Tehilim

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138 correspondant aux quinze ans au cours desquels les trois Patriarches à la fois, Avraham, Its’hak et Yaakov, vivaient conjointement dans ce monde. Ces vingt ans furent très difficiles pour Yaakov, mais il savait que sa situation s’améliorerait par la suite et ses difficultés ne l’empêchèrent donc pas de chanter joyeusement (Likouteï Si’hot, tome 20, page 413). (3) David s’adresse ici à la langue perfide : “ Que faire de plus pour t’empêcher de nuire ? Ne t’a-ton pas d’ores et déjà confié à deux gardiens, les lèvres et les dents ? ” (Metsoudat David). (4) Les braises des genêts brûlent très longtemps, y compris lorsqu’elles semblent être déjà consumées. De même, le tort causé par la médisance est durable (Metsoudat David). En outre, les braises des genêts sont chaudes à l’intérieur et froides à l’extérieur, tout comme la médisance peut se cacher et même prendre l’apparence d’une bonne intention (Rachi). (5) Méche’h et Kédar font allusion aux peuples auprès desquels Israël se trouvait en exil. En effet, la médisance est également la source de l’exil (Metsoudat David). Psaume 121 (Chir) Ce Psaume décrit la qualité du Gan Eden inférieur, puis de l’élévation vers le Gan Eden supérieur, de même que de la divine Providence. (1) Cantique des degrés. Je lève les yeux vers les montagnes. D’où viendra mon aide ? (2) Mon aide vient de l’Eternel, Qui fait les cieux et la terre. (3) Il ne permettra pas que ton pied chancelle. Ton Protecteur ne somnolera pas. (4) Voici, Il ne s’assoupit pas et ne dort pas, le Gardien d’Israël. (5) L’Eternel te protège, l’Eternel est ton ombre, près de ta main droite. (6) Le jour, le soleil ne te frappera pas, ni la lune, pendant la nuit. (7) L’Eternel te préservera de tout le mal, Il gardera ton âme. (8) D.ieu protégera ton départ et ton arrivée, dès maintenant et pour l’éternité. Commentaire (1) L’homme qui est égaré dans la montagne se rendra au sommet de celle-ci afin d’observer, de loin, l’arrivée de ses sauveteurs (Metsoudat David). De la même façon, celui qui est dans la détresse lève les yeux vers le ciel et il s’exclame : “ D’où viendra mon aide ? ”. Or, la réponse figure dans l’énoncé même de la question. Il lui faut, en l’occurrence, lever les yeux vers le ciel et comprendre que le salut divin provient d’un stade qui transcende la rationalité humaine. Il est donc certain que l’issue finale sera positive, même si, d’une manière passagère, il peut sembler que ce ne soit pas le cas. Et, cette seule pensée suffit à changer la détresse en joie et en chant d’allégresse (Likouteï Si’hot, tome 4, page 405). (4) Ce verset décrit la révélation divine qui était obtenue lorsque le Temple existait. De ce fait, la Michna enseigne que le grand Prêtre Yo’hanan supprima du service divin la lecture du verset : “ Réveille-Toi ! Pourquoi dors-Tu ? ”. A l’époque, en effet, les sacrifices supprimaient le voile de la Divinité dans le monde. Le “ sommeil ” de D.ieu était donc inconcevable (Séfer Ha Maamarim 5569, page 233). (5) Au sens le plus simple, ce verset souligne que “ D.ieu est ton ombre ”, faisant Lui-même tout ce qui est accompli par l’homme. Lorsque ce dernier se force à agir contre sa volonté, il peut donc révéler une bénédiction transcendant les voies de la nature (Séfer Ha Maamarim Meloukat, tome 5, page 161). En outre, tout comme l’ombre n’est que le reflet du corps, la relation avec D.ieu est également basée sur la réciprocité. Un homme doit mettre en pratique la Volonté de D.ieu, afin que D.ieu exauce la sienne (Séfer Ha Maamarim 5714, page 138). (6) L’homme sera protégé à la fois de la chaleur du soleil et de la froideur de la nuit (Radak). Psaume 122 (Chir)


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