.1 PATRIMOINE
(Texte & Photos Angel St Benoit)
LA RONDE DES ILETS
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ombre dâentre eux habitĂ©s par des AmĂ©rindiens puis des colons, furent des centres de dĂ©fense, dâactivitĂ©s Ă©conomiques, certains sont encore occupĂ©s. Au XIXĂšme siĂšcle, lâĂźlet du Gosier abrite une Habitation et son colombier. Un phare bĂąti en 1852 est reconstruit en 1882 puis remontĂ© en briques en 1928. Dans le Petit-Cul-de-de Sac marin, lâĂźlet Cochon est occupĂ© dĂšs 1749 par deux colons. En 1792, le Gouverneur Collot fait installer huit canons et deux mortiers pour protĂ©ger la rade de Pointe-Ă -Pitre. En 1810, les Anglais Ă©difient sur lâilet un lieu de quarantaine. En 1825, Louis Gabriel Alban dâEymar, chevalier de Jabrun est propriĂ©taire dâune Habitation avec une bananeraie. En 1827,Cochon dotĂ© dâune fabrique de chaux, est cĂ©dĂ© Ă Joseph Gaube, puis en 1828 Ă Pierre Roquette qui Ă©change en 1833, trois maisons et un magasin, aux frĂšres Dexan, contre des gabarres avec rameurs. Sur lâĂźlet Feuille, achetĂ© en 1752 par la famille Lecointre de Berville, des pĂȘcheurs sâinstallent en 1788. En 1839, on y produit de la chaux. De 1828 Ă 1832, lâilet est louĂ© par Pierre Macresse Ă sa belle-famille Cassein. Entre 1867 et 1895,
il appartient Ă la famille du poĂšte St John Perse. En 1898, il prend le nom du nouveau propriĂ©taire Petrelluzzi. Lâilet Filassier, vendu en 1803 par la veuve dâEtienne Samson au nĂ©gociant Franck Mayer, prend le nom en 1804 de lâacheteur Lazare Chasse. Il est revendu en 1820, au chaufournier Edmond Beaupin. Lâilet Chantereau, au centre du futur ilet Boissard appartient en 1801 Ă Monsieur Pimart. En 1804 Guillaume Gautier y possĂšde un terrain, lequel est revendu par sa veuve 3000 francs le 17 septembre 1836, Ă lâĂ©bĂ©niste Pierre Macresse qui y installe un four Ă chaux. A son dĂ©cĂšs, son Ă©pouse loue le terrain Ă Etienne Ruel, cafetier Ă Pointe-Ă -Pitre. Vers Deshaies, une tortue marine donne son nom Ă lâilet Kahouanne, oĂč vĂ©curent AmĂ©rindiens et colons. Lâilet TĂȘte-Ă -Lâ Anglais, en forme de casque militaire, sert de cible dâentrainement lors des conflits Franco-Anglais. Dans les spots de plongĂ©e de la RĂ©serve, Ă Malendure, le buste du Commandant Cousteau attend les plongeurs, toucher son bonnet porterait chance⊠Vers Sainte-Rose, sur lâilet Caret vĂ©cut en 1846, la famille du pĂȘcheur Brutus, jusque dans les annĂ©es 1870. Entre 1804 et 1821 se forme lâilet Macou. En 1825, un charpentier et un maitre-calfat sây sont Ă©tablis. En 1828, on plante des bananes, on produit de la chaux. En 1838, Monsieur Champel crĂ©e un Ă©tablissement de pĂȘche. La
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chapelle en bois Notre-Damede-la-Garde, lieu de pĂšlerinage, dĂ©truite par le cyclone Hugo est rebĂątie en dur. Sur lâilet Fajou, habitĂ© au XIXĂšme siĂšcle, est bĂąti un four Ă chaux. En 1836, Martin Lestour y dĂ©pose des bovins et fait fabriquer de lâengrais avec des pisquettes jusquâen 1869. LâĂźlet rachetĂ© par le capitaine au long cours Pierre Vigneau, est revendu en 1881. Au XVIIĂšme siĂšcle, le PĂšre Labat et le Gouverneur Auger dĂ©gustent sur lâilet SaintChristophe, un boucan de tortue. En 1749, une famille de CaraĂŻbes y vit. En 1838, ZĂ©non, Libre de couleur est le propriĂ©taire dâ un Ă©tablissement de pĂȘche oĂč travaillent onze esclaves. Dans lâarchipel des Saintes aux 9 Ăźlets, lâilet Cabrit abrite une batterie, un lazaret et la prison centrale de la Colonie. Le Fort JosĂ©phine de 1777 est dĂ©truit en 1809 par les Anglais. Sur Grand-Ilet, une famille vit de lâĂ©levage de moutons. Sur Petite-Terre, la DĂ©sirade, vĂ©cut en 1770 le Sieur SĂ©aux. PropriĂ©tĂ© en 1826 de la famille Thionville, son phare est achevĂ© en 1839. Au fil du temps, dans le petit cul-de-sac marin, des Ăźlets ont disparu des cartes, suite aux cyclones, sĂ©ismes, mouvements de marĂ©es, Ă©rosions diversesâŠ
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Magazine MAISONS CRĂOLES GUADELOUPE n°140