20 | 3.8.2020 | RELAXATION
Massages en itinérance Depuis quelques mois, Valérie Jaquier sillonne la Romandie dans son camping-car turquoise et blanc, pour offrir détente et bien-être à la carte. Texte: Véronique Kipfer Photos: Christophe Chammartin
Q
ui eût cru qu’un camping-car pouvait ressembler à… une bulle? Parqué à côté du terrain de football d’Épendes (VD), le truck turquoise et blanc de Valérie Jaquier semble pourtant presque léviter, avec les graines de pissenlit aériennes et délicates et la maxime «Une touche de légèreté dans vos journées» imprimées sur ses flancs. L’impression se renforce encore en y entrant: l’intérieur, lui aussi tout de blanc et de turquoise décoré, n’est que bien-être et sérénité. «C’est exactement ce que j’aimerais apporter aux gens, s’exclame la propriétaire des lieux, ravie. Mon but est qu’ils ressortent d’ici détendus et ressourcés.» Espace nomade
C’est que ce camping-car n’est pas un véhicule banal: c’est un espace de massages sur roues, concrétisation du rêve de Valérie Jaquier. Cette ancienne infirmière s’est en effet spécialisée dans les massages de bien-être et thérapeutiques il y a quelques années, avant d’ouvrir son cabinet près d’Yverdon, puis de le fermer suite à son déménagement. «L’an passé, je discutais avec des copains. Ils m’ont demandé quand j’allais le rouvrir et j’ai alors pensé que cela vaudrait la peine d’aller à la rencontre des gens et de leur proposer des massages directement sur leur lieu d’entraînement ou de travail. Une idée en entraînant une autre, et comme j’aime toujours faire les choses un peu différemment, je me suis mise à la recherche d’un véhicule doté d’un grand espace intérieur. Et j’ai opté pour une solution de financement participatif. J’ai eu beaucoup de
chance, car les donateurs ont été nombreux et généreux.» Une histoire de famille
Hésitant d’abord entre un utilitaire et un camping-car, elle a vite opté pour la seconde solution, permettant d’avoir à disposition toilettes, douche et lit double. «Il faut que je puisse dormir à bord, lors de séjours prolongés loin de chez moi», explique la jeune femme. Mais il fallait aussi que le camping-car présente une configuration adaptée à ses besoins, afin d’éviter trop de travaux d’aménagement. «Nous sommes finalement tombés sur la perle rare à Schaffhouse. Étant donné que l’intérieur datait déjà de 2005, j’ai eu moins de scrupules à le transformer que s’il avait été tout neuf.» Le projet est alors devenu une véritable affaire de famille: «Mon fils Eliott a conçu deux capsules vidéos avec des figurines Playmobil pour présenter notre idée sur la plateforme de crowdfunding. Pour ma part, c’était très clair que j’allais choisir mes trois couleurs préférées, le blanc, le turquoise et quelques touches de brun, pour décorer le camping-car. C’est ma fille Émilie qui a eu l’idée des graines de pissenlit, elle m’a aussi beaucoup aidée pour l’aménagement. Quant à mon mari, il a démonté tout l’intérieur avec un copain et fourmille d’idées de transformations. La dernière en date? Comme nous sommes sensibles à l’écologie, nous voulons essayer de rendre le véhicule non polluant. Mon mari envisage donc plusieurs solutions, dont l’installation de panneaux solaires et l’utilisation de biodiesel.»