INDUSTRIALISATION ET MARCHANDISATION DU LIEN SOCIAL Les limites du web2.0 grand public Quel intérêt d’aborder le web participatif et les réseaux sociaux grand public à partir du champ interdisciplinaire des industries culturelles ? Intervention faite à la BnF le 18 mars 2010. Présentation des grands points d’un texte à paraître.
Marc HIVER
Quel intérêt d’aborder les réseaux sociaux à partir du filtre, du point de vue de la communication et en particulier du champ interdisciplinaire des industries culturelles ? Industrie culturelle est à rapprocher de culture populaire, communication de masse, bref d’usages grand public (exemple Facebook). Dans ce texte à paraître, industrie culturelle renvoie à biens et services culturels : on peut donc rapprocher une partie du web2.0 d’une offre de services culturels (Facebook) si on rappelle le lien entre culture et communication.
Le champ des industries culturelles montre l’opposition opérée à l’intérieur des industries culturelles entre la notion fourre-tout de contre-culture opposée à culture institutionnelle, savante.
Confusion autour de la notion de gratuité : la gratuité de Linux ou de l’open source en général n’a rien à voir avec celle de Google ou Facebook (nouvelles marques et produits du nouveau capitalisme), Google se revendiquant toujours comme participant à de la contre-culture…
Points forts du filtre des industries culturelles :
Thèse sur la publicité comme modèle économique et esthétique des industries culturelles (Adorno et Horkheimer) Marché de la vie privée (Facebook) Marché de la segmentation culturelle : Google Notion de profil. Thèse sur la marchandisation du lien social et l’approfondissement de la logique du capitalisme
Thèse sur la pseudo-individualisation liée à la segmentation du marché de la culture, segmentation anticipée par Adorno dans don texte : Sur la musique populaire. Et surtout mise en garde contre le déterminisme technologique et le fétichisme de la « nouveauté » : le « numérique » comme autre fourre-tout idéologique. A lire bientôt…