Préambule D’après Liam Young, urbaniste indépendant, designer et futuriste : le futur est clair, l’utilisation du drone indique une réelle disruption dans notre manière de communiquer les uns avec les autres, dans l’espace, le territoire et dans la ville. Il y a beaucoup d’implications en termes de drones qui changeront la façon dont l’architecture est perçue, et (finalement) dont celle-ci est construite. La première chose est la verticalité. Le toit faisant partie autrefois de l’invisible pour la ville, c’était souvent un endroit où les usagés stockaient leurs déchets, des espaces d’entreposage ou toutes sortes de choses. Or, maintenant il devient tout à coup une partie intégrante de la ville visible et donc du projet architectural. Cette nouvelle notion, autrefois réservée à un pourcentage limité de personnes, est en train de fondamentalement changer. En ce qui concerne la façon dont la technologie des drones pourrait modifier davantage l’expérience urbaine, les véhicules sans conducteur, ou UAV, sont depuis longtemps au coeur des représentations de l’avenir, et certains chercheurs pensent que si les voitures sans conducteur deviennent une réalité, des avions sans conducteur pourraient bientôt suivre. Une technologie de drone miniaturisé pourrait être la clé pour libérer le potentiel de véhicules plus imposants sans pilote et même pour développer les voitures volantes de la science-fiction. Cette réalité pourrait être encore plus proche que nous ne l’imaginons, certains avions à réaction de Boeing et d’Airbus étant déjà en train de décoller, atterrir et freiner sans intervention humaine. Tout comme les architectes ont déjà contribué à la notion de ville technologique, avec des véhicules sans conducteur, illustrée par la proposition de BIG pour le Audi Urban Future Award, les architectes peuvent également jouer un rôle dans le développement d’une telle infrastructure pour l’espace aérien urbain. Toutes cette spéculation sur le drone, dans notre environnement urbain soulève d’importantes questions juridiques concernant la propriété de l’espace tridimensionnel dans les villes. La Federal Aviation Administration (FAA) réglemente déjà les aéronefs grand public télécommandés d’une hauteur maximale de 120m. Amazon et de nombreux autres intérêts commerciaux attendent toujours que cette FAA donne son autorisation et établisse des règles relatives à l’utilisation de drones. Car sans ces lois en place, il est difficile de prévoir l’évolution de cette technologie. Cependant, de nombreux cinéastes et amateurs ont prouvé qu’il était difficile d’appliquer ces réglementations, ce qui a amené les législateurs à réfléchir à la manière dont les dispositions pourraient être mises en pratique dans les années à venir.