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HISTOIRE DU PAYS DE CEX
de la Vallée de la Valserine
depuis les temps préhistoriques jusqu'à la période contlniporaine
de la Michaille et du Haut-Bugey
Lucien michaux n lA
HISTOIRE DU
A Monsieur le Sénateur Albert FOUILLOUX Président du Conseil Général de l'Ain Maire de Prévessßn (Ain) Chevalier de la Légion d'Honneur
PAYS DE CEX
1
ĂTUDES PRĂHISTORIQUE
AVANT-PROPOS
de la Les régions du Pays de Gex, de la Vallée de la /alserine, de
la Michaille et du Haut-Bugey, sont situées à l'Est di département
vallée de la Valserine
de la Michaille et du Haut-Bugey depuis les temps préhistoriques jusqu'à la période contemporaine
Arrivé bientÎt au terme d'une carriÚre d'activité
dans laquelle le labeur' persĂ©vĂ©rant exigea sa large place, j'ai eu l'idĂ©e de rĂ©unir tous les docu ments Ă©pars et de rĂ©sumer dans un mĂȘme volume,
Pourquoi, dira-t-on, avoir rĂ©uni dans un mĂȘme volume l'histoire de rĂ©gions apparemment aussi dl'fĂ©rentes. que le Pays de Gex, la VallĂ©e de la Valserine, la Michaille et le Haut-Bugey.
C'est, tout d'abord parce que ces rĂ©gions sont ceiles oĂč se sont Ă©coulĂ©es les annĂ©es de notre enfance, puis celles oĂč notre
activité s'est manifestée dans la plénitude de ia jeunesse et de
I histoire assez tourmentée du Pays de Gex, de la
ia maturité.
Vallée de la Valserine, de la Michaille et du Haut-
Ensuite, au point de vue administratif et politique, elies ont Ă©tĂ© reliĂ©es ensemble pendant de nombreuses annĂ©es, pour ne former qu'une mĂȘme circonscription de Nantua-Gex.
Bugey.
jsm
de i'Ain.
Mon cher Président,
En témoignage d'une affection sincÚre, qui ne s est jamais démentie depuis plus d'un demi-siÚcle, et qui avait été précédée, avant nous, de l'amitié mutuelle qui unissait nos parents, j'ai l'honneur de vous offrir le respectueux hommage de ce travail modeste.
J espÚre que l'ouvrage vous plaira, et que vous I accepterez comme l'assurance du profond interet que je porte aux sympathiques populations de notre région.
Enfin, leurs divergences sont moins sensibles qu'on pourrait ie supposer, car la plaine et ia montagne sont ici étroitement unies, surtout pour les besoins agricoles, par l'association des cultures
et de l'estivage; ia forĂȘt continue les exploitations rurales, en leur harmonieuse diversitĂ©.
siecies siĂšcles successifs ont cimente cimentĂ© la petite Patrie, Patrie. Ils ils prererent prĂ©fĂšrent les I «.v n *. 2 I est prĂ©sentĂ© d'une rl'linO façon f^Prin litllp rĂ©sumĂ©s assez brefs, oĂč l'essentiel utile
»
Les histoires anciennes, écrites par des auteurs tels que Bras sard, Béatrix, Monseigneur Dépery, l'Abbé Tissot, l'Abbé Delaigue, Louis Gauthier, et d'autres encore, ont maintenant disparu à peu
Veuillez agréer, mon cher Président, l'expres sion de mon entier dévouement, et mon bien cor(jial souvenir.
prĂšs complĂštement.
Lucien
michaux
MAIRE DE COLLONGES-FORT-L'ĂCLUSE CONSEILLER GĂNĂRAL DE L'AIN chevalier de la LĂGION D'HONNEUR
y
Collonges, le 10 Février 1939.
Nous espérons que ce volume sera bien accueilli, car il cons titue un rappei du passé, associé à l'histoire contemporaine. H est comme le témoignage définitif de l'affection sincÚre que nous éprou pays.
L. M.
Lucien MICHAUX.
par le glacier du RhÎne, qui occupait également toiis la cuvette d u Léman et s'étendait sur Je Bas-Bugey, jusqu'aux Dnfins de la Bresse et de la Dombes.
Dans son intéressante « Histoire des Pays qui
.nt formé le
Département de i'Ain », M. EugÚne Dubois donne de I détails captivants sur cette période, que l'on peut situer au d but du Quaternaire.
Puis ia terre se réchauffe et ie giacier recule ses limites arrive à Lancrans-Vanchy, pour rétrograder ensuite v rs Coiionges
et Pougny.
^ D'aprĂšs M. Georges Montandon, dans « l'OlĂ©ogĂ©nĂš « humaine », cest vers cette pĂ©riode que i'ĂȘtre humain apparut
gions, c'est-à -dire pendant l'époque quaternaire, déno - .,,101glaciaire », qui a été située dans le temps et évaluée ß 200.000 ans environ avant l'Úre chrétienne. néolitique.
Elle fut suivie de l'Ăąge de ia pierre polie, de et de l'Ăąge du fer.
le du bronze
<â D'oĂč est-il venu, dit M. Dubois, ie premier bon sie qui vĂ©cut dans nos rĂ©gions ? Quel fut son berceau ? L'Asie ? L'Afrique ?
Il paraĂźt, en effet, peu vraisemblable que l'Europe ai
entendu les Prs'niers vagissements de l'humanitĂ©. Nos lointains ar ĂȘtres Ă©taient dĂ©jĂ des ĂȘtres Ă©voluĂ©s, en possession d'une mĂ©tho< Ăź industrielle raisonnĂ©e
⹠L'idée de tailler une pierre implique autant id intelligence
que telles de nos découvertes modernes. Il a fallu ' fevoir choisir,
vons pour les laborieuses et loyales populations de notre beau PAR
couvertes de glaces. Le Pays de Gex, notamment, éliit submergé
Cette période a été appelée aussi ùge de la piei 'e taillée ou
D'autre part, avec ia vie trépidante des temps modernes, nos compatriotes, les , JeunesS notamment, n'ont de trÚs notamment, n ont pas pas oe ires longues lunyuc© hoitroo à à consacrer à à l'étude l'ù+nyJ» des questions historiques H t etnr ßni IP.Q dont Hnnt les IfiS heures et agréable.
Pendant des millénaires, elles furent loin d'avoir aspect qu'ef ies présentent actueliement. Les plaines et les vJ'Iées étaient
parmi les pierres, ies plus dures et, à la fois, ies lus fragiles ; il a fallu apprendre à les frapper d'une maniÚre qui ]dénote beaucoup d'adresse.
« preper un arc, suppose des connaissances I Ă©lasticitĂ© des bois et des cordes ; fixer un Ă©clat d certaines , sur silex â Ă l'extremitĂ© d'une flĂšche, est une Ćuvre dont la plupartide nos com patriotes seraient fort incapables.
« Il ne semble pas qu'il faille chercher en Eurc^e les traces
de la longue lignĂ©e dont ia transformation, au cours e I immensitĂ© oes Ăąges tertiaires, a amenĂ© progressivement l'ĂȘtrr humain Ă la forme physique et Ă la perfection intellectuelle q Âź nous connaissons ».
j(A suivre).
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