Education : pour un report des rythmes scolaires

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ARGU FLASH ÉDUCATION

POUR UN REPORT DES RYTHMES SCOLAIRES À RETENIR

CHIFFRE CLÉ

 La contestation du décret sur les rythmes scolaires est de plus en plus forte chez les élus locaux, les professionnels et les parents, mais le gouvernement préfère répondre par le mépris et la brutalité.  L’UMP a deux exigences pour accepter cette réforme : obtenir de solides garanties financières et laisser le libre choix d’application de la mesure aux communes de France.

65 %

C’est la part des parents d’élèves scolarisés en primaire qui veulent l’abandon de la réforme des rythmes scolaires.

Seul le gouvernement ne semble pas se rendre compte du rejet qu’entraîne son décret  Alors que seulement 17 % des communes ont décidé d’appliquer cette réforme dès 2013, un nombre grandissant de municipalités se dit dans l’incapacité de la mettre en place en 2014. Comme la centaine de membres du Collectif des maires contre la réforme des rythmes scolaires, comme 40 élus de la métropole de Nice Côte d’Azur, ou 23 maires du Val de Marne et 220 maires de l’Oise. À Roinville-sous-Dourdan et à Janvry, des petites communes de l’Essonne, le conseil municipal a voté contre l’application de la réforme des rythmes scolaires à la rentrée prochaine. Boves dans la Somme et Crillon dans l’Oise avaient décidé d’appliquer la réforme en 2013 mais ont dû y renoncer face aux difficultés. V incent Peillon s’est permis de traiter ces maires de « délinquants civiques ». C’est une formule honteuse. Ce n’est pas tant que les maires ne veulent pas appliquer cette réforme, mais qu’ils ne peuvent pas l’appliquer, faute de moyens. Il s’agit en effet pour les maires de dénoncer un décret qui organise un transfert non financé de compétences de l’État aux communes, ce qui est contraire à l’article 72-2 de la Constitution. La gauche n’était pas aussi indignée quand Bertrand Delanoë et d’autres villes de gauche refusaient d’appliquer la loi sur le service minimum à l’école, pourtant validée par la décision du Conseil constitutionnel du 7 août 2008.  Au-delà des élus, les personnels de l’Éducation nationale ont suivi fortement des mouvements de grève (à Paris entre 4 et 7 instituteurs sur 10 ont fait grève) tandis que de nombreux parents ont choisi de ne pas scolariser leurs enfants mercredi en signe de protestation. Une très large majorité de Français se dit pour l’abandon de la réforme (54 %) (dont 65 % des parents ayant des enfants scolarisés en primaire) ou pour son report (24 %) selon un sondage CSA pour BFM-TV.  Mais Vincent Peillon persiste à dire que ceux qui ne sont pas pour sa réforme sont contre les enfants. Tandis que Jean-Marc Ayrault a fermé la porte à toute négociation avec brutalité vendredi 15 novembre sur France Info. Cet autisme n’est pas tenable.

www.u-m-p.org

18 novembre 2013 © Éditions de l’Union


ARGU FLASH Le gouvernement doit renoncer à sa réforme et laisser libres les communes  Il faut entendre les maires, les directeurs, les instituteurs, les personnels de l’Éducation, les parents… L’UMP appelle au report de la réforme tant que de solides garanties sur son application et son financement ne sont pas apportées. Si ces garanties sont obtenues, il faudra ensuite que le libre choix s’applique pour chaque commune. C’est le message qu’il faudra porter au congrès des maires de France auquel le président de la République n’a pas le courage d’aller, alors que, vendredi 15 novembre il a trouvé le temps de prononcer un discours pour l’ouverture du Congrès des Maires francophones à Paris.

 Au-delà des problèmes très importants d’organisation des établissements, de qualité des activités périscolaires, de respect des instituteurs, le point crucial est financier. Les communes ne peuvent pas faire face. Le coût de la réforme est d’environ 150 € en moyenne par enfant et par an. Mais il est bien supérieur dans nombre de communes. À Caen et Angers, dirigés par la gauche, le coût est d’environ 300 € par élève. À Paris on approche les 400 €. Dans certaines communes rurales le coût peut aller au-delà ! Or, en 2013, les aides peuvent monter au maximum jusqu’à 143 € (50 € + 40 € pour les communes défavorisées et 53 € de la Cnaf). Mais l’aide la Cnaf est débloquée au détriment d’autres dispositifs. Jusqu’à présent le mercredi était une journée consacrée au nettoyage et à l’entretien des écoles. Si le mercredi matin est travaillé, certaines mairies n’auront pas d’autre choix que de faire travailler leurs agents communaux le soir ou le week-end au prix d’une hausse de leur masse salariale. Surtout, après 2014, il ne devrait plus rester que le financement de la Cnaf. Le reste à charge pour les communes sera considérable et elles ne pourront pas s’y retrouver ! Pour faire face aux coûts induits par cette réforme, elles n’auront pas d’autre choix que d’augmenter les impôts locaux. Ce n’est pas acceptable alors que la pression fiscale étouffe comme jamais les Français. Nos concitoyens ne sont pas prêts à payer en plus une « taxe Peillon ».

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18 novembre 2013 © Éditions de l’Union


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