Education ; une rentrée scolaire brouillonne

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ARGU FLASH ÉDUCATION

UNE RENTRÉE SCOLAIRE BROUILLONNE À RETENIR

CHIFFRE CLÉ

 La rentrée est marquée par des réformes mal préparées comme celle des rythmes scolaires ou le recrutement de nouveaux fonctionnaires alors que l’Éducation nationale est en sureffectifs.  Vincent Peillon a fait le choix de l’idéologie en privilégiant la morale laïque ou la théorie du genre plutôt que la lutte contre l’illettrisme.  Pour l’UMP, la priorité doit aller à la maîtrise des savoirs fondamentaux.

20 %

Le pourcentage d’élèves qui sortent du primaire sans savoir lire, écrire et compter correctement.

La gauche se disperse plutôt que de recentrer l’école sur les savoirs fondamentaux  L’Éducation nationale devrait avoir une priorité absolue : permettre à chaque élève de réussir alors qu’un élève sur cinq sort du CM2 sans savoir ni lire, ni écrire, ni compter correctement et que 17 % des élèves sortent du système scolaire sans diplôme. Ce n’est pas une question de moyens : nous dépensons 71,5 milliards € dans le primaire et le secondaire chaque année soit plus que l’Allemagne (70,3 Mds €) pour des résultats qui sont moins bons. L a priorité de Vincent Peillon aurait donc dû être l’apprentissage des fondamentaux. Au lieu de cela, il s’est concentré sur une réforme bâclée des rythmes scolaires ; une introduction idéologique de la morale laïque ou de la théorie du genre à l’école au détriment de l’enseignement de savoirs de base ; une dérive égalitariste qui tire chacun vers le bas (en juin les correcteurs du BAC de l’académie de Tours-Orléans auraient été appelés à noter sur 24 et non pas sur 20 pour gonfler les résultats) et le recrutement de personnels supplémentaires alors que l’Éducation nationale est en sureffectifs !

Les « réformes » de Vincent Peillon sont bâclées, néfastes ou inutiles. L e changement des rythmes scolaires, qui concerne 20 % des élèves, a été mal préparé, sans les parents ni les enseignants. Les enfants risquent d’en payer le prix. Tout d’abord, il y a un problème financier : les communes qui appliquent cette réforme dès 2013 auront droit à une dotation de 50 € par élève avec un complément de 40 € pour les communes les moins favorisées. Mais, le compte n’y est pas : le coût de la réforme est d’environ 150 € par élève. www.u-m-p.org

10 septembre 2013


ARGU FLASH Sauf à faire payer les parents ou à augmenter les impôts locaux, les communes sont en difficulté pour financer cette mesure. Ensuite, il y a un point d’interrogation sur l’efficacité de la mise en place de ce système. Manifestement, les communes ont des difficultés à trouver des activités périscolaires valables pour remplacer les heures de cours, c’est le cas à Paris par exemple. La qualité éducative de ces ateliers reste une inconnue. Est-ce pertinent de remplacer le temps d’apprentissage par de « l’initiation aux claquettes » (activité proposée pour les 6-8 ans dans le 12e arrondissement de Paris) ? L ’augmentation du nombre d’encadrants dans le primaire et le secondaire (5 800 postes au total) conformément à la promesse de François Hollande, est coûteuse alors que l’Éducation nationale est déjà en sureffectifs. Le 22 mai 2013, la Cour des Comptes a rendu public un rapport qui démontre que « le ministère de l’Éducation nationale ne souffre pas d’un manque de moyens budgétaires ou d’un nombre trop faible d’enseignants, mais d’une utilisation défaillante des moyens existants. » L ’affichage d’une charte de la laïcité dans les classes est positif mais ne masque pas les ambiguïtés de la gauche face au communautarisme. La laïcité n’est pas une déclaration de principe, c’est un combat de tous les jours. La gauche doit mettre ses actes en conformité avec ses paroles. D’un côté Vincent Peillon défend une charte de la laïcité à l’école mais de l’autre la gauche, alors qu’elle était dans l’opposition, a majoritairement refusé de voter l’interdiction de la burqa (Rappel : François Hollande et Jean-Marc Ayrault, alors députés, se sont abstenus) et, depuis qu’elle est dans la majorité, a rejeté la proposition de loi de l’UMP d’inclure dans le Code du travail la possibilité de réglementer le port de signes et les pratiques manifestant une appartenance religieuse sur le lieu de travail… L ’introduction de la théorie du genre en classe est inacceptable. Elle se fait au détriment de l’enseignement de savoirs fondamentaux et relève d’une idéologie qui vise à faire croire que les genres masculin et féminin sont une pure construction sociale. Le rôle de l’école n’est pas d’inculquer des idéologies comme si elles étaient des vérités scientifiques, mais de transmettre des savoirs.

À l’UMP, nous plaidons pour une grande réforme qui permette à chaque élève de réussir Nous proposerons, le 12 septembre, une grande réforme basée sur des principes clairs :  Arrêter la politique du « toujours plus de moyens » et en finir avec la direction bureaucratique et uniforme de l’Éducation nationale en donnant de l’autonomie aux chefs d’établissements afin d’adapter la politique de chaque établissement aux besoins spécifiques de leurs élèves et de leur bassin d’enseignement.  Se donner comme objectif prioritaire que 100 % des élèves qui entrent au collège maîtrisent les savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter. Pour cela il faut évaluer leur maîtrise tout au long du primaire.  Responsabiliser les parents en supprimant leurs allocations familiales quand leurs enfants ne respectent pas leurs obligations scolaires. R éaffirmer la place de l’enseignement de l’histoire-géographie en primaire et au collège, afin de renforcer le référentiel culturel commun à tous les jeunes de notre pays.

www.u-m-p.org

10 septembre 2013


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