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Des bouchons sur fond de corruption… RDC
Par La Majalla
Les autorités congolaises jurent qu’elles iront jusqu’au bout d’une enquête sur des «abus» dans le financement des grands travaux publics lancés par Félix Tshisekedi il y a un an jour pour jour.
Tout azimut… Le 2 mars dernier, 36 jours après son investiture, le nouveau président de la République démocratique du Congo ouvrait une enveloppe de 300 millions de dollars pour construire ou réparer des routes, des maisons ou des ponts dans le cadre d’un «programme d’urgence des 100 jours». Un an après, Kinshasa n’a connu aucune inauguration. Ces ponts par dessus la chaussée, mis en chantier pour aérer le trafic automobile, sont la vitrine des retards et des ratés du programme des «100 jours», sur fond de détournements de fonds présumés. A cause des travaux, la circulation est même pire qu’avant aux grands carrefours. Les automobilistes sont piégés dans des goulets d’étranglement à l’approche des palissades bleues occupant les deuxtiers de la chaussée. C’est le cas sur la route de l’aéroport international de Ndjili, encombrée par trois chantiers dont certains ont à peine commencé. «Des trajets de 30 minutes prennent maintenant une heure, voire une heure trente», tempête Junior Shaba, conducteur de minibus pris dans un embouteillage sur le boulevard du 30-juin. Après une descente sur le terrain, mi-février, le chef de l’État a demandé une information judiciaire.
Vol au-dessus des chantiers…. En Conseil des ministres le 20 février, le ministre de la Justice Célestin Tunda Ya Kasende a souhaité que cette enquête marque «le début du renouveau» de la justice en RDC, «pour un véritable État de droit». Le président Tshisekedi a fait de la lutte anti-corruption une priorité, à la demande pressante des bailleurs de fonds de la RDC, les États-Unis et le FMI en tête. Les choses ne semblent pas aussi claires. Le chef de l’État a déploré que «certains magistrats en charge des dossiers soient l’objet de menaces et de manipulations» lors du dernier Conseil des ministres vendredi. Le parquet et la défense ne communiquent pas sur l’enquête en cours. Au moins trois patrons de société, un Congolais et deux étrangers implantés depuis très
longtemps en RDC, sont en détention provisoire. Le directeur général de l’Office des routes (OR, une entreprise publique), Mutima Sakrini, est soupçonné de mauvaise gestion dans l’attribution et le suivi des travaux des 100 jours. Deux prestataires de service, l’Américain David Blattner et le Libanais Jamal Sammih, sont accusés d’avoir encaissé de l’argent public sans exécuter les travaux dans les délais contractuels de trois mois. Leur défense est très discrète. Le dossier ne connaitra «aucune suite judiciaire», affirme un avocat qui se présente comme le conseil de M. Blattner. Le chef de l’État a aussi déploré que «certaines personnes interpellées soient victimes de mauvais traitements dans l’unique but d’extorquer des aveux». Le parquet a aussi entendu les responsables de l’entreprise chinoise China Railways Engineering Company (CREC 7). Là, c’est l’ambassadeur de Chine en RDC, Zhu Jing, qui s’est lui-même chargé du plaidoyer de la défense sur Twitter: «L’entreprise chinoise a bien respecté les délais de construction fixés par les autorités congolaises. C’est à elles de choisir le moment opportun pour la mise en circulation». Les marchés ont été passés sans appel d’offre, de gré à gré, «autour d’un verre», déplore le député Claudel Lubaya. Cette procédure du gré à gré n’est cependant pas illégale en RDC. Les volontés anti-corruption du chef de l’État n’ont pas que des soutiens au sein même de la présidence de la République et son cabinet pléthorique (plus de 100 conseillers).
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Le livre en papier vit ses derniers jours La collection des «j’aime» fait office de critique littéraire.
Par Nasreddine Ben Hadid
Dans les villes tunisiennes, les librairies jadis en grand nombre, se font de plus en plus rares. Celles qui restent, dans une grande majorité, délaissent le livre littéraire. Le nombre des lieux où on peut acquérir un roman ou un recueil de poésie, commencent à se réduire. Même la fameuse et très prestigieuse «Foire du livre», il n’est plus l’ombre d’un passé aussi glorieux que loin des pensées. Pour en savoir les causes, et répondre aux questionnements les plus pointus, à savoir le rôle des TIC en général, et des nouveaux médias en particulier, dans cette décadence, «Majalla» a interviewé Achref Karkni, universitaire et chercheur, mais aussi traducteur et critique littéraire, afin de distinguer le faux du juste, surtout braquer les lumières concernant ces transformations, aussi rapides que déterminantes :
* Unanimité totale : La lecture des œuvres littéraires, a baissé considérablement, dans l’espace arabe. Les nouveaux médias (téléphone et Internet), en sont-ils la cause, ou plutôt l’alternative et la solution, capables d’engendrer une réconciliation ? D’abord, j’aime préciser que cette baisse concerne d’autres espaces que le Monde Arabe. A savoir des régions connues pour l’encrage de la lecture dans leurs cultures. En fait, j’en vois des raisons aussi multiples que complexes. Sans nul
Achref Karkni, universitaire chercheur, traducteur et critique littéraire
doute, internet dans sa récente version, et la révolution informatique engendrée, sans oublier l’avènement des téléphones portables dits «intelligents», y sont pour un part énorme. De quoi conclure, qu’Internet 2.0 et les réseaux sociaux, ont conjointement renforcé cette baisse. Même ceux qui disposaient d’un lien étroit et d’une solide liaison avec le livre littéraire, ont profité de l’avènement d’Internet, pour connaitre et être au courant, d’une manière aussi fragmentée qu’instantanée de textes, émanant de différentes régions du monde. De la sorte, cette révolution est en mesure d’ouvrir des horizons nouveaux, sur une production littéraire, jadis inconnue. A mon avis, cette ouverture certaine, ne peut présenter ou constituer une alternative radicale. Le livre reste un produit singulier, avec le genre du savoir qu’il présente, et le plaisir qu›il procure. Besoin impossible à satisfaire autrement et ailleurs, avec la même intensité, ardeur, et la même influence sur le lecteur.
* Les jeunes écrivains et poètes, se plaignent de la difficulté ou même de l’impossibilité de publier leurs œuvres. Les nouveaux médias, peuvent-ils assurer une alternative et une occasion, ou la «sacralité» du livre imprimé sera toujours de mise ? Je crois que l’avènement des TIC, même révolutionnaires, ne peut entrainer un anéantissement immédiat des technologies précédentes. Ce phénomène nécessite un temps assez long. Pour preuve, l’écrit n’a nullement anéanti l’oralité. Peut-être, parce que l’écrit constitue cette communication originale enracinée dans le profond humain. Je pense que beaucoup de jeunes sont heureux, de constater leurs œuvres sur les réseaux sociaux. Mais à fois, gardent l’espoir de voir leurs œuvres en livres. A l’exception d’une infime minorité qui se contente déjà de la publication électronique. Peut-être, la prochaine génération, ou celle d’après, se contenterait de la publication électronique. Reste que de nos jours, la publication d’un livre reste porteuse d’une valeur certaine, dans la mentalité arabe. Aussi et surtout, le livre électronique n’a pas encore décroché ses titres de noblesse, dans l’espace arabe, contrairement à l’espace occidental. Le livre permet encore une reconnaissance nécessaire pour accéder, à un cercle, de loin plus restreint que celui du livre électronique. Nous ne devons oublier que la publication sur le net, reste un fait possible et disponible pour qui le veut. Contrairement au livre en papier, qui donne accès, à un cercle fermé. De ce fait, nous pouvons dire que la publication sur le net, reste un passage obligé, dans l’attente de voir son roman ou ses poèmes, en livre.
* Un public non-négligeable, préfère écouter de la poésie et la regarder en ligne, sans grand intérêt pour le texte, papier ou électronique. Quelle est votre lecture de ce phénomène? À mon avis, toute civilisation humaine prend la paresse et de l›inactivité comme horizon. On peut prendre pour exemple l’homme primitif, au niveau de ses activités, à la fois physiques et mentales. Une grande différence persiste, si on le compare à l’homme moderne. De nombreux spécialistes
affirment que la nature même de notre alimentation (à base de sucreries et graisses malsaines) est en train de modifier depuis des décennies la structure de notre cerveau, en poussant vers la paresse, la léthargie et une réduction de son volume. Ce que je veux dire, c›est que cette métaphore résume bien la situation de l›homme moderne. Il se transforme lentement en «enfant gâté». Il peut acquérir tout service possible, y compris regarder le monde. Existent ceux qui théorisent à sa place, et ne lui présentent qu’un condensé, prêt à la consommation. A la longue, il en devient dépendant, et surtout incapable de fournir un effort. Reste que seul l’effort est capable d’engendrer l’évolution des facultés humaines. Nous sommes à une époque où, l’effort de lire se raréfie, car il est à la fois complexe à ses débuts, mais procure une certaine jouissance à la longue. Même les lecteurs expérimentés, sont confronté au danger d’être déroutés, et par conséquence, se contentent de vidéos et de voix qui présentent une lecture des livres, à leurs places, disponibles sur des sites sur le net.
* La littérature en général, le roman et la poésie, précisément, sont en train de migrer du livre en papier au livre électronique, tout comme a été le cas, du manuscrit au papier, avec l’invention de l’imprimerie ? Tel est le destin, tôt ou tard, à mon avis. Presque tous les écrivains arabes, ne font plus usage de la plume et du papier, pour écrire. Plutôt, l’ordinateur comme moyen. Aussi, le lecteur délaissera le papier pour l’écran. Nous sommes devant un modèle culturel, qui se généralise. Impossible de le combattre. Et même plus, l’opposition sera engloutie dans ce modèle tentaculaire. Ne soyons pas étonnés de voir demain une vente aux enchères d’une édition ordinaire du «Les Fleurs du mal» [de Charles Baudelaire].
* Le grand cafouillage qu’on constate au niveau d›Internet, ainsi que le nombre élevé de jeunes écrivains et poètes, peuvent-ils permettre de distinguer les éléments les plus brillants ? Dans ce cafouillage, se distinguent ceux qui savent outrepasser et dépasser les normes établies. Certaines voix ont vu le jour,
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grâce au net, et aux forums sociaux, un moyen qui n’existaient pas auparavant. Reste que certains se contentent d’insultes, et se comportent d’une manière très malsaine, dans le but de se frayer un une place, pas plus. Un comportement littéraire antilittéraire. Comportement classique, et qui a traversé les temps. J’aime conclure par le fait que l’excellence finit toujours par l’emporter. Qui sait ?
* Quel serait le rôle des critiques, que ce soit, pour analyser, décomposer, analyser, et par la suite distinguer les meilleures expériences, face à cette explosion gigantesque de la masse littéraire, grâce au net ? Etant une pratique anti-culturelle dans les pays arabe, la critique ne peut en conséquence jouer un rôle fondateur. A savoir, que la critique littéraire, se divise entre une académique et une autre journalistique. La première se prend excessivement au sérieux. La seconde est volatile et permissive. Dans l’une comme dans l’autre, la critique agit grâce à la propulsion de l’autorité et du gain. Il est clair que ces deux moteurs ne font que chasser la littérature très loin d’eux. Il est vrai que je présente une image lugubre, mais je pense qu’elle constitue un parfait reflet de la réalité. Avec très peu d’exceptions. Tout en sachant que l’exception n’a de rôle que de rappeler la mainmise de la règle.
Le critique académique est déchiré entre les «exigences» du système universitaire, ses cercles, et la logique de domination et de paralysie, qu’elle comporte. Le critique journaliste, est invité, quant à lui, à présenter un travail, facile à consommer, tel un fastfood, qui prend en considération le positionnement des éditeurs, écrivains, et autres. De nombreux intellectuels arabes, omettent que nul besoin de disposer d›un doctorat en littérature pour devenir un lecteur à part (un critique). A savoir, nul besoin aussi, d’autre chose que de la connaissance et la passion pour la littérature, et la pratique de la critique. Cette pratique conduira à la formation de perceptions concernant la nature de ce rôle, ce qui l›amènera à se développer de plus en plus et à formuler à travers la rédaction, un projet intellectuel. En l›absence de tout cela, chacun peut tenter sa chance, d’une manière hasardeuse, surtout face à l’explosion quantitative que connaisse le net.
* Le qualificatif «critique», a-t-il perdu son sens dans le net, et les forums sociaux, tant toute personne y dispose du droit d›exprimer ses opinions, et y mettre ses commentaires, de sorte que le question prenne une dimension quantitative, à savoir le nombre des «j’aime» et de commentaires? J›aime cette question. Elle se base sur un constat intelligent. Exactement, les commentaires, les «j’aime», ainsi que la nature de la programmation de Facebook (qui n’est pas neutres comme certains le pensent) fonctionnent selon la logique de la compatibilité, et des courtoisies, en évitant la gestion des conflits (il n›y a pas de bouton «Je n›aime pas» par exemple). Existe un livre de réflexion, collectif drôle qui traite cette question : «Je n›aime pas Facebook».Les forums sociaux enracinent la solitude, contrairement à ce que certains pensent. Ces sites, Facebook et autres n’offrent que l›illusion de la communication. En absence de cette communication, d›autres normes prévalent, commerciales dans leurs fonds. Je veux dire, beaucoup de gens mettent des «j’aime» pour des publications, aussi bien pour les lire, qu’en proposition d’amitié pour celui qui l’a écrit. Une amitié qui peut faire

office de légitimité, si le personnage est célèbre, ou jouit d’une certaine notoriété. Doucement, le nombre des «j’aime», ainsi que des commentaires, est devenu le baromètre de la valeur de la personne, même si la valeur est extratextuelle. Le propriétaire du profil est peut-être du genre charismatique, ou apparaît dans le profil d›un héros hollywoodien ou autre...). Le «j’aime» a pris la place de la lecture et de l’analyse dans la pratique de la critique. Un recueil de poésie d’un niveau respectable ne va pas résister, devant un texte quelconque qui a recueilli un millier de «j’aime». Nous retombons une fois de plus da,s la culture quantique. Sans oublier que le doigt constitue l’outil de toute cette logique. Par le doigt aussi, et sa direction, se décide le destin des gladiateurs dans les arènes de villes romanes. La vie ou la mort.
* La génération émergente d›écrivains et de poètes dispose d’une culture plus éloigné du patrimoine arabe, aussi bien classique que contemporain, que celles des générations antérieures. Quelle production littéraire peut engendrer cette génération ? Tout grand poète ou écrivain est inexorablement un grand lecteur. L’inverse ne l’est pas d’une manière automatique. Cette règle est bien établie. C›est pourquoi le poète, du haut de ce XXIe siècle (un siècle stressant et stressé), doit se familiariser avec les expériences littéraires classiques et modernes, occidentales, arabes et autres, ainsi qu›avec les expériences intellectuelles et philosophiques, et les courants artistiques ... Le poète est un homme avide de beauté, de pensée et de littérature. À travers son énorme «estomac», il digère ces expériences et le transforme en mondes magiques. Vous pouvez maintenant imaginer la nourriture des gens de nos jours : les fast-foods, pleins de sucreries et de graisses malsaines, font rétrécir le cerveau - et les esprits aussi - et altérer ses activités. Malheureusement, je suis un être pessimiste. Je ne peux prédire le destin que va traverser l›esprit humain dans les siècles suivants.
Un magazine politique hebdomadaire

Issue 1789- Mars 06/03/2020


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leur présence engagée. Venue à Bhar Lazreg pour présenter le film «Bolbol» de Khadija Lemkecher, Fatma Ben Saidane qui y campe le rôle principal, était très entourée hier. À elle seule, cette photo résume l’accueil des jeunes du quartier et l’engagement de Fatma Ben Saidane. Bravo à tous les artistes actuellement mobilisés dans le cadre de la Saison Solidarités. Avec les associations et les médiateurs culturels, ils contribuent à ouvrir de nouveaux horizons devant les jeunes du quartier.
L’exubérance d’Abbes Boukhobza... Artiste peintre Tunisien, à l’ancrage profondément djerbien, Abbes Boukhobza vit aujourd’hui en France où il parfait ses apprentissages et s’ouvre à des expériences multiples. De Paris à Genève, Abbes Boukhobza découvre de nouveaux territoires et s’apprête même à traverser l’Atlantique, à la recherche de l’Amérique. Artiste exubérant, Abbés Boukhobza peint des œuvres jaillissantes, dans un foisonnement de couleurs. Défenseur acharné de la diversité tunisienne, son univers artistique oscille entre les réminiscences djerbiennes [en référence à l’île de Djerba], et l’éloge de la Tunisie plurielle. Évoluant désormais à l’échelle internationale, Abbés n’a rien perdu de sa modestie et garde intacte sa boulimie de nouveauté. De passage à Tunis, après une escale essentielle à Djerba, l’artiste en plein élan, rencontrera ses amis à la station d’art de la Fondation Kamel Lazaar. Question de se retrouver, se ressourcer et partager avant de reprendre son bâton-pinceau de pèlerin. Fatma Ben Saidane, artiste engagée. La Saison Solidarités se poursuit à la station d’art B7L9 à Bhar Lazreg (la Marsa, banlieue Nord de Tunis). Plusieurs artistes continuent à venir appuyer l’action de la station et apporter leur soutien à la communauté locale. Du coup, les enfants du quartier sont à la proximité des artistes et bénéficient de


Œuvre inédite de Mohammed Dib... Les éditions El Kalima (Alger), dans leur série Petits inédits maghrébins, publient un livre méconnu du grand écrivain algérien Mohammed Dib portant sur le théâtre intitulé «Le vœu de la septième lune». On croyait que Mohammed Dib (1920-2003) n’avait que cette œuvre théâtrale Mille Hourras pour une gueuse, création du Festival d’Avignon en 1977, éditée au Seuil (1980). Comme elle l’a préalablement fait avec les Petits inédits maghrébins, de Jean Senac (L’Enfant fruitier), Anna Greki et Mo
hammed Khadda (Souvenir dans le vertige), Laadi Flici (Camus, Alger 1967) ou Henry de Montherlant (Rhadidja, sur une belle lépreuse), El Kalima, sous la direction de l’émérite Guy Dumas, (Professeur des universités, spécialiste du domaine arabe et des minorités en Méditerranée. Il dirige à l’université de Montpellier III un important fonds littéraire, le Fonds Roblès-Patrimoine méditerranéen, réunissant les archives d’Emmanuel Roblès, Armand Guibert, Jules Roy, Maurice Monnoyer…) sort un inédit de Mohammed Dib traitant du 7e art.
Fête du tapis à Ghardaïa La 51e édition de la Fête nationale du tapis se tiendra du 21 au 26 mars à Ghardaïa, Sud Algérien, sous le thème «Le tapis, symbole d’une cul

ture et d’une identité». Cette manifestation s’assigne pour objectif de promouvoir le savoir-faire des artisanes des différentes régions du pays qui

excellent dans l’art de la tapisserie, un patrimoine riche en symboles culturels et identitaires, indiquent les organisateurs. Devenue durant plus d’un demi-siècle un rendez-vous annuel incontournable pour les voyagistes et autres visiteurs de la région du M’zab durant la période des vacances scolaires de printemps, les organisateurs ambitionnent de positionner le tapis algérien comme une œuvre d’art et un savoir-faire artistique plein de créativité, transmis de génération en génération par des tisserandes gardiennes des traditions et culture.

Dans le cadre de la 21ème édition du Festival national du film de Tanger, le Centre cinématographique marocain (CCM) a organisé, du 29 février au 2 mars, les 3èmes Rencontres professionnelles de Tanger. Une occasion, durant ces trois journées, pour les professionnels marocains de rencontrer et d’échanger avec des producteurs, des vendeurs internationaux, des programmateurs de festivals et des représentants d’organismes de financement venus de France, de Suisse, d’Allemagne, d’Angleterre, d’Italie et du Qatar, in
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dique un communiqué du CCM.

Soukaina Fahsi à la rencontre des rythmes du monde Langage universel susceptible d’éveiller des sensations uniques, la musique peut être une véritable guérison pour l’esprit et un remède aux cœurs. Or, on assiste actuellement à une ère où les chants se veulent comme outil commercial plutôt que comme morceaux artistiques envoûtant le plaisir des oreilles. Face à cette montée en flèche des chansons parfois sans aucune touche artistique, un vrai talent surgit pour combler les esprits et enchanter le public, Soukaina Fahsi, une voix authentique qui fait

frissonner, enrichissant ainsi la scène musicale marocaine, à travers un style musical influencé des divers rythmes du monde. Née à El Jadida en 1993, Soukaina s’annonce bel et bien comme l’une des artistes les plus prometteuses de la scène musicale marocaine.
Clôture de Film femme Afrique… La 4e Edition du Festival film femme Afrique a révélé les films primés par les jurys court et long métrages. Hawa Aliou Ndiaye pour «Kuma» et Myriam Touzani pour «Adam» sont les lauréates. La 4e Edition du Festival film femme Afrique s’est achevée ce samedi par la remise des récompenses aux meilleurs films de la sélection. Et c’est la Malienne, Hawa Aliou Ndiaye, avec Kuma et la Marocaine, Maryam Touzani, pour Adam qui ont été récompensées. Le jury lycéen a également attribué le prix du meilleur scénario court métrage au film Turning ten de Jaylan Auf, un prix doté d’une bourse pour la participation à une résidence d’écriture.
Bocuse d’or : 8 chefs pour une couronne Ya-t-il une gastronomie sénégalaise ? La réponse à cette question est sans nul doute positive. C’est en tout cas ce que l’Académie Bocuse Sénégal compte prouver. Aujourd’hui et demain, les

meilleurs chefs cuisiniers et pâtissiers du pays vont s’affronter pour un concours inédit. «Ce concours, c’est pour valoriser et promouvoir la gastronomie et la pâtisserie sénégalaises», explique le chef Nathanaël Diame, Secrétaire général de l’Académie Bocuse d’or Sénégal. Pour le concours gastronomique du Bocuse d’Or Sénégal prévu samedi, il mettra aux prises les 8 meilleurs chefs du pays. Ils viennent des plus grandes tables du pays, les deux Radisson, la Fourchette, Alkimia, Casino du CapVert, Jet Café Beach, etc.
Le Bénin sert le vaudou aux festivaliers de Dédougou… Les organisateurs de la 11e édition du Festival international des masques (FESTIMA) ouverte à Dédougou dep
uis le 28 février jusqu’au 04 mars 2012, ont réservé, la nuit du 29 février au Bénin. La troupe “Forêt sacrée” en a profité pour servir quelques pas de danse sacrée du vaudou aux festivaliers réunis à la Place fruits et légumes. Le spectacle est une chorégraphie des danses cultuelles des divinités du vaudou, a résumé le chef de la délégation béninoise, Marcel Zounon avant le spectacle. La Place fruits et légumes, clôturée de murets de pailles à l’occasion du FESTIMA, a été abondamment arrosée pour l’événement tant attendu.

Dédougou célèbre le masque africain Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun (Burkina Faso), célèbre le masque africain. Le festival inmonde ? Dans «Woman», un documentaire signé Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand, des femmes du monde entier parlent de leur expérience de la condition féminine. C’est un documentaire magnifique et émouvant. Son principe est simplissime : des femmes, partout dans le monde, parle face la caméra. Leurs histoires touchent à une multitude de facettes de leur existence : des plus universelles comme la maternité ou l’amour, aux plus tragiques comme l’excision ou les agressions sexuelles.
ternational des masques et des arts (FESTIMA) a ouvert ses portes le 28 février 2012. Masques de fibre, d’écorce, de pailles, de tissu, de feuilles, bref toutes les facettes de la culture du masque seront revisitées dans la cité du Bankuy une semaine durant. A travers parades, danses, musique et mets traditionnels, une quarantaine de sociétés de masques venus de six pays de l’Afrique de l’Ouest vont présenter la richesse de cet art. Organisée par l’association pour la sauvegarde des masques (ASAMA), la 11e édition se tient sous le thème : «Améliorer la production et la diffusion des connaissances sur le masque africain».
«Woman», la voix de 2000 femmes… Avez-vous envie de faire le tour du

«Haingosoa», une histoire de cœur à Madagascar…

Depuis vingt ans, il parcourt l’île-continent, son pays de cœur. Mercredi 4 mars est sorti sur les écrans français le premier long-métrage d’Edouard Joubeaud. Un hommage aux merveilleux artistes y rencontrés. «Haingosoa», une fiction presque réelle, raconte l’histoire d’une jeune mère célibataire dans le sud de Madagascar. Quand le bruit sourd de la machine à coudre s’arrête, le désespoir de la mère et de sa fille apparaît au grand jour. Bienvenue à Haingosoa, chez les Tandroys, qui signifie : «Ceux du pays des épines». Sans payer, pas de robe pour l’école. Face au refus de la couturière, Haingo fait donc demi-tour dans les rues poussiéreuses de Tuléar. Jeune mère célibataire fauchée, elle sait : Sans uniforme et sans régler ses dettes, sa fille Marina n’ira plus à l’école.
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Texte : Moncef Mezgheni Dessin : Ali Mendalaoui
1. Algérienne et Tunisienne, à la fois. - Dans le quartier de la Kasbah de la capitale algérienne, est née une fille, en 1935 (après plus d’un siècle d’occupation française de l’Algérie en 1830), au domicile d’une famille, mère tunisienne et père algérien, qui sera célèbre lors de la lutte de libération en Algérie, dans le monde arabe, en Afrique et dans le reste du monde sous son nom: Djamila Bouhired. Elle est la seule fille, parmi sept garçons. - Concernant le pays de sa mère, la Tunisie, Djamila Bouhired déclare : «La Tunisie est le pays de mes oncles» [maternels], avant d’ajouter : «Je me sens autant tunisienne qu’algérienne. Ma mère est tunisienne, originaire de la ville de Sfax». - Sa mère n’a cessé de rappeler à sa fille Djamila qu’elle est musulmane algérienne, et non une chrétienne française, tant la France coloniale incitait les algériens et algériennes à changer de nationalité. Décision qui va changer l’allégeance à la France. Sans oublier les campagnes visant à christianiser la population.
2. Des études et des cours de couture, au combat. - Le père de Djamila, intellectuel, a insisté pour scolariser sa fille. Une scolarisation qui se limitait à l’apprentissage de la lecture. - Puis, à l’instar des filles de sa génération, elle s’est dirigée vers l’apprentissage de la couture, car elle adorait confectionner des vêtements. - Elle a pratiqué la danse classique ainsi que l’équitation.
3. Des chevaux à l’épée. - Au déclenchement de la Révolution algérienne, en 1954, Djamila n’avait que 19 ans, et a rejoint les rangs du Front de Libération Nationale, pour combattre l’occupant. - Elle a rejoint les rangs des combattants, et à été la première volontaire pour poser des bombes sur la route du colonialisme français. Pour sa bravoure, elle est devenue la recherchée N° 1. - Djamila a participé à la guerre de libération de l’Algérie, et a combattu le colonialisme. A été torturée dans les geôles de la police coloniale. A bien résisté face au colonisateur français. Car son âme d’acier, était faite de persévérance et de défi. - Djamila ne portait en elle, à l’instar des filles de son âge, le rêve d’un mari et d’un mariage. Elle a voué sa vie combattre le colonisateur français. Ses exploits ont fait le tour du monde, jusqu’à son arrestation, et son jugement. Le juge français a prononcé la peine de mort à son encontre.
4. Djamila et Jacques - L’avocat français Jacques Vargas était son avocat, qui est l’un des avocats français les plus célèbres au monde. Portait une vision libérale et anticoloniale, et s’est fixé pour mission de défendre les causes justes. Mais sa défense de Djamila cachait l’amour et l’envie de l’épouser. Le mariage fut célébré entre Jacques et Djamila, après sa conversion à l’Islam. Condition exigée par la société de Djamila pour épouser une musulmane. Le lien sacré entre Jacques et Djamila a duré des années puis... Puis s’est soldé par un divorce, tout en préservant le respect entre les deux.
5. Poursuivre la lutte après l’indépendance de l’Algérie - L’indépendance nationale n’a représenté pour Djamila qu’une étape de sa vie. Elle s’est investie dans la défense des droits des femmes algériennes à apprendre et à participer à la vie politique. Elle a pris part au Hirak qu’a connu l’Algérie, en descendant dans la rue avec les manifestants pour protester et revendiquer des droits politiques.
6. L’image de Djamila dans la poésie, le théâtre et le cinéma. - Le combat de Djamila Bouhired a inspiré les poètes arabes, des plus petits aux plus grands, qui ont rédigé des poèmes vantant sa bravoure et sa détermination. L’Irakien, Abdelwaheb Al-Bayati, et son poème «Chant de la pluie», Nizar Kabani de même. Aussi, Abdul Rahman Al-Sharqawi et Najib Sourour d’Egypte, et tant d’autres des poètes qui se sont concurrencé dans toutes les langues pour glorifier cette héroïne. - Djamila a inspiré des écrivains aussi, pour devenir une icône de la défense de la liberté des patries... En plus de la presse arabe et internationale, des médias qui ont loué son parcours. Chose qui lui a valu une considération populaire, ainsi qu’une appréciation arabe et internationale. - Le cinéma n’a pas manqué d’immortaliser l’image de Djamila la militante. Le réalisateur égyptien Youssef Chahine a réalisé un film dans ce sens, retraçant le parcourt révolutionnaire de Djamila Bouhired dans la guerre de libération. Le rôle de Djamila a été joué par l’actrice Majda.
7. Djamila et les présidents arabes. - Dans une interview accordée à la journaliste Sofia Hamami, en 2006 (disponible sur le net), Djamila Bouhired a relaté des souvenirs avec certains dirigeants arabes, et ses rencontres avec les présidents Ahmed Ben Bella, Houari Boumediene, Habib Bourguiba, Jamal Abdel Nasser, le colonel Mouam
mar Kadhafi et Yasser Arafat.
8. Dernières nouvelles de Djamila. - Djamila Bouhired a été reçue par le président de la République tunisienne, Kaïs Saïd, le mercredi soir 22 janvier 2020 au palais présidentiel de Carthage. Il l’a honorée en lui décernant les insignes de Grand Officier de l’ordre de la République tunisienne en reconnaissance de sa longue lutte pour la libération de l’Algérie du colonial

isme français, et pour son combat continu pour la défense des libertés.
9 - La philosophie de la lutte de Djamila. L’indépendance nationale de Djamila n’a constitué qu’une étape dans sa vie. Tant elle considère, que la lutte continue au dernier souffle. Et s’est engagée pour la défense des droits de la femme algérienne à apprendre et participer à la vie politique. A refusé plusieurs postes. Sans oublier sa participation au Hirak, en rejoignant les manifestants dans la rue, pour les accompagner pour leurs protestations droits politiques et sociaux. - Comme si elle voulait nous présenter sa manière de rester fidèle à son parcours de militante, et à son devoir de supporter toute cause juste. - Tel Sisyphe, le mythe grec avec son rocher, qui ne proclame jamais son ennui, ou démissionner de la lutte sur le long terme... Pour que vive la vie.















