Le rêve à porter de main, ou presque

Texte : Christine MOREL Quand le projet devient réalité LE RÊVE À PORTÉE DE MAIN OU PRESQUE …

Jessie et Florent ont entamé la dernière ligne droite de leur projet de construction. Au programme, beaucoup de bonheur et d’excitation à l’approche de la livraison de la maison prévue initialement au début du mois de décembre 2021.

Plusieurs avancées notables sont toutefois à signaler ces dernières semaines entre la pose des menuiseries après 5 mois d’attente, des gouttières, l’installation du chauffe-eau solaire et la réalisation de l’enduit extérieur. Cette finition extérieure consiste à appliquer un revêtement superficiel sur la façade de la maison afin de la protéger durablement. Il peut prendre la forme, sur une maison béton, d’un enduit projeté à l’image de la solution retenue par Jessie et Florent ou bien d’une peinture étanche.

Jessie & Florent :

« Nouveau coup dur, quelle déception ! Nous avons du faire face à un petit imprévu avec la mise en place de regards pour évacuer l’eau avant l’installation d’un gravier de propreté autour de la maison, un choix qui s’avère moins coûteux qu’un béton de propreté. Mais le mouvement social initié en novembre dernier, a mis complètement à l’arrêt notre chantier. Un nouveau contretemps difficile à encaisser et nous commençons à perdre patience. Le temps se fait long d’autant que nous avons commencé à rembourser notre emprunt bancaire ».

Quand le remboursement du prêt se cumule à un loyer

Le retard d’un projet de construction, compte-tenu de l’échéancier du contrat de constructeur de maison individuelle (CCMI), peut avoir des répercussions sur le budget d’un foyer lorsqu’il faut assumer un loyer et, en parallèle, le remboursement du prêt.

Rappel du calendrier de paiement du CCMI : • 25 % à l’achèvement des fondations • 40 % à l’achèvement des murs • 60 % à la mise hors d’eau • 75 % à la mise hors d’air • 95 % à l’achèvement des travaux d’équipement (plomberie, menuiserie …) • Le dernier versement, correspondant aux 5 % restants du coût total de la construction, s’effectue après la visite du maître d’ouvrage et en l’absence de réserves.

Des équipements écologiques et subventionnés

L’installation d’un chauffe-eau solaire est obligatoire dans toute nouvelle construction destinée à l’habitat. Cet équipement permet de bénéficier d’eau chaude gratuitement grâce aux rayons du soleil qui produisent une énergie propre et inépuisable. Sous nos latitudes, l’eau chaude sanitaire constitue le principal poste de consommation électrique après la climatisation. Or, l’ensoleillement de nos territoires permet de supporter la demande en énergie liée à cet usage. Il est possible de bénéficier d’une aide financière grâce à AGIR + d’EDF. Cette prime est soumise à conditions et sous réserve de faire appel à un professionnel qualifié et certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). Cette liste est disponible sur le site d’EDF.

La préservation et la gestion de la ressource en eau potable constituent une priorité dans nos régions. Il peut s’avérer judicieux de prévoir l’installation d’une citerne de récupération des eaux de pluie au moment de la construction de votre habitation. L’eau de pluie ruissèle de la toiture jusqu’aux gouttières, puis vers les descentes de gouttières pour atteindre la citerne ou la cuve qui peut être enterrée ou hors-sol. L’usage de l’eau de pluie est cependant à réserver pour l’arrosage du jardin, le lavage des sols, l’alimentation de la chasse d’eau, le remplissage de la piscine afin de réduire la pression exercée sur le réseau d’eau potable. Des aides régionales pour l’acquisition d’un système de récupération des eaux de pluie sont octroyées en Guadeloupe et en Martinique sous conditions de revenus et de logement.

L’évacuation et la collecte des eaux de pluie peuvent être perturbées par l’accumulation de feuilles et de débris dans les gouttières. Il existe des protections (grillage ou filet anti-feuilles) afin d’éviter leur nettoyage fréquent.

Un nouveau contretemps difficile à encaisser et nous commençons à perdre patience