Longueur d'Ondes n°52 (Hiver 2009-2010)

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RANDY MANDYS

Jon Rodriguez Bilbao

oN Y TieNT

C

e disque est une tuerie.” Voilà comment se terminait notre chronique de The teenage fruit, deuxième album orgasmique des Randy Mandys. Alors qu’ils sont en train d’enregistrer leur troisième effort, les Palois démontrent qu’ils ont trouvé la formule gagnante. Leur rock est rapide, précis, mélodique avec ce qu’il faut de glam, de panache et d’inventivité pour le rendre irrésistible. “Sur notre premier album, il y avait les germes du second” analysent Pat et Thierry. Et de la même manière, l’album enregistré fin 2009 et à paraître début 2010, continue de réinventer la poudre sans en changer le principe actif. La rythmique basse-batterie ancre les Randys dans un univers cold sombre, mais la guitare et le clavier braquent un faisceau lumineux sur une boule disco psychédélique pour éclairer bizarrement l’ensemble. Le chant de Thierry est à mi-chemin entre les deux, avec ce qu’il faut de morgue et de blues pour achever de nous hypnotiser. La transe parfaite. Randy Mandys devient un groupe cinématographique : “Tous nos morceaux racontent une histoire qui prend souvent une direction inattendue.” On ne saurait mieux résumer l’éclatement éclectique de ces nouvelles compos. On passe d’une course-poursuite effrénée dans les bas-fonds d’une grande ville à des ambiances plus planantes qui font clasher dEUS, Pink Floyd, John Carpenter et la soul funky des films de blaxploitation. La musique des Randy Mandys n’est jamais triste, elle est parfois noire, mais toujours hédoniste. Ce plaisir énergique, quasi sexuel, est le seul fil conducteur d’un groupe qui refuse de choisir entre pop, rock, alternatif, indie ou expérimental. Les morceaux de ce troisième album peuvent s’étirer en longueur, ils ne sont jamais lassants et donnent toujours envie de sautiller partout. Côté scène, le quatuor s’exporte principalement de l’autre côté des Pyrénées pour des concerts dévastateurs. Il faut croire que les Basques ont du goût. La vague Randy Mandys s’apprête maintenant à déborder du quart sud-ouest pour faire chavirer le public européen. Alors que les années 90 reviennent à la mode, il est bon de découvrir un groupe inventif qui va nous faire aimer les années 2010. Ne manquez pas la vague. Eric Nahon “The way we are” - Autoproduit www.randymandys.com

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