L'OFFICIEL No. 16, Décembre/Janvier 2015/2016 – FULL VERSION

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N° 16 – DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016 CHF 12

NICOLE KIDMAN LE TEMPS D’UNE ÉTOILE

KATY PERRY L’ELFE DE LA POP

SIR ELTON JOHN D’AMOUR ET DE CRISTAL

POPPY DELEVINGNE CENDRILLON À TALONS

LUMIÈRES DU NORD

Hiver

OLE LYNGGAARD, BIJOUX MYSTIQUES

LA SAISON QUI BRILLE SPÉCIAL BIJOUX

CADEAUX

GUIDE DE NOËL 2015

Y UL IA TERENTI, EN CHANEL E T CARTIER www.lofficiel.ch







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NUMÉRO

10/2015

RÉDACTRICE EN CHEF

SA NDR A BAUK NECHT PUBL ISHER

STEFA N HOTTINGER-BEHMER

DIRECTRICE DE L A RÉDACTION

MANAGING EDITOR

SENIOR EDITOR

DÖRTE W ELTI

LI V I A ZA FIR IOU

STÉPH A NE BON V IN

SENIOR CONTRIBU TING EDITOR

EDITORIAL COORDINATOR

BE AU T Y EDITOR

K ATH A R INA SA ND

M A NOU STEIGER

VA LESK A JA NSEN

MANOU.STEIGER@LOFFICIEL .CH

PRE-PRESS

ART DIRECTOR

STAGE

A NGELINA SOFI A

R EINH A R D SCHMIDT

TIFFA N Y K EHR LI

PRO JECT MANAGER TR ADUCTIONS

TR ADUCTION

GOPA PINCH A

FINTR A NS

W W W.FINTR ANS.CH

ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO TEX TES FRÉDÉRIQUE DEDET, HERVÉ DEWINTRE, VALÉRIE FROMONT, PATRICK HEVEN, NINA MARTIN, SOPHIE ROSEMONT, LÉA TRICHTER-PARIENTE RÉALISATION NOËMIE BELTRAN, LISA JOUVIN, EMILY MINCHELL A ILLUSTRATION SARAH GASSER PHOTOGRAPHIE CHARLOT TE EVRARD, RAPHAËL GIANELLI-MERIANO, FLORIAN JOYE, OLI KEARON, MARCELO KRASILCIC, DOUGL AS MANDRY, DIRK MESSNER, AGATA POSPIESZYNSK A, NICOL AS SCHOPFER, JONATHAN SEGADE, Y VES KORTUM ST YLISTES FLEUR HUYNH EVANS, SARA BASCUÑAN, JENNIFER HAHN, INA LEKIEWICZ, MELISSA MELITA, LORI MESSERSCHMIT T MAQUILL AGE/COIFFURE CAROLE DOUARD, OWEN GOULD, LOÏC HAUK, MORGANE HILGERS, VINCENT MOUTAULD, TOBIAS SAGNER, AKIKO SAK AMOTO, LINDA SIGG, PAWEL SOLIS, L AURENCE THOMAN, ENY WHITEHEAD, VICHIK A YORN, MARIANNA YURKIEWICZ, TR AITEMENT DE L’IMAGE DE L A COU VERT URE SÜSSTRUNK & JERICKE, ZÜRICH

ÉDITEUR BLOND PUBLISHING AG BELLERIVESTRASSE 49, 8008 ZÜRICH TÉL. +41 44 733 45 45, WELCOME@LOFFICIEL.CH, W W W.LOFFICIEL.CH



CEO & DIRECTEUR COMMERCIAL

OLI V ER BURGER PUBL ISHER & DIRECTEUR MARKE TING

STEFA N HOTTINGER-BEHMER

CONSEIL JURIDIQUE

PR & MEDIA REL ATIONS

R ITTER & PA RTNER

PR / TICUL A R

W W W.RIT TERPARTNER.CH

W W W.PR-TICUL AR.COM

FIDUCIAIRE

IMPRESSION

AUDIT TR EUH A ND AG

NEEF+STUMME

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PUBL ICITÉ

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OL IVER BURGER TÉL . 044 733 45 47 SAL ES@LOFFICIEL .CH

E VA FAVRE TÉL . 021 781 08 50 E.FAVRE@AFFINIT Y-PRIMEMEDIA .CH

L’OF F ICIEL PA RIS PUBL ISHER

M A R IE-JOSÉ SUSSK IND-JA LOU EDITOR-IN-CHIEF

FR ÉDÉR IQUE DÉDÉT CRE ATIVE DIRECTOR

FASHION DIRECTOR

SO-ME

VA NESSA BELLUGEON

PRESIDENTS

INTERNATIONAL & MARKE TING DIRECTOR

M A R IE-JOSÉ SUSSK IND-JA LOU & M A X IME JA LOU CEO

BENJA MIN EY MÈR E EDITORIAL DIRECTOR

EMM A NUEL RUBIN

FL AV I A BENDA INTERNATIONAL DE VELOPMENT DIRECTOR

GÉR A R D L ACA PE INTERNATIONAL EDITORIAL AND ARCHIVE MANAGER

NATH A LIE IFR A H

ARTISTIC DIRECTOR

OSISIN OR L A NDI INTERNATIONAL SAL ES DIRECTOR ITAL IAN MARKE T

A NGEL A M ASIERO INTERNATIONAL SENIOR ADVERTISING MANAGER ITALY

CL AUDI A DELL A TOR R E FOUNDERS

GEORGES, L AUR ENT & ULLY JA LOU

SERV ICES A BONNEMENTS

ABO@LOFFICIEL.CH TÉL. 041 329 23 40 – FA X 041 329 22 04 ABONNEMENT ANNUEL ( 1 0 NUMÉROS ) AU PRIX DE CHF 96 ( A U LIEU DE CHF 120 ) SUR W W W.LOFFICIEL.CH

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SOMMAIRE INHALT

46 ANATOMIE D’UN SAC – Le «Dionysus» de Gucci 50 CHAUSSURES – Jambes de velours 52 ACCESSOIRES – Âmes chamanes 54 SILHOUETTE – Jouer son jockey 58 EXPOSITION – Sempre Ferragamo 66 MUSE – Poppy chez Aquazura 72 L’AGENDA CULTUREL DE… Diane von Fürstenberg

MODE

76 EN COUVERTURE – Il sera une fois 88 LE NOIR EST LE NOUVEAU NOIR 98 FEMMES DE COULEURS 108 BORDERLINE 116 LUMIÈRE – Paris, journal de nuit 124 FUTUR DE FOURRURE 132 COMME UN GARÇON – Le «MEDIUM HIGH SCHOOL» de Saint Laurent

BEAUTÉ

143 SECRETS DE BEAUTÉ – Liliane Jossua 144 NEWS 148 VALENTINO – Vacances romanes 150 INTERVIEW – Jusqu’au bout des ongles 157 VERNIS – Haut les mains! Susannah Liguori en Prada, Alexandra Rich et Pierre Hardy, photographiée par Marcelo Krasilic. Voir tout l'histoire à la page 108.

LA VIE

N° 16 – DÉCEMBRE 2015 / JANVIER 2016

TRAVEL

RENDEZ-VOUS

14 OURS 20 ÉDITO 22 CONTRIBUTEURS 26 NUANCIER – Sonates d’automne 28 CHEMISE BLANCHE – Fabienne Fryba 190 ADRESSES

NEWS

30 MODE ET BIJOUX

BIJOUX 37 36 40 56 60 64 70 136

TENDANCE MONTRES TENDANCE BIJOUX DE SI PRÉCIEUX ÉCRINS ANATOMIE D’UNE MONTRE – «Référence 57260» de Vacheron Constantin REPORTAGE – Étoiles du Nord INSPIRATION – «The Escape» de Louis Vuitton ODE À JODHPUR – Bijoux de l’histoire HAUTE JOAILLERIE – Dîner officiel

159 DÉCO – L’esprit chalet 160 CHAMPAGNE – L’homme qui aimait les courbes 162 TEMPS – Nicole Kidman se confie 168 ENCHÈRES – Mon thé avec Elton John

172 NEWS 173 TRAVEL INSIDER – Virginie Courtin Clarins au Crosby Street Hotel 174 SUITE TALK – Le Claridge’s et son beau sapin 178 TRAVEL INSIDER – Beyrouth avec Mourjjan

LA NUIT

181 VESTIBULE – 10 e anniversaire 182 SAC «BOSS BESPOKE» 184 ZURICH SUR HOLLYWOOD 186 DÎNER AVEC HILFIGER 188 OSSWALD – La nuit du parfum

INSIDER

192 LE SAVIEZ-VOUS... Jet Set

Yulia Terenti photographiée par Oli Kearon. Bracelet et boucles d’oreilles, Cartier. Jupe et veste, Chanel.

N° 16 - DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016 CHF 12

NICOLE KIDMAN LE TEMPS D’UNE ÉTOILE

KATY PERRY L’ELFE DE LA POP

Mannequin Yulia Terenti @ Oui Management Coiffure Carole Douard Maquillage Vichika Yorn

SIR ELTON JOHN D’AMOUR ET DE CRISTAL

STYLE 34 38 42 48 18

CHRONIQUE – En quête de sensualité LE CHOIX DE… Christophe Durand MERRY PERRY – Katy fait vibrer H&M TENDANCE – C’est magique! DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016

POPPY DELEVINGNE CENDRILLON À TALONS

LUMIÈRES DU NORD

Hiver

OLE LYNGGAARD, BIJOUX MYSTIQUES

LA SAISON QUI BRILLE SPÉCIAL BIJOUX

CADEAUX

GUIDE DE NOËL 2015

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ÉDITO Chère lectrice, «Lorsque j’étais petit garçon, la lumière de l’arbre de Noël, la musique de la messe de minuit, la douceur des sourires faisaient ainsi tout le rayonnement du cadeau de Noël que je recevais.» Cette phrase est tirée du «Petit Prince» d’Antoine de Saint-Exupéry que j’ai toujours plaisir à relire. Il contient des passages pleins de sagesse qui me sont restés en mémoire. Un de mes préférés: «Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. (Mais peu d'entre elles s'en souviennent.)»

Sir Elton John et Sandra Bauknecht

J’ai plaisir aujourd’hui encore à me remémorer les jours de fête, les anniversaires, Pâques, Noël, ces matins et ces soirs que j’ai vécus comme particulièrement beaux, sans doute aussi à cause des cadeaux. Je n’ai jamais renoncé à cette magie, j’aime offrir, j’aime les surprises préparées avec amour à mon intention, et qui me font battre le cœur. Alors, la valeur du cadeau n’est pas d’ordre matériel – quel immense plaisir dans un simple dessin – mais se mesure plutôt à l’aune du temps que quelqu’un a pris pour moi, à le chercher, à le fabriquer ou à acheter ce qui témoignera de son estime. Comme le disait le philosophe romain Sénèque: «Ce n’est pas l’action même ou le don qu’il faut considérer, mais la disposition d’esprit de celui qui donne ou fait.» Justement, novembre et décembre s’accompagnent de leur comptant de stress, le recueille­­ment disparaît vite sous la course à la consommation. Le soin de rassembler les cadeaux nous est la plupart du temps laissé à nous, les femmes. Le shopping, faire les paquets et savoir ce qui pourrait faire plaisir, tout cela ne nous pose en général pas trop de problèmes. Mais quand même, c’est pour vous inspirer une galaxie de belles idées que nous avons préparé pour vous notre «Spécial Cadeaux». On dit souvent des Fêtes qu’elles ne sont que commerciales et que c’est la faute aux cadeaux. Critique méritée jusqu’à un certain point. On peut aussi considérer tout cela sous un angle différent: offrir est un acte social du plus haut niveau, un rituel culturel qui bénéficie aux deux parties, car si le présent est réussi, un sentiment de reconnaissance gratifie aussi bien la personne qui offre que celle qui reçoit. Je me réjouis toujours d’avance et je dois prendre sur moi pour ne pas dévoiler mes surprises avant l’heure. Cet état mental suffit à me rendre heureuse. Elton John, que j’ai rencontré chez lui à Old Windsor, est aussi un homme très généreux qui aime donner en retour. Avec Lalique, il a créé une collection dont une grande partie des bénéfices ira à sa fondation dédiée à la lutte contre le sida (page 168). Enfin, pour terminer, je ne résiste pas à céder ma plume et à vous offrir cet extrait d’un poème de l’écrivain allemand Joachim Ringelnatz. Lisez-le comme on déballe un cadeau… Donne sans détour. N’oublie jamais Que ton cadeau tu es Avec tous ses atours.

Je vous souhaite de très joyeuses Fêtes. Et de commencer en beauté une merveilleuse année 2016!

Sandra Bauknecht 20

DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016

PHOTO: SANDRA BAUKNECHT

Au fond de toi D’humour et d’amour, Ainsi ta propre joie d’avance Te récompense en abondance.



CONTRIBUTEURS P a r D Ö R T E W E LT I

Oli Kearon

Sara Bascuñan

OLI KEARON Il faut bien l’avouer, lorsque nous avons appris que le photographe de l’article qui fait notre couverture était à peine âgé de 21 ans, nous sommes (presque) tombés de notre chaise. Natif de Cambridge, Oli a commencé à faire de la photo il y a trois ans, lors de sa dernière année de collège à Londres, quand, à 18 ans, il s’est mis à étudier et expérimenter tous les aspects de sa nouvelle passion, y compris la photographie de paysages. Son modèle? Steven Meisel. Son style? Des images dont on pourrait croire qu’elles ne lui ont demandé aucun travail. Le conte d’hiver qu’Oli Kearon a mis en clichés à partir de la page 76 éveille le même sentiment de facilité moelleuse. Quant à nous, nous ne manquerons pas de suivre la carrière de ce jeune, et immense, talent. ˜ AN SARA BASCU N Sara est née en Espagne, à Valence. Après le lycée, elle étudie le design de mode et s’installe à Paris. Le manque d’ambition n’étant pas ce qui la caractérise, elle se lance en indépendante, pas comme créatrice de mode il est vrai, mais comme styliste, et elle ne se plaint pas, désormais, d’avoir choisi cette voie. Très demandée, Sara fait la navette entre New York et Paris, travaillant avec ou pour de nombreux grands magazines. Sa spécialité: le stylisme androgyne. Elle trouve son inspiration dans la musique, avec un faible pour le rock des années 1970 et les grands comme Bowie et Jagger. Pour découvrir comment elle a, pour nous, mis en scène ses passions, rendez-vous à partir de la page 88.

MELISSA MELITA Melissa est passée maître dans l’art de se mettre en scène. Du coup, nous la laissons se présenter: «Bonjour! Je m’appelle Melissa Melita et je suis bloggeuse. J’adore les macarons à la rose et les lévriers, je prends régulièrement l’avion et j’ai toujours aussi peur, j’aime les photos en noir et blanc, les frigos Smeg de couleur rose et les vieux films d’Audrey Hepburn. Je porte toujours du rouge à lèvres rose, presque toujours des vêtements noirs et blancs et des chapeaux avec des oreilles de préférence. Je suis née à Munich à la fin des années 1980, j’ai un jour étudié le design de mode à Londres et l’histoire de l’art à Paris, j’ai été mannequin à Bombay et commencé à blogger à New York au 47e étage d’un building. Ma vie se partage aujourd’hui entre Berlin et Paris, j’écris un livre sur la ville lumière, je vois la tour Eiffel scintiller depuis la fenêtre de ma cuisine et de tous les macarons que j’ai essayé de faire, je n’en ai pas encore réussi un seul…» Pour voir Melissa en pleine action, rendez-vous page 116. CHARLOTTE EVRARD Elle aussi est photographe. Elle aussi est très jeune. Elle aussi s’est tracé une voie et n’en a pas dévié. Née à Nancy, Charlotte est allée étudier la communication aux Beaux-Arts à Paris et à Gobelins. La photographie, elle l’apprend de A à Z, comme assistante avant de voler de ses propres ailes. Ce qui l’émeut? La beauté et les natures mortes, deux domaines qu’elle essaie de combiner aussi souvent qu’elle le peut. Comme lorsqu’elle a travaillé pour Dior, Viktor & Rolf ou Maison Margiela. Nombre de magazines font appel à elle, comme L’OFFICIEL Paris, récemment. Dans ce numéro, Charlotte a mis en scène divers natures mortes à voir dès la page 50 et 132.

Charlotte Evrard

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DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016

PHOTOS: DIANA GRAN (1); DR

Melissa Melita



ENTRÉE

Ole Lynggaard: Une joaillerie luxueuse et raffinée imaginée par la créatrice, Charlotte Lynggaard. Page 60.

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DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016

PHOTO: DR

ENTRÉE



NUANCIER

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1. Salvatore Ferragamo, CHF 3 730 2. Lanvin, CHF 1 410 3. Défilé Salvatore Ferragamo 4. Fendi, CHF 6 250 5. Tom Ford, CHF 15 290 6. Emilio Pucci, prix sur demande 7. Maison Michel, CHF 870 8. Alexander McQueen, CHF 755 9. Müller Meubles, CHF 4 300 10. Chanel, CHF 580.

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DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016

PHOTOS: DR; EMILIO PUCCI DISPONIBLE SUR NET-A-PORTER; VESTE TOM FORD ET PULL ALEXANDER MCQUEEN DISPONIBLES SUR MYTHERESA.COM AVEC L’AIMABLE AUTORISATION DE TRENDFORTREND.COM; CERTAINS PRIX ONT ÉTÉ CONVERTIS DE LA DEVISE D’ORIGINE ET NE REFLÈTENT PEUT-ÊTRE PAS LE PRIX PUBLIC SUISSE.

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CHEMISE BLANCHE

FABIENNE FRYBA Créer des bijoux et vivre de ses œuvres: un rêve de plus en plus caressé. Fabienne Fryba ne fait pas qu’y songer, elle s’y consacre avec fougue, féminité et talent. En peu de temps, elle a connu le succès si bien qu’elle peine, aujourd’hui, à suivre la demande. Foi de native du Bélier. P a r D Ö R T E W E LT I

B

Photographie NICOL AS SCHOPFER

on, c’est vrai, les enfants qui passent leur temps à faire des dessins, qui sont incapables de rester sans rien fabriquer de leurs dix doigts et qui s’occupent toujours à bricoler ne deviennent pas tous des designers à la créativité reconnue et célébrée. Un micron. Un tout petit micron. C’est encore ce qui sépare Fabienne Fryba, créatrice de bijoux prometteuse, de la célébrité. Cette jeune femme de 29 ans, qui a obtenu sa maturité à Neuchâtel et s’exprime avec autant d’aisance d’un côté du Röstigraben que de l’autre, a longtemps été incapable de dire où la conduirait sa créativité tous azimuts. Pour ses études, elle a choisi la psychologie, voie de garage parce qu’elle n’avait pas encore de plan précis (mais très utile maintenant dans ses relations avec les clients!). Et pendant tout ce temps-là, comme téléguidée, elle a toujours ramené de ses voyages – une passion – des pierres semi-précieuses, avec lesquelles elle s’est ensuite «bricolé» des bijoux par terre chez elle. Ses amis ont commencé à lui en acheter –­premiers succès. Et puis une boutique a remarqué ses pièces – et ainsi de suite. Jusqu’à aujourd’hui où Fabienne vend ses collections pour femmes, qu’elles soient féminines à la légère ou un brin boho, dans toute la Suisse, à commencer par Globus et le Bongénie. Si bien qu’actuellement, Fabienne Fryba peine à suivre la demande. Même pendant l’interview elle n’arrête pas d’étiqueter ses trésors elle-même 28

DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016

et à la main, avec amour. Son cœur, elle le met dans chacune de ses créations, fille née sous le signe du Bélier, d’où le nom de la marque, Avinas (le mot signifie bélier dans la langue parlée en Lituanie, là d’où vient son grand-père). Fabienne a été obligée de tenir un long discours à ses parents, de leur expliquer pourquoi elle ne serait pas Madame la Psychologue mais créatrice de bijoux, et de leur présenter un plan qui tienne la route. Puis tout s’est enchaîné: une année à New York, où elle est partie de zéro pour apprendre à fondre le métal ainsi qu’à sertir les pierres, et où elle a forgé sa vocation. Actuellement, elle commence par dessiner ses prototypes, puis imprime ses ébauches en 3D, quand elle ne les façonne pas à la main. Comme il a bien fallu engranger de l’argent, elle a travaillé ailleurs, et même comme journaliste lifestyle pour pouvoir s’offrir sa matière première. Argent plaqué or, c’est sa base, avec le plus possible d’argent recyclé par respect pour l’environnement. Ses pièces ne sont donc pas de la pacotille mais bien de la «petite joaillerie», une addiction douce avant d’aborder cette drogue dure qu’est la haute bijouterie. Musique d’avenir. En attendant, pour passer ce nouveau cap, Fabienne Fryba doit s’agrandir. Trouver des investisseurs. Foi d’Avinas. Et de femme Bélier. www.avinasjewelry.com


CHEMISE BLANCHE Chemise blanche, Hermès Coiffure Loïc Hauk pour Le Bal des Créateurs Maquillage Amélie pour Nars

DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016

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NEWS

FLASH-BACK Déjà cinquante ans que Benetton joue les trublions de la mode. Un demi-siècle marqué par le lancement du premier pullover flashy, dans les années 1960, mais aussi par les fameuses camp­agnes publicitaires d’Oliviero Toscani, dans les années 1980. Aujourd’hui, la marque italienne réinvestit cet héritage et dévoile une collection capsule inspirée de ses modèles iconiques. Un jardin de couleurs dans la monochromie dominante. www.benetton.com

PIMP MY BAG

Fendi cède à la tentation de la personnalisation, et lance sa première collection d’anses interchangeables, intitulée «Strap You». Flashy, géométriques ou félines, ces neuf lanières s’adaptent à tous les it bags de la marque, du «3 Jours» au «Peekaboo» en passant par le «By the Way» et le «Dot.com». De quoi rompre avec la langueur de l’automne. Dans les boutiques Fendi.

JOURNAL INTIME

C’est une Kate Hudson intime et secrète que l’on dé­couvre dans le dernier volet du «Style Diary» de Jimmy Choo. Tantôt romantique, tantôt disco, la comédienne pose avec ses pièces de prédilection, comme l’escarpin «Rosanna» en velours rose ballerine, la minaudière «Ruby» ou les slippers «Alina». L’univers de la danse, dont Kate Hudson est familière, fait le lien entre l’histoire personnelle de l’actrice et le carnet d’inspirations hivernal de Sandra Choi. www.jimmychoo.com/KatehudsonAW1

BIJOU 2D

www.fendi.com

www.wonderology.ch

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DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016

PHOTOS: DR

Il fallait en avoir l’idée: la Genevoise Florence Schlegel, qui a travaillé chez Dior, Alaïa et L’Wren Scott, est une admiratrice du trompe-l’œil. Elle a combiné cette technique avec son penchant pour les bijoux antiques. Il en est né une ligne de parures qui se compose de pierres précieuses scannées puis imprimées sur acrylique. Une forme de mise en scène surprenante.


NEWS

ZURIGO

Kiton, le tailleur originaire de Naples, est arrivé à Zurich. Dans le quartier commerçant du luxe, sur la Bahnhofstrasse, un magasin phare de 300 mètres carrés vend désormais la ligne masculine et féminine raffinée de la maison, et ce sur deux étages. www.kiton.it

DENIM À HISTOIRES

ET LA TENDRESSE…

On connaît l’amour de Gaia Trussardi pour l’imaginaire des années 1930. Cette fascination est palpable jusque dans la ligne Trussardi Jeans, large­ ment inspirée par la figure mythique de l’aviateur (Perfecto, shearling et autres cabans à boutonnage asy­ métrique ou double). L’ensemble est décliné en denim, bien entendu, mais aussi en cuir et en laine. Pour un hiver des plus rétro.

Olena Maslova sait ce qui fait tout à la fois chavirer les hommes et craquer les femmes. La propriétaire de la nouvelle boutique de lingerie Risqué, située dans la Kappeler Gasse de Zurich, a créé un lieu qui caresse l’œil et qui amène également en Suisse de nouveaux labels de lingerie. Comme la marque de luxe anglaise Bordelle. www.risque-boutique.com

www.trussardi.com

30 ANS, SINON RIEN

En 1985, le Français Hervé Peugnet lançait la griffe Hervé Léger… Trois décennies plus tard, ce pionnier du body concious continue d’influencer la mode contemporaine et reste une référence pour Max et Lubov Azria, actuels directeurs artistiques de la maison. Anniversaire oblige, la marque réédite cet automne une collection capsule, soit dix pièces créées dans les années 1990, dont les fameuses robes «bandage» à tissus élastiques. Nostalgie, quand tu nous tiens. 24, rue Cambon, Paris 1er, et dans les autres boutiques Hervé Léger, www.herveleger.com

PARTY TIME!

Tiffany & Co. a interrompu la «retraite» du design iconique, comme on l’appelle, et l’a remis au goût du jour. Les accessoires de fête en argent sterling sont par exemple disponibles en édition limitée. La collection Tiffany & Co. Out of Retirement™ est exclusivement proposée au Dover Street Market de Londres, une raison de plus pour planifier son shopping de Noël dans la capitale britannique. www.tiffany.com

DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016

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NEWS

LES GEMMES ET LE PLAISIR

Pasquale Bruni est un créateur de bijoux milanais. Ses pièces expriment son admiration, typiquement ita­­ lienne, pour les femmes constellées de diamants et pour les pièces fastueuses souvent travaillées dans des motifs floraux. Les stars adorent – c’est ainsi que l’on a récemment pu voir Jennifer Lopez sur le tapis rouge de l’iHeart Radio Festival à Las Vegas avec toute une série de bagues de sa collection «Giardini Segreti». En Suisse, les horlogeries bijouteries Les Ambassadeurs vendent ses créations. www.pasqualebruni.com

GIUSEPPE ❤ JANET

Une fois de plus, Giuseppe Zanotti délaisse ses talons aiguille et s’invite dans l’univers de la basket. Le chausseur italien imagine pour son amie Janet Jackson une chaussure inspirée du sport ultragraphique montante ultra-graphique, qui répond à toutes les exigences d’ergonomie et de style. Cette création chaussera la diva sur l’ensemble de sa tournée mondiale «Unbreakable». www.giuseppezanottidesign.com

UNE HISTOIRE ÉTINCELANTE

Depuis 120 ans, la cristallerie de Wattens fournit ses objets précieux qui fascinent le monde entier. Swarovski est ardemment convoité par les plus grands designers, architectes, stylistes et réalisateurs, aussi bien pour ses minuscules particules qui atterrissent sur des imprimés que pour ses grandes installations. Le livre préfacé par Nadja Swarovski présente l’histoire de l’entreprise et de nombreuses images d’archives inédites. www.rizzoliusa.com

ALEXA, ALEXA, ALEXA

1,9 million de followers sur Instagram, presque autant sur Twitter – Alexa Chung est une star des médias sociaux. La it girl futée vient de lancer l’application Villoid, qui combine un blog mode, une poupée manne­ quin virtuelle et une boutique en ligne. L’utilisatrice peut charger des photos de produits et de mode sur un moodboard et faire ainsi des suggestions de tenues et de combinaisons aux autres utilisatrices. Une option supplémentaire permet également d’acheter les articles en un clic. App «Villoid», disponible sur iTunes/PlayStore

ÇA CARTOON

Du haut de ses 10,5 cm, la sandale «Bunny» de Gianvito Rossi joue le jeu du burlesque. Sa lanière nœud papillon et sa tige à oreilles de lapin nous replongent dans les années 1940, à l’heure où Bugs Bunny faisait chavirer les cœurs. Côté matières, le chausseur italien n’oublie pas ses principes et trans­ cende ce cuir bonbon d’une touche de soie noire.

PHOTOS: DR

www.gianvitorossi.com

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© Clinique Laboratories, LLC

Plus qu’un correcteur. Plus qu’un fond de teint. Appliqué délicatement, c’est un fond de teint si léger que vous le sentirez à peine. Par petites touches avec l’applicateur magique, c’est un anti-cernes ultraprécis. Résultat: un teint naturel et une tenue longue durée. La perfection. Nouveau 2 en 1 Beyond Perfecting fond de teint + correcteur. ™

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STYLE

Dentelles, mousselines et lingerie: la sensualité s’est invitée dans les défilés printemps-été 2016. Comment l’apprivoiser? Valérie Fromont raconte sa conquête de l’empire des sens. P a r VA L É R I E F R O M O N T

«Q

Illustration SAR AH GASSER

u’est-ce que t’étais jolie hier soir avec ta nuisette! T’as vu le défilé Céline aujourd’hui? Il y avait de la dentelle partout ! Comment tu savais?» me dit un ami après le défilé Céline par Phoebe Philo du mois d’octobre, au lendemain d’un dîner bien arrosé de saké que nous avions partagé. Par un merveilleux hasard que seule la mode sait inventer, ma quête personnelle et stylistique a rejoint ce qui se montrait durant les défilés printemps-été 2016. Comme si mon thème astral s’était aligné sur le calendrier de la mode. Soudain, j’eus envie de dentelle, et voilà qu’il y en eut de partout. Un peu comme lorsqu’on lit un livre qui formule de manière limpide les intuitions que l’on pouvait confusément avoir en suspens, c’est un éblouissement lorsque la mode nous raconte quelque chose qui résonne en nous. Lorsque dans l’immensité des tendances, des propositions et des produits, elle nous montre quelque chose qui nous semble juste, individuellement et collectivement, ici et maintenant. De New York à Paris, de Londres à Milan, chez presque tous les créateurs, on a vu pour le printemps-été 2016 de la dentelle au kilomètre, des brassées de mousseline, des broderies, paillettes et nuisettes à profusion. Et j’ai décidé que tout cela me parlait, à moi, de sensualité. Comment vous dire, amis lecteurs, le terrain en friche que constitue pour moi aujourd’hui la sensualité? C’est un peu comme si j’avais découvert la lune. Je sais, je sais, certains et certaines connaissent déjà ce chapitre sur le bout des doigts. D’autres n’y comprennent rien mais l’incarnent ou le vivent, sans se poser de question ni même le savoir. Les veinards. Pour moi, tout reste à découvrir. Ces dernières années, je me suis intéressée à mille choses – aux chaussures, à la méditation, au développement durable, à l’optimisation des performances, à la pédagogie, à la médecine chinoise, à la cucina povera, à Beckett, à la sexualité même – mais pas à la sensualité. Que voulez-vous, je suis une fille à concepts. J’ai besoin, pour m’approcher des choses, de les connaître par l’esprit plutôt que par les sens. Et puis soudain, les nuisettes. Il a fallu que ce soit la mode qui me réveille: quelque chose de doux, tendre, voluptueux, charnel, impensé, spontané, féminin, délicat et poudré se rappelait à moi. Sous le jour d’une dentelle noire, cet appel du corps – perdu au sein de la cartésienne que je suis – s’est laissé entendre et entrapercevoir. Phoebe Philo est l’une des stylistes qui a le plus marqué la mode ces dernières années. Considérée comme l’un des chefs de file d’une mode «intellectuelle», elle a longtemps fait défiler de grands manteaux comme autant de concepts prêts à porter. Pourtant, la peau, les transparences et les dentelles se sont invitées dans sa collection de cet été 2016. Il y avait des lèvres rouges, des soies et des transparences, des dentelles bien sûr. Il y avait quelque chose de plus rond, de moins rigide, de moins définitif qu’auparavant. Quelque 34

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chose en suspens. Quelque chose de fragile. La fille Céline avait enlevé ses couches de carapaces, et se retrouvait à fleur de peau. Bien sûr, j’ai tout de suite compris qu’il ne suffirait pas d’enfiler une nuisette de dentelle pour mettre soudain tous mes sens en éveil. Avant d’habiller cette nouvelle sensualité, encore fallait-il se l’approprier. J’ai alors procédé comme à mon habitude. J’ai acheté des livres, j’ai regardé autour de moi, j’ai pris conseil. Et bien sûr, j’ai fait des listes. Ce que je trouve sensuel: prendre des bains quotidiens, le parfum du musc sous forme d’huile et les huiles essentielles en général, le cliquetis des bijoux lorsqu’ils bougent, paresser, se livrer après 5 minutes comme si on se connaissait depuis 20 ans, les curieux aux manières impeccables, Ella Fitzgerald, les playlists de Brianna Lance, les siestes, les laines qui prétendent être plus douces que douces (la vigogne, le baby cachemire…), les desserts japonais qui ont l’air sublimes et immangeables à la fois, les hommes qui disent oui avant de réfléchir, les femmes qui disent non et changent d’avis, la lumière de l’aube et l’intimité des heures tardives, les rêveurs immobiles, les vieilles maisons italiennes, les images trop belles pour être partagées sur Instagram, les gens qui voient tout mais ne sont comptables de rien, ceux qui adorent s’habiller et mettent des heures à le faire. Ceux qui disent: «Et si on partait ce soir?» Lorsque j’ai essayé de chercher dans mon entourage les gens qui me semblaient sensuels, j’ai tout de suite pensé à ma coiffeuse. Je la connais très peu mais chaque fois que je la vois, je suis frappée par ce qu’elle dégage: elle n’est pas une ligne, elle est une texture. Ses cheveux, ses joues, ses cardigans mousseux, son timbre de voix, ses gestes, son parfum («Ambre Sultan» de Serge Lutens), le regard qu’elle pose sur vous, tout est aussi velouté qu’une peau de pêche. Ma coiffeuse n’est pas particulièrement jolie. Mais si j’étais un homme, c’est sans doute dans ses bras que j’aimerais me lover. J’ai aussi bien sûr pensé à mon masseur, qui est la personne la plus spirituelle que je connaisse – oui je sais, j’ai une coiffeuse et un masseur, no comment. Il dit des choses comme: «La perception est une porte d’entrée vers l’êtreté». Tout cela reste pour moi très mystérieux mais ce que je sais, c’est qu’on se met à l’écoute de tant de choses lorsqu’on arrête de penser et de parler pendant une heure. Les siestes. Les nuisettes à dentelle. Les massages. Soyons clairs, je suis une über-débutante en sensualité. J’ai emprunté à un ami «Aimer, l’art et la manière. Les plus beaux textes.» Il est depuis trois semaines sur ma table de nuit, je ne l’ai pas encore ouvert, faute de temps. Je sais qu’il me faudra bien davantage que des bains – fussent-ils quotidiens – pour laisser le corps en mode vagabondage, et les sens être disponibles au plaisir. Il faudra accepter d’abandonner la course à l’efficacité, accepter de perdre un peu de ses repères dans la vaste course du monde. Pour qu’au détour d’un défilé, en pleine école buissonnière de l’imagination, cette quête de sensualité puisse résonner avec tant d’intensité: la mode, lorsque l’on sait tendre l’oreille, est ce si précieux théâtre de l’intime.


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Alexander McQueen automne/hiver 2015/2016

OREILLE FINE 5.

Comme des mots doux chuchotés à nos oreilles, boutons, puces, clous et motifs parent nos lobes avec autant d’élégance que de discrétion.

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R é a l i s a t i o n E M I LY M I N C H E L L A 1. Boucles d’oreilles «Chiocciolina» en or blanc, serties de diamants, De Grisogono, CHF 33 500. 2. Clous d’oreilles en or noir et diamants blancs, collection «Pavé», AS29, chez Montaigne Market CHF 6 270.

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3. Bouton d’oreille «Blood diamonds» en or blanc et diamants, Stone Paris, CHF 450 (vendu à l’unité).

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4. Boucles d’oreilles en platine et diamants tailles baguette et rond, collection «Masterpieces» 2015, Tiffany & Co., prix sur demande. 5. Motifs d’oreilles «Fleurette» en or blanc et diamants, Van Cleef & Arpels, prix sur demande. 6. Motifs d’oreilles «Camélia brodé» en or blanc, sertis de diamants blancs taille brillant, Chanel Joaillerie, CHF 7 450.

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8. Boucles d’oreilles Piaget Rose en or blanc 18k, serties de 72 diamants taille brillant, Piaget, CHF 6 150. 9. Boucles d’oreilles «My Dior» en or blanc et diamants, Dior Joaillerie, CHF 2 300. 10. Or gris 18 C, diamants taille poire, Bucherer, CHF 2 990.

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PHOTOS: DR; MARCIO MADEIRA

7. Puces d’oreille «Emprise» en or gris et diamants, Louis Vuitton, prix sur demande.


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MÉTIERS D’ART La quintessence du savoir-faire horloger au service de l’émotion pure. P a r H E R V É D E W I N T R E e t E M I LY M I N C H E L L A

Dice Kayek Couture Automne 2015

1. Vulcain Cloisonné Grand Feu «The Vulcain.» Mouvement Cricket Kaliber V-20. Boîtier en or rose 18K, 42 mm de diamètre, fond saphir rehaussé. Bracelet en cuir alligator.

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2. Hermès Montre «Cape Cod Zebra Pegasus» en or gris, cadran en or jaune émaillé et gravé, bracelet en alligator mat indigo, pièce unique. 3. Dior Horlogerie Montre «Dior VIII Grand Bal Cancan», 38 mm, mouvement automatique, boîtier en céramique et or rose, lunette en or rose sertie de diamants, cadran orné de deux rangs de marqueterie de plumes, bracelet en alligator, édition limitée à 88 ex. 4. Chanel Horlogerie Montre «Mademoiselle Privé Coromandel Glyptique», boîte et couronne en or blanc serti neige, bracelet en alligator, mouvement mécanique à remontage automatique, pièce unique. 5. Harry Winston Montre «Premier Precious Butterfly», boîte en or blanc sertie de diamants blancs taille brillant, cadran marqueterie sur métal, mouvement mécanique à remontage automatique.

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6. Jaquet Droz Montre «Petite Heure Minute Relief Carpes» en or blanc sertie de diamants, cadran gravé avec émail champ levé et bas-relief, applique lotus en or gris, mouvement automatique, édition limitée à 28 ex. 7. Blancpain Montre «Villeret» en or rouge, cadran Shakudo damasquiné en or, décoré et gravé main, mouvement à remontage manuel, 45 mm, pièce unique. 8. Van Cleef & Arpels Montre «Midnight Dragon Air», boîte en or blanc et diamants, marqueterie de nacre, or et diamants, bracelet en alligator, mouvement automatique. 9. Richard Mille Montre «M 19-02 Tourbillon Fleur», mouvement tourbillon à remontage manuel avec heures, minutes et mécanisme automate, réserve de marche, boîtier en or blanc, édition limitée de 30 pièces.

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LE CHOIX DE...

Christophe Durand www.lebaldescreateurs.com

CHRISTOPHE DURAND La beauté et la mode, Christophe Durand les connaît. Quand le fondateur du «Bal des Créateurs» à Genève ne sculpte pas les tresses de stars comme Eva Herzogiva et Gong Li, il se fait maquilleur pour les shootings, les défilés et les tapis rouges. Il nous dévoile ses produits fétiches, ainsi que les basiques qui l’accompagnent dans son quotidien effréné.

L’INCONTOURNABLE «La Bougie ‹ L es Lumières du Temps › au parfum de bergamote. Un bestseller au Bal des Créateurs, et ma favorite.»

P a r K AT H A R I N A S A N D

LA COLLECTION

«Mademoiselle L. pour femme. Elle vient de présenter une très belle collection et je suis vraiment content de voir une créatrice genevoise avec une aussi belle collection.»

MES BASIQUES

L’IRREMPLAÇABLE «Elizabeth Arden ‹ Eight hour cream › lips protection stick coloré. Le truc qui soigne en donnant bonne mine.»

LE COUP DE MAGIE Christophe Robin Masque Nuanceur «Le produit magique pour les femmes qui ont les cheveux colorés. Il redonne des reflets, prolonge la couleur et fait briller les cheveux.»

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«Ma petite douceur anti coup de pompe, ce sont les Amandes Princesse de chez Auer chocolatier. Je commence toujours avec une, et... c’est sans fin!»

«Mes baskets Balenciaga pour mes journées sans relâche. Dans toutes les boutiques où j’entre, on me parle de mes chaussures…»

LE SAC

«Mes parfums. Je jongle selon le temps et mes humeurs entre ‹ Un Jardin en Méditerranée › d’Hermès et ‹ Bois d'Encens › d’Armani Privé»

«Ma bague en or mat Ruban H Stern. J’en ai fait mon alliance. Elle me suit toujours.»

«Les sacs d’Aiste Nesterovaite. La maroquinerie de cette jeune créatrice lituanienne est d’une simplicité moderne. Graphique et ludique. Pour femmes et hommes urbains et nomades.»

PHOTOS: BAL DES CREATEURS; AISTE NESTEROVAITE

MA MONTRE «Une Tag Heuer Grand Carrera Chronographe calibre 17, et bracelet croco.»


Cynthia Feliciano Vanotti, «First Lady» du CEO de Vulcain Renato A. Vanotti

First Lady by Vulcain www.vulcain-watches.ch WATCHES OF SWITZERLAND - Lucerne • RUCKLI GOLDSCHMIED - Lucerne • KIRCHHOFER CASINO GALLERY - Interlaken • LA MAISON DE L’HORLOGERIE Geneva • LES AMBASSADEURS - Geneva • LES AMBASSADEURS - Zürich • LES AMBASSADEURS - Lugano • LES AMBASSADEURS St-Moritz • CLM - CHARLES-LOUIS MURI - Bienne • UHRSACHEN AG - Bern • JUVAL HORLOGERIE - La Chaux-de-Fonds • DORIS HERSCHMANN - Ascona • HANGL’S UHREN & SCHMUCK - Samnaun • JOSEF HAURI UHRENATELIER MANUFAKTUHR - Lenzburg • PIGUET - Nyon


BIJOUX

DE SI PRÉCIEUX ÉCRINS Jusqu’à ce que les marques de luxe et de mode les métamorphosent, les boîtes à bijoux avaient sombré dans l’ennui. Aujourd’hui, ces cassettes peuvent être aussi étincelantes que les joyaux qu’elles recèlent Réalisation TIFFANY KEHRLI

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4. 1. Louis Vuitton, prix sur demande 2. Cartier, CHF 10 700 3. Loro Piana, CHF 7 630 4. Goyard, prix sur demande 5. Tiffany & Co., CHF 1 700 6. Ralph Lauren, CHF 3 500 7. Linley, CHF 58 390.

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PHOTOS: DR; CERTAINS PRIX ONT ÉTÉ CONVERTIS DE LA DEVISE D’ORIGINE ET NE REFLÈTENT PEUT-ÊTRE PAS LE PRIX PUBLIC SUISSE.

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STYLE

Lundi soir. Je suis chez moi quand le téléphone sonne. C’est Katy Perry qui m’appelle de Rio de Janeiro où elle se trouve en ce moment pour son «Prismatic World Tour 2015». S’ensuit une conversation à bâtons rompus sur la mode, le style et sa collaboration avec H&M pour Noël! Par SANDRA BAUKNECHT

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PHOTOS: DR

Robe rouge, Boucles d’oreilles, Ceinture, le tout H&M.


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Représentation pour Katy Perry: Le Vaillant Soldat de plomb.

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lle a été la première artiste à dépasser les 75 millions de téléchargements. Elle est la seule chanteuse féminine à avoir eu cinq titres du même album classés no 1 («California Gurls», «Teenage Dream», «Firework», «E.T.» et «Last Friday Night»). À 31 ans, elle est la plus suivie sur Twitter (plus de 77 millions de followers) sans compter ses 30 millions de fans sur Instagram. Pour les fêtes de fin d’année, Katy Perry, pop starissime qui écrit elle-même la plupart de ses chansons, s’est associée à H&M pour une collection qui ne laisse aucun rêve de Noël inassouvi.

En matière de mode et de tendances, la banalité n’a jamais été votre fort. Vous ne passez jamais inaperçue. Vous avez toujours eu un style aussi excentrique? Comment cela est-il venu? Pour moi, c’est soit je m’habille et rien ne m’arrête, soit je mets un jogging noir et blanc. Jamais entre les deux. C’est 100 % ou 0 %. Quand j’étais adolescente ou même avant la trentaine, j’ai toujours porté des choses très colorées et on m’aurait dit sortie d’une bande dessinée. Je n’ai jamais porté de noir parce que je trouve ça très ennuyeux. Dernièrement, je me suis mise à porter un peu de noir, comme des pantalons de cuir noir.

L’OFFICIEL Suisse: Pour H&M, comment définiriez-vous votre intervention dans le processus de création? KATY PERRY: Ça se résume en deux mots: cool et cosy. H&M m’a contactée pour que je sois leur ambassadrice pour les fêtes. Je n’ai pas participé au design en soi mais c’est moi qui ai créé les looks. La décision a été facile à prendre parce que j’adore toutes les fêtes que l’on a en automne comme Halloween, Thanksgiving et Noël. Et puis c’était tout naturel pour moi parce que quand j’ai eu dans les 13, 14, 15 ans, j’ai commencé à créer mon propre style et je mélangeais toujours du H&M à mes vêtements vintage.

Et à la maison? Chez moi, j’aime les tenues décontractées. Je porte un jogging ou bien un haut et un bas Calvin Klein. Mais quand je sors, je mets toujours tout un tas de trucs différents. Je risque de ne pas être nominée dans les listes des femmes les mieux habillées, mais j’aime me faire plaisir.

Quelle est la tenue que vous préférez dans la collection, et pourquoi? En fait, il y en a trois. D’abord, j’adore le pull ’ Elfie Selfie ’, il est drôle et vraiment bien avec tout un tas de jolis détails et le corps d’un elfe dessus. Et puis il y a une superbe veste noire bien coupée avec des manches comme un kimono, et la robe rouge que j’ai portée pour l’une des photos avec de longues boucles d’oreilles noires. Sur la photo, j’ai un air latino qui me plaît.

La mode, qu’est-ce que ça signifie pour vous? C’est une autre manière d’exprimer ma créativité et comment je me sens. Il m’arrive tellement souvent d’être en public pour une raison ou une autre, mais je ne rencontre pas les gens. Je ne peux jamais serrer la main de tout le monde, alors la mode, c’est une façon de me présenter. Ce que je porte donne à chacun une idée de comment je me sens ce jour-là. Il y a des jours où j’ai envie de m’amuser, d’autres de séduire, mais neuf fois sur dix il y a de l’humour dans ma tenue. Quel est le vêtement de votre dressing que vous préférez et pourquoi? Je n’en ai pas un de préféré, mais je trouve que les très beaux bijoux 43

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Vêtements favoris: le sweat «Elfie Selfie», et la veste de costume. La collèction «Katy Perry x H&M»est disponible dans les filiales H&M.

ne se démodent jamais. J’ai une grande garde-robe, et je fouille dedans une ou deux fois par an pour en sortir tout ce qui ne me dit plus rien, mais mes bijoux ont tendance à résister à l’épreuve du temps. Trois vêtements ou accessoires que toute femme devrait avoir? Une jolie paire de boucles d’oreilles en diamants et pas besoin que ce soient des vrais. Si ça scintille autour de votre visage, ça le met en valeur. Un joli corset. Un de ces trucs avec un soutien-gorge et une culotte qui vous fait une belle taille, et une veste noire intemporelle que l’on peut garder dix ans. Y a-t-il quelqu’un, homme ou femme, que vous considérez comme iconique en matière de style. Dont vous admirez le look? Si oui, qui et pourquoi? Je pense à deux personnes. J’aime bien Chloë Sevigny, l’actrice américaine, elle est entre les deux, très chic et très branchée. Grunge, un peu années 1970, elle essaie tout un tas de choses. Et mon amie Rihanna. C’est vraiment drôle de la voir sortir de sa chambre d’hôtel dans quelque chose que jamais vous n’auriez considéré comme mettable et sur elle ça va sans problème. Vous avez changé de couleur de cheveux très souvent. Comment 44

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Extraordinaire pour le corps et le visage, à découvrir chez montaigne market. toutes les colora-

faites-vous pour qu’ils restent beaux malgré tions? 3. d’arriver à la nouvelle Quand je les teins, je mets longtemps avant couleur. Jamais du jour au lendemain! Je jongle beaucoup avec les perruques qui donnent l’impression que je me teins les cheveux à tout bout de champ. Je les coupe souvent aussi, et j’ai la chance de pouvoir travailler avec beaucoup de super pros.

Avez-vous un styliste à vous? Si oui, comment travaillez-vous ensemble? Sinon, comment choisissez-vous vos looks et y arrivez-vous? Je travaille avec quelques stylistes différents selon la circon­stance. Pour la campagne H&M par exemple, avec B. Åkerlund, la femme de Jonas Åkerlund qui a tourné la publicité. Ils forment une équipe. Elle a aidé pour le stylisme avec beaucoup de créativité. Elle est incroyable et travaille avec des gens comme Beyoncé et Madonna. Comment décririez-vous votre style? Ce qui compte pour moi, c’est de m’amuser et de m’exprimer, pas du tout d’entrer dans le jeu de la politique de la mode. Les règles, je ne les suis pas, figurer dans la liste des femmes les mieux habillées, ça ne m’intéresse pas. Si je me sens au mieux de moi-même, alors c’est dans cette liste-là que je veux être!


PHOTOS: DR

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Enchanteresse: Katy Perry en elfe de Noël.

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LE «DIONYSUS» DE GUCCI ANATOMIE D’UN SAC

Ultra-féminin et un brin rétro, le premier sac imaginé par Alessandro Michele, nouveau directeur artistique de la maison florentine, a toutes les chances de devenir iconique.

ORIGINE Le «Dionysus» s’illustre par son fermoir bijou représentant une double tête de tigre. Il fait référence au dieu grec du même nom qui, selon la mythologie, s’est transformé en tigre pour traverser un fleuve sacré, l’actuel Tigre.

TECHNIQUE Il est réalisé dans les ateliers Gucci en Italie, sa bandoulière chaîne en métal argent vieilli permet de le porter court ou long. Pratique, il comprend deux compartiments, une pochette centrale zippée et une seconde plaquée sur l’avant.

COUP DE CŒUR Pour le modèle en toile enduite «suprême GG». Cet imprimé intemporel et classique s’accorde parfaitement avec le format et les détails de ce sac qui, avec ce revêtement, peut s’imposer partout.

STYLE Versatile, il revêt une allure tout à fait différente selon qu’il est décliné en petit ou grand format, en toile monogrammée, en veau velours, python ou crocodile, uni ou bicolore, brodé d’une abeille, imprimé de fleurs ou de ramages.

MYTHE Parmi les personnalités qui l’ont déjà adopté figurent Charlotte Casiraghi, Jeanne Damas et Dakota Johnson qui a choisi le modèle en veau velours beige. Ce dernier est celui qui a rencontré le plus de succès. 46

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Sac à épaule «Dionysus» en toile suprême GG, imprimée ou brodée, Gucci, à partir de CHF 1 830.

PHOTOS: DR

Par L É A T RICH T ER-PA RIEN T E


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PHOTOS: DR; CERTAINS PRIX ONT ÉTÉ CONVERTIS DE LA DEVISE D’ORIGINE ET NE REFLÈTENT PEUT-ÊTRE PAS LE PRIX PUBLIC SUISSE; ADIDAS PAR MARY KATRANTZOU; ALICE + OLIVIA, PUCCI ET ERDEM SONT TOUS DISPONIBLES SUR MYTHERESA.COM AVEC L’AIMABLE AUTORISATION DE TRENDFORTREND.COM; KENZO EST DISPONIBLE SUR MODISSA.COM; EMILIO PUCCI ROBE EST DISPONIBLE SUR MYTHERESA.COM

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JAMBES DE VELOURS La cuissarde qui monte, qui monte… Pour un pas léger et chaloupé. Réalisation LISA JOUVIN

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Photographie CHARLOT TE E VR ARD


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ÂMES CHAMANES 1.

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JOUER SON JOCKEY Bottées jusqu’au genou, la jambe bien fittée, la taille prise par un blazer, les glamazones arpentent le bitume. Sans monture mais avec quel chien! Réalisation LIVIA Z AFIRIOU

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1. Hermès, CHF 870 2. Emilio Pucci, CHF 2 150 3. Gucci, CHF 3 420 4. Tom Ford, CHF 3 290 5. Hermès, CHF 5 300 6. IRO, CHF 290 7. Ralph Lauren, CHF 2 740 8. Giuseppe Zanotti, prix sur demande 9. Hermès, CHF 3 050 10. Brunello Cucinelli, CHF 2 940 11. Carolina Herrera, prix sur demande 12. Moschino, CHF 230.

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BIJOUX

Montre de poche «Référence 57260», boîtier en or blanc, cadrans en argent massif, 57 complications horlogères, 2 826 composants décorés à la main, diamètre 98mm, calibre 3 750, Vacheron Constantin, prix sur demande.

ANATOMIE D’UNE MONTRE

«RÉFÉRENCE 57260» DE VACHERON CONSTANTIN La beauté n’est jamais assez mystérieuse, jamais assez profonde ni jamais assez compliquée. La preuve par 57260. Par NINA MARTIN

MYTHE Établie à Genève depuis sa fondation en 1755, la maison Vacheron Constantin a su faire face aux défis historiques tels que la Révolution française, la Grande Dépression, les deux guerres mondiales ou la crise horlogère des années 80. La collection de la plus ancienne manufacture au monde se répartit sur sept familles: classique, sport, asymétrique, femme, (haute) joaillerie, historique et créations horlogères. Les valeurs fondamentales de la maison, 56

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«qualité, excellence et esthétique», sont le dénominateur commun de tous les modèles. Vacheron Constantin fut la première marque à obtenir le sceau de qualité Poinçon de Genève. SAVOIR-FAIRE «La montre la plus compliquée du XXIe siècle»: voici le cahier des charges de la «Référence 57260». Chose dite, chose faite? Pas si vite, pas si simple. Trois maîtres horlogers de l’Atelier «Cabinotiers – Commandes Spéciales» ont œuvré pendant huit ans pour concevoir, puis réaliser cette montre de poche extraordinaire et unique. Un bijou de bravoure mécanique aux mensurations de rêve: 2 cadrans, 31 aiguilles, 2 826 composantes décorées à la main, un diamètre de 98 mm et 957 grammes. Valeurs intrinsèques de ce garde-temps, 57 complications, dont quelques-unes inédites en horlogerie – mention particulière au calendrier perpétuel hébraïque – qui évoluent en harmonie avec une précision avoisinant le miracle mathématique. www.vacheron-constantin.com

PHOTOS: DR

ORIGINE Domaines techniques ou sauvegarde et transmission du savoir-faire dans les arts décoratifs: les prouesses horlogères réussissent particulièrement bien à Vacheron Constantin, et ce tout au long de ses 260 ans d’activité ininterrompue. Avec la «Référence 57260», fidèle à la formule «Pourquoi faire compliqué si l’on peut faire très compliqué», la marque n’en est pas à son coup d’essai en matière de montres de poche savantes: la première fois, c’était en 1935 avec une réalisation riche de 14 complications, créée pour le Roi Farouk d’Égypte.


Le plaisir du café –

fraîchement moulu, pas en capsule.

Roger Federer Modèle stimulant, détenteur du record de titres du Grand Chelem, joueur ayant occupé le plus longtemps la place de numéro 1 mondial – et grand amoureux du café.

Un espresso parfait grâce au P.E.P.©. La Z6 de JURA séduit même les amateurs les plus exigeants tels que Roger Federer. Le procédé d’extraction pulsée (P.E.P.©) garantit un ristretto et un espresso d’une qualité digne d’un bar à café. Grâce à la commutation automatique du lait à la mousse de lait, la Z6 prépare même les spécialités tendance par simple pression d’une touche. La commande frontale et le système d’eau intelligent (I.W.S.®), qui détecte spontanément la cartouche filtrante, assurent une fonctionnalité parfaite. Sa façade et ses parties supérieures finies à la main avec des fibres de carbone soulignent à la perfection les formes harmonieuses de cette machine automatique haut de gamme. JURA – If you love coffee. www.jura.com


STYLE Peinture de Pietro Annigoni utilisée comme logo de la maison durant des années.

SEMPRE FERRAGAMO

L’exposition «A Palace and the City», à Florence, confirme le lien indéfectible du chausseur des stars à sa Toscane natale et à l’histoire du glamour hollywoodien. Par SOPHIE ROSEMONT

A

u bord du fleuve Arno, à deux pas du célèbre Ponte Vecchio, s’élève le palais Spini Feroni, fief de la maison Salvatore Ferragamo depuis les années 1930. Au rez-dechaussée, la boutique. Au sous-sol, le musée. Les étages, eux, sont consacrés aux bureaux de la marque: entre fresques bibliques, luminaires des années 1950 et peintures du XIXe se déploie une étonnante multitemporalité artistique. Sans oublier une minuscule chapelle chargée d’ors... Le musée se distingue aussi par de nombreux trésors, parmi lesquels 15 000 paires de chaussures (!), des gravures, des publicités vintage et des tableaux issus de la collection de la famille Ferragamo. On admire les formes en bois des souliers de Marilyn Monroe, Lauren Bacall ou encore Audrey Hepburn, et on croise un puits jadis utilisé par les femmes florentines, baptisé Béatrice en hommage au grand amour de Dante. Comme nous l’explique la directrice du musée, Stefania Ricci, «il ne s’agit pas, comme la plupart des fondations d’enseignes de mode, d’explorer l’art contemporain, mais plutôt de décliner l’histoire personnelle de Salvatore Ferragamo et de cultiver le lien ancestral qui le liait à Florence, sans faire une publi­cité simpliste de ses produits. L’exposition ‹A Palace and the City › en témoigne.» En effet, celle-ci nous plonge dans les mésaventures 58

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politiques, sociales et littéraires d’un lieu qui fut l’hôtel de ville de Florence. Au Palais Feroni, on raconte surtout le conte de fées d’un créateur qui se fit un nom à Hollywood avant de revenir au bercail, peu après le krach américain de 1929. Aujourd’hui, la marque s’est taillé la part du lion dans l’univers du luxe. Et ce, grâce à la vision hautement stratégique de Michele Norsa, CEO de Salvatore Ferragamo depuis bientôt dix ans. «Nous avons repensé les boutiques, élargi les horizons, notamment auprès du marché asiatique, retravaillé nos campagnes, fait de nos défilés des événements au musée du Louvre ou dans les temples de Kyoto, et nous sommes revenus à des couleurs plus vives... Mais sans rupture radicale avec l’esprit de la maison.» Un esprit qui se retrouve dans les chaussures, les ceintures et les sacs, et un prêt-à-porter se nourrissant du savoirfaire made in Italy. Le tout sans être ostentatoire. Michele Norsa insiste: Ferragamo ne se disperse pas dans de multiples licences et évite la surenchère de logos. Son élégance et son authenticité se nourrissent d’un attachement viscéral à Florence, que la maison va à nouveau prouver en participant à la réouverture prochaine de huit salles du légendaire Musée des Offices. www.ferragamo.com/museo


STYLE MICHELE NORSA,
 LE NOUVEAU MENTOR DE FERRAGAMO Diplômé en 1971 de la prestigieuse université catholique de Milan, ce businessman averti et polyglotte a un long parcours derrière lui: Rizzoli, Benetton, Mondadori ou encore Valentino. Son arrivée en 2006 à la tête de Salvatore Ferragamo a marqué le véritable retour aux sources du chic pour la maison italienne. Ce qui lui vaut aujourd’hui d’atteindre une cible plus jeune et, contre toute attente, de faire partie des trois marques de luxe préférées des Français! «J’avais une idée du potentiel immense de la marque, mais les résultats dépassent mes espérances», avoue-t-il avec modestie. Et le meilleur reste à venir. 1. 2.

1. Une vue
du musée 2. L’atelier (1937) 3. Sandale en chevreau et talon en laiton (1930) et soulier en satin rebrodé de perles (1963)

3.

4. Salvatore Ferragamo avec Audrey Hepburn (1954) 5. Fiamma Ferragamo et ses créations (1967)

5.

PHOTOS: A. COPPITZ/FERRAGAMO; LOCCHI/FERRAGAMO; D. LEES/FERRAGAMO; ALINARI/FERRAGAMO

4.

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BIJOUX Des diamants prêts à être sertis sur une pièce de la collection «Flower».

ÉTOILES DU NORD

La lumière. Celle qui imprègne la Scandinavie possède une qualité toute particulière. Et si c’était cela qui donne son intensité au design qui germe au Nord de l’Europe et qui est désormais tant en vogue? La preuve, brillante, par la collection de bijoux d’Ole Lynggaard. PHOTOS: DR

Par O L I V E R B U R G E R

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BIJOUX

Une bague «Lotus» avant d’être montée.

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BIJOUX

La surface de l’or reçoit un traitement particulier.

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BIJOUX Broche en or jaune avec 156 brillants. À droite: Bagues «Lotus» en or rouge et corail, avec 13 brillants (à dr.), sans brillants (à g.). Ci-dessous: Bague «Golden Forest» en or rose avec 198 brillants.

De gauche à droite: Michael Norman et Charlotte Lynggaard, Ole et Karin Lynggaard, Søren et Hanna Lynggaard.

«La nature, les couleurs, les belles pierres m’inspirent constamment, et bien d’autres choses encore.» Charlotte Lynggaard

C

PHOTOS: DR

openhague. La métropole danoise s’est depuis quelques années hissée au top ten des villes où il fait bon vivre dans le monde. Elle évoque l’ouverture d’esprit nordique, la clarté, une ambiance accueillante, et un inoubliable sens du design. Comme la manufacture de joaillerie Ole Lynggaard Copenhagen. Cette dernière occupe toujours le même bâtiment, non loin du centre de la capitale, depuis sa création il y a de cela 50 ans. Elle a grandi depuis lors et, avec ses presque 400 employés, compte parmi les manufactures de joaillerie les plus grandes d’Europe. L’atmosphère qui règne dans les ateliers, détendue, collégiale, conforte l’impression qu’ici, on est en famille, entre amis, même si les bijoux produits se rangent depuis longtemps déjà parmi les plus recherchés du monde, et se sont attirés d’innombrables prix de design. Charlotte Lynggaard, la fille d’Ole, fondateur de l’entreprise, en est la directrice de création. Elle y est entrée en 1992 et son amour de la nature se lit depuis dans ses créations. Charlotte est une femme moderne, elle tient un blog où elle parle volontiers et beaucoup d’elle-même et de son univers tournant autour de la famille, du travail créatif et des voyages, et on ne peut nier qu’il flotte autour d’elle comme une note d’Aerin Lauder. Dans l’actuelle collection Ole Lynggaard, elle donne libre cours à sa prédilection pour le corail et les pierres de couleur. Y figurent aussi des feuilles, des

brindilles, des fleurs, et même des animaux, des noix, tout ce que l’on trouve autour de la maison typiquement nordique d’Øresund. La collection comprend encore bracelets, breloques, colliers, boucles d’oreilles, pendentifs, chaînes, bagues, broches et bijoux rubans, les principaux matériaux employés étant l’or, les pierres précieuses de toutes les couleurs possibles et imaginables et de petits diamants. La surface en or des bijoux est délicatement abrasée, et ce fini transforme chacune des pièce en une œuvre unique dotée d’une signature tactile. Une affaire familiale, disions-nous. Ole l’orfèvre, qui a créé son entreprise après des années d’itinérance en Allemagne, à Paris, New York, San Francisco et au Japon, a toujours bénéficié du soutien actif de son épouse Karin. En plus de sa fille Charlotte, son fils Søren travaille aussi pour la maison en tant que CEO depuis 2003. Hanna, l’épouse de Søren, y dirige depuis 2008 l’équipe ventes et marketing, Michael Norman, époux de Charlotte, en est le Chief Creative Officer depuis 2006. Ole Lynggaard Copenhagen a été nommé fournisseur de la cour royale du Danemark. Lynggaard a fabriqué pour la princesse Mary la célèbre «Midnight Tiara» que Son Altesse Royale porte pour toutes les cérémonies officielles. www.olelynggaard.com

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BIJOUX

ODE À L’ÉVASION

«The Escape», la sixième collection de haute joaillerie Louis Vuitton, ressuscite les partis pris du mouvement Streamline Moderne, un style architectural universel, résolument tourné vers l’avenir et le progrès Par HERVÉ DEWINTRE

Photographie FLORIAN JOYE

Le

métier de designer est né dans les années 1930, aux États-Unis, en réponse à la Grande Dépression. Cette naissance fut favorisée dans une très large mesure par une ramification tardive de l’Art déco: le Streamline Moderne. C’était à la fois un style architectural, dont la première source d’inspiration fut l’univers du voyage, alors à la pointe de la science et du progrès, mais aussi une apologie du mouvement, caractérisée par l’émergence de longues lignes horizontales, et qui portait en triomphe les formes courbes empruntées à l’aéronautique et aux coques des bateaux transatlantiques. Sa philosophie était simple, il s’agissait de ne plus être simplement fonctionnel mais de dessiner des futurs possibles où le bien-être avait toute sa part. Non seulement ce paradigme inédit signa l’appa­ rition d’une nouvelle profession, mais il favorisa le déploiement d’une esthétique qui, tout en s’appliquant à l’ensemble des arts, pénétra dans les foyers du monde entier. Cette ode à l’évasion, libre et féconde comme le sont tous les départs imminents, Louis Vuitton la développa à l’époque avec le sac «Keepall», adopté avec enthousiasme par une clientèle éclairée. On pense naturellement à Sara et Gerald Murphy, ces riches Américains de la Côte Est dont la légende retient qu’ils furent les premiers à persuader le propriétaire de l’Hôtel du Cap-Eden-Roc, à Antibes, de rester ouvert durant l’été, au grand étonnement de la bonne société de la Riviera qui aurait préféré mille morts, comme nous le raconte l’écrivain américain John Dos Passos, plutôt que d’y être vue à cette saison. Il est vrai que le bon ton de l’époque exigeait une émigration empressée vers les fraîches plages de la Manche aux premiers rayons un peu trop ardents du soleil. DOUCEUR DES COURBES F. Scott Fitzgerald s’inspira de ce couple doué pour le bonheur pour créer les héros de son roman «Tendre est la nuit», publié en 1934. La dédicace du livre donne le ton de l’époque: «Pour Gerald et Sara, tant de fêtes…». Près des eaux calmes, cristallines et salées de la Méditerranée, les Murphy furent au centre d’un cénacle moderne, sportif et joyeux qui inventa un art de vivre inspirant, où l’élégance et le confort vivaient en harmonie. Ce manifeste d’énergie trouve de 64

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riches correspondances dans la sixième collection de haute joaillerie Louis Vuitton, «Acte V – The Escape». Chaque parure développe une extrême fluidité, avec un florilège de colliers Bayadère souples et monumentaux, de bracelets sensuels, de clips d’oreilles voluptueux et de bagues opulentes. Le V, quant à lui, imprime sa signature sur l’ensemble de la collection. Un V multiple, hybride, qui se nourrit de la spécificité déployée par le style «paquebot» pour tour à tour s’initier à la douceur des courbes, s’évanouir dans l’abstraction, filer la métaphore aquatique, explorer le motif éventail ou camper une fleur de lotus. Les perspectives s’agrandissent volontiers sur de longues chutes de perles dont le diamètre et la teinte offrent des dégradés inédits, comme pour accentuer la dynamique dans le mouvement et convoquer les plus frappantes fulgurances de l’Op Art. MERVEILLES DU MONDE L’ensemble est exalté par des gemmes dont les caractéristiques exceptionnelles expliquent les longues et patientes recherches mises en œuvre pour les découvrir. Que ce soit cette tourmaline Paraiba de 32 carats qui brille d’un puissant contraste avec des perles noires, ces émeraudes qui verdoient de leur éclat le plus vif, cette opale australienne de 30 carats, venue des prestigieuses mines de Lightning Ridge et dont les feux étincelants évoluent le long de sa forme triangulaire comme un crépuscule incandescent; que ce soit ces perles grises dont le lustre est intensifié par la force de l’onyx et le bleu denim, rare et pénétrant, d’un saphir Pien Pyit; que ce soit ces spinelles aux teintes franches, loupe clean, sans deuxième nuance, ce rubis du Tadjikistan à la couleur remarquable, ce saphir violet d’une saturation vibrante, ce grenat tsavorite dont les extraordinaires propriétés de brillance le rapprochent d’un diamant vert, ces tourmalines aux teintes rares que la nature a définitivement cessé de prodiguer; ces perles Akoya, réputées pour leur lustre, qui ondulent comme le sillage d’un bateau… Toutes ces merveilles se recommandent à l’œil du connaisseur et hypnotisent le regard pour l’entraîner dans un hymne d’allégresse et de foi en des lendemains heureux. www.louisvuitton.com


BIJOUX

De gauche à droite: bague en or gris et platine, une opale d’Australie et diamants. Bague en or gris, une émeraude, laque et diamants. Bague en or gris, une tourmaline indigolite, émail «Grand Feu» et diamants, collection «Acte V – The Escape», Louis Vuitton.

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Stars entre elles: Poppy Delevingne et Edgardo Osorio, Poppy portant les sandales high heel qu’elle a créées, ornées de motifs de lune et d’étoiles.

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, POPPY FAISEUSE DE CENDRILLONS Poppy Delevingne a créé une collection capsule pour la marque de chaussures de luxe Aquazzura. C’est la deuxième coopération dans la mode pour cette créatrice anglaise, exubérante et bohémienne, qui aborde la chaussure avec autant de chic que de nonchalance… Par DÖRTE WELTI

L

orsque l’on est à l’aise dans la mode comme Poppy Delevingne, mannequin et créatrice à succès, créations loufoques et formes audacieuses font la paire. Poppy a d’ailleurs un rapport à la mode et aux tendances très détaché, notamment en ce qui concerne la quantité de paires de chaussures qu’elle possède. L’OFFICIEL Suisse: Vous possédez combien de paires de chaussures? POPPY DELEVINGNE: Une petite étagère pleine.

PHOTOS: GREG LOTUS; DR

«Petite», c’est très relatif. Combien de paires estimez-vous avoir? 50 paires, pas plus. Certaines femmes collectionnent les chaussures, elles peuvent en avoir jusqu’à 1 000 paires, voire plus. Est-ce que vous arrivez à le concevoir? Elles les considèrent peut-être comme des œuvres d’art? Est-ce que ces nombreuses paires de chaussures sont seulement portées? Si j’en avais autant, il me faudrait dix heures avant de sortir de la maison, je n’arriverais certainement pas à choisir une paire.

Dans le cadre de votre coopération avec Aquazzura, vous avez sélectionné huit modèles de chaussures. D’où tenez-vous votre inspiration? Lors d’un voyage en France, j’ai remarqué dans une boutique de bijoux vintage une paire de boucles d’oreilles magnifiques, ornées d’une lune et d’étoiles. J’ai immédiatement su que je voulais intégrer ce type de motif dans cette collection. S’y ajoutent des impressions de mon mariage marocain, qui se retrouvent transposées dans les différents styles de cette ligne. Avez-vous participé à l’ensemble du processus de production? J’ai été la première à voir la chaussure sur laquelle Edgardo a peaufiné tous les détails, à savoir ce qui devait encore être modifié et à quoi la finition allait ressembler. J’ai donc eu la chance de participer à une étape décisive du travail. Quelle est l’importance d’une paire de chaussures dans une tenue? Elles sont absolument tout. Je suis sûre que vous aussi, vous connaissez ces journées où l’envie de faire de gros efforts vestimentaires manque simplement. J’enfile alors un jean noir, éventuellement accompagné d’une veste en cuir noire. Une paire de hauts talons DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016

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«Je parle de ce moment très spécial…

…où l’on enfile une paire de chaussures splendides et où l’on se sent soudain devenue princesse.» Poppy Delevingne

Vous avez déjà élaboré une application de shopping avec Net-aPorter. Maintenant, Aquazzura. Et la prochaine étape? Je ne peux pas encore vous en révéler les détails, mais mon prochain projet design est déjà en cours de préparation et il sera en lien avec la mode. Quel était votre rêve d’enfant? Franchement, je souhaitais vraiment devenir actrice. Et je n’ai pas encore renoncé à ce rêve, je fais tout pour le poursuivre. Quelle émotion aimeriez-vous que vos chaussures procurent à celles qui les enfileront? Je souhaite que les clientes vivent toutes leur moment ‹ Cendrillon ›. Pas l’histoire d’amour avec le prince charmant – j’ai trouvé le mien depuis longtemps! Non, je parle de ce moment très spécial où l’on enfile une paire de chaussures splendides et où l’on se sent soudain devenue princesse. C’est ce que je souhaite à toutes 68

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les femmes qui s’offriront une paire de ma collection capsule. La collection capsule exclusive Poppy Delevingne x Aquazzura Resort est disponible partout dans le monde dans des boutiques sélectionnées et via Net-a-Porter, Moda Operandi, Mytheresa ainsi que sur d’autres sites de vente en ligne. Le nombre de pièces est limité et les chaussures seront vendues jusqu’à la mi-février au maximum – s’il en reste d’ici là! Edgardo Osorio, le directeur créatif d’Aquazzura, a découvert l’univers des chaussures grâce aux quatre sœurs de sa mère férues de mode. Colombien d’origine et co-fondateur de la marque lancée seulement en 2011, voilà ce qu’il a déclaré au sujet de sa collaboration avec Poppy: «J’ai toujours admiré Poppy, j’ai toujours aimé son style: un mélange très anglais d’impertinence et de chic. Nous avons souhaité saisir l’atmosphère de son mariage marocain, mystique et romantique, mais dans un style plutôt anglais et ‹ charming ›. Je l’ai rencontrée et l’ai immédiatement admirée. Ce jour-là, elle portait qui plus est des chaussures Aquazzura, c’était donc un ‹ perfect match ›!» www.aquazzura.com

PHOTOS: GREG LOTUS; DR

ou de bottes irrésistibles peut alors donner à la tenue un coup de pouce décisif. Et la journée est sauvée!


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Boho-chic: Poppy Delevingne chaussant les bottes au look marocain qu’elle a conçues.

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BIJOUX Collier «Jodhpur» réversible en or blanc serti d’un diamant cerf-volant, de marbre de Makrana, de cristal de roche, pavé de saphirs et de diamants. Bague «Aigle de Jodhpur» en or blanc serti d’une tanzanite, de saphirs et pavé de diamants.

RÊVE BLEU

Sous le haut patronage du maharadjah Gaj Singh II, Claire Choisne compose pour Boucheron une ode à Jodhpur, où le sable et le marbre deviennent talismans précieux pour la première fois en haute joaillerie. Par HERVÉ DEWINTRE

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u cœur de Jodhpur, une utopie architecturale de grès et de marbre concilie magnificence du Rajasthan et rigueur de l’Art déco: c’est le Umaid Bhawan Palace, un palais de troiscents-quarante-sept pièces qui sert de résidence à la famille princière de son altesse Gaj Singh II. Éduqué en Angleterre, le maharadjah est un gentleman estimé de tous, qui pose son regard tendre, ouvert et humaniste sur le monde dont il apprécie la modernité tout en veillant à garder intactes la mémoire et les traditions de son pays. Si son grand-père bâtit ce palais dans les années 1930 pour donner du travail à son peuple décimé par la sécheresse, Gaj Singh II (bien que sa modestie lui interdise d’en parler) ne quitte son flegme tout britannique que pour s’investir avec vigueur dans des projets d’adduction d’eau pour des villages ou pour décrire avec passion la beauté de sa ville bleue. Pour promouvoir la gloire de sa cité, le maharadjah, qui célébra en 2002 le 50e anniversaire de son accession au trône (il n’avait que 4 ans lorsqu’il fut intronisé), peut


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Ci-dessus, Johdpur, la ville bleue. Sir Bhupindra Singh, le maharadjah de Patiala, en 1911. Garde-temps «Plume de paon d’exception» en or blanc serti de marbre et pavé de diamants.

PHOTOS: JEAN DU BOISBERRANGER/HEMIS/CORBIS; VANDYCK/NATIONAL PORTRAIT GALLERY; DR

Motifs d’oreilles «Garden & Cosmos» en or blanc serti d’émeraudes, d’onyx et pavé de diamants.

compter sur le soutien indéfectible de Nupur Tron. Ambassadrice des arts et cultures d’Inde en France, la jeune femme de sang royal, elle-même créatrice de joaillerie, ne ménage pas sa peine lorsqu’il s’agit de resserrer les liens entre la France et son pays natal. Elle fut l’intermédiaire enthousiaste qui permit à son altesse de faire connaissance avec Claire Choisne, la nouvelle directrice des créations Boucheron: rencontre décisive qui, après trois années de recherches intensives, donna naissance à une collection de haute joaillerie somptuaire. La jeune et brillante Claire est l’architecte de la collection «Bleu de Jodhpur». Elle a multiplié les voyages vers le Rajasthan pour discuter avec son altesse des cent-cinq dessins imaginés et des soixante pièces présentées. «Entre l’Inde et Boucheron, l’histoire d’amour est évidente, explique-t-elle. Je pense par exemple au saphir ’ Cabochon ’ que Louis Boucheron ramena de son premier voyage en Inde en 1909 et qui est devenu la signature de la maison. Ou encore au maharadjah de Patiala qui choisit Boucheron pour faire créer cent-quarante-neuf

colliers avec les pierres de son trésor – 7 571 diamants et 1 432 émeraudes – en 1928: la plus fabuleuse commande de bijoux de l’histoire de la place Vendôme!». Pas question pour autant de céder aux clichés faciles ou ethniques. La beauté de la collection se manifeste aussi bien dans la justesse du regard, qui évite avec bonheur toute traduction littérale et figurative, que dans le choix innovant et audacieux des matériaux: les vingt-trois pièces de marbre qui ornent les pampilles bicolores d’un éblouissant collier réversible, ou encore ce sable du désert du Thar, figé à jamais dans le cœur d’un cristal de roche, qui figure le pendant d’un collier talisman représentant les contours de la citadelle d’Ahhichatragarh. «J’appréhendais les réactions de son altesse face à ma vision de Jodhpur mais elle a beaucoup apprécié l’émotion joaillière de cette Inde inédite qui confirme, pour citer Proust, que le vrai voyage ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux.» DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016

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«Le Petit Prince», de Saint-Exupéry La Fondation Louis Vuitton

Billy Joel

Le Whitney Museum

Taylor Swift

L’AGENDA CULTUREL DE

DIANE VON FURSTENBERG La créatrice, femme d’affaires et désormais star de la télévision grâce à son émission «House of DVF» (dont la deuxième saison est diffusée ces jours-ci), partage avec nous ce qui la divertit... Par SOPHIE ROSEMONT

MES LIVRES «Je suis née en Belgique, j’ai été formée par ’ Tintin ’, qui m’a appris la géographie, l’histoire... Il m’a donné envie de voyager! Sur ma table de chevet, on trouve plein de livres différents: de la littérature européenne du début du XXe siècle, comme Stefan Zweig, Franz Kafka, des autobiographies, celles d’Elsa Schiaparelli et de Charlie Chaplin, de grands romans français signés Colette ou Milan Kundera. Mon livre préféré est ’ Le Petit Prince ’ de Saint-Exupéry. Sa vérité, sa douceur et sa simplicité me bouleversent.» Une scène de «Le Docteur Jivago» (1965)

L’affiche d’«Orange mécanique» (1971)

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MON ART «J’ai hâte de visiter la Fondation Louis Vuitton imaginée par Frank Gehry dont j’admire le travail, et auquel mon mari Barry Diller a fait appel pour le siège de sa société à New York. La programmation artistique semble d’une qualité irréprochable. Comme je suis belge,


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PHOTOS: TH. WHITESIDE/DVF ARCHIVE; IWAN BAAN/GEHRY PARTNERS LLP/FONDATION LOUIS VUITTON; K. JOBST/WHITNEY MUSEUM; JIVAGO/PROD DB/MGM; DR

Diane Von Fürstenberg dans son bureau new-yorkais

la peinture flamande a eu une grande influence sur moi, au même titre que le mouvement surréaliste. Mais Henri Matisse est l’artiste qui me correspond le plus... Peut-être parce que nous sommes nés tous les deux un 31 décembre?» MA MUSIQUE «Je suis de près Taylor Swift: j’aime son évolution, elle est jolie et énergique. Au même titre que Rihanna, c’est une femme indépendante et maîtresse de son destin. Ma chanson de prédilection? ’ She’s Always a Woman to Me ’ de Billy Joel, étrangement, plusieurs personnes m’avaient offert ce disque lors de sa sortie...»

‹Lawrence d’Arabie › et ‹Le Docteur Jivago › avec Omar Sharif, dont la mort récente m’a attristée. Je peux également regarder en boucle ‹All About Eve › de Joseph L. Mankiewicz. Et aussi ‹Sunset Boulevard › de Billy Wilder. Sa réflexion sur la célébrité m’a passionnée...» MON MUSÉE «J’attends avec impatience la prochaine exposition de nos voisins du Whitney Museum, consacrée au peintre afro-américain du Harlem Revival, Archibald Motley.» (Du 2 octobre au 17 janvier. www.whitney.org)

MON CINÉMA
 « ‹Orange mécanique › de Stanley Kubrick m’a profondément marquée. J’ai dernièrement revu des films de David Lean, comme 73

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PHOTO: MARCELO KRASILCIC SUSANNAH LIGUORI PORTE DELPOZO, ISABEL MARANT, ALESSANDRA RICH, CALZEDONIA ET CREATURE OF THE WIND.

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«Borderline» par Marcelo Krasilcic. Voir page 108

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IL SERA UNE FOIS Des tenues couture absolument irrésistibles. Des murs chargés d’histoires. Des moulures porteuses de rêveries. Ou les riches heures d’une princesse au palais dormant. Photographie OLI KE ARON

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S t y l i s m e F L E U R H U Y N H E VA N S


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Haut en fourrure écrue, rouge et bordeaux sur jupe brodée en soie bleu encre et blanche, Christian Dior Haute Couture. Bracelet «Panthère», platine, diamants, onyx, émeraude, Cartier.

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Pull guipure ivoire à motifs, Gaultier Paris. Boucles d’oreilles entrelacées, or gris, diamants, Cartier.

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Tailleur de broché or brodé vermeil, Schiaparelli. Bague «Paris Nouvelle Vague», or jaune, chrysoprase, Cartier.

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Combinaison entière­ ment brodée avec franges en chenille et cristaux Swarovski noirs, verts et violets, Giorgio Armani Privé. Collier «Panthère» or gris et diamants, Cartier.

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Bustier à basques lamé et pantalon de costume avec détails en satin, Dice Kayek Couture. Bague «Paris Nouvelle Vague», or rose, diamants, jade noir, Cartier.

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Robe longue cuirassée de dentelles de soie
et coton, empièce­ment ceinture à la taille, Valentino Haute Couture. Spartiates, Valentino.

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Smoking oversize en grain-de-poudre, larges revers de satin, Dice Kayek Couture. Montre «Clé» or gris et diamants, Cartier.

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Mini robe bustier drapé, pans de velours vert, noir et violet ornés de cristaux violets et verts et bretelles en mousseline de soie, Atelier Versace. Bottes en cuir verni, à plate­ forme, Versace.

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Robe en mousse­line de soie et cartouche bronze, Alexandre Vauthier Haute Couture. Bracelet «Paris Nouvelle Vague», or rose et diamants, Cartier.

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Longue robe à basque en tulle de soie et dentelle or, avec un profond décolleté en V devant et dos, Elie Saab. Collier «Trinity» 3 ors et diamants, Cartier.

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Longue robe capeline de mousseline de soie noir antique parcourue de pilastres de velours de soie ton sur ton, Valentino Haute Couture. Collier «Trinity», 3 ors et diamants, Cartier. Mannequin Yulia Terenti @ Oui Management Coiffure Carole Douard Maquillage Vichika Yorn Merci au Shangri-La Hotel, Paris

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MODE

LADY NOIR

Le meilleur investissement pour une garde-robe fonctionnelle? Quelques pièces maîtresses en noir. Cuir, cachemire, laine et soie sont garants de qualité, alors que des coupes classiques aux détails raffinés sont gage d’une allure racée. P h o t o g r a p h i e J O N AT H A N S E G A D E

Haut en dentelle et blazer en velours avec revers de soie, les deux Veronique Leroy. Pantalon de laine coupe masculine, Azzedine Alaïa. Chaussures «Oxford» avec chaînette d’argent, Christian Louboutin. Bagues en or «La Ligne C», Repossi. Bracelet, Chanel.

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Stylisme SARA BASCUÑAN


MODE

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Soutien-gorge en dentelle, Calvin Klein Underwear. Veste en laine brodée, Rochas. Minijupe en cuir vernis, Barbara Bui. Bagues en or «La Ligne C», Repossi.

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Pull dos nu en cachemire, Rochas. Jupe midi en dentelle, Valentino. Bagues en or «La Ligne C» et boucles d’oreilles, Repossi.

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Robe sans manche en cuir, Azzedine Alaïa. Boucles d’oreilles, Repossi.

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Pull col roulé, Wolford. Slip, Calvin Klein Underwear. Bagues en or «La Ligne C», Repossi.

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Veste en tricot zippée, Pucci. Double jupe en cuir, Azzedine Alaïa. Soutien-gorge en dentelle, Calvin Klein Underwear. Bottes de cuir, Isabel Marant.

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Robe avec bas en dentelle de différentes couleurs et débardeur en haut, Burberry Prorsum.

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Robe de dentelle noire Carine Gilson. Jupe noire en laine, Valentino. Ceinture en cuir, Rochas. Anneaux et boucles d'oreilles, Repossi.

FILL LADY

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LER Y NOIR

Veste en cuir noir, Saint Laurent par Hedi Slimane. Mannequin Tosca Dekker @ A Models Amsterdam Coiffure Tobias Sagner @ Calliste Paris Maquillage Eny Whitehead @ Calliste Paris Assistants photo Juan Romero, Charles Rox Assistant stylisme Jérémie Girard Un grand merci à Studio Enumeris Paris

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Blouse lavallière en crêpe, Tory Burch. Veste, Emporio Armani. Robe en satin duchesse noir brodé, Louis Vuitton. Sandales bleues, Salvatore Ferragamo.

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MODE

FEMMES DE COULEURS Des coupes simples mais des tons à faire pâlir un arc-en-ciel. A porter en récitant Prévert: «Avec des craies de toutes les couleurs / Sur le tableau noir du malheur / Il dessine le visage du bonheur.» Photographie DIRK MESSNER

St ylisme JENNIFER HAHN

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Salopette en agneau bleu-noir, Hermès. Pull crème, MaxMara. Manteau de laine à carreaux rouges et noirs rehaussé de python gris et chaussures vertes en serpent avec une boucle noire, les deux Miu Miu.

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Chemise col roulé à motif de grecques, Versace. Manteau tricoté à manches courtes, Emporio Armani. Bottes en peau de chèvre velours, Hermès.

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Manteau Chesterfield léger en peau de mouton imprimée fourrure, Burberry Prorsum. Cuissardes de cuir à talon doré, Versace.

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Veste ajustée, Bally. Chemisier de soie turquoise, pantalon gris et bottes grises à semelle turquoise, le tout Prada.

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Chemisier rose, Prada. Manteau en jersey de laine mérinos à motif jacquard, Tory Burch.

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Long manteau double boutonnage en jersey beige et blazer court beige, les deux Prada. Pantalon marron, Sportmax. Bottines en peau de serpent avec une boucle bleue, Miu Miu.

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Robe en laine sans manches couleur crème, MaxMara. Blouse noire et blanche à volant et motif peau de panthère, Miu Miu. Mannequin Kassandra Jensen @ M4 Models Coiffure/Maquillage Linda Sigg @ Agency Nina Klein avec des produits Balmain Post production 100Berlin Retouching Casting Tape Creative

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MODE

BORDER– LINE Elle tient sa revanche. Elle flatte, et pas que les hanches. Du lundi au dimanche. Le désir, elle enclenche. Strictement mini ou follement maxi, coincée ou libérée, quelle avalanche. Photographie MARCELO KR ASILCIC

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Stylisme LORI MESSERSCHMIT T


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Veste queue-de-pie gansée en laine, Lanvin. Blouse en coton, Ikks. Jupe de satin lamé, Carven. Chaussettes en coton, Hue. Escarpins en cuir, Adam Selman.

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Veste et jupe en jersey double, pull en coton mélangé, broche en plexiglas et cristal, le tout Prada. Escarpins en cuir verni, Pierre Hardy.

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Top brodé en laine mohair, Carven. Jupe en soie imprimé damier, Creatures Of Comfort. Bracelet en acrylique et métal, Vanessa Fatton. Escarpins en cuir métallisé et gomme, Prada.

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Blouse évasée en coton, boots en cuir à imprimé python et boucle, les deux Miu Miu. Jupe droite en laine, Ralph Lauren Collection.

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Pull col rond en laine, Ikks. Chemise en coton imprimé, Karen Walker. Jupe satin, coton, applications de patchwork, MSGM. Bagues en or, Mega Mega. Cuissardes en suède, Giuseppe Zanotti Design.

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Manteau de fourrure avec détails en polyester, Mary Katrantzou. Col roulé en velours, Delpozo. Jupe asymétrique avec pièces en cuir effet cuivré, Mugler. Cuissardes en suède, Robert Clergerie.

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Pull en maille fine, Dsquared2. Jupe longue plissée imprimé fleuri en soie, Marc Jacobs. Collier en métal, Giambattista Valli. Mannequin Susannah Liguori @ IMG Coiffure Owen Gould Maquillage Akiko Sakamoto Assistants stylisme Victoria Cameron, Ron Hartleben, Molly Wood Assistants photo Aurélien Nobécourt et Gael Oliveira

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MODE

LUMIÈRE

Si une «it-girl» n’est pas tranquille à Paris la nuit, ce qui la rend insomniaque, souvent, c’est la Mode avec un grand M. Tant de styles parmi lesquels choisir, femme fatale d’un soir ou séductrice pour toute l’éternité. Photographie Y VES KORTUM

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S t y l i s m e M E L I S S A M E L I TA


MODE

Blouse et grande jupe en mousse­l ine avec nœuds de soie et broche en strass, bottines vernies, le tout Chanel. Bas de soie et slip, les deux Agent Provocateur.

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Robe en jersey moulante à volants, décolletée dans le dos, Hervé L. Leroux. Boucles d’oreilles en perles «Mise en Dior» et étole en renard, les deux Dior. Casquette en daim, Maison Michel. Sandalettes de satin, Dior.

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Robe en jersey de soie avec applica­tions de pierre Swarovski, à basque et dé­colletée dans le dos, Hervé L. Leroux. Boucles d’oreilles en perles «Mise en Dior» et étole en renard, les deux Dior.

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Décoration pour la tête en tulle et pastilles de satin, Benoît Missolin. Boucles d’oreilles en perles «Mise en Dior» et étole en renard, les deux Dior. Sac cuir verni 2.55, Chanel.

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Robe longue drapée près du corps en jersey de soie à décolleté balconnet, Hervé L. Leroux. Boa en plumes de marabout, Le Moulin Rouge. Boucles d’oreilles chandeliers «Lolita» en strass et perles, Francoise Montague. Escarpins de satin à talon de strass, Miu Miu.

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Robe col roulé près du corps en jersey de soie, Hervé L. Leroux. Manteau de vison forme trapèze et col montant, Yves Salomon. Turban en cachemire avec broche en strass, Chanel.

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Boucle d’oreille (une seule est portée) en perles «Mise en Dior», bague et étole en renard, le tout Dior. Robe manches longues en jersey de soie, fendue, Hervé L. Leroux. Montre «Royal Oak» en or rose et diamants et bracelet de caoutchouc blanc, Audemars Piguet. Mannequin Melissa Melita Coiffure Vincent Moutauld Maquillage Laurence Thoman et Morgane Hilgers Assistant Olivier Oberling

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FUTUR DE FOURRURE Naturelle ou synthétique. Sobre ou extravagante. Mondaine ou presque grunge. Oversize ou en citation. Protectrice ou légère. Cette saison, beaucoup de designers misent sur la fourrure. Avoir chaud. Et attiser le désir. P h o t o g r a p h i e A G ATA P O S P I E S Z Y N S K A

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St ylisme INA LEKIEWICZ


MODE

Manteau en agneau teint aux couleurs de l’arc-en-ciel, cuir et daim, Marni. Pull-over à col roulé en cachemire, Barbour. Jeans à bas larges, Tommy Hilfiger. Sandales en cuir et satin, Prada.

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Pull-over en cachemire, Derek Lam. Manteau over­size en fourrure synthétique, Stella McCartney. Bottines en cuir python et verni, Miu Miu.

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Manteau de laine avec bordure en fourrure synthétique, Shrimps. Pull-over à col roulé en soie stretch, Roksanda Ilincic.

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Manteau en laine, satin et fourrure synthétique, House of Holland. Pull-over en cache­mire, Barbour. Sac patchwork en cuir python et cuir, Chloé. Jean, Victoria Beckham.

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Pull-over en laine, Stella McCartney. Cape en patchwork d’agneau, Chloé. Pantalon en cuir, Isabel Marant. Tennis, Nike.

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Manteau de laine avec bandes brillantes et fourrure synthétique, Fendi. Pull-over en cachemire mélangé, DKNY. Bottines en cuir verni, Christopher Kane.

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Veste en agneau oversize, Roberto Cavalli. Robe en soie, Miu Miu. Long dĂŠbardeur en cachemire, Pringle of Scotland. Jean, Frame Denim. Mannequin Dasha Denisenko @ Hive Coiffure Pawel Solis Maquillage Marianna Yurkiewicz avec les produits M.A.C Assistantes stylisme Fatima Saqlain, Anu Odugbesan Directrice de casting Ania Jozwiak Production Unpolished Production

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MODE

Sac «Medium High School» en cuir verni matelassé, Saint Laurent par Hedi Slimane.

COMME UN GARÇON Le «High School» de Saint Laurent par Hedi Slimane est l’adaptation féminine d’un cartable qu’il a d’abord imaginé pour l’homme. Comme ça, pas de jalouse! Photographie CHARLOT TE E VR ARD

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R é a l i s a t i o n N O Ë M I E B E LT R A N


MODE

«Medium High School» en cuir lisse brillant oxblood, Saint Laurent par Hedi Slimane.

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MODE

«Medium High School» en cuir matelassé bordeaux, Saint Laurent par Hedi Slimane.

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MODE

«Medium High School» en cuir matelassé beige foncé, Saint Laurent par Hedi Slimane.

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BIJOUX

DÎNER OFFICIEL 136

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BIJOUX De gauche à droite, et de haut en bas: Collier «Ruban» 
en or blanc serti
de diamants tailles baguette et brillant, Chanel Joaillerie. Bracelet «Ailée» 
 en or blanc et diamants, collection «Archi Dior», Dior Joaillerie. Manchette «Acte V» en or gris et diamants, Louis Vuitton. Bague «Cher Dior» en or jaune, diamants, grenats spessartites et démantoïdes, saphirs (jaunes, roses, violets), tourmalines Paraíba, rubis et émeraudes, Dior Joaillerie. Collier en platine serti de diamants tailles marquise poire et brillant, Harry Winston. Broche «Épi de blé» en or jaune satiné rhodié brun et or jaune brossé, sertie de diamants taille brillant, édition limitée, Chaumet. Collier «Secrète» en or blanc serti
 de diamants taille brillant, Chanel Joaillerie. Montre «RM 016», boîte en or blanc serti de diamants et saphirs, et bracelet en caoutchouc, Richard Mille. Minaudière en métal et Plexiglas, Chanel.

Table de reine, bijoux de princesses, pierres aristocratiques qui lancent des éclairs. Les plus belles parures de haute joaillerie occupent toute la scène des galas de fin d’année. R é a l i s a t i o n E M I LY M I N C H E L L A

P h o t o g r a p h i e S T U D I O L’ É T I Q U E T T E

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BIJOUX

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BIJOUX De gauche à droite, et de haut en bas: Manchette en or blanc gravé et dia­ mants, collection «Bracelets de rêve», et manchette deux ors gravés et diamants, Buccellati. Collier en or blanc serti de saphirs et diamants, Adler. Broche «Camélia Patchwork» en or blanc serti d’un saphir violet de Madagascar taille coussin, diamants tailles brillant et baguette, émeraudes et saphirs violets et bleus tailles calibré et brillant, tourma­ lines Paraíba tailles calibré et brillant, et spinelles noires, Chanel Joaillerie. Bracelet en platine serti de tanzanites, tourmalines roses, grenats mandarins, tsavorites, diamants jaunes et diamants taille brillant, Cartier. Montre «Royal Oak» en or gris, boîte sertie de diamants, cadran argenté index diamants, bracelet en or gris serti de diamants, Audemars Piguet. Collier «Swan» 
en or blanc serti
de diamants taille marquise, collection «Diamond Feathers», Messika Joaillerie. Minaudière en lézard, or et émail, Bulgari.

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BIJOUX

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BIJOUX De gauche à droite, et de haut en bas: Collier «Rose Crescendo» en 
or blanc, or rose, diamants ronds
 et poire, et saphirs mauves, Van Cleef & Arpels. Collier en or gris et diamants, collec­ tion «Blu by Kim», Wempe.
 Clips d’oreilles
en or blanc sertis d’améthystes et diamants blancs, collection «Impériale», Chopard. Collier haute joaillerie en or jaune, fleurs de nacre, perles de rubellites, peridots forme poire et perles, et pavage diamants, Bulgari. Montre «Classic Fusion House of Mandela», boîte en King Gold, et lunette en King Gold sertie de diamants, Hublot. Décoratrice Eleonora Succi Calligraphe Lili Raphanel Service «Muguet» et couverts «Olivier» Dior. Nappe, serviettes et muguets en papier, Création Dior.

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BEAUTÉ

Goldfinger: Les paillettes dorées ne sont pas réservées aux Fêtes. Megan Biggi nous répond et nous conseille, page 150.

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PHOTO: DOUGLAS MANDRY

BEAUTÉ


BEAUTÉ

B

ien que née en Suisse, Liliane Jossua est une vraie Parisienne. Elle vit aujourd’hui dans l’appartement de son enfance, avec vue sur le Trocadéro. Sa salle de bains, immense, occupe une place de choix, espace ouvert jouxtant sa chambre-bureau où trônent les photos de famille. Liliane a cinq enfants âgés de 4 à 24 ans. Les nouveaux produits s’y mêlent à ses classiques.

BEAUTY CONFIDENTIAL

LILIANE JOSSUA

La fondatrice de Montaigne Market fête les dix ans de sa boutique avec l’ouverture d’un corner beauté. L’occasion de découvrir les secrets de sa forme et ses produits culte. Par FRÉDÉRIQUE DEDET Photographie R APHAËL GIANELLI-MERIANO

L’OFFICIEL Suisse: Comment est née l’idée d’avoir un corner dédié à la beauté chez Montaigne Market? LILIANE JOSSUA: «Nous en avons toujours eu envie mais la place manquait. Avec l’agrandissement de la boutique l’an dernier, c’est devenu possible.» Sur quels critères se fait votre sélection? «Avec Jean-François, mon mari pharmacien de formation, nous cherchons des produits naturels, des marques cohérentes avec ce que nous avons construit.» Quelle est votre routine de soins? «Eau d’herbes tonifiante de Pure Altitude, la gamme aux fleurs des Fermes de Marie à Megève, puis son contour des yeux. J’applique ensuite le sérum et la crème Omorovicza, une incroyable marque hongroise.» Quels produits glissez-vous dans votre sac? «Un gloss Dior et l’Huile Abricot Dior.» Votre dernière tocade beauté? «Les produits Retrouvé, la ligne de soin créée par la petite-fille du propriétaire de Kiehl’s.»

Ci-dessus: Liliane Jossua dans sa salle de bains.

Votre rituel cheveux? «Un soin chez mon coiffeur Guillaume une fois par mois et les produits de la gamme Sachajuan.

A gauche: un de ses produits favoris, la gamme Per-Fékt, extraordi­ naire pour le corps et le visage, à découvrir chez Montaigne Market.

Votre parfum? «Je porte «Musk Pure» de Tom Ford, qui malheureusement s’arrête… J’ai dû rafler les dernières bouteilles, ce qui me laisse du temps pour une nouvelle rencontre olfactive. Votre spa du bout du monde? «Le spa du Reethi Rah aux Maldives.» Et plus près de nous? «Biologique Recherche à Paris.» DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016

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BEAUTÉ

NEWS 120 RUGISSANTS Cette année, la Löwen Apotheke de Zurich, sise Bahnhofstrasse 58, fête son 120e anniversaire. Sur les anciens rayonnages d’origine parfaitement conservés s’alignent toujours médicaments classiques et modernes, remèdes homéopathiques, fleurs de Bach, produits Richter et cosmétique. Les teintures et essences médicales fabriquées sur place au laboratoire sont une spécialité des lieux. Plus de 400 remèdes maison, à base de plantes ou homéopathiques et qui ont fait leurs preuves depuis plus de 120 ans sont produits en interne selon une tradition pharmaceutique séculaire. www.loewen-apotheke-zuerich.ch

VERSION TRÈS TRÈS LIMITÉE Giorgio Armani, en version vraiment exclusive, présente son tout dernier classique du monde du parfum: «SÌ Murano Edition». Seulement 75 flacons numérotés, un chiffre qui rappelle 1975, l’année de fondation de la maison de mode italienne. Ces objets d’art ont été fabriqués sur l’île italienne de Murano. Le verre rose soufflé contient 30 ml de «SÌ Eau de Parfum Intense». Un flacon est en vente chez Globus au prix de CHF 3 900. www.armani.com

Rouge profond impénétrable, prune vibrant, rose intense, traversés subtilement de scintillement de givre aux reflets dorés. Pour le temps fort festif de l’année, la Parisienne porte des couleurs de Lancôme, inspirée par son jardin d’hiver secret de la rue du Faubourg Saint-Honoré. Des lèvres intenses exigeant un maquillage des yeux discret, elle porte ainsi en cette saison des harmonies d’ombres à paupières subtiles, du beige au violet, agrémentées de nuances chaudes, couleur or et bronze. Le tout réuni dans une palette exclusive «La Palette 29 Rue du Faubourg Saint-Honoré», accompagnée de trois couleurs pour les lèvres.

À garder pour soi ou à offrir? Le «Jo Malone London Trousseau Set» se constitue de deux eaux de cologne de 100 ml, d’une «Deluxe Candle» au choix et des «Roasted Chestnut Deluxe Candle», «Red Roses Glass Decanter Bath Oil» 200 ml, «Peony & Blush Suede Body Crème» 175 ml. Jo Malone, CHF 1 200.

www.lancome.ch

www.jomalone.com

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PHOTOS: DR

LA COULEUR DES FÊTES

POUR MOI, POUR TOI, POUR NOUS


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BEAUTÉ

PALETTE DE PINCEAUX

Lorsque Maria Hatzistefanis, fondatrice de Rodial, a lancé un prix du design pour sa nouvelle ligne de pinceaux avec la célèbre académie des beaux-arts de Londres Central Saint Martins, elle s’est entourée d’un éminent jury. Le mannequin Erin O’Connor, le designer Henry Holland, la reine de la mode Jackie Annesley et la directrice beauté de Harvey Nichols, Daniela Rinaldi, ont évalué ensemble les projets de 25 étudiants. Le Chinois Aaron Chung a remporté le prix. En Suisse, le «The Make up Brush Case» de Rodial est disponible dans des succursales Marionnaud sélectionnées au prix de CHF 140. www.marionnaud.ch

DRESSING ROOM OLFACTIF Yves Saint Laurent Beauté, avec la collection «Le Vestiaire des Parfums», présente l’art de la mode sous forme de cinq nouveaux parfums. «Tuxedo», «Caban», «Saharienne», «Trench» et «Caftan» pour habiller la peau. Un vestiaire olfactif qui transforme la mode en parfum. 125 ml chacun, en fonction des préférences de style, à CHF 350.

JUBILÄUM

www.yslbeauty.fr

BONHEUR ET EAU FRAÎCHE Thomas Sabo présente «Eau de Karma», sa toute nouvelle eau accompagnée du slogan «Such a good Karma – such a good life!». Une senteur qui doit avoir une influence positive sur la femme qui la porte. Freesias, fleurs de lotus, ambre et bois de cèdre incarnent le chemin menant au bonheur. Eau de Karma à partir de CHF 40. www.thomassabo.com

NATURELLEMENT

PROPREMENT BLANC

JK7® Luxurious Natural Skin Care est la dernière création du Dr Jürgen Klein. Une ligne de produits de beauté 100 % naturels – aussi bien l’extraction des plantes que la conservation se gardent de faire appel à quelque produit chimique que ce soit. Cette gamme cosmétique très efficace allie tout au long de l’année savoir-faire, connaissances alchimiques et naturopathiques ainsi que les ingrédients naturels les plus nobles comme l’huile de jasmin, l’huile de rose et bien plus encore.

Grâce à cinq programmes de nettoyage – Clean, White, Sensitive, Gum Care et Polish –, le brossage de dents sur mesure est un jeu d’enfants avec le «Diamondclean Amethyst» de Philips. Le mode Sensitive nettoyant en douceur se prête à la perfection aux gencives sensibles. Le minuteur facilite le respect du temps de brossage recommandé par les dentistes: un signal bref indique quand il est temps de passer au mode suivant. CHF 300.

www.osswald.ch

www.philips.ch

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disponible uniquement dans des salons de coiffure sĂŠlectionnĂŠs pa u l m i tc h e l l .c h / s a lo n f i n d e r


LA VIE

VACANCES ROMAINES

Le nouveau parfum de Valentino, «Donna», est un hommage à la dualité de la femme et à Rome, source d’inspiration et siège historique de la maison de couture italienne. POTOS: DR

Par SANDRA BAUKNECHT

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LA VIE

«Rien n’a changé depuis la dernière fois. C’est peut-être elle?»

Antoine Maisondieu et Sonia Constant Le flacon «Donna» avec les «Rockstuds» emblématiques qui décorent habituellement les sacs et chaussures de Valentino.

Àstrid Bergès-Frisbey dans le film de la campagne.

M

oderne et traditionnel, puissant et sensible, mis au point selon d’anciennes techniques orientales, le nouveau parfum resplendit dans une bouteille ornée des «Rockstuds» emblématiques et caractéristiques. Un puissant contraste entre les ingrédients se manifeste au premier contact. La note de tête féminine de bergamote calabraise s’associe aux notes de cœur sensuelles de rose et d’iris pour finir en une base chaude composée de cuir, patchouli, vanille et musc blanc. «Donna» a été créé par deux parfumeurs, Sonia Constant et Antoine Maisondieu. Mystérieux, exquis et intemporel, le jus est conçu tel un objet Couture, qui vient ainsi compléter la garde-robe à la perfection. La rose, fidèle signature de Sonia notamment, a été utilisée à partir de trois extraits. Rose absolue combinée à la plus pure des qualités d’une huile essentielle de rose et à une eau de rose naturelle. Cette dernière est obtenue à l’aide d’une nouvelle technologie développée chez Givaudan, le plus grand producteur de parfums et d’arômes au monde. À noter que c’est la première fois que l’eau de rose est utilisée dans un parfum. La jeune actrice française Àstrid Bergès-Frisbey est le visage de la campagne, mis en lumière par Steven Meisel. Le petit film a été

réalisé par Louis Garrel, qui s’est inspiré de l’histoire du cinéma italien. Il évoque des classiques célèbres tels que «Roma» et «La Notte». La scène est énigmatique. Dans le lointain, on entrevoit l’actrice qui traverse, à pied et tard dans la nuit, la Piazza Navona déserte. Une voix masculine dit: «Depuis quand ne suis-je pas venu ici?» Il se souvient de la place, d’un café qui s’y trouvait, et il ajoute: «Rien n’a changé depuis la dernière fois. C’est peut-être elle?» Àstrid Bergès-Frisbey traverse une rue étroite et l’angle de vue de l’observateur change. Le spectateur en apprend davantage par la voix du narrateur: «C’est peut-être elle? Je te reconnais. Je sais qui tu es. Ne te retourne pas, s’il te plaît. Je te reconnaîtrais partout, même les yeux fermés.» La dramaturgie s’intensifie. «Mais vous pourriez au moins me révéler votre nom.» Àstrid Bergès-Frisbey ouvre une porte d’entrée couverte de rivets métalliques similaires à ceux de la bouteille de parfum, se tourne vers l’homme dont le visage n’est pas visible et répond en souriant: «Si vous me connaissez, vous connaissez alors aussi mon prénom.» Sûre d’elle, crâne. Mais mystérieuse. Comme la femme Valentino. Eau de parfum 30 ml 82 CHF, 100 ml 165 CHF, 50 ml CHF 115, gel douche 200 ml CHF 57, body lotion 200 ml 64 CHF, déodorant 100 ml CHF 54.

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BEAUTÉ

Offensif. Rouge classique sur de longs ongles carrés.

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BEAUTÉ

JUSQU’ AU BOUT DES ONGLES Des «ongles ballerine» en noir mat ou brillant? Une «French manicure» en rose chair ou dans les couleurs branchées de cette saison? Megan Biggi nous répond et nous conseille. P a r VA L E S K A J A N S E N

Photographie DOUGL AS MANDRY

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BEAUTÉ

«Le rouge classique n’est jamais démodé, tout comme la French manicure naturelle.» Megan Biggi

L’OFFICIEL Suisse: Acrylique ou gel? MEGAN BIGGI: «Lorsque j’ai commencé dans le modelage des ongles il y a 25 ans, il y avait presque exclusivement des ongles en acrylique. Aujourd’hui, ils sont assez peu demandés et la plupart veulent des ongles en gel. Cela présente quelques avantages, ils ont une très bonne élasticité et sont beaucoup plus souples par rapport à l’acrylique. Et puis ils n’ont pas d’odeur désagréable. À quoi l’on peut ajouter que les enlever est beaucoup moins délicat. Il suffit de les limer avec précaution. Il faut de l’acétone pour enlever la résine synthétique et cela émet des vapeurs nocives et dessèche la couche de kératine. Mais travailler avec de l’acrylique a aussi ses avantages, par exemple sa consistance durcit rapidement et on peut faire un travail très précis, créer un design sophistiqué. Ce qui est aussi toujours très demandé, c’est de vernir les ongles sans ajout de matière, juste avec des vernis UV ou des gels soak-off, c’est-à-dire avec des gels solubles à l’acétone. Cela permet une application plus rapide et plus simple. Quelles sont les couleurs à la mode? «Le gel de modelage peut être recouvert de toutes les variantes de couleurs possibles et imaginables. Cet hiver, ce sont les tons aubergine qui dominent. Mais aussi le noir, le brun foncé et le vert foncé qui accompagnent la mode actuelle. Le rouge classique n’est jamais démodé, tout comme la French manicure naturelle. Pendant les Fêtes, l’or et l’argent pailletés sont très branchés. Depuis un ou deux ans, on voit aussi de plus en plus, en Suisse, le look camouflage pour les ongles.» Camouflage? «Camouflage, cela veut simplement dire qu’on utilise une couleur qui correspond exactement au ton de la peau du lit des ongles. Il en existe pour tous les groupes ethniques, pour les Asiatiques, les Sud-Américains, les Blancs, les Noirs. Et au besoin je peux même faire un mélange. Par camouflage, on entend aussi le look militaire, autrement dit du vernis à ongles couleur camouflage.» Quelle couleur pour qui? «Peu importe la couleur de vernis tendance, elle doit aussi aller avec le type de peau. Les femmes au ton de peau plutôt rose ne devraient par conséquent jamais utiliser de vernis à ongle dans les 152

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orange. Et celles au ton de peau plutôt jaune ne devraient jamais mettre de couleur violacée.» Longs ou courts? «Les ongles reviennent au long. Mais ça ne veut pas dire que maintenant, les ongles courts sont out.» Arrondis ou carrés? «Carrés, arrondis, pointus, en amande ou de forme ballerine (des ongles ballerine sont limés en pointe et coupés droits au bout, ndlr). Cela dépend toujours de ce que l’on préfère.» Est-ce que cela dépend aussi des caractéristiques physiques? «Pour des petites mains avec des doigts courts, je conseille une forme courte limée au carré. Pour des mains un peu plus grandes, une forme plutôt longue et pointue sera plus harmonieuse.» Les ongles ont-ils besoin de respirer? «Ça c’est vraiment n’importe quoi! Les ongles se composent de kératine et ne peuvent pas respirer. Par contre, il en va autrement du bord arrière que l’on doit régulièrement masser avec de l’huile pour ongles pour la faire pénétrer, tout comme autour du lit de l’ongle.» Et la peau autour des ongles? «Il faut régulièrement la repousser doucement avec un petit bâton en bois. On ne devrait jamais la couper aux ciseaux, ça peut provoquer des inflammations. Si on la coupe, alors ce sera avec une pince à ongles qui va comprimer les bords de la peau et non pas les laisser ouverts comme avec des ciseaux.» Des mains parfaites? «Un peeling doux une fois par semaine. De la crème pour les mains au moins une fois par jour et de l’huile à ongles le soir avant d’aller au lit. Pour moi, il n’y a rien de plus disgracieux que de voir des femmes parfaitement habillées et maquillées et dont les mains et/ ou les pieds ne sont pas soignés.» Megan Biggi tient la Nail Boutique à la Oetenbachgasse 3 à 8001 Zurich. Elle y modèle des ongles depuis 15 ans, et fait des manucures ou des pédicures. www.nailboutique.ch


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Français. French manicure avec des ongles courts et carrés.

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Naturel. Camouflage suivant le ton de la peau.

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Dynamique. Couleur aubergine tendance sur de longs ongles pointus.

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Ballerine. Longs, étroits et droits au bout.

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BEAUTÉ

ATTENDRISSANT

SAISISSANT

ÉLÉGANT

Mats aux reflets irisés, Essie met à l’honneur les tons pastel seyants tout au long du jour, ici «Just Stitched», de la «Cashmere Matte Collection», CHF 15.

Un violet aubergine profond pour toutes les fashionistas chez OPI avec la couleur «O Suzi Mio» de la «Venice Collection», CHF 20.

Le «taupe grège», couleur numéro 105 d’Armani, instille une élégance naturelle, CHF 40.

HAUT LES MAINS! GOURMAND

EXTRAVAGANT

P a r VA L E S K A J A N S E N

Nars, avec le célèbre photo­graphe d’art Steven Klein, présente le «Nail Polish Night Creature», CHF 30.

BLUFFANT

CAPTIVANT

ÉVIDENT

L’or comme marque de statut pour les ongles chez Dior avec «Vernis State of Gold», CHF 40.

Chanel réanime, avec «Le Rouge Noir», le souvenir du vernis culte «Le Vernis Rouge Noir» de 1995, CHF 35.

Avec «La Laque Couture» dans la couleur «Le Nu Mat», Yves Saint Laurent fait dans le look camouflage, CHF 40.

Des notes fruitées scintillantes pas seulement pour le soir avec «Vernis in Love» de Lancôme dans la couleur «Nuit Enchantée», CHF 25.

PHOTOS: DR; CERTAINS PRIX ONT ÉTÉ CONVERTIS DE LA DEVISE D’ORIGINE ET NE REFLÈTENT PEUT-ÊTRE PAS LE PRIX PUBLIC SUISSE.

Des vernis nouveaux et colorés. Pour changer de couleur d’un claquement de doigts.

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Un chalet à Saanen photographié par Reto Guntli et Agi Simoes.

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PHOTO: LIVRE «CHALETS MIT STIL», KNESEBECK

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DOUX DEDANS

PHOTOS: DR; RETO GUNTLI ET AGI SIMOES, KNESEBECK; PAYOT LIBRAIRE; CERTAINS PRIX ONT ÉTÉ CONVERTIS DE LA DEVISE D’ORIGINE ET NE REFLÈTENT PEUT-ÊTRE PAS LE PRIX PUBLIC SUISSE.

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Dehors, il fait brrrrrrrr. Une couverture, des coussins, des bougies et une déco inspirée du chalet suffisent à bâtir une oasis. Décembre, mois du doux. 7.

Réalisation TIFFANY KEHRLI

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1. Décorations en forme de cœur, Maisons du Monde, CHF 10 2. Miroir, Maisons du Monde, CHF 250 3. Livre, «Chalets mit Stil», Knesebeck, CHF 50 4. Coussin, Wild & Domestic, CHF 90 5. Canapé, B&B Italia, CHF 7 880 6. Seau à champagne, Ralph Lauren, CHF 440 7. Livre, «Le chalet d’alpage», L’Hèbe, CHF 50 8. Bol, Lambert, CHF 50 9. Jeu d’échecs, Prada, CHF 3 240 10. Chandelier, Ralph Lauren, CHF 1 700 11. Table, Bosa pour Jaime Hayon, CHF 720 12. Table basse, Roche Bobois, CHF 2 720 13. Photophore, Lambert, 60 14. Peluche, Orylag pour Loro Piana, CHF 2 100 15. Lampe, Abhika, CHF 270 16. Suspension, Ralph Lauren, prix sur demande. 17. Jeu de cartes, Burberry, CHF 430.

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Par SANDRA BAUKNECHT

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Designer, artiste ou architecte? Ron Arad lui même ignore la réponse. Peut-être parce qu’il est les trois! Né en 1951 à Tel Aviv, celui que l’on reconnaît à ses chapeaux cabossés nous a invités dans son studio londonien pour que nous découvrions, avec émerveillement, sa dernière œuvre: un seau à champagne pour Ruinart.

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Ron Arad et le seau à champagne dont il a imaginé le design.

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Coulage...

laminage...

...compression – les processus de transformation se font chez Ofèvrerie d’Anjou. Le logo de l’entreprise est fraisé dans le seau, l’œuvre d’art est empaquetée dans une boîte en bois spécialement créée à cet effet.

De g.à.d.: Frédéric Dufour, CEO Ruinart, Sandra Bauknecht, rédactrice en chef L’OFFICIEL Suisse, et Ron Arad.

PHOTOS: SANDRA BAUKNECHT; DR

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pectaculaire. Et pourtant, la porte d’entrée en fer qui donne sur la Chalk Farm Road ne paie pas de mine. Mais ce qui est dissimulé derrière est bel et bien spectaculaire. Ron Arad, l’un des créateurs contemporains les plus cotés, est célèbre pour ses designs tout en courbes et ses projets expérimentaux qui frisent l’ironie. Il y a son iconique fauteuil «Rover»; son ondoyante étagère «Bookworm»; ou bien le fauteuil «Big Easy» en apparence peu confortable. Tous ses meubles confinent à l’objet surréel et sont recherchés des collectionneurs du monde entier. Dans la cour intérieure se dresse une table de ping-pong qui, fidèle au credo de son créateur, offre une surface inégale. «La curiosité est ma muse, explique Ron, on évite ainsi l’ennui et dans ce cas précis on découvre un nouveau jeu.» Pour Arad, il est très important de «ne pas être l’esclave de slogans et de manifestes.» Précision: «C’est vrai que moins c’est mieux, mais parfois c’est plus qui est mieux. Les bijoux sont un crime, mais parfois pas de crime, ça repose.» L’écouter parler est fascinant, son goût pour les jeux de mots éclatant à chacune de ses phrases. Jongler avec les contraires l’attire. Ron Arad a aussi flirté avec le risque lors de la création du seau à champagne pour Ruinart. Le choix du métal, son matériau de prédilection, était important. Il se devait d’être luxueux, élégant et subtil. L’Orfèvrerie d’Anjou, entreprise familiale riche de 300 ans de tradition connue pour son étain inoxydable, a accompagné toutes les phases de la conception. De la coulée au laminage, du

pressage au polissage en passant par la gravure, la création imaginée par Ron Arad y a été ouvragée dans toutes ses étapes. Le résultat se passe de paroles. Innovant et étincelant, le seau est le récipient idéal pour le champagne exclusif de la maison Ruinart, célèbre depuis sa fondation en 1729 pour l’excellence de ses cuvées – et par ailleurs plus vieux fabricant de champagne du monde. Seules 5 des 600 pièces uniques signées par Ron Arad et livrées dans une boîte en bois fabriquée spécialement sont mises en vente au prix de 5 000 €. Le reste est réservé aux meilleurs clients – restaurants et bars – de Ruinart. Le cépage chardonnay revêt une signification essentielle pour la maison, le raisin provenant principalement de la Côte des Blancs et de la Montagne de Reims. Mon préféré est le Blanc de Blancs, la cuvée culte de la maison avec sa puissance aromatique et son nez intensément fruité. Sa bouteille de forme distinctive, hommage au flacon historique du XVIIIe siècle, se niche merveilleusement bien dans son nouveau réceptacle et devient un objet design à part entière. Qu’importe l’ivresse, pourvu que le seau soit beau. www.ruinart.com DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016

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LA VIE

Nicole Kidman

Nicole Kidman est depuis 2005 ambassadrice de la marque Omega. Pour le dixième anniversaire de cette collaboration, L’OFFICIEL Suisse a rencontré l’actrice à Milan où, en compagnie de la manufacture horlogère, elle a inauguré l’exposition «Her Time», hommage à l’art des montres pour femmes, tradition plus que centenaire de la maison. Interview à propos du temps qui passe et qu’il faut retenir, de l’art de s’entendre sans SMS et de l’importance de choisir l’amour. Par SANDRA BAUKNECHT

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LA VIE

L’exposition «Her Time» à Milan

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PHOTOS: DR

était à Milan, par une chaude soirée de cet été finissant. Je suis invitée par Omega à un somptueux gala au Palazzo del Ghiacco, où la marque horlogère suisse a trouvé le décor idéal pour mettre en scène son héritage traditionnel. De petites installations, des chaises qui pendent du plafond, d’opulentes pâtisseries ou bien encore des décorations florales guident le regard jusqu’aux pièces exposées. Omega a déjà marqué, le matin même, les 100 ans et plus dédiés à la fabrication de montres pour femmes avec l’inauguration de l’exposition «Her Time» à la Triennale. D’anciennes affiches publicitaires et de merveilleuses montres vintage, depuis les toutes premières pièces de poche Lépine jusqu’aux «Ladymatic» uniques en leur genre, témoignent de la manière dont la manufacture horlogère a suivi le rythme des constants changements de style et de circonstances. Nicole Kidman, ambassadrice de la marque, est venue à cette occasion spécialement de Londres où elle célébrait son retour tant attendu au théâtre dans le rôle de Rosalind Franklin – celle qui a découvert le secret de la vie en décryptant l’ADN – dans la première britannique de la pièce, par ailleurs primée, d’Anna Ziegler. J’avais déjà rencontré Nicole, et chaque fois qu’elle entre quelque part, tout le monde retient son souffle. Grande, mince, avec un «je ne sais quoi» aussi palpable qu’indéfinissable, elle est belle, dedans comme dehors. Stephen Urquhart, directeur d’Omega, accueille sur scène l’actrice parée d’une robe du soir à paillettes: «L’appellation d’ambassadrice de marque a quelque chose d’un peu technique. Nicole est bien plus que cela. Elle est de la famille. C’est une merveilleuse actrice à la personnalité très chaleureuse – elle forme donc un accord idéal avec Omega.»

La blonde actrice, qui a grandi en Australie, sait gérer son temps. Elle prend donc congé dès la fin du dîner pour aborder bien reposée la série d’interviews qui l’attend le lendemain matin. L’OFFICIEL Suisse: Ce retour sur scène après si longtemps, vous le vivez comment? Nicole Kidman: Un vrai cauchemar. Quand j’ai décidé de le faire, ce que je n’aurais jamais imaginé, c’est la peur que j’aurais. J’ai fait une toute autre expérience il y a 17 ans. Je pense que quand on est jeune, on prend les choses comme elles viennent. Et puis j’ai deux jeunes enfants, et j’ai donc besoin d’une base pour ma famille là où je me trouve, où elle pourra passer les deux mois qui viennent. Mon mari est constamment entre les États-Unis et l’Europe pour sa carrière, et souffre beaucoup du décalage horaire. Mais pour ce qui est de la pièce elle-même, je trouve tout simplement formidable de pouvoir raconter l’histoire de Rosalind Franklin et de vivre ma passion comme je ne l’ai pas fait depuis très longtemps. Cela fait maintenant trois ans que je suis toujours à Londres en automne, de septembre à novembre. J’y étais pour tourner «Paddington» et ensuite «Genius» – on dirait vraiment que c’est mon rendez-vous avec Londres (elle rit). Et puis, je m’y sens petite et j’aime bien ça. Cette impression, être toujours en voyage, tourner des films dans d’autres pays et jouer diverses nationalités. Hollywood aujourd’hui, ce n’est plus ce que c’était quand j’avais trente ans. Je ne sais pas bien ce que ça recouvre aujourd’hui. Moi, je vis à Nashville et je travaille un peu partout dans le monde. Vous incarnez en ce moment Rosalind Franklin. Qu’est-ce qui vous intéresse dans ce rôle? Les femmes compliquées m’attirent, et la dramaturgie a mis DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016

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LA VIE

Installations pour l’engagement de longue date d’Omega en faveur des montres pour femmes.

beaucoup d’humanité dans «Photograph 51». Rosalind est une scientifique comme mon père que j’adore, et je trouve merveilleux d’avoir l’occasion de mettre ce genre de professions à l’honneur. Beaucoup de scientifiques viennent voir la pièce et disent que ça faisait des années qu’ils n’avaient pas mis les pieds au théâtre. 25 % des billets sont mis en vente à 10 livres, ce qui fait que nous avons dans le public un mélange de différentes parties de la population. J’espère surtout qu’après cela, les jeunes vont aimer le théâtre et y venir. Pour moi aujourd’hui, l’important c’est de jouer des personnages qui ont quelque chose à dire. J’ai lu la pièce, j’ai été enthousiasmée, j’ai même pleuré un peu – c’est une bonne réaction à une pièce de théâtre. Hier soir, vous avez parlé de votre relation à Omega et du travail humanitaire que vous accomplissez ensemble. Pouvez-vous nous en dire un peu plus? Je travaille probablement depuis plus longtemps avec des femmes des Nations Unies qu’avec Omega. Depuis environ 12 ans. Il s’agit avant tout de lutter contre la violence envers les femmes, d’établir l’égalité entre les sexes et de s’assurer que différents pays conservent leurs lois en faveur de la protection des femmes et en votent de nouvelles. Omega m’a soutenue dès le départ. Hier à l’exposition, Stephen m’a montré et expliqué les anciennes affiches publicitaires. Même dans les années 1940 et 1950, alors que le sexisme était encore plus pregnant, Omega comptait parmi les rares marques ayant mis sur le marché des montres pour femmes – j’ai trouvé ça passionnant. Il y eut un temps où l’on n’encourageait pas vraiment les femmes à porter une montre et où elles les cachaient sur une chaîne ou sous leurs vêtements. Heureusement les temps ont changé. Et il faut évidemment qu’ils continuent de changer. 164

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Être sous les feux de la rampe et vieillir, est-ce différent pour un homme et pour une femme? Un profond bouleversement est en train de s’opérer sur la signification de l’âge et du temps. C’est un paysage complètement nouveau, complètement différent. Tant que l’on se soutiendra les uns les autres, on pourra créer un monde meilleur. Faire preuve de chaleur et de compassion et éviter les préjugés, c’est important. L’âge n’a pas d’importance. Les jeunes filles doivent prendre leurs décisions basées sur les objectifs qu’elles veulent poursuivre et non sur les souhaits des autres. On utilise souvent la notion de «renforcement». Il s’agit de leur apprendre à avoir confiance en ce qu’elles ressentent et en leur force, et à se sentir sûres d’elles-mêmes. Récemment, j’ai parlé des femmes dans le cinéma. Quand j’ai commencé, j’étais une fille de 14 ans bourrée d’incertitudes et de doutes sur tout ce qui, à mon avis, n’allait pas chez moi. J’ai eu la chance d’avoir le soutien de mon père notamment, qui m’a toujours transmis la force de tout affronter. Ne pas laisser tomber – c’est facile à dire, mais c’est incroyablement difficile. Dans notre famille, on prône toujours le ‹ choisis l’amour ›. Cela peut sembler kitsch, mais je pense que c’est fondamentalement très vrai et très beau. On se dit toujours les uns aux autres: «Choisis l’amour.» Quelle période de votre vie vous a laissé de bons souvenirs, et y en a-t-il que vous préférez oublier? Mon Dieu! J’essaie de ne pas penser «Je veux oublier ça», parce que toute chose a deux côtés, et avec la douleur vient la joie. Mais ça, on ne le sait qu’après avoir vécu le côté sombre. Le temps en luimême… je voudrais en avoir plus. J’adore être au monde. Et puis un jour ce sera fini et c’est terrible d’y penser. Je voudrais être là pour mes enfants aussi longtemps que possible. En bonne santé


LA VIE

PHOTOS: DR

Nicole Kidman et Stephen Urquhart, président d’Omega

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LA VIE Nicole Kidman et Sandra Bauknecht, rdactrice en chef de L’OFFICIEL Suisse

Modèle vintage d’Omega

Puisqu’on est en train d’en parler, que signifie pour vous le temps? Dès qu’on a des enfants, on remarque combien ça passe vite. Je trouve cela dur et cela me rend triste. Et puis naturellement, cela devient de plus en plus évident à mesure que l’on vieillit, et on souhaiterait faire durer les choses. Beaucoup parlent aujourd’hui de «ralentir» la vie. Je suis à fond pour cette idée, parce que sinon, on traverse l’existence à pas de géant sans vraiment en profiter. J’ai récemment lu un article intitulé «Slow Movement» qui m’a beaucoup plu. Je n’arrête pas d’y repenser. On peut faire tant de choses en même temps – la cuisine, téléphoner et écrire des mails. Mais je ne préfère pas. Il faut s’arrêter. Mon mari et moi, nous faisons une prière avant chaque repas – les enfants apprennent ainsi quelque chose de très important, et nous ressentons de la reconnaissance. Comment passez-vous vos moments les plus précieux? Avec ma famille. La pièce de théâtre et s’installer à Londres pour quelques c’est un projet familial. Je ne fais jamais ce genre de choses toute seule. Nous prenons toujours les décisions en groupe et même celle qui a 4 ans peut donner son avis. Nous en discutons, et quand j’aimerais bien faire quelque chose, alors je le présente sous un beau jour. J’ai de la chance, car pour l’instant, ce sont de vrais petits aventuriers, comme mon mari qui a passé sa vie en tournée, alors il a l’habitude d’explorer le monde. Nous sommes ce que j’appelle un «cirque ambulant». Même si ça a l’air d’un cliché: être avec ma famille, c’est ce qui compte le plus pour moi. Le temps passe à toute vitesse. Alors, je ne veux passer à côté de rien. Si vous pouviez dire quelque chose à la jeune Nicole, qu’est-ce 166

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que ce serait? J’ai toujours dit qu’il fallait choisir l’amour. Sois toujours heureuse. Ma grand-mère est arrivée à 90 ans. Les derniers mots qu’elle m’ait dits, c’était: «Sois heureuse, Nicky». Et c’est ce qu’il y a de plus facile. On a parfois l’impression que c’est inaccessible et tellement difficile. À chaque fois que je pense à ces mots qu’elle m’a murmurés, je me dis que je vais me sortir de ce trou noir à n’importe quel prix. Si j’avais pu apprendre ça plus tôt, je me serais épargné bien des larmes. Si vous pouviez ajouter une fonction à une montre, quelle serait-elle? Qu’elle puisse me parler. Que vous dirait-elle? Dans combien de temps je dois partir pour être à l’heure. J’ai un grand sens des responsabilités et la ponctualité a beaucoup de valeur à mes yeux. Arriver au moment convenu, cela devrait aller de soi. C’est très agréable quand ça se passe comme ça, parce qu’aujourd’hui tout le monde semble toujours être en retard. Que pensez-vous d’Internet et des médias sociaux? Je les utilise, mais je ne les laisse pas décider de ma vie. J’ai l’impression qu’aujourd’hui on est presque obligé d’en être. J’ai quatre enfants et c’est donc très important de rester au courant. Je lis mes journaux en ligne et je m’informe, je continue à apprendre et je communique très rapidement. Mais j’essaie de me donner des limites strictes – par exemple je n’utilise jamais mon téléphone portable avant d’aller me coucher. Mon mari et moi, on ne s’écrit jamais de mails ni de SMS, on préfère se parler. C’est assez inhabituel, mais cela fait dix ans que nous sommes ensemble, nous avons commencé comme ça et nous nous y sommes tenus. Pour nous, il est important de faire que la communication soit aussi spontanée et personnelle que possible. www.omegawatches.com

PHOTOS: SANDRA BAUKNECHT; DR

et en mesure de les épauler pour qu’ils puissent m’appeler et dire «Maman, aide-moi», ce que je fais avec ma mère.


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«Dans ma famille, on se dit toujours les uns aux autres: ‹Choisis l’amour ›.» Nicole Kidman

Nicole Kidman à la soirée de gala

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Sir Elton John

LA MUSIQUE DE L’AMOUR

Ce n’est pas tous les jours qu’on reçoit une invitation à venir prendre le thé avec Sir Elton Hercules John. Afin de célébrer «Music is Love», résultat d’une merveilleuse collaboration avec Lalique, la manu­ facture de cristal mondialement connue, le chanteur britannique ouvre les portes de sa propriété d’Old Windsor. D’une beauté à couper le souffle, exactement comme les cœurs et les anges à l’honneur. PHOTOS: DR

Par SANDRA BAUKNECHT

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Le cœur «Music is Love» en cristal rouge orné de platine, 12 cm de haut.

Cet ange debout aux ailes tamponnées d’or fin est une pièce unique, 28 cm de haut.

«D

on’t go breaking my heart». La chanson bien connue d’Elton John me revient en tête dès que j’entre dans la galerie de la maison, et que j’aperçois les superbes cœurs de cristal disposés sur un socle. La pièce, vraiment haute de plafond, ressemble à un musée avec des œuvres de célèbres artistes contemporains comme Damien Hirst et Tracey Emin partout où se pose le regard. C’est ici qu’Elton John a, l’an dernier, dit oui à David, son partenaire de longue date. Aujourd’hui s’y dressent des tables chargées de toutes sortes de gourmandises et de thés délicieux. Le chanteur britannique monte sur la petite scène avec Silvio Denz, propriétaire de Lalique, et Alexander Gilkes, co-fondateur de «Paddle8», la maison d’enchères qui va s’occuper de la vente des quatre pièces de la collection. Elle

De gauche à droite: Maz Zouhairi, Marc Larminaux, Sir Elton John, Silvio Denz et Alexander Gilkes.

aura lieu à Los Angeles pendant le week-end des Oscars, durant la célèbre «Academy Awards Viewing Party» du chanteur. Les profits iront à la «Elton John AIDS Foundation». Ainsi que 10 % du produit de la vente des sculptures de cristal, limitées respectivement à 999 et 499 pièces, qui seront disponibles dans les boutiques Lalique. «L’objectif du projet est de récolter de l’argent pour s’attaquer aux défis qui se dressent constamment dans la lutte contre le sida de par le monde.» Elton John d’ajouter: «Nous voulons en même temps produire des pièces dont la beauté et la signification témoignent des hautes aspirations de la «Elton John AIDS Foundation» et de Lalique. En achetant une sculpture de cristal comme celles-ci, le client en apprend un peu plus sur notre travail et peut changer la vie de ceux qui sont dans le besoin.» DÉCEMBRE 2015/JANVIER 2016

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LA VIE

Sir Elton John grave personnellement sa signature sur le socle de l’ange assis de 73 cm de haut, la plus grande des pièces uniques.

«L’amour est la force primaire qui nous unit en dépit de nos différences.» Sir Elton John La pièce maîtresse de la collection est la sculpture d’un ange. Baptisée «Music is Love», elle est exécutée à la cire perdue, un procédé au cours duquel aussi bien le modèle que le moule sont détruits. Le résultat, élaboré par Elton John en collaboration avec Marc Larminaux, directeur de création de Lalique, au fil de nombreuses réunions de travail, s’inspire de l’amour et de la musique, et sa mise en vente en 2016 devrait apporter au moins 150 000 dollars aux enchères. Elton John l’affirme: «L’amour est la force primaire qui nous unit en dépit de nos différences. La musique est un moyen puissant pour exprimer toutes les facettes de l’amour et nous rapprocher. Je pense donc qu’amour et musique vont de pair. Je crois dans le mariage, c’est pourquoi l’ange porte une bague à son doigt.»

Sandra Bauknecht, rédactrice en chef de L'OFFICIEL Suisse, et Silvio Denz à qui appar­ tient Lalique.

Le chanteur conclut en souriant que la collaboration a été une évidence pour lui puisqu’il est depuis longtemps un collectionneur de Lalique. «Nous avons distribué quelque chose comme 4 000 à 5 000 pièces de cristal un peu partout dans le monde.»

La collection «Music is Love» est disponible dans les boutiques Lalique. www.lalique.com 170

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PHOTOS: DR

Cette belle journée en compagnie d’un artiste unique en son genre au cœur grand comme ça (et pas de pierre de toute évidence) prend fin, elle restera gravée pour longtemps dans ma mémoire.


TRAVEL

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Claridge’s, l’hôtel londonienne par excellence. Suite Talk à partir de la page 174

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TRAVEL

TRAVEL NEWS

SUR LA ROUTE DU THÉ LE BADRUTT’S PALACE, PUISSANCE 120 En 2016, le Badrutt’s Palace de St Moritz célébrera son 120e anniversaire (date précise: le 29 juillet). La fête commence dès janvier: il sera possible de réserver un pack anniversaire de CHF 120 000, un tour en hélicoptère de 120 minutes, un menu composé de 12 plats, et de commander à partir de la SaintValentin, le 14 février 2016, un «cocktail 1.2 carat», soit une boisson qui contient un diamant de 1.2 carat de Graff. D’autres surprises seront annoncées progressivement sur le site de l’hôtel.

Le deuxième boutique hôtel le long de la LUX* Tea Horse Road, sur les rives du fleuve Yangtse, est situé au cœur d’une vallée ensoleillée, aux portes de la ville de Benzilan dans la province chinoise du Yunnan. La LUX* Tea Horse Road relie quant à elle l’hôtel de Benzilan à son «homologue» à Lijiang, et cela par une route historique qui suit le tracé de jadis. L’hôtel de montagne authentique et d’inspiration tibétaine possède 30 chambres au total, il offre un panorama incomparable sur le sommet enneigé du mont Baima et est entouré d’habitations tibétaines. www.luxresorts.com

www.badruttspalace.com

FOTO: SEAN GLEASON

MON AMI LOUIS Nous sommes des incondi­ tionnels des guides de voyage édités par la maison Louis Vuitton – conseils, infos, points de vue. La version papier de ces ouvrages de référence compte quatre nouveaux ouvrages sur Bangkok, Chicago, Prague et Rome et présente également les éditions remaniées concernant Paris, Londres, Hong Kong, Los Angeles, Miami, New York, Pékin, Sao Paulo, Sydney, Tokyo et Venise, ainsi que 10 autres destinations. Ces guides sont à présent également disponibles sous forme d’application mobile (25 villes en tout, CHF 10 par ville, via l’App Store). Pour accompagner ses city guides, Louis Vuitton a conçu un étui pour iPhone 6 ou 6 plus dans quatre nouveaux coloris – rouge, jaune, bleu et rose à l’intérieur, extérieur cuir monogramme en brun classique.

En 1920, René Lalique faisait construire sa villa en Alsace, un an avant de fonder son usine de verre du même nom. Aujourd’hui, Silvio Denz, président de Lalique, a ouvert dans l’ancienne demeure de Lalique un hôtel luxueux composé de six suites. Lady Tina Green et Pietro Mingarelli en ont signé le design intérieur, équipé bien entendu de meubles Lalique. C’est Jean-Georges Klein, chef aux trois étoiles, qui cuisine dans le restaurant élaboré par Mario Botta. Naturellement Silvio Denz, qui possède également des vignobles, a doté la cave à vins de l’établissement des meilleures bouteilles. Un fantastique lieu de délectation.

www.louisvuitton.com

www.villarenelalique.com

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LALIQUE, CÔTÉ VILLA


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«Mes essentiels de voyage? Je ne peux pas partir sans le fluide ‹ Multi-Active Jour ›, le ‹ Double Sérum › et le ‹ Baume Beauté Éclair › de Clarins, ma recette miracle pour vaincre le jetlag.»

«Ce cinéma privé est le comble du luxe. Des projections de films cultes y sont programmées chaque semaine.»

«Je voyage à New York très souvent, et à chaque fois que j’arrive au ‹ Crosby ›, je me sens dans ma deuxième maison. Le personnel est chaleureux et on finit par bien se connaître.»

VIRGINIE COURTIN CLARINS AU «CROSBY STREET HOTEL» Aux commandes de Mugler, la jeune femme vient de shooter sa prochaine campagne à New York. Pour assister au dernier Met Ball, elle était descendue dans son hôtel préféré, à Soho.

«Le brunch et le tea time, aussi bons que beaux, au restaurant de l’hôtel.»

PHOTOS: DR

Réalisation FRÉDÉRIQUE DEDE T

«J’aime les chambres spacieuses et baignées de lumière de cet hôtel. La vue sur le quartier de Soho est imprenable. Les lits sont aussi les plus confortables que je connaisse.»

«Quelques minutes avant de partir pour le Met Ball dans ma robe Mugler que David Koma a dessinée pour moi.» Crosby Street Hotel, 79 Crosby Street, New York

«Le potager sur le toit: une idée écologique et qui permet aussi de déguster des fruits et légumes frais.»

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TRAVEL

Réception à la décoration soignée

SON BEAU SAPIN Classique du chic, bijou Art déco dans Mayfair à Londres, aussi populaire aujourd’hui que dans les années 1920, cet hôtel est la quintessence du style et du glamour intemporel de la Grande Angleterre. Pendant plus d’un siècle, le Claridge’s a préservé son unique héritage composé d’un service de réputation mondiale et d’un confort au-dessus de tout soupçon – et a plus récemment érigé les sapins de Noël les plus tendance qui soient. P a r P AT R I C K H E V E N

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TRAVEL Un hôtel depuis 1812. Mivart's Hotel tout d'abord, puis Mivart’s at Claridge’s à partir de 1854 et plus tard Claridge's.

Suite Art Déco, rénové par David Linley.

E

n plein cœur du pittoresque quartier de Mayfair, entouré de boutiques de designers et de charmants restaurants, le Claridge’s, l’hôtel londonien par excellence, a accueilli une foule de célébrités, les plus avertis des voyageurs et même des têtes couronnées. Témoin d’un certain glamour Art déco intemporel et dépositaire d’un traditionnel héritage anglais, le Claridge’s offre ce genre de service tout en discrétion qui lui a valu de conserver pendant des décennies sa place d’adresse de choix dans la City.

PHOTOS: DR

Pour les stars d’Hollywood et les dieux du rock, de Cary Grant à Mick Jagger, de Bono à Lady Gaga, l’hôtel est devenu le point de chute obligé. Divas de l’opéra ou de la plume habituées à ce que leurs moindres désirs soient des ordres y ont trouvé plus que leur compte. Lorsque Dame Barbara Cartland quittait sa chambre pour aller prendre le thé, l’hôtel vérifiait avec sa secrétaire si elle portait du rose ou si elle était vêtue de turquoise afin d’assortir les couleurs de la table à celles de sa tenue. «À ma mort, je ne veux pas aller au paradis, affirmait Spencer Tracy. Je veux aller au Claridge’s.» En 1945, l’hôtel a servi de résidence londonienne à Winston et Clementine Churchill épuisés par la guerre. C’est là que les monarques

Fera, le restaurant étoilé de l'hôtel

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TRAVEL

Célèbre pour son service et l’élégance des lieux, le Claridge’s l’est aussi pour ses suites glamour. On estime que 80% des clients reviennent dans ces suites au superbe décor, et il n’est donc pas étonnant que la liste d’attente soit longue pour certaines d’entre elles. Chacune est la création unique d’architectes d’intérieur de renom tels David Linley, Guy Oliver et même la créatrice de mode Diane von Furstenberg. Ce sont des espaces extrêmement privés offrant un élégant environnement capable de satisfaire tous les goûts. Lorsqu’ils résident dans l’une de ces suites de luxe, les hôtes bénéficient de commodités exclusives et un majordome leur est attaché, 176

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histoire de satisfaire tous leurs vœux, avec un professionnalisme et une discrétion so british. Les détails, tellement nombreux qu’il est impossible de les nommer tous, vont des livres sélectionnés avec minutie pour chaque suite aux douches très haute pression. Difficile de trouver mieux en matière de suite à Londres. Ajoutez à cela l’emplacement de choix, son héritage et l’excellent service, et vous comprendrez facilement pourquoi c’est encore sans équivoque l’adresse la plus prisée de la capitale anglaise. «Notre objectif était de saisir la joie de ce moment de l’année tout en tenant compte du climat anglais,» commente Christopher Bailey à propos de son sapin de Noël Burberry. Décoré chaque année par un designer différent, il attire les Londoniens autant que les visiteurs. Pour la cinquième année de suite, le Claridge’s a prévu d’inviter amis et hôtes de longue date au moment de dévoiler son «sapin haute couture». C’est John Galliano qui, le premier, eut cet honneur, suivi de la maison Lanvin et de deux années d’une grandiose mise en scène par le duo Dolce & Gabbana. Christopher Bailey, directeur de la création et CEO de Burberry, sera cette année le designer dont le sapin constituera l’une des attractions majeures de Londres pendant les fêtes. Les fans de mode du monde entier ont hâte d’entendre enfin résonner les clochettes!

PHOTOS: DR

d’Europe (dont les rois de Norvège, de Grèce et des Pays-Bas) se réfugiaient après avoir été déposés par une révolution ou la guerre dans les années 1930 et 1940. Lorsque le roi Alphonse XIII d’Espagne arrive à Londres au printemps de 1931, fuyant un soulèvement républicain à Madrid, le roi Manuel II du Portugal arrivé là 10 ans plus tôt l’accueille dans le lobby. Le 17 juillet 1945, le prince héritier Alexandre II de Yougoslavie naît dans la suite 212; un peu de terre de son pays avait été placée sous le lit pour qu’il puisse être dit que le futur roi était né sur le «sol yougoslave». La reine et le duc d’Édimbourg ont dîné au Claridge’s des centaines de fois, et ont choisi cet hôtel légendaire pour y célébrer leurs noces de rubis. Si les murs pouvaient parler, que de volumes ne pourrait-on remplir des histoires qu’ils ont à raconter.


TRAVEL

INSIDER INFOS TROIS BONNES RAISONS DE QUITTER VOTRE SUITE: LE FUMOIR Version plus discrète et plus sensuelle du bar du Claridge’s et de ses ors et velours rouge, le Fumoir d’inspiration années 1930 se cache derrière une porte secrète originale de Lalique. Les murs se parent de profondes teintes aubergine et de cuir sombre, et l’éclairage est délibérément tamisé. Le bar lui-même date de 1929 et comme son nom l’indique, c’est ici que les hôtes venaient fumer – surtout des cigares cubains. Aujourd’hui, c’est le lieu idéal pour venir prendre un verre après le dîner, et vous pouvez y déguster quelques cocktails uniques tels que le «Claridge’s Julep» ou le fameux «Flapper».

Suite conçue par le spécialiste de l'aménagement intérieur David Linley.

FERA S’inspirant de l’éternelle ronde des saisons, Fera at Claridge’s, étoilé par le guide Michelin, réinvente la cuisine britannique moderne avec naturel et créativité. Le chef de renom Simon Rogan offre des menus à la carte et dégustation sans cesse renouvelés qui saisissent la nature dans ce qu’elle a d’essentiel, notamment dans ses textures et saveurs en perpétuelle évolution. Le restaurant mise sur l’approche déjà adoptée par le cuisinier pour son restaurant L’Enclume, lui auissi primé, utilisant des ingrédients provenant pour la plupart de la ferme de Rogan dans le Lake District en Angleterre.

Le Fera.

TEA TIME Servi dans le Foyer et la Reading Room, le Claridge’s est fier d’être l’un des lieux les plus prisés de Londres pour l’Afternoon Tea. Un pianiste joue pour les hôtes tandis qu’ils choisissent parmi une sélection de quelque 40 mélanges de thés du monde entier et savourent canapés, scones et crème de Cornouaille. Il y deux services, l’un en début, l’autre en fin d’après-midi. Claridge’s: Brook Street, Mayfair, London Tel: +44 (0)20 7629-8860 | claridges.co.uk

Afternoon tea

«Notre objectif était de saisir la joie de ce moment de l’année tout en tenant compte du climat anglais,» commente Christopher Bailey à propos de son sapin de Noël Burberry.

Gaufres à la farine de pois: nouvelle cuisine britannique et créative du restaurant Fera.

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TRAVEL INSIDER

LE BEYROUTH DE MOURJJAN

Depuis l’été dernier, un jeune label de mode suisse suscite un véritable engouement et fait parler de lui: Mourjjan. Très originaux et bariolés, les imprimés de soie témoignent de l’amour de leurs créateurs Michael Muntinga et Roland Rahel pour les destinations lointaines. Ils sont ancrés à Klosters, dans les Alpes suisses, où ils ont ouvert leur atelier et d’où proviennent les ébauches et prototypes de leur collection de mode. Les deux jeunes designers viennent tout juste d’inaugurer leur première boutique à Mykonos, mais c’est Beyrouth, capitale du Liban, pays de naissance de Roland, qui est clairement leur ville favorite. Ils nous ont livré les meilleurs plans pour un séjour inoubliable. Par SANDRA BAUKNECHT

VOTRE HÔTEL FAVORI? «L’hôtel Le Grey, situé en plein cœur de Beyrouth, doté de chambres aménagées avec beaucoup de goût et qui donnent le sentiment d’être à la maison.» Martyr’s Square, Central District www.campbellgrayhotels.com

VOTRE VILLE FAVORITE? «Beyrouth car elle ne dort jamais. Une ville de contrastes, riche de mille ans d’histoire et néanmoins très avant-gardiste et contemporaine.»

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VOTRE PARC FAVORI? «La Ouadi Qadisha dans le nord du Liban. Un lieu de calme et de repos. On l’appelle également la Forêt des Cèdres de Dieu. La Ouadi Qadisha est inscrite depuis 1998 à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, les cèdres sont un symbole du pays et apparaissent même sur le drapeau libanais.» Qadisha Valley, Bsharri District


TRAVEL INSIDER Michael Muntinga (à gauche) et Roland Rahel

LA MEILLEURE MUSIQUE À ÉCOUTER À BEYROUTH? «Les Chehade Brothers. Leur musique a des influences ethniques qui tendent vers la World Music Fusion, sans pour autant renier les racines du Moyen-Orient.» www.facebook.com/ TheChehadeBrothers

LE MEILLEUR LIVRE POUR DES VACANCES À BEYROUTH? «Le prophète» de Khalil Gibran. L’auteur est originaire du Liban, son livre est une leçon sur la vie et au-delà.» www.livredepoche.com

PHOTOS: AHMAD MOUSSAOUI; DIOGENES VERLAG; LE LIVRE DE POCHE; MUSICHALL; EDDÉ SANDS HOTEL & WELLNESS; L’AMANDE; DR.

VOTRE SITE TOURISTIQUE FAVORI? «Byblos ou «Jbeil» en libanais. Une ville phénicienne historique possédant un vieux port splendide. Byblos était autrefois le Saint-Tropez du Moyen-Orient, dans les années 1960/1970, et a gardé tout son charme d’antan.»

LES ACCESSOIRES INDISPENSABLES POUR BEYROUTH? «Les accessoires de votre designer favori (lunettes de soleil, sacs, foulards, chaussures). Il n’y a aucune crainte à se faire remarquer, les Libanais raffolent d’originalité!» www.mourjjan.com

VOTRE RESTAURANT FAVORI? «Le Mayrig Restaurant. Une cuisine traditionnelle délicieuse qui adapte les classiques populaires, profitant des influences libanaises et d’autres traditions méditerranéennes. Une multitude de saveurs fascinantes attendent le client!»

www.jbail-byblos.gov.lb

VOTRE PLAGE FAVORITE? µ«La superbe plage de sable de l’«Eddé Sands Resort» à Byblos au bord de la Méditerranée. D’incroyables fêtes à la plage y sont organisées chaque jour!»

282 Pasteur Street, Mansour Building www.mayrigbeirut.com

www.facebook.com/eddesands

VOTRE BAR OU NIGHTCLUB FAVORI? «Dans la rue Hamra, les bars se suivent en enfilade. Le Walkman mérite toujours une visite. Mais rien ne vaut le Music Hall, qui combine avec brio musiques libanaises et occidentales et qui présente des spectacles fantastiques. Un lieu apprécié également par les locaux.»

VOTRE BOUTIQUE FAVORITE? «Le shopping mall de Beyrouth abrite des labels populaires et des boutiques uniques de designers libanais qui montent.»

Walkman, The Alleyway Street 78, Hamra www.facebook.com/walkmanbeirut Music Hall, Omar Daouk Street www.themusichall.com

Majidiye, Beirut www.beirutsouks.com.lb

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LA NUIT

LA NUIT

La découverte de parfums: une soirée chaleureuse avec Osswald voir page 188.

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VESTIBULE FÊTE SES 10 ANS

LA NUIT

P a r D Ö R T E W E LT I

V

estibule est depuis dix ans l’un des fleurons du shopping zurichois. Les fanas de mode tout comme les créateurs des marques que l’on trouve dans les deux boutiques ont assisté à sa fête d’anniversaire. Laurence Antiglio, la propriétaire, est un véritable chasseur de tendances qui a introduit à Zurich des marques que personne n’osait encore proposer, tenant l’un des premiers concept stores de la ville. Pour son 10e anniversaire, Vestibule sort une édition spéciale de t-shirts avec des dessins de 10 illustratrices de mode parisiennes, dont les célèbres Cecilia Carlstedt, Ayumi Togashi, Liselotte Watkins ou Lovisa Burfitt.

Andrea Monica Hug et Annina Frey

Laurence Antiglio et Dorothée Vogel

www.vestibule.ch

Karina Berger et Sandro Boss

Valentina Neumeister

Monica Binczyk et Annette von Radowitz

PHOTOS: DAVID BIEDERT; DR

Tamy Glauser et Valentina Neumeister

Götz Winter

Filippo Castagna, Kathrin Ballara Nerlich et Florence Amiguet

Aurélie Wolfensberger et Ursula Luy

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LA NUIT

SAC «BOSS BESPOKE» P a r D Ö R T E W E LT I

H

ugo Boss Su isse SA , aux côtés de plus de cent invités, a fêté dans son magasin phare de la Bahnhofstrasse à Zurich le lancement réussi de son nouveau sac Bespoke. Le modèle, imaginé par Jason Wu, directeur artistique chez Boss, a été présenté dans tous les coloris de cuirs disponibles, mais la version en feutre est celle qui a suscité le plus de réactions. Les sacs à composer soi-même ont été accueillis avec un aussi grand enthousiasme que notre édition d’octobre de L’OFFICIEL Suisse, que les invités à cette soirée ont pu emporter à la maison en exclusivité une semaine avant sa parution officielle dans les kiosques. DJane Lara Gerin, citoyenne du monde remuante aux racines brésiliennes, a garanti une ambiance des plus chaleureuses jusque tard dans la soirée.

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BOSS Bespoke Bag

DJ Lara Gerin


LA NUIT L’actrice Delia Mayer

Le styliste Philipp Junker, Daniella Gurtner (Fashion Director du magazine «Annabelle») et la photographe Sarah Maurer

John Moore (CFO de Siemens)

Andrea Thomann et Eugenia Furrer

La blogueuse Amanda Samantha Brooke et Sina Bauer

La blogueuse Nel Olivia Waga et Madeline McLaren May

Anna Scheliga (MCH Group), Volker Herre (Managing Director HUGO BOSS Suisse SA) et leurs invitées

Exceptionnel: les invités ont pu faire personnaliser leur porte-étiquette à bagage lors de cette soirée.

Sandra Bauknecht (rédactrice en chef L’OFFICIEL Suisse) et Dechen Shak-Dagsay

Volker Herre, Maria Flames et Oliver Burger (CEO L’OFFICIEL Suisse)

PHOTOS: DR

Susanne Müller-Zantop (CEO Positions) et Thomas Schmidt (Union Bank)

Dechen Shak-Dagsay, artiste, avec sa fille Tara et sa sœur Dolkar Dagsay

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LA NUIT

ZURICH SUR HOLLYWOOD Par SANDRA BAUKNECHT

Philipp Fankhauser et son groupe

Kurt Aeschbacher et Philipp Fankhauser

L

ors du 11e Festival du film de Zurich, le «Filmmaker Award» a été décerné pour la première fois par l’acteur oscarisé Christoph Waltz au cours d’un dîner de gala et de fête organisé par IWC Schaffhausen au Park Hyatt Zurich. Doté de CHF 100 000, le prix d’encouragement a été institué par l’«Association pour la promotion du cinéma en Suisse» cofondée par Georges Kern, CEO d’IWC. Parmi les quatre projets de films nominés, le jury a désigné deux gagnants avec «Und morgen seid ihr tot» et «Europe, she loves». Une superbe initiative fêtée comme il se doit par les quelque 200 invités de renom des secteurs de l’industrie cinématographique, des médias, de la culture, de la politique et de l’économie, et ce jusqu’au petit matin. 184

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Adagio: après la fête


LA NUIT Georges Kern, CEO d’IWC, et Christoph Waltz

Georges Kern (à gauche) avec Elvira et Günther Netzer

Nadja Schildknecht avec Marc Forster

De gauche à droite: Christoph Waltz avec Georges Kern et Marc Forster Sandra Bauknecht, rédactrice en chef L’OFFICIEL Suisse

Marc Forster Fabian Cancellara

Marc Forster avec Georges Kern

PHOTOS: LENNART PREISS/GETTY IMAGES FOR IWC

Les lauréats Jan Gassmann, Lisa Blatter, Norbert Preuss et Michael Steiner (de gauche à droite)

De gauche à droite: Karl Spoerri, Georges Kern, Jan Gassmann, Marc Forster, Lisa Blatter, Norbert Preuss, Marc Walder et Michael Steiner

Marc Walder et son épouse Mari

Beat Schlatter avec son épouse Mirjam

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LA NUIT

DÎNER AVEC HILFIGER Par SANDRA BAUKNECHT

Franco Savastano et son épouse

Daniel Grieder, directeur général Tommy Hilfiger et PVH Europe, Nadja Schildknecht et Tommy Hilfiger

U

n autre moment fort a eu lieu au cours du 11e Festival du film de Zurich: un dîner organisé par Tommy Hilfiger au restaurant en vogue Razzia. Le designer américain, qui s’était spécialement déplacé pour l’occasion, a remercié au cours d’un émouvant discours son CEO de longue date, le Suisse Daniel Grieder, de son engagement au quotidien, disant de lui qu’il est celui «sans qui rien n’aurait été possible». Les nombreux invités VIP, parmi lesquels Moritz Bleibtreu, Johannes Huebl et Elisa Sednaoui, ont dansé sur les airs de Marlon Roudette, qui a donné un concert privé plus tard dans la soirée.

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Daniel Grieder

Sandra Bauknecht, rédactrice en chef L’OFFICIEL Suisse, et Silvia Binggeli, rédactrice en chef d’«Annabelle»

Elisa Sednaoui


LA NUIT Hilda et Ph. Olivier Burger

Clara Paget et Elisa Sednaoui Johannes Huebl et Marlon Roudette

Daniel Grieder et Karl Spoerri

This Brunner et Sami Bollag

Marlon Roudette Marlon Roudette et Tommy Hilfiger

Joseph Fiennes, Maria Dolores Dieguez et Anatole Taubman

Bianca et Ahmet Keyman

Juerg et Raquel Marquard

PHOTOS: LDR

Sandra Bauknecht et Moritz Bleibtreu

De gauche à droite: Alexander Fehling, Birgit Minichmayr, Nico Hofmann, Anika Decker et Nick Brandestini

Le prince Michael de Liechtenstein et Joanna Bensz

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LA NUIT

LA NUIT DU PARFUM OSSWALD P a r D Ö R T E W E LT I

De toute évidence, les invités apprécient l’atmosphère ensorcelante.

Tanja Dreiding Wallace (au milieu) avec son équipe Osswald

Tanja Dreiding Wallace, directrice d’Osswald, et le parfumeur Pierre Guillaume

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Principale occupation de la soirée: la découverte de parfums.

Marlen Unternährer (Swisscard AECS)

PHOTOS: DAVID BIEDERT

S

ans même savoir ce qui se passait exactement au Sihlschloss de Zurich illuminé a giorno en cette merveilleuse soirée d’automne, à 100 mètres de distance une chose au moins devenait certaine: cela sentait très bon. Quelque 350 invités s’y étaient retrouvés pour la troisième «Nuit du Parfum Osswald» afin de se faire une idée des toutes dernières créations de six maisons de parfum exclusives, émettre leur avis, échanger sur le sujet, parler boutique et glaner des renseigne­ments sur les réalisations des parfumeurs présents. Et bien entendu faire leurs courses: dans la boutique éphémère du château, on pouvait acquérir le flacon de son choix. AJ Arabia, Moresque, Profumum Roma, Stéphane Humbert Lucas, Ateliers des Ors et Pierre Guillaume ont rendu aux invités extrêmement difficile la tâche de ne choisir qu’une parmi ces compositions rivalisant de complexité, séduction et magie. Les papilles des invités ont été elles aussi choyées, les bouchées proposées contenant des ingrédients cousins de ceux des produits à l’honneur. Et le «dessert» a réservé une surprise: Osswald dévoilant son propre parfum, «Meringa», élaboré tout exprès par la maison Profumum Roma.


LA NUIT

Les senteurs de Stéphane Humbert Lucas – 777

Le parfumeur Jean-Philippe Clermont d’Atelier des Ors Précieux élixirs de la maison Ateliers des Ors avec de l’or 24 carats dans le flacon.

Quel est le plus beau parfum? Embarras du choix pour les invités…

Goodie bag: chaque invité reçoit le dernier numéro de L’OFFICIEL Suisse et un cadeau de La Prairie.

Lena Gisler

Le champagne Laurent Perrier, partenaire de la soirée, fait pétiller l’atmosphère.

Arabie olfactive d’AJ Arabia. AJ Arabia d’Abu Dhabi fait le lien entre l’art de la parfumerie à la fançaise et les trésors des senteurs de l’Arabie.

Le choix géant de senteurs de la ligne italienne Profumum Roma.

Surprise: Profumum Roma a créé le parfum «Meringa» en exclusivité pour Osswald.

Mirjam Berger (à g.), chargée de communication d’Osswald, avec Leontine Köhler d’Albrecht & Dill

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ADRESSES

SERVICES / ADRESSES / SITES Sur le site Internet des marques citées, vous trouverez les informations sur les produits, les contacts du service clientèle et les distributeurs dans votre région.

MODE

BUCCELL ATI WWW.BUCCELL ATI.COM

ELIE SAAB WWW.ELIESAAB.COM

JEAN PAUL GAULTIER WWW.JEANPAULGAULTIER.COM

ADAM SELMAN WWW.ADAMSELMAN.COM

BULGARI WWW.BULGARI.COM

ERDEM WWW.ERDEM.COM

JENNIFER FISHER WWW.JENNIFERFISHERJEWELRY.COM

ADIDAS WWW.ADIDAS.CH

CALVIN KLEIN WWW.CALVINKLEIN.COM

ETRO WWW.ETRO.COM

JET SET WWW.JETSET.CH

ADLER WWW.ADLER-JOAILLIERS.COM

CALZEDONIA WWW.CAL ZEDONIA.IT

FALKE WWW.FALKE.COM

JIL SANDER WWW.JILSANDER.COM

A DÉTACHER WWW.ADETACHER.COM

CARTIER WWW.CARTIER.CH

FRAME DENIM WWW.FRAME-DENIM.COM

JIMMY CHOO WWW.JIMMYCHOO.COM

AGENT PROVOCATEUR WWW.AGENTPROVOCATEUR.COM

CAROLINA HERRERA WWW.CAROLINAHERRERA.COM

GIAMBATTISTA VALLI WWW.GIAMBATTISTAVALLI.COM

KAREN WALKER WWW.KARENWALKER.COM

AISTE NESTEROVAITE WWW.AISTENESTEROVAITE.COM

CARVEN WWW.CARVEN.COM

GIANVITO ROSSI WWW.GIANVITOROSSI.COM

KENZO WWW.KENZO.COM

ALEXANDER MCQUEEN WWW.ALEXANDERMCQUEEN.COM

CHAUMET WWW.CHAUMET.COM

GIUSEPPE ZANOTTI DESIGN WWW.GIUSEPPEZANOTTIDESIGN.COM

L ANVIN WWW.L ANVIN.COM

ALESSANDRA RICH WWW.ALESSANDRARICH.COM

CHLOÉ WWW.CHLOE.COM

GOYARD WWW.GOYARD.COM

LES PETITS JOUEURS WWW.LESPETITSJOUEURS.COM

ALEXANDRE VAUTHIER WWW.ALEXANDREVAUTHIER.COM

CREATURES OF THE WIND WWW.CREATURESOFTHEWIND.COM

GRAFF WWW.GRAFFDIAMONDS.COM

LUXE CITY GUIDES WWW.LUXECITYGUIDES.COM

ALICE & OLIVIA WWW.ALICEANDOLIVIA.COM

CHRISTOPHER KANE WWW.CHRISTOPHERKANE.COM

GUCCI WWW.GUCCI.COM

LOEWE WWW.LOEWE.COM

AQUAZZURA WWW.AQUAZZURA.COM

CREATURES OF COMFORT WWW.CREATURESOFCOMFORT.US

GUY L AROCHE WWW.GUYL AROCHE.COM

LOUIS VUITTON WWW.LOUISVUITTON.COM

AS29 WWW.AS29.COM

DE GRISOGONO WWW.DEGRISOGONO.COM

H. STERN WWW.HSTERN.NET

MADEMOISELLE L WWW.MADEMOISELLEL.CH

AUER CHOCOL ATIER WWW.CHOCOL AT-AUER.CH

DELPOZO WWW.DELPOZO.COM

H&M WWW.HM.COM

MAISON MICHEL WWW.MICHEL-PARIS.COM

AUDEMARS PIGUET WWW.AUDEMARSPIQUET.COM

DEREK L AM WWW.DEREKL AM.COM

HARRY WINSTON WWW.HARRYWINSTON.COM

MARC JACOBS WWW.MARCJACOBS.COM

AZZEDINE AL AÏA WWW.AL AIA.FR

DIANE VON FURSTENBERG WWW.DVF.COM

SAINT L AURENT PAR HEDI SLIMANE WWW.YSL.COM

MARNI WWW.MARNI.COM

BALENCIAGA WWW.BALENCIAGA.COM

DICE KAYEK WWW.DICEKAYEK.COM

HERMÈS WWW.HERMES.COM

MARY KATRANTZOU WWW.MARYKATRANTZOU.COM

BALLY WWW.BALLY.COM

DIOR WWW.DIOR.COM

HERVÉ L. LEROUX WWW.HERVELLEROUX.COM

MAX MARA WWW.MAXMARA.COM

BARBOUR WWW.BARBOUR.COM

DIOR JOAILLERIE WWW.DIOR.COM

HUBLOT WWW.HUBLOT.COM

MIU MIU WWW.MIUMIU.COM

BA&SH WWW.BA-SH.COM

DKNY WWW.DKNY.COM

HUGO BOSS WWW.HUGOBOSS.COM

MONCL AIR WWW.MONCL AIR.COM

BANG&OLFUSEN WWW.BANG-OLUFSEN.COM

DSQUARED2 WWW.DSQUARED2.COM

HOUSE OF HOLL AND WWW.HOUSEOFHOLL AND.CO.UK

MOSCHINO WWW.MOSCHINO.COM

BENOIT MISSOLIN WWW.BENOITMISSOLIN.COM

EGRET ONE NIEMEYER WWW.MY-EGRET.COM

IRO WWW.IROPARIS.COM

MOURJJAN WWW.MOURJJAN.COM

BL ANCPAIN WWW.BL ANCPAIN.COM

EMILIO CAVALLINI WWW.EMILIOCAVALLINI.COM

IKKS WWW.IKKS.COM

MSGM WWW.MSGM.IT

BOUCHERON WWW.BOUCHERON.COM

EMILIO PUCCI WWW.EMILIOPUCCI.COM

ISABEL MARANT WWW.ISABELMARANT.COM

MUGLER WWW.MUGLER.COM

BRUNELLO CUCINELLI WWW.BRUNELLOCUCINELLI.COM

EMPORIO ARMANI WWW.ARMANI.COM

IWC WWW.IWC.COM

NIKE WWW.NIKE.COM

BUCHERER WWW.BUCHERER.COM

ELECTRIC FEATHERS WWW.ELECTRICFEATHERS.COM

JAQUET DROZ WWW.JAQUET-DROZ.COM

OLE LYNGGAARD WWW.OLELYNGGAARD.COM

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ADRESSES

PHOTO: DIRK MESSNER

Kassandra Jansen, photographiée par Dirk Messner, porte JIL SANDER, ETRO et VERSACE. Retrouvez toute la série photo à la page 98.

OMEGA WWW.OMEGAWATCHES.COM

SCHIAPARELLI WWW.SCHIAPARELLI.COM

VULCAIN WWW.VULCAIN-WATCHES.CH

BEAUTÉ

OLYMPIA LE-TAN WWW.OLYMPIALETAN.COM

SCREAMING MIMIS WWW.SCREAMINGMIMIS.COM

WOLFORD WWW.WOLFORDSHOP.CH

CHANEL WWW.CHANEL.COM

PAUL & JO WWW.PAUL ANDJOE.COM

SHRIMPS WWW.SHRIMPS.CO.UK

YAZBUKEY WWW.YAZBUKEY.COM

CL ARINS WWW.CL ARINS.COM

PIAGET WWW.PIAGET.CH

SPORTMAX WWW.SPORTMAX.COM

YVES SALOMON WWW.YVES-SALOMON.FR

CHRISTOPHE ROBIN WWW.CHRISTOPHE-ROBIN.COM

PIERRE HARDY WWW.PIERREHARDY.COM

SONIA RYKIEL WWW.SONIARYKIEL.COM

ZADIG&VOLTAIRE WWW.ZADIG-ET-VOLTAIRE.COM

DIOR WWW.DIOR.COM

PRADA WWW.PRADA.COM

TAG HEUER WWW.TAGHEUER.COM

PRINGLE OF SCOTL AND WWW.PRINGLESCOTL AND.COM

TOM FORD WWW.TOMFORD.COM

PUCCI WWW.EMILIOPUCCI.COM

TOMMY HILFIGER WWW.TOMMY.COM

ABHIKA WWW.ABHIKA.IT

L ANCÔME WWW.L ANCOME.CH

RALPH L AUREN WWW.RALPHL AUREN.COM

TORY BURCH WWW.TORYBURCH.COM

B&B ITALIA WWW.BEBITALIA.COM

MARIONNAUD WWW.MARIONNAUD.CH

REPOSSI WWW.REPOSSI.COM

VALENTINO WWW.VALENTINO.COM

BOSA FOR JAMIE HAYON WWW.HAYONSTUDIO.COM

NARS WWW.NARSCOSMETICS.COM

RICHARD MILLE WWW.RICHARDMILLE.COM

VACHERON CONSTANTIN WWW.VACHERON-CONSTANTIN.COM

L AMBERT WWW.L AMBERT-HOME.DE

OPI WWW.OPI.COM

ROBERT CLERGERIE WWW.ROBERTCLERGERIE.COM

VANESSA FATTON WWW.VANESSAFATTON.NET

MAISON DU MONDE WWW.MAISONDUMONDE.COM

ORIBE WWW.ORIBE.COM

ROBERTO CAVALLI WWW.ROBERTOCAVALLI.COM

VERSACE WWW.VERSACE.COM

MÜLLER MÖBELFABRIKATION WWW.MUELLER-MOEBEL.COM

PHILIPS WWW.PHILIPS.CH

ROCHAS WWW.ROCHAS.COM

VERONIQUE LEROY WWW.VERONIQUELEROY.COM

WILD & DOMESTIC WWW.WILDANDOMESTIC.OCM

ROGER VIVIER WWW.ROGERVIVIER.COM

VESTIBULE WWW.VESTIBULE.CH

KNESEBECK WWW.KNESEBECK-VERL AG.DE

ROKSANDA ILINCIC WWW.ROKSANDA.COM

VICTORIA BECKHAM WWW.VICTORIABECKHAM.COM

ROCHE BOBOIS WWW.ROCHE-BOBOIS.COM

SALVATORE FERRAGAMO WWW.FERRAGAMO.COM

VICTORINOX WWW.VICTORINOX.COM

LINLEY WWW.DAVIDLINLEY.COM

ELISABETH ARDEN WWW.ELISABETHARDEN.COM

DÉCO

ESSIE WWW.ESSIE.DE

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INSIDER

LE SAVIEZ-VOUS…

JET SET St Moritz, Gstaad ou Klosters: la marque de ski suisse Jet Set, avec son style unique, a déjà conquis le gratin des pistes. Depuis un an, sa notoriété dépasse le cercle des initiés et remonte en puissance. Comme le dit son slogan, «Jet Set is back». Par MANOU STEIGER

CAMPAGNES Les créatifs du studio Achermann à Zurich ont déjà travaillé pour des labels de luxe comme Chanel. C’est eux qui ont créé le casque, les skis et la planche de surf pour le shooting de la collection automne-hiver 2015/2016. À vrai dire, il s’agissait d’exemplaires uniques pour le show. Mais le casque (en photo sur cette page) a remporté un tel succès qu’il est à présent disponible en boutique. Mannequin de la campagne: la Suissesse Nadine Strittmatter.

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HISTOIRE Jet Set reste fidèle à ses racines. En 1969, la marque de skis a été fondée par Kurt Ulmer à St Moritz où le siège de l’entreprise est encore situé aujourd’hui. Depuis toujours, l’entreprise est synonyme de sportswear de luxe ainsi qu’un pionnier de la «sports fashion». L’audacieuse combinaison de fonctionnalité et design a fait fureur, Ulmer a par exemple créé une combinaison de ski en toile de parachute. Des personnalités en vue telles que Gianni Agnelli et Aristote Onassis ont rapidement découvert la marque et ont ainsi contribué à la célébrité de ce label suisse. Depuis 2009, ce dernier appartient au groupe suisse Gaydoul. www.jetset.ch

PRODUIT Un pantalon de ski, à porter non seulement sur les pistes mais également pour flâner ensuite dans le village, tel est l’incontournable de la collection. Le pantalon de ski culte «Tiby» est fabriqué à base de textile high-tech Schoeller et entend rendre superflus les sous-vêtements de ski. Les imprimés fous qui ont fait la réputation de Jet Set à ses débuts sont repris cette saison.

PHOTOS: DR

SIGNE DISTINCTIF Le signe distinctif de l’entreprise est une étoile que Kurt Ulmer a découverte sur un puits dans sa première boutique de St Moritz.

STORE Jet Set est vendu à Zurich, St Moritz, Davos, Kitzbühel et dans la boutique Landquart. La boutique zurichoise combine showroom et surface de vente sur 160 mètres carrés. Ici, chaque détail reflète l’atmosphère Jet Set, de l’étoile Jet Set caractéristique au mobilier stylisé.


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