Laboral Vitoria n’était pas la meilleure équipe basque de ce groupe ?

A.L.


Spécial

08 BUSINESS : QUE VA FAIRE NANCY DE SON ARGENT ?

PAS QUESTION DE FLAMBER ! En étant le seul club français finalement engagé en Euroleague, Nancy a touché une somme conséquente, devenant le gros client potentiel en France sur un marché déréglé par le lock-out NBA. Pour l’instant, beaucoup de touches mais rien de concret. Pourquoi ?

Hervé Bellenger / IS

Par Thomas BERJOAN

Pas de folie du côté du SLUC du président Christian Fra.

«

Tout le monde a cru qu’il y avait de l’argent facile à gagner à Nancy donc je comprends mon président qui peut être… agacé disons. » Il y a trois semaines, coach Jean-Luc Monschau exprimait le souhait de renforcer son équipe, notamment à l’intérieur. Et au moment d’affronter Bilbao en Euroleague pour un match déjà crucial, Akingbala, Badiane, Moerman et Samnick batailleront dos à dos, sans espoir de voir débouler la cavalerie. Si le lock-out NBA permet à Nicolas Batum de passer Noël en Lorraine, le groupe restera en janvier tel qu’il est actuellement. Avec le retour d’Abdel Sylla (2,04 m, 21 ans) prévu sous dix jours. Pourtant, les dirigeants nancéiens ont passé du temps au téléphone ! Alexis Ajinça, Mickaël Gelabale, Ian Mahinmi, Ronny Turiaf… « On a eu des contacts avec tout le monde », valide le président Fra. « La liste est longue », reconnaît JLM.

« On a beaucoup focalisé, et je comprends pourquoi, sur les joueurs français mais il y en a eus d’autres, des étrangers aussi. » Mais pourquoi rien ne s’est conclu alors ? Avec les échecs de Cholet, Gravelines et l’ASVEL à sortir du tour préliminaire de l’Euroleague, Nancy s’est retrouvé seul bénéficiaire des 700.000 euros de droits télévisuels reversés aux Français. « Déjà, les sommes annoncées sont en brut », corrige Christian Fra, le président du SLUC. « Entre ce qui est perçu, les frais d’arbitrages et tout le reste, ça ramène à 600.000 et quelques. Mais ce n’est pas très bon qu’on communique là-dessus, parce que, pour nous, tous les prix ont monté ! » Logique. Seule la moitié de la recette des droits TV d’Eurolea-

« Tout le monde a cru qu’il y avait de l’argent facile à gagner à Nancy »

JLM

gue avait été inscrite au budget prévisionnel du SLUC, en attente des résultats des petits camarades. Il y avait donc des raisons légitimes de penser que Nancy allait se retrouver avec une enveloppe bien grasse de 350.000 euros à dépenser. Un calcul rapidement fait par tous les agents de la place.

Ne pas faire une « Borchardt » ! « C’est l’histoire de Villeurbanne qui avait annoncé qu’ils avaient 500.000 euros à mettre sur un joueur l’année où ils avaient grandi en budget (2009-10) », compare Jean-Luc Monschau. « Donc tous les joueurs qu’on leur avait proposés étaient à 500.000 euros ! Ils en ont pris un (Curtis Borchardt), ils ont peut-être regretté après – je ne sais pas – mais ce n’est pas parce que tu as plus de sous qu’il faut moins bien les utiliser. » « On a bien vu que certains joueurs demandaient exagérément trop cher par rapport à ce qu’ils prennent pour aller jouer ailleurs », déplore Christian Fra. « Si Ian Mahinmi voulait aller dans son club formateur (pour 3.000 euros mensuels, ndlr), ce qui est très bien, il aurait pu y aller directement, sans passer par une négociation avec Nancy », enchaîne JLM, laissant entendre que le Maverick demandait bien plus au SLUC. « Ronny Turiaf, on apprend aujourd’hui qu’il paye la moitié de son assurance à l’ASVEL, mais quand il négociait avec nous, il n’a jamais été question de ça. Ils sont sans doute meilleurs négociateurs que nous... Mais je répète, je trouve très bien qu’ils reviennent dans notre championnat et je respecte leurs choix. » Simplement, l’impression de ne pas être logé à la même enseigne a finalement eu raison des envies de recrutement de Nancy. Surtout que l’enveloppe ne correspond pas à celle fantasmée. « On ne peut pas consacrer tout cet argent pour acheter des joueurs », précise le président. « On a utilisé plus de la moitié du capital du club sur les dernières saisons. Donc on va le reconstituer, la moitié de la somme de l’Euroleague va être consacrée pour recréer des fonds propres à 100%. Il nous reste encore une enveloppe, mais pour quelqu’un de raisonnable. » Le club a également en tête qu’il faudra remplacer Nicolas Batum s’il venait à regagner Portland. Et aujourd’hui, pas d’urgence, même si l’Euroleague est lancée. « Le timing idéal pour intégrer quelqu’un, c’était quand on avait une semaine entière pour préparer le match contre Strasbourg (2e journée de Pro A) », nous confie coach Monschau. « Là, c’est plus difficile d’incorporer quelqu’un à raison de deux matches par semaine, mais on le fera le cas échéant, si on trouve le joueur qui nous intéresse. On regarde. » Et en retour, le SLUC entend qu’on arrête de le regarder avec des yeux avides. n


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10

1ère JOURNÉE

EUROLEAGUE

LES GROS, ÇA COGNE !

NEWS

Importé de Vrsac l’hiver dernier, Milan Macvan a finalement été redirigé vers la Serbie par le Maccabi Tel-Aviv, club avec lequel il est sous contrat. L’intérieur des « Plavi » (2,06 m, 21 ans) a en effet

Nebojsa Parausic/EB via Getty Images

+24, +22, +21… Victoires en Turquie, en Russie, en Lituanie Les gros de l’Euroleague (CSKA, Pana, Barça, Real, Sienne, etc.) ont montré les crocs pour l’ouverture de la compétition reine.

MILAN DE TEL-AVIV À BELGRADE

Le Pana (à gauche, Nick Calathes) et le Real (à droite, Rudy Fernandez) sont déjà bien en forme.

e champion en titre se porte comme un charme. Merci pour lui. Le Panathinaikos a livré, contre Malaga, une démonstration de force pour le moins impressionnante (98-77), après avoir mené de neuf points dès le premier quarttemps. Les Verts ont saoulé les Andalous de coups (98 points à 60% aux tirs), les criblant à toutes les distances (12/19 à trois-points) ; alors qu’en défense ils ont rayé de la carte les vedettes de l’Unicaja, Earl Rowland (2 d’évaluation) et Joel Freeland (0 pointé). Les Grecs faisaient la fine bouche après le match, notamment quant à leur abattage défensif général, ce que l’on peut comprendre, mais ils sont quand même partis sur des bases élevées. Et surtout, ils ont prouvé qu’ils possédaient toujours une grande variété de solutions : 17 points, 7 passes et 3 steals pour Diamantidis, 16 pour Sato, 13 pour (Steven) Smith et Kaimakoglou, 12 pour Calathes, 10 pour Jasikevicius, etc. Avide aussi le Barça, à Ljubljana (86-64). Impitoyable, le Real Madrid dans la salle du Spirou Charleroi (100-76), pour ce

qui est le plus gros score offensif de la journée. Plus de 58% d’adresse, 10/20 à trois-points, quatre quart-temps gagnés… Les « Blancs » n’ont pas laissé grandchose, malgré les efforts de Demond Mallet (27 points et 4 passes). « Madrid a mieux joué que l’an dernier », a déclaré Giovanni Bozzi, le coach du Spirou, ce

AK47 FAIT 37 Benoit Bouchez/EB via Getty Images

Nikos Paraschos/EB via Getty Images

L

été prêté au Partizan Belgrade, qui en avait besoin, en attendant de retrouver Israël, en théorie l’été prochain. Pour le premier match d’Euroleague, Macvan n’est pas parvenu à faire gagner son nouveau club contre Efes (73-84) mais il a été performant : 14 points, 7 rebonds, 2 passes et 1 interception.

bout de Kazan en Russie et d’Henry Domercant (30 points à 8/12, 10/11 aux lancers, 7 rebonds et 2 passes, 35 d’évaluation), mais a été autoritaire, par Bo McCalebb (17 points et 4 passes) et Rimantas Kaukenas (14 points, 5 rebonds et 4 interceptions). Autre succès plein de sève, celui de Vitoria dans la salle du Fenerbahçe Istanbul. Il a fallu serrer les fesses quand Omer Onan, par ailleurs excellent (16 points), a shooté à la sonnerie pour envoyer le match en prolongation, sans succès (66-69). Le duo Pablo Prigioni – Mirza Teletovic a fait le métier. Le meneur argentin a cumulé 5 points, 7 passes et 6 interceptions (21 d’évaluation) et l’ailier bosnien 23 points et 6 rebonds. On mettra également en avant le succès d’Efes Pilsen au Partizan (84-73), autour du trio Ilyasova (10 points, 4 rebonds, 3 passes et 4 interceptions), Savanovic (17 points), Kinsey (18 points). Et l’on remarquera qu’Olympiakos a été bien triste à Bilbao (6176), succombant notamment sous les coups de patte de Marko Banic (22 points à 7/9) et D’Or Fischer (16 points et 8 rebonds). n

Et le Pana fait la fine bouche ! qui a dû réjouir son homologue espagnol, Pablo Laso. On notera que les Espagnols de l’effectif ont été les leaders, ce qui change clairement le décor par rapport à la saison dernière : 19 points pour Rudy, 19 points et 9 rebonds pour Felipe Reyes, 16 d’évaluation pour Carlos Suarez, sans compter les 9 points, 3 rebonds et 3 passes en 17 minutes de Nikola Mirotic.

Vitoria en a Le CSKA, lui, avait posé les bases à Kaunas (voir le numéro de BasketNews de la semaine dernière) avec un fantastique Andrei Kirilenko. Sienne a souffert pour venir à

Fabien FRICONNET

Dans le facile succès du CSKA Moscou à Kaunas, Andrei Kirilenko a signé la meilleure évaluation de la journée, avec 37. Un score considérable. En 32 minutes, « Kirikou » a cumulé 17 points à 7/12 aux tirs, 15 rebonds, 5 passes décisives, 4 contres et aucune balle perdue. Un chiffre qui lui permet d’être officiellement le MVP de la première journée.

JAGODNIK OUT Sale coup. La veille du premier match de l’Olimpija Ljubljana, lors du dernier entraînement, l’ailier international slovène Goran Jagodnik a pris un impact dans l’estomac, qui a nécessité une hospitalisation puis, le lendemain… une opération chirurgicale. Il est d’ores et déjà sur la touche pour plusieurs mois. À 37 ans, sa carrière est-elle en danger ?

LE MACCABI KIFFE KEITH Malgré l’apparente qualité de sa rotation extérieure – sur le papier en tous cas –, certes amputée de Chuck Eidson (parti au Barça), le Maccabi Tel-Aviv, déçu de sa défaite à Milan en ouverture, a fait appel à un renfort. Et pas n’importe lequel. Voici venir Keith Langford (1,93 m, 28 ans), joueur de grande valeur qui a démontré, depuis deux avec le Khimki Moscou, qu’il était une terreur à son poste. L’Américain était l’an dernier le meilleur marqueur de la saison régulière d’Euroleague avec 18,7 points, auxquels il faut ajouter 4,1 rebonds et 2,5 passes. Il fait ses débuts demain contre le Partizan.

F.F.


11

L’HOMME À SUIVRE MARCELINHO

HUERTAS

Denis Doyle/EB via Getty Images

échos

REGAL FC Barcelona

CHAMPIONNATS NATIONAUX ITALIE

SIENNE A PERDU ! • C’est un événement. La Montepaschi Siena, quintuple championne d’Italie en titre, qui alignait après la saison dernière un bilan de 142 victoires pour seulement 14 défaites en saison régulière de Lega depuis cinq ans (et 37-4 en playoffs), est tombée dès la troisième journée de championnat, contre Caserte (65-69). Et chez elle, en plus ! Dans un match poisseux, où Sienne a couru après le score l’essentiel de la deuxième mi-temps, à cause d’un troisième quart-temps difficile (8-22), les hommes de Simone Pianigiani avaient réussi à revenir à hauteur (65-65) dans la dernière minute, mais le pivot croate Andrija Stipanovic (2,09 m, 24 ans) puis l’ancien international Alex Righetti se sont chargés de sceller l’exploit de Caserte. Stipanovic a terminé le match à 15 points, 15 rebonds et 2 contres. Les autres héros ? Le meneur US Andre Collins (18 points à 7/12 et 4 steals) et le power américain Andre Smith (16 points et 9 rebonds). Après ce match, Sienne a cédé le leadership à Cantu (3-0), qui devance Pesaro (2-0, exempt le week-end dernier). Milan et Rome sont à hauteur de la Montepaschi après leurs succès respectifs contre la Virtus Bologne (15 points et 7 rebonds pour Antonis Fotsis) et à Montegranaro (26 points à 9/11 de Luigi Datome).

ACB

MALAGA CONTINUE

O

n se faisait un peu de souci. Pas sur la valeur du joueur, le Brésilien (au passeport italien) ayant fait la démonstration de ses qualités depuis qu’il a rejoint le Vieux Continent en 2004, à la Joventut, avant de signer pour Bilbao, la Fortitudo Bologne et Vitoria. On doute d’autant moins de ses qualités qu’il avait, à deux reprises, été élu dans le cinq idéal de la Liga ACB (2008 et 2011). On se souciait en vérité de la capacité de ce meneur porté sur l’offensive à « driver » une énorme cylindrée comme le Barça, surtout sans avoir un point guard de métier derrière lui (Victor Sada fait office) et en succédant, pour compliquer la tâche, à la doublette Rubio-Lakovic. Sur la première journée, on avait tort. À Ljubljana, l’international brésilien a été parfait : 17 points (6/10), 8 passes, 5 rebonds, 1 interception et aucune balle perdue. Le tout en 32 minutes. Évaluation : 27. La suite ? Qui vivra verra. F.F.

QUE FAIT LE ZALGIRIS ?

ZOUROS VIRÉ ! Ugras Ozyurt/EB via Getty Images

F.F.

Liga ACB

U

ne défaite à domicile contre l’ogre CSKA (74-87) et c’en fut fait du sort d’Elias Zouros à Kaunas. Le Zalgiris, en effet, qui n’en finit pas de faire n’importe quoi, a lourdé le technicien grec ; et, après avoir nommé provisoirement Vitoldas Massalski, jusqu’ici directeur sportif, s’est mis en quête d’un septième entraîneur en trois ans (!). Peu importe que Zouros, arrivé juste avant le Top 16 en 2010-11, ait mené le club lituanien au titre national et à la victoire en Baltic League, les dirigeants ont tranché. Allez comprendre ! n

• Le leader de l’ACB n’est ni le Barça, ni le Real, et encore moins Vitoria. C’est Malaga, seul invaincu après quatre journées. Balayés par le Pana en Euroleague, les Andalous se sont remis la tête à l’endroit contre Saragosse, dominé aisément (79-57), notamment grâce à Joel Freeland (photo) : 14 points, 11 rebonds, 4 passes, 2 interceptions et 1 contre. Derrière l’Unicaja au classement, un gros wagon de poursuivants, composé de Manresa et Alicante ainsi que, plus logiquement, du Real et du Barça. Les Catalans ont découpé en rondelles les futurs adversaires du SLUC Nancy, Bilbao (91-72), dans la foulée d’un Juan Carlos Navarro en mode « Euro 2011 » : 27 points à 8/15, dont 5/10 à trois-points. Évaluation : 28. Erazem Lorbek a été assez raccord : 19 points à 8/12. Le Real, lui, n’a pas trop souffert contre Obradoiro (81-67) et a pu compter sur un super Nikola Mirotic (17 points à 7/11, 7 rebonds et 2 passes en 23 minutes). En revanche, Vitoria est encore tombé. À domicile et contre Valencia (72-82). Le Caja Laboral s’est fait cueillir par Stefan Markovic (13 points, 5 rebonds et 4 passes), Sergei Lishchuk (12 points et 5 rebonds) et Rafa Martinez (21 points à 8/12, 4 rebonds, 2 passes et 2 interceptions). F.F.


12

ENTRETIEn

KÉVIN SÉRAPHIN (VITORIA / WASHINGTON)

« EN LIGA, ÇA JOUE ! » Kévin Séraphin, c’est un peu comme le jeu NBA 2K : à chaque sortie, il y a toujours des améliorations. Après avoir franchi un cap lors de l’Euro, l’intérieur des Wizards s’éclate en Liga avec Vitoria en attendant la fin du lock-out. De quoi faire encore évoluer son jeu avant de reprendre le chemin de la NBA. Propos recueillis par Barbara YOUINOU

C

omment se passe une semaine-type d’entraînements à Vitoria?

Maintenant que l’Euroleague a commencé, je pense que l’on va avoir moins d’entraînements. Mais avant on avait deux entraînements par jour. Après ça dépend des jours ; avant les matches on va moins s’entraîner. Quand le match est loin, par exemple le lundi ou le mardi, on a deux heures et demie le matin et ensuite on enchaîne avec trois heures le soir. Est-ce-que Dusko Ivanovic est à la hauteur de sa réputation d’entraîneur très exigeant ?

Lui et moi ça va. Personnellement, je m’entends plutôt bien avec lui. Après, c’est sûr qu’il est dur mais moi ça va. C’est surtout au niveau des entraînements qu’on voit qu’il est dur. C’est vraiment intensif, ça court tout le temps, tout le temps. À la fin, après deux/trois heures, tu es quand même fatigué. Tu ne sens plus rien, c’est vraiment hardcore. Aujourd’hui comment est ta relation avec lui ? Il avait eu des mots assez durs envers toi récemment…

On a reparlé de ça. Moi je lui ai dit que je n’avais pas simulé. Le match d’avant, j’étais starter et là je ne pouvais vraiment pas jouer, j’avais vraiment mal au pied donc, voilà, je lui ai dit que je n’avais pas du tout simulé ma blessure. Après il a vu que je n’avais plus aucune douleur. Et quand j’ai pu rejouer, je suis reparti sur le terrain. Mais lui m’a dit ensuite que pour lui à partir du moment où j’enfilais le maillot, c’est que je pouvais jouer. Donc c’est pour ça qu’il a dit ces choses-là.

« Je n’ai pas encore vu d’équipes nulles »

Des coaches comme lui, comme Erman Kunter que tu as eu à Cholet, c’est bon aussi pour progresser au niveau mental ?

Oui, c’est sûr. Mentalement, si tu arrives à jouer avec lui, si t’arrives à jouer avec Erman, après tu peux le faire avec tout le monde. Et depuis que tu as débuté en Liga, il y a des adversaires qui t’ont impressionné ?

On a joué contre le Real et le Barça. Et même hier (mercredi 19 en Euroleague), Fenerbahçe c’était très fort. Après, au niveau individuel, il y a des joueurs comme Navarro, Fernandez qui a été bien contre nous aussi. Et par rapport aux équipes, c’est plus le basket produit qui est impressionnant. Qu’est-ce-qui change le plus en ACB par rapport au jeu produit en NBA ?

La faculté que l’on a à toucher la balle.

Denis Doyle/EB via Getty Images


13 Même nous dans notre équipe, chaque personne va attendre son tour en fait. Personne ne cherche à se prendre la tête. S’il y a une extrapasse à faire, on la fait. Ça joue tout de suite. Le jeu de passe c’est incroyable. Et en termes de niveau sportif ?

C’est un bon niveau. Après la NBA ça reste fort. L’Euroleague, d’après ce que j’ai vu contre le Fener, c’est encore plus élevé. Mais la Liga, ça reste l’un des meilleurs championnats au monde, le deuxième derrière la NBA. L’arbitrage FIBA est assez différent de celui pratiqué en NBA. Il y a des choses particulières qui t’ont surpris ?

Nous, déjà, avant chaque match, Ivanovic nous dit clairement qu’il ne faut pas parler aux arbitres. Ça n’est pas bon pour nous. C’est beaucoup plus strict aussi. Les gars une fois qu’ils ont pris leur décision, ça ne sert à rien d’aller les voir derrière pour discuter. Ça va très très vite. Pendant les rencontres, as-tu senti qu’on te regardait différemment à cause de la médaille d’argent et de ton statut de joueur NBA ?

J’avais déjà eu des échos comme quoi j’avais bien commencé la pré-saison. Contre Fenerbahçe, j’ai encore fait un bon match donc on me regarde un peu plus. Et c’est sûr que maintenant j’ai un autre statut. Le fait d’avoir cassé le nez de Carl English lors de ton premier match en ACB a dû

aider pour ta réputation…

Je pense (il se marre). Quand tu vois un mec qui a cassé un nez au match juste avant, s’il se met à défendre sur toi, tu fais attention à lui. Ça a peutêtre pu en impressionner certains mais maintenant c’est passé. Le niveau général du championnat correspond à l’idée que tu t’en faisais avant de venir ou tu as eu des surprises?

Nan, nan. C’est aussi dur que ce à quoi j’avais pensé. Franchement, chaque match est différent, compliqué. Par exemple, l’autre fois on a perdu de 20 quand même (86-66 à Saragosse) donc à chaque fois c’est difficile. Pour l’instant je n’ai pas encore vu d’équipe nulle et pourtant on n’a pas joué les équipes les plus fortes du championnat. Je sais que chaque rencontre est serrée, que c’est des gros matches. Ça rentre dedans. En ce moment, il y a toujours des discussions autour du lock-out. Tu te tiens régulièrement informé ?

Oui je me tiens au courant. Avec mon agent, on a un système d’e-mails. On échange sur les infos dans le monde sur le basket. Grâce à ça, j’arrive à rester informé de ce qui se passe. Tu en parles avec tes coéquipiers, avec les autres NBAers de l’équipe de France ?

J’en parle beaucoup avec Rodrigue. Après j’ai eu Boris récemment, Tony je lui parle par e-mail, les autres je les ai eus aussi. Mais on ne parle pas forcément que de ça quand on s’appelle. Parmi tes coéquipiers, certains ont envie de venir en Europe ?

Ça je ne sais pas du tout. C’est un sujet que l’on n’a pas trop abordé. Mais au final, pour un jeune comme toi, estce-que le lock-out n’est pas une très bonne opportunité ?

D’un côté oui même si j’aurais préféré être à Washington. De l’autre, c’est quand même une bonne chose pour moi car ça me permet de jouer en Euroleague, de montrer ce que je vaux et de progresser. Je peux voir autre chose, un autre basket. Et je pense que ça va me permettre, une fois que je rentrerai en NBA, de me donner un autre statut. Justement tu t’attends à voir ton rôle au sein de la rotation devenir plus important ?

Je l’espère, je ne sais pas comment ça va se passer mais si j’arrive à faire de bonnes choses en Euroleague, je pense que oui. À mon retour avec les Wizards, je pourrai avoir plus de temps de jeu et un plus grand rôle. Est-ce-que tu as eu des échos des Wizards depuis que tu es à Vitoria ?

Nan. Je ne leur ai pas parlé et je n’ai pas été en contact avec eux depuis le début du lock-out car on n’a pas le droit de se parler. Du coup, je ne sais pas du tout ce qu’ils pensent de mes performances.

« L’ambiance était tendu à Fenerbahçe » En Euroleague, tu as commencé par une victoire à Fenerbahçe. Il n’y avait pas meilleur début possible…

C’est sûr que oui. En plus là-bas, c’est vraiment tendu dans les tribunes. La salle n’était pas pleine mais avec le bruit que faisait le public, on aurait dit qu’elle l’était. C’était une ambiance différente, une grosse ambiance. Et comme nous l’a dit notre coach, il n’y a pas beaucoup d’équipes qui viendront les battre chez eux. Cette victoire il fallait vraiment aller la chercher et on l’a fait. Est-ce-que tu as été satisfait de tes stats pour ton premier match ?

Oui, quand même. Je pense avoir été rentable (10 pts et 6 rbds en quinze minutes). Maintenant c’est sûr que je peux toujours faire mieux. Mais bon je reste quand même satisfait. C’est aussi pour jouer des matches comme ça que tu as signé à Vitoria ?

Oui clairement, pour des matches de ce niveau, pour moi aussi. Voir si je pouvais les jouer, si j’avais le niveau. Avant, je me posais pas mal de questions. Mais après l’Euro, je me suis rendu compte que je pouvais évoluer à un certain niveau. Après je me suis dit qu’il fallait que je vois si je pouvais aller plus haut dans un gros club ou en Europe. Avant de venir ici, je me demandais si je pouvais jouer en Euroleague, si je pouvais être dominant. Et il n’y avait qu’en y allant que je pouvais voir ça. Est-ce-que tu as déjà constaté une progression dans ton jeu ?

Oui. Honnêtement, je sens que je développe encore plus mes qualités athlétiques. Au niveau du shoot, ça va mieux. Et la compréhension du jeu, c’est un secteur que j’ai amélioré également. En disputant l’Euroleague, ce n’est pas aussi un moyen pour toi de gagner ta place pour les JO en te confrontant au top niveau européen ?

Oui, je pense que ça va me faire gagner des points. Je sais que Vincent va avoir un œil sur la compétition. Et jouer à ce niveau-là, ça peut clairement jouer en ma faveur. Maintenant, ma place ne sera pas assurée car je ne suis pas tout seul. Au poste 5, il y a Ronny, Ali et les autres donc ma place n’est pas du tout assurée. Je sais qu’un jour j’aurai ma place assurée mais cette année je vais devoir me battre pour avoir ma place en équipe de France. Depuis l’Euro et ton arrivée en Espagne, tu penses avoir franchi plusieurs paliers ?

Ça, j’y pense tous les jours. Tous les jours, en travaillant, je sais que je peux passer un nouveau cap. Je n’ai que 21 ans et je sais que je ne suis pas du tout encore arrivé au maximum de mes capacités, de ce que je pouvais faire. J’ai envie de voir jusqu’où je vais pouvoir aller donc je vais continuer encore à travailler à l’entraînement. n


14

FRÉDÉRIC BOLOTNY (ÉCONOMISTE DU SPORT)

« IL EST TEMPS DE RÉAGIR » Il est l’économiste du sport de référence, souvent sollicité par les médias, notamment pour le football. Mais par éducation et formation, Frédéric Bolotny reste avant tout un passionné de basket. Et comme tous les vrais amoureux, ses déclarations sont sans concession. Propos recueillis par Pascal LEGENDRE, à Limoges

V

ous êtes arrivé à la ligue, ou plutôt au GIE Basket Pro en 1993, lorsqu’elle était au sommet de la

courbe ?

On avait l’ensemble des cartes en mains. Il a fallu attendre 18 ans pour se retrouver aujourd’hui dans une situation similaire, donc autant de retard pris dans le développement économique et la compétitivité sportive. À cette époque on avait l’impression de pouvoir rêver, on a peut-être trop rêvé d’ailleurs. C’était la Dream Team de Barcelone, les 800.000 licenciés de l’an 2000, le basket des playgrounds, tout un buzz, mais on n’avait pas encore réalisé qu’il n’y avait pas de sport avec une telle dualité entre un championnat, la NBA, et le reste du monde. On pensait que la médiatisation de la NBA allait permettre au basket de se développer de façon incroyable, d’être le sport de l’an 2000. Et si je compare au rugby, on se l’est joué facile. Quand il a décidé de devenir professionnel, quelques années plus tard, le rugby n’avait pas le choix. Quand tu as 35 bouches à nourrir, que tu ne peux jouer qu’une fois par semaine, et que tu veux petit à petit supprimer les situations de pluriactivités qui sont complexes, il faut que tu sois bon. Le rugby est parti de 2M€ de budget moyen dans la deuxième moitié des années 90. Je travaillais à Castres à cette époque et j’avais

été stupéfait de constater qu’il y avait 100 bulletins de salaire, 35 pour l’équipe première, autant pour les espoirs qui n’étaient pas forcément des gamins, et tout le monde autour. Vous avez connu la lente descente aux enfers médiatiques, le décrochage avec France Télévisions, qui correspond à l’année 1996. Vous avez d’ailleurs fait une étude là-dessus ?

Le fait que le basket ne soit plus sur France Télévisions était inéluctable. Si ça n’avait pas été à ce moment-là, c’était deux ou trois ans plus tard. Sinon peut-être aujourd’hui avec la TNT, France 4, il n’y a plus de modèles pour offrir une fenêtre hebdomadaire en clair à un sport comme le basket. La mauvaise décision n’a pas été d’aller sur Canal, c’est de ne pas avoir tout fait pour offrir le meilleur programme qui soit ; il y avait des clubs, notamment les gros, qui ne voulaient pas jouer à 14h car ils perdaient de la billetterie et ce n’était pas super, disaient-ils, pour les sponsors. Il aurait fallu, je pense, réfléchir à une péréquation différente. C’est un problème de stratégie, on a l’impression que la ligue a tout fait par à-coups. Il faut une économie solidaire pour se développer à moyen et long terme. C’est un problème de gouvernance qui se pose à toutes les ligues professionnelles. C’est un peu la


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théorie de l’homme providentiel, ce qui est arrivé au rugby avec Serge Blanco, qui a été visionnaire, qui a su s’entourer de dirigeants compétents, embaucher des salariés compétents. Les deux hommes forts du sport business de ces dernières années, ce sont deux sportifs, Blanco et Michel Platini. Comme quoi à un moment donné il faut savoir reconvertir ses cadres, un problème du basket. Dans tous les sports il y a un conflit entre les intérêts des gros clubs et l’intérêt général. Les dirigeants de clubs sont juges et parties. Le basket est l’exemple le plus caricatural. Le système ne permet pas de mettre en place un plan de développement économique pour rester compétitif sportivement. La rentabilité est un moyen, pas un objectif final. Vous avez déclaré qu’en monnaie courante le chiffre d’affaire d’un club de Pro A n’a pas augmenté depuis les années 90 ?

On est à 3,9 M€ en moyenne, et en 90-91 on était aux alentours de 3,4. Si on prend en compte l’inflation, il y a une perte de pouvoir d’achat de l’ordre de 20 à 30%. C’est le seul sport qui est dans ce cas-là ! Les raisons de cet échec ?

Le basket a vraiment besoin d’un développeur et Alain Béral a peut-être ce profil-là. On peut espérer qu’il soit l’homme providentiel. Il faut avoir une autorité au niveau des clubs et elle ne se joue pas obligatoirement dans les médias. On avait espéré un moment que René Le Goff soit cet homme providentiel, or on a constaté qu’il a échoué et pas seulement à cause de sa maladie. Comme beaucoup de ses prédécesseurs. Il y a eu une génération de fossoyeurs du basket français. D’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’ai quitté le basket, c’est que j’en avais marre que mes potes basketteurs se foutent de ma gueule en disant « les mecs, vous êtes des nuls ! » C’est bien de bosser dans le domaine qui te passionne mais quand ça ne marche pas, tu en souffres encore plus. Combien de ligues de basket en Europe sontelles saines et avec lesquelles on peut se comparer ?

Grâce à la crise on assiste au dégonflement de certaines économies artificielles. Je dis depuis trois ans que la crise va être salutaire pour le sport et particulièrement pour le sport français. 1) Parce qu’elle fait avancer l’idée de régulation qui est indispensable à l’équilibre du système, 2) elle dégonfle les économies artificielles, la Grèce aujourd’hui, un peu les pays de l’Est. Si on est bon, la chance du basket français c’est que le basket est de très loin le sport

Pascal Legendre / BasketNews

qui a le ticket d’entrée le moins élevé. Je ne compare pas avec le hand et le volley mais avec le foot et le rugby. Le basket se joue à 5, aussi un groupe sportif c’est 10-12 joueurs. Un pseudo mécène qui a envie de se faire plaisir peut très vite monter dans le basket. S’il allonge 20 ou 30 millions d’euros, il a un top budget européen, alors que c’est la moitié du budget moyen hors transfert d’un club de Ligue 1 de foot, et alors que le budget moyen d’un club de rugby est de 17-18M. Avec un budget du Top 14 de rugby, tu es très régulièrement au Top 16 d’Euroleague et compétitif pour le Final Four. Si le basket français profite du buzz qui existe actuellement, si les salles arrivent, il peut raccrocher le wagon. Si on réamorce la pompe, on peut rattraper notre retard en 3-4 ans alors qu’on n’a pas bougé en 20 ans. Seul le basket permet ça. Durant la même période au foot et au rugby, ça a fait x10. Pour revenir à la question, il y a un vrai modèle en Espagne et en Allemagne. L’Italie je ne sais pas trop. Basta ! Le basket a la perspective d’avoir pour 2015 plusieurs salles de 10.000 places. C’est un élément majeur de développement ?

C’est incontournable. On a raté le premier train dans les années 90 du principal développement des sports qui aspiraient à être premium, la télé. Aujourd’hui la télé est toujours un levier mais le principal ce sont les stades et les salles. On a un retard surréaliste dans notre pays en matière d’équipements sportifs destinés aux spectacles. On n’est sportifs en France que depuis juillet 1998 (NDLR : la victoire des Bleus en Coupe du Monde de foot), on n’avait pas la culture sportive des pays du Sud, des Allemands, des Anglais. On a rattrapé une bonne partie de notre retard. L’autre élément, ce fut la construction des Zénith qui a retardé l’avènement des salles multifonctionnelles. C’est ce qui est arrivé à Limoges avec un Zénith construit il y a sept ans. Ça serait quand même plus rationnel de construire ici une salle multifonctionnelle adaptée au basket que de mettre 60M€ dans un stade, ce qui est le prix de la plus belle salle de France actuelle, celle de Montpellier. Il y a là en France une conjonction d’éléments positifs. L’Euro 2016 de foot va servir tout le monde, y compris les sports de salle. Il accélère la mutation des mentalités, des modèles de financement, du public au privé, et aussi de culture politique, « OK ce sont vos cathédrales, mais à un moment donné il faut accepter de lâcher l’affaire ». Mutation juridique. Par ailleurs, l’autre mouvement de fond c’est que les salles multi fonctionnelles sont devenues le modèle. Sur la diversification des spectacles dans les stades, on fantasme, c’est limité à des équipements avec des toits. La MMArena au Mans, s’il y a un spectacle par an, c’est déjà très bien. Il n’y a pas 50 Johnny Hallyday en France ! Alors que > > >

« Il y a eu en vingt ans une perte de pouvoir d’achat de l’ordre de 20 à 30%. C’est le seul sport qui est dans ce cas là ! »


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pour les salles, il peut y avoir une vraie diversification des activités. Il va y avoir Orléans, Dunkerque où on reste sur des salles à forte connotation sportive et donc en grande partie financées publiquement, et des salles privées ou public/privées, type le projet de l’ASVEL, Montpellier, où il va falloir rentabiliser donc diversifier. Ce qu’il faut alors oublier pour une équipe de basket, c’est la possibilité de s’entraîner dans la salle de spectacle, il faut savoir ce que l’on veut ! Au Staples Center de Los Angeles, les cinq franchises ne représentent que 50% des dates de spectacles. Vous ne croyez pas à la possibilité en Europe ou en France d’une ligue fermée ?

Si c’est possible, mais c’est la pire connerie, comme l’Euroleague. Pour les raisons que l’on a évoquées le basket n’a pas besoin de se protéger des aléas sportifs. L’intérêt d’une ligue fermée, en dehors du fait de jouer à 4-5 dans une cour de récréation, c’est lisser les conditions financières des aléas sportifs, ne pas descendre, ne pas avoir les conséquences d’une non qualification européenne. On a créé une Euroleague qui est de plus en plus consanguine, qui ne raisonne pas en intérêt général mais en intérêts particuliers,

et surtout qui est en train d’enlever tout intérêt et toute visibilité aux championnats nationaux. Dans le championnat de France trop d’incertitude tue l’incertitude, c’est too much. On a besoin d’avoir 3-4 clubs qui jouent le titre, pas plus, des grandes marques comme l’a montré l’année dernière le retour de Pau et Limoges. Mais là en Euroleague… Je me souviens avant un match de Nancy de m’être retrouvé, moi économiste du sport fou de basket, avec un journaliste spécialisé, incapables tous les deux d’expliquer l’enjeu et le ranking… Vous imaginez le grand public ! On n’y comprend rien. Tout ça à cause de la volonté d’une ligue fermée. À un moment ça va poser un problème et j’aimerais voir l’évolution des audiences. Alain Béral veut négocier une place de plus pour la France ; ça devrait se gagner sur le terrain ! L’Euroleague, ça me fait halluciner sur un plan économique, sportif, philosophie et démocratique. Ce sont des décisions d’un seul mec (NDLR : Jordi Bertomeu). Faut-il vraiment cinq clubs espagnols ? Le souci de l’Euroleague ce n’est pas le développement du basket européen mais la survie, le fait que les clubs qui en font partie prospèrent. C’est une vision à court terme.

Revenons sur la télé et le basket. Quelles sont les perspectives en France sur ce plan ? Les décrochages régionaux sur les antennes de France 3 ne sont-ils pas une formidable opportunité ?

J’avais fait un article Une impossible histoire d’amour, il y a 15 ans, dans le cadre d’un colloque. C’était à la fois une réflexion et du vécu, la difficulté à proposer une programmation attrayante au moment où le basket est arrivé sur Canal+. À l’époque, donc, la télé était centrale dans le développement d’un sport. Soit on avait les recettes directes, et la visibilité qui entraînait les autres recettes, le buzz, soit on ne les avait pas et on devenait les laissés pour compte du développement économique et à terme de la compétitivité sportive. Dès le départ, le basket a eu un problème d’audience sur Canal, et quand il a été mis en alternance avec lui un weekend sur deux, le championnat de France de rugby faisait un tiers de plus de téléspectateurs. Le basket ne s’est pas posé la question de savoir pourquoi il faisait un peu moins d’audience et comment faire pour l’améliorer. Le rugby avait négocié dans son contrat la prise en charge par le groupe Canal

Hervé Bellenger / IS

« Je ne suis pas fan de Parker à la base car très américanisé, mais là je dis chapeau bas »


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NOUS

« Le basket a vraiment besoin d’un développeur et Alain Béral a peut-être ce profil là »

Longtemps le basket a rigolé du hand, mais le danger d’être dépassé est bien réel ?

La ligue de hand a été créée en 2007 et elle m’a fait penser avec moins de moyens à la ligue de rugby. Ils ont une approche très professionnelle des choses. Ils ont fait 200.000 sur Canal+ Sport pour leur premier match. Il est temps de réagir. Que pensez-vous du statut économique de Tony Parker ?

Il est dans le Top 10 des sportifs préférés des Français et il y avait un chaînon manquant, c’était de sortir

du statut de sportif quasi virtuel. Ce n’est pas une critique de ses performances ou de sa personnalité mais il jouait en NBA au milieu de la nuit et on parlait plus de lui en people qu’en sportif. Et pour un sportif c’est la vérité du terrain qui compte. Économiquement il pèse lourd car c’est le marché américain, qu’il y a moins de parts à faire dans le gâteau du fait que c’est le basket et pas le rugby. La difficulté était donc l’exploitation du marché français et voilà qu’arrive une bénédiction avec ce lock-out. Je crois beaucoup à la théorie du cercle vertueux, je gagne plus de matches donc je gagne plus de fric, donc je recrute mieux, donc je gagne plus de matches. Et voici l’étincelle pour l’initier. Il n’y avait aucun lien entre l’équipe de France et la compétition domestique et il nous est offert avec ce lock-out ! Si on pouvait avoir un lock-out jusqu’à la fin de l’année, je ne parle pas toute la saison, ça serait bien, mais de toute façon ce qui a été pris c’est du bonus. J’ai quand même été choqué par deux choses durant cet Euro. Premièrement, le traitement télévisuel qui m’a fait gerber. Sport+, à qui je tresse des lauriers, s’est foutu de la gueule de ses abonnés dont je suis en programmant les matches de l’équipe de France au milieu de la nuit. Quant à la programmation de la finale sur France 4… Les gens ne savent pas où se trouve cette chaine, le match n’avait pas été annoncé. La Coupe Davis a bon dos. Mais qu’estce qu’ils foutent, quand on voit les audiences records qu’ils font avec le hand, les garçons, les filles, sur des finales ? France 4, c’est n’importe quoi. Si c’est sur France 3, ça fait au moins le double, 3,5 millions, plus encore. L’autre chose qui m’a choqué, c’est un passage des Guignols avec la marionnette de Parker et un espèce de poncif avec onze Blacks sur douze. On n’est pas loin de décrire le gamin de banlieue. Quand on voit l’intelligence des mecs, leur investissement… Ce que Parker fait va au-delà de son intérêt personnel. Il gagne 9 millions de dollars par an, ce ne sont pas un ou deux sponsors de plus ou moins qui vont changer sa vie. Par contre ces joueurs-là peuvent changer la face du basket français et ils font tout pour. C’est quoi le marketing sportif ? C’est raconter de belles histoires. Et là on a ce qu’il faut. Je ne suis pas fan de Parker à la base car très américanisé, mais là je dis chapeau bas. Ces mecs sont intelligents, brillants même pour certains, ont un amour du drapeau et représentent une frange de la France qui est mis en avant. Et rien que de dire ça, j’en ai des frissons. n

SPÉCIALITÉ :

L’ÉCONOMIE DU SPORT • Avant Apollo Faye, Richard Dacoury et les deux victoires en Korac, Claude Bolotny était le porte-drapeau du Limoges CSP. Il en est aujourd’hui le directeur du centre de formation. Frédéric est son fils, a joué en Nationale 3 et 4, et a obtenu à Limoges une maîtrise de sciences économiques puis un DESS de

D.R.

de pas mal d’actions de communication sur leurs antennes pour annoncer les matches, il a tout fait pour proposer les bons matches, alors que nous on donnait un programme de seconde zone. Certes il était vice-président de la ligue, mais faut-il reprocher à Pierre Seillant, plus brillant que les autres, ayant plus de gueule, de défendre Pau ? Ou plutôt reprocher au système de ne pas encadrer quelqu’un comme lui ? C’est un problème de constitution des organes directeur. Si les clubs ont la majorité et que les gros clubs sont très puissants, à un moment donné il y a une confrontation entre l’intérêt général et l’intérêt à court terme de ces gros clubs. En rugby, ils sont quand même arrivés à réduire le nombre de clubs en faisant voter les clubs qui allaient être coupés ! Nous, la question était « est-ce qu’on rajoute deux clubs pour qu’un gros ne descende pas ? » Le problème central c’est ça, la gouvernance au niveau de la ligue. Ça ne faisait pas émerger les bonnes décisions au niveau économique, marketing. La problématique aujourd’hui n’est pas évidente. Autant des sports comme le volley ne sont pas contents des conditions offertes par Canal+, autant pour le championnat de France de basket Sport+ fait un travail fabuleux, les commentaires avec le couple Monclar-Cozette, deux matches par semaine. Dans l’idéal, il faut des décrochages sur France 3 qui sont prévus dans les contrats, il y a parfois des audiences surprenantes. Ensuite il faut trouver un compromis entre l’actuel traitement sur Sport+ et la visibilité. On est à 50.000 téléspectateurs par match alors que sur Canal, même quand on débutait on était à 300-400.000 et à France Télévisons, on était à 1,5 million de moyenne. 50.000 c’est très faible. Il faut conserver un feuilleton de qualité sur Sport+ pour le cœur de cible dont je fais partie, obtenir des décrochages sur France 3, et peut-être envisager une demi-douzaine de matches par saison sur la TNT, sans rêver à des droits. Il ne faut pas oublier que le groupe Canal vient d’acheter Direct 8 et Direct Star, ce qui va lui donner une puissance de feu, on va voir ce qu’ils vont avoir comme stratégie. Heureusement que l’on a eu cet Euro et ces NBAers en Pro A car on était en train de se faire larguer, pas budgétairement mais au niveau de l’image, par le hand qui a sa programmation sur Canal Sport.

Droit et Économie du Sport. Il a tour à tour été chargé de mission commerciale à la Ligue Nationale de Basket (1993 à 96), directeur de la communication et du merchandising au CSP (96-97), directeur administratif et du marketing du Castres Olympique rugby (97-98) avant de devenir Économiste / Directeur communication et partenariats au Centre de Droit et d’Économie du Sport de Limoges, tout en étant membre de la Direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue de football professionnel. Il est depuis mai consultant indépendant, spécialisé en études, conseil et formation en économie et marketing du sport. Ses clients sont divers et variés comme Sportfive, Les Échos Études, Les Échos Formation, la Ligue nationale de rugby et le Centre de droit et d’économie du sport. Frédéric Bolotny est l’auteur de différents ouvrages, études et rapports notamment sur « Le marché des jeux d’argent en ligne : paris sportifs, paris hippiques, poker », « Économie du rugby professionnel français », « Les stades, un investissement indispensable et rentable pour la France ? » et « Le sponsoring sportif. »

P.L.


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ANALYSE

LE DOSSIER TURIAF

L’ASVEL A-T-ELLE BESO Ronny Turiaf ne jouera pas à Cholet ce week-end. Mardi dernier, le pivot repoussait toujours sa venue à l’ASVEL (même s’il était à Lyon en début de semaine), bloqué par des assureurs qu’il avait hâtivement envisagés plus conciliants. Sans ce joker de luxe, c’est une équipe au secteur intérieur bancal qui tentera de faire le job dans les Mauges. L’arrivée de Turiaf devait être un bonus, l’engagement d’un renfort semble devenu une priorité. Le back-up des Knicks est-il vraiment l’homme de la situation ? Turiaf ou non, il n’y a pas beaucoup de temps à perdre. Cinq questions pour comprendre. Par Jérémy BARBIER, à Villeurbanne

LE KNICK S’EST-IL TROP AVANCÉ ?

J

usqu’aux maillots imprimés de son n°21, tout était prêt pour accueillir le pivot martiniquais vendredi dernier. Quatre jours plus tôt, au micro de son ami/coéquipier/futur employeur, Ronny Turiaf promettait en personne la bonne nouvelle. « Ça va être un gros challenge, j’ai hâte de le relever… J’espère m’entraîner à Villeurbanne en fin de semaine. » TP opinait et, dans la foulée, l’ASVEL officialisait la chose d’un petit communiqué. Première erreur ? Peu avant la prise d’antenne du « TP Show », l’agent du Knick, Mark Bartelstein, annonçait en effet quelques blocages. « Il reste encore plusieurs choses à régler et seulement si nous y arrivons, il adorera alors jouer avec Tony. » Jeudi 20, une première présentation devant la presse fut annulée. 24 heures plus tard, toujours pas de Ronny Turiaf ! Tard dans la nuit, la recrue a prévenu qu’elle restait pour l’instant à L.A., faute d’assurance. Ce cafouillage souligna les premières interférences sur la ligne directe du nouvel organigramme villeurbannais. Après que le directeur des opérations basket eut médiatiquement salué sa belle pioche, le GM Laurent

Ou parce qu’entre l’ASVEL et la sélection nationale, la situation est simplement différente ? En vue de l’Euro, la FFBB avait mené – et conclu – les négociations d’un deal mutualisé couvrant l’ensemble des internationaux de NBA. Au cas par cas, nul doute que la douloureuse enfle au gré des situations physiques et contractuelles. Parker, 50 millions de dollars jusqu’en 2015, a déboursé 190.000 euros pour porter les couleurs de son club. La sécurité de Nicolas Batum, bientôt en fin de bail, coûte 100.000 euros. En fin de contrat dans quelques mois (4,3 millions cette saison), Turiaf peut-il trouver une couverture à prix raisonnable ? « On va attendre un petit peu et voir comment ça se passe », indiquait Foirest, sans solution immédiate. « Est-ce qu’on va chercher une autre assurance ? Est-ce qu’on va suivre celle-là ? On ne sait pas. »

Foirest se retrouvait bien seul devant les journalistes pour expliquer le retard d’un dossier dont il n’avait alors pas toutes les données. « Ronny nous a dit aujourd’hui (vendredi dernier) que l’assurance ne voulait pas l’assurer, allez savoir pourquoi. » Faisant sienne la promesse verbale du NBAer, l’ASVEL s’est-elle précipitée ? « Ouais, c’est facile à dire maintenant », souriait Foirest. « En même temps, quand Ronny l’a annoncé, c’est qu’il devait vraiment être pratiquement sûr que cela allait passer sans problème. » Pratiquement…

RONNY TURIAF, UN CAS À RISQUES ? Son carnet de santé peut refroidir le plus joueur des assureurs. Sous la carapace musclée se cache en effet une mécanique sensible : 40 matches manqués en 2009-2010, 18 la saison dernière, sans oublier le dernier forfait en date avec les Bleus. À son époque, Boris Diaw avait gagné pour moins que ça sa place sur une liste noire NBA. « On a bon espoir », lâchait pourtant Foirest. « Il a été assuré pour l’équipe de France, donc on ne voit pas pourquoi il ne serait pas assuré avec nous. » Peut-être parce que depuis juillet, le colosse s’est cassé la main ?

FAUT-IL UN RENFORT INTÉRIEUR ?

« Ce n’est pas une solution au problème »

Jean-François Mollière-FBBB/Agence Castoria-FIBA Europe

Kim Tillie

TP et Turiaf ensemble à l’ASVEL, c’est pas sûr !

La moisson de rebonds offensifs offerte au PL (15) puis au BCM (22) le week-end dernier caricature les besoins villeurbannais. L’ASVEL a perdu la bataille du rebond à chacune de ses trois premières sorties en Pro A (-8,0 prises en moyenne). « C’est une catastrophe », admettait Pierre Vincent après sa deuxième défaite. « On a été soft, on les a laissés prendre la position », ajoutait Kim Tillie, incapable d’expliquer autrement les envolées de Ludovic Vaty (7 rebonds offensifs) ou Rudy Jomby (5). « Il faut vraiment une volonté collective de se battre tous ensemble pour aller chercher les ballons », réclame Vincent. D’autant qu’a priori, tous les adversaires ne seront pas aussi dispendieux que les Nordistes. Si l’ASVEL avait payé cash les rebonds baladeurs – 9 points seulement sur secondes chances pour le BCM – l’affaire aurait été vite entendue. « On en a eus beaucoup sur les mêmes possessions sans les convertir donc ce n’est pas vraiment efficace », analysait Christian Monschau. Sauf qu’à défaut de gonfler la marque, les nouvelles munitions captées par le BCM ont progressivement entamé le chrono et les réserves de la Green Team. Gravelines, 36% de réussite, a shooté 69 fois, 14 de plus qu’un adversaire pourtant plus adroit (49%). « La différence est là, pas sur les pertes de balle », pestait Vincent. À se focaliser sur les problèmes évidents, on oublierait presque l‘impact offensif minimaliste des gros bras. Après un premier quart honnête contre Gravelines (8 points à 4/8, 3 rebonds), le quatuor s’est délité, n’inscrivant plus aucun point (0/4) au cours des trente


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ANALYSE

E.Castoria/Agence Castoria-FIBA Europe

SOIN DE LUI ?

dernières minutes (13 rebonds, 6 fautes et 6 balles perdues cumulés). Ces quatre big guys, dont aucun ne dépasse les 10 points, 50% de réussite ou 6 rebonds en moyenne (9,6 points à 48,0% en 28 minutes pour Armstrong), scorent en Pro A moins d’un tiers des points de leur équipe (20,5 points cumulés). Si Kim Tillie ne devrait pas rester à ce niveau (5,3 points à 41,0%, 6,0 rebonds), il faudra plus que les productions embryonnaires de Fofana (1,3 point en 10 minutes) ou périodiques de Skeen (0, 11 puis 0 point) pour équilibrer l’ensemble.

LE BON PROFIL ? Ronny Turiaf correspond au portrait robot esquissé par Pierre Vincent. « Un joueur fort sous le cercle va nous changer la vie », affirmait-il, oubliant un temps le stand-by placé sur le dossier. De la présence au sol, du dynamisme, quelques points façon Arsène Lupin, un peu d’intimidation, tout cela est potentiellement dans les cordes du remplaçant new-yorkais (4,2 points, 3,3 rebonds et 1,1 block en 18 minutes). Mais Ronny Turiaf n’a plus joué de match officiel depuis le 18 août. L’ASVEL poursuit un calendrier coton et seul un renfort efficace d’entrée gommera réellement les grosses imperfections. À l’heure ou ses confrères commencent réellement à monter en régime, le Martiniquais reprendrait simplement la compétition,

sans aucune expérience de la Pro A. Pas simple ! Aura-t-il le temps de prendre ses marques face aux petits intérieurs toniques du championnat avant de refaire ses valises ? L’adaptation pourrait être rapide, la pige du pivot également. Enfin, s’il n’a jamais été aussi productif que sous la baguette de TP, l’ex-Laker n’est pas le fixateur – 2,5 shoots par match au sein de la deuxième attaque NBA – dont l’attaque villeurbannaise a besoin pour le moment.

ET DEMAIN ? À chaud, aucune deadline n’avait été fixée pour régler le dossier Turiaf. « On va attendre gentiment et on verra jusqu’à quel point on est patient », improvisait Foirest. Lock-out oblige, la rustine new-yorkaise ne pourrait être qu’un cache-misère de transition. « C’est sûr qu’il peut nous faire du bien mais ce n’est pas une solution au problème », admet Kim Tillie. « Si il vient, il ne sera là que pour quelques semaines ou quelques mois. » Plutôt que de concentrer tous ses efforts sur un pigiste promis à quitter la Pro A, le récent demi-finaliste aurait peut-être meilleur intérêt à caster le rôle de besogneux qui manque à sa distribution. « On avait besoin d’un inté-

rieur », assurait TP après la confirmation de Ronny. L’avis du directeur des opérations basket – et plus encore du meneur de jeu – changera-t-il en cas de défection de son ami ? Parker sur le parquet, le GM Foirest répond. « Ronny, c’était l’opportunité. On va réfléchir mais aujourd’hui, on peut attendre pendant quelque temps avec les joueurs que nous avons. Ils ont déjà prouvé qu’ils pouvaient faire quelque chose. » L’ASVEL a-t-elle seulement les moyens de se payer un autre bonus qu’un intérimaire NBA à prix d’ami ? « C’est un niveau qui me dépasse », balaie Pierre Vincent. « Je n’ai pas habitude de me défausser sur les gens en leur mettant la pression ou en disant qu’il faut forcément quelqu’un. Un club ça se dirige, ça se réfléchit. Chacun son domaine. » Mais quand même, le temps presse. « On a besoin de quelqu’un de costaud parce que sinon, on ne pourra pas gagner de matches. » Quelque part à l’Astroballe, le spectre du mauvais départ (1-4 en 2010) plane toujours. « J’ai encore pas mal d’offres de joueurs NBA qui aimeraient venir à l’ASVEL », souriait récemment Parker. Si l’un de ces curieux est prêt à sacrifier une clause de retour en NBA, il est peut-être temps pour l’homme orchestre de relancer quelques pistes. n

« On peut attendre pendant quelque temps avec les joueurs que nous avons » Laurent Foirest


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PRO A Gazuernttéee 3e jo

BASKET ET

CHIFFRES 0,83

L’évaluation à la minute de Tony Parker. Après deux journées, le meneur de l’ASVEL est le numéro 1 de la catégorie, devant Ludovic Vaty (0,80). Il est aussi numéro 2 aux points par minutes (0,74), derrière l’espoir de Roanne Yohan Benfatah (1,0) mais loin devant tous les autres.

1

Le point marqué par le banc de l’Élan Béarnais contre Paris. 19 minutes de jeu au total pour les remplaçants de Pau, 0/4 aux tirs, -4 d’évaluation cumulée. Une misère. Pau a vraiment du souci à se faire si des solutions ne sont pas trouvées.

Jean-François Mollière

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ALBICY ASSUME ! ASVEL 69 – GRAVELINES 72

Première victoire de son histoire pour Gravelines à Villeurbanne, première défaite de Tony Parker avec l’ASVEL. Le BCM peut remercier Andrew Albicy (1,77 m, 21 ans) qui a assuré. Avant et pendant le match.

«

C’est un défi ? », demandait vendredi dernier Sandrine Arrestier, notre consœur de la Voix du Nord, à Andrew Albicy avant de jouer Tony Parker. « C’est vrai que c’est Tony mais moi, je vois un joueur que j’ai envie de défoncer comme je cherche à écraser l’adversaire tous les week-ends et en équipe de France », expliquait alors Andrew. « Ce serait encore plus excitant si j’arrivais à l’écrabouiller, je ne dis pas le contraire. » Avant le match, les mots sonnaient faux. Trop durs. Le jeune coq, tendance tête-brûlée. Irrespectueux. Et si c’était exactement de ça dont Gravelines avait besoin pour remporter ce match ? La semaine précédente, on avait entendu Christophe Denis, le coach du PL, parler de la considération de ses joueurs pour Tony Parker. « On était un peu trop dans le respect en première mi-temps », expliquait aussi Christian Monschau à la fin du match. Comment ça s’illustre ? Des joueurs qui blaguent

avec lui, qui sourient, visiblement heureux de partager le parquet avec une star NBA. Résultat, Parker, pourtant souffrant du dos et en manque de rythme, claque 13 points dans le premier quart. « Les joueurs se protégeaient dans le défi en un-contre-un face à lui », traduit coach Monschau dans un langage plus technique. « Ils reculaient au lieu d’aller vers lui. Dans le dernier quart-temps, on a mieux appliqué ce qu’on avait prévu. Il s’est retrouvé face à un deuxième, puis un troisième joueur qui venait aider. »

Pas tout seul En première ligne, Andrew Albicy (14 pts, 3 pds et 2 ints en 30’, 17 d’éval.) Le meneur a donné le ton d’emblée. Panier plus faute. Et à quatre secondes de la fin, il marque les deux derniers lancers de la partie avant d’intercepter le dernier ballon, un retour de passe pour Parker qui voulait prendre un ultime trois-points.

Évidemment, entre ces deux actions, le remplaçant des Bleus n’a pas tout fait tout seul. Yannick Bokolo en défense s’est également occupé de faire transpirer Parker. Juby Johnson (17 pts à 4/9 à 3-pts) a balancé des dagues décisives pour renverser une ultime fois un match qui s’est joué en quatre temps bien différents : 17-12 pour l’ASVEL à la 7e, puis un 13-30 pour Gravelines sur les 11 minutes suivantes (score de 30-42 à la 18e), puis un 31-10 pour l’ASVEL cette fois en 11 minutes (61-52 pour l’ASVEL à la 29e), et enfin, un dernier retour du BCM (8-20 pour finir le match). Et globalement, Gravelines a parfaitement su profiter de la faiblesse du rebond villeurbannais (40 prises, dont 22 offensives, contre 30) pour compenser un vilain 36,2% aux tirs. L’attitude, l’envie et la cohésion du groupe étaient réellement impressionnantes. Quand les réglages offensifs seront rôdés, attention ! n Thomas BERJOAN, à Villeurbanne

Le nombre de joueurs de la Chorale de Roanne qui terminent le match à 20 d’évaluation ou plus (Nsonwu 20, Diabate 22, Larrouquis 23, Barrett 28 et Page 35). L’équipe boucle le feu d’artifice offensif contre Toulon (116-90) à 156 d’évaluation ! Soit un différentiel de 106 par rapport au match perdu à Gravelines (50 d’éval !). 156, il s’agit du record de la Chorale en Pro A depuis la saison 200203. En 2009-10, Roanne avait claqué deux fois, contre Dijon et Rouen, 148 d’évaluation.

10

Le nombre de points et de rebonds signés Vincent Masingue dans la victoire de Paris à Pau, le tout en 18 minutes. Un double-double très propre. 17 d’évaluation.

49

Le nombre de points marqués par Dijon à Poitiers (32,8% aux tirs). Depuis le début de la saison, Dijon est la seule équipe à être descendue sous la barre des 50 points (Roanne, avec 59 points à Gravelines, tient l’autre plus mauvais total offensif de la saison.) La saison dernière, seules deux équipes ont signé un match en dessous des 50 points : Strasbourg (défaite 96-39 à Orléans) et Vichy (défaite 84-48 à Gravelines). En deux matches à domicile, Poitiers a tenu ses adversaires à 55,0 points et 33,8% aux tirs.

T.B.


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PRO A

L

e week-end précédent, en simple spectateur pour la victoire contre Poitiers. Samedi, en acteur principal pour la défaite contre Strasbourg. Malgré la domination de la SIG, Ian Mahinmi n’a pas démérité avec un double-double à 13 points et 12 rebonds complété par 2 passes décisives en 27 minutes. Le champion 2011 confiait à BasketNews avant sa première rencontre avec opposition depuis la finale NBA au mois de juin qu’il avait « des fourmis dans les jambes ». En confiance, l’intérieur de Dallas n’a pas perdu de temps pour s’imposer sous le cercle avec notamment huit fautes provoquées. Mais sa prestation a été insuffisante pour offrir la victoire à son club de formation.

Pas mal pour un remplaçant

SIG

Côté strasbourgeois, Maxime Zianveni l’avait annoncé avant le match : « Je me sens très bien au sein de l’équipe. » C’est confirmé. Devant son public, l’international centrafricain a réalisé une rencontre de qualité face à quelques anciens coéquipiers. Le pigiste de Nicolas de Jong (Ian Mahinmi avait d’ailleurs été contacté) a remplacé efficacement Lavoy Allen (8 minutes de jeu à 0 point). Autant défensivement quand il a fallu canaliser Ian Mahinmi qu’offensivement dans le scoring. Un peu d’Air Max samedi au Rhénus avec une feuille de stats bien remplie : 19 points, 9 rebonds, pour 25 d’évaluation. Pas mal pour un remplaçant ! Et pour seulement 22 minutes de temps de jeu et avec trois fautes enregistrées dès le début du deuxième quarttemps. L’intérieur a réalisé de loin sa prestation la plus complète depuis le début de la saison après deux matches à 2,5 points en 15 minutes de Maxime Zianvéni efficace avec la SIG. moyenne. Avec deux victoires, la SIG se place avec le groupe des cinq points, derrière le leader invaincu Nancy. « Ce match est déjà un petit tournant », confiait avant la rencontre Vincent Collet à L’Alsace. Virage réussi. Pour Ian Mahinmi, il faudra confirmer son bon retour en Pro A et vaincre samedi Le Mans, pour une première victoire avec son club de coeur. n Claire PORCHER

BANKS, TROIS MINUTES CHRONO

C

ontre les Manceaux, il n’a peut-être pas fait la meilleure évaluation, pas pris le plus de rebonds ni délivré le plus de passes décisives mais, dans le money-time, c’est lui qui a donné la victoire aux siens. Le tout en moins de trois minutes chrono, histoire de prouver à ses détracteurs, nombreux depuis son passage limougeaud l’an dernier, qu’il était bien redevenu ce joueur « clutch », capable de vous faire gagner un match à lui seul par ses coups d’éclats offensifs. Alors que le MSB menait de quatre points et pouvait prétendre conserver son invincibilité, Banks a décidé d’enfiler son costume de super-héros : lay-up dans la raquette suivi d’un trois-points servi par l’Amiral Amara Sy ni vu ni connu. Encore une minute et des poussières à jouer et voilà Orléans qui mène d’un petit point. Le Mans commence

alors à tanguer, les shoots d’Acker et de Sommerville ne rentrent pas. Alors qu’en face…

Sa vista « On est resté concentré sur ce qu’on avait à faire, surtout en défense. En fin de match, on a bien géré au niveau des lancersfrancs, on n’a pas craqué », expliquait Yohann Sangaré après la rencontre. Obtenant ses premiers lancers-francs du match, Cedrick Banks n’a, lui, pas tremblé et conclu le job : 3 sur 4. Sur 13 points marqués, l’arrière en aura d’ailleurs inscrit 8 dans le dernier quart-temps. Une réussite totale à l’instant T alors qu’au terme du match ses pourcentages de réussite aux tirs sont loin d’être sensationnels et dignes de son standing : 40% à deux-points et 33,3% à trois-points. Au sein d’une équipe peu pourvue en shooteurs, Banks a quartier libre pour apporter la menace et sa vista. Strasbourg, prochain adversaire d’Orléans en championnat, est donc prévenu : ce Banks-là, c’est bien celui qui tournait à 16,8 points de moyenne il y a à peine une saison, déjà à Orléans. n Barbara YOUINOU

NANTERRE 64 – NANCY 85

LE RAPPEL A L’ORDRE DE DONNADIEU

D

éçu du manque d’engagement du trio US Gordon/Covile/Daniels, Pascal Donnadieu, l’entraîneur de Nanterre, n’a pas manqué de les tacler en conférence de presse, la sanction tombant par la suite : Gordon quitte la JSF. « Gordon nous a proposé un match pour le moins inconstant mais comme Will Daniels qui a fait -7 d’éval, Ryvon Covile qui a mis une mi-temps et demie avant de comprendre qu’il pouvait se mettre au diapason de ses coéquipiers. Je n’aime pas trop sortir des noms mais ce n’est pas possible d’avoir une telle différence d’engagement au Pascal Allée / Hot Sports

MAHINMI BIEN, ZIANVéNI MIEUX

LE MANS 72 – ORLÉANS 76

Pascal Allée / Hot Sports

STRASBOURG 78 - LE HAVRE 69

niveau des joueurs. En plus, c’est des joueurs qui ont des choses à prouver. Il y en a un qui était en Pro B et qui peut faire une saison intéressante. L’autre qui était à Roanne, s’il veut prouver des choses il ne faut pas qu’il continue à faire ce qu’il a montré ce soir. Et le dernier on le connaît. Ryvon si à chaque fois il faut que l’on rencontre une équipe qui l’a coupé pour faire 31 d’éval… Nancy ne l’a pas coupé donc voilà. Contre Le Mans, il a fait 31 d’éval donc c’est un problème d’engagement, de motivation. » n B.Y.


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échos FRANCE

LA SIG BIEN PARTIE

MÊME SANS STRASS, EN PLEINE BOURRE ! listes, donc ça n’est pas une surprise. On va essayer de mieux l’utiliser. On est assez moyens sur nos relances. »

Deux victoires en trois matches (Cholet et Le Havre), une défaite très honorable à Nancy, l’équipe toute neuve de Vincent Collet s’offre un départ serein. Heureusement car le calendrier s’annonce coton (@ Orléans, @ Chalon, Roanne, @ Poitiers, Villeurbanne). Mais le groupe a des arguments.

Un coach qui se fait plaisir

A

u retour de la campagne avec les Bleus, Vincent Collet a découvert l’ampleur du travail à mener avec un peu d’appréhension. Finalement, quelques semaines et deux victoires plus tard, l’entraîneur est bien dans son nouveau costume. « Je me fais plaisir avec cette équipe », nous explique-t-il. « Je suis content d’aller à l’entraînement. Il y a une vraie fraicheur, une envie d’apprendre et de progresser. C’est essentiel pour moi. Ça travaille, c’est l’avantage d’avoir un groupe jeune, et les jeunes Américains sont impliqués, ils ne sont pas suffisants. » L’expérience et la qualité de Collet pour faire progresser un groupe vont être mises à l’épreuve.

Du grognard à la création

Trois rookies US, ça peut poser problème. Heureusement Strasbourg peut compter sur deux vétérans de la première heure, Ricardo Greer (7,0 pts, 4,3 rbds et 4,0 Un axe défense-rebond fort pds) et Aymeric Jeanneau. Greer, décalé en poste 4, est Cette SIG dispose d’une base solide. 70,0 points encaisdiscret statistiquement mais Collet se satisfait de son sés après trois matches, seulement derrière Poitiers, attitude. « Je compte l’utiliser sur ses points forts et sa Nancy et Gravelines. Une bonne surprise après une capacité à être très polyvalent. On manque d’expépréparation moyenne à ce niveau-là. « Je suis satisfait rience, on a besoin qu’il bouche les trous. Il montre le des efforts », note Vincent. « Mais c’est insuffisant. On chemin en termes d’agressivité et de combativité. Il peut faire mieux. On touche beaucoup est aussi très impliqué sur les actions de plus, on est plus présents, on fait moins post-up et sur le pick’n’roll. Il a souvent la d’erreurs de communication. » Attention balle en main. Il n’a plus la même explotoutefois aux fautes (49 sur les deux sivité, mais sa connaissance du jeu, sa derniers matches). L’autre point positif, grinta me semblent être les mêmes. C’est c’est le rebond (40,0 prises par match, vrai qu’il ne tire pas beaucoup, mais ce Vincent Collet premier en Pro A). Avec des munitions, le n’est pas une demande. Il va se réguler. » basket devient plus facile. « J’espère que ça devenir une Collet retrouve également Aymeric Jeanneau (7 pts et constante », note l’entraîneur. « On a plusieurs spécia7 pds contre Le Havre) qu’il a eu à l’ASVEL et en Bleus. « Dans cette équipe neuve, il est une vraie courroie de transmission. Avec lui, on s’est permis de prendre un jeune meneur scoreur, Kevin Anderson (22 ans, meilleur scoreur avec 15,3 pts, rapide et fort shooteur). » Avec Max Zianveni prolongé jusqu’au 4 décembre pour apporter dureté et force au sol, les anciens peuvent cadrer la troupe.

« On a plusieurs spécialistes du rebond »

Jean-François Mollière

Des jeunes à développer

Abdou M’Baye et la SIG pétent le feu !

Adbou MBaye voulait un statut de joueur majeur, il l’a. Mais il a aussi les responsabilités qui vont avec, et pas seulement au scoring (11,7 pts mais 5,0 d’éval.) « Je suis exigeant sur tous les critères qui ne le concernaient pas beaucoup jusque-là », explique Collet. « La défense, la passe, le jeu sans ballon, les choses qui font gagner. Les joueurs qui marquent 14 points en shootant 13 fois, il y en a beaucoup qui peuvent le faire. Pour lui, c’est une saison importante et nos destins sont liés. » Même chose avec les intérieurs américains. « Le pivot Lavoy Allen est très bon (12 pts et 13 rbds à Nancy) », juge le coach. « De mes trois rookies, c’est celui qui a eu le temps d’adaptation le plus réduit. Son jeu colle à l’Europe. Il a une connaissance et une vision du jeu très au-dessus de la moyenne, de bonnes mains, il est rebondeur, il défend bien, c’est un faux-lent. Après, l’ailier-fort Justin Harper a le plus beau pedigree mais des difficultés à s’adapter, dans les positionnements, dans le tir. Mais ça reste correct (10,7 pts et 7,0 rbds). On est en droit d’attendre plus de son talent. » Si les rookies passent un cap, Strasbourg peut devenir une équipe dangereuse. A suivre… n Thomas BERJOAN


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échos FRANCE

Rodérick Pegon (SaintÉtienne)

Cadet et Minime France - est indépendante même si elle cohabite dans les mêmes locaux que le CASE. Au niveau du budget, le SEMB aurait un prévisionnel légèrement supérieur à 650 000 euros. « Des investisseurs qui connaissent le basket stéphanois sont revenus, mais tardivement ». Le joueur, très impliqué dans le club, explique qu’il n’est en effet pas évident de monter un financement quand on ne sait pas si c’est pour une équipe Pro B, N1 ou excellence région.

Saint-Étienne Métropole Basket

Une histoire d’hommes

SAINT-ÉTIENNE MÉTROPOLE BASKET

RETOUR AU TERRAIN Une page se tourne après les mésaventures estivales du CASE, privé de Pro B. Un nouveau club est né ! Le Saint-Étienne Métropole Basket ne souhaitait qu’une seule chose, un départ sur de bonnes bases. C’est réussi, le SEMB est serein et leader en Nationale 1.

V

endredi dernier, l’Union AL Roche-CASE Métropole Basket (c’est le nom officiel) accueillait Saint-Quentin. Une grosse affiche de la saison et une cinquième victoire pour les Stéphano-rouchons devant leur public au stadium Maisonnial (81-58). Les Verts, solides, et sans Aurélien Toto N’Koté, ont contrecarré les plans de l’ambitieux SQBB de Jimmal Ball. Fer de lance de l’équipe invaincue en ce début de saison, Rodérick Pegon a compilé 16 points et 5 rebonds. « C’est une satisfaction sportive. Je pense que le groupe s’est soudé autour des difficultés », explique l’ailier du SEMB. « De toute façon, soit l’équipe explosait en vol, soit se resserrait ». Deuxième option choisie. Cinq mois après sa victoire en quart de finale contre cette même équipe de Saint-Quentin, beaucoup de

choses se sont passées du côté de Saint-Étienne. En finale, le 29 mai dernier, le CASE décroche son ticket pour la Pro B. Sportivement. Ensuite, tout s’enchaîne, tout se complique. Sans garantie financière suffisante, la commission de contrôle de gestion de la fédération décide de rétrograder le club en N1 fin juin. Décision confirmée un mois plus tard, le club n’accèdera pas à la Pro B malgré un accord favorable du CNOSF (à l’avis consultatif). Dernier recours, le tribunal administratif de Lyon a repoussé sa délibération pour une étude plus approfondie du dossier. Des aventures extra-sportives appartenant au passé. « C’est la naissance difficile d’un nouveau club, un accouchement dans la douleur », résume Rodérick Pegon. L’union scellée entre le CASE et l’AL Roche - avec les équipes masculines N1, N2,

Alors si l’association a déposé ses statuts au mois d’avril, en septembre, tout s’accélère. « On travaille depuis peu sur une reconquête au niveau de l’image et une opération séduction auprès du tissu économique local », explique Rodérick. Si la figure du club pense avec du recul que la montée espérée en Pro B « n’aurait pas été judicieuce financièrement », il assure que l’année prochaine, le SEMB aura « les moyens d’assurer une montée en Pro B ». En attendant, l’équipe continue son chemin en N1, avec succès. Pourtant, le premier match du groupe de Yann Jolivet, contre Challans, fut plus compliqué que prévu. Non qualifiés, trois joueurs restent en civil. Largement menée, l’équipe composée de seulement six pros repart pourtant avec la victoire. Idem face à Lievin, le Centre fédéral, le Stade Clermontois et donc Saint-Quentin. Un ancien club avec lequel Rodérick a gardé de très bons rapports : « des saisons exceptionnelles ». Des bons souvenirs, il en aura aussi avec son nouveau club : « un des meilleurs groupe dans lequel j’ai joué. Il y a une vraie maturité dans l’équipe, avec une moyenne d’âge entre 28 et 35 ans. Une histoire d’hommes, tous autour du même projet ». Le Saint-Étienne Métrople Basket a une motivation et des ambitions communes : rejoindre la Pro B rapidement et « la volonté de rassembler plus de communes pour créer un véritable pôle dans la région stéphanoise », explique Rodérick. Cette nouvelle saison n’est pas un épilogue mais bien une toute nouvelle histoire. n Claire PORCHER


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CHIFFRES

PRO A 3e journée Vendredi 21 octobre

Gravelines-Dk bat *ASVEL 72-69 Paris Levallois bat *Pau-L.-Orthez 88-78 Samedi 22 octobre

Cholet bat *Chalon Orléans bat *Le Mans Nancy bat *Nanterre *Strasbourg bat Le Havre *Roanne bat Hyères-Toulon *Poitiers bat Dijon

79-71 76-72 85-64 78-69 116-90 66-49

Prochaine journée 4e journée Vendredi 28 octobre

Dijon – Chalon,

à 19h30 en direct sur Sport+

Paris Levallois – Roanne Samedi 29 octobre

Orléans – Strasbourg,

à 19h en direct sur Sport+

Gravelines-Dk – Pau-Lacq-Orthez Cholet – ASVEL Nancy – Poitiers Le Havre – Le Mans Hyères-Toulon – Nanterre

Boxes-scores 21/10 ASVEL E.Jackson T.Parker* P.Goss* D.Thompson* H.Armstrong* K.Tillie* L.Westermann B.Fofana J.Skeen P.Lacombe Total Gravelines-Dk J.Johnson A.Albicy* J.K. Edwards Y.Bokolo* L.Vaty* C.Akpomedah* R.Jomby* X.Silas P.Sy D.Issa Total

Gravelines-Dk bat *ASVEL Min Tirs 3pts LF Rb Pd 28 7-10 3-6 3-3 4 1 25 7-13 2-4 2-2 5 3 26 6-12 0-3 1-1 3 3 35 2-6 1-4 3-4 1 3 25 2-6 - 6 1 25 2-5 - 6 10 1-2 0-1 0-2 1 1 14 - 0-2 3 11 0-1 0-1 - 1 1 - - 200 27-55 6-19 9-14 30 12 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 24 5-11 4-9 3-3 2 30 4-7 1-2 5-5 2 3 20 5-9 - 3-4 4 2 25 3-10 0-4 1-4 5 2 19 3-7 - 9 2 21 1-6 1-6 2-3 1 16 2-9 1-4 - 8 16 1-5 1-3 - 3 1 9 1-5 0-1 - - 20 - 6 1 200 25-69 8-29 14-19 40 11

In 1 1 1 1 1 1 6 In 1 2 1 1 1 3 9

72-69 Co Bp Pts - 1 20 - - 18 - 3 13 1 2 8 1 4 4 - 2 4 - - 2 1 - - - - 1 3 13 69 Co Bp Pts - 1 17 1 2 14 - 2 13 - 2 7 - 2 6 - - 5 - 1 5 1 - 3 - - 2 - - 2 10 72

Paris Levallois bat *Pau-Lacq-Orthez 88-78 21/10 Pau-Lacq-Orthez Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts A.Mendy* 37 7-15 3-7 3-4 5 - - - 3 20 T.Gipson* 36 5-11 3-6 6-10 1 6 2 - 2 19 C.Elonu* 35 4-5 - 9-12 16 - 2 - 4 17 M.Maravic* 40 3-7 1-3 4-5 4 2 1 - 1 11 M.Shakur* 33 4-14 0-3 2-3 5 4 1 1 1 10 F.Lesca 3 - 1-2 - 1 - - - 1 S.Rimac 9 0-2 0-2 - - - - - 2 M.Diarra 4 0-1 - 1 - - - - J.Morency 2 0-1 - - - - - - M.Var 1 - - - - - - Total 200 23-56 7-21 25-36 32 13 6 1 13 78 Paris Levallois Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts E.Chatfield* 38 10-16 3-5 3-3 2 4 2 - 2 26 Ja.Williams* 36 6-12 1-3 2-2 2 1 - 2 - 15 D.Noel* 24 6-8 1-3 0-2 4 1 3 - 1 13 T.Meacham* 31 2-7 1-4 5-5 5 4 1 - - 10 V.Masingue 18 3-4 - 4-4 10 - - 1 3 10 P.Da Silva 15 3-5 1-2 - 5 3 2 - 1 7 M.Morandais 10 1-3 1-3 - 4 - - - - 3 L.Hamilton* 21 1-8 0-1 0-2 3 2 2 - 3 2 G.Oniangue 7 1-2 - - 1 - - - 2 Total 200 33-65 8-21 14-18 35 16 10 3 10 88 22/10 Cholet bat *Chalon Chalon Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Delaney 29 6-13 3-7 3-3 1 2 B.Schilb* 28 6-15 1-3 - 2 2 S.Tchicamboud* 35 2-8 2-4 6-6 3 5 J.Lauvergne 17 4-11 0-2 - 5 1 I.Evtimov* 28 3-10 1-6 - 2 2 A.Aminu* 25 2-6 - 2-2 9 2 N.Lang 17 1-2 1-2 2-3 1 3 M.Jean-Baptiste Adolphe 5 1-1 - 1 B.Smith 14 0-4 0-3 - 4 J.Aboudou* 2 - - Total 200 25-70 8-27 13-14 28 17 Cholet Min Tirs 3pts LF Rb Pd D.Nichols* 34 9-14 3-5 3-3 6 2 W.Gradit* 30 5-13 1-2 6-6 4 C.Parsons 25 5-9 2-3 2-4 11 5 R.Falker 27 4-4 - 1-3 13 4 F.Causeur* 31 3-9 0-2 - 6 5 D.McGrath 27 1-7 0-6 2-2 1 2 C.Ona Embo* 11 1-3 0-1 1-2 3 R.Gobert 8 1-2 - 2 R.Duport* 5 0-1 - - T.Battle 2 0-3 0-2 - - Total 200 29-65 6-21 15-20 46 18

In 1 1 3 1 6 In 3 1 1 5

79-71 Co Bp Pts - 1 18 - 1 13 - - 12 - - 8 - 2 7 1 2 6 - 1 5 1 - 2 - - - - 2 7 71 Co Bp Pts 3 1 24 - - 17 - 1 14 1 4 9 - 2 6 - 3 4 - - 3 1 - 2 - - - - 5 11 79

22/10 Orléans bat *Le Mans 76-72 Le Mans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts T.Rochestie* 37 5-13 1-4 3-4 7 5 3 - 1 14 C.Kahudi* 31 5-11 2-6 1-1 6 2 2 - 2 13 A.Acker* 32 3-11 1-4 4-6 6 6 2 2 1 11 M.Sommerville* 27 4-13 0-5 2-2 4 - 1 - - 10 A.Koffi 22 3-4 - 2-2 3 - - - 1 8 J.P.Batista* 26 2-3 - 3-4 2 2 1 3 2 7 M.Kouguere 12 2-4 1-3 - 1 - 1 - - 5 W.Coleman 5 1-1 - 2-3 - - - 1 - 4 H.Kahudi 8 - 1 - - - 1 Total 200 25-60 5-22 17-22 30 15 10 6 8 72 Orléans Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts D.Monds* 25 7-10 - 2-4 5 1 1 - 1 16 A.Sy* 34 6-13 1-3 1-1 6 5 - 1 2 14 C.Banks* 20 4-10 2-6 3-4 1 4 1 - 1 13 B.Greene* 32 5-11 1-4 1-1 10 2 1 - 3 12 Y.Sangare 18 2-5 0-1 2-3 3 5 - - 2 6 G.Joseph 15 2-5 - 1-1 5 - - - 1 5 M.Pellin* 27 1-4 0-2 2-2 3 3 1 - 3 4 M.Lebrun 15 1-3 1-2 - 4 1 - - - 3 M.N’Doye 14 1-6 1-5 - 1 - 1 - 1 3 Total 200 29-67 6-23 12-16 38 21 5 1 14 76 22/10 Poitiers J.J. Miller* A.Grant* K.Younger R.Wright* E.Fournier P.Badiane* P.Guillard* Y.Devehat J.Dalmat Total Dijon S.Marshall* Z.Moss B.Dixon* D.Melody* A.Harris* J.Leloup S.Dia R.Lewin* A.Christophe Total

*Poitiers bat Dijon Min Tirs 3pts LF Rb Pd 35 4-10 2-6 3-3 3 3 31 4-9 1-2 2-3 8 5 28 4-8 1-2 1-2 9 3 27 4-8 1-4 - 5 1 20 3-8 1-3 1-1 4 3 23 1-1 - 5-6 2 1 22 2-5 1-3 2-2 5 10 - 1-4 1 2 4 - - 200 22-49 7-20 15-21 37 18 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 27 5-11 1-3 1-2 2 1 22 3-4 - 3-4 10 34 4-14 0-8 - 1 1 36 3-6 1-2 - 3 5 23 2-9 0-1 - 1 22 1-9 1-5 1-2 1 2 15 1-6 1-4 - 1 19 1-2 - 7 2 - - 200 20-61 4-23 5-8 26 9

In 1 1 1 3 In 1 2 2 1 6

22/10 Roanne D.Page* A.Barrett* P.Braud T.Larrouquis* U.Nsonwu-Amadi* S.Diabate* R.Jackson A.Tanghe Y.Benfatah M.Bourrat Total Hyères-Toulon M.Faye* L.Labeyrie* D.Krupalija* S.Cisse* K.Reid* A.Julien D.Diallo F.Fernando Total

*Roanne bat Hyères-Toulon Min Tirs 3pts LF Rb Pd 31 12-19 7-11 1-2 8 3 29 7-12 2-5 2-2 4 13 25 5-13 5-11 - - 2 31 6-11 1-5 1-1 6 4 24 6-6 - 7 1 31 5-8 1-4 - 4 9 17 4-8 - 7 2 8 1-1 - 3-4 1 1 2 0-1 0-1 1-2 - 2 - - 200 46-79 16-37 8-11 37 35 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 40 9-16 3-5 2-2 10 1 34 9-13 - 1-2 5 1 40 6-17 4-14 1-1 10 4 30 7-11 2-3 - - 2 40 3-9 - 1-3 1 15 12 2-3 2-3 - 2 2 1-1 - 1 2 - - 200 37-70 11-25 5-8 29 23

116-90 In Co Bp Pts - 1 1 32 - - 2 18 - - 1 15 4 - - 14 1 - 1 12 5 - 4 11 1 1 - 8 - 1 1 5 - - - 1 - - - 11 3 10 116 In Co Bp Pts 2 - 2 23 - 1 2 19 2 - 3 17 2 - 4 16 1 - 6 7 - - - 6 - - - 2 - - - 7 1 17 90

22/10 *Strasbourg bat Le Havre Strasbourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd M.Zianveni 22 8-12 - 3-5 9 1 A.M’Baye* 31 5-12 2-8 1-2 3 C.Oliver 31 5-14 0-1 - 4 1 J.Harper* 30 4-10 2-5 - 5 1 K.Anderson* 24 2-5 1-2 5-6 2 3 R.Greer* 24 3-4 0-1 3-4 5 5 A.Jeanneau 26 2-2 1-1 2-4 2 7 L.Allen* 8 0-1 - 1 A.Toupane 4 - - Total 200 29-60 6-18 14-21 31 18 Le Havre Min Tirs 3pts LF Rb Pd N.Pope* 36 8-14 4-10 1-3 6 2 I.Mahinmi* 27 4-6 - 5-8 12 2 J.Cox* 39 3-11 2-5 2-4 5 2 N.Wise* 23 3-6 1-2 3-4 2 4 B.Boddicker* 34 3-9 0-3 3-3 3 2 C.Leonard 12 1-1 - 0-2 - O.Camara 9 1-3 - 1 G.Jenkins 10 0-2 - 1-2 2 1 G.Pitard 10 0-1 - 1-2 - Total 200 23-53 7-20 16-28 31 13

In 2 1 2 1 6 In 3 1 1 5

66-49 Co Bp Pts - 2 13 - 1 11 - 4 10 - 1 9 1 1 8 - - 7 - 2 7 1 2 1 - - 2 13 66 Co Bp Pts - 1 12 - 2 9 - 1 8 - 1 7 - - 4 - - 4 - - 3 - 2 2 - 1 - 8 49

78-69 Co Bp Pts - - 19 - 2 13 - - 10 - 3 10 - 2 10 - 1 9 2 - 7 - 2 - - 2 10 78 Co Bp Pts - 3 21 - 3 13 - 1 10 - 1 10 - 2 9 - - 2 1 1 2 - - 1 - 1 1 1 12 69

22/10 Nancy bat *Nanterre 85-64 Nanterre Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts X.Corosine* 32 8-16 5-9 - 2 1 2 - 2 21 J.Passave-Ducteil 24 5-7 - 2-4 5 1 2 2 3 12 G.Pons 12 3-4 2-2 - 2 - - 1 2 8 M.Riley* 30 2-12 2-10 - 4 2 - - 1 6 R.Covile* 18 3-4 - 1 - 3 1 2 6 L.Akono 26 1-4 0-2 1-2 5 4 1 - 1 3 S.Brun* 23 1-4 1-2 - 4 2 1 - - 3 M.Judith 15 1-1 1-1 - - 1 2 - 2 3 A.Gordon* 14 1-5 0-4 - - 2 - - 2 2 W.Daniels 6 0-7 0-2 - 2 - - - 2 Total 200 25-64 11-32 3-6 25 13 11 4 17 64 Nancy Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts A.Moerman* 29 8-13 2-4 1-1 1 - - - 2 19 N.Batum* 35 4-10 1-5 6-6 5 5 3 - 5 15 J.Shuler* 26 4-5 3-4 3-5 7 1 1 - 4 14 A.Akingbala* 31 5-5 - 0-3 12 - 2 2 4 10 P.Amagou 19 3-6 2-5 - 1 1 1 - 3 8 V.Samnick 11 3-4 1-1 - - - - - 1 7 K.Grant 14 2-3 2-3 - 5 1 - - 3 6 J.Linehan* 25 1-7 1-5 - 3 6 3 - 1 3 M.Badiane 9 1-1 - 1-2 3 - - - 1 3 K.Pinda 1 - - - - - - Total 200 31-54 12-27 11-17 37 14 10 2 24 85

PRO B 4e journée Vendredi 21 octobre

Rouen bat *Rouen 85-84 Bordeaux bat *Lille 74-68 Limoges bat *Aix-Maurienne 87-83 Fos bat *Antibes 79-66 *Boulazac bat Châlons-Reims 72-63 Nantes bat *Denain 81-78 79-72 a.p. *Évreux bat Vichy Samedi 22 octobre

*Boulogne bat Quimper *Saint-Vallier bat Le Portel

71-64 83-70

Prochaine journée 5e journée Vendredi 28 octobre

Bordeaux – Aix-Maurienne Fos – Boulogne Le Portel – Évreux Châlons-Reims – Antibes Samedi 29 octobre

Limoges – Denain Nantes – Bourg Rouen – Boulazac Quimper – Saint-Vallier Vichy – Lille

Boxes-scores 21/10 Denain J.James* L.Kante* N.Rohnert* R.Brocheray X.Gaillou R.Rossiter* F.Minet* M.Mubarak A.Naji A.Bruyère Total

Nantes bat *Denain 81-78 Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts 32 9-12 - 7-10 7 2 6 - 1 25 32 6-12 3-5 5-6 3 - 2 - 4 20 32 4-12 0-1 4-4 2 1 4 - 1 12 19 4-7 1-2 - 8 1 1 - 1 9 19 2-6 1-3 - 1 3 - - 3 5 27 1-8 - 1-2 14 1 1 - 5 3 24 1-5 0-3 - 2 3 1 - 4 2 3 1-3 0-1 - - - - - - 2 7 - 1 - - - - 5 0-1 - 1 - 1 - 1 200 28-66 5-15 17-22 39 11 16 - 20 78

PRO A : CLASSEMENT Équipe

1 2 10 -

Nancy Gravelines-Dk Paris Levallois Poitiers Le Mans Cholet Strasbourg Chalon Roanne ASVEL Pau-Lacq-Orthez Dijon Orléans Le Havre

15 Nanterre - Hyères-Toulon

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3

3-0 2-1 2-1 2-1 2-1 2-1 2-1 2-1 2-1 1-2 1-2 1-2 1-2 1-2

1-0 1-0 1-0 2-0 1-1 1-0 2-0 1-1 2-0 1-1 0-2 0-1 0-1 1-0

2-0 1-1 1-1 0-1 1-0 1-1 0-1 1-0 0-1 0-1 1-0 1-1 1-1 0-2

76,0 78,7 83,0 71,0 77,7 81,0 72,3 77,3 84,7 73,3 80,0 70,3 70,0 76,0

65,3 68,3 75,0 65,7 73,7 76,7 70,0 75,0 85,7 74,7 82,0 72,3 73,7 82,7

+10,7 +10,4 +8,0 +5,3 +4,0 +4,3 +2,3 +2,3 -1,0 -1,4 -2,0 -2,0 -3,7 -6,7

3 v. 2 v. 1 v. 1 v. 1 d. 2 v. 1 v. 1 d. 1 v. 1 d. 2 d. 1 d. 1 v. 1 d.

3-0 2-1 2-1 2-1 2-1 2-1 2-1 2-1 2-1 1-2 1-2 1-2 1-2 1-2

3 3

0-3 0-1 0-2 72,7 84,3 -11,6 3 d. 0-3 0-3 0-2 0-1 80,0 99,0 -19,0 3 d. 0-3

Nantes D.Ramseyer* O.Bardet A.Charles* D.Fergerson* M.Drame K.Idomenee J.Fields* J.Douillet N.Gayon* D.Burke Total

Min Tirs 30 7-12 26 4-8 14 5-8 30 3-7 17 4-10 12 3-3 28 2-6 10 1-2 21 0-4 12 0-3 200 29-63

3pts 2-5 1-3 0-3 1-2 1-1 0-2 0-3 5-19

LF Rb Pd In Co Bp Pts 5-7 7 2 - 2 2 19 1-1 2 2 - - 2 11 - 7 - 3 - - 11 4-4 5 - - - 4 10 - 3 1 1 - 2 9 2-2 - 1 3 - 3 9 2-2 6 - 2 - 4 6 2-4 2 - 1 - - 4 2-4 - - 1 - 1 2 - 3 1 1 - 3 18-24 35 7 12 2 21 81

21/10 Antibes J.Allen* L.Bengaber* M.Badiane* C.Brown* B.Monclar F.Prenom S.Essart* M.Courby Y.Siegwarth Total Fos B.Hoffarber E.Choquet* M.Dia S.Gay* K.Atamna* B.Clark* P.Haquet* C.Cavallo Total

Fos bat *Antibes Min Tirs 3pts LF Rb Pd 34 6-14 - 4-4 18 2 29 5-11 2-8 2-4 2 1 26 4-6 - 1-2 8 1 28 2-13 0-3 3-4 1 16 2-6 1-2 2-2 1 3 14 3-4 - 1-2 3 36 2-8 1-7 1-2 2 3 13 0-1 0-1 - 2 1 4 - - 200 24-63 4-21 14-20 37 11 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 31 5-13 4-7 - 8 3 27 6-7 2-2 - 2 3 18 6-12 1-4 - 2 1 40 6-10 - 3 26 2-4 0-2 6-6 4 10 23 3-6 0-2 2-2 2 4 29 3-9 0-2 - 3 3 6 - 2-2 - 1 200 31-61 7-19 10-10 24 25

In 1 2 2 5 In 1 1 1 3 2 8

79-66 Co Bp Pts - 3 16 - 1 14 1 4 9 - - 7 - - 7 - 2 7 - 1 6 - - - 1 1 12 66 Co Bp Pts - - 14 - 2 14 - - 13 3 2 12 - 2 10 - - 8 - 1 6 - - 2 3 7 79

21/10 *Boulazac bat Châlons-Reims 72-63 Boulazac Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts F.Adjiwanou* 22 7-11 0-2 1-2 5 - 3 - 3 15 A.McKenzie* 36 5-9 1-2 3-6 5 3 1 - 3 14 I.Soumahoro* 26 4-6 2-3 3-4 2 - 1 - 2 13 D.Monroe 33 4-7 - 4-4 11 6 3 - 4 12 S.N’Joya* 23 3-10 1-4 3-4 1 3 2 - 1 10 R.Ayers* 30 2-5 1-4 - 2 3 - - - 5 M.Cheriet 10 1-2 1-2 - - - - - - 3 A.Kerckhof 20 0-1 0-1 - 3 2 - - 1 Total 200 26-51 6-18 14-20 29 17 10 - 14 72 Châlons-Reims Min Tirs 3pts LF Rb Pd In Co Bp Pts G.Chathuant* 29 5-8 2-4 5-5 4 - 1 - 3 17 N.Carter* 34 7-14 0-1 2-4 4 3 - - 2 16 R.Mels* 27 5-11 2-6 - 1 1 4 1 2 12 C.Daniels 25 5-7 - 1-2 6 - 2 2 3 11 K.Joss Rauze 16 2-6 1-3 - - 1 - - 1 5 K.Corre* 17 1-3 - 6 1 1 1 3 2 B.Mullins* 28 0-2 0-1 - 1 - 2 - 3 E.Plateau 21 0-2 0-1 - 1 6 - - 1 P.Beye 3 - 1 - - - - Total 200 25-53 5-16 8-11 24 12 10 4 18 63 21/10 Bourg M.Sonko* O.Barro* A.Tsagarakis* D.Copeland* J.Sanchez J.Delhomme C.Ferchaud* O.Da Silveira Total Rouen P.Poupet* A.Dunn C.Bronchard* C.Thioune* T.Rupert* T.Maizeroi K.Patiejunas* L.Chelle J.Siggers Total

Rouen bat *Bourg Min Tirs 3pts LF Rb Pd 36 11-18 0-3 8-8 9 3 37 10-13 - 2-4 9 1 31 5-7 1-2 2-2 - 1 31 3-10 1-5 - 2 8 23 2-6 1-2 - 4 4 14 1-3 - 2-2 1 2 18 0-3 0-2 2-2 5 4 10 - 1-2 1 200 32-60 3-14 17-20 31 23 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 35 8-17 5-10 1-3 5 4 18 8-9 - 2-2 5 23 5-9 - 3-4 3 26 5-11 0-3 - 6 1 23 3-8 - 4-4 5 1 11 2-3 2-3 - - 2 33 0-5 0-3 3-4 2 12 15 1-2 1-1 - - 1 16 0-5 0-2 - 3 2 200 32-69 8-22 13-17 29 23

In 3 2 2 2 9 In 3 1 4 8

85-84 Co Bp Pts - 1 30 1 5 22 - 2 13 - 3 7 1 1 5 - 2 4 - 2 2 - 1 1 2 17 84 Co Bp Pts - - 22 - - 18 - 2 13 - 3 10 1 1 10 - 2 6 1 2 3 - 1 3 - 2 2 13 85

21/10 *Évreux bat Vichy Évreux Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.Wood* 40 10-16 - 1-3 14 3 A.Rowland* 38 4-9 3-7 4-4 2 11 M.Correa 24 3-4 - 6-7 4 L.Konaté 33 4-13 0-3 2-2 5 3 G.Costentin* 35 3-9 3-9 - 3 7 D.Kaba 11 2-5 2-5 1-2 - K.Popovich* 18 1-6 0-3 1-2 3 S.Ho You Fat* 20 1-5 - 2 G.Florimont 6 - 0-2 1 Total 225 28-67 8-27 15-22 34 24 Vichy Min Tirs 3pts LF Rb Pd A.Franklin* 38 7-17 0-1 2-4 9 3 J.Flowers* 38 6-13 2-5 1-2 5 D.Curtis* 42 7-11 - 10 2 A.Eito* 38 4-14 2-8 3-4 5 5 M.Guichard 24 2-7 0-3 8-8 2 5 W.Aka* 28 1-6 0-1 - 1 3 S.Dondon 10 0-1 - - P.Kiple 7 - 1 1 Total 225 27-69 4-18 14-18 33 19 21/10 Limoges bat *Aix-Maurienne Aix-Maurienne Min Tirs 3pts LF Rb Pd D.Tucker* 31 8-14 2-5 8-10 3 1 S.Darnauzan* 35 8-17 2-7 - - 8 B.Osby* 35 6-10 - 3-9 9 2 W.Brown* 35 5-12 0-1 3-5 10 1 J.Ekanga-Ehawa* 23 4-7 1-2 - 2 1 M.Traoré 10 1-2 - 6 M.Houmounou 15 0-4 0-1 - 4 1 T.Yvrande 11 0-1 0-1 - 1 1 G.Clerc 5 - - Total 200 32-67 5-17 14-24 35 15 Limoges Min Tirs 3pts LF Rb Pd J.Gomis* 37 8-15 3-6 3-4 2 6 L.Milbourne* 22 8-12 0-2 2-3 3 A.Curti* 33 4-8 0-2 3-4 2 4 S.Traore 20 5-7 - 0-1 4 1 C.Massie* 29 3-8 - 3-4 13 1 R.Desroses* 28 3-8 2-4 1-1 2 2 J.Mipoka 17 2-4 1-2 0-2 3 J.Hoyaux 7 1-1 1-1 - 1 1 K.McAlarney 7 0-1 - - 1 Total 200 34-64 7-17 12-19 30 16

In 2 1 1 4 In 1 1 1 1 1 1 6

21/10 Bordeaux bat *Lille Lille Min Tirs 3pts LF S.Bradford* 34 8-13 - 1-2 C.Marshall* 28 6-15 3-7 1-2 M.Camara 12 4-7 1-4 1-2 M.Sy 16 4-5 - 0-1 J.Sauret* 29 3-6 - 1-1 S.Smith* 26 2-10 0-2 B.Gillet* 20 1-3 1-3 N.Taccoen 20 1-5 - 1-2 A.Rigaux 15 0-5 0-4 Total 200 29-69 5-20 5-10 Bordeaux Min Tirs 3pts LF K.Cunningham* 23 6-11 0-2 4-4 S.Driss* 31 6-8 1-2 2-2 B.Diaw* 32 6-9 2-2 O.Bassett* 31 6-14 0-2 M.Doubal 16 3-5 1-3 G.Darrigand* 26 2-7 1-3 1-2 R.Dardaine 27 2-7 0-5 M.Diaw 13 0-1 J.Nzeulie 1 0-1 Total 200 31-63 5-19 7-8

74-68 In Co Bp Pts - - 2 17 3 - 1 16 - - - 10 3 1 - 8 4 - 3 7 1 - - 4 - - 1 3 - 1 2 3 - - - 11 2 9 68 In Co Bp Pts - - 2 16 - - 3 15 2 1 2 14 - - 1 12 1 - - 7 1 - 3 6 - - 1 4 - - - - - - 4 1 12 74

22/10 Boulogne J.Mathis J.Rousselle F.Raposo* T.Stanley* Z.Bah* C.Rouse* P.Le Pellec I.Bankevics* Total

Rb Pd 6 3 3 1 - 5 1 1 7 8 1 - 6 2 2 1 31 16 Rb Pd 7 13 1 4 4 7 3 1 1 1 2 - 4 2 - 35 15

*Boulogne bat Quimper Min Tirs 3pts LF Rb Pd 32 5-7 - 5-6 11 1 25 2-4 1-3 6-6 1 4 28 5-9 - 0-2 4 28 3-7 1-5 2-2 5 23 3-6 - 2-4 2 4 20 3-6 1-3 1-2 2 1 24 2-5 1-3 - 6 1 20 1-4 1-3 2-2 4 200 24-48 5-17 18-24 35 11

In 2 1 2 2 7 In 3 2 1 1 7

In 1 1 1 1 1 5

79-72 Co Bp Pts 1 3 21 - 1 15 1 1 12 - 2 10 - 2 9 - - 7 - 2 3 - 1 2 - 2 2 14 79 Co Bp Pts 2 3 16 1 - 15 1 3 14 - 2 13 - 1 12 - 1 2 - 2 - - 4 12 72 87-83 Co Bp Pts - 2 26 - 2 18 1 - 15 - 2 13 - 3 9 - 1 2 1 - - 1 - - 2 11 83 Co Bp Pts - 4 22 - - 18 - - 11 - 3 10 - 2 9 - 1 9 1 2 5 - - 3 - - 1 12 87

71-64 Co Bp Pts - 2 15 - 1 11 - 3 10 - 1 9 - 3 8 1 1 8 - 4 5 - 1 5 1 16 71

PRO B : CLASSEMENT Équipe

MJ G-P Dom. Ext. Pour Contre Écart Série 5 der.

1 Fos-sur-Mer

4

4-0 2-0 2-0 82,5 69,5 +13,0 4 v.

4-0

4 5 -

Limoges Boulazac Bordeaux Bourg Nantes Évreux Saint-Vallier

4 4 4 4 4 4 4

4-0 4-0 3-1 2-2 2-2 2-2 2-2

1-0 3-0 2-0 2-1 0-2 2-0 1-1

3-0 1-0 1-1 0-1 2-0 0-2 1-1

82,8 80,5 74,3 83,8 80,3 76,5 80,5

74,0 73,3 67,8 80,0 78,8 76,3 80,5

+8,8 +7,2 +6,5 +3,8 +1,5 +0,2 0,0

4 v. 4 v. 2 v. 2 d. 1 v. 1 v. 2 v.

4-0 4-0 3-1 2-2 2-2 2-2 2-2

13 -

Le Portel Rouen Châlons-Reims Boulogne Denain Antibes Quimper Aix-Maurienne

4 4 4 4 4 4 4 4

2-2 2-2 2-2 2-2 1-3 1-3 1-3 1-3

2-0 1-1 2-0 2-0 1-1 1-1 1-1 1-1

0-2 1-1 0-2 0-2 0-2 0-2 0-2 0-2

72,0 83,8 71,3 75,0 77,8 75,3 69,0 81,3

75,5 87,8 75,5 79,5 79,5 78,0 72,8 85,5

-3,5 -4,0 -4,2 -4,5 -1,7 -2,7 -3,8 -4,2

1 d. 1 v. 1 d. 1 v. 2 d. 1 d. 3 d. 2 d.

2-2 2-2 2-2 2-2 1-3 1-3 1-3 1-3

4 4

1-3 0-2 1-1 71,5 76,0 -4,5 1 d. 1-3 0-4 0-1 0-3 80,5 88,3 -7,8 4 d. 0-4

- Lille 18 Vichy


25

CHIFFRES Quimper P.Paelay* A.Salmon* G.Lessort Je.Williams* A.Mendy A.Lovedale* K.Morlende* F.Thibedore W.Hervé W.Molas Total

Min Tirs 37 6-12 34 5-14 16 4-5 22 2-7 11 2-2 27 0-7 29 1-3 12 1-4 8 1-2 4 200 22-56

3pts 3-7 2-7 2-5 0-2 0-1 0-1 7-23

LF Rb Pd 4-4 5 2 2-3 2 1 1-2 4 1-2 2 1 1-1 - 4-4 5 - 1 2 - - - 1 2 - 2 13-16 22 8

22/10 Saint-Vallier K.Shiloh* D.Denave* H.Disy* S.Barrett* M.Toti T.Terrell F.Tortosa D.Diarra* Y.Zonnet F.Corneo Total Le Portel C.Davis* I.Sy* B.Mangin R.Taylor* N.Wyatte* G.Leburgue J.Ludon* M.Labeyrie Total

*Saint-Vallier bat Le Portel Min Tirs 3pts LF Rb Pd 30 10-13 1-3 2-2 3 3 35 5-10 4-8 3-6 7 2 27 5-10 - 1-1 7 1 24 4-8 0-2 1-2 5 16 2-2 - 3-4 1 1 21 3-8 - 5 3 20 2-7 1-4 1-2 3 1 21 0-2 0-2 2-2 5 5 1-2 - 2 1 0-1 - - 200 32-63 6-19 13-19 38 11 Min Tirs 3pts LF Rb Pd 30 7-17 3-8 0-1 7 1 35 5-14 3-9 - 4 4 24 3-7 3-5 4-4 1 1 30 4-10 2-6 - 3 7 24 3-8 - 12 1 21 2-6 - 5 1 15 1-2 - 2-2 3 1 21 1-7 0-3 1-3 1 1 200 26-71 11-31 7-10 36 17

In Co Bp Pts 4 - 4 19 3 - 1 14 - - 1 9 1 1 1 7 - - 2 5 1 - - 4 1 - - 2 - 1 1 2 1 - - 2 - - 1 11 2 11 64 In 4 2 1 1 1 9 In 1 5 1 1 8

83-70 Co Bp Pts 1 - 23 - 1 17 - 3 11 1 - 9 - 4 7 1 1 6 - 2 6 1 - 2 - 1 2 - - 4 12 83 Co Bp Pts - 1 17 - 1 13 - 3 13 2 4 10 - 2 6 - 2 4 - 1 4 - 2 3 2 16 70

ESPOIRS 3e journée

Gravelines-Dk bat *ASVEL 93-74 *Pau-Lacq-O. bat Paris Levallois 73-67 Cholet bat *Chalon 79-71 *Le Mans bat Orléans 87-50 Dijon bat *Poitiers 73-63 Hyères-Toulon bat *Roanne 81-76 *Strasbourg bat Le Havre 92-82 Nancy bat *Nanterre 95-72 Classement : 1- Le Mans, Nancy, Hyères-Toulon (3-0), 4- Strasbourg, Cholet, Chalon, Gravelines-Dk, Le Havre, ASVEL (2-1), 10- Dijon, Poitiers, Pau-Lacq-Orthez (1-2), 13- Paris Levallois, Orléans, Roanne, Nanterre (0-3).

NATIONALE 1 5 journée e

*Sorgues bat Liévin 91-69 *Chartres bat Charleville 93-92 *Brest bat Montbrison 96-69 *Challans bat Blois 80-74 Cognac bat *Le Puy 84-76 *Saint-Étienne bat Saint-Quentin 81-58 Orchies bat *Rueil 72-56 *Souffelweyersheim bat Angers 68-56 74-68 Clermont bat *Centre Fédéral Classement : 1- Roche/SaintÉtienne, 2- Souffelweyersheim, Cognac, Charleville, 5- Saint-Quentin, Chartres, Orchies, Blois, Challans, Sorges (3-2), 11- Le Puy, Clermont, Brest, Liévin (2-3), 15- Angers, Rueil (1-4), 17- Montbrison, Centre Fédéral (0-5).

EUROLEAGUE Groupe A 1ère journée

Vitoria bat *Fenerbahçe *Cantu bat Nancy *Bilbao bat Olympiakos

69-66 80-69 76-61

2e journée Joué le mercredi 26 octobre

Vitoria – Cantu Jeudi 27 octobre

2 journée e

Joué le mardi 25 octobre

Malaga – Kaunas Joués le mercredi 26 octobre

CSKA Moscou – Bamberg KK Zagreb – Panathinaikos

Groupe C 1ère journée

Anadolu Efes bat *Partizan Real Madrid bat *Charleroi *Milan bat Maccabi Tel-Aviv

84-73 100-76 89-82

2e journée Anadolu Efes – Charleroi Jeudi 27 octobre Real Madrid – Milan Maccabi Tel-Aviv – Partizan Belgrade

Groupe D 1ère journée

Sienne bat *Kazan 79-71 Galatasaray bat *Gdynia 76-72 Barcelone bat *Olimpija Ljubljana 86-64

2e journée Jeudi 27 octobre

Galatasaray – Kazan Sienne – Olimpija Ljubljana Barcelone – Gdynia

87-74

Le guide de la

s

LF2 *Léon-Trégor bat Centre Fédéral 82-57 *Aplemont bat Dunkerque 73-71 Laveyron bat *Reims 77-71 Roche bat *Armentières 81-71 *Calais bat Voiron 85-79 Perpignan – Graffenstaden *Toulouse bat Limoges 60-44 Classement : 1- Toulouse, Armentières (5-1), 3- Calais, LéonTrégor (4-2), 5- Perpignan (3-2), 6Voiron, Roche, Laveyron, Limoges (3-3), 10- Graffenstaden (2-3), 11Aplemont, Dunkerque (2-4), 13- Reims, Centre Fédéral (1-5).

EUROLEAGUE

ESPAGNE 4e journée

*Estudiantes bat Saint-Sébastien 62-58 79-57 *Malaga bat Saragosse Valence bat *Vitoria 82-72 *Alicante bat Valladolid 91-64 *Real Madrid bat Obradoiro 81-67 *Manresa bat Gran Canaria 69-60 65-58 *Murcie bat Séville *Barcelone bat Bilbao 91-72 Fuenlabrada bat *Badalone 73-62 Classement : 1- Malaga (4-0), 2Barcelone, Real Madrid, Manresa, Alicante (3-1), 6- Valence, Séville, Fuenlabrada, Obradoiro, Vitoria, Bilbao, Estudiantes (2-2), 13Saragosse, Valladolid (1-2), 15Murcie, Badalone, Gran Canaria (1-3), 18- Saint-Sébastien (0-4).

ITALIE Lega 3e journée

Caserte bat *Sienne 69-65 *Milan bat Bologne 79-64 *Avellino bat Trévise 83-75 *Varèse bat Monferrato 72-64 Sassari bat *Crémone 92-89 Rome bat *Montegranaro 76-67 *Biella bat Teramo 69-67 Cantu bat *Venise 80-76 Classement : 1- Cantu (3-0), 2- Caserte (2-0), 3- Milan, Rome, Avellino, Sassari, Sienne, Biella, Varèse (2-1), 10- Pesaro (1-1), 11Trévise, Montegranaro, Crémone, Bologne (1-2), 15- Venise (0-2), 16Teramo, Montferrato (0-3).

Tarbes bat *Arras *Charleville bat Nantes-Rezé

e l b a s n e p s i Ind aison

2e journée Groupe A

ACB

5e journée

*B. Landes bat Villeneuve d’Ascq 75-70 Lyon bat *Saint-Amand 61-52 Challes bat *Aix-en-Provence 80-54 Lattes-Montpellier bat *Bourges 72-71 *Mondeville bat Nice 82-54 Classement : 1- Challes, LattesMontpellier, 3- Tarbes, Basket Landes (4-1), 5- Arras, Bourges, Mondeville (3-2), 8- Villeneuve d’Ascq, Charleville (2-3), 10- Nantes-Rezé, Lyon, SaintAmand, Aix-en-Provence (1-4), 14Nice (0-5).

6e journée

Joué mercredi 26 octobre

LFB

à 20h40 en direct sur Sport+

CSKA Moscou bat *Kaunas

98-77 96-65

Féminines

Olympiakos – Fenerbahçe Nancy – Bilbao,

Groupe B 1ère journée

*Panathinaikos bat Malaga *Bamberg bat KK Zagreb

76-75 69-66

Galatasaray bat *Prague 78-70 *Ekaterinbourg bat Bourges 68-50 *Valence bat Kaunas 83-55 *Györ bat Gdynia 86-76 Classement : 1- Valence, Ekaterinbourg, Galatasaray (2-0), 4Györ, Bourges (1-1), 6- Gdynia, Prague, Kaunas (0-2).

Groupe B

Orenbourg bat *Sopron 78-76 *Fenerbahçe bat Polkowice 86-66 *Salamanque bat Schio 86-66 Classement : 1- Salamanque (2-0), 2- Fenerbahçe (1-0), 3- Sopron, Schio, Orenbourg (1-1), 6- Tarbes (0-1), 7Polkowice (0-2).

Groupe C

Cracovie bat *Sparta&K Moscou 74-62 *Kosice bat Madrid 81-63 *Lattes-Montpellier bat Brno 80-50 *Tarente bat Gospic 78-63 Classement : 1- Lattes-Montpellier, Cracovie (2-0), 3- Kosice, Sparta&K Moscou, Tarente, Gospic (1-1), 7Madrid, Brno (0-2).

B • PRO A • PFRBO • N1 • L crible ! au Tous les clubs

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PRO B

« L’équipe est meilleure que la saison passée » Rémi Giuitta

Pascal Allée / Hot Sports

Giffa. « Ils pallient nos carences de la saison passée, l’adresse extérieure et l’impact physique », savoure le coach. Surtout la philosophie n’a pas changé : la défense, d’abord, qui permet ensuite la détente, l’attaque. « Je donne beaucoup de libertés offensives, je demande de ne refuser aucun tir ouvert à partir du moment où les mecs se mettent le cul par terre en défense », explique l’entraîneur. Parmi les victimes, le coach d’Antibes Julien Espinosa – « C’est une équipe qui aime beaucoup la relance, qui a de l’euphorie » –et celui d’Aix-Maurienne Antoine Michon : « Fos joue très en confiance. » Parfois à l’excès. Contre l’ASM, Fos est passé de +23 à +2, et de +10 à -1 contre Lille. « Ils ont peut-être fait preuve de suffisance », estime Michon. « On est un peu trop joueurs », concède Giuitta tout en reconnaissant, alléché, que le cru 2012 est supérieur à l’édition 2011. « Intrinsèquement, l’équipe est meilleure et plus compétitive. » « Ils sont nettement plus forts et avec le retour d’Hachad ils vont se bonifier », continue Espinosa. De là à faire mieux qu’en 2011 ? « Dire qu’on vise le Top 4 ou une demie serait prétentieux mais on aimerait revivre des playoffs », répond Giuitta. Ce groupe, par bien des aspects (15e masse salariale, continuité, calendrier abordable), rappelle Nanterre 2011. « J’aime beaucoup Fos, ils ont une équipe vraiment adaptée pour la Pro B » : qui nous avait dit cette phrase avant le début de saison ? Pascal Donnadieu, l’entraîneur de la JSF. Les gros feraient bien de se méfier du petit. n

FOS-SUR-MER LEADER

15e masse salariale de la division, un groupe serré à 10 joueurs, dont un jeune né en 1995 et trois blessés. Voici le contexte. Et pourtant ? Quatre matches, quatre victoires. Fos-sur-Mer leader de Pro B, ça déménage ! Par Yann CASSEVILLE

+13

contre Lille, +19 à SaintVallier, +7 face à AixMaurienne et +13 à Antibes. Les victoires s’accumulent autant que les pépins physiques s’amoncellent ! Lundi, Rémi Giuitta, l’entraîneur de Fos, a conversé 30 minutes durant avec BasketNews et la moitié de cet entretien fut consacrée aux blessés. Épisode 1, Williams Soliman (cf. encadré) ; épisode 2, Mohamed Hachad se fait une entorse à la cheville dès le premier match et rejoint le jeune Hamza Ahamadi à l’infirmerie ; épisode 3, Sacha Giffa est victime d’une déchirure aux ischio-jambiers la semaine dernière. Mercredi prochain, Hachad a rendez-vous avec le chirurgien. Deux options sont possibles : la reprise ou l’opération, qui l’écarterait des parquets un mois supplémentaire. Le cas échéant, le club devrait garder son pigiste américain, Blake Hoffarber (15,7 pts).

Ahamadi est lui remplacé par Clément Cavallo. « On ne sait pas si on pourra le conserver, financièrement parlant », confie Giuitta. Quant à Giffa, déjà absent à Antibes, il manquera la réception de Boulogne demain. « Dans le meilleur des cas, il sera de retour à Denain le 4 novembre sinon j’espère le week-end d’après.»

« On est trop joueurs » Giuitta distribue les pansements à mesure qu’il récolte les victoires, une prouesse rendue possible grâce à une intersaison savamment négociée. Du groupe 4e et demi-finaliste en 2011, cinq des six meilleurs marqueurs sont toujours là, à commencer par le Jamaïcain Sherman Gay (15,5 pts et 6,8 rbds). Quant aux recrues, un meneur en devenir, Edouard Choquet (23 ans, 8,8 pts et 4,8 pds), un ailier US explosif, Bill Clark (16,0 pts) et au pivot « le shaker »

EN ATTENDANT SOLIMAN ? Williams Soliman devait être le pivot de Fos. Blessé à l’épaule, il n’a pas été engagé. Mais comme l’explique Rémi Giuitta, il n’a pas quitté les Bouches-du-Rhône… • « Williams a été très honnête – c’est lui qui nous a alerté en juin, il n’a pas cherché à cacher sa blessure – donc une relation de confiance s’est établie. On a décidé de le garder à Fos, de s’occuper de lui comme s’il s’était blessé chez nous en cours de saison, et de pouvoir, dès qu’il sera apte, le réintégrer dans l’équipe. A priori ça n’arrivera pas avant février. Le diagnostic était de 6 à 8 mois d’arrêt minimum et il s’est fait opérer le 1er juillet. C’est un projet sur du moyen terme, on pensait plus aux saisons suivantes mais s’il est prêt avant et qu’on nous le permet financièrement pourquoi pas ! Il n’est sous contrat nulle part. Il a un accord moral avec nous : on s’occupe du mieux possible de lui et dès qu’il sera apte il viendra nous aider. »

J.F. Mollière

FOS AND FURIOUS !

Propos recueillis par Y.C.


27

ANALYSE

VICHY LANTERNE ROUGE

VICTOIRE OBLIGATOIRE

que ça se passe. » Pour leur défense, les Vichyssois n’ont pas non plus été épargnés par le sort.

Seul dernier après quatre journées de Pro B, Vichy accueille samedi des Lillois eux-aussi mal en point. Autant dire que la défaite est interdite.

Adresse déplorable et vindicte populaire

Par Florent de LAMBERTERIE

«

Jean-François Mollière

Si on perd celui-là, on sera vraiment dos au mur. On n’était pas attendu à cette place-là, il faut assumer et contre Lille, il faudra aller chercher cette victoire par tous les moyens. » À quelques jours de la cinquième journée de Pro B, les paroles de JeanPhilippe Besson sonnent plutôt comme un discours de fin de saison. Il faut dire aussi qu’après seulement quatre matches, Vichy compte déjà quatre défaites et pointe seul à la dernière place au classement. Un bilan pas vraiment reluisant pour un relégué qui s’était posé comme un candidat à la remontée directe. « Forcément, ce n’est pas ce à quoi on s’attendait », reconnait logiquement le président de la JAV, JeanChristophe Jonon. « Une chose est sûre c’est qu’à moins de voir toutes les grosses équipes craquer complètement, la première place, c’est cuit donc la montée

directe, c’est cuit aussi. » Pire, le parcours des Javistes ressemble pour le moment furieusement à celui d’un autre relégué de ces dernières années, Reims, qui en 2007-08 est descendu en N1 un an seulement après avoir quitté la Pro A. Il est sans doute encore trop tôt pour tirer des conclusions mais, après un mois de compétition, le spectre rémois est une chose qu’on commence à prendre au sérieux du côté de Vichy. « Effectivement, on l’envisage », admet d’ailleurs le président. « Quand vous êtes dernier au bout de quatre matches, si vous n’envisagez pas que ça peut être le début d’une spirale infernale, c’est que vous êtes un doux rêveur. Maintenant, il y a eu quand même des convocations de joueurs, des convocations d’entraîneurs, des mises à plat de certaines choses… On n’est pas non plus demeuré béats devant la situation à attendre

JeanPhilippe Besson a la pression, la JAV est à 0-4.

Recrutés cet été pour muscler le secteur intérieur, les deux Américains Dwayne Curtis et Alex Franklin ont fréquenté longuement l’infirmerie avant de pouvoir poser les pieds sur le parquet. Le premier s’est blessé aux abducteurs, le second fut victime d’une entorse de la cheville avec arrachement osseux. Les deux hommes ont donc raté la quasi-totalité de la préparation. De plus, avec trois déplacements sur les quatre premières journées, Vichy n’a pas été gâté non plus par le calendrier. Enfin, les défaites à Rouen, en ouverture, et à Évreux, la semaine dernière, n’ont été concédées qu’après prolongation. La défaite à domicile contre Saint-Vallier, en revanche, fut nettement plus large (79-91) et met l’accent sur la principale lacune des Vichyssois : la défense. Avec 88,3 points encaissés, Vichy est l’équipe la plus permissive du championnat, même si le fait d’avoir joué deux prolongations en quatre matches vient logiquement gonfler la note. La dernière sortie à Évreux (79 points encaissés au final, 61 à l’issue du temps réglementaire) a d’ailleurs montré des signes encourageants dans ce domaine. En attaque, en revanche, c’est toujours aussi inquiétant. « On est déplorable depuis le début de saison au niveau de l’adresse extérieure », peste Jean-Philippe Besson, dont l’équipe est dernière de Pro B dans ce domaine avec un vilain 42,9% de réussite globale. Ce qui n’empêche pourtant pas Vichy d’être la sixième attaque du championnat (80,5 pts) avec cinq joueurs au-dessus des 10 unités de moyenne, preuve que cette équipe gaspille beaucoup trop de munitions et doit apprendre à jouer plus serré. Car en tout état de cause, la situation ne restera pas longtemps… en l’état. « Je dirais que Jean-Philippe Besson n’est pas menacé s’il trouve les leviers pour que ça aille mieux », répond tactiquement le président Jonon quand on lui demande si son coach est en danger. « Mais si dans un mois on à 0-8… Je ne sais pas jusqu’où on pourra ne pas tenir compte des avis des actionnaires, du conseil d’administration et de la vindicte populaire. » Autant dire que Vichy ferait bien de signer son premier succès de la saison ce samedi contre Lille, formation qui ne compte qu’une seule victoire en poche. Pour ce match, Besson pourra compter sur le renfort de l’ailierJean Bernage (1,98 m, 21 ans), engagé comme pigiste médical d’Olushina Ikuesan, toujours blessé. Suffisant pour enfin faire la différence ? Il le faudra bien. n

« La première place, c’est cuit » Jean-Christophe Jonon


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LA GAZETTE DU Échos LOCK-OUT NBA

ANALYSE

LOCK-OUT, DE PIRE EN PIRE

Mark Cuban, Micky Arison étaient prêts à faire un deal avec lui, mais ils n’ont pas été écoutés. Les petits propriétaires ne voulaient rien entendre. « Ils ne sont pas tous sur la même longueur d’onde », affirmait Hunter.

JE T’AIME, MOI NON PLUS…

Briser le syndicat ? Quid de la volonté de la NBA d’instaurer une ligue plus paritaire où tous les fans ont une chance de voir leur équipe l’emporter ? « Les propriétaires parlent de championnat compétitif mais ils s’en moquent de la parité, ils veulent juste se mettre de l’argent dans leurs poches en assurant ainsi des bénéfices garantis », réplique Hunter. « Mais je ne connais aucun business où les bénéfices sont garantis, il faut travailler pour avoir des bénéfices. » De fait rien n’est garanti dans le monde des affaires, surtout dans un pays comme les États-Unis prônant le capitalisme à outrance. Dès le mois d’avril, lors d’une interview accordée à BN, Billy Hunter avait prédit le comportement des propriétaires. « Leur plan est d’imposer un lock-out pour briser le Syndicat », affirmait-il alors. « La NBA veut adopter le système

Le clash tant redouté entre la NBA et le Syndicat a fini par avoir lieu. La semaine dernière, les deux parties se sont quittées fâchées. L’espoir d’une conciliation avant l’annulation probable d’une trentaine de matches est-il encore réaliste ?

«

Love the Game ». La superbe publicité de la marque Jordan, mettant en scène Dwyane Wade, Chris Paul et Carmelo Anthony est venue narguer des millions de fans lundi 24 octobre lors de Monday Night Football. La NBA entamait alors son 116e jour de lock-out et rien ne semblait indiquer une éclaircie. L’espoir entretenu la semaine dernière lors de la conciliation entre la NBA et le Syndicat, chapeautée par le médiateur fédéral George Cohen, est parti en fumée au bout de presque trente heures et trois jours de brainstorming. Le sérieux clash entre les deux parties a été enfin dévoilé au grand jour jeudi 20 octobre après des mois de diplomaties insipides. David Stern, sur le flanc, terrassé par une sale grippe, son lieutenant Adam Silver, le fossoyeur, s’est régalé à accomplir la basse besogne, assisté du proprio des Spurs, Peter Holt. « Les joueurs ont été très clairs dans leur position », a martelé Silver. « Qui était que si nous n’étions pas disposés à aller au-dessus des 50% dans le partage des revenus, cela ne servait à rien de discuter. Et c’est comme cela que les discussions ont cessé… Nous sommes encore très éloignés, les joueurs voulaient que le système soit modifié pour faire ensuite des compromis sur le BRI (ndlr : « Basketball Related Income », les revenus de la ligue) mais nous ne voyons pas les choses de cette façon. » Le teint rougeâtre, Peter Holt expliquait pourquoi les propriétaires ne voulaient pas lâcher prise sur leur projet de refonte totale du système. « Nous voulons que les trente villes puissent être compétitives et gagner de l’argent », a-t-il répété à plusieurs reprises.

« On vous a menti » Il est désormais clair que la NBA veut copier la NFL et la NHL avec une masse salariale équitable entre toutes les franchises et un « hard cap » (un salary cap dur). « La parité semble marcher en NFL », affirme Holt qui prétend que San Antonio aurait perdu de l’argent ces trois dernières années si les Spurs n’étaient pas allés loin en playoffs. « En football, les petites villes et les grandes villes sont capables de remporter le championnat. » « Pour que le futur de la ligue soit profitable, ce n’est pas bon d’avoir des équipes capables de dépenser plus que

d’autres », renchérissait Silver. « Une équipe qui dépense 110 millions de dollars a plus de chance de l’emporter que celle qui en dépense 50. » Alors que plusieurs journalistes faisaient remarquer à Silver que la NBA était devenue populaire grâce aux rivalités entre les dynasties des Lakers et des Celtics, ce dernier impassible a eu cette pertinente remarque : « Oui nos fans adorent ces équipes des grands marchés, c’est vrai, mais quand elles ne sont pas en finale, les fans se désintéressent et les taux d’audience baissent… » Traduction : et la NBA perd de l’argent. Mis au courant des propos de Silver et Holt, le Syndicat s’est indigné devant une apparente « mauvaise foi » de la NBA. « On vous a menti », a répété plusieurs fois Derek Fisher, lors de la conférence de presse qui a suivi. « Nous n’avons jamais dit que nous ne voulions pas négocier, si la NBA et les propriétaires n’étaient pas prêts à nous offrir plus de 50% des revenus... Entendre dire que nous ne sommes pas sérieux, pas prêts à signer un accord est énervant. » Persuadés qu’un deal allait enfin être trouvé, Billy Hunter et les joueurs ont été pris de surprise quand le propriétaire des Blazers Paul Allen, main de fer dans un gant d’acier, a intégré les débats afin de s’assurer que la ligne directive prônée par Stern et certains propriétaires n’allait pas subir l’influence des nantis, que sont James Dolan (Knicks), Micky Arison (Miami), Mark Cuban (Dallas) et Jerry Buss (Lakers). « La NBA voulaient nous imposer d’accepter 50% avant de parler du système, Dan Gilbert me disait de lui faire confiance, mais nous ne pouvions pas leur faire confiance, le système est plus important que l’argent pour les joueurs », s’est insurgé Billy Hunter. Si le système n’était pas juste aux yeux du directeur exécutif du Syndicat, il lui était difficile d’encourager ses ouailles à accepter un BRI à moins de 53%. Hunter avait des regrets car il avait bien senti que certains propriétaires des gros marchés, tels Dolan,

Steve Freeman/NBAE via Getty Images

Par Pascal GIBERNÉ à New York

« C’était un test pour tester la détermination des joueurs, leur détermination est inébranlable » Jeff Kessler (avocat des joueurs)


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de la NFL et de la NHL, avec un hard cap et des contrats réduits et non garantis. C’est hors de question. » Courroucé mais courtois, Hunter se déclarait pourtant prêt à revenir à la table des négociations à n’importe quel moment. Les yeux aux bords des larmes, la lèvre inférieure tremblante, Jeff Kessler, l’avocat du Syndicat avait du mal à cacher son dégoût. « C’est un triste jour pour les fans », a-t-il répété à deux reprises. « Les propriétaires ne nous ont même pas écoutés. La réunion a été prise en otage, quelque chose a dû se passer pendant la réunion des gouverneurs hier soir. » Adossé dans le couloir de l’hôtel de Midtown, où s’étaient déroulé les négociations, Kessler n’en revenait pas. « Hier on pensait que l’on se dirigeait vers un accord et aujourd’hui nous avons passé peu de temps à négocier. Les médiateurs nous suppliaient de continuer les négociations, de ne pas partir, mais les propriétaires avaient un agenda… C’était sans doute un test pour tester la détermination des joueurs, leur détermination est inébranlable. » Pendant encore combien de temps ? n

Patrick McDermott/Getty Images

LA GAZETTE DU LOCK-OUT épisode 15

QUI EST CE COHEN ?

L’AFFAIRE DU MÉDIATEUR Appelé en urgence pour sauver la NBA, il n’avait qu’un seul mot d’ordre : sortir de la grève au plus vite. Tout portait à croire qu’il était l’homme de la situation, mais le médiateur George Cohen a échoué en abandonnant sa mission vendredi dernier, après trois interminables journées de discussions. Retour sur le parcours d’un maître dans l’art de la négociation.

«

J’ai rencontré des milliers d’avocats dans ma vie. Il est le meilleur que j’ai jamais vu. » Steve Kauffman, l’un des agents les plus réputés de la ligue, ne tarissait pas d’éloges à l’égard de l’homme qui aurait pu guérir la NBA, avant que ce dernier ne décide de jeter l’éponge après trois jours et 30 heures de négociations. À 77 ans, George Cohen n’en était pourtant pas à son coup d’essai. Avocat spécialisé dans le droit du travail pendant 45 ans (« sans qu’on me prête aucune attention », précise-t-il), Cohen a baigné dans le monde du sport pendant toute son enfance. Fils de journaliste sportif, il décide de ne pas suivre la voie empruntée par son père : après avoir servi dans l’armée en tant que lieutenant, il se lance dans le droit. « La plus grande erreur de ma vie », soutient l’intéressé. Et pourtant.

La « superstar » des avocats

Adam Silver et David Stern dépités, rien de nouveau sous le soleil et deux nouvelles semaines de saison régulière annulées.

Avant même de se spécialiser dans les conflits sportifs, George Cohen était l’un des avocats les plus réputés des États-Unis. Désigné « meilleur avocat en droit du travail » en 1981, il sauve le championnat de base-ball (Major League Baseball) en 1995, alors touché par une importante grève. Une intervention qui lui forge une impressionnante réputation : son collègue Roger Abrams, expert du droit du sport, le qualifiera de « superstar du métier ».

En 2009, Barack Obama himself le nomme Président du Service Fédéral de Conciliation et de Médiation. Sous sa direction, l’agence règle avec succès plus de 85% des affaires qui lui sont confiées en 2010. Son nouveau rôle lui permet surtout de résoudre la même année le désaccord entre la ligue de football (Major League Soccer) et ses joueurs. Appelé à intervenir dans le lock-out NBA en tant que médiateur, George Cohen espérait appliquer une fois de plus sa méthode minutieuse avec succès. Complimenté par toute la profession, les spécialistes avaient mis l’accent sur la neutralité et le respect qu’il serait capable d’apporter au sein des discussions entre la NBA et le syndicat des joueurs. Réaliste, il avait présenté la complexité du conflit en mettant face à face « l’union des joueurs, les propriétaires d’équipes, puis le commissionnaire, les agents des joueurs […] et enfin, les intérêts des fans. » Conscient que le litige était susceptible d’avoir « un impact sur l’économie nationale », son expérience n’a pas suffi, et son abandon en dit long sur l’étendue du fossé qui sépare les deux parties. Si un retour dans les négociations n’est pas une hypothèse à écarter, les caprices de certains propriétaires semblent l’avoir sévèrement découragé. Médiateur n’est pas encore synonyme de faiseur de miracle. n Gaétan SCHERRER


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Salut ! Ça va ?

Propos recueillis par Florent von LAMBERTERIE

AARON

CEL

W) (ZGORZELEC TURO panée. Faut dire qu’ici je vais plus souvent au resto parce que c’est beaucoup moins cher qu’en France. En France, souvent, c’est moi qui me faisais à manger chez moi et ça, ça ne me manque pas. (rires)

S

alut Aaron, ça va ?

Tu es payé en zloty ?

Ça va, un peu fatigué. Mais prêt pour l’entraînement.

Non, je suis payé en dollars mais tous les mois, on me demande combien je veux en cash et le cash ils me le donnent en zloty. Le reste, je le garde en dollar et je surveille le taux de change pour convertir en euro quand c’est intéressant.

C’est plus dur les entraînements en

Bon, ça a l’air de bien marcher pour toi en tout cas (Zgorzelec est à 4-0 en championnat et Aaron tourne à 9,5 pts en 17 minutes) ?

Ouais, je suis un peu la surprise de l’équipe. J’ai fait une très bonne présaison, en me préparant tout l’été parce que t’arrives dans un endroit où tu ne connais personne, le coach ne t’a vu jouer que sur vidéo, faut arriver prêt pour montrer à tout le monde que t’es pas là pour rire. En plus moi j’ai la particularité d’être français avec un passeport polonais, ça fait un peu le mec qui vient prendre la place d’un joueur polonais donc au départ on me regarde un peu de travers. Mais ça s’est bien passé, en plus sur le terrain j’ai fait tout pour mériter ma place et on gagne pour le moment. Comment se fait-il que tu aies un

Pascal Allée / Hot

C’est long. Ça peut aller jusqu’à trois bonnes heures. On fait un peu de tout mais c’est surtout que c’est très précis. On met tout en place minutieusement donc c’est pour ça que c’est long, il faut que ce soit très carré.

Sports

Pologne ?

Ah du coup tu scrutes le taux de change tous les

ont pas s s il , t n e m le ib « Vis ici ! » l o o lc a l’ r a p s é effray vacances, parce que j’ai encore beaucoup de famille là-bas. Tu parlais déjà polonais donc ?

Oui, je me débrouille. À la maison on parlait polonais avec mes parents et j’ai même passé polonais au bac, j’avais eu 19/20 ! Bon, j’ai quand même un accent et ici ça s’entend quand je parle et quand les jeunes parlent polonais, ça va un peu trop vite pour moi. En plus ils utilisent de l’argot, des mots que je connais pas forcément.

passeport polonais ?

C’est tout simple en fait, je suis né en France mais mes deux parents sont polonais, ils sont de Varsovie. Donc j’ai eu la double nationalité à la naissance. Je n’avais jamais vécu en Pologne mais j’y allais presque tous les ans en

disent qu’il faut que je twitte plus en polonais. Par contre le polonais, à l’écrit, c’est plus dur, il faut que j’aille sur Google. (rires)

Tu vas te mettre à twitter en polonais ?

À ma grande surprise, j’ai beaucoup de gens qui me suivent et qui m’écrivent en polonais. Je pensais pas que twitter était à la mode ici mais y a beaucoup de gens qui l’utilisent. Et les mecs me

jours ?

Ah oui, oui. Je me suis mis complètement aux actus économiques. Je regarde la bourse, le dollar, je regarde ce que fait la Grèce, tout ça. Je ne me suis pas encore abonné au Figaro mais je regarde tous les sites d’actu économique. Et sinon, après les matches pour fêter

Sinon t’as croisé beaucoup de plombiers

les victoires, tu t’es déjà retrouvé saoul

polonais ?

comme un Polonais ?

(Rires) Non, pas encore, j’ai pas eu de problème de tuyauterie pour le moment. Mais ici en plus, ils sont toujours dispo, tout est ouvert 24/24. C’est pas des feignants.

(Rires) Non et tu sais quoi, ici on joue deux fois par semaine donc on n’a pas de journée de repos et on n’a pas vraiment le temps de fêter quoi que ce soit. Mis à part une petite soirée avec l’équipe en début de saison, je ne suis pas sorti, donc jamais saoul comme un Polonais. Bon si on gagne un titre cette année, on fera quelque chose. D’ailleurs, ça me fait peur parce que visiblement, ils sont pas effrayés par l’alcool ici ! Y a quelques spécimens dans le vestiaire, j’ai déjà entendu pas mal d’anecdotes. n

Et niveau bouffe ça donne quoi ?

J’aime bien ! J’aime bien ! Faut s’adapter quoi. Déjà ils ont beaucoup de soupes, c’est vraiment leur truc, t’as toujours une soupe en entrée. J’ai dû manger 20 sortes de soupes différentes depuis que je suis là. Après, ils mangent pas mal de viande un peu



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