Le journal de Tanger 11 juin 2016

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L’ACTUALITE EN CONTINU LES + VUS LES + COMMENTES DE RACHID MADANI

Tribune du sport UN REGLEMENT DE COMPTE : LE CALVAIRE DES JOURNALISTES

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Sportif

LA PRESSE SPORTIVE DE TANGER

es relations comité IRT-presse sont au point de mire. L Rien ne va pour l’entretien de liens étroits fondés dans le respect mutuel lesquels se présentent comme impératifs

selon les normes de la FIFA. En effet, la première autorité du football mondial insiste pour que les journalistes travaillent dans de bonnes conditions. Abdelhamid Aberchane et ses proches collaborateurs ne fournissent aucun effort dans ce sens. Pire, encore, on s’en prend à la presse .Le problème de badges a connu cette saison une histoire jamais vécue dans l’histoire du football tangérois. Le changement des macarons d’une rencontre à une autre a beaucoup énervé les représentants des medias. Le Grand Stade de Tanger est le seul endroit dans le monde où les cartes AMPS ,AIPS et ministère de l’information ne sont pas valables. Avec les cartes IRT nouvellement délivrées, la tribune de presse est occupée par des « visiteurs de marque » qui n’ont aucun lien avec la profession journalistique. Bien qu’acceptant cette situation pour le bien du club pour ne pas entraver sa bonne marche au championnat, les journalistes n’étaient pas autorisés à stationner leur voiture au parking presse mentionné dans le cahier de charge FIFA et ouvert pour 800 véhicules. Contactés à ce sujet, les dirigeants ont incombé la responsabilité à la sùreté nationale. Après plusieurs réunions, les journalistes devaient saisir le préfet de police en personne. Celui-ci, en toute sportivité, donna l’ordre de laisser passer librement les voitures presse. Encore une fois, le comité était obligé de délivrer d’autres badges pour le parking presse. Problème résolu. Tout se passait pour le bien de tous jusqu’à l’arrivée du Raja de Casablanca. Dimanche dernier, de nouveau ,les journalistes revivaient l’ancien calvaire : pas de voitures au parking. A ce sujet, la RTM station Tanger s’est solidarisée avec la presse sportive tangéroise et son reporter Mohamed Samadi a présenté un excellent reportage objectif au programme « Sadae al Malaeb ».Il a soulevé le problème de la fermeture parking-presse et le calvaire des journalistes qui devaient être motorisés pour l’accomplissement de leur mission. Laisser le véhicule à 1 ou 2 km du stade pourrait entrainer une perte d’une heure de travail à l’heure où la rédaction attend l’article du match. Surprise de taille aux toutes dernières minutes :le comité IRT publie sur sa page officielle un démenti accusant Mohamed Samadi d’avoir un différend personnel avec les composantes du club. Pire encore, il décide de porter plainte à la Haute Autorité AudioVisuelle (HACA) dénonçant le programme de Radio Tanger comme anti-sportif. Réunion urgente de la presse sportive de Tanger au complet. Une seule décision prise à l’unanimité :solidarité avec Mohamed Samadi. A cet effet, un boycott pour la couverture de la rencontre de coupe IRT-MAT est à prévoir. A titre d’information, il est à rappeler, qu’avec les anciens présidents de l’IRT Abdeslam Arbaine, Mohamed Bouhriz,Larbi Bouras,Amine Lakhssassi,Brahim Dahbi ,Abdelhak Bakhat, la presse sportive tangéroise a vécu ses merveilleux jours. Que demandent vraiment les médias tangérois ? Le respect et surtout les facilités pour l’accomplissement de leur tache dans de meilleures conditions avec la réouverture du parking presse. Par ailleurs, il est à signaler que des lettres de protestation ont été envoyées respectivement à l’AMPS Association marocaine de presse sportive,à l’AIPS Association internationale presse sportive,à la FRMF et à la FIFA. Le Journal de Tanger • N° 3901 • Samedi 11 Juin 2016

D

es souvenirs, rien que des souvenirs et plus de souvenirs…Voilà comment on peut résumer la vie de la presse sportive à Tanger. On l’appelle presse de «zamane al jamil». C’était une vraie famille dont les membres se retrouvaient tous les dimanches au disparu stade du Marshane. On discutait à la tribune, on commentait les entrainements, on rédigeait des articles, on échangeait les points de vue, on faisait des reportages. Tout se faisait à la manière professionnelle. On apprenait beaucoup de choses, on progressait vite. Les débuts de la presse sportive à Tanger dataient de 1960.Avant l’indépendance, on parlait du sport mais sous forme de brèves nouvelles. Il n’y avait pas de spécialité journalistique.Les premiers journalistes sportifs dans la ville étaient trois: Houcine Boustani, Mokhtar Hlimi à Radio Tanger et Renato Piñero au «Diario España ».La matière sport était à la une et les tangérois se familiarisaient avec les programmes et les reportages qu’ils suivaient avec passion. Houcine Boustani présentait en espagnol la « mañana del lunes », Mokhtar Hlimi présentait en arabe« le monde des sports »,Renato Piñero écrivait en espagnol « la hoja del lunes ».Il a fallu attendre une dizaine d’années,pour voir enfin une presse sportive en langue française. C’était le quotidien casablancais le « Petit Marocain »,qui avait pris l’initiative de former deux jeunes journalistes en herbe désignés par le rédacteur sportif Daniel Pilard : Abdelmajid Bakhti et Rachid Madani qui devaient passer un long stage à Casablanca au stade Philip. Parallèlement à cette époque, la presse sportive en langue arabe fit son apparition avec deux grands reporters Mohamed Gharbi à Radio Tanger et Abdeslam Chaabaoui au journal Alam. Quelques années après, les journalistes sportifs marocains devaient s’organiser pour créer leur première association AMPS Association

Marocaine Presse Sportive dont le siège était à Rabat sous la présidence de Abdelatif Gharbi soutenu par un secrétaire général de renom Kamal Lahlou actuellement vice-président du Comité Olympique du Maroc. En 1975,les activités sportives n’étaient couvertes que par quatre journalistes :Abdelmajid Bakhti,Mohamed Gharbi,Abdeslam Chaabaoui et Rachid Madani dans une ville aussi importante que Tanger qui avait 750.000 habitants. L’année 1985 était celle de la consécration d’une pléiade de jeunes journalistes sportifs en arabe, Mohamed Saidi, Hassan Boudraa,Farid Dahrouch commandés par les vétérans Abdelouahid Chabou e, Mohamed Bouassid,Larbi Zougari,Bachir Mesri et Driss Ghazi. Avec l’arrivée de Boukili à la téte de la RTM régionale, Mohamed Samadi prit la place de Hdidech collaborateur pour faire oublier l’un des meilleurs reporters Abdelmajid Bakhti décédé.Ensuite,on peut parler d’une autre étape marquée par l’arrivée de Mustafa Sbai au Matin du Sahara,suivi de Mohamed Dfouf , de Abdelmajid Ouriaghli et de Nouredine Filali.Une bonne école de la presse sportive arrivait avec l’ouverture de Medi I radio représentée d’abord par un autre Mustafa Sbai puis de Jalal Bouzrara. Maintenant, cette école vient d’être renforcée par le même Jalal Bouzrara et Aoulama à la télévision Medi TV. Il est aussi important d’évoquer une nouvelle presse sportive dite électronique où plusieurs collègues sont actifs : Mohamed Senkor,Rachid Hdifi,Hicham Jaidi,Bachir Laajjouk sans toutefois oublier le vétéran Achkouk .Quant à la radio des chaines privées, on peut dire qu’elle est bien présente avec Abelkhalak Chabou,Fouad Sediki et Mohamed Agzoul. Ce portrait est une occasion unique pour rendre hommage aux trois reporters sportifs disparus Abdelmajid Bakhti, Mohamed Gharbi, Abdelouahid Chabou .Allah yerhamhoum….


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