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LA VIE LYONNAISE

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CARNET MONDAIN

CARNET MONDAIN

JEAN-MICHEL AULAS et JOHN TEXTOR

La vente de l’OL signée chez Pierre Orsi

L’accord entériné devant la presse, l’OL a officiellement basculé sous pavillon américain, mardi 22 juin. Une date symbolique pour le club de Jean-Michel Aulas, qui, conservera la tête du club à minima pendant 3 ans, malgré le rachat du club par John Textor.

Texte : Morgan Couturier - Photos © DR

C’est un grand jour pour l’institution »« . Un jour qui compte, sans doute, comme cela fut le cas autrefois, à l’heure où Jean-Michel Aulas endossait luimême, le rôle de grand manitou de l’OL. De son club. Mais voilà, les scènes d’hier, comme le poids des années, tendent à le rapprocher d’une inexorable séparation. La vente du club à John Textor et sa holding Eagle Football entérinée à la table du restaurant de Pierre Orsi, autour de ravioles, homards bretons grillés et de morilles à la crème, tend à le prouver. « On a commencé avec vous, on finit avec vous », a alors lancé Jean-Michel Aulas, à destination du chef lyonnais, lors d’un repas privatif à douze personnes, dont son fils Alexandre, sa compagne Ludivine et Gilbert Giorgi. Une gourmandise appréciable, autant que la présence du Président, dont il faudra chérir chaque instant. À minima pendant trois ans, a-t-il dit, en accord avec le nouveau propriétaire majoritaire et les conditions qu’il avait imposées. « John a souhaité que je reste », a-t-il formulé à sa manière, avant d’ajouter qu’un tel tableau demeurait aussi « un souhait des fans et de l’intérieur ». « L’opération financière (aux alentours de 800 millions d’euros, ndlr) a été un succès, au-delà de nos espérances », s’est-même réjoui l’homme aux 51 trophées (hommes et femmes confondus, ndlr). Alors puisque John Textor coche toutes les cases, et parce que « plus par plus doit faire encore plus », il sera passionnant d’admirer comment le duo mène sa barque vers le Nouveau Monde. Vers cette nouvelle dimension qui lui tend les bras, en hommage à l’activité de cet homme d’affaires, passionné de nouvelles technologies et de réalité virtuelle. Les mots sont là. Les faits eux, seront épiés, et il a fort à parier que les amoureux du blason frappé du lion, espéreront surtout que les quelques promesses formulées, seront belles et bien sincères. Authentiques aussi, alors que l’investisseur américain a promis de concurrencer le PSG, de « prendre exemple sur les femmes » pour gagner le championnat et plus encore.

GAGNER LE CHAMPIONNAT PUIS LA LIGUE DES CHAMPIONS

« Dans les prochaines années, j’espère que l’on pourra gagner la Ligue des Champions », a-t-il exposé, ce dernier espérant toutefois de ne pas avoir à dépenser autant que le club parisien. « Il faut stimuler les joueurs déjà présents et les pousser à être meilleurs. On va dépenser de l’argent, mais ce que j’adore dans le foot, c’est ce lien avec la communauté », a-t-il poursuivi, en atteste son implication dans la formation des jeunes au sein de son (autre) club brésilien de Botafogo, ou par sa volonté d’apporter à Lyon, « un public plus élargi ». Alors s’il est encore trop tôt pour imaginer scruter le maillot lyonnais sur les plages de Rio de Janeiro, en dépit de ce que laisse imaginer le message sur Twitter du club carioca (bienvenue dans la famille frère OL), le club lyonnais peut déjà espérer briller un peu plus et toucher les étoiles, en écho au drapeau américain. L’augmentation de capital, de 86M€, y aidera sûrement, alors qu’une partie de ce montant servira à alimenter les caisses du recrutement. L’idée sera alors de voir la suite. Son aboutissement, et de juger comment John Textor assumera son rôle de « ressource » pour « aider ». Pour aider l’OL, « un club incroyable », dont il a promis d’apprendre l’hymne. Reste à voir si l’Américain sera meilleur que le Président Aulas dans l’exercice des langues étrangères. Avec un déjà mythique « where is the casque », le boss a prouvé qu’il faudrait s’accoutumer de ce passage sous pavillon US. Il est temps de penser au futur, dès à présent !

LE DÉFI DE VINCENT GALOCHE

Replacer le Sofitel au centre du village

Fraîchement débarqué d’Ottawa avec son épouse Stéphanie, le nouveau directeur général du Sofitel Bellecour prend ses marques dans l’hôtel où il a fait des extras lors de sa jeunesse étudiante.

Texte : Marco Polisson - Photo © Doud

Trente ans plus tard, l’ambiance de la croisière a bien changé, bien loin de celle qui régnait lors de ces années d’insouciance à bord du vaisseau amiral de la flotte Accor entre Rhône et Saône. Regard franc et visage jovial, le nouveau capitaine n’est pas du genre à travestir la réalité. « Le Sofitel a beaucoup souffert des années Covid » résume pudiquement Vincent Galoche, arrivé dans les murs en mai 2022. L’heure est grave et nous préférons l’intimité de son bureau — brut de décoffrage et pas encore décoré à son image — pour évoquer « son cap ». C’est dans ce petit espace que remplissaient jadis de leur faconde et de leur bonne humeur l’exigeant Eric Obeuf et le flamboyant Silvio Iacovino, (avec le sourire de Camille Vautier dans l’interstice de la porte), que le successeur de Jacques Bourguignon — parti en retraite en décembre 2021 — réfléchit au moyen « de reconnecter l’hôtel avec les Lyonnais ». La mission est très politique. Vincent Galoche n’est, en effet, pas le seul à tenir le gouvernail. Il doit composer avec les patrons d’Accor et les propriétaires de l’hôtel pour mener à bien son projet, engager les travaux de rénovation et inventer au Sofitel Bellecour un nouvel avenir. Cela prend du temps, mais le nouveau boss, cornaqué par Philippe Takacs « mon mentor » connait les arcanes de la maison : il a intégré le groupe en 2000 et travaillé 8 ans au Mercure Lumière, cours Albert Thomas. Tout le monde est d’accord sur un point fondamental : pas question de rester sur le statu quo actuel, même si l’hôtel a retrouvé, depuis juin, son rythme de croisière (soit 70% de taux de remplissage). Premier axe : l’évènementiel. Avec ses équipes, Vincent Galoche a entrepris de « redynamiser les espaces séminaires pour raccrocher notre clientèle d’affaires ». Il a également pris langue avec le communicant Marc Jean, pour imaginer le retour des grands évènements festifs, comme La Chandeleur, dans ses salons. Secundo, l’épineuse question de la restauration dans l’hôtel va être réglée et ça ne plaira pas à tout le monde : la brasserie Sofishop, rebaptisée Silk puis Le 8, ne retrouvera pas son cocon du rez-de-chaussée qui va être pérennisé en lieu évènementiel haut de gamme. La restauration reste concentrée au 8ème étage, et dès le mois de septembre, Les 3 Dômes réouvriront leurs portes. Jérémy Ravier, second de cuisine du chef Christian Lherm — aujourd’hui en arrêt de travail — mène la réflexion sur la nouvelle mouture du restaurant gastronomique qui a perdu son étoile cette année.

DOSSIER ÉVÈNEMENTIEL

Lyon People de septembre

Pour la rentrée, notre magazine vous emmène sur les chemins de traverse de l’évènementiel à la découverte des lieux de séminaires et de réception atypiques de la région lyonnaise. Sous la houlette de Jocelyne Vidal, Morgan Couturier et Saby Maviel, nous redécouvrirons également des étapes incontournables de la vie évènementielle dans notre métropole.

> Contact pub :

Sophia Jeannot 06 11 19 04 43

LE DIFFUSEUR DU MOIS

Restaurant Le Set de Table 125, rue des Roberdières - 69680 Chassieu

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