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LE CENTRE FÉDÉRAL ET APRÈS ? ISABELLE YACOUBOU PORTRAIT ROBOT DES JOUEUSES DE LFB FFBB CITOYEN

N°810 - FÉVRIER2015 - WWW.FFBB.COM


UN LION GUIDE LES AGNEAUX

C’est un vieux couple qui s’est reformé à la rentrée passée sur les bancs du Centre Fédéral. Jean-Aimé Toupane et Jacques Commères. Il y a 10 ans ils étaient déjà côte à côte en tant qu’assistants de Claude Bergeaud avec l’Équipe de France. Une association marquée par la conquête d’une médaille de bronze à l’EuroBasket. Mais en réalité, la connexion Commères-Toupane est bien plus ancienne. C’est en 1980, à Mirande, que le natif de Kaolack, champion du Sénégal, international avec son pays lors du Mondial 1978 à Manille, posa ses valises pour la première fois en France. Commères, d’un an son cadet (21 ans à l’époque), sévissait alors sur les terrains des clubs de la région : "C’était un joueur magnifique. Il avait fait des dribbles entre les jambes qu’on n’avait pas l’habitude de voir. Et l’arbitre lui sifflait d’ailleurs marcher sur des choses surprenantes mais légales." Toupane quitta rapidement l’excellence région pour la N2 puis une riche carrière professionnelle, poursuivie jusqu’à 40 ans. Commères bifurqua bien plus vite vers le coaching mais le lien ne s’est jamais brisé : "Nous nous retrouvions tous les ans, audelà de notre amitié, pour discuter basket. Je partage la quasi-totalité de son approche."

Par Julien Guérineau

En septembre dernier, Jean-Aimé Toupane (57 ans) a pris les commandes de l’équipe de Nationale 1 du Centre Fédéral. Longtemps entraîneur dans le secteur professionnel, l’ancien international sous les couleurs du Sénégal, avait un pied dans le monde fédéral, notamment à la tête de l’Équipe de France U20.

“JE VOULAIS AMENER UNE CERTAINE VISION DU MONDE PROFESSIONNEL.”

10 BASKETBALLMAGAZINE

Bellenger / IS / FFBB

VIVIFIER LE SYSTÈME En charge de l’équipe juniors du CFBB depuis 2009, Jacques Commères a, chose rare, repris un rôle d’assistant cette saison. "Je voulais surtout que cela ne soit pas perçu comme une rétrogradation. Passer de coach à assistant cela ne se voit pas", explique Patrick Beesley, le Directeur Technique National. "En l’occurrence c’est très bien perçu et tout le monde le constate. C’est dû à l’état d’esprit de Jacky." Ce dernier a ainsi pu se repositionner sur le cœur de sa mission : "Patrick Beesley souhaitait réorienter mon positionnement. La gestion de l’équipe de Nationale 1 était extrêmement chronophage par rapport à la direction des programmes d’entraînement. Je peux désormais me dégager de la préparation des entraînements pour vraiment jouer le rôle de référent technique de la DTBN auprès de la formation, des arbitres et en ajoutant une mission importante : la coordination technique des Équipes de France de jeunes, de U15 à U20." Au quotidien, Jean-Aimé Toupane a pris les commandes sans bousculer les habitudes : "Je voulais amener une certaine

vision du monde professionnel. J’essaye d’apporter ma contribution à un système qui fonctionne." Un regard neuf, c’est l’argument qui revient en boucle dans les discours des responsables fédéraux : "C’est un mixte intéressant de connaissance de ce qu’un jeune est capable de faire à cet âge et des exigences des clubs pros. Quand on est en place depuis longtemps il y a des choses qu’on ne voit plus", sourit Jacques Commères. "Il est toujours bon d’avoir des arrivées au CFBB", ajoute Patrick Beesley. "Cela vivifie le système. Ce n’est jamais efficace de rester cloisonnés. Aimé porte la parole de la DTN. Comme peut le faire Pascal Donnadieu. Il y a des techniciens avec qui nous sommes parfaitement en phase."

MONTRER LA VOIE Ecarté par Antibes en décembre 2013 dans un contexte particulier, Toupane a effectué plusieurs interventions pour la FFBB avant que le départ de Frédéric Crapez et le recentrage des missions de Jacques Commères n’ouvrent l’opportunité de retrouver le banc de touche : "J’ai eu la chance de fréquenter cette maison depuis 10 ans et lors de mon départ d’Antibes, dans une période très difficile, la Fédération ne m’a jamais laissé tomber. Je ne remercierai jamais assez Jean-Pierre Siutat, Patrick Beesley et Jacky Commères de m’avoir tendu la main. Ce que je voulais c’était être sur le terrain et entraîner." Engagé dans le championnat de Nationale 1, le Centre Fédéral souffre plus que jamais au niveau des résultats (plus de victoire depuis le 21 janvier 2012) mais l’essentiel est ailleurs. "Les gamins veulent gagner mais la marche est très haute", remarque Toupane. "D’autant plus avec un étranger supplémentaire autorisé en Nationale 1. Mais pour apprendre autant évoluer dans un contexte difficile plutôt que d’aller jouer plus bas comme cela a été évoqué. La volonté c’est de les préparer au mieux pour leur sortie afin qu’ils puissent parfaire leur formation dans les clubs professionnels. Les coaches attendent d’eux qu’ils soient attentifs, autonomes, intenses et qu’ils comprennent le jeu. C’est ce qu’on essaye de leur faire comprendre. Ensuite il y a des aspects techniques incontournables. Les gamins ici sont dans des conditions optimales pour réussir : le médical, la scolarité, les salles. Maintenant à nous entraîneur de leur montrer la voie."

JF Molliere / FFBB

JEAN-AIMÉ TOUPANE >

En 1992 à Gravelines

TOUPANE JOUEUR 1 978-80 : Jeanne d’Arc Dakar (Sénégal) 1980-82 : BAC Mirande (Excellence Région) 1982-84 : Villeneuve-sur-Lot (N2) 1984-88 : Monaco (N1) 1989-91 : Mulhouse (N1A) 1991-93 : Gravelines (N1A) 1993-94 : Mulhouse (Pro B) 1994-95 : Lyon (Pro A) 1995-97 : Toulouse (Pro B) 1997-98 : Toulouse (PRO A)

TOUPANE ENTRAÎNEUR EN CLUB 1 997-98 : Toulouse (Pro A) 1999-01 : Toulouse (N2) 2001-02 : Clermont (N1) 2002-04 : CLERMONT (PRO B) 2004-08 : Clermont (Pro A) 2008-09 : Pau-Orthez (Pro A) 2012-13 : Hyères-Toulon (Pro B) 2013-14 : Antibes (Pro A) quipe de France U20 É 6 championnats d’Europe 38 victoires-17 défaites (69,1%) 4 médailles (or 2010, argent 2009 et 2012, bronze 2011)

FÉVRIER2015

11


UN LION GUIDE LES AGNEAUX

C’est un vieux couple qui s’est reformé à la rentrée passée sur les bancs du Centre Fédéral. Jean-Aimé Toupane et Jacques Commères. Il y a 10 ans ils étaient déjà côte à côte en tant qu’assistants de Claude Bergeaud avec l’Équipe de France. Une association marquée par la conquête d’une médaille de bronze à l’EuroBasket. Mais en réalité, la connexion Commères-Toupane est bien plus ancienne. C’est en 1980, à Mirande, que le natif de Kaolack, champion du Sénégal, international avec son pays lors du Mondial 1978 à Manille, posa ses valises pour la première fois en France. Commères, d’un an son cadet (21 ans à l’époque), sévissait alors sur les terrains des clubs de la région : "C’était un joueur magnifique. Il avait fait des dribbles entre les jambes qu’on n’avait pas l’habitude de voir. Et l’arbitre lui sifflait d’ailleurs marcher sur des choses surprenantes mais légales." Toupane quitta rapidement l’excellence région pour la N2 puis une riche carrière professionnelle, poursuivie jusqu’à 40 ans. Commères bifurqua bien plus vite vers le coaching mais le lien ne s’est jamais brisé : "Nous nous retrouvions tous les ans, audelà de notre amitié, pour discuter basket. Je partage la quasi-totalité de son approche."

Par Julien Guérineau

En septembre dernier, Jean-Aimé Toupane (57 ans) a pris les commandes de l’équipe de Nationale 1 du Centre Fédéral. Longtemps entraîneur dans le secteur professionnel, l’ancien international sous les couleurs du Sénégal, avait un pied dans le monde fédéral, notamment à la tête de l’Équipe de France U20.

“JE VOULAIS AMENER UNE CERTAINE VISION DU MONDE PROFESSIONNEL.”

10 BASKETBALLMAGAZINE

Bellenger / IS / FFBB

VIVIFIER LE SYSTÈME En charge de l’équipe juniors du CFBB depuis 2009, Jacques Commères a, chose rare, repris un rôle d’assistant cette saison. "Je voulais surtout que cela ne soit pas perçu comme une rétrogradation. Passer de coach à assistant cela ne se voit pas", explique Patrick Beesley, le Directeur Technique National. "En l’occurrence c’est très bien perçu et tout le monde le constate. C’est dû à l’état d’esprit de Jacky." Ce dernier a ainsi pu se repositionner sur le cœur de sa mission : "Patrick Beesley souhaitait réorienter mon positionnement. La gestion de l’équipe de Nationale 1 était extrêmement chronophage par rapport à la direction des programmes d’entraînement. Je peux désormais me dégager de la préparation des entraînements pour vraiment jouer le rôle de référent technique de la DTBN auprès de la formation, des arbitres et en ajoutant une mission importante : la coordination technique des Équipes de France de jeunes, de U15 à U20." Au quotidien, Jean-Aimé Toupane a pris les commandes sans bousculer les habitudes : "Je voulais amener une certaine

vision du monde professionnel. J’essaye d’apporter ma contribution à un système qui fonctionne." Un regard neuf, c’est l’argument qui revient en boucle dans les discours des responsables fédéraux : "C’est un mixte intéressant de connaissance de ce qu’un jeune est capable de faire à cet âge et des exigences des clubs pros. Quand on est en place depuis longtemps il y a des choses qu’on ne voit plus", sourit Jacques Commères. "Il est toujours bon d’avoir des arrivées au CFBB", ajoute Patrick Beesley. "Cela vivifie le système. Ce n’est jamais efficace de rester cloisonnés. Aimé porte la parole de la DTN. Comme peut le faire Pascal Donnadieu. Il y a des techniciens avec qui nous sommes parfaitement en phase."

MONTRER LA VOIE Ecarté par Antibes en décembre 2013 dans un contexte particulier, Toupane a effectué plusieurs interventions pour la FFBB avant que le départ de Frédéric Crapez et le recentrage des missions de Jacques Commères n’ouvrent l’opportunité de retrouver le banc de touche : "J’ai eu la chance de fréquenter cette maison depuis 10 ans et lors de mon départ d’Antibes, dans une période très difficile, la Fédération ne m’a jamais laissé tomber. Je ne remercierai jamais assez Jean-Pierre Siutat, Patrick Beesley et Jacky Commères de m’avoir tendu la main. Ce que je voulais c’était être sur le terrain et entraîner." Engagé dans le championnat de Nationale 1, le Centre Fédéral souffre plus que jamais au niveau des résultats (plus de victoire depuis le 21 janvier 2012) mais l’essentiel est ailleurs. "Les gamins veulent gagner mais la marche est très haute", remarque Toupane. "D’autant plus avec un étranger supplémentaire autorisé en Nationale 1. Mais pour apprendre autant évoluer dans un contexte difficile plutôt que d’aller jouer plus bas comme cela a été évoqué. La volonté c’est de les préparer au mieux pour leur sortie afin qu’ils puissent parfaire leur formation dans les clubs professionnels. Les coaches attendent d’eux qu’ils soient attentifs, autonomes, intenses et qu’ils comprennent le jeu. C’est ce qu’on essaye de leur faire comprendre. Ensuite il y a des aspects techniques incontournables. Les gamins ici sont dans des conditions optimales pour réussir : le médical, la scolarité, les salles. Maintenant à nous entraîneur de leur montrer la voie."

JF Molliere / FFBB

JEAN-AIMÉ TOUPANE >

En 1992 à Gravelines

TOUPANE JOUEUR 1 978-80 : Jeanne d’Arc Dakar (Sénégal) 1980-82 : BAC Mirande (Excellence Région) 1982-84 : Villeneuve-sur-Lot (N2) 1984-88 : Monaco (N1) 1989-91 : Mulhouse (N1A) 1991-93 : Gravelines (N1A) 1993-94 : Mulhouse (Pro B) 1994-95 : Lyon (Pro A) 1995-97 : Toulouse (Pro B) 1997-98 : Toulouse (PRO A)

TOUPANE ENTRAÎNEUR EN CLUB 1 997-98 : Toulouse (Pro A) 1999-01 : Toulouse (N2) 2001-02 : Clermont (N1) 2002-04 : CLERMONT (PRO B) 2004-08 : Clermont (Pro A) 2008-09 : Pau-Orthez (Pro A) 2012-13 : Hyères-Toulon (Pro B) 2013-14 : Antibes (Pro A) quipe de France U20 É 6 championnats d’Europe 38 victoires-17 défaites (69,1%) 4 médailles (or 2010, argent 2009 et 2012, bronze 2011)

FÉVRIER2015

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CENTRE FÉDÉRAL >

FORMATION CONTINUE Percer dans le milieu pro à 18 ans est une rareté. Y compris pour les joueurs du Centre Fédéral qui doivent, dans l’immense majorité des cas, poursuivre leur formation dans le championnat espoirs avant de trouver un terrain d’expression au niveau supérieur.

remarquer Tahar Assed-Liégeon, l’entraîneur des cadets. "Il faut tous les former le mieux possible. Les amener le plus haut possible. Mais pour certains ce sera la N1, la Pro B. Mon souci c’est avant tout de savoir si nous avons bien fait travailler ceux qui doivent être en Équipe de France A." Il convient en effet de ne pas perdre de vue que le CFBB a pour vocation de préparer le renouvellement des Bleus. Et les places y sont chères. Très chères. Lors des quatre dernières compétitions internationales, les 12 joueurs de l’Équipe de France étaient issus de 7 à 9 générations. Aux Jeux de Londres 3 membres de la génération 82 (Parker, Diaw, Diawara) portaient le même maillot. Ils étaient 3 de la génération 89 à la dernière Coupe du Monde (Diot, Jackson, Heurtel). Une densité exceptionnelle. Plus généralement ce sont un ou deux éléments par année d’âge qui atteignent le sommet.

Intégrer le Centre Fédéral à 15 ans, à l’issue de leur dernière année minimes, est une grande opportunité pour la douzaine de joueurs retenus chaque année. Mais c’est aussi un label lourd à porter pour ceux qui parviendront à y conclure un cursus complet de trois saisons. Sur leurs épaules, le poids des glorieux anciens : Tony Parker, l’icône ultime, mais également 6 autres joueurs ayant foulé les parquets NBA (Diaw, Petro, Turiaf, Ajinça, Fournier, Moïso) et ceux ayant porté le maillot de l’Équipe de France (Westermann, Lauvergne, Diot, Jackson…).

ECLOSIONS TARDIVES

"On attend beaucoup de ces gamins quand ils sortent du CFBB", admet aisément Jean-Aimé Toupane. "Quand les joueurs sortent du CFBB, et nous l’annonçons, la majorité n’est pas en capacité d’être opérationnelle en Pro A. Sauf cas exceptionnel", remet en perspective Patrick Beesley, Directeur Technique National. "Et les clubs se tournent vers le Centre Fédéral en espérant mettre la main sur ces cas. Pourtant on communique des fiches détaillées sur le plan physique et technique. Ce qu’on souhaite c’est que les jeunes puissent s’entraîner avec les professionnels. Le deuxième objectif est d’être le meilleur joueur de son équipe espoirs. Et c’est loin d’être automatique." Les situations des 31 derniers sortants confirment cette analyse. Six joueurs seulement disposent d’un rôle en Pro A. Et pour certains il a fallu faire preuve de patience avant de pouvoir s’exprimer. "Il faut bien comprendre qu’à 18 ans un Américain rentre en université, il ne va pas en Pro A. Pourquoi demander plus à nos garçons français ?", fait

Il est donc illusoire de penser que tous les pensionnaires du CFBB sont destinés au plus haut niveau. "Quand on parle des joueurs du Centre Fédéral, on pense, à tort d’ailleurs, que c’est un joueur qui va réussir. Mais ce n’est qu’une des voies", insiste Jean-Aimé Toupane. Les centres de formation des clubs professionnels réalisent un travail de qualité et alimentent également les équipes nationales et comme le souligne Jacky Commères, "la détection des garçons à l’âge où on la fait réserve des surprises." Tout comme leur évolution. "Je prends souvent l’exemple du fils d’Aimé Toupane, Axel. Il avait participé pendant une semaine à des entraînements avant le tournoi juniors de l’Euroleague de Belgrade en 2012. Et Axel, par rapport aux joueurs de l’équipe, était frêle, emprunté, peu assuré techniquement. A cet instant T, il était en deçà. Aujourd’hui il est au-dessus." Pour continuer à évoluer et former les meilleurs, le Centre Fédéral a, il y a 10 ans, modifié son fonctionnement en alignant une équipe cadets France et une équipe

12 BASKETBALLMAGAZINE

Léo Westermann

Presse Sports / Lancelot

LES PLACES SONT CHÈRES

Presse Sports / Martin

Par Julien Guérineau

Jean-Charles Livio

SORTIES SECTEUR MASCULIN DEPUIS 2010 Joueur

CFBB

Club 2014/15

2009-13 2009-12

Milwaukee Bucks Partizan Belgrade

2009-12 2008-11 2009-12 2008-11 2008-12 2007-10

ASVEL STB Le Havre JSF Nanterre ASVEL Cholet Basket Limoges CSP

2008-11 2008-11 2008-11 2007-10 2010-13 2007-11 2009-12

Aix Maurienne Denain Monaco Basket Evreux Basket Hyères-Toulon VB Etoile de Charleville Saint-Quentin BB

2007-10

Mulhouse Basket

2007-10

Rennes Basket

2009-12 2011-14 2011-14 2011-14 2010-13 2009-12 2011-14 2010-13 2012-14 2009-12 2010-13 2011-14 2010-13

JSF Nanterre Pau-Lacq-Orthez Paris Levallois ASVEL Strasbourg IG Gravelines Dunkerque Paris Levallois Limoges CSP ASVEL Limoges CSP Limoges CSP Cholet Basket JDA Dijon

Etranger amien Inglis D Boris Dallo Pro A lexandre Chassang A Hugo Invernizzi Mouhammadou Jaiteh Livio Jean-Charles Yannis Morin Léo Westermann Pro B lysse Adjagba U William Howard Benjamin John Mathis Keita Charly Pontens Vincent Pourchot Anthony Racine Nationale 1 Mourad Benkloua Nationale 2 Jonathan Radjouki Espoirs Pro A ean-François Basileu J Lucas Dussoulier Cyrille Eliezer Vanerot Elie Fedensieu Luidgy Laporal Charly Maraux Etienne Ory Lucas Paoletti Alan Paquentin Antoine Pesquerel Paul Rigot Ywen Smock Olivier Yao-Delon Sans club Alexandre Ndoye

2007-10

FÉVRIER2015 13


CENTRE FÉDÉRAL >

FORMATION CONTINUE Percer dans le milieu pro à 18 ans est une rareté. Y compris pour les joueurs du Centre Fédéral qui doivent, dans l’immense majorité des cas, poursuivre leur formation dans le championnat espoirs avant de trouver un terrain d’expression au niveau supérieur.

remarquer Tahar Assed-Liégeon, l’entraîneur des cadets. "Il faut tous les former le mieux possible. Les amener le plus haut possible. Mais pour certains ce sera la N1, la Pro B. Mon souci c’est avant tout de savoir si nous avons bien fait travailler ceux qui doivent être en Équipe de France A." Il convient en effet de ne pas perdre de vue que le CFBB a pour vocation de préparer le renouvellement des Bleus. Et les places y sont chères. Très chères. Lors des quatre dernières compétitions internationales, les 12 joueurs de l’Équipe de France étaient issus de 7 à 9 générations. Aux Jeux de Londres 3 membres de la génération 82 (Parker, Diaw, Diawara) portaient le même maillot. Ils étaient 3 de la génération 89 à la dernière Coupe du Monde (Diot, Jackson, Heurtel). Une densité exceptionnelle. Plus généralement ce sont un ou deux éléments par année d’âge qui atteignent le sommet.

Intégrer le Centre Fédéral à 15 ans, à l’issue de leur dernière année minimes, est une grande opportunité pour la douzaine de joueurs retenus chaque année. Mais c’est aussi un label lourd à porter pour ceux qui parviendront à y conclure un cursus complet de trois saisons. Sur leurs épaules, le poids des glorieux anciens : Tony Parker, l’icône ultime, mais également 6 autres joueurs ayant foulé les parquets NBA (Diaw, Petro, Turiaf, Ajinça, Fournier, Moïso) et ceux ayant porté le maillot de l’Équipe de France (Westermann, Lauvergne, Diot, Jackson…).

ECLOSIONS TARDIVES

"On attend beaucoup de ces gamins quand ils sortent du CFBB", admet aisément Jean-Aimé Toupane. "Quand les joueurs sortent du CFBB, et nous l’annonçons, la majorité n’est pas en capacité d’être opérationnelle en Pro A. Sauf cas exceptionnel", remet en perspective Patrick Beesley, Directeur Technique National. "Et les clubs se tournent vers le Centre Fédéral en espérant mettre la main sur ces cas. Pourtant on communique des fiches détaillées sur le plan physique et technique. Ce qu’on souhaite c’est que les jeunes puissent s’entraîner avec les professionnels. Le deuxième objectif est d’être le meilleur joueur de son équipe espoirs. Et c’est loin d’être automatique." Les situations des 31 derniers sortants confirment cette analyse. Six joueurs seulement disposent d’un rôle en Pro A. Et pour certains il a fallu faire preuve de patience avant de pouvoir s’exprimer. "Il faut bien comprendre qu’à 18 ans un Américain rentre en université, il ne va pas en Pro A. Pourquoi demander plus à nos garçons français ?", fait

Il est donc illusoire de penser que tous les pensionnaires du CFBB sont destinés au plus haut niveau. "Quand on parle des joueurs du Centre Fédéral, on pense, à tort d’ailleurs, que c’est un joueur qui va réussir. Mais ce n’est qu’une des voies", insiste Jean-Aimé Toupane. Les centres de formation des clubs professionnels réalisent un travail de qualité et alimentent également les équipes nationales et comme le souligne Jacky Commères, "la détection des garçons à l’âge où on la fait réserve des surprises." Tout comme leur évolution. "Je prends souvent l’exemple du fils d’Aimé Toupane, Axel. Il avait participé pendant une semaine à des entraînements avant le tournoi juniors de l’Euroleague de Belgrade en 2012. Et Axel, par rapport aux joueurs de l’équipe, était frêle, emprunté, peu assuré techniquement. A cet instant T, il était en deçà. Aujourd’hui il est au-dessus." Pour continuer à évoluer et former les meilleurs, le Centre Fédéral a, il y a 10 ans, modifié son fonctionnement en alignant une équipe cadets France et une équipe

12 BASKETBALLMAGAZINE

Léo Westermann

Presse Sports / Lancelot

LES PLACES SONT CHÈRES

Presse Sports / Martin

Par Julien Guérineau

Jean-Charles Livio

SORTIES SECTEUR MASCULIN DEPUIS 2010 Joueur

CFBB

Club 2014/15

2009-13 2009-12

Milwaukee Bucks Partizan Belgrade

2009-12 2008-11 2009-12 2008-11 2008-12 2007-10

ASVEL STB Le Havre JSF Nanterre ASVEL Cholet Basket Limoges CSP

2008-11 2008-11 2008-11 2007-10 2010-13 2007-11 2009-12

Aix Maurienne Denain Monaco Basket Evreux Basket Hyères-Toulon VB Etoile de Charleville Saint-Quentin BB

2007-10

Mulhouse Basket

2007-10

Rennes Basket

2009-12 2011-14 2011-14 2011-14 2010-13 2009-12 2011-14 2010-13 2012-14 2009-12 2010-13 2011-14 2010-13

JSF Nanterre Pau-Lacq-Orthez Paris Levallois ASVEL Strasbourg IG Gravelines Dunkerque Paris Levallois Limoges CSP ASVEL Limoges CSP Limoges CSP Cholet Basket JDA Dijon

Etranger amien Inglis D Boris Dallo Pro A lexandre Chassang A Hugo Invernizzi Mouhammadou Jaiteh Livio Jean-Charles Yannis Morin Léo Westermann Pro B lysse Adjagba U William Howard Benjamin John Mathis Keita Charly Pontens Vincent Pourchot Anthony Racine Nationale 1 Mourad Benkloua Nationale 2 Jonathan Radjouki Espoirs Pro A ean-François Basileu J Lucas Dussoulier Cyrille Eliezer Vanerot Elie Fedensieu Luidgy Laporal Charly Maraux Etienne Ory Lucas Paoletti Alan Paquentin Antoine Pesquerel Paul Rigot Ywen Smock Olivier Yao-Delon Sans club Alexandre Ndoye

2007-10

FÉVRIER2015 13


Presse Sports / Argueyrolles

de Nationale 1. Seule une partie des éléments de première année peuvent ainsi poursuivre leur parcours. Cette saison, Killian Tillie, MVP de l’Euro U16, a intégré le CFBB directement en deuxième année. Un procédé qui pourrait être de nouveau utilisé dans le futur. Les passages d’une équipe à l’autre sont également une option que les entraîneurs souhaitent exploiter. "Durant toute leur carrière les joueurs seront mis en concurrence. Nous essayons de les sensibiliser à ces choseslà notamment via les passerelles entre cadets et juniors", explique Jean-Aimé Toupane. Cependant, pas question de se tourner vers des départs en masse à l’issue de la deuxième année. "Nous ne sommes pas jusqu’au-boutiste et nous essayons d’avoir le plus grand respect pour les joueurs qui rentrent au CFBB", prévient Tahar Assed-Liégeon, rejoint par Patrick Beesley : "Quand on sollicite les joueurs c’est pour un projet à moyen ou long terme. Je ne souhaite pas qu’il y ait trop de turnover. Cela voudrait dire qu’on s’est trompé dans la détection." Boris Dallo

Alexandre Chassang

LES LEADERS... ET LES AUTRES La détection, le nerf de la guerre et l’exercice le plus périlleux. Difficile de déterminer la possibilité pour un adolescent de 14 ans lors du camp national de briller en bleu 8 ou 10 ans plus tard. Ceci d’autant plus que les décisions se prennent

Presse Sports / Martin

"ON ATTEND BEAUCOUP DE CES GAMINS QUAND ILS SORTENT DU CFBB. QUAND LES JOUEURS SORTENT DU CFBB, ET NOUS L’ANNONÇONS, LA MAJORITÉ N’EST PAS EN CAPACITÉ D’ÊTRE OPÉRATIONNELLE EN PRO A. SAUF CAS EXCEPTIONNEL."

14 BASKETBALLMAGAZINE

également avec en tête la volonté de bâtir un groupe équilibré à même de s’entraîner efficacement et de participer à un championnat : "A l’entraînement il est important de mettre des joueurs forts face à nos meilleurs prospects" précise Tahar Assed-Liégeon. "L’opposition est primordiale pour nos jeunes. Il est illusoire de penser que les 12 entrants ont un potentiel international. Mais certains vont apporter une plus-value pour faire progresser le groupe. Après, ceux qui sont tout en haut confirment ce que l’on pensait d’eux lors de leur entrée au Centre Fédéral." Restent les late-bloomers comme les décrivent les Américains, ces joueurs à l’explosion plus tardive à l’image d’un Nando De Colo ou, plus fréquemment d’intérieurs comme Rudy Gobert, dont une soudaine poussée de croissance l’a vu prendre 25 centimètres entre ses tests au Bois de Vincennes et sa taille adulte. Quelques joueurs, plus rares, déclinent également l’invitation à rejoindre le CFBB tel Antoine Wallez (Le Mans). Mais globalement les leaders des Équipes de France jeunes sont majoritairement des pensionnaires fédéraux : Parker, Diaw, Bokolo, Petro, Ajinça, Diot, Jackson, Westermann, Fournier, Jaiteh, Gombauld… Tous on profité de la qualité des infrastructures du Centre Fédéral et d’une méthode d’entraînement qui évolue au fil des retours d’expérience des coaches. "Il y a eu plusieurs chantiers qui ont bien avancé, notamment dans le domaine de la préparation physique et de la prévention des blessures", explique Richard Billant, le directeur de la structure. "La partie individualisation est également avancée même si elle est longue à mettre en place. L’idée serait d’avoir 49 jeunes et 49 programmes d’entraînement, 49 projets. Pour la première fois, en accord avec le scolaire, des joueurs ont par exemple été libérés de cours pour venir travailler. Nous continuerons d’aller dans ce sens avec la volonté d’être pleinement opérationnels la saison prochaine." Et l’ensemble du staff technique met la main à la pâte dans ce domaine : "Le directeur entraîne toujours. Il y a une volonté de s’occuper des gamins sous toutes ses formes", sourit Jean-Aimé Toupane pendant que sur le terrain, Richard Billant, après avoir troqué son costume et ses mocassins pour

Presse Sports / Réau

CURSUS COMPLET >

Hugo Invernizzi

LA DÉTECTION, LE NERF DE LA GUERRE ET L’EXERCICE LE PLUS PÉRILLEUX. DIFFICILE DE DÉTERMINER LA POSSIBILITÉ POUR UN ADOLESCENT DE 14 ANS À BRILLER EN BLEU 8 OU 10 ANS PLUS TARD."

FÉVRIER2015 15


Presse Sports / Argueyrolles

de Nationale 1. Seule une partie des éléments de première année peuvent ainsi poursuivre leur parcours. Cette saison, Killian Tillie, MVP de l’Euro U16, a intégré le CFBB directement en deuxième année. Un procédé qui pourrait être de nouveau utilisé dans le futur. Les passages d’une équipe à l’autre sont également une option que les entraîneurs souhaitent exploiter. "Durant toute leur carrière les joueurs seront mis en concurrence. Nous essayons de les sensibiliser à ces choseslà notamment via les passerelles entre cadets et juniors", explique Jean-Aimé Toupane. Cependant, pas question de se tourner vers des départs en masse à l’issue de la deuxième année. "Nous ne sommes pas jusqu’au-boutiste et nous essayons d’avoir le plus grand respect pour les joueurs qui rentrent au CFBB", prévient Tahar Assed-Liégeon, rejoint par Patrick Beesley : "Quand on sollicite les joueurs c’est pour un projet à moyen ou long terme. Je ne souhaite pas qu’il y ait trop de turnover. Cela voudrait dire qu’on s’est trompé dans la détection." Boris Dallo

Alexandre Chassang

LES LEADERS... ET LES AUTRES La détection, le nerf de la guerre et l’exercice le plus périlleux. Difficile de déterminer la possibilité pour un adolescent de 14 ans lors du camp national de briller en bleu 8 ou 10 ans plus tard. Ceci d’autant plus que les décisions se prennent

Presse Sports / Martin

"ON ATTEND BEAUCOUP DE CES GAMINS QUAND ILS SORTENT DU CFBB. QUAND LES JOUEURS SORTENT DU CFBB, ET NOUS L’ANNONÇONS, LA MAJORITÉ N’EST PAS EN CAPACITÉ D’ÊTRE OPÉRATIONNELLE EN PRO A. SAUF CAS EXCEPTIONNEL."

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également avec en tête la volonté de bâtir un groupe équilibré à même de s’entraîner efficacement et de participer à un championnat : "A l’entraînement il est important de mettre des joueurs forts face à nos meilleurs prospects" précise Tahar Assed-Liégeon. "L’opposition est primordiale pour nos jeunes. Il est illusoire de penser que les 12 entrants ont un potentiel international. Mais certains vont apporter une plus-value pour faire progresser le groupe. Après, ceux qui sont tout en haut confirment ce que l’on pensait d’eux lors de leur entrée au Centre Fédéral." Restent les late-bloomers comme les décrivent les Américains, ces joueurs à l’explosion plus tardive à l’image d’un Nando De Colo ou, plus fréquemment d’intérieurs comme Rudy Gobert, dont une soudaine poussée de croissance l’a vu prendre 25 centimètres entre ses tests au Bois de Vincennes et sa taille adulte. Quelques joueurs, plus rares, déclinent également l’invitation à rejoindre le CFBB tel Antoine Wallez (Le Mans). Mais globalement les leaders des Équipes de France jeunes sont majoritairement des pensionnaires fédéraux : Parker, Diaw, Bokolo, Petro, Ajinça, Diot, Jackson, Westermann, Fournier, Jaiteh, Gombauld… Tous on profité de la qualité des infrastructures du Centre Fédéral et d’une méthode d’entraînement qui évolue au fil des retours d’expérience des coaches. "Il y a eu plusieurs chantiers qui ont bien avancé, notamment dans le domaine de la préparation physique et de la prévention des blessures", explique Richard Billant, le directeur de la structure. "La partie individualisation est également avancée même si elle est longue à mettre en place. L’idée serait d’avoir 49 jeunes et 49 programmes d’entraînement, 49 projets. Pour la première fois, en accord avec le scolaire, des joueurs ont par exemple été libérés de cours pour venir travailler. Nous continuerons d’aller dans ce sens avec la volonté d’être pleinement opérationnels la saison prochaine." Et l’ensemble du staff technique met la main à la pâte dans ce domaine : "Le directeur entraîne toujours. Il y a une volonté de s’occuper des gamins sous toutes ses formes", sourit Jean-Aimé Toupane pendant que sur le terrain, Richard Billant, après avoir troqué son costume et ses mocassins pour

Presse Sports / Réau

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Hugo Invernizzi

LA DÉTECTION, LE NERF DE LA GUERRE ET L’EXERCICE LE PLUS PÉRILLEUX. DIFFICILE DE DÉTERMINER LA POSSIBILITÉ POUR UN ADOLESCENT DE 14 ANS À BRILLER EN BLEU 8 OU 10 ANS PLUS TARD."

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un survêtement et une paire de basket, prenait en charge une séance shooting pour le seul Luc Loubaki.

Presse Sports / Faugere

30 ANS D’EXPÉRIENCE

Mouhammadou Jaiteh

Presse Sports / Michel

Yannis Morin

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Les moyens à disposition sont conséquents mais avant de juger la réussite d’un parcours à la sortie du CFBB, les responsables sur place plaident la patience. "Pour faire un bilan et avoir une idée précise, il faut leur laisser jusqu’à 21 ans", estime Tahar Assed-Liégeon. "Je n’hésite pas à dire aux parents qu’il faut se donner trois ans après le bac pour voir si leur enfant peut viser le haut niveau." Pour un joueur qui s’impose rapidement en pro d’autres doivent faire leurs gammes dans le championnat espoirs tandis que certains reprennent leurs études. Et AssedLiégeon de citer en exemple Maxime Siegel, international U16, passé par le SLUC et aujourd’hui… chirurgien dentiste. Depuis 30 ans, le Centre Fédéral a vu passer plus de 250 joueurs et continuera de suivre avec attention leur devenir professionnel. "Même s’il ne faut pas dérouler le tapis rouge aux jeunes, il faut leur donner une chance", plaide Jean-Aimé Toupane. "Et le système aujourd’hui ne leur est pas forcément favorable. Après il faut arrêter les caricatures à propos du CFBB. C’est un concept qui marche. Quand des scouts NBA, des coaches étrangers ou d’universités viennent en visite ici, ils ont toujours un retour positif alors que plus près de nous, certains tapent sur le CFBB." Les critiques et les remises en question n’en sont pas pour autant absentes des réflexions des entraîneurs fédéraux. Le Directeur Technique National a ainsi fixé des objectifs précis à ses troupes : "Sur le plan européen, les derniers résultats dans la catégorie juniors sont un souci. Nous piétinons depuis quelques années. Il faut se méfier des analyses puisque nous avons eu de nombreux pépins qui nous ont pénalisés. Mais nous voulons nous repositionner et il n’y a pas de raisons compte tenu du bon travail au CFBB et dans les centres de formation." Gombauld, Jeanne, Loubaki, Tchouaffe ou encore Tillie, avant de lancer leur carrière professionnelle, les meilleurs éléments du pôle France ont un blason à redorer.


CAHIERS DE L’ENTRAÎNEUR FORMATION, POLYVALENCE ET SPÉCIALITÉ - 2ÈME PARTIE

Pour suivre l’actualité des clubs et des équipes de France, revivre les moments historiques du basket ou encore retrouver des conseils techniques et pratiques.

QUELLE STRATÉGIE ADOPTER ? QUELLE PÉDAGOGIE ET QUELS OUTILS UTILISER ?

56 CONCLUSION Nous avons vu qu’il est important de bien définir les termes que l’on emploie lorsque l’on parle de polyvalence ou de spécialité pour éviter toute interprétation erronée. En effet, la confusion engendrée peut avoir des conséquences sur la mise en œuvre des contenus de formation chez les jeunes lorsque l’on n’y prend pas garde.

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Figure 7

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L’entraîneur formateur a le devoir de doter ses jeunes pousses de fondamentaux solides, quel que soit leur poste ou leur taille. Dans les situations d’entraînement et de jeu, le décloisonnement des postes ainsi que la prise en compte adaptée de la spécificité des joueurs sont autant de vecteurs de progression propices à leur développement. Le décloisonnement reste avant tout un outil de formation qui ne se substitue pas à la définition d’un poste et d’un registre de jeu ; c’est un atout supplémentaire leur permettra de faire face à la majorité des situations imprévues dans leurs postes de jeu respectifs, que ce soit en attaque ou en défense.

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