Argumentaire du Mouvement Populaire - la réforme des retraites

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Réforme des retraites : le rendez-vous du courage et de la lucidité 09/09/2010

Mobilisation du 7 septembre : Des inquiétudes entendues par le Président de la République L’examen de la réforme des retraites a débuté à l’Assemblée nationale le 7 septembre. Ce même jour, environ 1,2 million de personnes ont manifesté pour exprimer leur inquiétude face à cette réforme. L’inquiétude exprimée ces derniers jours par les manifestants peut se comprendre. C’est une réforme importante, qui touche tous les Français. Les changements sont souvent difficiles à accepter dans notre pays. rôle.

Quand Les syndicats se félicitent de la mobilisation lors de cette journée de grève : ils sont dans leur

Toutefois, le Gouvernement doit être responsable et prendre les mesures appropriées pour sauver notre système de retraite.

Une réforme indispensable N’oublions pas que, depuis 1950, nous avons gagné 15 années d’espérance de vie. De plus, la crise a amputé les régimes de retraite d'une partie de leurs recettes, accélérant la dégradation des comptes. On constate aujourd’hui que les déficits ont une dizaine d'années d'«avance» par rapport aux prévisions antérieures. Il est inutile de faire croire qu’il existerait une « solution miracle ». Le Président de la République et le Gouvernement ont fait le seul choix responsable en décidant de relever l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans. Les autres solutions -augmenter les prélèvements sur les revenus du travail ou diminuer les pensionssont en effet inacceptables, pour les salariés, les entreprises et l’économie de notre pays. La source du problème est démographique, il faut donc une réponse démographique. Puisque nous vivons beaucoup plus longtemps, il est normal de travailler un peu plus longtemps. Le président de la République a rappelé qu’iI n’était donc pas question de revenir sur le report progressif de l’âge légal de départ à la retraite (62 ans en 2018). Laisser quiconque dénaturer la réforme serait mettre en péril le retour à l'équilibre de nos retraites.


Réforme des retraites : le rendez-vous du courage et de la lucidité Des mesures de justice renforcées Le Chef de l’Etat a montré qu’il était à l’écoute des syndicats et attentif aux préoccupations exprimées par certains de nos concitoyens, en demandant au Gouvernement d’apporter quelques modifications au texte de loi : Le projet de loi tient compte de la pénibilité (à savoir de la situation particulière des personnes qui ont exercé tout au long de leurs carrières des métiers difficiles et des activités pénibles) en prévoyant que pour tout assuré présentant un taux d'incapacité supérieur ou égal à 20%, l'âge de la retraite sera maintenu à 60 ans. C’est une première en Europe ! Le Président de la République veut aller encore plus loin en proposant que :

le dispositif soit étendu aux agriculteurs

le taux d’incapacité pour faire valoir ses droits à une retraite à 60 ans passe de 20% à 10%

ce ne soit plus un seul médecin mais une commission pluridisciplinaire qui examine les demandes

Le dispositif carrières longues, créé en 2003 est maintenu et élargi par le projet de loi : il concerne tous ceux qui sont rentrés très jeunes sur le marché du travail, c'est-à-dire avant 18 ans, et qui ont toutes les années de cotisations requises ; ils pourront continuer de partir à 60 ans, voire avant :

le Président a demandé au Gouvernement d’améliorer ce dispositif afin d'éviter tout effet de seuil.

Par ailleurs, le Secrétaire Général de l’UMP a proposé d’avancer la date de versement des pensions de retraite en tout début de mois. Il souhaite ainsi répondre aux nombreuses remarques de retraités qui se plaignent que leur pension n’est versée que le 10 du mois, alors que les loyers et les factures sont à régler au début du mois. Xavier Bertrand a également fait des propositions pour développer l’épargne retraite à la française, c'est-à-dire une épargne retraite sécurisée, de long terme, et qui vient en complément de notre système par répartition.

Une opposition aux abonnés absents Le Parti socialiste a toujours été aux abonnés absents des réformes courageuses. Le Parti socialiste n’a pas fait une seule proposition constructive sur le projet de loi. Il s’est contenté d’énumérer, en guise de « projet alternatif » une liste d’impôts nouveaux et de recettes de poche en tous genres, portant essentiellement sur les classes moyennes, et de toute façon sans rapport avec l’ampleur des enjeux financiers. La vérité, c’est que le Parti socialiste n’a pas le courage de faire les réformes difficiles qu’il sait pourtant nécessaires, et qu’il préfère les laisser faire aux autres (c’est notre famille politique qui a mené les réformes de 1993 et de 2003).

Lorsque Madame Aubry affirme, péremptoire, qu’elle annulerait la réforme si elle accédait au pouvoir, c’est de la pure démagogie ! Les socialistes n’ont jamais remis en cause la réforme de 1993, et lors des élections


Réforme des retraites : le rendez-vous du courage et de la lucidité de 2007 l’annulation de la réforme de 2003 ne faisait pas partie de leur programme ! Et pour cause : ils savent bien qu’on ne peut faire autrement. Mais aujourd’hui, ils sont tellement dépourvus d’idées, de projet, de vision, qu’ils se jettent dans le discours contestataire le plus irresponsable. Tous les gouvernements des pays européens, y compris socialistes, ont allongé l’âge de départ à la retraite. En France, au lieu de faire, pour une fois, preuve de courage, la gauche préfère rester sur ses dogmes et faire croire aux Français qu’il serait possible de ne pas augmenter l’âge de départ à la retraite. Peut-être préfèreraient-ils baisser le montant des pensions et appauvrir les retraités?

Dates repères de la réforme

14 avril (Matignon) : remise du rapport du Conseil d'orientation des retraites au premier ministre

13 juillet (Élysée) : présentation du projet de réforme en Conseil des ministres

7 septembre (Assemblée nationale) : début de l’examen de la réforme des retraites

15 septembre (Assemblée nationale) : vote solennel du projet en première lecture

4 octobre (Sénat) : examen du texte en première lecture

Le Chef de l’Etat et le Gouvernement sont plus déterminés que jamais à mener à bien la réforme car il y va de la survie de notre système de retraite par répartition. Comme l’avait affirmé le Premier Ministre le 25 juin dernier : «Quelles que soient les oppositions, quelle que soit leur force, nous avons le devoir d'assurer le financement des retraites des Français» car «aucune mobilisation ne réglera le problème démographique».


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