Fabio MORIN
à Daoulas, petite cité de Bretagne, à découvrir ou à redécouvrir
Les Oizos Libres 7 avenue Saint-Exupéry 92160 ANTONY Dépôt légal : novembre 2020 ISBN : 978-2-9574289-2-2 Imprimé en France chez Viens et Vois 1 chemin de la Garde – 69290 Grézieu la Varenne
à Daoulas, petite cité de Bretagne, à découvrir ou à redécouvrir
Fabio MORIN
« Une petite balade d’une heure... Quelle grâce d’avoir ce soleil. Qui a dit qu’il ne faisait pas beau en Bretagne ? ». Ainsi commence mon premier post sur les réseaux sociaux le 8 avril 2020. Pour enchanter, stimuler mes amis attristés, esseulés ou désenchantés, j’ai choisi d’illuminer leurs yeux à la tombée du soir par quelques clichés, agrémentés de quelques pensées, dont le support est sublimé par le paysage magnifique d’un petit village où il fait bon vivre. Connue quoique méconnue, j’ai pris plaisir à scruter les paysages de la petite cité de Daoulas où j’habite depuis plus de deux ans.
Je vous propose à travers cette exposition de vous promener, de cheminer ensemble. Je n’ai qu’un kilomètre autorisé, pourquoi ne pas nous contenter d’admirer ce petit circuit confiné ? Vous en remarquerez la beauté. En plus de préparer mon doctorat en histoire pendant ce confinement, j’en ai profité pour me laisser aller aux « rêveries d’un pasteur confiné ». C’est aussi mon autre activité. J’espère que vous pourrez apprécier cette ballade, sur notre chemin commun, qui fut pour beaucoup emprunté de façon quotidienne. Le chemin de la vie est parfois long et rocailleux. Et si on se replongeait en arrière sur cette période particulière, pour reconsidérer ce temps dans ses aspects les plus lumineux ? 3
Rêveries sur les chemins de la vie : Nos vies ne sont pas linéaires. Des tours et des détours, des retours et des contours…
Sur mon chemin, semblable à un « chemin d’Emmaüs », je médite sur le parcours d’un autre de mes amis. Son chemin fut vertical, puis horizontal. Il m’a rejoint sur mon chemin de questionnements, de joie, de tristesse et d’égarements. C’est la période pascale. J’y repense avec reconnaissance. L’abbaye de Daoulas n’est pas loin mais le chemin pour le rejoindre ne passe pas par les pierres mais par celui du cœur et de l’esprit. Ces temps particuliers de confinement me font prendre conscience plus que jamais que cet ami souhaite cheminer au fond de mes chemins intérieurs, au fond de mon cœur.
C’est là l’essentiel. « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux », dit mon autre ami, le Petit Prince de Saint-Exupéry. 5
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L’heure quotidienne autorisée et les photos prises, il y a quelques jours, me font reconsidérer les propos de Flaubert lors de son voyage en Bretagne. Ci-après, un extrait de son voyage, (la description est humoristique) :
« Ô confort ! me disais-je en entrant timidement dans mes draps, ô confort idéal du bonheur moderne, que tu es loin d’avoir pénétré jusqu’à Daoulas ! Comme on y méconnaît tes douceurs ! Voilà cependant des gens qui ignorent tes stores, tes tapis, tes portières, tes étagères, tes calorifères ! Quel mépris du chic anglais ! Quelle incurie dans le service ! Quelle malpropreté de linge ! Quels tristes coutiaux ! quelle vilaine argenterie ! On ne trouverait pas dans tout le pays une seule pierre ponce ; ils ne se doutent pas même de la manière de faire le thé, et certainement qu’aucune de ces maisons-là n’a un water-closet convenable. » (Flaubert, Gustave, Par les champs et par les grèves...).
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Flaubert décrit Daoulas dans des termes peu « élogieux », il a vu le manque de modernisme sans voir la beauté de la nature. Ah ces écrivains ! Comme quoi on peut être l’un des plus grands esprits et passer à côté de l'essentiel à force de considérer les choses à partir du prisme du « progrès ». La plus belle plume peut passer à côté de l'essentiel. Et dire que cela nous arrive à nous aussi…
« En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages » écrit un certain Paul. Mais en cela, vous n’êtes pas obligés de souscrire à ces affirmations (liberté de pensée…), n’oubliez pas ce ne sont que les rêveries d’un pasteur confiné qui se promène une heure grand maximum dans ce petit village gaulois perdu aux confins de la terre. Mes rêveries ne confinent pas celles des autres...
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M’asseoir sur un banc cinq minutes avec toi et regarder les gens tant qu’y en a... mais y’a personne !!! Petite pensée : Si la nuit vient, focalise sur l’éclat du soleil. Ne désespère pas d’aujourd’hui. Demain, un autre jour paraîtra. Il ne sommeille, ni ne dort, celui qui te garde. Sois dans la paix. Le ciel se drape d’un magnifique nuage, comme si le tableau habituel était modifié. Si ce qui est sur terre t’attriste, lève les yeux et contemple l’ouvrage des mains de l’Artiste.
S’il sait peindre le ciel, il saura comprendre nos états de cœur, nous communiquer sa grâce et mettre sa lumière sur ce qu’il veut illuminer dans notre être intérieur. Il frappe à notre porte pour s’asseoir à nos côtés dans la pénombre de nos cœurs. Sa lumière brille et agit là où il est le bienvenu. Sa présence adoucit l’eau amère et la transforme en eau assainie. Encore faut-il que nous lui laissions pleinement accès à tout ce flot de lumière. 13
Comme un arbre planté près de l'eau et qui étend ses racines vers le courant : il ne s'aperçoit pas de la venue de la chaleur et son feuillage reste vert.
Lors d'une année de sécheresse (de confinement ?), il ne redoute rien et il ne cesse pas de porter du fruit... je veux laisser la sève sublime faire son œuvre dans l’arbre tordu que je suis.
« L’homme est comme les arbres, a dit un certain Alfred Gichtenaere, on est tous tordus mais pas tous au même endroit ! » Que notre vieille sève qui veut revenir laisse place à la nouvelle sève... tendons nos racines vers le courant. Il nous ressourcera assurément.
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Plusieurs semaines confinées, une heure pour se promener et découvrir ou redécouvrir des paysages sublimes dans la petite cité bretonne de Daoulas. Des photographies sont accompagnées de petites pensées ou plutôt « rêveries d’un pasteur confiné ». Historien (doctorant), écrivain et pasteur, l’auteur livre son regard et ses questionnements dans ce cheminement de la vie. Expression libre mais liberté d’en faire ce que vous en voudrez… c’est un partage sans tabous où la nature, les pensées, et les clichés s’entremêlent en toute simplicité. Kenavo ar wech all
6€
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ISBN : 978-2-9574289-2-2