Prise en charge pratique des patients sous rituximab
Principaux symptômes et signes biologiques à surveiller sous rituximab et orientations diagnostiques Evidence Based Medicine
Recommandations officielles
Avis des experts
Que faire en cas d’apparition d’un syndrome fébrile ? Les principales hypothèses diagnostiques à évoquer devant une fièvre sont : ● infection bactérienne ou virale, éventuellement associée à un neutropénie et/ou une baisse des immunoglobulines ● lymphome ou autre affection néoplasique ● réaction d’intolérance au traitement (voir fiche “Intolérance immédiate et retardée”) Il est recommandé, si cela est encore possible, de ne pas réaliser la 2ème perfusion de rituximab, le temps de faire les explorations et les traitements nécessaires. Mais le plus souvent, les 2 perfusions ont déjà été effectuées, et le rituximab a une action sur l’immunité pendant au moins 6 mois. Aucune mesure spécifique n’est donc nécessaire et la prise en charge sera adaptée à l’enquête étiologique.
Que faire en cas d’apparition d’une éruption cutanée ? Les principales hypothèses diagnostiques à évoquer devant une éruption cutanée sont : ● réaction d’intolérance au traitement (voir fiche “Intolérance immédiate et retardée”) ● infection virale ou bactérienne Il est recommandé, si cela est encore possible, de ne pas réaliser la 2ème perfusion de rituximab, le temps de faire les explorations et les traitements nécessaires. Mais le plus souvent, les 2 perfusions ont déjà été effectuées, et le rituximab a une action sur l’immunité pendant au moins 6 mois. Aucune mesure spécifique n’est donc nécessaire et la prise en charge sera adaptée à l’enquête étiologique.
Que faire en cas d’apparition d’une dyspnée ? Les principales hypothèses diagnostiques à évoquer devant une dyspnée sont : ● réaction d’intolérance au traitement (voir fiche “Intolérance immédiate et retardée”) ● insuffisance cardiaque (voir fiche “Affections cardiovasculaires”) ● infection virale ou bactérienne des Voies Aériennes Supérieures (VAS) (voir fiche “Infections bactériennes et virales”) ● infection bactérienne ● une étiologie non-infectieuse et notamment une pneumopathie immuno-allergique Il est recommandé, si cela est encore possible, de ne pas réaliser la 2ème perfusion de rituximab, le temps de faire les explorations et les traitements nécessaires.
Décembre 2007
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Prise en charge pratique des patients sous rituximab
Mais le plus souvent, les 2 perfusions ont déjà été effectuées, et le rituximab a une action sur l’immunité pendant au moins 6 mois. Aucune mesure spécifique n’est donc nécessaire et la prise en charge sera adaptée à l’enquête étiologique.
Que faire en cas d’apparition d’une cytopénie ? La principale hypothèse diagnostique à évoquer devant l’apparition d’une cytopénie est une neutropénie, souvent tardive, liée au rituximab par des mécanismes de cytopénie d’origine centrale ou périphérique “classique”. Les étiologies de ces cytopénies sont potentiellement virales, bactériennes, médicamenteuses ou lymphomateuses. En cas de cytopénie sévère (plaquettes < 50 000/mm3, leucocytes < 1 000/mm), il est recommandé de suspendre le traitement par rituximab, le temps de faire les explorations et les traitements nécessaires.
Que faire en cas d’apparition de signes neurologiques ? Les principales hypothèses diagnostiques à évoquer devant des anomalies neurologiques sont : ● une polyneuropathie médicamenteuse (liée à un médicament associé au rituximab) ou une polyradiculonévrite ● une atteinte démyélinisante du Système Nerveux Central (SNC) qui pourrait être exceptionnellement d’origine infectieuse (infection à virus JC se traduisant par une LeucoEncéphalopathie Multifocale Progressive (LEMP) (voir fiche “Affections neurologiques du SNC”) Il est recommandé, si cela est encore possible, de ne pas réaliser la 2ème perfusion de rituximab, le temps de faire les explorations et les traitements nécessaires. Mais le plus souvent, les 2 perfusions ont déjà été effectuées, et le rituximab a une action sur l’immunité pendant au moins 6 mois. Aucune mesure spécifique n’est donc nécessaire et la prise en charge sera adaptée à l’enquête étiologique.
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