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L’Administration de Migros Vaud se renforce

Trois nouveaux membres, Sarah Perrier, Max Alter et Camille Moser, ont rejoint le Conseil d’administration de la coopérative. Ces nominations permettront d’assurer une transition sereine avec la législature suivante, lors des départs du président et du vice-président, prévus au 30 juin 2024.

Texte: Christel Grin

Sarah Perrier Max Alter

Active dans le domaine du droit depuis plus de vingt ans, Sarah Perrier est fondatrice de deux études d’avocats basées à Lausanne et associée de l’une d’elles. Avocate spécialisée FSA en droit du bail et enseignante à la Swiss Real Estate School, elle est également au bénéfice de la formation pour administrateurs de sociétés suisses.

Sarah Perrier, pour quelles raisons avez-vous accepté le mandat d’administratrice au sein de la coopérative vaudoise?

Durant le processus de recrutement, lorsque j’ai rencontré certains membres de l’Administration et de la Direction de Migros Vaud, j’ai pu me rendre compte qu’ils évoluaient ensemble dans un environnement de travail constructif et favorable. C’est important, car une collaboration efficace laisse présager une structure d’entreprise saine. Par ailleurs, le secteur du commerce de détail cache des défis quotidiens auxquels on ne pense pas. Ce n’est rien de moins que la question de l’organisation de l’approvisionnement de la population qui est en jeu. Je me réjouis d’avoir un rôle à jouer dans ce processus.

Quelle expertise souhaitez-vous apporter à la coopérative?

Je suis avocate spécialisée dans le secteur immobilier.

J’ai donc une expertise au niveau de la construction et du droit du bail, entre autres, qu’il est intéressant de mettre au profit de Migros Vaud. Mais au-delà de la technique professionnelle, je suis également cliente Migros depuis de nombreuses années. J’aimerais apporter mon regard en tant que consommatrice et mère de famille de deux adolescentes. Avoir cette double casquette ne peut être que constructif dans les discussions menées au sein de l’Administration.

Selon vous, quels sont les trois grands défis du commerce de détail à l’horizon 2030?

Avant même de parler de 2030, l’inflation que nous connaissons actuellement doit être l’une de nos priorités. Les consommateurs veulent des produits de qualité sans pour autant y consacrer tout leur budget. Nous devons donc trouver des solutions pour offrir cette qualité au meilleur prix. La durabilité est également importante.

Ces trente dernières années, nous avons vécu dans une consommation insouciante. Aujourd’hui, les consommateurs se posent davantage de questions en lien avec le développement durable et l’environnement. Nous nous devons d’y répondre pour ne pas nous déconnecter d’eux. Enfin, il est également primordial de penser aux collaborateurs de Migros Vaud. Il faut continuer à leur offrir des conditions de travail modernes qui leur permettent un équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. Nous devons travailler pour leur fournir un cadre de développement professionnel de qualité, car sans eux la coopérative n’existe pas.

Max Alter a été directeur de Migros

Valais de novembre 2005 à janvier 2023 et a effectué l’entier de sa carrière au sein de Migros. Avec quatorze fonctions différentes occupées en quarante-cinq ans d’activités, il possède des compétences approfondies dans les domaines de la vente, du marketing et de la logistique. En outre, il est membre de la Fondation Gottlieb et Adèle Duttweiler.

Max Alter, pour quelles raisons avez-vous accepté le mandat d’administrateur au sein de la coopérative vaudoise?

J’ai effectué toute ma carrière à Migros. Cette magnifique entreprise m’a permis de me développer, tant sur le plan professionnel que personnel. C’est donc tout naturellement que, à ma retraite, je me suis mis à disposition du groupe Migros pour y apporter mes connaissances et mon expertise dans le domaine du commerce de détail.

Quelle expertise souhaitez-vous apporter à la coopérative?

Avec près de vingt ans à la tête de Migros Valais, j’ai pu acquérir une solide expérience dans le commerce de détail. J’ai également été actif dans les secteurs de la logistique et du marketing. De plus, les domaines comme le développement de nouvelles surfaces de vente et la stratégie d’entreprise me sont familiers. Ce sont autant d’atouts que je vais pouvoir mettre au profit de Migros Vaud. Être membre de la Fondation Gottlieb et Adèle Duttweiler me

Max

Camille Moser

permet aussi d’avoir la vision et la sensibilité relatives au maintien des valeurs Migros prônées par son fondateur. Au final, toutes ces années passées au service de Migros m’ont permis d’y développer un réseau très dense.

Selon vous, quels sont les trois grands défis du commerce de détail à l’horizon 2030?

Notre cœur de métier reste les supermarchés où la concurrence et la pression sur les prix sont toujours plus fortes. Parvenir à se développer dans ce marché est un défi majeur. Nous devrons nous interroger sur les services et la valeur ajoutée à offrir aux consommateurs, en fonction de leurs besoins, tant au niveau des produits que du confort d’achat. Dans le secteur non-alimentaire, la vente en ligne va continuer à progresser. Nous devrons assurément nous réinventer et nous réorganiser afin de pouvoir suivre cette évolution. Enfin, le développement du réseau de vente restera un enjeu majeur. La tendance est à l’ouverture de petits magasins de proximité. Mais les terrains se font rares et les processus administratifs de plus en plus complexes. Dans ce contexte, le défi sera d’arriver à poursuivre notre expansion.

Forte de près de vingt ans d’expérience dans les services financiers, Camille Moser est associée dans une fiduciaire à Pully. Elle assume plusieurs mandats annexes qui lui permettent d’entretenir d’excellentes relations – notamment politiques – dans le canton.

Camille Moser, pour quelles raisons avez-vous accepté le mandat d’administratrice au sein de la coopérative vaudoise?

Le commerce de détail est une branche qui nous concerne tous, en tant que consommatrices et consommateurs. À ce titre, c’est un secteur qui m’attire. En tant que professionnelle, en comprendre ses rouages et ses impacts financiers me semble particulièrement intéressant. C’est une chance de pouvoir vivre cette expérience de l’intérieur. L’avantage supplémentaire à mes yeux est qu’il s’agit de Migros, qui n’est pas n’importe quelle entreprise du commerce de détail. Elle porte des valeurs sociales fortement ancrées et je me réjouis de voir de quelles manières elles sont intégrées dans les activités. Par ailleurs, c’est extrêmement enrichissant et motivant de pouvoir intégrer un organe composé de personnalités et de profils aussi variés que celui-ci.

Quelle expertise souhaitez-vous apporter à la coopérative?

En tant qu’experte comptable et experte fiscale diplômée, je suis confrontée quotidiennement à des entreprises qui se trouvent face à des difficultés, que ce soit au niveau fiscal, financier ou même social. Mon travail consiste à trouver des solutions et à les aider à relever les défis qui se présentent. Je suis convaincue que cette expérience, tout comme la rigueur dont il faut faire preuve, peuvent être des apports bénéfiques. À titre personnel et en tant que consommatrice, avec mon profil de jeune maman avec une activité professionnelle importante, je peux apporter un autre regard sur certains dossiers.

Selon vous, quels sont les trois grands défis du commerce de détail à l’horizon 2030?

C’est une vaste question puisque personne ne connaît l’avenir. À mon sens, le premier concerne les canaux de distribution. Les habitudes des consommateurs évoluent sans cesse et le commerce en ligne se développe toujours davantage. Nous devrons répondre à cette évolution avec des solutions plus rapides et plus personnalisées. L’autre aspect qui me paraît primordial est la transparence. Non seulement au niveau de l’origine des produits, des procédés de fabrication, des labels, mais aussi au niveau des marges, des performances financières ou encore des partenariats avec les fournisseurs et producteurs. La population demande de la transparence et nous devons encore progresser dans ce domaine. Finalement, on constate que la pression sur les prix et sur les marges est toujours plus forte. Mais dans ce contexte, le maintien d’une qualité de produits exemplaire va devenir également un vrai défi. MM

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