Thierry Gervais. L’Illustration photographique

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Introduction

marché dans lequel s’inscrit l’hebdomadaire illustré. Lorsque Jean-Baptiste Paulin se lance dans l’aventure de L’Illustration en 1843, c’est un journaliste confirmé et reconnu, mais c’est également un homme averti des enjeux techniques. Ses expériences éditoriales l’ont renseigné sur les goûts du public de la monarchie de Juillet en matière de gravure. À la Belle Époque, lorsque Pierre Lafitte exploite la photographie et devient le « César du papier couché », il fait confiance à des photoreporters de renom comme Simons pour la production de clichés de l’actualité, mais nomme également un directeur artistique au sein de La Vie au grand air pour en assurer la diffusion. Le nom de Lucien Faure apparaît plus rarement que celui de Simons, dont les aventures photographiques alimentent les colonnes de la presse , mais le travail de mise en pages du directeur artistique signe l’identité de l’hebdomadaire. Ces acteurs de l’ombre interviennent sur l’ensemble des paramètres, accordent le fond et la forme et organisent la diffusion de l’information visuelle. Ce travail sur l’illustration photographique débute logiquement avec la première occurrence d’un usage de la photographie dans la presse illustrée. En 1843, après quelques mois d’existence seulement, L’Illustration publie la première gravure d’après photographie. La recherche s’achève en

. J.-H. Rosny aîné, Mémoire de la vie littéraire : l’Académie Goncourt, les salons, quelques éditeurs, Paris, Crès et Cie, 1927, p. 197, cit. in Juillette Dugal, “Pierre Lafitte, « Le César du papier couché »”, Le Rocambole, printemps 2000, n° 10, p. 12-38. .

Anon., “Les soldats de l’instantané”, Je sais tout, n° 23, 15 décembre 1906, p. 587.

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