L'école d'Ingénieurs fête ses 20 ans

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Le Nouvelliste

VALAIS

Vendredi 16 mai 2008

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Offensive de charme pour les 20 ans INGÉNIEURS La Suisse en manque, le Valais en forme.

A la découverte de la bière MARTIGNY La dix-septième fête de la bière aura lieu pour la première fois au CERM aujourd’hui et demain. Les amateurs d’orge et de houblon seront comblés.

Pour fêter ses 20 ans, le Domaine des ingénieurs de la HES-SO Valais ouvre ses portes. Opération séduction visant la jeunesse.

PAUL VETTER

Tester des fraises ou un fauteuil roulant 4X4, apprendre à dessiner en 3D ou réaliser un montage électronique: les ingénieurs vous invitent à partager leurs passions ce samedi à l’occasion de portes ouvertes marquant le 20e anniversaire de leur école. Cette journée s’adresse à tous, comme le confirme Marcel Maurer, directeur du Domaine des ingénieurs à la HES-SO Valais: «Cette visite peut être faite en famille. Petits et grands pourront toucher et expérimenter. Nous avons mis en scène une série d’expériences en lien avec nos mandats et nos projets.»

Cédric Darbellay, vice-pésident de l’ABO Valais et Yves Fuhrer, président de l’ABO Suisse, trinquent à la première édition octodurienne de la fête de la bière. LE NOUVELLISTE

PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTIAN CARRON

Nombreux changements En deux décennies, cette école, établie dans les locaux de l’ancienne école normale des garçons, a connu bien des changements. Marcel Maurer a participé à toute l’aventure, de l’école d’ingénieurs à la HESSO Valais. «Au début, il y avait quatre filières cloisonnées – mécanique, électricité, chimie et agroalimentaire. Les étudiants en choisissaient une et y accomplissaient leurs trois années d’études», se souvient le directeur. On a d’abord eu une école d’ingénieurs puis on a appliqué le modèle HES suisse dès 1998. Cela a impliqué pour l’école de faire de la formation, mais aussi de la recherche appliquée et du développement ainsi que de la formation continue. Le tout en permettant aussi aux étudiants d’effectuer leurs travaux de diplôme à l’étranger. Ensuite est venu le modèle de Bologne, avec un bachelor à la clé, et, dans un proche avenir, un possible master. «Les derniers diplômes HES ont été délivrés. La prochaine volée touchera un bachelor. Aujourd’hui, nous avons deux filières: Technologies du vivant et Systèmes industriels. La première regroupe l’agroalimentaire, les biotechnologies et la chimie analytique, la seconde la mécanique et l’électricité. Dans chacune des deux filières, il y a un tronc commun puis les orientations à choix. On couvre ainsi une jolie palette de métiers.» Autre changement dû au système bachelor: la formation est désormais modulaire. Plus question donc de négliger certaines branches puisqu’il faut réussir chacun des modules validés au niveau européen. «Nous avons aussi mis l’accent

Pour illustrer les travaux de sustentation magnétique, les professeurs – ici Christian Costa, adjoint scientifique – ont mis en lévitation différents objets. MAMIN

«Les technologies du vivant intéressent les jeunes de toute la Suisse romande» MARCEL MAURER DIRECTEUR DU DOMAINE DES INGÉNIEURS À LA HES-SO VALAIS

sur un diplôme reconnu dans le domaine des langues, Goethe ou TOEIC, par exemple», relève Marcel Maurer.

De multiples atouts Grâce à son dynamisme, l’école sédunoise draine des étudiants bien au-delà des frontières cantonales. «Les technologies du vivant intéressent les jeunes de toute la Suisse romande puisque nous sommes les seuls à proposer cette formation de ce côté de la Sarine. En matière de Systèmes industriels, les écoles d’Yverdon et Sion offrent des orientations complémentaires», explique le directeur. Mais ce petit établissement, bien équipé, situé dans un cadre offrant une grande qualité de vie, séduit certains bien au-delà de la Suisse romande. Pour y entrer, plusieurs chemins peuvent être suivis. Le CFC assorti d’une maturité professionnelle constitue la voie royale menant au Domaine des ingénieurs de la

HES-SO. Mais il existe quelques autres pistes, l’école des métiers ou une année de formation professionnelle initiale (FPIA), sorte d’apprentissage accéléré suivi après une maturité gymnasiale, par exemple.

Le Valais en profite En vingt ans, l’établissement sédunois a déjà formé plus de mille ingénieurs, dont près de la moitié travaille aujourd’hui en Valais. La recherche appliquée et le développement réalise un chiffre d’affaires annuel de 7 millions. Quelque 300 jeunes sont aujourd’hui équitablement répartis entre les deux grandes filières. «La proportion de garçons et de filles est équilibrée en Technologies du vivant. Ce n’est pas le cas dans les Systèmes industriels où les filles sont rares», constate Marcel Maurer qui estime que cette formation mène pourtant à de «beaux métiers pour les filles dans des domaines comme l’horlogerie ou la bi-

Fenêtre sur l’innovation Samedi, la journée portes ouvertes des Sciences de l’ingénieur se déroulera de 9 à 19 heures à la HES-SO Valais, route du Rawyl 47, à Sion. Le programme anniversaire débutera ce vendredi déjà par un séminaire intitulé «Fenêtre sur l’innovation», destiné en priorité aux représentants des entreprises et des promotions économiques cantonales, régionales et communales, mais ouverte à toute personne intéressée . De 13 h 45 à 16 heures, plusieurs conférenciers se succéderont. Ils analyseront le potentiel de soutien à l’innovation de la HESSO Valais ou les différents types de soutien que peuvent espérer nos PME, au travers de la Fondation The Ark ou de l’Agence nationale pour la promotion de l’innovation (CTI). Le conseiller d’Etat Claude Roch présentera pour sa part la politique de soutien à la recherche et à l’innovation de son département (DECS). Une table ronde suivie de possibles entretiens bilatéraux avec les chercheurs et les responsables de l’école termineront cet après-midi. Inscription: innovation@hevs.ch

La fête de la bière, c’est amener tous les excès de l’Oktoberfest munichoise à Martigny? Pas du tout. Depuis sa création en 1991, l’ABO a toujours été dans une optique de découverte plutôt que de vente. La fête de la bière, c’est avant tout offrir la possibilité aux gens de s’initier aux différents goûts de la bière, en proposant des produits venant de tous les horizons. Tout en promouvant des micro-brasseries artisanales suisses. Dans chaque stand, les visiteurs trouveront des très bons connaisseurs pour les renseigner et les guider dans leur approche. A Lausanne, victime de son succès, la fête de la bière

RÉSEAU SANTÉ VALAIS

L’hôpital de Brigue débouté par le TF Le canton du Valais est sorti vainqueur d’un bras de fer qui l’opposait à l’hôpital de Brigue depuis novembre 2006. L’établissement hospitalier avait déposé un recours au Tribunal fédéral (TF) à la suite du transfert des infrastructures hospitalières au canton en relation avec la création du Réseau Santé Valais (RSV). Ce recours vient d’être rejeté par le Tribunal fédéral «de manière claire et nette», selon un communiqué diffusé hier par l’Etat du Valais qui souligne que «ce jugement de la plus haute instance juridique du pays permet de finaliser le transfert des infrastructures au canton».

180 sortes de bières à découvrir, des blondes classiques aux spéciales les plus pointues, dans une ambiance festive et bon enfant: voilà les promesses de la fête de la bière qui se tient aujourd’hui et demain au centre d’expositions et de rencontres de Martigny. Organisée depuis 1991 par l’Association suisse des buveurs d’orge (ABO), cette manifestation se veut avant tout une initiation pour les amateurs d’orge et de houblon. Lancée à Vevey, elle débarque à Martigny après douze ans passés à Lausanne-Ouchy où elle a attiré l’an dernier près de 25 000 personnes sur quatre jours. «Notre fête est un événement brassicole reconnu et très attendu» assure Yves Fuhrer, président de l’ABO. Présentation.

En recourant au TF, l’hôpital de Brigue avait montré sa détermination à remettre en cause la validité juridique d’une loi adoptée par le Grand Conseil à une large majorité et d’une ordonnance édictée par le gouvernement cantonal. Dans son communiqué, le Département de la santé du conseiller d’Etat Thomas Burgener se réjouit du fait que la procédure de transfert «va maintenant pouvoir être menée à terme sur des bases légales claires». Et d’observer que «tous les arguments invoqués par l’hôpital de Brigue ont été rejetés en raison de l’intérêt public jugé

prépondérant par le Tribunal fédéral. L’hôpital de Brigue sera ainsi traité de la même manière que les autres hôpitaux du canton». Le Département de la santé retient surtout que ce jugement est «légitime et consolide toute la politique sanitaire et hospitalière menée ces dernières années en Valais». Le TF considère enfin que «la loi sur les établissements et institutions sanitaires (LEIS), ancrant le RSV dans la législation valaisanne offre au canton des bases solides pour répondre aux défis posés par une couverture sanitaire moderne». CM

engendrait des quantités importantes de déchets liées aux verres jetables. Comment éviter cette situation à Martigny? Ces déchets donnaient une image négative de la fête et causaient un énorme travail de nettoyage. A Martigny, nous avons opté pour une nouvelle solution: si l’accès est libre, chaque festivalier devra en revanche acheter son verre (3 francs), un verre recyclable et parfaitement isothermique. Ce verre pourra être utilisé ensuite dans toutes les manifestations de l’ABO. Terre de vin par excellence, le Valais, et la région de Martigny, pourra-t-il devenir une terre de bière? Le potentiel est bien réel. Il n’y a qu’à voir le dynamisme de notre section cantonale et le succès rencontré par les bars à bière lors de la Foire du Valais ou d’autres manifestations brassicoles ponctuelles. De plus, nous n’avons pas la prétention de détrôner le vin. Ce sont deux produits complémentaires. N’oublions pas que ce sont les brasseurs qui ont transmis leurs connaissances des levures aux vignerons! Pourquoi l’ABO gagnera-telle son pari octodurien? Martigny, et le Valais en général, est une région où l’alcool n’est pas tabou. Les gens y ont encore l’esprit festif et l’envie de découvrir de nouvelles saveurs. Avec modération… La fête de la bière au CERM, vendredi 16 de 16 h-2 h 30 et samedi 17 mai de 14 h à 2 h 30. Concerts dès 20 h. Entrée libre

LE PROGRAMME

Une fête musicale La fête de la bière, ce n’est pas seulement plus de 180 bières à déguster mais aussi une programmation musicale très variée, de la chanson française au folk irlandais, en passant par la guggenmusik, le cor des Alpes, la fanfare, le reggae et le rock. A l’affiche vendredi dès 17 h 30, SMET, Les Ouais, La Joyeuse, Bertrand &…, FuNny Pigs. Suivront samedi dès 17 h 30 également L’union instrumentale de Bex, La Schtrabatze, Mélian, Les sorciers vaudoux, Green box sound, Les Haricotssauvages. Tous les détails de la manifestation sur www.fetedelabiere.ch.


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