Longueur d'Ondes N°81

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eN couv Si l’union sacrée est de mise, l’histoire a démontré que même les formations les plus unies peuvent à tout moment vaciller face au succès. Ceux-là semblent pourtant partis pour durer... En témoigne leur indépendance artistique, via la création de deux labels, Cold Fame et Deaf Rock, puis le choix de signer avec une major uniquement en licence

« Peu de gens de notre âge se retroussent vraiment les manches pour aller au charbon. »

Sébastien Bance

[le groupe reste propriétaire de la musique qu’un label peut dupliquer / distribuer], les préservant de toute pression psychologique quant à l’enregistrement du disque en studio. Une décision mesurée qui atteste d’une certaine sérénité dans la conduite d’une carrière dont beaucoup devraient s’inspirer. Fin mélange de Do it yourself et de pragmatisme,

Last Train semble sûr de sa force, comme le rappelle Antoine (batteur) : « Aucun de nous n’a de projet parallèle ou d’autres groupes avec qui s’exprimer. L’alchimie est difficilement explicable. Quand on joue, rien n’est forcé : on vit, c’est tout. Nous ne sommes pas d’excellents musiciens en plus d’être des personnes totalement différentes, dans la vie comme sur scène ; on se débrouille donc comme on peut, on apprend tous des uns des autres, on se tire vers le haut en cherchant un juste équilibre. Et c’est quand nous atteignons cette hauteur que les choses se passent... ». Jean-Noël : « Quand on sort de scène, on pleure, on crie, on saigne, on frappe, on s’écroule par terre, on s’embrasse... Chaque concert requiert énormément d’énergie : on joue notre vie tous les soirs, en donnant tout notre cœur. Ça nous fait un bien incommensurable de pouvoir nous prendre dans les bras après avoir gagné la bataille. On n’a pas honte de s’embrasser. On se sent juste comme les meilleurs potes du monde ». 30 Longueur d'ondes N°81


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