Octobre 2019

Page 1

BASKETBALL LE MAGAZINE DE LA

FÉDÉRATION FRANÇAISE DE BASKETBALL

N°861 - SEPTEMBRE 2019


FOCUS

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 5x5 • VxE • 3x3 • SUPPLÉMENT

ÉQUIPE DE FRANCE MASCULINE

COUPE DU MONDE EN CHINE

LES PROMESSES D’UN PODIUM

Par Julien Guérineau à Pékin, Photos Bellenger/IS/FFBB

L’Équipe de France, absente des podiums de Coupe du Monde pendant 64 ans, a remporté, en Chine une deuxième médaille de bronze consécutive. Un résultat qui la qualifie également directement pour les Jeux Olympiques de Tokyo. SEPTEMBRE 2019

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FOCUS

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 5x5 • VxE • 3x3 • SUPPLÉMENT

ÉQUIPE DE FRANCE MASCULINE

COUPE DU MONDE EN CHINE

LES PROMESSES D’UN PODIUM

Par Julien Guérineau à Pékin, Photos Bellenger/IS/FFBB

L’Équipe de France, absente des podiums de Coupe du Monde pendant 64 ans, a remporté, en Chine une deuxième médaille de bronze consécutive. Un résultat qui la qualifie également directement pour les Jeux Olympiques de Tokyo. SEPTEMBRE 2019

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FOCUS

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 5x5 • VxE • 3x3 • SUPPLÉMENT

Mathias Lessort

Son geste a fait parler. Sans doute ceux qui ne le connaissent pas. Ou ceux qui n’ont pas saisi l’incroyable opportunité qui s’est présentée à l’Équipe de France à la Coupe du Monde 2019. À peine récompensé par le Belge Cyriel Coomans, membre du Central Board de la FIBA, Evan Fournier a retiré sa médaille de bronze, l’a placée dans sa chaussette et n’a pu masquer sa déception à l’heure de monter sur le podium. L’arrière des Bleus n’était pas heureux. Il ne pouvait l’être. Mais il était fier. Fier d’avoir ramené une nouvelle médaille dans l’escarcelle de la sélection. La cinquième sur les huit dernières compétitions internationales. Une constance exceptionnelle au plus haut niveau. Une constance nouvelle et qui fait naître les plus grandes ambitions. De celles qui permettent de viser très haut. Et de celles qui vous font tomber d’aussi haut lorsque la défaite est au rendez-vous. En Chine, la France a vécu dans un ascenseur émotionnel, enchaînant la plus prestigieuse victoire de son histoire en quart de finale et le plus frustrant des revers en demifinale. "L’essence du sport c’est de savoir rebondir et de s’accrocher dans la difficulté", a insisté Vincent Collet pendant la compétition. Ses troupes ont répondu à ses attentes et ont quitté Pékin sur une dernière victoire qui, si elle n’efface pas les regrets, reste pleine de promesses.

LE MATCH D’UNE CARRIÈRE À l’heure de rallier Shenyang pour son ultime tournoi de préparation avant la Coupe du Monde, l’Équipe de France n’avait en effet pas de certitudes absolues. Alors que d’autres s’avançaient sur de leur fait vers la phase de poule, elle finissait tout juste de trouver son identité après la perte en préparation de deux joueurs attendus dans son cinq majeur, Adrien Moerman et Thomas Heurtel. Deux absences lourdes et qui ont finalement façonné la hiérarchie et l’esprit défensif qui avaient si cruellement fait défaut lors de l’EuroBasket 2017. Le nouvel attelage tricolore a permis de réaliser l’un des plus grands exploits de l’histoire du basket français. Beaucoup

12 BASKETBALL MAGAZINE

"L’essence du sport c’est de savoir rebondir et de s’accrocher dans la difficulté." Vincent Collet

Et le 11 septembre 2019, c’est exactement ce que l’Équipe de France a réalisé. Portée par un immense Rudy Gobert (21 points, 16 rebonds, 3 contres), elle a réalisé la prophétie de son entraîneur : elle a étonné le Monde. Et le pivot du Jazz aura été au centre de cette renaissance. Révélé à la Coupe du Monde 2014, le double meilleur défenseur de la NBA avait fait l’impasse sur l’EuroBasket 2017. Sans lui, la redoutée défense tricolore avait pris l’eau. Son sémaphore de retour, elle a de nouveau fait peur. "Clairement notre ADN est différent. Notre style de jeu est différent. On ne peut pas comparer", a remarqué Evan Fournier. "On pousse les joueurs vers lui et c’est le gardien du temple", décrivait de son côté Vincent Collet. Quatrième rebondeur et deuxième contreur de la compétition, Gobert rentre dans la catégorie des joueurs qui transfigurent une équipe. Et sa production chiffrée ne traduit pas totalement son impact, tant sa capacité d’intimidation est immense. "L’important c’est de dissuader", sourit-il. "Après, si les gens décident d’y aller, à moi de faire en sorte de les stopper en les contrant ou psychologiquement en leur faisant peur. J’appelle ça les contres invisibles. Quand les joueurs ne shootent pas ou jettent la balle. C’est encore mieux parce que tu es certain de récupérer la possession." À 27 ans,

Nando de Colo

Bellenger / IS / FFBB

n’en menait pourtant pas bien large lorsque, au terme d’un spectaculaire feu d’artifice offensif les Bleus avaient finalement baissé pavillon contre l’Australie lors de leur dernier match de poule. Une défaite, la première du tournoi, synonyme de deuxième place et d’un face à face avec les États-Unis, le danger à éviter à tout prix depuis le tirage au sort. Se jeter dans la gueule du loup, l’Équipe de France l’avait déjà fait par le passé. Mais pas une bête féroce comme les Américains version NBA, invaincus depuis 13 ans et sur une série de 58 victoires consécutives en compétition internationale. Pendant 48 heures et au cours d’un transfert interminable vers Dongguan, les joueurs comme le staff ont tout fait pour y croire : "On va tout donner pour réussir l’impossible exploit", positivait Vincent Collet. "Je ne pense pas que notre pourcentage de chance soit aussi élevé que je l’entends ici ou là. Les États-Unis restent la meilleure équipe de la compétition. Et c’est une équipe qui élève toujours son niveau quand les matches couperets arrivent… Il va falloir sortir le match d’une carrière." C’est à un mythe que les Bleus se sont attaqués, même si 27 ans après la Dream Team, les regards ont beaucoup changé : "Je les ai tous battus ces mecs-là… ", rappelait Nicolas Batum avant de rentrer dans l’arène. "On les connaît. On joue avec eux, contre eux. Le monde du basket a changé. Ce n’est plus 1992, personne ne prend des photos. Mais ils restent les favoris et il faudra faire le match parfait pour les battre."

Rudy Gobert a changé de dimension. Il est désormais un franchise player qui pèse 25 millions de dollars par an. Un poids économique et un statut qui ne l’ont pas détourné de son attachement au maillot bleu : "L’argent c’est bien mais accomplir des choses, créer des souvenirs ça n’a pas de prix. Cela faisait longtemps que j’avais noté cette Coupe du Monde et les Jeux Olympiques sur mon calendrier. Je l’attendais avec impatience. C’est important pour moi."

Vincent Poirier

LA LEÇON D’UNE DEMI-FINALE Au buzzer final contre les États-Unis, les Tricolores ont gardé leur calme. Une attitude en complète contradiction avec la nature de l’exploit réalisé. Vincent Collet s’autorisera simplement un clin d’œil à ses hommes, conscient de la portée du résultat : "J’ai remercié mes joueurs. Quand j’étais gosse je rêvais de gagner la finale de la Coupe du Monde quand je jouais sur le panier dans ma cour. J’inventais des matches. Et c’était souvent les États-Unis en finale. Malheureusement ce n’était aujourd’hui qu’en quart de finale." Un self-control qui puise sa source dans une autre victoire historique, celle du quart de finale de la Coupe du Monde 2014 contre l’Espagne, éliminée à Madrid, devant son public. Une monumentale surprise sans lendemain, la France ayant ensuite été éliminée par la Serbie. Une blessure toujours vivace pour ceux ayant participé à l’aventure espagnole. "Je me rappelle très bien du match contre la Serbie. Comment j’étais décomposé. Plus jamais je ne veux revivre ça… Si on perd les deux prochains matches, on rentre comme des connards à Paris, sans rien", avait prévenu Evan Fournier à peine sorti du terrain.

SEPTEMBRE 2019

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ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 5x5 • VxE • 3x3 • SUPPLÉMENT

Mathias Lessort

Son geste a fait parler. Sans doute ceux qui ne le connaissent pas. Ou ceux qui n’ont pas saisi l’incroyable opportunité qui s’est présentée à l’Équipe de France à la Coupe du Monde 2019. À peine récompensé par le Belge Cyriel Coomans, membre du Central Board de la FIBA, Evan Fournier a retiré sa médaille de bronze, l’a placée dans sa chaussette et n’a pu masquer sa déception à l’heure de monter sur le podium. L’arrière des Bleus n’était pas heureux. Il ne pouvait l’être. Mais il était fier. Fier d’avoir ramené une nouvelle médaille dans l’escarcelle de la sélection. La cinquième sur les huit dernières compétitions internationales. Une constance exceptionnelle au plus haut niveau. Une constance nouvelle et qui fait naître les plus grandes ambitions. De celles qui permettent de viser très haut. Et de celles qui vous font tomber d’aussi haut lorsque la défaite est au rendez-vous. En Chine, la France a vécu dans un ascenseur émotionnel, enchaînant la plus prestigieuse victoire de son histoire en quart de finale et le plus frustrant des revers en demifinale. "L’essence du sport c’est de savoir rebondir et de s’accrocher dans la difficulté", a insisté Vincent Collet pendant la compétition. Ses troupes ont répondu à ses attentes et ont quitté Pékin sur une dernière victoire qui, si elle n’efface pas les regrets, reste pleine de promesses.

LE MATCH D’UNE CARRIÈRE À l’heure de rallier Shenyang pour son ultime tournoi de préparation avant la Coupe du Monde, l’Équipe de France n’avait en effet pas de certitudes absolues. Alors que d’autres s’avançaient sur de leur fait vers la phase de poule, elle finissait tout juste de trouver son identité après la perte en préparation de deux joueurs attendus dans son cinq majeur, Adrien Moerman et Thomas Heurtel. Deux absences lourdes et qui ont finalement façonné la hiérarchie et l’esprit défensif qui avaient si cruellement fait défaut lors de l’EuroBasket 2017. Le nouvel attelage tricolore a permis de réaliser l’un des plus grands exploits de l’histoire du basket français. Beaucoup

12 BASKETBALL MAGAZINE

"L’essence du sport c’est de savoir rebondir et de s’accrocher dans la difficulté." Vincent Collet

Et le 11 septembre 2019, c’est exactement ce que l’Équipe de France a réalisé. Portée par un immense Rudy Gobert (21 points, 16 rebonds, 3 contres), elle a réalisé la prophétie de son entraîneur : elle a étonné le Monde. Et le pivot du Jazz aura été au centre de cette renaissance. Révélé à la Coupe du Monde 2014, le double meilleur défenseur de la NBA avait fait l’impasse sur l’EuroBasket 2017. Sans lui, la redoutée défense tricolore avait pris l’eau. Son sémaphore de retour, elle a de nouveau fait peur. "Clairement notre ADN est différent. Notre style de jeu est différent. On ne peut pas comparer", a remarqué Evan Fournier. "On pousse les joueurs vers lui et c’est le gardien du temple", décrivait de son côté Vincent Collet. Quatrième rebondeur et deuxième contreur de la compétition, Gobert rentre dans la catégorie des joueurs qui transfigurent une équipe. Et sa production chiffrée ne traduit pas totalement son impact, tant sa capacité d’intimidation est immense. "L’important c’est de dissuader", sourit-il. "Après, si les gens décident d’y aller, à moi de faire en sorte de les stopper en les contrant ou psychologiquement en leur faisant peur. J’appelle ça les contres invisibles. Quand les joueurs ne shootent pas ou jettent la balle. C’est encore mieux parce que tu es certain de récupérer la possession." À 27 ans,

Nando de Colo

Bellenger / IS / FFBB

n’en menait pourtant pas bien large lorsque, au terme d’un spectaculaire feu d’artifice offensif les Bleus avaient finalement baissé pavillon contre l’Australie lors de leur dernier match de poule. Une défaite, la première du tournoi, synonyme de deuxième place et d’un face à face avec les États-Unis, le danger à éviter à tout prix depuis le tirage au sort. Se jeter dans la gueule du loup, l’Équipe de France l’avait déjà fait par le passé. Mais pas une bête féroce comme les Américains version NBA, invaincus depuis 13 ans et sur une série de 58 victoires consécutives en compétition internationale. Pendant 48 heures et au cours d’un transfert interminable vers Dongguan, les joueurs comme le staff ont tout fait pour y croire : "On va tout donner pour réussir l’impossible exploit", positivait Vincent Collet. "Je ne pense pas que notre pourcentage de chance soit aussi élevé que je l’entends ici ou là. Les États-Unis restent la meilleure équipe de la compétition. Et c’est une équipe qui élève toujours son niveau quand les matches couperets arrivent… Il va falloir sortir le match d’une carrière." C’est à un mythe que les Bleus se sont attaqués, même si 27 ans après la Dream Team, les regards ont beaucoup changé : "Je les ai tous battus ces mecs-là… ", rappelait Nicolas Batum avant de rentrer dans l’arène. "On les connaît. On joue avec eux, contre eux. Le monde du basket a changé. Ce n’est plus 1992, personne ne prend des photos. Mais ils restent les favoris et il faudra faire le match parfait pour les battre."

Rudy Gobert a changé de dimension. Il est désormais un franchise player qui pèse 25 millions de dollars par an. Un poids économique et un statut qui ne l’ont pas détourné de son attachement au maillot bleu : "L’argent c’est bien mais accomplir des choses, créer des souvenirs ça n’a pas de prix. Cela faisait longtemps que j’avais noté cette Coupe du Monde et les Jeux Olympiques sur mon calendrier. Je l’attendais avec impatience. C’est important pour moi."

Vincent Poirier

LA LEÇON D’UNE DEMI-FINALE Au buzzer final contre les États-Unis, les Tricolores ont gardé leur calme. Une attitude en complète contradiction avec la nature de l’exploit réalisé. Vincent Collet s’autorisera simplement un clin d’œil à ses hommes, conscient de la portée du résultat : "J’ai remercié mes joueurs. Quand j’étais gosse je rêvais de gagner la finale de la Coupe du Monde quand je jouais sur le panier dans ma cour. J’inventais des matches. Et c’était souvent les États-Unis en finale. Malheureusement ce n’était aujourd’hui qu’en quart de finale." Un self-control qui puise sa source dans une autre victoire historique, celle du quart de finale de la Coupe du Monde 2014 contre l’Espagne, éliminée à Madrid, devant son public. Une monumentale surprise sans lendemain, la France ayant ensuite été éliminée par la Serbie. Une blessure toujours vivace pour ceux ayant participé à l’aventure espagnole. "Je me rappelle très bien du match contre la Serbie. Comment j’étais décomposé. Plus jamais je ne veux revivre ça… Si on perd les deux prochains matches, on rentre comme des connards à Paris, sans rien", avait prévenu Evan Fournier à peine sorti du terrain.

SEPTEMBRE 2019

13


FOCUS

Axel Toupane En terrassant les Américains, en sortant les maîtres du jeu, les Tricolores s’étaient ouvert une voie royale. Celle qui aurait pu les mener à un impensable titre mondial. Une perspective quasi inenvisageable dans un sport à ce point dominé par la superpuissance US. Avec l’élimination surprise de la Serbie, l’autre épouvantail de la compétition, c’est un véritable boulevard qui s’ouvrait pour les outsiders. Une opportunité unique que l’Équipe de France n’a pas saisie, étouffée par l’Argentine en demi-finale. Une équipe dominée de 20 points en préparation à Villeurbanne et que personne n’attendait à pareille fête. À 39 ans, le vétéran Luis Scola a fait du petit bois de ses vis-à-vis tandis que l’agressivité sud-américaine a totalement déréglé la belle machine française. Un rendezvous raté dans les grandes largeurs. "Ils ont été meilleurs du début à la fin. De la première à la dernière minute. Domination totale", admettait aisément Rudy Gobert. "Nous n’avons pas été à la hauteur de l’événement tout simplement", soufflait de son côté Andrew Albicy. Athlétiquement supérieurs, les Français n’ont jamais pu exploiter leur avantage, bousculés, impactés, repoussés

BATUM DÉTRÔNE DIAW Longtemps, Maxime Dorigo a trôné seul au sommet de la hiérarchie des meilleurs marqueurs français en Coupe du Monde. Logique puisque l’ancien de Bagnolet avait laissé quelques jolies ardoises lors de l’édition 1963. Mais les Bleus ont depuis changé de statut sur l’échiquier mondial et enchaîné les participations. À 31 ans, Nicolas Batum, qui disputait sa troisième Coupe du Monde, en a profité pour dépasser au tableau d’honneur son nouveau General Manager adjoint, Boris Diaw. Dans un style qui n’appartient qu’à lui et qui s’adaptait parfaitement au profil de la cuvée 2019 des Bleus, construites autour de deux scoreurs dominants sur les lignes arrières. "En attaque il a cette capacité à savoir se situer", insiste Vincent Collet. "Il sait qu’Evan Fournier a besoin de la balle, que Nando De Colo a besoin de la balle. Il sait se mettre en retrait. Parfois c’est perçu comme une faiblesse, et ça peut l’être, mais une équipe pour qu’elle fonctionne il faut un équilibre. Quand tout le monde veut le ballon ça se termine mal. C’est un peu ce qui s’est passé en 2017." L’absence du Hornet à l’EuroBasket, couplée à celle de Rudy Gobert, avait précipité la chute d’un groupe qui n’avait jamais trouvé son identité. Son obsession de "mettre de l’huile dans les rouages" d’après Collet a largement contribué au succès à la Coupe du Monde.

Joueur

Compétition

Points

Nicolas Batum

2010-2014-2019

257

Boris Diaw

2006-2010-2014

241

2014-2019

220

2006-2010-2014

200

Nando De Colo

2010-2019

185

Maxime Dorigo

1963

163

Florent Pietrus

2006-2010-2014

133

2014-2019

118

Jean-Paul Beugnot

1954

96

Jacques Dessemme

1950-1954

92

Evan Fournier Mickaël Gélabale

Rudy Gobert

MEILLEURS MARQUEURS FRANÇAIS À LA COUPE DU MONDE 14 BASKETBALL MAGAZINE

SEPTEMBRE 2019

15


FOCUS

Axel Toupane En terrassant les Américains, en sortant les maîtres du jeu, les Tricolores s’étaient ouvert une voie royale. Celle qui aurait pu les mener à un impensable titre mondial. Une perspective quasi inenvisageable dans un sport à ce point dominé par la superpuissance US. Avec l’élimination surprise de la Serbie, l’autre épouvantail de la compétition, c’est un véritable boulevard qui s’ouvrait pour les outsiders. Une opportunité unique que l’Équipe de France n’a pas saisie, étouffée par l’Argentine en demi-finale. Une équipe dominée de 20 points en préparation à Villeurbanne et que personne n’attendait à pareille fête. À 39 ans, le vétéran Luis Scola a fait du petit bois de ses vis-à-vis tandis que l’agressivité sud-américaine a totalement déréglé la belle machine française. Un rendezvous raté dans les grandes largeurs. "Ils ont été meilleurs du début à la fin. De la première à la dernière minute. Domination totale", admettait aisément Rudy Gobert. "Nous n’avons pas été à la hauteur de l’événement tout simplement", soufflait de son côté Andrew Albicy. Athlétiquement supérieurs, les Français n’ont jamais pu exploiter leur avantage, bousculés, impactés, repoussés

BATUM DÉTRÔNE DIAW Longtemps, Maxime Dorigo a trôné seul au sommet de la hiérarchie des meilleurs marqueurs français en Coupe du Monde. Logique puisque l’ancien de Bagnolet avait laissé quelques jolies ardoises lors de l’édition 1963. Mais les Bleus ont depuis changé de statut sur l’échiquier mondial et enchaîné les participations. À 31 ans, Nicolas Batum, qui disputait sa troisième Coupe du Monde, en a profité pour dépasser au tableau d’honneur son nouveau General Manager adjoint, Boris Diaw. Dans un style qui n’appartient qu’à lui et qui s’adaptait parfaitement au profil de la cuvée 2019 des Bleus, construites autour de deux scoreurs dominants sur les lignes arrières. "En attaque il a cette capacité à savoir se situer", insiste Vincent Collet. "Il sait qu’Evan Fournier a besoin de la balle, que Nando De Colo a besoin de la balle. Il sait se mettre en retrait. Parfois c’est perçu comme une faiblesse, et ça peut l’être, mais une équipe pour qu’elle fonctionne il faut un équilibre. Quand tout le monde veut le ballon ça se termine mal. C’est un peu ce qui s’est passé en 2017." L’absence du Hornet à l’EuroBasket, couplée à celle de Rudy Gobert, avait précipité la chute d’un groupe qui n’avait jamais trouvé son identité. Son obsession de "mettre de l’huile dans les rouages" d’après Collet a largement contribué au succès à la Coupe du Monde.

Joueur

Compétition

Points

Nicolas Batum

2010-2014-2019

257

Boris Diaw

2006-2010-2014

241

2014-2019

220

2006-2010-2014

200

Nando De Colo

2010-2019

185

Maxime Dorigo

1963

163

Florent Pietrus

2006-2010-2014

133

2014-2019

118

Jean-Paul Beugnot

1954

96

Jacques Dessemme

1950-1954

92

Evan Fournier Mickaël Gélabale

Rudy Gobert

MEILLEURS MARQUEURS FRANÇAIS À LA COUPE DU MONDE 14 BASKETBALL MAGAZINE

SEPTEMBRE 2019

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ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 5x5 • VxE • 3x3 • SUPPLÉMENT

"On va tout donner pour réussir l’impossible exploit." Vincent Collet

par une escouade sans aucun joueur NBA mais totalement habitée par le moment. "C’est une immense déception", regrettait Vincent Collet. "La première chose sur laquelle on avait demandé d’insister c’est l’agressivité. L’équipe la plus agressive est souvent celle qui gagne et malheureusement ce n’était clairement pas nous. On a beaucoup reculé face à leur pression défensive alors que souvent nous l’imposions à nos adversaires. C’était un très mauvais signal. Pour certains c’est un manque d’expérience, de ne pas être tout à fait au niveau d’intensité requis pour une demi-finale de Coupe du Monde. On a subi, au point d’avoir du mal à monter la balle parfois. L’énorme pression défensive nous a poussés à jouer séparés. En plus on a forcé quelques situations. Evan Fournier a été clairement ciblé et la défense de l’Argentine est très différente de celles que nous avions rencontrées. Ils ont eu une journée de plus pour se préparer et leur adaptation était impressionnante. Comme on ne libérait pas les ballons on les a encouragés, renforcés. On en a parlé mais les joueurs ne se rendaient pas compte que c’était possible. C’est ça le haut niveau. La capacité à s’élever. C’est la leçon d’une demi-finale mondiale."

Amath M'Baye

" Je ne pense pas que notre pourcentage de chance soit aussi élevé que je l’entends ici ou là. Les États-Unis restent la meilleure équipe de la compétition. Et c’est une équipe qui élève toujours son niveau quand les matches couperets arrivent… Il va falloir sortir le match d’une carrière." Vincent Collet

Jamais l’Équipe de France n’a paru aussi vulnérable que pendant les 40 minutes qui pouvaient lui ouvrir les portes de la gloire. La pression, l’excellente prestation argentine et le manque d’adresse (7/31 à trois-points, 13/25 aux lancersfrancs) sont autant de facteurs qui expliquent la défaite mais la domination physique des coéquipiers du génial meneur Facundo Campazzo a mis en lumière les conditions de transfert des Bleus. Ceux-ci ont avalé 1.400 kilomètres entre les deux phases de poule entre Shenzhen et Nankin. Retraversé le pays en sens inverse pour rallier Donguann et les quarts de finale. Avant de conclure sur un périple de 2.000 kilomètres pour découvrir Pékin. Les jours de repos ont ainsi été transformés en interminables jours de voyage et la FIBA a déjà annoncé qu’elle reverrait sa copie pour la prochaine compétition. Il n’est ainsi pas anecdotique que les deux finalistes 2019 aient bénéficié de 24 heures de repos supplémentaires par rapport à la France et l’Australie.

UNE HIÉRARCHIE ÉTABLIE Le revers en demi-finale aurait pu être un coup fatal. La première mi-temps de la rencontre pour le bronze laissait d’ailleurs craindre le pire. Mais les cadres ont sonné la révolte à l’image de Nicolas Batum, auteur d’un passage étourdissant en troisième quart-temps avant que Nando De Colo ne prenne le relais. À 32 ans, le meilleur basketteur français 2015 et 2016 a livré une Coupe du Monde de très haute volée. Blessé en début de préparation, en difficulté lors de sa première sortie contre l’Allemagne, il aura ensuite été d’une régularité métronomique au scoring avec des pourcentages de réussite exceptionnels. Plus intéressant encore, son association avec Evan Fournier, qui posait question par le passé, s’est révélée létale à

16 BASKETBALL MAGAZINE

COLLET TOUJOURS PLUS HAUT

Il était déjà l’entraîneur le plus victorieux de l’Équipe de France. Sa longévité exceptionnelle lui permet de faire tomber un à un tous les marqueurs historiques des techniciens bleus. Il est ainsi le seul à avoir dirigé l’équipe nationale lors de trois Coupes du Monde, celui qui a disputé le plus de rencontres et accumulé le plus de victoires. En charge depuis 2009, Vincent Collet part désormais à la conquête d’une médaille olympique qui manque encore à son palmarès. Sa place dans l’histoire est cependant déjà assurée, d’autant qu’après les campagnes difficiles de 2016 et 2017, il a fait évoluer ses exigences et son mode de fonctionnement. "Il a gagné avec Tony, sans Tony, sans Tony et Boris. Il a changé sa méthode et son coaching", remarque Nicolas Batum à propos de celui qui l’accompagne depuis son entrée au centre de formation du Mans.

LES BLEUS AU MONDIAL Entraîneur

Compétition Matches

V

D

Pct.

Vincent Collet

3

23

15

8

65,2

Robert Busnel

2

17

6

11

35,3

Claude Bergeaud

1

9

6

3

66,7

André Buffière

1

9

4

5

44,4

Pierre Dao

1

5

3

2

60,0

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"On va tout donner pour réussir l’impossible exploit." Vincent Collet

par une escouade sans aucun joueur NBA mais totalement habitée par le moment. "C’est une immense déception", regrettait Vincent Collet. "La première chose sur laquelle on avait demandé d’insister c’est l’agressivité. L’équipe la plus agressive est souvent celle qui gagne et malheureusement ce n’était clairement pas nous. On a beaucoup reculé face à leur pression défensive alors que souvent nous l’imposions à nos adversaires. C’était un très mauvais signal. Pour certains c’est un manque d’expérience, de ne pas être tout à fait au niveau d’intensité requis pour une demi-finale de Coupe du Monde. On a subi, au point d’avoir du mal à monter la balle parfois. L’énorme pression défensive nous a poussés à jouer séparés. En plus on a forcé quelques situations. Evan Fournier a été clairement ciblé et la défense de l’Argentine est très différente de celles que nous avions rencontrées. Ils ont eu une journée de plus pour se préparer et leur adaptation était impressionnante. Comme on ne libérait pas les ballons on les a encouragés, renforcés. On en a parlé mais les joueurs ne se rendaient pas compte que c’était possible. C’est ça le haut niveau. La capacité à s’élever. C’est la leçon d’une demi-finale mondiale."

Amath M'Baye

" Je ne pense pas que notre pourcentage de chance soit aussi élevé que je l’entends ici ou là. Les États-Unis restent la meilleure équipe de la compétition. Et c’est une équipe qui élève toujours son niveau quand les matches couperets arrivent… Il va falloir sortir le match d’une carrière." Vincent Collet

Jamais l’Équipe de France n’a paru aussi vulnérable que pendant les 40 minutes qui pouvaient lui ouvrir les portes de la gloire. La pression, l’excellente prestation argentine et le manque d’adresse (7/31 à trois-points, 13/25 aux lancersfrancs) sont autant de facteurs qui expliquent la défaite mais la domination physique des coéquipiers du génial meneur Facundo Campazzo a mis en lumière les conditions de transfert des Bleus. Ceux-ci ont avalé 1.400 kilomètres entre les deux phases de poule entre Shenzhen et Nankin. Retraversé le pays en sens inverse pour rallier Donguann et les quarts de finale. Avant de conclure sur un périple de 2.000 kilomètres pour découvrir Pékin. Les jours de repos ont ainsi été transformés en interminables jours de voyage et la FIBA a déjà annoncé qu’elle reverrait sa copie pour la prochaine compétition. Il n’est ainsi pas anecdotique que les deux finalistes 2019 aient bénéficié de 24 heures de repos supplémentaires par rapport à la France et l’Australie.

UNE HIÉRARCHIE ÉTABLIE Le revers en demi-finale aurait pu être un coup fatal. La première mi-temps de la rencontre pour le bronze laissait d’ailleurs craindre le pire. Mais les cadres ont sonné la révolte à l’image de Nicolas Batum, auteur d’un passage étourdissant en troisième quart-temps avant que Nando De Colo ne prenne le relais. À 32 ans, le meilleur basketteur français 2015 et 2016 a livré une Coupe du Monde de très haute volée. Blessé en début de préparation, en difficulté lors de sa première sortie contre l’Allemagne, il aura ensuite été d’une régularité métronomique au scoring avec des pourcentages de réussite exceptionnels. Plus intéressant encore, son association avec Evan Fournier, qui posait question par le passé, s’est révélée létale à

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COLLET TOUJOURS PLUS HAUT

Il était déjà l’entraîneur le plus victorieux de l’Équipe de France. Sa longévité exceptionnelle lui permet de faire tomber un à un tous les marqueurs historiques des techniciens bleus. Il est ainsi le seul à avoir dirigé l’équipe nationale lors de trois Coupes du Monde, celui qui a disputé le plus de rencontres et accumulé le plus de victoires. En charge depuis 2009, Vincent Collet part désormais à la conquête d’une médaille olympique qui manque encore à son palmarès. Sa place dans l’histoire est cependant déjà assurée, d’autant qu’après les campagnes difficiles de 2016 et 2017, il a fait évoluer ses exigences et son mode de fonctionnement. "Il a gagné avec Tony, sans Tony, sans Tony et Boris. Il a changé sa méthode et son coaching", remarque Nicolas Batum à propos de celui qui l’accompagne depuis son entrée au centre de formation du Mans.

LES BLEUS AU MONDIAL Entraîneur

Compétition Matches

V

D

Pct.

Vincent Collet

3

23

15

8

65,2

Robert Busnel

2

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6

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Claude Bergeaud

1

9

6

3

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André Buffière

1

9

4

5

44,4

Pierre Dao

1

5

3

2

60,0

SEPTEMBRE 2019

17


FOCUS plusieurs reprises. "C’est la hiérarchie que l’on a mise en place. Avant, en fin de match nous avions Tony. Maintenant on a deux gars, Evan et Nando", se félicitait Nicolas Batum, conscient que le nouveau joueur de Fenerbahçe avait pleinement endossé un rôle de grand frère du haut de ses 176 sélections : "Il a pris de l’assurance dans le leadership. Dans la conduite du groupe. Il a passé un cap. C’est l’expérience qu’il a glanée en Euroleague. Sa façon de parler a changé. Il a la crédibilité et le palmarès au niveau FIBA, donc on l’écoute." Les Bleus ont pleinement exploité les qualités de son duo d’arrières et De Colo a endossé sans sourciller un rôle de sixième homme dont le libellé, de son point de vue, n’a guère d’importance : "C'est un peu plus la mentalité européenne. Aux États-Unis, le cinq majeur a une importance beaucoup plus grande. Je l'expliquais à Evan. Le cinq majeur est présent dans les temps-forts du match et ce n'est pas forcément le début de la rencontre." Cette mentalité a fait tache d’huile au sein d’un groupe France où chacun a accepté son rôle sans broncher, à l’image par exemple d’Amath M’Baye, appelé pour la première fois en novembre 2018 et titulaire au poste 4 pendant toute la compétition. "Les ego sont ton ennemi. Jamais je ne vais être pas content parce que je ne joue pas assez. Pas content parce que je n’ai pas assez la balle. Il faut trouver comment contribuer, comme être fort dans son rôle. Les problèmes de hiérarchie existent souvent en club. Tout le monde a quelque chose à prouver. Cela peut affecter le montant de ton prochain contrat. En Équipe de

18 BASKETBALL MAGAZINE

Rudy Gobert

"Clairement notre ADN est différent. Notre style de jeu est différent. On ne peut pas comparer." Evan Fournier

France personne n’a de raison de penser à ça." Avec Paul Lacombe, Andrew Albicy et Mathias Lessort, M’Baye était le représentant d’un groupe de joueurs passé par les fenêtres de qualification et finalement allé au bout de l’aventure. "On a mobilisé 30 joueurs pour pouvoir se qualifier et derrière participer à cette Coupe du Monde. Parmi ces 30, certains sont présents dans les 12. Ils se reconnaissent, ils ont fait un très très bon tournoi, donc on est ravis puisque cette synergie depuis novembre 2017 a porté ses fruits", s’est félicité Jean-Pierre Siutat. Les apports des stars NBA ont ensuite fait la différence, tout comme ceux de role players déterminants à un moment du tournoi. Vincent Poirier, utilisé cinq minutes en deux matches en quart et


FOCUS plusieurs reprises. "C’est la hiérarchie que l’on a mise en place. Avant, en fin de match nous avions Tony. Maintenant on a deux gars, Evan et Nando", se félicitait Nicolas Batum, conscient que le nouveau joueur de Fenerbahçe avait pleinement endossé un rôle de grand frère du haut de ses 176 sélections : "Il a pris de l’assurance dans le leadership. Dans la conduite du groupe. Il a passé un cap. C’est l’expérience qu’il a glanée en Euroleague. Sa façon de parler a changé. Il a la crédibilité et le palmarès au niveau FIBA, donc on l’écoute." Les Bleus ont pleinement exploité les qualités de son duo d’arrières et De Colo a endossé sans sourciller un rôle de sixième homme dont le libellé, de son point de vue, n’a guère d’importance : "C'est un peu plus la mentalité européenne. Aux États-Unis, le cinq majeur a une importance beaucoup plus grande. Je l'expliquais à Evan. Le cinq majeur est présent dans les temps-forts du match et ce n'est pas forcément le début de la rencontre." Cette mentalité a fait tache d’huile au sein d’un groupe France où chacun a accepté son rôle sans broncher, à l’image par exemple d’Amath M’Baye, appelé pour la première fois en novembre 2018 et titulaire au poste 4 pendant toute la compétition. "Les ego sont ton ennemi. Jamais je ne vais être pas content parce que je ne joue pas assez. Pas content parce que je n’ai pas assez la balle. Il faut trouver comment contribuer, comme être fort dans son rôle. Les problèmes de hiérarchie existent souvent en club. Tout le monde a quelque chose à prouver. Cela peut affecter le montant de ton prochain contrat. En Équipe de

18 BASKETBALL MAGAZINE

Rudy Gobert

"Clairement notre ADN est différent. Notre style de jeu est différent. On ne peut pas comparer." Evan Fournier

France personne n’a de raison de penser à ça." Avec Paul Lacombe, Andrew Albicy et Mathias Lessort, M’Baye était le représentant d’un groupe de joueurs passé par les fenêtres de qualification et finalement allé au bout de l’aventure. "On a mobilisé 30 joueurs pour pouvoir se qualifier et derrière participer à cette Coupe du Monde. Parmi ces 30, certains sont présents dans les 12. Ils se reconnaissent, ils ont fait un très très bon tournoi, donc on est ravis puisque cette synergie depuis novembre 2017 a porté ses fruits", s’est félicité Jean-Pierre Siutat. Les apports des stars NBA ont ensuite fait la différence, tout comme ceux de role players déterminants à un moment du tournoi. Vincent Poirier, utilisé cinq minutes en deux matches en quart et


FOCUS

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 3x3 • 5x5 • VxE • SUPPLÉMENT

”Cela faisait longtemps que j’avais noté cette Coupe du Monde et les Jeux Olympiques sur mon calendrier. Je l’attendais avec impatience. C’est important pour moi." Rudy Gobert

ALBICY LE SYMBOLE 12 matches de qualification. 8 matches de Coupe du Monde. Andrew Albicy n’a pas volé sa médaille de bronze. Le nouveau meneur de SaintPétersbourg avait retrouvé l’équipe nationale à la faveur des fenêtres FIBA, après cinq ans d’absence. Médaillé d’argent à l’EuroBasket en 2011, à 21 ans seulement, dans un rôle mineur, Albicy avait clairement fait du rendez-vous chinois un objectif de carrière. Rapidement devenu indispensable, son apport a été d’autant plus déterminant après le forfait de Thomas HeurteL Utilisé près de 20 minutes par match en Chine, il n’aura jamais dévié d’une ligne directrice basée sur la défense. Son impact en la matière aura été primordial pour donner une identité qui avait fait défaut aux Bleus lors de la précédente compétition. Son entrée en jeu face aux Etats-Unis en a été la parfaite illustration, la star NBA Kemba Walker finissant au sol sur une remise en jeu, intercepté comme un simple poussin deuxième année alors qu’il avait à peine posé son premier dribble. Albicy se sera également montré décisif lors du match pour le bronze, décrochant deux tirs primés inattendus dans les dernières minutes. Le natif des Hauts-de-Seine pouvait pleinement savourer son spectaculaire retour en grâce. "Je suis vraiment heureux d’avoir eu une contribution, je me sens important dans le groupe", soufflait-il à la descente du podium.

20 BASKETBALL MAGAZINE

demi-finales s’est ainsi fendu de 8 points et 7 rebonds pour le bronze. Sans états d’âme, il a pleinement intégré l’esprit de sacrifice nécessaire en équipe nationale. "On a un groupe très talentueux. Mais plus important, quand tu as un groupe de frères qui est soudé, qui a du cœur et qui n’a pas peur, tout est possible", a commenté Rudy Gobert à propos de la cuvée 2019. Deux ans après la sortie de piste prématurée en huitième de finale de l’EuroBasket, l’Équipe de France a véritablement débuté une nouvelle histoire. À la fois douloureuse et joyeuse. Un grand écart si dur à vivre. "C’est l’orgueil qui a parlé contre l’Australie. Revenir sans rien après deux mois de sacrifices, ce n’était pas possible", savourait Rudy Gobert sur le podium. "Ce n’est pas la couleur que l’on voulait. Mais dans 10 ans il y aura quelque chose dans l’armoire à trophée et pas du vide." Un métal bronzé qui n’effacera pas tout à fait la frustration de voir l’Espagne, bénie par le tirage au sort puis impressionnante de maîtrise lors des matches décisifs, s’offrir un deuxième sacre après celui de 2006. "C’est bien de terminer sur une bonne note", a commenté Evan Fournier. "On a montré qu’on avait du cœur et des tripes. Mais on mérite mieux que cette troisième place, c’est toute la cruauté de ce sport. Il faut qu’on retienne toute notre carrière qu’on a loupé une opportunité d’être champions du Monde."

DEMAIN L’OLYMPE Plus de 15 ans après les débuts d’une génération ParkerDiaw qui a installé le basket français au sommet mondial, leurs successeurs ont pleinement intégré ce statut de gros bras. Et se projettent toujours vers demain avec un appétit d’ogre. A peine le chapitre de la Coupe du Monde clos, Rudy Gobert évoquait son désir de conquérir une médaille olympique. "Ils ont de l’ambition, que je ne veux pas qualifier de démesurée…", souriait Vincent Collet à l’évocation des objectifs de ses joueurs. Mais pourquoi les freiner ? Celui qui a vécu les éliminations de Londres et Rio en quarts de finale face au même adversaire espagnol, pensait lui aussi à Tokyo en quittant Pékin. "Ce qui s’est passé en demi-finale, on s’est fait la promesse que ça n’arrivera plus jamais. Après le match, j’étais comme certains de mes joueurs, détruit. Parce que j’ai rêvé de disputer cette finale. Dans ces compétitions l’expérience est une donnée essentielle. Et ce qui nous est

TWITTER S’ENFLAMME C’est un tremblement de terre dont les secousses ont été ressenties dans le monde du sport, de la politique, du spectacle. Le 11 septembre, lorsque les Etats-Unis sont tombés, le web et les réseaux sociaux ont pris feu. En premier lieu sur Twitter où les messages de félicitations ont plus de toutes parts, jusqu’au sommet de l’Etat, le Président de la République Emmanuel Macron se joignant aux louanges. Une avalanche qui ne masque cependant pas le fait que la rencontre d’un quart de finale d’une Coupe du Monde n’a pas été diffusée en clair à la télévision. Une frustration relayée par le Président de la FFBB, Jean-Pierre Siutat, qui a rappelé, une fois de plus, que la FIBA commercialise les droits de sa compétition comme elle l’entend et que le décret concernant les événements d'importance majeure sur le territoire français ne rentre pas en ligne de compte à ce niveau : "Je me bats depuis un moment pour qu’on puisse descendre le niveau de l’ouverture vers les chaînes publiques, c’est-à-dire les quarts de finale pour les grandes compétitions. Aujourd’hui, on n’a pas été suivis. On est les premiers à regretter deux choses : la première c’est qu’effectivement les chaînes publiques ne s’intéressent pas à nous davantage, tout simplement, et la deuxième, c’est que ce décret TSF, qui est une spécialité française, ne soit pas modifié, parce qu’on aurait mérité quand même d’être vus sur une chaîne publique."

SEPTEMBRE 2019

21


FOCUS

ÉDITO • SOMMAIRE • ACTUALITÉS • BRÈVES • INTERVIEW • 3x3 • 5x5 • VxE • SUPPLÉMENT

”Cela faisait longtemps que j’avais noté cette Coupe du Monde et les Jeux Olympiques sur mon calendrier. Je l’attendais avec impatience. C’est important pour moi." Rudy Gobert

ALBICY LE SYMBOLE 12 matches de qualification. 8 matches de Coupe du Monde. Andrew Albicy n’a pas volé sa médaille de bronze. Le nouveau meneur de SaintPétersbourg avait retrouvé l’équipe nationale à la faveur des fenêtres FIBA, après cinq ans d’absence. Médaillé d’argent à l’EuroBasket en 2011, à 21 ans seulement, dans un rôle mineur, Albicy avait clairement fait du rendez-vous chinois un objectif de carrière. Rapidement devenu indispensable, son apport a été d’autant plus déterminant après le forfait de Thomas HeurteL Utilisé près de 20 minutes par match en Chine, il n’aura jamais dévié d’une ligne directrice basée sur la défense. Son impact en la matière aura été primordial pour donner une identité qui avait fait défaut aux Bleus lors de la précédente compétition. Son entrée en jeu face aux Etats-Unis en a été la parfaite illustration, la star NBA Kemba Walker finissant au sol sur une remise en jeu, intercepté comme un simple poussin deuxième année alors qu’il avait à peine posé son premier dribble. Albicy se sera également montré décisif lors du match pour le bronze, décrochant deux tirs primés inattendus dans les dernières minutes. Le natif des Hauts-de-Seine pouvait pleinement savourer son spectaculaire retour en grâce. "Je suis vraiment heureux d’avoir eu une contribution, je me sens important dans le groupe", soufflait-il à la descente du podium.

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demi-finales s’est ainsi fendu de 8 points et 7 rebonds pour le bronze. Sans états d’âme, il a pleinement intégré l’esprit de sacrifice nécessaire en équipe nationale. "On a un groupe très talentueux. Mais plus important, quand tu as un groupe de frères qui est soudé, qui a du cœur et qui n’a pas peur, tout est possible", a commenté Rudy Gobert à propos de la cuvée 2019. Deux ans après la sortie de piste prématurée en huitième de finale de l’EuroBasket, l’Équipe de France a véritablement débuté une nouvelle histoire. À la fois douloureuse et joyeuse. Un grand écart si dur à vivre. "C’est l’orgueil qui a parlé contre l’Australie. Revenir sans rien après deux mois de sacrifices, ce n’était pas possible", savourait Rudy Gobert sur le podium. "Ce n’est pas la couleur que l’on voulait. Mais dans 10 ans il y aura quelque chose dans l’armoire à trophée et pas du vide." Un métal bronzé qui n’effacera pas tout à fait la frustration de voir l’Espagne, bénie par le tirage au sort puis impressionnante de maîtrise lors des matches décisifs, s’offrir un deuxième sacre après celui de 2006. "C’est bien de terminer sur une bonne note", a commenté Evan Fournier. "On a montré qu’on avait du cœur et des tripes. Mais on mérite mieux que cette troisième place, c’est toute la cruauté de ce sport. Il faut qu’on retienne toute notre carrière qu’on a loupé une opportunité d’être champions du Monde."

DEMAIN L’OLYMPE Plus de 15 ans après les débuts d’une génération ParkerDiaw qui a installé le basket français au sommet mondial, leurs successeurs ont pleinement intégré ce statut de gros bras. Et se projettent toujours vers demain avec un appétit d’ogre. A peine le chapitre de la Coupe du Monde clos, Rudy Gobert évoquait son désir de conquérir une médaille olympique. "Ils ont de l’ambition, que je ne veux pas qualifier de démesurée…", souriait Vincent Collet à l’évocation des objectifs de ses joueurs. Mais pourquoi les freiner ? Celui qui a vécu les éliminations de Londres et Rio en quarts de finale face au même adversaire espagnol, pensait lui aussi à Tokyo en quittant Pékin. "Ce qui s’est passé en demi-finale, on s’est fait la promesse que ça n’arrivera plus jamais. Après le match, j’étais comme certains de mes joueurs, détruit. Parce que j’ai rêvé de disputer cette finale. Dans ces compétitions l’expérience est une donnée essentielle. Et ce qui nous est

TWITTER S’ENFLAMME C’est un tremblement de terre dont les secousses ont été ressenties dans le monde du sport, de la politique, du spectacle. Le 11 septembre, lorsque les Etats-Unis sont tombés, le web et les réseaux sociaux ont pris feu. En premier lieu sur Twitter où les messages de félicitations ont plus de toutes parts, jusqu’au sommet de l’Etat, le Président de la République Emmanuel Macron se joignant aux louanges. Une avalanche qui ne masque cependant pas le fait que la rencontre d’un quart de finale d’une Coupe du Monde n’a pas été diffusée en clair à la télévision. Une frustration relayée par le Président de la FFBB, Jean-Pierre Siutat, qui a rappelé, une fois de plus, que la FIBA commercialise les droits de sa compétition comme elle l’entend et que le décret concernant les événements d'importance majeure sur le territoire français ne rentre pas en ligne de compte à ce niveau : "Je me bats depuis un moment pour qu’on puisse descendre le niveau de l’ouverture vers les chaînes publiques, c’est-à-dire les quarts de finale pour les grandes compétitions. Aujourd’hui, on n’a pas été suivis. On est les premiers à regretter deux choses : la première c’est qu’effectivement les chaînes publiques ne s’intéressent pas à nous davantage, tout simplement, et la deuxième, c’est que ce décret TSF, qui est une spécialité française, ne soit pas modifié, parce qu’on aurait mérité quand même d’être vus sur une chaîne publique."

SEPTEMBRE 2019

21


FOCUS

"On a un groupe très talentueux. Mais plus important, quand tu as un groupe de frères qui est soudé, qui a du cœur et qui n’a pas peur, tout est possible." Rudy Gobert

ABONNEMENT

arrivé contre l’Argentine va laisser des traces… Mais j’espère des traces positives, cela va nous donner encore plus faim." En Chine l’Équipe de France affichait une moyenne d’âge de 27 ans. Ses leaders ont encore de belles années devant eux, des novices se sont révélés comme Frank Ntilikina qui a sans doute signé pour un très long bail en bleu et la jeune génération emmenée par Théo Malédon (18 ans), qui a effectué toute la préparation, ne rêve également que de grandeur. "C’est une nouvelle ère, un nouveau chapitre pour le basket français", a conclu Nicolas Batum. "Des nouveaux joueurs, de nouveaux leaders. C’est bien de lancer ça par une médaille"

SERIAL SCOREUR

11 NUMÉROS /AN

Frank Ntilikina

75,60 e

Il n’a que 27 ans mais Evan Fournier est déjà un vétéran des campagnes de l’Équipe de France. À Pékin, il a remporté sa troisième médaille internationale. En bronze encore une fois, après 2014 et 2015, mais dans un rôle radicalement différent. L’arrière du Magic est désormais le point central de l’attaque des Bleus. 7e marqueur du tournoi, élu dans le cinq idéal de la Coupe du Monde, Fournier a incontestablement franchi un cap. Sportivement et mentalement. Son rôle de leader, il l’assume pleinement sur le terrain comme en dehors. Quand le niveau d’opposition s’est élevé, l’enfant de Charenton a dégainé sans l’ombre d’une hésitation. 22 tirs face à la Lituanie, 23 contre l’Australie, 21 face aux Etats-Unis. Des totaux jamais vus depuis Tony Parker. Fournier est un scoreur, un vrai, avec une capacité unique à trouver des tirs. "Evan apporte une énergie incroyable et une force de franchissement rarement vue", note Vincent Collet. "Il n’a aucun doute dans sa façon de se mouvoir. On sent qu’il est confiant et c’est très important dans une équipe. Un leader a toujours un rôle dans la réassurance d’un groupe."

BASKETBALL Abonnez-vous FFBB - 117 RUE DU CHÂTEAU DES RENTIERS - 75013 PARIS

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Nom ......................................................................................... Prénom .................................................................................... Adresse ................................................................................... ................................................................................................. CP

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Abonnement d’un an à BASKETBALL MAGAZINE Le montant de l’abonnement : France et DOM-TOM : 75,60 Euros Étranger : 84,70 Euros Viré au C.C.P. 715-20 V PARIS Payé par chèque bancaire joint

À ................................... Signature

22 BASKETBALL MAGAZINE

Souscrit ________________________________

le ........................................


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"On a un groupe très talentueux. Mais plus important, quand tu as un groupe de frères qui est soudé, qui a du cœur et qui n’a pas peur, tout est possible." Rudy Gobert

ABONNEMENT

arrivé contre l’Argentine va laisser des traces… Mais j’espère des traces positives, cela va nous donner encore plus faim." En Chine l’Équipe de France affichait une moyenne d’âge de 27 ans. Ses leaders ont encore de belles années devant eux, des novices se sont révélés comme Frank Ntilikina qui a sans doute signé pour un très long bail en bleu et la jeune génération emmenée par Théo Malédon (18 ans), qui a effectué toute la préparation, ne rêve également que de grandeur. "C’est une nouvelle ère, un nouveau chapitre pour le basket français", a conclu Nicolas Batum. "Des nouveaux joueurs, de nouveaux leaders. C’est bien de lancer ça par une médaille"

SERIAL SCOREUR

11 NUMÉROS /AN

Frank Ntilikina

75,60 e

Il n’a que 27 ans mais Evan Fournier est déjà un vétéran des campagnes de l’Équipe de France. À Pékin, il a remporté sa troisième médaille internationale. En bronze encore une fois, après 2014 et 2015, mais dans un rôle radicalement différent. L’arrière du Magic est désormais le point central de l’attaque des Bleus. 7e marqueur du tournoi, élu dans le cinq idéal de la Coupe du Monde, Fournier a incontestablement franchi un cap. Sportivement et mentalement. Son rôle de leader, il l’assume pleinement sur le terrain comme en dehors. Quand le niveau d’opposition s’est élevé, l’enfant de Charenton a dégainé sans l’ombre d’une hésitation. 22 tirs face à la Lituanie, 23 contre l’Australie, 21 face aux Etats-Unis. Des totaux jamais vus depuis Tony Parker. Fournier est un scoreur, un vrai, avec une capacité unique à trouver des tirs. "Evan apporte une énergie incroyable et une force de franchissement rarement vue", note Vincent Collet. "Il n’a aucun doute dans sa façon de se mouvoir. On sent qu’il est confiant et c’est très important dans une équipe. Un leader a toujours un rôle dans la réassurance d’un groupe."

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FOCUS

Journées de l’Arbitrage 2019

L’Équipe de France peut déjà se projeter vers Tokyo. Un luxe immense à la lecture des pays qui devront se résoudre à passer par un des 4 TQO organisés entre le 23 et le 28 juin prochain. 24 équipes sont encore en course pour décrocher un des 4 billets encore en jeu. Le tournoi olympique se déroulera du 26 juillet au 8 août à la Saïtama Super Arena, une salle de 18.000 places en configuration basket qui avait accueilli la phase finale de la Coupe du Monde 2006. Après 2012 (Londres) et 2016 (Rio), la France sera présente aux Jeux en 2020 puis en 2024 à Paris.

LES RÉSULTATS Qualifiés

PREMIER TOUR France bat Allemagne 78-74

EUROPE Espagne

France

AMÉRIQUE Etats-Unis

Argentine

DEUXIÈME TOUR France bat Lituanie 78-75 Australie bat France 100-98

Japon

QUART DE FINALE

Être arbitre, c’est savoir prendre des décisions au service du jeu.

France bat Etats-Unis 89-79

OCÉANIE Australie

DEMI-FINALE

TQO (23-28 juin)

Argentine bat France 80-66

3E PLACE

EUROPE Serbie Pologne Italie Russie Turquie Croatie

République Tchèque Lituanie Grèce Allemagne Slovénie

AMÉRIQUE Brésil Porto-Rico Canada Uruguay

Venezuela République Dominicaine Mexique

AFRIQUE Tunisie Angola

Sénégal

ASIE Chine

France bat Jordanie 104-63 France bat Rép. Dominicaine 90-56

AFRIQUE Nigeria ASIE Iran

Oui à l’autorité positive.

Corée du Sud

OCÉANIE Nouvelle-Zélande

24 BASKETBALL MAGAZINE

France bat Australie 67-59

„C’est une nouvelle ère, un nouveau chapitre pour le basket français.„ Nicolas Batum

Découvrez toutes nos actions sur tousarbitres.fr

La Poste – SA au capital de 3 800 000 000 euros – 356 000 000 RCS Paris - Siège social : 9 RUE DU COLONEL PIERRE AVIA – 75015 PARIS - Création :

TOKYO 2020 MODE D’EMPLOI

Laurent Scandolo.

Du 8 au 21 octobre


FOCUS

Journées de l’Arbitrage 2019

L’Équipe de France peut déjà se projeter vers Tokyo. Un luxe immense à la lecture des pays qui devront se résoudre à passer par un des 4 TQO organisés entre le 23 et le 28 juin prochain. 24 équipes sont encore en course pour décrocher un des 4 billets encore en jeu. Le tournoi olympique se déroulera du 26 juillet au 8 août à la Saïtama Super Arena, une salle de 18.000 places en configuration basket qui avait accueilli la phase finale de la Coupe du Monde 2006. Après 2012 (Londres) et 2016 (Rio), la France sera présente aux Jeux en 2020 puis en 2024 à Paris.

LES RÉSULTATS Qualifiés

PREMIER TOUR France bat Allemagne 78-74

EUROPE Espagne

France

AMÉRIQUE Etats-Unis

Argentine

DEUXIÈME TOUR France bat Lituanie 78-75 Australie bat France 100-98

Japon

QUART DE FINALE

Être arbitre, c’est savoir prendre des décisions au service du jeu.

France bat Etats-Unis 89-79

OCÉANIE Australie

DEMI-FINALE

TQO (23-28 juin)

Argentine bat France 80-66

3E PLACE

EUROPE Serbie Pologne Italie Russie Turquie Croatie

République Tchèque Lituanie Grèce Allemagne Slovénie

AMÉRIQUE Brésil Porto-Rico Canada Uruguay

Venezuela République Dominicaine Mexique

AFRIQUE Tunisie Angola

Sénégal

ASIE Chine

France bat Jordanie 104-63 France bat Rép. Dominicaine 90-56

AFRIQUE Nigeria ASIE Iran

Oui à l’autorité positive.

Corée du Sud

OCÉANIE Nouvelle-Zélande

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France bat Australie 67-59

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TOKYO 2020 MODE D’EMPLOI

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Du 8 au 21 octobre


FOCUS "Clairement notre ADN est différent. Notre style de jeu est différent. On ne peut pas comparer."

CLASSEMENT FINAL > 12-Russie 13-Brésil 14-Venezuela 15-Porto-Rico 16- République Dominicaine 17-Nigeria 18-Allemagne 19-Nelle-Zélande 20-Tunisie 21-Canada

22-Turquie 23-Iran 24-Chine 25-Montenegro 26-Corée du Sud 27-Angola 28-Jordanie 29-Côte d’Ivoire 30-Sénégal 31-Japon 32-Philippines

Crédit : BELLENGER/IS/FFBB

1-Espagne 2-Argentine 3-France 4-Australie 5-Serbie 6-Rép. Tchèque 7-Etats-Unis 8-Pologne 9-Lituanie 10-Italie 11-Grèce

Evan Fournier

STATISTIQUES CUMULÉES Joueur

MJ

Min

Tirs

3 pts

LF

Rb

PD

In

Co

BP

Pts

Evan Fournier

8

28

42,0

16-39

72,2

3,8

3,0

0,9

0,1

1,9

19,8

Nando De Colo

8

24

54,5

13-31

89,7

1,6

3,4

0,9

-

2,3

16,5

Rudy Gobert

8

26

62,8

-

69,2

9,1

1,8

0,6

1,9

1,1

10,1

Frank Ntilikina

8

19

43,6

8-24

88,9

2,6

2,5

1,0

0,1

1,4

8,0

Nicolas Batum

7

30

40,0

8-30

70,0

3,6

2,4

0,7

1,1

0,7

7,3

Amath M’Baye

8

18

56,7

10-18

50,0

1,9

0,3

-

0,3

0,8

5,8

Vincent Poirier

7

14

56,0

-

83,3

3,9

0,7

0,1

0,3

0,9

5,4

Andrew Albicy

8

19

43,3

9-18

75,0

1,3

2,6

1,3

-

1,0

4,8

Mathias Lessort

6

12

47,1

-

53,8

2,2

0,3

-

0,5

0,3

3,8

Louis Labeyrie

5

9

75,0

2-4

-

2,6

0,2

-

0,2

0,6

2,8

Axel Toupane

8

8

54,5

4-7

50,0

0,9

0,3

0,3

0,1

0,4

2,3

Paul Lacombe

3

9

60,0

0-1

-

1,0

2,0

1,0

-

-

2,0


FOCUS "Clairement notre ADN est différent. Notre style de jeu est différent. On ne peut pas comparer."

CLASSEMENT FINAL > 12-Russie 13-Brésil 14-Venezuela 15-Porto-Rico 16- République Dominicaine 17-Nigeria 18-Allemagne 19-Nelle-Zélande 20-Tunisie 21-Canada

22-Turquie 23-Iran 24-Chine 25-Montenegro 26-Corée du Sud 27-Angola 28-Jordanie 29-Côte d’Ivoire 30-Sénégal 31-Japon 32-Philippines

Crédit : BELLENGER/IS/FFBB

1-Espagne 2-Argentine 3-France 4-Australie 5-Serbie 6-Rép. Tchèque 7-Etats-Unis 8-Pologne 9-Lituanie 10-Italie 11-Grèce

Evan Fournier

STATISTIQUES CUMULÉES Joueur

MJ

Min

Tirs

3 pts

LF

Rb

PD

In

Co

BP

Pts

Evan Fournier

8

28

42,0

16-39

72,2

3,8

3,0

0,9

0,1

1,9

19,8

Nando De Colo

8

24

54,5

13-31

89,7

1,6

3,4

0,9

-

2,3

16,5

Rudy Gobert

8

26

62,8

-

69,2

9,1

1,8

0,6

1,9

1,1

10,1

Frank Ntilikina

8

19

43,6

8-24

88,9

2,6

2,5

1,0

0,1

1,4

8,0

Nicolas Batum

7

30

40,0

8-30

70,0

3,6

2,4

0,7

1,1

0,7

7,3

Amath M’Baye

8

18

56,7

10-18

50,0

1,9

0,3

-

0,3

0,8

5,8

Vincent Poirier

7

14

56,0

-

83,3

3,9

0,7

0,1

0,3

0,9

5,4

Andrew Albicy

8

19

43,3

9-18

75,0

1,3

2,6

1,3

-

1,0

4,8

Mathias Lessort

6

12

47,1

-

53,8

2,2

0,3

-

0,5

0,3

3,8

Louis Labeyrie

5

9

75,0

2-4

-

2,6

0,2

-

0,2

0,6

2,8

Axel Toupane

8

8

54,5

4-7

50,0

0,9

0,3

0,3

0,1

0,4

2,3

Paul Lacombe

3

9

60,0

0-1

-

1,0

2,0

1,0

-

-

2,0


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