Kurt Schwitters 64p

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GALERIE ZLOTOWSKI

Kurt Schwitters 1887 — 1965

KURT SCHWITTERS





Kurt Schwitters 1887 – 1948

G A L E R I E Z L OTOW S K I 20 rue de Seine 75006 Paris – +33 (0)1 43 26 93 94 – info@galeriezlotowski.fr – www.galeriezlotowski.fr


Ce catalogue a été édité à l’occasion de notre participation à Art Basel du 16 au 19 juin 2016. Exposition à la galerie du 29 septembre au 5 novembre 2016.


Une sélection d’œuvres de Kurt Schwitters C’est la seconde fois que la Galerie Zlotowski présente une exposition d’oeuvres de Kurt Schwitters. C’est un des artistes majeurs exposé par la galerie qui, dès sa création en 1998, s’est spécialisée dans les avant-gardes du XXème siècle. Une exposition Kurt Schwitters a eu lieu à la galerie en 2008. Huit ans après, présenter à nouveau un panorama de son oeuvre nous semblait particulièrement bienvenu dans le contexte du centenaire de la création du mouvement Dada, qui a commencé à Zurich en 1916. Kurt Schwitters fut le témoin de l’Allemagne chaotique qui émergeait de la Première Guerre mondiale. Le langage usuel fut alors considéré par de nombreux artistes comme perverti par la propagande nationaliste intensive, martelée durant la guerre. Dès lors, quand le langage « normal » est trompeur, il doit être réinventé, comme le montre la création du mot Merz, fait sur mesure pour désigner une forme de langage artistique propre à Schwitters. Les éléments collectés de la réalité redeviennent signifiants et harmonieux à condition d’avoir été réordonnés par l’artiste. « Comme le pays était en ruine, compte tenu des contraintes de nature économique, il était possible de créer à partir de déchets » dit K. Schwitters. Le processus de collecte peut être observé dans le collage Sahne (cat. n° 11) de 1928 dans lequel des restes d’emballages de limonade de la marque Rex ou de crème fraîche « Sahne » sont mélangés à des tickets, des bouts de papiers, des étiquettes. Cette démarche n’est pas seulement une adaptation aux pénuries d’instruments de peinture. La collecte a, entre autres, pour objectif d’encourager une certaine familiarité. Mots, nombres ou marques permettent au spectateur de prendre conscience que cet art est ancré dans sa vie quotidienne. Grâce à cette identification, Schwitters accompagne le public vers sa vision du monde. Une autre dimension du processus de collecte est la fascination pour des objets communs. Comme l’a remarqué Hans Richter « Chaque objet était digne de son amour, trouvant ainsi une nouvelle place dans la vie ». Cette recherche de l’harmonie est particulièrement tangible dans Stykkgods de 1937-38 (cat. n° 16) dans lequel des formes géométriques de divers papiers découpés interagissent. Le choc associé à la Grande Guerre a ouvert la voie à une esthétique de la fragmentation, liée à l’observation des destructions massives des paysages, des bâtiments mais aussi des corps. Dans son approche, le caractère brut d’éléments éparpillés est contrebalancé par la douceur véhiculée par la composition. Cette quête obsessionnelle de la recréation a envahi de nombreux aspects de l’œuvre de Schwitters, même ses divers appartements, dans un processus d’ « esthétisation » du

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monde par le réassemblage. Une fois que les objets sont collectés, un ordre peut émerger (Schwitters utilise le mot « forme »), chaque objet, chaque texture et chaque couleur vont trouver leur place. Un artiste peut utiliser n’importe quel objet ou élément pour créer « à condition qu’il sache comment donner forme » dit K. Schwitters en 1919. Il utilise le collage et l’assemblage pour souligner les épaisseurs, les textures étant mises en valeur. Ce choix de la technique du relief permet de conférer une présence physique aux œuvres, devenues des objets presque naturels. Dans la période plus tardive de son œuvre, il utilisera d’ailleurs dans ses reliefs des morceaux de bois trouvés dans la nature. Il continuera à utiliser des objets manufacturés comme dans Untitled Merzrelief Blau Beige de 1942 (cat. n° 17). Les collages et reliefs de Kurt Schwitters ont conservé, toutes ces années, leur vitalité intacte. L’impact que son œuvre peut avoir sur les spectateurs est toujours aussi puissant, grâce à cet équilibre entre la matérialité, parfois rude, et une harmonie presque apaisée. Cette exposition confirme combien la trace de Kurt Schwitters dans l’histoire de l’art reste unique et palpable.

Michel et Yves Zlotowski Avril 2016

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A selection of Kurt Schwitters’ works This is the second time Galerie Zlotowski proposes a visit to Kurt Schwitters’ work. He is one of the major artists of the gallery, which is dedicated to the avant-gardes of the 20th century since its opening in 1998. A Kurt Schwitters exhibition took place in the gallery in Paris in 2008. Eight years later, a look at the uniqueness of his work seemed relevant in the context of the anniversary of the Dada movement that started in Zurich in 1916. Kurt Schwitters faced a chaotic Post-WWI Germany. Conventional language, corrupted by extensive propaganda, seemed false. Language therefore needed to be recomposed, as shown by the term MERZ, made-up to express a form of art specific to Schwitters. Collected elements of this reality become harmonious and meaningful, once rearranged. “Since the country is in ruins with economic constraints, you can create with garbage” said K. Schwitters. Collecting can be seen in the collages Untitled Sahne (1928), in which waste from the lemonade brand “REX” or cream (“Sahne”) are assembled with tickets, papers, tags... The collecting process cannot only be seen as a simple adaptation to shortages of painting tools. It also produces familiarity. Words or numbers or brands enable the viewer to realize that these pieces belong to his day-to-day surroundings. Thanks to this identification, Schwitters leads the viewer into his own vision. Another dimension of the collecting process is a fascination for common objects. As Hans Richter said “ Every object could fit in his love to find a new dignified place in life”. This quest for harmony is visible in Stykkgods (19371938) with its interaction of geometric cut-out shapes. The shock associated with WWI has paved the way to the aesthetics of fragmentation, linked to the observation of the destruction of landscapes, buildings and bodies. In Schwitters’ approach, scattered “raw” elements are balanced with the softness of the composition. This obsessive attempt to re-create invaded all Schwitters’ lifework, even his apartments, in a process of “aesthetizing” the world by reassembling scattered elements. Once the objects are collected, an order will emerge (Schwitters uses the term “form”) where each object or color has to find its home. An artist has the possibility of using anything for his work “under the condition that he knows how to form”, said K. Schwitters in 1919. K. Schwitters also used collage and assemblage to put an emphasis on the relief aspect, with textures made apparent. The relief technique can be seen as an attempt to convey a physical presence, more root-based, to

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the work. In the later period, the artist used simple pieces of wood picked up outside. He also continued to use manufactured objects as shown in Untitled Merzrelief Blau Beige (1942). We believe that through all those years, Kurt Schwitters’ collages and assemblages have kept their vitality intact. The powerful impact they still have on viewers comes from this particular balance between rude materiality and soothing harmony. This exhibition, we believe, confirms how palpable and unique Kurt’s Schwitters mark in art history remains.

Michel and Yves Zlotowski April 2016

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Kurt Schwitters, artiste MERZ « Kurt Schwitters, bourgeois et idiot » : c’est ainsi que l’artiste signa en 1925 à Hanovre sur le livre d’or de ses amis les Steinitz. Une telle autodérision caractérise parfaitement l’état de tension dans lequel se trouvait Schwitters à cette époque. Né dans une famille bourgeoise, il vivait alors dans la maison de ses parents avec son épouse Helma et leur fils Ernst, dans les environs d’une petite ville provinciale plutôt assoupie. En effet, jusqu’à cette époque, Hanovre ne s’était guère distinguée sur la scène artistique allemande. Toutefois, Schwitters fut un des artistes les plus révolutionnaires et controversés de son époque, les critiques d’alors n’hésitant pas à le qualifier « d’idiot » et de « déséquilibré mental ». Il a été en contact permanent avec les artistes internationaux des avant-gardes de l’Europe entière, tels que Jean Arp, Sophie Taeuber-Arp, Raoul Hausmann, Théo Van Doesburg et El Lissitzky, pour ne citer que les plus importants. Durant les années 1920, Schwitters a voyagé à travers toute l’Europe, de Berlin à Amsterdam, de Paris à Prague pour visiter des expositions, donner des conférences ou assister à des congrès d’artistes. Hannah Höch, une artiste de Dada Berlin, très proche de Schwitters, décrivit les paradoxes inhérents à sa personnalité : « la vie de Schwitters était scindée en deux parties : l’indécrottable bourgeois et le Dada-Merz (…). Une personnalité complexe et faite de paradoxes, tant et si bien que Schwitters ne peut être décrit en quelques mots. Un artiste de bout en bout. Obsédé par l’art. Sans aucune inhibition dans son utilisation de matériaux pour son art, et ce comme aucun autre artiste de son temps. Et en même temps, son apparence de bourgeois, de petit-bourgeois pourrait-on dire, était tout à fait authentique ». Schwitters se considérait comme un artiste total. Sa production embrasse une multitude de supports et de domaines. La manière innovante avec laquelle il explore la technique du collage et de l’assemblage constitue probablement la partie la plus importante de son œuvre. Néanmoins il a mis en pratique ses analyses théoriques avec le même enthousiasme et le même engagement dans la sculpture, l’architecture, la typographie, la littérature, dans le théâtre, la scène, la musique et les performances. Il appela cet ensemble « l’art MERZ ». En outre il laissa de nombreuses peintures figuratives qu’il continua à produire parallèlement à son œuvre que l’on peut qualifier d’abstraite. Il s’est efforcé d’abolir les frontières entre les diverses formes d’art et la vie quotidienne et d’englober l’ensemble dans sa « vision Merz » du monde, l’objectif étant d’en connecter les différentes parties. L’œuvre de Schwitters commence en 1912, alors que celui-ci était étudiant à Dresde. Elle se termine en 1947,

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une année avant sa mort alors qu’il se trouve en exil en Angleterre. Les premières huiles témoignent d’une tendance à l’abstraction. Il peint d’abord de manière conventionnelle, académique. Il s’intéresse progressivement au langage formel et aux thèses du cubisme, utilisant abondamment, dans ses premières œuvres abstraites, les idées et les couleurs typiques de l’Expressionnisme. Un changement décisif intervient à la fin de l’année 1918, alors qu’il découvre le collage comme medium d’expression artistique. La Première Guerre mondiale vient de se terminer. L’Allemagne de l’empereur Guillaume II a été vaincue. Il règne une atmosphère révolutionnaire tant au plan social que politique. Les idéaux bourgeois sont en ruine. Les artistes dada tendent un miroir à la société à travers leurs happenings provocateurs à Zurich, Cologne et Berlin, et notamment via leurs nouvelles formes d’expression telles que les photomontages et les poèmes absurdes. « Tout était en ruine de toute façon, expliqua Schwitters bien plus tard, et le défi fut de reconstruire quelque chose de complètement nouveau. Ainsi naquit MERZ ». Avec ses collages, Schwitters a transformé ce medium anti-traditionnel et « tout à fait révolutionnaire » (Tristan Tzara) : d’abord purement expérimental, il l’a élevé au rang de forme d’art autonome, radical et achevé, et ce bien d’avantage que tous les artistes de son temps. Il ne s’est pas contenté d’intégrer des objets trouvés, à la manière d’une citation si l’on peut dire, mais a composé ses œuvres presqu’intégralement à partir de toute sorte de déchets usuels. C’est à travers sa technique de l’assemblage que Schwitters a transcendé les limites de la peinture classique, du relief et de la sculpture. Il s’est toujours considéré comme peintre tout en étant en rupture avec la définition conventionnelle du peintre, déclarant non sans ironie : « Je suis un peintre, je cloue ma peinture ». Dans un de ses premiers textes, on peut lire que Merz se conçoit comme « un amalgame de tout matériau pour en faire de l’art, avec comme principe directeur, l’idée que tous les élément utilisés ont la même valeur ». Schwitters trouve alors la formule de son langage qui restera la même jusqu’à la fin. « L’artiste crée à travers la sélection, la distribution et la dissociation des matériaux ». Dès lors, la première préoccupation de Schwitters est de donner forme. Merz est une forme. « Donner forme s’apparente à dissocier ». Ce terme de forme n’implique pas du tout que le langage soit établi une fois pour toutes. Indépendamment des diverses influences stylistiques qu’il reçoit, ce langage est en constante évolution. « Donner forme » s’apparente à un processus de connections entre les matériaux les plus divers, donnant leur juste poids à chacun d’entre eux, tenant compte de leur esthétique propre et de critères de composition tels que la tension, le rythme et l’harmonie. Malgré les énoncés théoriques de Schwitters, les œuvres Merz ne sont pas abstraites au sens où elles tourneraient le dos à toute signification.

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« Les rebuts du quotidien » abandonnent certes leur signification première, une fois intégrés dans les œuvres, mais ils conservent une part de leur sens au plan sémantique. Objets usés, ils sont reliés à la société de leur époque. Vestiges de la civilisation moderne, ils deviennent des métaphores de la production de masse, du consumérisme, de la publicité. L’oeuvre de Schwitters emprunte au constructivisme, notamment après 1922. Toutefois, ses collages offrent une palette de couleurs plus variées que celles utilisées dans les oeuvres constructivistes de Lissitzky ou de Jean Pougny. Après 1930, Schwitters entame une période plus libre, presque impressionniste. La logique picturale de son œuvre est fondée, selon John Elderfield, « sur la substance matérielle des objets et un réglage intuitif des juxtapositions. La perception d’une géométrie cubiste organisée ne disparaît pas tout à fait mais elle est nettement moins apparente ». Les traits caractéristiques de ses collages tardifs sont ceux d’un langage plus organique et d’une utilisation accrue de formes irrégulières comme élément de la composition. Les papiers sont alors plutôt déchirés que découpés. La composition tout entière semble plus improvisée, comme étant le fruit du hasard. Malgré des conditions de vie très différentes à partir de son exil en 1937, les principes fondateurs de Merz demeurent et continuent à guider son travail, bien que les matériaux utilisés, les contenus, le langage formel soient différents dans ses travaux plus tardifs.

Dr. Isabel Schulz

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Portrait de Kurt Schwitters, El Lissitzky. Š BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / image Sprengel Museum, Hanovre.


The Merz Artist Kurt Schwitters “Kurt Schwitters, bourgeois and idiot” – this was the entry made by the artist in the guest book of his friends, the Steinitz family, in Hanover in 1925. This self-irony very aptly characterizes the state of tension in which Schwitters must have been living at the time. Born into a bourgeois family, he lived with his wife Helma and their son Ernst in his parents’ house on the outskirts of what was then a rather sleepy provincial capital. Indeed, until then, Hanover has absolutely no significance in the German art scene. Schwitters, however, must be counted among the most revolutionary and controversial artists of his time, although art critics would not infrequently dismiss him as “idiotic” or “mentally unbalanced”. He was in close and active contact with artists of the international avantgarde all over Europe, such as Hans Arp and Sophie Taeuber-Arp, Raoul Hausmann, Theo van Doesburg and El Lissitzky, to name just the most important ones. During the 1920s, Schwitters travelled incessantly across the whole of Europe, from Berlin to Amsterdam, from Paris to Prague, visiting exhibitions, delivering lectures or attending artists’ congresses. Hannah Höch, Schwitters’s artist friend from the Berlin group of Dadaists, describes his paradoxical character in her reminiscences: “Schwitters’s life was divided radically into two parts, the decidedly bourgeois and the Dada-Merz (…). A person as complicated and paradoxical as Schwitters cannot be tackled in a few words. An artist through and through. Obsessed by art. Uninhibited in the use of his artistic materials as none other of his time. And at the same time, his bourgeois - let’s say petit-bourgeois - exterior was also genuine.” Schwitters regarded himself as a ‘total artist’, his complex output embraces a whole multitude of different media and fields: of prime importance in his work with traditional pictorial media was his innovative and consistent exploration of the collage and the assemblage. Yet he applied his artistic theories with equal interest and commitment to sculpture, architecture, typography, literature, drama, the stage, music and performance – and called the result ‘MERZ art’. In addition to this, he left behind an extensive body of painting that grew out of his representational beginnings, and which he produced in parallel with his so-called ‘abstract’ works. His enduring aim was to remove the boundary between the various art forms and everyday life, and to replace this with his notion of a ‘total Merz vision of the world’, inter-linking all its constituent parts. The time span of his oeuvre begins in 1912, when Schwitters was a student in Dresden, and ends in 1947, the year before his death in exile in England. His early oil paintings clearly show his development towards abstraction, beginning with a conventional, academic style and then becoming increasingly preoccupied with the formal

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language of Cubism and the ideas and exaggerated use of colour of Expressionism. A decisive change in Schwitters’s work took place at the end of 1918, when he discovered the principle of the ‘collage’ as a medium of artistic expression. This was the period just after the end of the First World War; Germany under Kaiser Wilhelm the Second had been defeated. Bourgeois ideals, too, lay in ruins. Revolution, both social and political, was in the air. Through their provocative actions in Zürich, Cologne and Berlin, and not least through such new forms of expression as photomontages and nonsense poems, the Dadaists held up a kind of mirror to society. “Everything was in ruins anyway,” Schwitters wrote much later, “and the challenge was to build something completely new from the rubble. And that was MERZ.” With his collages Schwitters raised this anti-traditional and “most revolutionary” (Tristan Tzara) medium of modern art from the level of the purely experimental and developed it into a completely independent art form, and more radically and exclusively than any other artist of his time. Indeed, he no longer simply integrated the occasional found object into his paintings, like a quotation, so to speak, but composed his works almost entirely of every conceivable kind of commonplace garbage. It was through his development of the assemblage in particular that Schwitters transcended the limits of the classical genres of painting, relief and sculpture. He still saw himself as a painter but broke with the conventional definition, and most ironically, too: “I am a painter; I nail my paintings”. In one of his early texts we read that Merz is about ”the amalgamation of all imaginable materials for artistic purposes with, on a technical level, as a matter of principle, the same value being put on the individual materials.” Here Schwitters has already found the formula for his own artistic methods which was to remain valid until the end: “The artist creates through selection, distribution and disassociation of materials”. Henceforth Schwitters’s overriding concern was the primacy of form and forming. “Merz is form. Forming means disassociation [entformeln]”. However, ‘form’ does not imply any fixed language of forms – for, in Schwitters’s case, independently of his assimilation of different stylistic influences, his formal language is subject to constant change. ‘Forming’ has much more to do with connecting and weighing up the most diverse of materials from the point of view of the aesthetics of their appearance and taking into account compositional criteria such as tension, rhythm, balance and harmony. Despite Schwitters's own theoretical assumptions, the Merz works are not abstract in the sense of being devoid of meaning. In the context of the work, the “chunks of everyday refuse” (Schwitters) that the artist applied to his collages surrender their original function to be sure, but not all their semantic meaning. As used objects, discarded materials distinctly relate to the social reality of their time, and, as vestiges of modern civilization,

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they become metaphors of a society increasingly shaped by industrial production and consumerism, advertising, and the media. One of the aspects of Schwitters’s oeuvre is the artist's preoccupation with Constructivism, the typical forms of which prevail in his works from 1922 onwards. At the same time, his Merz collages offered an unusually bright palette compared to the material pictures of other Constructivists such as Lissitzky or Ivan Puni. After 1930, Schwitters again turned to a freer, almost Impressionist style of painting. The pictorial logic of this late work is based (to quote John Elderfield) on “the physical substance of the materials and their intuitive adjustment and juxtaposition. [...] The underlying sense of an organizing, Cubist geometry never entirely disappears, but it is far less noticeable.” Characteristic features of the late collages are the more organic vocabulary of form and the increased use of unusually shaped parts as elements of the composition. The paper elements are now torn more frequently than they are cut, and the entire composition of the collage seems to be more fortuitous and improvised. Despite the very different living conditions that Schwitters had to face in exile after 1937, the fundamental compositional principles of Merz remained the basis and the centre of his creative work – regardless of the change in the materials, the content and the formal language of his late works.

Dr. Isabel Schulz

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1. Sans titre (Silhouette d'homme) 1919 Collage de papier sur papier 13,2 x 9,2 cm Signé et daté en bas à droite : K. Schwitters 1919. Provenance Margaret Anderson, Paris Galerie Jacques Benador, Genève, 1977 Bibliographie Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 1, 1905-1922, Hatje Cantz, 2000, n° 569, p. 264. 14



2. Mz 33 1920 Collage de papiers sur carton 10,6 x 8,3 cm (collage) Titré, monogrammé et daté en bas à gauche sur le montage : Mz 33 / KS 20 Provenance Alfred H. Barr, New York Helen Serger / La Boetie, New York, 1985 Expositions Collage, New York, The Museum of Modern Art, 21 septembre-5 décembre 1948, n° 87 ; Kurt Schwitters. Words and Works, New York, Helen Serger / La Boetie, 20 mars-mai 1985, cat. n° 6 ill. en couverture ; Kurt Schwitters, Paris, Centre Georges Pompidou, Musée national d’art moderne, 24 novembre 1994-20 février 1995, cat. ill. p. 95 ; Valence (Espagne), Instituto Valenciano de Arte Moderno, Centre Julio González, 6 avril-18 juin 1995, cat. ill. p. 132 ; Grenoble, Musée de Grenoble, 16 septembre-27 novembre 1995 ; Schwitters Arp, Bâle, Kunstmuseum Basel, 1er mai-22 août 2004, cat. ill. n° 98 p. 34 ; Dada, Paris, Centre Georges Pompidou, Musée national d’art moderne, 5 octobre 2005-9 janvier 2006, cat. ill n° 2. Bibliographie Hess Thomas B., Abstract Paintings, Viking Press, New York, 1951, ill. p. 48 ; Ewig Isabelle, Kurt Schwitters, Oxymore ou l’art de la contradiction, Université Sorbonne, Paris, Doctorat en histoire de l’art contemporain, tapuscrit, 2000. Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 1, 1905-1922, Hatje Cantz, 2000, n° 623, p. 285. 16



3. Merzzeichnung 47 1920 Collage, gouache et papiers sur papier 10,5 x 8,2 cm (collage) ; 13 x 10,5 cm (montage) Signé et daté en bas à gauche sur le montage : K. Schwitters. 1920 Titré en bas à droite sur le montage : Merzzeichnung 47 Provenance Evert Rinsema, Assen (poète et intellectuel danois) Thijs Rinsema, Assen (frère de Evert, jusqu'en 1955) Walter van Aggelen, Assen (présent de Thijs Rinsema vers 1955) Frits van Aggelen, Appeldoorn (jusque vers 1995 ?) Expositions et bibliographie Holland Dada / Holland Dada. Paul Citroen en het Bauhaus, Franeker, Museum 't Coopmanshuis, avril-mai 1974 ; La Haye, Gemeentemuseum Den Haag, 27 juillet-8 septembre 1974 ; Thijs Rinsema, Leeuwarden, Fries Museum, 6 septembre-12 octobre 1980, cat. n° 2, ill. p. 30 ; Dordrecht, Dordrechts Museum, 25 octobre-7 décembre 1980 ; Roermond, Museum H. Luyten - Dr Cuijpers, 17 janvier-2 mars 1981. Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 1, 1905-1922, Hatje Cantz, 2000, n° 629, p. 288. 18



4. Mz 177. auf blau 1921 Collage sur papier 14,5 x 12 cm (collage) ; 32,2 x 23,3 cm (montage) Titré en bas à gauche sur le montage : Mz 177. / auf blau. Signé et daté en bas à droite sur le montage : Kurt Schwitters. 1921. Provenance Ernst Schwitters, Lysaker (succession de l'artiste en 1948) Galerie Berggruen, Paris (acquis à Ernst Schwitters en 1956) Heinz Baumeister, Crevelt, 1964-1999. Expositions 2. Juryfreie Kunstausstellung, Hanovre, Kunstverein Hannover 17 octobre-21 novembre 1926, cat. n° 497 ; Kurt Schwitters, Hanovre, Kestner-Gesellschaft Hannover, 4 février-11 mars 1956, cat. ill. n° 90 ; Hans Arp. Kurt Schwitters, Berne, Kunsthalle Bern, 7 avril-6 mai 1956, cat. n° 130 ; Krefelder Privatsammlungen seit 1945, Crevelt, Museum Haus Lange, mai-juillet 1964, (titré Merz 179 auf Blau) ; Kurt Schwitters, Düsseldorf, Städtische Kunsthalle ; Berlin, Akademie der Künste ; Stuttgart, Staatsgalerie ; Bâle, Kunsthalle ; Hambourg, Kunstverein, janvier-novembre 1971, p. 33, cat. n° 71 ; Klassische Moderne. The Classical Moderns, Cologne, Galerie Gmurzynska, mai-août 1981, p. 220, cat. ill. n° 154 ; European Vision, Vancouver Art Gallery, janvier-mars 1987. Bibliographie Schmalenbach Werner, Kurt Schwitters, in Werk, vol. 43, n° 5, mai 1956, p. 156 (ill. fig. 5) ; Seuphor Michel, L'Internationale Dada, in L'Oeil, N° 24, 1956, ill. p. 75 ; Gibson Michael, Duchamp Dada, Paris, 1991, p. 133, ill. n° 188 (titré Merz 179) Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 1, 1905-1922, Hatje Cantz, 2000, n° 802, p. 385. 20



5. Mz 318. ch. 1921 Collage de papiers sur papier 18 x 14,4 cm (collage) Titré en bas à gauche sur le montage : Mz 318. / ch. Signé et daté en bas à droite sur le montage : Kurt Schwitters. 1921. Provenance Dr. Hermann Bode, Steinhude am Meer, 1973 Collection privée, Obernkirchen Collection privée, Lower Saxony Expositions Kurt Schwitters / Hans Arp, expositon itinérante : Hanovre, Kestner-Gesellschaft Hannover, 4 février-11 mars 1956, cat. n° 98 ; Berne, Kunsthalle Bern, 7 avril-6 mai 1956, cat. n° 138 ; Amsterdam, Stedelijk Museum, juin 1956, cat. n° 87 ; Art in Revolt. Germany 1905-25, Londres, Marlborough Fine Art Ltd., 1959, cat. ill. n° 100 p. 136. XXX Biennale Internazionale d'Arte, La Biennale de Venise, 1960, cat. n° 24. Die zwanziger Jahre in Hannover. Bildende Kunst, Literatur, Theater, Tanz, Architektur 1916-1933, Hanovre, Kunstverein Hannover, 12 août-30 septembre 1962, cat. ill. n° E5 ; Die Pelikan-Kunstsammlung aus dem Besitz des Hauses Günther Wagner, Hannover, Pelikan-werke und der Familie Beindorff, Hanovre, Kunstverein Hannover, 28 avril-16 juin 1963, cat. n° 128 ; Munich, Städtische Galerie im Lenbachhaus, cat. n° 127, 8 janvier-7 février 1965 ; Stuttgart, Württembergischer Kunstverein Stuttgart, 13 mars-2 mai 1965. Herbstausstellung niedersächsischer Künstler im Kunstverein Hannover. Sonderkabinett Kurt Schwitters, Hanovre, Kunstverein Hannover, 27 août-24 septembre 1967, cat. n° 7 ; L'Art en Europe autour de 1918, Strasbourg, Ville de Strasbourg à l'Ancienne douane, 8 mai-15 septembre 1968, cat. n° 225 ; Moderne Kunst aus Privatbesitz in Hannover, Hanovre, Kunstverein Hannover, 19 janvier-16 février 1969, cat. n° A20 ; Kurt Schwitters, Düsseldorf, Städtische Kunsthalle, 15 janvier-3 mars 1971, cat. n° 65 ; Berlin, Akademie der Künste, 12 mars-18 avril 1971 ; Stuttgart, Staatsgalerie, 14 mai-18 juillet 1971 ; Bâle, Kunsthalle Basel, 31 juillet-5 septembre 1971 ; Hambourg, Kunstverein in Hamburg, 25 septembre-21 novembre 1971. Kunstsammlung Pelikan, Brunswick, Kunstverein Braunschweig, 19 mars-30 avril 1972. Bibliographie Schmalenbach Werner, Kurt Schwitters, Cologne, 1967, fig. 52 ; Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 1, 1905-1922, Hatje Cantz, 2000, n° 881, p. 416. 22



6. Mz 333 Dixbild 1921 Collage de papiers sur papier 18 x 14,4 cm Titré en bas à gauche sur le montage : Mz 333 / Dixbild. Signé et daté en bas à droite sur le montage : K. Schwitters 1921. / 29.10.21. Provenance Graphisches Kabinett von Bergh & Co., Düsseldorf (1921-1952 ?) Galerie Berggruen, Paris, 1954 Pierre Janlet, Bruxelles, 1956 Expositions Kurt Schwitters. Collages, Paris, Galerie Berggruen, 23 avril-15 mai 1954 ; Kurt Schwitters / Hans Arp, expositon itinérante : Hanovre, Kestner-Gesellschaft Hannover, 4 février-11 mars 1956, cat. n° 101 ; Berne, Kunsthalle Bern, 7 avril 6 mai 1956, cat n° 140 ; Amsterdam, Stedelijk Museum, juin 1956, cat n° 89 ; Kurt Schwitters, Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, 1956, cat. ill. n° 45 ; Kurt Schwitters, Liège, Musée des Beaux-Arts, 1956 ; 40 ans d'Art vivant. Hommage à Robert Giron, Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, cat. ill. n° 34. Bibliographie Schmalenbach Werner, Kurt Schwitters, Cologne, 1967, fig. 40 ; Nündel Ernst, Kurt Schwitters. Wir spielen, bis uns der Tod abholt. Briefe aus fünf Jahrzehnten, Francfort-Berlin-Vienne, (1974) 1975, p. 53 ; Ewig Isabelle, Kurt Schwitters, Oxymore ou l’art de la contradiction, Université Sorbonne, Paris, Doctorat en histoire de l’art contemporain, tapuscrit, 2000, fig. 58. Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 1, 1905-1922, Hatje Cantz, 2000, n° 891, p. 419. 24



7. Sans titre ( Dämmerstunden) 1925 Collage de papiers sur carton 14,5 x 11,2 cm (collage) ; 25 x 19 cm (montage) Signé en bas à gauche sur le montage : Kurt Schwitters Provenance Galerie Änne Abels, Cologne Galleria Blu, Milan, 1996 Galleria Panarte, Milan Expositions Dada. Dokumente einer Bewegung, Düsseldorf, Kunstverein für die Rheinlande und Westfalen, 5 septembre-19 octobre 1958, cat. n° 472 ; Francfort-sur-le-Main, Cloître des Carmélites (Karmeliterkloster), octobre-décembre 1958 ; Dada, Amsterdam, Stedelijk Museum, 23 décembre-2 février 1959, cat. n° 385 ; Kurt Schwitters, Milan, Galleria Blu, 26 mars-13 juillet 1996, ill. (non paginé) ; Kurt Schwitters. Collages, dipinti e sculture 1914-1947, Milan, Civiche Raccolte d'Arte - Padiglione d'Arte Contemporanea di Milano, 25 octobre 2001-27 janvier 2002, cat. ill. n° 117. Bibliographie Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 2, 1923-1936, Hatje Cantz, 2003, n° 1317, p. 167. 26



8. Sans titre (WAGNER UND WEIN) vers 1925 Collage de papiers sur papier 18,4 x 14,3 cm (collage) ; 30,8 x 20,3 cm (montage) Signé en bas à gauche sur le montage : K. Schwitters Daté en bas à gauche de la main de Rose Fried : 1923 Provenance Ernst Schwitters, Lysaker (succession de l'artiste) Charlotte Weidler, New York, 1956 Rose Fried Gallery, New York, 1956 Ferus Gallery, Los Angeles, 1962 Donna O'Neil, Los Angeles, à partir de 1962 Expositions Kurt Schwitters, San Antonio, Marion Koogler McNay Art Museum, 15 avril-6 mai 1962 ; Pasadena, Pasadena Art Museum, 19 juin-17 juillet 1962, cat. n° 27 ; Manchester, The Currier Gallery of Art, 27 septembre-18 octobre 1962 Washington, D.C, The Phillips Collection, 4-25 novembre 1962 ; Minneapolis, University of Minnesota, 7 janvier-4 février 1963 ; Louisville, J.B. Speed Art Museum, 14 février-7 mars 1963 ; A View of the Century, Pasadena, Pasadena Art Museum, 1964, cat. n° 39. Bibliographie Schmalenbach Werner, Kurt Schwitters, Cologne, 1967, fig. 61. Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 2, 1923-1936, Hatje Cantz, 2003, n° 1319, p. 167. 28



9. Mz 2011 ulice 1926 Collage de papiers et carton sur papier 12 x 9,4 cm (collage) ; 26 x 21 cm (montage) Signé, daté et titré en bas à gauche sur le montage : Kurt Schwitters 1926. / Mz 2011 Titré en bas à droite sur le montage : ulice Provenance Graphisches Kabinett, Kunstsalon Maria Kunde, Hambourg, 1927 Ernst Schwitters, Lysaker, 1948-1957 (succession de l’artiste) Klipstein & Kornfeld, (anc. Gutekunst & Klipstein), Berne, 1956-1957 Sidney Janis Gallery, New York, 1958-1999 Maria et Conrad Janis, Los Angeles, 1999-2002 Expositions et bibliographie Collage International. From Picasso to the Present, Houston, Contemporary Arts Museum, 27 février-6 avril 1958 ; 75 Collages by Kurt Schwitters, New York, Sidney Janis Gallery, 2 février-7 mars 1959, cat. ill. n° 29 ; 50 Collages by Kurt Schwitters, New York, Sidney Janis Gallery, 2 avril-5 mai 1962, n° 15 ; 20th Century European Arts, New York, Sidney Janis Gallery, 4 février-7 mars 1970 ; 25 Years of Janis, Part I. From Picasso to Dubuffet, from Brancusi to Giacometti, New York, Sidney Janis Gallery, 2 octobre 1973, cat. ill. n°100. Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 2, 1923-1936, Hatje Cantz, 2003, n° 1437, p. 208. 30



10. Sans titre (36192) 1926 Collage de papiers sur papier 9,8 x 9,2 cm (collage) Signé en bas à gauche sur le montage : Kurt Schwitters Daté en bas à droite sur le montage : 1926 Provenance Galerie Berggruen, Paris, 1954 Pierre Janlet, Bruxelles, 1954-1956 Expositions et bibliographie Kurt Schwitters. Collages, Paris, Galerie Berggruen, 23 avril-15 mai 1954, ill. (non paginé) ; Wescher Herta, « Collages dadaistes et surréalistes », in. : Art d’aujourd’hui, n° 2/3, mars-avril 1954, p. 17-21, ill. n° 8 ; Kurt Schwitters, Hanovre, Kestner-Gesellschaft, 4 février-11 mars 1956, cat. n° 139 ; Hans Arp. Kurt Schwitters, Berne, Kunsthalle Bern, 7 avril-6 mai 1956, cat. n° 176 ; Kurt Schwitters, Amsterdam, Stedelijk Museum, juin 1956, cat. n° 117 ; Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, 13 octobre-11 novembre 1956, cat. n° 66 ; Liège, Musée des Beaux-Arts, 24 novembre-16 décembre 1956. Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 2, 1923-1936, Hatje Cantz, 2003, n° 1445, p. 210. 32



11. Sans titre (SAHNE) 1928 Collage, tissu et papiers sur papier 21,4 x 16,6 cm (collage) Signé et daté sur le montage en bas à gauche : Kurt Schwitters 1928 Provenance Hans Brockstedt, Hanovre, 1956 Sidney Janis Gallery, New York, 1957-1999 Carroll Janis, New York, 1999 James Cohan Gallery, New York, 2004 Expositions 57 Collages by Kurt Schwitters, New York, Sidney Janis Gallery, 22 octobre-17 novembre 1956, cat. n° 29 ; Collages by Kurt Schwitters, Washington D.C., The Phillips Gallery, 6 janvier-25 février 1957, cat. n° 22 ; 75 Collages by Kurt Schwitters, New York, Sidney Janis Gallery, 2 février-7 mars 1959, cat. ill. n° 37 ; 50 Collages by Kurt Schwitters, New York, Sidney Janis Gallery, 2 avril-5 mai 1962, n° 21 ; New York, James Cohan Gallery, 2004. Bibliographie Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 2, 1923-1936, Hatje Cantz, 2003, n° 1537, p. 244. 34



12. Sans titre (NOVER) 1928 Collage de papiers sur papier 12 x 9,6 cm (collage) Signé et daté en bas à gauche sur le montage : Kurt Schwitters 1928 Provenance Cornelis van Eesteren, Amsterdam, 1928-1988 Collection privée, Suisse Bibliographie Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 2, 1923-1936, Hatje Cantz, 2003, n° 1550, p. 249. 36



13. Sans titre 1931 Collage de papier imprimé sur papier 9 x 7,2 cm (collage) ; 17,1 x 12,7 cm (montage) Titré, signé et daté en bas à gauche sur le montage : Mz Max / Kurt Schwitters 1931 Provenance Max Burchartz, Essen (don de l’artiste) Collection privée de la famille après 1931 Galerie Berinson, Berlin, 2008 Sera inclus au supplément du Catalogue raisonné de Kurt Schwitters actuellement en préparation sous le n° 1806a. 38



14. Sans titre (Vinstre) 1936-1937 Collage de papiers, carton, sur papier 34 x 24,5 cm (collage) Monogrammé en bas à droite : KS Provenance Ernest Schwitters, Lysaker, 1948-1960, (succession de l'artiste) Lord's Gallery, Londres, 1958-1960 Arthur Cohen, New York, 1960 Galerie Tarica, Paris, 1979 Galerie Gmurzynska, Cologne, 1983 Armand Arman, New York, 1983 Collection particulière, Paris Galerie 1900-2000, Paris Collection particulière, Barcelone Expositions Kurt Schwitters, Londres, Lord's Gallery, octobre-novembre 1958, cat. n° 85 ; Kurt Schwitters, Milan, Galleria del Naviglio, 21 avril-8 mai 1959, cat. n° 10 ; Kurt Schwitters 1887-1948, Londres, The Arts Council, 1959, cat. n° 34 ; Kurt Schwitters. Collagen, Reliefs, Ölbilder, Plastiken, Düsseldorf, Galerie Schmela, 1959 ; Kurt Schwitters 1887-1948, Cambridge, Cambridge Arts Council Gallery, 14 novembre-5 décembre 1959 ; Swansea, Glynn Vivian Art Gallery, 2-23 janvier 1960 ; Sheffield, Graves Art Gallery, 30 janvier-20 février 1960 ; Leicester, Leicester Museum and Art Gallery, 27 février-19 mars 1960 ; Coventry, Herbert Temporary Art Gallery, 25 mars-16 avril 1960 ; Glasgow, Glasgow University Print Room, 24 avril-14 mai 1960. Trash. Quando i rifiuti diventano arte, Rovereto, Museo d'Arte Moderna e Contemporanea di Trento a Rovereto, 11 septembre 1997-11 janvier 1998. Zona [in]material De Dadá a la Neovanguardia, Madrid, Galería Guillermo de Osma, novembre 2012-février 2013, cat. ill. n° 7, p. 31. Kurt Schwitters. Vanguardi y Publicidad, Palma de Majorque, Museu Fundación Juan March, juillet-octobre 2014, cat. ill. n° 88, p. 82. Abstracción. De Jean Arp a Richard Serra, Madrid, Galería Guillermo de Osma, février-mars 2015, cat. ill. n° 9, p. 16. Bibliographie Nestegard Jutta, Kurt Schwitters i Norge, Våren, 1993, ill. n° 97 ; Elger Dietmar, Kurt Schwitters und der Nouveau Réalisme / Kurt Schwitters and Nouveau Réalisme in : Aller Anfang ist Merz. Von Kurt Schwitters bis heute / In the beginning was Merz. From Kurt Schwitters to the Present Day. (cat. exp.), Sprengel Museum, Hanovre, Ostfildern, 2000, ill. p. 298. Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 2, 1923-1936, Hatje Cantz, 2003, n° 2074, p. 498. 40



15. Sans titre (Er sieht alles) 1936-1939 Collage de papier imprimé sur papier 3,8 x 3,2 cm (papier découpé) ; 7,5 x 5,5 cm (montage) Monogrammé en bas à gauche sur le montage : KS Provenance Ernst Schwitters, Lysaker, 1948-1967, (succession de l'artiste) Konstsalongen Samlaren, Stockholm, 1965-1967 Marianne Nyström, Stockholm, 1967 Collection privée, Venise, 1970-1995 Galerie 1900-2000, Paris, 1996 Expositions Kurt Schwitters. “Aphorismer” 1918-1947. Collage och relief, Stockholm, Konstsalongen Samlaren, 27 mars 1965, cat. n° 73 ; Kurt Schwitters i svensk ägo, Stockholm, Konstsalongen Samlaren, 28 octobre-13 novembre 1967, cat. n° 40. Bibliographie Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 2, 1923-36, Hatje Cantz, 2003, n° 2084, p. 501. 42



16. Sans titre (Stykkgods) 1937-1938 Collage, tissu, papiers et photographie sur papier 20,2 x 16,2 cm (collage) Provenance Ernst Schwitters, Lysaker, 1948-1962, (succession de l'artiste) Konstsalongen Samlaren, Stockholm, 1962 Collection privée, Lidingö et Vallentuna, 1962 Expositions et bibliographie Kurt MERZ Schwitters. 1887-1948. Retrospektivt, Stockholm, Konstsalongen Samlaren, 1962, cat. n° 128 ; Kurt Schwitters i svensk ägo, Stockholm, Konstsalongen Samlaren, 28 octobre-13 novembre 1967, cat. n° 45. Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 3, 1937-1948, Hatje Cantz, 2006, n° 2257, p. 89. 44



17. Sans titre (Merzrelief Blau, Beige) 1942 Relief, huile, bois, plâtre et fer-blanc sur panneau de bois 24,7 x 18,5 cm (relief) ; 49,5 x 38,5 cm (cadre) Monogrammé et daté en bas sur le panneau de bois : KS 42 Provenance Walter Dux, Londres, 1945-1958 (stockage des œuvres de l'artiste) Ernst Schwitters, Lysaker, 1948-1960, (succession de l'artiste) Lord's Gallery, Londres, 1958-1960 René de Montaigu, Paris, 1960 Expositions et bibliographie Kurt Schwitters, Londres, Lord’s Gallery, octobre-novembre 1958, ill. H, cat. n° 45a ; Themerson Stefan, Kurt Schwitters in England, Londres, 1958, ill. p. 39 ; Kurt Schwitters 1887-1948, Cambridge, Cambridge Arts Council Gallery, 14 novembre-5 décembre 1959, cat. n° 68 ; Swansea, Glyn Vivian Art Gallery, 2-23 janvier 1960 ; Sheffield, Graves Art Gallery, 30 janvier-20 février 1960 ; Leicester, Leicester Museum and Art Gallery, 27 février-19 mars 1960 ; Coventry, Herbert Temporary Art Gallery, 25 mars-16 avril 1960 ; Glasgow, Glasgow University Print Room, 23 avril-14 mai 1960 ; Cinquante ans de « collages ». Papiers collés, assemblages, collages, du cubisme à nos jours, Saint-Etienne, Musée d’Art et d’Industrie, 24 juin-13 septembre 1964, cat. n° 58 ; Kurt Schwitters, Paris, Centre Georges Pompidou, Musée national d’art moderne, 24 novembre 1994-20 février 1995, cat. ill. p. 318 ; Valence (Espagne), Instituto Valenciano de Arte Moderno, 6 avril-18 juin 1995, cat. ill. p. 371 ; Grenoble, Musée de Grenoble, 16 septembre-27 novembre 1995 ; Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 3, 1937-1948, Hatje Cantz, 2006, n° 2903, p. 372. 46



18. Sans titre (Merzzeichnung in Merzzeichnung) 1947 Collage de papiers et photographie sur photographie 15 x 11,1 cm (collage) ; 22,5 x 12 cm (montage) Signé et date en bas à gauche : KS 47 Provenance Harry Pierce, Elterwater, 1947-1959 (don de l'artiste) Parke-Bernet Galleries, New York, 1964 Harold Kaye, Londres, 1964 Expositions Kurt Schwitters 1887-1948, Cambridge, Cambridge Arts Council Gallery, 14 novembre-5 décembre 1959, cat. n° 20 ; Swansea, Glynn Vivian Art Gallery, 2-23 janvier 1960 ; Sheffield, Graves Art Gallery, 30 janvier-20 février 1960 ; Leicester, Leicester Museum and Art Gallery, 27 février-19 mars 1960 ; Coventry, Herbert Temporary Art Gallery, 25 mars-16 avril 1960 ; Glasgow, Glasgow University Print Room, 24 avril-14 mai 1960. Bibliographie Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 3, 1937-1948, Hatje Cantz, 2006, n° 3500, p. 611. 48



19. Sans titre (BUT BUT) 1947 Collage de papiers et encre sur papier 9,5 x 8,2 cm (collage) ; 18,5 x 14,5 cm (montage) Monogrammé et daté en bas à gauche sur le montage : KS 47 Provenance Edith Thomas, Londres, 1948-1952 (succession de l'artiste) Sidney Janis Gallery, New York, 1952-1999 Carroll Janis, New York, 1999 Expositions Collage, Painting, Relief & Sculpture by Schwitters, New York, Sidney Janis Gallery, 13 octobre-8 novembre 1952, cat. n° 44 ; Collages by Kurt Schwitters, Washington, The Phillips Gallery, 6 janvier-25 février 1957, cat. n° 18 ; 75 Collages by Kurt Schwitters, New York, Sidney Janis Gallery, 2 février-7 mars 1959, cat. ill. n° 72 ; 50 Collages by Kurt Schwitters, New York, Sidney Janis Gallery, 2 avril-5 mai 1962, n° 59 ; Kurt Schwitters (1887-1948). Collages, Paintings, Drawings, Objects, Ephemera, New York, Ubu Gallery, 1er avril-23 mai 2003, cat. ill. n° 38. Bibliographie Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 3, 1937-1948, Hatje Cantz, 2006, n° 3559, p. 632. 50



20. a Dim Bulb 1947 Collage de papiers sur papier 13,9 x 10,4 cm (collage) ; 21,3 x 15,2 cm (montage) Signé et titré en bas à gauche sur le montage : Kurt Schwitters / a Dim Bulb Daté en bas à droite sur le montage : 1947 Provenance Ernst Schwitters, Lysaker, 1948-1967 (succession de l'artiste) Konstsalongen Samlaren, Stockholm, 1967 Collection privée, Solna (1967-2005) Expositions Kurt Schwitters. “Aphorismer” 1918-1947. Collage och relief, Stockholm, Konstsalongen Samlaren, 27 mars 1965, cat. n° 84 ; Kurt Schwitters i svensk ägo, Stockholm, Konstsalongen Samlaren, 28 octobre-13 novembre 1967, cat. n° 58. Bibliographie Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 3, 1937-1948, Hatje Cantz, 2006, n° 3561, p. 632. 52



21. for holy days. 1947 Collage, papiers et carton sur papier 19,5 x 15,5 cm (collage) Signé, daté et titré en bas à gauche sur le montage : Kurt Schwitters 1947 / for holy days. Provenance Edith Thomas, Londres, 1948-1967 (succession de l'artiste) Hanover Gallery, Londres, jusqu’en 1967 Collection Alison Waley Galerie Tarica, Paris, avant 1987 Expositions et bibliographie Kurt Schwitters in the Lake District, Kendal, Abbot Hall Art Gallery, 24 octobre-29 novembre 1964, cat. n° 16 ; Dada bis heute, Alpbach, Europäisches Forum, 22 août-8 septembre 1965, cat. n° 248 ; Linz, Neue Galerie der Stadt Linz, Wolfgang-Gurlitt-Museum, 16 septembre-17 octobre 1965 ; Graz, Landesmuseum Joanneum, Neue Galerie, 23 octobre-21 novembre 1965. Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 3, 1937-1948, Hatje Cantz, 2006, n° 3566, p. 634. 54



22. Sans titre (Noir, Blanc, Jaune) 1947 Collage de papier et carton sur carton 11 x 8,5 cm (collage) ; 16 x 12,4 cm (montage) Daté et monogrammé en bas à gauche sur le montage : KS 47 Daté en bas à droite sur le montage : 47 Provenance Ernst Schwitters, Lysaker, 1948-1996 (succession de l’artiste) Konstsalongen Samlaren, Stockholm, 1972 Arne Belenius, Lidingö, 1973 Galerie Brusberg, Hanovre, 1978 Otto Hedderich, Hanovre, 1972-1998 Galerie Koch, Hanovre Galerie Brockstedt, Hambourg, 1999 Expositions Kurt Schwitters. “Aphorismer” 1918-1947. Collage och relief, Stockholm, Konstsalongen Samlaren, 27 mars 1965, cat. n° 91 ; Kurt Schwitters, Madrid, Fundación Juan March, 28 septembre-5 décembre 1982, cat. n° 82 ; Barcelone, Fundació Joan Miró, 14 décembre 1982-23 janvier 1983 ; Kurt Schwitters, Hanovre, Sprengel Museum Hannover, 4 février-20 avril 1986, cat. n° 292 ; Kurt Schwitters (1887-1948). Collages, Paintings, Drawings, Objects, Ephemera, New York, Ubu Gallery, 1er avril-23 mai 2003, cat. ill. n° 32. Bibliographie Orchard Karin et Schulz Isabel, Kurt Schwitters. Catalogue raisonné, vol. 3, 1937-1948, Hatje Cantz, 2000, n° 3596, p. 644. 56




Carton d’invitation pour Merz-Abend, Jonas Genja. © BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / image Sprengel Museum, Hanovre.


Biographie

60

1887

20 juin : Kurt Hermann Eduard Karl Julius Schwitters naît à Hanovre ; fils unique de parents commerçants aisés.

1900

Vient à Paris avec son père afin d’y visiter l’Exposition Universelle.

1901

Présente des symptômes de maladie nerveuse.

1905

Réalise ses premières peintures.

1908

Après son baccalauréat, il passe une année à l’École des Arts appliqués de Hanovre (Kunstgewerbeschule Hannover).

1909

Entre à l’Académie des Beaux-Arts de Dresde (Königlich Sächsiche Akademie der Künste), où il étudie la peinture, mais s’intéresse également à la poésie et à la musique, jusqu’en 1914.

1910

Note ses premières réflexions sur l’art abstrait dans le but de les rassembler en une publication.

1911

Expose pour la première fois, des peintures figuratives académiques, à l’exposition du Kunstverein de Hanovre. En automne, échoue, après un mois de probation, à l’entrée à l’Académie des Beaux-Arts de Berlin (Berliner Akademie der Künste).

1913

Prend part, comme il le fera désormais très régulièrement jusqu’en 1934, à diverses expositions du Kunstverein de Hanovre, et notamment à sa principale « Grosse Kunstaustellung ».

1915

Le 5 octobre, épouse Helma Fischer.

1917

Son art évolue vers l’expressionnisme et l’abstraction ; incorpore un régiment d’infanterie et est exempté trois mois plus tard.

1918

Réalise une importante série de dessins abstraits, dont dix-huit sont acquis par le Kestner Museum de Hanovre. Se rend à Berlin fin juin, afin d’y rencontrer Herwarth Walden, et y expose quelques œuvres dans sa galerie Der Sturm. Fait à Berlin la connaissance de Hans Arp, puis en octobre celle de Raoul Hausmann. Son fils Ernst naît le 16 novembre ; réalise ses premiers collages.

1918 -19

Hiver. Crée le terme Merz pour désigner son art.

1919

Exécute ses premiers Stempelzeichnungen, réalisés à l’aide de timbres humides ; rencontre Richard Huelsenbeck à Berlin, et prend contact avec Tristan Tzara à Zurich. Première présentation des œuvres Merz à la galerie Der Sturm ; la galerie édite également ses contributions à l’art dramatique ainsi que ses poèmes, dont An Anna Blume.

1920

Visite la Foire Dada (Dada-Messe der Berliner Dadaisten) dans la galerie d’Otto Buchard à Berlin ; expose avec Oskar Schlemmer et Willi Baumeister à Dresde ; prend part à des expositions de groupes expressionnistes à Darmstadt et Rome, et pour la première fois – il le fera désormais très régulièrement jusqu’en 1940 – à une exposition de la Société Anonyme, créée à New York la même année par Katherine S. Dreier, Marcel Duchamp et Man Ray.


1921

Première exposition personnelle à la galerie Der Sturm ; première publication de poèmes dans la revue De Stijl éditée par Theo Van Doesburg ; contribue avec une lithographie à l’album d’estampes Neue Europäische Graphik édité par le Bauhaus à Weimar.

1922

Premiers poèmes constitués de « sonorités » ; le i-Manifest est publié dans la revue Der Sturm ; rend visite à Walter Dexel à Iéna, avec Van Doesburg, Arp et Tzara ; prend part au Congrès international constructiviste et dadaïste (Internationaler Kongres für Konstructivisten und Dadaisten) à Weimar ; se rend à Berlin à l’invitation d’El Lissitzky, et y visite la Première exposition d’art russe (Erste Russische Kunstausstellung) à la galerie Van Diemen ; partage un atelier avec László Moholy-Nagy à Berlin.

1923

Entreprend vraisemblablement cette année ses premiers travaux du Merzbau ; réalise ses premiers reliefs et fait un long voyage aux Pays-Bas intitulé Dada-Tournee en compagnie de Nelly et Theo Van Doesburg et de Vilmos Huszár ; publie à cette occasion le premier numéro de sa revue Merz, intitulé Merz 1. Holland Dada, suivi, cette même année, de cinq autres numéros, certains enrichis de lithographies de Schwitters lui-même ou de Hans Arp.

1924-25

Ecrit plusieurs articles consacrés au théâtre, à la typographie et publie des contes alors qu’il s’associe à Käte Steinitz pour créer la société d’édition Apossverlag ; écrit pour les revues d’avant-garde européennes, notamment Der Sturm, Het overzicht publié à Anvers par Michel Seuphor, BLOK, Revue internationale d’Avantgarde, publié à Varsovie, notamment par Henrik Stazewski et parution de plusieurs nouveaux numéros de la revue Merz ; nombreuses Soirées Dada, à Hanovre, Iéna, Leipzig ; premières représentations de la Ursonate.

1926

Katherine S. Dreier rend visite à Schwitters dans le cadre de la préparation de l’exposition International exhibition of Modern art, que la Société Anonyme organise à partir de novembre au Musée de Brooklyn. Ils se rendent ensemble au Bauhaus à Dessau, puis aux Pays-Bas ; prend part aux Soirées grotesques du groupe Deveˇ tsil à Prague et aux cérémonies d’inauguration du nouveau Bauhaus à Dessau.

1927

Début de la Grande exposition Merz (Grosse Merzausstellung 1927), présentée dans de nombreuses villes allemandes ; participe à la création du groupe die abstrakten hannover, se rend en France, en Belgique, à Prague, rend visite à Ella Bergmann-Michel et Robert Michel en Taunus ; constitue avec ce dernier, Willi Baumeister, Walter Dexel, Jan Tschichold, César Domela, László Moholy-Nagy et Friedrich VordembergeGildewart, un groupement de graphistes publicitaires, le ring neue werbegestalter, puis participe à l’Exposition de typographie nouvelle (Ausstellung Neue Typographie) au Gewerbe Museum de Bâle ; voyage aux PaysBas, où il rend notamment visite à Hannah Höch.

1928-29

Exécute de nombreux travaux de typographie ; devient membre du groupe Cercle et carré ; se rend aux PaysBas, à Paris, et en Scandinavie, notamment en Norvège pour la première fois ; participe à l’exposition itinérante Photographie actuelle (Fotografie der Gegenwart) ainsi qu’à celle consacrée à l’abstraction et au surréalisme au Kunsthaus de Zurich : Abstrakte und Surrealistische Malerei und Plastik.

1930

Co-fonde le Cercle des auteurs de Hanovre (Ring Hanoverscher Schrifsteller), donne des conférences à Zurich et Bâle, et passe l’été en Norvège, comme désormais chaque année jusqu’en 1936.

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1932-34

Enregistre le scherzo de l’Ursonate et du poème An Anna Blume dans les studios de radiodiffusion du Süddeutscher Rundfunk à Stuttgart, et adhère au Parti Social-démocrate (Sozialdemokratische Partei Deutschlands) ; loue sur une île norvégienne une cabane dont il entreprend la transformation en Merzbau ; sa participation à l’Exposition d’automne des artistes de Hanovre (Herbsausstellung Hanoverscher Künstler) en octobre – novembre 1934, constitue, à l’exception de l’Exposition d’Art dégénéré (Entartete Kunst) qui circule en Allemagne de septembre 1933 à septembre 1936, la dernière occasion de montrer ses œuvres dans l’Allemagne national-socialiste.

1935-36

Le Museum of Modern Art de New York lui achète un collage ; il se rend au Danemark, en Suisse, aux Pays-Bas, rend visite à Paris à Hans Arp et Sophie Taeuber-Arp, et rencontre Piet Mondrian ; prend part successivement aux expositions Cubism and Abstract Art et Fantastic Art, Dada, Surrealism du MoMA.

1937

Fuit l’Allemagne nazie, précédé de quelques jours par son fils, et s’installe à Lysaker près d’Oslo ; Helma reste en Allemagne, et ne séjourne, chaque année jusqu’en 1939, que quelques mois en Norvège ; ses œuvres figurent dans l’exposition Konstructivisten de la Kunsthalle de Bâle, mais aussi parmi d’autres œuvres Dada dans la seconde Exposition (itinérante) d’art dégénéré jusqu’en 1941.

1938

Prend part à des expositions à Londres et Oslo, et Peggy Guggenheim lui achète cinq collages.

1939

Le 2 juillet, à l’occasion des fiançailles de son fils et des quatre-vingts ans de sa mère, célébrés à Oslo, il voit Helma pour la dernière fois.

1940-41

Après l’entrée des troupes allemandes en Norvège, organise sa fuite, ainsi que celle de son fils et de l’épouse de ce dernier vers l’Écosse ; interné dans différents camps, en Écosse, Angleterre et sur l’île de Man, il réalise des portraits figuratifs et académiques (activité qu’il a toujours associée à sa production avant-gardiste) de ses codétenus, et donne des conférences.

1941

En décembre, libéré, il s’installe à Londres et y fait la connaissance de Edith Thomas.

1942

Il rencontre Ben Nicholson et Barbara Hepworth et passe des vacances avec Edith Thomas dans le Lake District au nord-ouest de l’Angleterre.

1943

Réalise de nombreuses sculptures en plâtre de petite taille.

1944-45

Alors que sa santé se dégrade, Schwitters s’installe avec Edith Thomas à Ambleside dans le Lake District ; sa situation économique est également précaire.

1948

Le 8 janvier : décès à l’hôpital de Kendal.



Michel et Yves Zlotowski tiennent à remercier tous ceux sans qui cette exposition n'aurait pu avoir lieu : La Galerie Berinson, Berlin La Galerie Brockstedt, Berlin La Patrick Derom Gallery, Bruxelles La Galería Guillermo de Osma, Madrid La Galería Leandro Navarro, Madrid La Galerie Samantha Sellem, Paris La Galerie Natalie Seroussi, Paris La Galerie Schwarzer, Düsseldorf La Galerie Vallois, Paris Catalogue Le texte de présentation a été rédigé par Dr. Isabel Schulz Ce catalogue a été élaboré avec la collaboration de Madame Sandrine Lesage et Monsieur Julien Bouharis Crédit photographique Les photographies des œuvres sont de Monsieur Jean-Louis Losi Maquette réalisée par Madame Maïwenn Cudennec Achevé d’imprimer sur les presses de l’imprimerie Chirat en mai 2016 Œuvres de Kurt Schwitters : © ADAGP, Paris, 2016

© 2016 Galerie Zlotowski

En couverture : Mz 177. auf blau. (détail), 1921, cat. n° 4, p. 21





GALERIE ZLOTOWSKI

Kurt Schwitters 1887 — 1965

KURT SCHWITTERS


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