Le Courrier d'Espagne novembre7décembre 2013

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4  BUSINESS

Le Courrier D´Espagne

Les investissement du « retail » augmentent en Espagne

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’est une augmentation très impressionnante. En effet l’investissement dans le secteur du « commerce de détail » espagnol a augmenté de 321% au cours du troisième trimestre de l’année. Soit 595 millions d’euros contre 141 millions à la même période de l’année précédente, selon la dernière enquête réalisée par la CBRE, société de services immobiliers. Par rapport au trimestre précédent, la hausse est de 472%, ce qui montre une amélioration de la confiance des investisseurs envers l’Espagne.

Zara, Massimo Dutti et Uterque dans le T4 de Barajas

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’est une transformation « à la mode » qu’est en train de réaliser Aena (l’organisme espagnol chargé de la gestion des aéroports en Espagne, ainsi que de celle de certains aéroports étrangers en Amérique latine), au T4 de l’aéoport de Madrid. En effet le terminal poursuit sa refonte, avec l’ouverture prochaine de nouveaux magasins. L’objectif d’Aena : augmenter les revenus grâce à des achats de luxe et de mode haut de gamme. Et la « star » de ce terminal sera Inditex. En effet l’entreprise présidée par Paul Island et contrôlée par Amancio Ortega a officialisé son accord avec Aena, avec à la clé la signature du bail. Avec, comme résultat, l’ouverture de nouvelles boutiques. Inditex s’apprête à ouvrir dans le terminal trois

magasins de ses principales firmes : Zara, Massimo Dutti et Uterque. Pour Zara, déjà présent à Madrid et également installée à l’aéroport El Prat de Barcelone, c’est une confirmation. Pour les deux autres firmes, c’est un pari, qui pourrait vite s’avérer payant. En effet les firmes qui vendent des vêtements de marque ont l’habitude de bien fonctionner dans les aéroports. Un loyer aussi cher que la rue la plus chère de Madrid Mais pour pouvoir obtenir ce privilège, Inditex a dû débourser le prix fort. La compagnie de location Amancio Ortega a remplacé les autres opérateurs, remportant les locaux avec un loyer de presque le double de celui de la redevance initiale minimale fixée par Aena.

L’offre de Zara s’élève ainsi à € 2,399 par mètre carré et par an, ce qui équivaut au prix de la rue la plus chère à Madrid, Atlantico, où le loyer est de 2.400 euros. Pour la mise en place de 659 m2 (ce sera le plus grand magasin de mode dans tout le terminal) qu’occupera Zara, le groupe textile, l’année prochaine va payer environ 200 euros par mètre carré par mois, en 2020, ce qui implique le versement de 9,8 millions d’euros d’ obligations, plus une variable qui sera de 23%. Son principal rival, Mango, lui, n’a pas été attribué d’un nouvel aéroport dans sa distribution commerciale locale. De quoi prouver aussi à Zara que le pari, payé cher, pourrait s’avérer payant dans la lutte avec son rival.

Adrien C.

Ferrovial va s’occuper des routes australiennes pour 94 millions

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errovial, célèbre multinationale espagnole qui s’occupe de la gestion d’infrastructures débarque en Australie. En effet l’entreprise a obtenu un contrat de maintenance des routes, s’élevant à 80 millions de livres (€ 94 millions) en partenariat avec Leighton, la filiale d’ ACS sur ce continent. Ce contrat s’inscrit dans la nouvelle stratégie de croissance et d’internationalisation de Ferrovial, menée par Rafael del Pino. Et pour le coup, l’ Australie apparaît comme un marché stratégique. En effet, le projet implique le maintien

d’un réseau de 1000 kilomètres de routes au sud-est du Queensland, avec des sections de routes régionales et nationales totalisant 650 kilomètres.

Ne pas s’arrêter là

Le contrat, d’une durée de cinq ans, débutera en janvier prochain et se poursuivra jusqu’en juin 2018. Il comprendra notamment la gestion des voies, l’amélioration et les travaux de réhabilitation et d’incidents de réparation. Ferrovial a obtenu ce premier contrat en Australie par un consortium avec sa filiale britannique Amey, avec

Leighton, filiale australienne de Hochtief (ACS) ainsi qu’avec l’entreprise locale de matériaux de construction, Boral. Mais l’entreprise ne veut pas s’arrêter là. Les dirigeants de la multinationale ont notamment déclaré dans un communiqué leur intention de continuer à se développer sur ce marché, dans le cadre de la nouvelle phase de croissance que vient de lancer Ferrovial Servicios. La société espère ainsi développer son activité au-delà de l’Espagne et le Royaume-Uni, ses principaux marchés actuels.

Adrien C.

L’Espagne et l’Italie, moteurs de l’évolution des investissements Au total, les investissements au troisième trimestre en Eu-

rope ont atteint 8.300 millions d’euros, soit une augmentation de 9% par rapport au même trimestre en 2012, grâce, en grande partie à l’évolution des pays du sud de l’Europe, l’Espagne et Italie en tête. Le président de CBRE en Espagne a notamment souligné cette impression, que le secteur de l’ immobilier espagnol avait considérablement changé au cours de l’année : « Au cours des quatre derniers mois il y a eu des transactions de près de 1500 millions d’euros, plus de la moitié du volume d’investissement de l’année dernière. C’est le premier trimestre où l’on voit clairement l’intérêt des investisseurs dans notre pays », a t-il noté, ravi.

Adrien C.

L’activité industrielle de l’Espagne continue de s’améliorer

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écidément, l’Espagne se relance ! En effet l’activité industrielle s’est améliorée en octobre pour le troisième mois consécutif, avec une croissance des nouvelles commandes du secteur manufacturier. En effet ces commandes ont atteint leur plus haut niveau depuis deux ans et demi, selon les indicateurs avancés du PMI (indice des directeurs d’achat, qui indique plus ou moins l’activité manufacturière du pays) réalisés par Markit. Plus précisément, l’indice PMI s’est établi à 50,9, contre 50,7 en septembre, ce qui montre une « légère amélioration des conditions d’exploitation au cours du mois » comme l’a expliqué Markit. Si cet indicateur est supérieur à 50, cela signifie que le secteur est en pleine expansion. L’augmentation des nouvelles commandes des entreprises conjuguée à l’augmentation des exportations montrent en

tout cas des signaux positifs pour l’Espagne. Rester prudent face à ces chiffres Toutefois, il faut rester prudent vis à vis de ces chiffres. L’emploi a continué de baisser et le taux de destruction s’est accéléré au cours du dernier mois. Andrew Harker, économiste chez Markit, auteur du rapport, estime que jusqu’à présent, il y a peu de signes clairs prouvant que la dynamique de croissance s’intensifie. « L’aspect le plus positif de cette dernière étude a été l’accélération de la croissance des nouvelles commandes, mais encore une fois, cela semble être basé principalement sur le ​​ succès sur les marchés d’exportation plutôt que d’une amélioration générale de la demande du client. » De quoi, tout de même, y voir des signes positifs.

Adrien C.


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