Livre actualité Automne 2011

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nouveau

• EUR 39

exions s

La n

Le sens de la conception virginale

La conception virginale est un signe – peut-être pas forcément le moyen – de l’incarnation+ du Verbe+. Elle rappelle le caractère unique, extraordinaire,

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Pour une foi réfléchie

Dieu

Le monde invisible

L’être humain

Jésus-Christ

Le Saint-Esprit

Le salut

L’Eglise

Le monde invisible

De plus, la conception virginale fait triompher la grâce de Dieu en excluant l’homme comme auteur du salut; Jésus n’est pas né des «œuvres» de l’homme (en l’occurrence Joseph). Ainsi, l’homme n’est pas l’auteur du salut, il ne collabore pas au salut, mais il en est le récepteur; toute la gloire revient à Dieu seul. La femme symbolise la réceptivité de la foi. Marie est, en quelque sorte, le symbole de l’humanité qui accueille le don de Dieu, qui le reçoit, par le miracle de l’Esprit saint (lequel nous rend capables de recevoir la grâce). La virginité de Marie n’est pas sa contribution – ni donc celle de l’humanité – au salut, mais c’est précisément un obstacle dont Dieu triomphe miraculeusement par la puissance de l’Esprit.

L’être humain

de la naissance de Jésus: il n’y a aucun antécédent historique, aucun parallèle véritable dans l’histoire. Cette conception est unique, car il s’agit d’un don personnel de Dieu en son Fils.

La Bible

Dieu

J

Quelques éléments de théologie mariale catholique Les chrétiens qui adhèrent à la foi traditionnelle de l’Eglise sont d’accord pour afrmer la conception virginale de Jésus. Ils reconnaissent que Dieu a fait une grâce toute particulière à Marie, probablement la plus grande qui puisse être donnée à une créature humaine: celle d’avoir donné naissance au Fils de Dieu dans son humanité. C’est pourquoi Elisabeth a raison de dire que Marie est bénie parmi toutes les femmes (Luc 1.42), et toutes les générations de la dire heureuse (Luc 1.48). Cependant, les catholiques vont un peu plus loin en proclamant à propos de Marie un certain nombre d’articles de foi qui, du point de vue des protestants, vont très au delà de l’attestation biblique. Ils afrment ainsi la coopération de Marie au salut réalisé par Jésus, sa virginité perpétuelle, son assomption et la légitimité de son culte.

La coopération de Marie au salut La coopération de Marie au salut réalisé par Jésus s’étend de l’acceptation de la mission que Dieu lui cone (Luc 1.38) jusqu’à sa présence au pied de la croix (Jean 19.25). Dans la perspective catholique, ayant elle-même reçu le don de grâce de Dieu, Marie aide les hommes à accueillir, dans la grâce, le salut de Dieu. Ainsi, on peut dire qu’elle participe à l’œuvre du salut. A partir du consentement qu’elle apporta par sa foi au jour de l’Annonciation et qu’elle maintint dans sa fermeté sous la croix, cette maternité de Marie dans l’économie de la grâce se continue sans interruption jusqu’à la consommation dénitive de tous les élus. En effet, après son Assomption au ciel, son rôle dans le salut Jésus-Christ

Le mal

Gros plan

Jésus-Christ

Jésus-Christ

Le Saint-Esprit Le salut L’Eglise

Témoignages récits - romans................ 13 Calendriers.....................14 Enfants - ados - jeunes....... 27 Commerce équitable......... 31 Coup de cœur du libraire....32

Pour une foi réfléchie

Le Saint-Esprit

L’être humain Le mal

même au travers du processus de la procréation. – En ce qui concerne Jésus, la conception virginale met en valeur le fait qu’en tant qu’homme, Jésus est création nouvelle ou re-création de Dieu. Avec lui, on a un nouveau commencement de l’humanité. C’est pourquoi il y a une certaine adéquation entre la conception virginale et l’impeccabilité+ de Jésus (voir Luc 1.35: «C’est pourquoi, le saint enfant qui naîtra sera appelé ls de Dieu»). Jésus, le second Adam, n’était pas «en Adam», héritant du péché originel (voir p. xxx), car il n’est pas issu d’une semence humaine. Pour constituer une personne humaine, il faut le croisement de deux lignées humaines, ce qui n’est pas le cas du Christ; il n’a pas de personne humaine portant sa nature humaine, sa personne est celle du Verbe+ (voir p. xxx). Avec la conception virginale, œuvre de l’Esprit créateur, nous avons affaire à un «commencement pur», à une nouvelle création, à la constitution du second Adam.

Jésus-Christ Le Saint-Esprit Le salut L’Eglise

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Le salut

La Bible

Le monde invisible

– Pour répondre à cette objection sérieuse, on peut rappeler que Dieu

en dé le créateur de tout homme, ne faut pas rester Mieux on croit, mieux on comprend, et mieux on comprend,demeure mieux onnitive, croit: un beau défi àet qu’il relever, au plan purement naturaliste de la génération humaine. Nos parents sont pour chacun de nous! nos procréateurs, mais c’est Dieu qui, en dernière analyse, est notre créateur,

La n

La conception virginale est un signe – peut-être pas forcément le moyen – de l’incarnation+ du Verbe+. Elle rappelle le caractère unique, extraord inaire,

L’Eglise

– Une telle objection peut être écartée par le simple constat que la Bible n’a jamais exprimé de réticence vis-à-vis du mariage ou de la sexualité (voir

Onze domaines fondamentaux sont ainsi abordés: Dieu, la Bible, le monde l’être 5.15-20; humain, le 9.9; par exemple le Cantique invisible, des cantiques; Proverbes Ecclésiaste 1 Timothée 4.3; etc.) . mal, Jésus-Christ, le Saint-Esprit, le salut, l’Eglise, la fin, l’éthique. Grâce à ce manuel, vous consta4° La élitiste, conception virginale remettrait en cause lapassionnante, pleine humanité de Jésus. terez que la théologie, loin d’être aride, stérile, desséchante, est au contraire En effet, comment peut-il être vraiment homme, s’il n’est pas né, comme tout accessible et enrichissante. être humain, d’une union charnelle entre un homme et une femme?

Le sens de la conception virginale

Enjeux et réexions éthiques

Dieu

Exposer la foi chrétienne d’une façon qui soit compréhensible et attractive pour les plus jeunes, utile et captivante pour leurs aînés, tel est l’objectif ambitieux de ce manuel de théologie bien particulier: * une rédaction collective, qui a amené sept pasteurs et enseignant(e)s francophones de diverses dénominations à travailler ensemble, sous la direction d’Alain Nisus (professeur de théologie systématique à la FLTE) * la définition des termes techniques de la théologie et des informations supplémentaires * des questions de jeunes par rapport à la foi, avec des réponses * l’exposé des diverses positions représentées au sein de la chrétienté et, parfois, des religions de notre monde, avec leurs arguments respectifs * des aperçus de l’histoire des doctrines, avec la présentation des grands débats * des citations de théologiens et autres penseurs pour «activer les neurones» * l’implication et l’application des différentes opinions et doctrines, parce qu’on n’a jamais voulu perdre de vue la question: «Au fond, qu’est-ce que ça change, concrètement, de croire ceci ou cela?» * des illustrations pleines de pertinence (on peut même parfois parler d’impertinence) de Guido Delameillieure et Alain Auderset, qui poussent à une réflexion différente * un dictionnaire doublé d’un index des thèmes, de même qu’un index des références bibliques, pour «pénétrer» dans la matière par un biais précis

Le mal

THEOLOGIE POUR TOUS Savez-vous ce que vous croyez? Et savez-vous pourquoi vous le croyez? Savez-vous, aussi, pourquoi d’autres croient différemment de vous?

SOMMAIRE

4° La conception virginale remettr ait en cause la pleine humanité de Jésus. En effet, comment peut-il être vraimen t homme, s’il n’est pas né, comme tout être humain, d’une union charnell e entre un homme et une femme? – Pour répondre à cette objectio n sérieuse, on peut rappeler que Dieu demeure en dénitive, le créateur de tout homme, et qu’il ne faut pas rester au plan purement naturaliste de la génération humaine. Nos parents sont nos procréateurs, mais c’est Dieu qui, en dernière analyse, est notre créateur, même au travers du processus de la procréation. – En ce qui concerne Jésus, la concept ion virginale met en valeur le fait qu’en tant qu’homme, Jésus est création nouvelle ou re-création de Dieu. Avec lui, on a un nouveau commen cement de l’humanité. C’est pourquo i il y a une certaine adéquation entre la conception virginale et l’impecca bilité+ de Jésus (voir Luc 1.35: «C’est pourquo i, le saint enfant qui naîtra sera appelé ls de Dieu»). Jésus, le second Adam, n’était pas «en Adam», héritant du péché originel (voir p. xxx), car il n’est pas issu d’une semence humaine. Pour constitu er une personne humaine, il faut le croisem ent de deux lignées humaines, ce qui n’est pas le cas du Christ; il n’a pas de personn e humaine portant sa nature humaine , sa personne est celle du Verbe+ (voir p. xxx). Avec la conception virginale, œuvre de l’Esprit créateur, nous avons affaire à un «commencement pur», à une nouvelle création, à la constitution du second Adam.

Le monde invisible

ement Prix de lanc mbre 2011 déce 31 au u’ 00 jusq 90

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– Une telle objection peut être écartée par le simple constat que la Bible n’a jamais exprimé de réticence vis-à-vis du mariage ou de la sexualité (voir par exemple le Cantique des cantique s; Proverbes 5.15-20; Ecclésiaste 9.9; 1 Timothée 4.3; etc.).

La Bible

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L’être humain

34 00

L’être humain

1 Luc Olekhnovitch, «L’éthique et la théologie à l’épreuve du clonage», Théologie Evangélique, vol. 1, n° 3, 2002, p. 60.

Dieu

M et cousu, sign 00 Relié, dos

90 EUR CHF 49 •

maux l’ont sion développé interfère sur l’expres il s’est l’utérus oùsans effet, Ende Le clonage est un mode reproduction sexualité: il n’y a qu’une tique. de noyau au pelage tacheté , un donneur exemple gènes. seule cellule sexuelle lieu Par de deux. Comme les essais sur les anide ses au rayé. pelage au clone pas une copie idenl’origine maux l’ont démontré, le àclone n’estd’un cependant peut être titre: en rapport avec la e à double pose problèm tique. En effet, Le l’utérus où humain il s’est développé interfère sur l’expression clonage vocation de l’homme avec la rapport et en créateur de de ses gènes. Par un donneur noyau au pelage tacheté dans le Dieu foi exemple, Dieu. de au peut être à l’origine clone pelage rayé. image d’êtred’un mais il procrée. Ainsi, pas,avec crée ne humain l’être e, Le clonage humain pose problème à double titre: en rapport la engendr l Lorsqu’i signifier «l’artisan» ou la nom peut le vocation Caïn (dont e de foi dans le Dieuàcréateur et en rapport avec la de l’homme avec l’aide de la naissanc un homme d’être image de «posses Dieu. sion»), Eve déclare: «J’ai donné vie à e que la coopération humaine doit impliqu . Cela 4.1)crée (Genèsene l.»humain Lorsqu’il engendre, l’être pas, mais il procrée. Ainsi, l’Eterne e s conférés aux humains. «L’homm des pouvoir leslelimites à la naissance de Caïndans (dont nom peut signifier «l’artisan»image.» ou la 1 rester e à son l’homm r pas modele doit peut et ne «possession»), Eve «J’ai donné vie à un homme avec l’aide de nedéclare: l’Eternel.» (Genèse 4.1). Cela implique que la coopération humaine doit vol. 1 clonage», Théologie Evangélique, rester dans les limites destch, pouvoirs auxà humains. l’épreuve du «L’homme et la théologie «L’éthiqueconférés 1 Luc Olekhnovi ne peut et ne n°doit pas modeler l’homme à son image.»1 3, 2002, p. 60. 239

L’être humain

POUR UNE FOI RÉFLÉCHIE

livre actualité • automne 2011

Le mal

Pour une foi réfléchie

ction sans sexualité: il n’y a qu’une Le clonage est un mode de reprodu les essais sur les ani-

sexuelle au lieu de deux. Comme seule cellule Que penser du clonage? nt pas une copie idendémontré, le clone n’est cependa

La n

Pour une foi réfléchie

Blaise Pascal (1623-1662), Les Pensées, n°358 ou 329

Que penser du clonage?

La n

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[FAQ

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exions s

L’être humain Le mal

Jésus-Christ

Le Saint-Esprit

Le salut L’Eglise La n Enjeux et réexions éthiques

La n Enjeux et réexions éthiques

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NISUS ALAIN / MB

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[FAQ

compliq l’être humain est capable deués. cepts comme penser, de manier des con- Dieu règne sur * Tout cepts compliqués. la création par sa Parole, il a êtres humains la auxsur * Tout comme Dieu règne donné er par un capacité la création par sa Parole,deil s’exprim a élaboré donné aux êtreslangage humains la (Genèse 2). comme * Tout par capacité de s’exprimer un Dieu lui-même un être langage élaboré est (Genèse 2). de relation, il crée humain des besoins en l’être * Tout comme Dieu lui-même et sociaux. relationilnels est un être de relation, crée

CHF 39

Manuel théologie............... 2 Bibles gros caractères......... 4 Souffrance...................... 5 Famille - couple................ 7 Multimédia...................... 9 Vie chrétienne................. 11

La Bible

La Bible

Le monde invisible

La Bible Le monde invisible L’être humain Le mal Jésus-Christ Le Saint-Esprit Le salut L’Eglise

ISBN 978-2-8260-3503-9

La patte du maître , chef-d’œuvre signé La patte duhumain maître e», l’être Grâce à son statut de «création original

caractère, de ses attributs. de Dieu, devient l’expression de son Grâce à son statut de «création originale», l’être humain, chef-d’œuvre«bon» signélors de la créaDieu est bon, l’être humain est déclaré * Tout comme de Dieu, devient l’expression de son caractère, de ses attributs. ssance humaine, même après la désobéi la après Même . 1.31) tion (Genèse mais , * Tout comme Dieu est bon, l’être humain est déclaré «bon» lors de la créa-l’image est alors vis-à-vis son reste rupture avec son créateur, l’homme devient re, quand tion (Genèse 1.31). Même après laévidente désobéissance humaine, même après l’homme la caricatu ; elle devient plus oue, moins L’être humain a in». rupture avec son créateur, l’homme reste son vis-à-vis, mais l’image est alors «inhuma velle nou d’une plus oue, moins évidente; elle devient caricature, quand l’homme devient alors besoin , d’unea bonne restau«inhumain». L’être humain création Colos3.18; ns Corinthie (2 alors besoin d’une ration nouvelle 3.10; création, d’une siens bonne resEphé tau-siens 4.24). comme ration (2 Corinthiens 3.18; Colos- Dieu est esprit, * Tout est capable de humain siens 3.10; Ephésiens . l’être4.24) de manier des con* Tout comme Dieu est esprit, penser,

MB3503 llé é, dos co

00 EUR CHF 35 •

Une spécificité humaine

Augustin+ (354-430), De la Trinité 14.7

B3600

Broch

Dieu n’est appliquée qu’à l’être humain; La notion de création à l’image de Ce privilège les anges ou pour les animaux. elle n’est jamais employée pour on de classe, de race ou de sexe, distincti sans ité, est accordé à toute l’human roi, le (seul ité humain; tel le phae dans l’Antiqu La notion de création à l’image de Dieucourant n’est appliquée qu’à l’être à une pensée ement contrair la terre). surles elle n’est jamais employée pour les ter anges ou pour animaux. Ce privilège la divinité pouvait représen raon, tout comme les reprodu est accordé à toute l’humanité, sans distinction de l’ordre classe, de se race ou deire, sexe, Si l’homme reçoit de Dieu la vie et de contrairement à une pensée courante dans l’Antiquitée (seul roi,satelcapacité le pha-de penser, d’euxlepar animaux (Genèse 1.22, 28), il se distingu . De plus, religieux sens raon, pouvait représenter la divinité sur la terre). la terre, et par son parler, de «créer», de dominer sur l’origine par ses né à les détermi pas n’est Si l’hommecontrair reçoit de Dieu la vie et l’ordre de se reproduire, tout comme humain l’être , ement à l’animal choisir. desa animaux (Genèse 1.22, ,28) , il créé se distingue d’eux par capacité de penser, de avec la capacité il est instincts parler, de «créer», de dominer sur la terre, et par son sens religieux. De plus, contrairement à l’animal, l’être humain n’est pas déterminé à l’origine par ses instincts, il est créé avec la capacité de choisir. Active-neurones faire l’ange et le malheur veut que qui veut «L’homme n’est ni ange ni bête, fait la bête.» n°358 ou 329 Blaise Pascal (1623-1662), Les Pensées, Active-neurones «L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête.»

Active-neurones ces trois la Trinité consiste plutôt dans «On reconnaîtra que l’image de ici celle Active-neurones mémoire, intelligence, volonté. Par intelligence, j’entends choses: que notre pensée se , alors pensons nousplutôt quand ons «On reconnaîtra que l’image de la Trinité consiste dans ces trois compren nous par laquelle , mais auxquelles mémoire la à s présente étaient qui choses: mémoire, intelligence, volonté. Par intelligence, j’entends ici celle forme d’après les choses qui unit ce ou dilection s l’amour volonté j’entend par pensons, par laquelle nous alors que notre pensée se pas; etnous ne pensionsquand nouscomprenons e à tous deux.» façon commun en certaine forme d’après père les choses qui présentes à la mémoire, mais auxquelles et leur est ls, étaient et ce fi + ), De (354-430 nous ne pensions pas; et par volonté j’entends l’amour ou dilection qui unit ce la Trinité 14.7 Augustin père et ce fils, et leur est en certaine façon commune à tous deux.»

en l’être humain des besoins relationnels et sociaux.

Une spécificité humaine

Enjeux et réexions éthiques

Dieu

Dieu

Parution le 20 septembre


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