Supplément Luberon

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Cahier numéro un de l’édition n°2747 du 29 juin au 5 juillet 2017

LUBERON ALPILLES

CYRIL BECQUART/ONLYFRANCE.FR/AFP

ARLES, MAUSSANE, SAINT-RÉMY, MOURIÈS, LOUR MARIN

Le village de Roussillon

En mode plaisirs et découvertes


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LE COFFRET de 5 albums illustrés

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Une approche ludique et originale pour entrer dans l’univers des grands penseurs en toute simplicité! L’OBS vous propose un coffret composé de 5 albums illustrés pour découvrir ou redécouvrir l’univers de Héraclite, Epicure, Erasme, Kierkegaard, Freud. Des petits livres à offrir, de 9 à 99 ans, pour ouvrir des fenêtres sur l’histoire et la vision du monde des grands philosophes Coffret Les Petits Platons – 5 albums illustrés de 64 pages, brochés, format : 11,5 × 16,5 cm.

LES MYSTÈRES D’HÉRACLITE racontés par Yan Marchand

illustrés par Donatien Mary

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Référence LE COFFRET Les petits platons

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LUBERON ET ALPILLES LE SUD SAU VAG E A une heure du “sea, sex and sun” des plages, ce coin de Provence offre une ambiance très “Wild Wild West”. Souvent à l’écart des foules de touristes D O S S I ER R É A LI S É PA R N I N A H U B I N E T E T SA N D R I N E L A N A

JOSE NICOLAS/ONLY FRANCE/AFP

CE SONT DEUX TERRITOIRES tantôt rudes

sous le soleil blanc de l’été, tantôt doux et sensuels comme ses collines aux couleurs miel et lavande. Aussi variés soient-ils, le torse bombé du Luberon et les dentelles escarpées des Alpilles recouvrent le nord-ouest des Bouchesdu-Rhône et le sud du Vaucluse dans une unité esthétique sauvage digne d’un décor de western.

V U E S PA N O R A M I Q U E S

Coincé entre Arles, Avignon et Aixen-Provence, le massif des Alpilles s’arpente de long en large et de haut en bas de mille manières. En voiture, il se traverse en une heure, les pistes cyclables y sont abondantes, tout comme les chemins de grande randonnée… Dans ce parc naturel de 17 000 hectares, les haltes sont

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L’ O B S D E L’ É T É

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L A T E R R E O C R E D E R O U S S I L L O N , DA N S L E L U B E R O N .

nombreuses et les vues panoramiques, à couper le souffle. Comme depuis le col qui surplombe la vallée des Baux-de-Provence, sur la D27, où le décor sculpté par la main de l’homme ouvre en grand les portes de l’histoire de l’humanité. Prenez ensuite la D5 pour rejoindre Maussaneles-Alpilles vers le sud. Admirez sur la route sinueuse les points de vue où la nature est seule maîtresse, indomptable. A Orgon, au nord-est du massif, on est dans un haut lieu de la géologie et de l’archéologie. Des vestiges du néolithique y content l’histoire des premiers habitants, les sépultures et statues romaines rappellent les différentes civilisations qui s’y sont succédé. Le village fut également un fief des Templiers au xiiie siècle. En remontant ses venelles, on remonte aussi le temps, au fil des témoignages inscrits dans ses murs datant du Moyen Age et de la Renaissance. Enfin, il faudra faire une halte à la chapelle Notre-Dame-de-Beauregard, jadis temple dédié à Jupiter et Apollon. De là, la vue est imprenable sur les Alpilles et la vallée de la Durance, dont l’eau a rendu cette terre fertile. Ici, l’empreinte des temps anciens remonte à l’Antiquité, les Romains ayant contribué au développement économique et social de ces villages, notamment en construisant la via

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Domitia, qui relie l’Italie à l’Espagne. Dans les Alpilles, la route traverse le site historique de Glanum, près de Saint-Rémy-de-Provence (voir p. 10). A Apt ou à Bonnieux, il reste des traces de cette route bâtie au iie siècle avant notre ère ainsi que les trois arches du pont Julien, édifié sous Jules César, qui chevauchent toujours les eaux du Calavon. L E C O L O R A D O P R OV E N ÇA L

De l’autre côté de la Durance, le massif du Luberon s’étend à perte de vue à l’ouest des Alpilles. Ce colosse enfonce profondément ses racines calcaires dans un sol fertile et chaud. ▼▼

Majestueux et mystérieux, il est tantôt recouvert d’une épaisse couverture de verdure, tantôt d’une garrigue sèche et rugueuse. Son parc naturel régional s’étend des Alpes-de-Haute-Provence au Vaucluse. D’ouest en est, il change de visage : vignobles, champs de cerisiers, d’oliviers, de lavandes… Des plaines et des vallées côtoient les falaises et les forêts, offrant une flore et une faune diverses et particulièrement préservées. Elles sont aussi façonnées par l’homme, comme l’est la terre ocre à Roussillon et Gargas… Pour admirer le fameux Colorado provençal, prendre la D22 depuis Apt en direction de Rustrel. Les rouges, les orange, les jaunes contrastent alors avec le bleu du ciel. Ici, l’homme a laissé sa signature indélébile dans la roche friable, des vestiges de l’aventure industrielle des carrières d’ocre, tels l’usine Mathieu à Roussillon et les mines de Bruoux à Gargas. Dans les Alpilles comme dans le Luberon, les couleurs chatoyantes de la nature s’accompagnent de l’odeur enivrante des plantes aromatiques. La chaleur et la sécheresse de l’été méditerranéen permettent la concentration des précieuses huiles essentielles dans les fleurs et les feuilles. Ici, on fait le plein d’aromates et autres macérats huileux chez les nombreux producteurs locaux (voir p. 5). ■ Visite du Colorado provençal, parcours ouvert de 9h30 à 17h30 ou visite guidée par l’Adep (Association des Propriétaires de Carrières du Colorado provençal) sur réservation, au 06-81-86-82-20, Colorado-provencal.com

L A L AVA N D E , U N C O N C E N T R É D E L A P R O V E N C E .

WILFRIED LOUVET/ONLY FRANCE/AFP – DAN SHANNON/ONLY FRANCE/AFP


LUBERON ET ALPILLES

BULLER AUPRÈS DE MON ARBRE Parfums, couleurs… Les plantes éveillent tous nos sens. On en profite pour redécouvrir leurs bienfaits et leurs richesses dans des ateliers ou pour s’émerveiller de leur beauté dans des écrins de verdure hors norme ▲▲

DES ARÔMES...

Aux Sentiers de l’Abondance, à Eygalières, à l’est du massif des Alpilles, Alain organise une visite guidée de ce jardin « esthétique, pédagogique et productif ». L’après-midi, le jardinier à la mémoire encyclopédique propose à tous (sur inscription) la cueillette du romarin, de la verveine ou de la sarriette pour ensuite réaliser une eau florale avec un vrai alambic. Pendant que l’eau bouillonne et que les arômes des feuilles glissent dans les tourbillons de verre de l’instrument (comptez 30 minutes), il faut se promener entre les cultures nées sous les mains de Marie, ancienne circassienne reconvertie à la culture biologique de ces plantes aromatiques et médicinales.

COULEUR GARANCE

JA R D I N D E PL A N T E S T I N C T O R I A L E S , À L AU R I S .

Le jardin-labyrinthe, en perpétuelle évolution, regroupe des plantes indigènes de la région, telles que le géranium, la menthe, la verveine, le thym, le romarin, le laurier, la sarriette ou la mélisse. Le produit de ces cultures est transformé sur place et vendu sous forme d’huiles essentielles, de macérats, d’eaux florales, de sirops et de succulentes feuilles cristallisées. Alain et Marie font savourer un sirop de géranium, au retour de la visite des jardins et de l’oseraie voisine (des ateliers vannerie y auront lieu cet été). Un régal. A l’image de ce jardin, la région est une corne d’abondance. L’eau des nappes phréatiques et de la dérivation de la Durance profite aux cultures depuis l’époque romaine. Avant ces

aménagements, seuls les amandiers poussaient sur les terres arides. Difficile à croire lorsqu’on se promène pieds nus dans cet écrin de verdure. Les Sentiers de l’Abondance, mas des Bœufs, Eygalières, 06-22-36-61-83, Lessentiersdelabondance.com. Jardins ouverts le mercredi de 12 heures à 19 heures. Visite guidée à 14 heures. ... ET DES TEINTES

Du côté du Luberon, découvrez le Jardin conservatoire des Plantes tinctoriales de Lauris, un lieu unique en Europe, regroupant des plantes cultivées pour leurs propriétés colorantes. Juché sur les falaises du village, au pied du château, le lieu offre une vue panoramique sur la vallée de la Durance, des Alpilles

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RICHARD DAMORET/REA – FUSEAUX DE LAVANDE – MUSÉE DES ARÔMES ET DU PARFUM – HÔTEL LE VALLON DE VALRUGUES & SPA


LUBERON ET ALPILLES

de Van Gogh à la Sainte-Victoire de Cézanne. Les artistes passés par la région auraient certainement apprécié ce lieu consacré à la couleur, créé en 2002 par Michel Garcia, spécialiste de la peinture naturelle. Ce maçon a permis de raviver une tradition oubliée de la région. A Lauris, des traces de « vermillonnières » ont été retrouvées : c’est là que la cochenille – un insecte parasite des chênes kermès – était broyée pour obtenir le rouge vermillon dès le xvie siècle. Par la suite, c’est la garance qui fut cultivée pour fournir les teintes rouges destinées à la coloration du coton. Seul ou en compagnie d’un des botanistes bénévoles, le visiteur déambule dans l’espace vert, pour découvrir les quelque 250 plantes venues des quatre coins du monde. Il lui est également possible d’apprendre la teinture le temps d’un atelier ou d’un stage, et de découvrir l’indigotier, les pastels, dont les feuilles broyées donnent une couleur jaune éphémère, le kaki, le ginkgo biloba ou la garance… De grandes maisons comme Hermès ou l’Opéra de Lyon sont venues se former ici aux techniques de la teinture naturelle. Dans la boutique du jardin, on retrouvera des kits de teinture, des palettes d’aquarelle naturelle ainsi qu’une grainothèque. Poursuivez la promenade à travers les autres terrasses du château et poussez jusqu’à la cour du château de Lauris : Leaf, un atelier-boutique de jeunes teinturières formées au jardin, propose des vêtements aux belles couleurs naturelles. Jardin conservatoire des Plantes tinctoriales, Maison Aubert, La Calade, Lauris, 04-90-08-40-48, Couleur-garance.com. Ouvert du 7 mai au 31 octobre de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 19 heures, tous les jours sauf le lundi. Parking à l’entrée du village. S E CA LE R S U R L E S F U S E A U X D E L AVA N D E

Sur les marchés des Alpilles et du Luberon, on peut croiser Elsa Lenthal, une fille du pays, revenue aux sources après une carrière dans la production audiovisuelle. Elle y propose des fuseaux de lavande réalisés à la main dans la garrigue face aux Bauxde-Provence. Pour elle, il s’agit

de perpétuer une tradition provençale aujourd’hui oubliée. Elsa est d’ailleurs la dernière à commercialiser ces fuseaux destinés à parfumer le linge comme à éloigner les mites dans les armoires. Souhaitant ancrer sa production dans une démarche solidaire, la jeune femme fera bientôt réaliser ses fuseaux par des femmes et hommes en réinsertion professionnelle. Elle peut aussi vous rejoindre dans votre hôtel pour un atelier de confection sur mesure. Elsa Lenthal  2 , 06-13-17-46-46, Fuseauxdelavande.com. Sur les marchés de Gordes (mardi matin), Saint-Rémy-de-Provence (mercredi matin), Maussane-les-Alpilles (jeudi), Eygalières (vendredi) et Uzès (samedi) jusqu’au 25 septembre. A R O M AT H É R A P I E ET “CRUSINE”

Après avoir dégusté un jus ou un plat de la « crusine » (cuisine à partir d’aliments crus, en atelier) au Musée des Arômes et du Parfum, petit paradis de senteurs et de nature, il faut flâner dans le jardin des simples créé par Nelly Grosjean. Les simples, ce sont les plantes médicinales de la pharmacopée traditionnelle. Dans la boutique attenante, on trouve des huiles essentielles produites localement, ainsi que des savons et eaux florales. Enfin, un espace bien-être japonisant est ouvert sous le musée… Un conseil : se laisser porter par les effluves et tenter par les massages. Musée des Arômes et du Parfum 3 , 13, Ancien-Chemind’Arles, Graveson-en-Provence, 04-90-95-81-72, Museedesaromes.com. Ouvert tous les jours (dimanche et jours fériés compris) en juillet et août, de 10 heures à 19 heures, 5,50 € (gratuit pour les moins de 12 ans). Massage AromaCocoon, de 45 € (30 min.) à 120 € (90 min.).

UNE NUIT EN ROULOTTE

A quelques minutes du centre du village de Maussane, Dominique Josse vous accueille dans une véritable roulotte roumaine ! Entouré d’une haie de verdure, c’est un

U N E S I E S T E AU P E I R O O U

Afin de rejoindre ce lac artificiel construit à l’époque romaine pour approvisionner les thermes, les plus téméraires partiront du site archéologique de Glanum (voir p. 10), à un kilomètre au sud de Saint-Rémyde-Provence. Les autres s’y rendront directement avec quelques provisions pour pique-niquer et faire la sieste au bord de l’eau, bien installés sur les rochers, à l’ombre des chênes verts. En levant la tête, on aperçoit des grimpeurs et même de magnifiques libellules multicolores. Par fortes chaleurs, penser à se renseigner sur les conditions d’accès au massif : elles peuvent être limitées en raison des risques d’incendie. Lac de Peiroou  1 , Saint-Rémy-de-Provence. L U X E , CA L M E À VO L O N T É A U S PA

Un petit chemin gardé secret relie le centre de Saint-Rémy-de-Provence à ce manoir consacré au farniente. Le Vallon de Valrugues, hôtel et spa, vous accueille avec ce que l’on fait de mieux pour se relaxer. Entre les jasmins et les chèvrefeuilles, on savoure la baignade dans la piscine et une cuisine gastronomique soignée. Côté spa, ambiance cocooning, éclairage tamisé et soins haute couture augurent d’un bon moment. Le lieu est par-dessus tout un hôtel 5 étoiles où la quiétude est reine. Autre pépite des lieux : une suite familiale avec piscine et étage privatisable ! Spa de Valrugues  4 , chemin Canto-Cigalo, Saint-Rémy-de-Provence, 04-90-92-68-85, Vallondevalrugues.com. Journée au spa (ouvert toute l’année) : 90 €. Nuitée en Suite Prestige à partir de 178 € (haute saison).

petit cocon rassurant où se prélasser dans un bain de couleurs chatoyantes d’influence tzigane. Le matin, vous vous réveillez avec les croissants pour bien démarrer la journée. N’hésitez pas à engager

la conversation avec le propriétaire, c’est une source d’informations inépuisable sur la région. Les Mazets du Soleil, Dominique Josse, 345, chemin de la Pinède, Maussane-les-Alpilles, 06-81-54-18-98. Roulotte entre 69 € et 100 € la nuit.

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BOUGER LE NOUVEAU WESTERN Les balades à cheval, à pied ou à vélo ne manquent pas dans la région, pour peu que l’on parte tôt en été afin d’éviter les grosses chaleurs. Au bout du sentier : la nature en panoramique

À L A D É C O U V E R T E D E L A FA U N E E T L A F L O R E D A N S L A G A R R I G U E .

C H E VA U C H É E S A U VA G E

Les balades à cheval dans les Alpilles, c’est un enfant du cru qui en parle le mieux, Sébastien Fabre. Le jeune homme de 29 ans est passionné par son terroir et les équidés. Il accueille les visiteurs sur un terrain dans la pinède, à proximité du village de Maussaneles-Alpilles. En été, le départ des randonnées équestres se fera à 8 heures depuis le ranch. Chacun enfourche l’un des vingt-cinq chevaux, et la balade commence. Sébastien emmène d’abord les cavaliers (aucune expérience requise) sur les crêtes. En ligne de mire,

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le château des Baux-de-Provence. Il sait que, là-haut, se nichent deux aigles de Bonelli. La visite continue vers des falaises où s’agglutinent des guêpiers multicolores qui migrent dans les Alpilles depuis cinq ou six ans. Ces leçons d’ornithologie seront agrémentées d’un peu de mythologie et d’histoire familiale. Un conseil, emportez des jumelles. Après la promenade à cheval du matin, retour au ranch avant le déjeuner. Tandis qu’au mas Saint-Roman, la famille Fabre propose des cours de cuisine provençale, le fils Sébastien conduit ses cavaliers à la rencontre des producteurs locaux, toujours à cheval.

Il emmène le groupe au domaine Gourgonnier, dans la garrigue de Mouriès, où l’on produit vins et huiles d’olive en agriculture biologique, ou chez l’apiculteur André Camous, dont les voisins vantent également les confitures. La randonnée équestre peut aussi se transformer en apéritif dînatoire… Dans le saloon digne d’un western hollywoodien, les fauteuils moelleux sont conseillés pour la relaxation. Mais on peut aussi choisir d’entamer la dégustation des produits achetés chez les producteurs. La « table des amis » en bois massif accueille les convives du jour pour le pique-nique. Une fois repu, on peut reprendre

LE PETIT ROMAN


LUBERON ET ALPILLES

la route avec, sous le bras, le livre de recettes provençales de la famille Fabre. Enfin, de juillet à septembre, les nuits de pleine lune, Sébastien Fabre vous propose une promenade à la découverte de la faune nocturne. Sans lampe et sans un bruit, peut-être croiserez-vous un renard, un sanglier ou un écureuil. Cette randonnée est inoubliable. Sébastien Fabre, Le Petit Roman, Maussane-les-Alpilles, 06-98-16-02-01, sebastienacheval@hotmail.fr. Réservation préconisée, notamment pour les nocturnes. L’A I G L E E T L E VA U T O U R

L’aigle de Bonelli, le vautour percnoptère ou le hibou grand-duc d’Europe sont les plus célèbres des treize espèces d’oiseaux protégées des Alpilles qu’on peut croiser en balade. Grâce à l’application Les Oiseaux des Alpilles lancée sur son smartphone, on reçoit des informations sur la faune ailée. Un tuyau : en juillet, le rollier d’Europe (petit oiseau au corps turquoise et orange) pourrait se montrer dans les environs d’Aureille, sur le GR6, avant sa migration vers le Sahara. Itinéraires et applications sur Life-alpilles.com LES SECRETS D U G R A N D CA N YO N

Les Gorges du Régalon, d’une fraîcheur salutaire en été, se sont formées en même temps que les Alpes françaises

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P O U R O B S E R V E R L E S O I S E A U X , I L FA U T PA R T I R É Q U I P É .

il y a six millions d’années. Le chemin remonte ce surprenant canyon asséché en saison estivale, avec des passages tantôt escarpés à franchir en file indienne, tantôt ouverts sur des roches sablonneuses qui attestent de l’ancienne présence de la mer dans ces contrées. La végétation y a repris ses droits et la roche blanche est parfois colonisée par des figuiers ou d’autres arbustes méditerranéens. Une magnifique balade à faire en famille. Gorges du Régalon, départ à 500 mètres après le lieu-dit Logis-Neuf, entre Cheval-Blanc et Mérindol. Comptez 2h30 de marche pour 7 km. Se renseigner sur les conditions météorologiques (pluie, mistral) auprès de l’Office de tourisme de Cavaillon (04-90-71-32-01) et au 04-88-17-80-00 (Borne d’information météo). S U R L A FA L A I S E

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LES GORGES DU RÉGALON.

Le village de Buoux, en plein cœur du massif du Luberon, est un petit bourg de 150 habitants. Les cultures de la lavande, de la truffe et de l’olive occupent ses abords. Le site le plus incroyable se situe hors du village : les falaises de Buoux plongeant dans la vallée de la rivière Aigue-Brun. C’est un lieu d’escalade de renommée mondiale, qui compte plus de 500 voies. Grimper dans ce cadre magnifique procurera frissons d’adrénaline et sueurs froides face à la paroi. Le site est également sur l’itinéraire de nombreuses randonnées. Le chemin rejoignant le village de Sivergues fera passer par le plateau

LIFE DES ALPILLES – JEAN-FRANÇOIS MUTZIG/BIOSPHOTO/AFP

du Mourre-Nègre, point culminant du Luberon, à 1 125 mètres. La vue sur le mont Ventoux et la montagne de Lure y est étourdissante. L’ É Q U I P É E V E R T E

Depuis Cavaillon, on peut parcourir à vélo, à pied ou en rollers les 28 kilomètres de la verdoyante véloroute qui suit les rives du Calavon. La balade est très accessible et n’excède pas 2% de dénivelé. Au départ de La Gare de Coustellet (centre culturel dont la programmation est à suivre si on séjourne dans le Luberon), prendre la Voie verte à destination d’Apt et de Saignon. Des promenades sont parfois organisées après le marché paysan du Coustellet, le mercredi soir en été. En bout de route, ne pas rater le village de Saignon et son rocher Bellevue. Depuis ce site, qui servait de refuge aux habitants durant les invasions barbares, le panorama sur la vallée est splendide. L’été, on se désaltère dans les petits bistrots du village et on ne rate pas la boutique-galerie de Marie-Laure, Le Temps d’un Eté, un vrai coup de cœur ! Elle y propose des œuvres d’artistes et artisans locaux sélectionnées avec soin. Renseignements à l’Office de tourisme d’A pt ou brochure à télécharger sur Luberon-apt.fr Les 12 et 19 juillet : balade en groupe (prix libre) avec Vélo Loisirs de 20h30 à 22 heures (location de vélo possible), départ et arrivée à La Gare de Coustellet, 04-90-76-48-05, Veloloisirprovence.com/fr

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L’A N T I Q U I T É P R E N D

VIE À GLANUM.

SE C U LT I V ER PLEIN LES YEUX Qu’on se mette dans la peau d’un Gaulois ou d’un Romain à la cité antique de Glanum, qu’on prenne le frais dans les Carrières de Lumières ou qu’on arpente les cimaises, voici quelques propositions originales pour pimenter vos journées de farniente

LES VESTIGES D’UN JOUR

« Est-ce qu’ils mettaient des tee-shirts, les Romains ? Non ? Alors vous savez ce qu’ils portaient comme vêtements ? » L’animatrice fait face à une vingtaine de mines perplexes, quand soudain une lueur jaillit dans l’assistance. « Ah oui, je sais, une toge ! » clame l’un des élèves

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de cette classe de CE2. Ils sont tous assis sur le muret d’une riche maison de la cité antique de Glanum, entre deux colonnes. « Oui, mais la toge était réservée aux dirigeants, et surtout quand ils faisaient des discours. Les citoyens ordinaires portaient plutôt des tuniques. Regardez, ça s’attache comme ça. » Elle se couvre d’un drap et accroche

quelques plis avec une fibule – épingle à nourrice de l’époque – sur son épaule. Emmanuelle Chalier, chargée d’actions éducatives du site de Glanum, suit la visite. « L’idée, c’est qu’ils expérimentent physiquement ce qu’ils ont appris en classe. Le fait d’être dans le lieu même où ces gens ont vécu, c’est forcément marquant », commente-t-elle, alors que les enfants tentent l’écriture au calame sur des morceaux de céramique. Pendant ce temps, dans une verrière à quelques pas de là, d’autres enfants pétrissent des figurines d’argile. « Regarde Emma, j’ai fait des yeux à mon cheval ! » s’exclame l’un d’eux. Chacun confectionne deux objets : une lampe à huile et un petit cheval à roulettes, jouet antique pas si éloigné de ceux d’aujourd’hui. Là aussi, la compréhension de la vie dans l’Antiquité passe par les mains, comme lors des fouilles pédagogiques ou des ateliers de cuisine gauloise, de mosaïque et de tissage. « Pendant l’été, nous proposons ces ateliers pratiques aux familles, une fois par semaine, mais sous une forme plus ludique, moins didactique », précise Emmanuelle Chalier. Des ateliers qui s’adressent d’abord aux enfants, mais les parents qui les accompagnent sont aussi autorisés à mettre la main à la pâte… ce qu’ils seront sûrement tentés de faire ! Et pour les vacanciers sans enfants, il est aussi possible de découvrir Glanum autrement que via la traditionnelle visite guidée : lors du Forum de la BD (du 21 au 27 août), on vous propose de dessiner votre propre planche avec des auteurs de BD antiques, ou d’expérimenter les sophistiquées coiffures romaines. Et, grâce au festival Les Antiques de Glanum (du 21 au 23 juillet), vous pourrez simplement goûter au plaisir d’un air d’Offenbach ou de « West Side Story » qui viennent concurrencer les cigales, à la tombée de la nuit, entre les pins parasols et les colonnes millénaires. Moments de grâce garantis. Site archéologique de Glanum, avenue Vincent-Van-Gogh, Saint-Rémy-de-Provence, 04-90-92-23-79, Site-glanum.fr. De 9h30 à 18 heures, 8 € (gratuit pour les moins de 26 ans). FÉERIE DE LUMIÈRES DA N S L E S CA R R I È R E S

On ne fait pas ici dans l’originalité, mais l’expérience est tellement renversante,

DIDIER PLOWY


LUBERON ET ALPILLES

qu’on ne peut que la conseiller. Encadré par les hautes parois des carrières de calcaire – dont la température, hivernale, est salutaire par temps de canicule –, on est happé par les couleurs, les formes et la musique. Cette année, ce sont Bosch, Brueghel et Arcimboldo qui sont à l’affiche : la mise en scène de l’univers baroque des célèbres peintres du xvie siècle, tour à tour terrifiant, trivial et truculent, ou fantasque et merveilleux (comme dans le superbe « Jardin des Délices », qui clôt le spectacle), offre des sensations psychédéliques qui raviront petits et grands. Carrières de Lumières, route de Maillane, Les Bauxde-Provence, 04-90-54-47-37, Carrieres-lumieres.com. 12 €, 10 € (gratuit pour les moins de 7 ans).

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LE S CA R R IÈR E S

DE LUMIÈRES.

L’A R T C O N T E M P O R A I N FA I T L’ É V É N E M E N T

L A D É L I C AT E C H A P E L L E SA I N T- G A B R I E L

On peut facilement la rater, la chapelle Saint-Gabriel : entre Maussane et Tarascon, sa délicate silhouette romane n’est pas visible de la route. Et pourtant, c’est un petit trésor pour les yeux attentifs. Deux rangées de vieux oliviers ouvrent la voie vers le haut escalier qui mène à cette petite chapelle du xiie siècle. Sur son tympan, de touchants Adam et Eve cachent leur nudité. Derrière l’édifice, on peut suivre un chemin qui monte dans la colline à travers les pins… Envahi par la sérénité du lieu, on finit même par oublier le bruit de la route en contrebas. Chapelle Saint-Gabriel, route de Tarascon. Visite tous les premiers dimanches du mois de 10 heures à 18 heures, d’avril à novembre, ou sur demande auprès de l’Association des Amis de la Chapelle, Amissaintgabriel.chez.com (st.gabriel.asso@orange.fr). P L O N G É E DA N S L E M U S É E E X T R AO R D I N A I R E D ’A N S O U I S

Dans ce musée de poche imaginé par l’artiste peintre – et plongeur – Georges Mazoyer, on évolue en permanence entre pédagogie et onirisme : dans de belles salles voûtées, poissons et coquillages venus de l’océan Indien, de Méditerranée ou de la mer Rouge cohabitent avec les peintures et sculptures inspirées à l’artiste par ses aventures sous-marines. En écho aux fossiles marins du Luberon, autrefois sous les eaux, Georges Mazoyer

a fabriqué de curieux « fossiles du futur »… Et on peut même plonger (sans se mouiller) dans une « grotte bleue » éclairée par des vitraux multicolores. Un lieu étonnant, façonné par la passion d’un homme et son désir de la partager. Musée extraordinaire, rue du Vieux-Moulin, Ansouis, 04-90-09-82-64, Musee-extraordinaire.fr. 3,50 €, 1,50 €.

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A M A N D A A R R O U -T E A

EXPOSE SES PEINTURES

Du restaurant deux étoiles l’Oustau de Baumanière au vignoble du mas de la Dame, le festival d’art contemporain A-part a pour spécialité d’investir des lieux d’exception des Alpilles. Totalement gratuit depuis sa création en 2010, l’événement entend favoriser la rencontre entre le public et les artistes, venus des quatre coins du monde. Cette année, ses commissaires ont choisi le thème des paradis perdus, autour duquel 19 artistes ou collectifs d’artistes français et étrangers – dont Peter Kim, Mounir Fatmi, Amanda Arrou-tea et « le sourcier du xxie siècle » Alain Gachet – ont travaillé. Contempler une œuvre forte dans un lieu qui a une âme, c’est la promesse d’un instant suspendu dans la torpeur de l’été. Festival A-part, Festival-apart.org. Du 24 juillet au 27 août, divers lieux, gratuit.

DA N S L E CA D R E D U F E S T I VA L A- PA R T.

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RÉTROSPECTIVE

DU PHOTOGR APHE SUISSE K ARLHEINZ WEINBERGER À ARLES.

A R L E S FA I T U N F E S T I N D ’ I M AG E S

Comme chaque année depuis plus de quarante ans, Arles devient le temple de la photographie de juillet à septembre. Cet été, on naviguera du côté de l’Amérique latine ou des pays lointains, mais on explorera aussi les questions de territoire avec, entre autres, Joel Meyerowitz et Kate Barry. Les images de Gideon Mendel nous parleront du « Monde qui se noie », celles de Mathieu Asselin de l’univers – évidemment toxique – de Monsanto et celle de Karlheinz Weinberger de la jeunesse rebelle. Un festin d’images et d’idées, dont il serait dommage de se priver. Et si vous souhaitez passer de l’autre côté de l’image, n’hésitez pas à vous inscrire à l’un des nombreux stages de photo proposés. Les Rencontres d’Arles, Rencontres-arles.com. Jusqu’au 24 septembre dans divers lieux de la ville, forfait journée 33 €.

CULTURESPACES/ERIK VENTURELLI – AMANDA ARROU-TEA – KARLHEINZ WEINBERGER, 1958, COURTESY GALERIE ESTHER WOERDEHOFF

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L’ O B S D E L’ É T É

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SE RÉGALER L’IVRESSE AU NATUREL

RENDEZ-VOUS AVEC THÉOPHILE ET HENRI MILAN,

A la sortie de Saint-Rémy-de-Provence, direction les vignes ! Qu’ils soient bio, naturels ou en biodynamie, les vins du cru sont magiques 12

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le fils et le père, à la cave du domaine familial. Ici, on produit un vin dont les raisins sont cultivés en biodynamie, dans le respect du rythme de la nature et sans ajout de produit phytosanitaire. La vinification s’y fait « à la douce », sans filtration, sans levure extérieure… en bref, on fait confiance aux raisins. Henri Milan et sa femme Véronique

DOMAINE HENRI MILAN – ABBAYE SAINTE-MARIE-DE-PIERREDON – DOMAINE LES MAOÙ


LUBERON ET ALPILLES

ont lancé le domaine dans les années 1980. Lui déteste les vins qui font mal à la tête… « En fait, je ne supportais pas les sulfites. Je souhaitais aussi créer de mes mains, vivre ici près des vignes que mon père voulait arracher. Il nous a fallu vingt ans pour faire un ensemble harmonieux », explique-t-il en faisant déguster ses jus. Grenache, mourvèdre, cinsault, pinot noir, syrah… Les cépages sont magnifiés par une manipulation minimale après les vendanges. Le blanc, fabuleux, il l’a lancé parce que sa « femme ne buvait que du blanc… et aussi pour des clients suisses ». Merci Véronique, merci les Suisses pour ces grands vins respectueux du vivant, faisant de plus en plus d’adeptes. Cet été, le domaine est invité au premier salon du vin naturel en Luberon qui se tiendra au village des Beaumettes et à la Gare de Coustellet à Maubec, toute proche. L’événement baptisé « Qui l’eût cru ?! » (les 28 et 29 juillet) sera l’occasion de découvrir ces vins particuliers. Conférences et dégustations sont au programme, en présence de nombreux vignerons « nature » du Luberon, des Alpilles et d’ailleurs. ■ Domaine Milan  1 , via Aurelia, La Galine, Saint-Rémyde-Provence, 04-90-92-12-52. Qui l’eût cru ?!, 07-78-20-01-75 et 06-15-02-88-31. L E S C AV E S B I O D E L’A B B AY E

Une échelle plantée en haut d’un piton rocheux tend ses bras vers le ciel. On approche du paradis, c’est sûr. Les vignes soigneusement entretenues font face à la lavande et aux oliviers. Au loin, on distingue le clocher de la vieille abbaye du xiiie siècle, qui a donné son nom au domaine. A Sainte-Marie-de-Pierredon, les vins et huiles d’olive sont produits sous le label de l’agriculture biologique. Le nouveau caveau permet un travail soigné et quasi technologique de ces produits du terroir. Notre coup de cœur : une huile d’olive aux saveurs d’artichaut, légèrement herbacée (18 euros les 500 ml) produite à partir d’olives vertes traditionnellement cultivées sur ces terres. Abbaye Sainte-Marie-de-Pierredon, Mouriès 2 , 04-90-18-47-06, Abbayedepierredon.fr. Visite du caveau le week-end, entre 11 heures et 18 heures.

LE GRAIN DE SEL

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L A CA RTE DU GR A I N DE SEL M ET LE S

P R O D U I T S D ’A N S O U I S À L’ H O N N E U R .

PIANO À Q U AT R E M A I N S

Laure et Julien ont investi l’ancien presbytère du château du village d’Ansouis. Ces deux grands cuisiniers – lui fort de dix-sept ans d’expérience comme chef pâtissier au côté

M AO Ù D E R A I S I N

de chefs étoilés, et elle chef à domicile – proposent ensemble une cuisine légère, raffinée mettant en valeur les producteurs qui œuvrent à proximité de leurs tables. Le déjeuner ou le dîner sur les terrasses de la bâtisse, avec vue sur le massif

Aurélie et Vincent tombent amoureux du vin naturel en côtoyant un ancien sommelier de restaurants étoilé. Ils découvrent ce « goût magique » et l’univers des vignerons qui le produisent. Après une première vie professionnelle, virage à 180° pour le couple et installation dans la région des ocres du Luberon. Le Domaine les

verdoyant, est inoubliable. La fin de la saison sera marquée par l’ouverture d’un bar à vins dans les caves du lieu. Une adresse qui monte, qui monte, à ne pas rater… Pensez à réserver ! Le Grain de Sel, Grand-Rue, Ansouis, 04-90-09-85-90 (réservation préférable).

Maoù produit depuis trois ans des vins naturels de caractère. En 2016, leurs trois cuvées sortent sans soufre ajouté. Et leur Bulles blanches, un pétillant naturel, est un délice. Ils seront présents au salon Qui l’eût cru ?! (voir ci-dessus). Domaine Les Maoù  3 , route de Goult, L’Atelier, quartier Saint-Joseph, 07-78-20-01-75. Vins entre 9 et 13 € la bouteille. En cave ou sur internet. Visite sur rendez-vous.

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L’ O B S D E L’ É T É

SORTIR ÉCHAPPÉES BELLES Des traditions locales, entre courses camarguaises, “abrivado” et fêtes votives, au dîner afghan, les occasions de quitter les sentiers battus sont nombreuses

S O I R É E P I S C I N E À L’ I M A G E

F Ê T E VO T I V E À M AU S SA N E .

L A PA S S I O N D U F O L K L O R E

Maussane-les-Alpilles est idéalement situé entre Avignon, Arles et la Camargue. Le taureau et le cheval sont ici des animaux chéris. L’été, les courses camarguaises et les fêtes votives se vivent dans l’euphorie des retrouvailles entre amis, dans un village où l’on est fier de faire découvrir ces traditions populaires aux visiteurs de passage. Le 14 juillet, la journée commence par l’abrivado, l’arrivée en provençal. Ce moment si particulier tient tous les spectateurs en haleine : les taureaux des manades environnantes sont lâchés dans l’avenue principale du village, encadrés par des manadiers, chemise blanche, bleue ou rose et chapeau noir sur la tête. Le spectacle est magique et puissant. Des courageux tendent une main dans l’espoir de toucher un animal… en vain. Ensuite, les spectateurs se rendent à l’arène pour assister aux gardians, cavaliers qui enchaînent alors les jeux d’adresse, parfois avec des taureaux. Car sur ce territoire proche de la Camargue, le taureau tient le haut de l’affiche, et ses

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année, on pourra y écouter des groupes à suivre de près, Alphaze et son électro-pop énervée, ou encore la soul de Rising Appalachia et les Néo-Zélandais d’Orchestra of Spheres (joyeuse pop-électro-rock-funk), le tout en dégustant un apéro préparé avec les produits du marché. Marché paysan du Coustellet, le mercredi soir, du 20 mai au 23 septembre, de 17 heures à 19h30. Zapéro-Concert, la Gare du Coustellet, 04-90-76-84-38, Aveclagare.org. Du 5 juillet au 30 août, gratuit.

fans se déplacent de loin pour le voir, tandis que le culte du torero n’existe pas. Le week-end du 15 août, c’est aussi la fête. Chaque année, le traditionnel aïoli provençal attire environ 600 personnes. L’été, une course camarguaise a lieu chaque week-end et la finale du Trophée de l’Huile d’Olive, se déroulant le 15 août, oppose les meilleurs « raseteurs », les hommes qui font face aux taureaux, tout vêtus de blanc. A l’inverse des corridas espagnoles, ici, pas de sang, ni la volonté de blesser l’animal. Les hommes tentent simplement d’attraper la « cocarde » posée entre les cornes du taureau. La tradition est plus que centenaire et attire dans les villages les amateurs de toute la région. Un pilier de la culture populaire locale, à découvrir et à vivre ! M A R C H É PAY S A N ET APÉRO-CONCERT

Le mercredi à Coustellet, c’est le jour du marché paysan en été. Le marché amène l’apéro, qui lui-même amène le concert ! Les Zapéro-Concert sont des incontournables de la région ! Cette

L’Hôtel de l’Image est un bel édifice qui cache un parc de deux hectares en plein centre-ville de Saint-Rémy-deProvence. Son restaurant, Les Terrasses de l’Image, propose un menu simple et de saison. Sans chichi, venez comme vous êtes ! Vous pourrez déguster un couscous revisité en savourant un vin local à la carte et en rêvant face à la fameuse cabane perchée dans un arbre, disponible avec la suite Robinson Crusoé. Pour la digestion, commandez un café et allez vous perdre dans le labyrinthe du parc. Et pour faire durer la fête, rendez-vous au bord de la piscine en été. Ambiance lounge et bar à cocktails. What else ? Hôtel de l’Image, 36, boulevard Victor-Hugo, Saint-Rémyde-Provence, 04-90-92-51-50, Hotel-image.fr. Bar ouvert de juin à mi-septembre, du mercredi au dimanche, de 15h30 à minuit. Restaurant du mercredi midi au dimanche soir. D Î N E R A F G H A N AU M A S

Chaque samedi, Zaman Hachemi régale les papilles de saveurs afghanes au mas Notre-Dame, où il vit avec Charlotte de Turckheim, au milieu d’amandiers, de chênes truffiers et d’oliviers. Arrivez à 20h30 et prenez place aux tables collectives. La vue sur les pitons rocheux des Alpilles ressemble à un tableau. La décoration afghane est là pour vous mettre dans l’ambiance de la soirée. Le menu (55 €) est composé de huit entrées variant au fil des saisons, d’un plat et de plusieurs desserts au choix. Zaman, originaire de Kaboul, emprunte des recettes aux différentes régions de son pays natal : dhal de lentilles corail du sud, riz khobeli du nord… Mas Notre-Dame, 995, chemin du Bagna, Eygalières, 06-12-89-75-32, Location-chambres-hotes-eygalieres.fr

HERMJO KOCH


1 Un sac de plage des Olivades. Olivades, 5, avenue du Docteur-Barberin, Saint-Etienne-du-Grès, 04-90-49-19-19, Olivades.fr 2 Un fuseau de lavande d’Elsa Lenthal. Elsa Lenthal, mas du Chevrier, Baux-de-Provence, 06-13-17-46-46, Fuseauxdelavande.com. Et sur les marchés de Gordes, Saint-Rémy-deProvence, d’Eygalières et d’Uzès. 3 Un bracelet en argent d’Adrien Moniquet. Adrien Moniquet, 15, place JosephLaugier-de-Monblan, Maussaneles-Alpilles, 06-17-14-77-14, Adrienmoniquet.com 4 Une paire de lunettes vintage du Grand Magasin. Le Grand Magasin, 24, rue de la Commune, Saint-Rémy-de-Provence, 04-90-92-18-79, Le-grandmagasin.com

5 Une robe bohème de la créatrice Jeanne Bayol. La boutique de Jeanne, 24 C, avenue Albin-Gilles, Saint-Rémy-de-Provence, 04-90-94-87-78, Jeanne-bayol.com

6 Du vin d’Henri Milan.

Domaine Henri Milan, 10, chemin d’Ussol, Saint-Rémy-de-Provence, 04-90-92-12-52, Domaine-milan.com

7 Un sirop de géranium et son eau florale des Sentiers de l’Abondance. Les Sentiers de l’Abondance, mas des Bœufs, Eygalières, 06-22-36-61-83, Lessentiersdelabondance.com

8 Une pièce déco unique du concept store Paris Lauris. Paris Lauris, 43, rond-point de la Gare, Lauris, 06-62-62-80-05. 9 Une écharpe de chez Leaf. Leaf, 10, cour du château de Lauris, Lauris. Des pigments, des graines et de l’acquarelle naturelle du Jardin conservatoire des Plantes tinctoriales. Jardin conservatoire des Plantes tinctoriales, Maison Aubert, La Calade, Lauris, 04-90-08-40-48. 10

11 Du vin du domaine des Maoù. Les Maoù, route de Goult, L’Atelier, quartier Saint-Joseph, Roussillon, 07-78-20-01-75. 12 Un objet de la boutique Le Temps d’un Eté. Le Temps d’un Eté, rue Bourgade, Saignon, 06-82-92-82-12.

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du FRUIT du THE du FRUI’THE

POUR VO O T R E S A N T É , É V I T E Z D E G R I G N O T E R E N T R E L E S R E P A S . w w w . m a n g e r b ouger.fr


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