LA RÉ-OUVERTURE

En 2022, nous avons repris graduellement les ateliers en personne en adoptant une approche à un rythme intentionnellement lent. En ouvrant nos premiers sites en phase pilote, nous avions la possibilité de tester de nouveaux protocoles, comme le port du masque et la distanciation sociale, tout en procurant l’environnement de soutien qui a fait notre réputation. Nous sommes heureux que 89 % des participants aux ateliers aient été très satisfaits de l’expérience en personne, même avec les nouveaux protocoles.

Chef d’équipe à Sunnybrook Health Sciences et bénévole depuis cinq ans, Madeline Della Mora faisait partie de l’équipe chargée d’établir les nouveaux protocoles. « Les bénévoles qui se retrouvaient de nouveau dans une pièce pour animer l’atelier dégageaient une énergie accueillante qui faisait chaud au cœur, dit-elle. « Quand les personnes participantes se retrouvent avec d’autres personnes bien portantes, même atteintes de cancer, cela les aide à internaliser le fait qu’elles ne sont pas seules à vivre une épreuve qui tend à isoler. »

Pour Madeline, « la plus belle partie de nos ateliers en personne, c’est lorsque les participantes bavardent ensemble et se complimentent mutuellement sur leur belle mine, leur assurance et leur force pour traverser leurs propres défis ». Puis elle ajoute : « Nous sommes si heureuses de fournir un espace où ces femmes peuvent créer des liens, et également de les aider à développer leur assurance et leur force intérieure. »

Les ateliers sont offerts dans plus de 100 sites au Canada, et la réouverture nécessite plus de 20 heures de travail pour chacun; ainsi ce processus se déroulera au cours d’une bonne partie de 2023. Nous demeurons inspirés, sachant que nous serons une organisation plus solide, qui offre des programmes en personne et virtuels pour permettre aux patientes et patients de choisir le type d’atelier qui leur convient.

« La pandémie de COVID-19 a perturbé toutes les facettes des soins anticancer au Canada et dans le monde. Actuellement, les impacts à long terme auprès des personnes atteintes de cancer, des proches aidants et des professionnels de la santé ne sont pas pleinement connus. La pandémie a mis à l’épreuve notre système de santé et exposé ses nombreuses lacunes et vulnérabilités. Entre le dépistage du cancer jusqu’aux essais cliniques suspendus, les perturbations pourraient se faire sentir pendant des années (1). »De notre côté, motivés par les besoins des personnes recevant un diagnostic aujourd’hui et dans le futur, nous poursuivons les leçons virtuelles, la réouverture des ateliers en personne et le développement des activités offertes.