Magazine Le Clap #208

GRATUIT

MAI

ET

JUIN 2018

N° 208

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LE CINÉMA VU PAR...

MICHEL HAZANAVICIUS

36

nouveautés à l’affiche

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CINÉ-PSY

JUSQU’À LA GARDE

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VALEUR SÛRE

NORMANDIE NUE

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ENTREVUE

PIERRE CURZI

LE REDOUTABLE � MEKTOUB, MY LOVE : CANTO UNO LE COWBOY � LA CHUTE DE L’EMPIRE AMÉRICAIN

Outre les grandes productions que nous aurons le plaisir de vous présenter, certaines réalisations françaises remarquables vous offriront un voyage aux quatre coins de l’Hexagone.

MOT DE LA RÉDACTION N°208

LA BELLE SAISON POUR VOIR DU PAYS

CLAP.CA

SALUT BILOUTE! Grâce à Dany Boon et sa CH’TITE FAMILLE, les sympathiques Picards au langage truculent sont de retour pour notre plus grand « plaisi ». Près de 6 millions de Français ont été « ploïer in deux » devant cette savoureuse comédie qui se moque délicieusement de la classe ultra-bourgeoise parisienne.

LA VALEUR SÛRE, NORMANDIE NUE Philippe Le Guay, comme à son habitude, fait mouche avec cette comédie, forme d’allégorie de la réalité rurale en France. François Cluzet sonne on ne peut plus juste dans le rôle de Balbuzard, un maire archi-dévoué envers sa communauté, qui entraîne les éleveurs de son village dans une opération médiatique où tout le monde se met à nu, au propre comme au figuré.

PAYSAGES OCCITANS Abdellatif Kechiche, justement auréolé à Cannes pour La Vie d’Adèle, nous offre avec MEKTOUB, MY LOVE : CANTO UNO une œuvre hédoniste d’une grande beauté formelle. Ici, les corps d’éphèbes et de jeunes déesses éveillés au désir évoluent avec grâce sur les plages dans un véritable hymne à la vie.

MAGAZINE LE CLAP N° 208 · MAI ET JUIN · 2018

GODARD, DIT LE REDOUTABLE Michel Hazanavicius, mieux connu comme celui qui a réalisé le magistral THE ARTIST, nous propose une biographie empreinte d’affection pour cet être unique, Jean-Luc Godard, déclencheur d’un mouvement à la hauteur du cubisme de Pablo Picasso, la Nouvelle Vague à laquelle ont adhéré les plus grands : Truffaut, Rohmer, Varda, Rivette et Chabrol. Dans LE REDOUTABLE, Hazanavicius nous présente Godard en amoureux fou, remarquablement interprété par Louis Garrel, évoluant à Paris, en mai 68, en mettant toute sa fougue révolutionnaire au service de la cause.

Michel Hazanavicius s’est aimablement prêté au jeu du CINÉMA VU PAR… habilement mené par Pierre Blais.

STÉPHANIE BOIS-HOUDE, UNE COLLABORATRICE EN OR Vous l’avez lue et appréciée dans ces pages pendant plus de quinze ans, de 1996 à 2012, et c’est avec tristesse que nous avons appris son décès qui nous privera de son immense talent.

Stéphanie, que vous avez aussi pu lire dans Le Soleil en tant que critique culinaire, a exercé son métier avec passion, humilité et rigueur. Pour elle, la critique devait d’abord orienter le lecteur vers le plaisir, non pas refermer des portes. À l’arvoïure! (M.A.)

3

VALEUR SÛRE

5

4

En couverture LA CH’TITE FAMILLE

18 18

Programmation alternative

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Ciné-famille

Ciné-spectacle / Opéras Saison 2017-2018

Documentaires Index L’Abonne-Clap Nos marchands participants

NOS CHRONIQUES

SOMMAIRE

Avec François Cluzet dans Normandie nue, c’est notre bonheur qui est dans le pré !

MAGAZINE N° 208

19 NORMANDIE NUE 8

Le cinéma vu par...

12

Ciné-psy

16

Entrevue

20

Livres

30

Être humain

MAGAZINE LE CLAP N° 208 · MAI ET JUIN · 2018

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EN COUVERTURE

« Une comédie tendre et réussie. » (F. Drouard, Bande à part)

V.O.F.

LA CH’TITE FAMILLE

Un film de Dany Boon Du même réalisateur : Bienvenue chez les Ch’tis FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2018. 107 min. Comédie réalisée par Dany Boon. Scén. : Dany Boon, Sarah Kaminsky. Mus. orig. : Michael Tordjman, Maxime Desprez. Int. : Dany Boon, Laurence Arné, Pierre Richard, François Berléand.

BANDE ANNONCE

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SYNOPSIS : Valentin et sa compagne Constance mènent de concert une superbe carrière dans le milieu du design mobilier contemporain. À Paris, ils forment un couple bien en vue et leur réputation n’est plus à faire tellement leur audace est devenue une signature tendance. À tel point qu’une rétrospective de leur travail se tient au célèbre Palais de Tokyo dans la Ville lumière. Lors du vernissage, Valentin voit toute sa famille débarquer inopinément. Le problème, c’est que le designer a toujours affirmé publiquement qu’il était orphelin, reniant ainsi ses origines du nord de la France afin de mieux s’intégrer à la haute bourgeoisie parisienne. Alors que la situation dérape, Valentin est de surcroît victime d’un accident qui lui fait perdre la mémoire, le ramenant vingt ans en arrière avec un accent ch’ti à couper au couteau.

NOTES : Dany Boon surfe encore une fois sur le choc des cultures pour créer cette « fausse suite » de Bienvenue chez les Ch’tis, le plus grand succès de tous les temps du cinéma français devant Intouchables, La Grande Vadrouille et Les Visiteurs. Formidable dans quelques scènes de pantomime, Boon le comédien, qui agit aussi à titre de réalisateur, a fait appel pour ce deuxième opus à de nouveaux acteurs si l’on exclut Kad Merad qui vient faire de la figuration. La nouvelle troupe interprète des personnages savoureux dans un contexte inévitable de confrontation, propice à créer moult quiproquos autour de la grossièreté provinciale et de la pédanterie parisienne. Pour ce retour aux Ch’tis, Boon s’est donc une fois de plus bien entouré. Pierre Richard fait son Johnny Hallyday dans un décor qui rappelle celui d’Alexandre le bienheureux. La chanteuse Line Renaud, 89 ans, est fougueuse en mamie genre ch’ti tandis que François Berléand est délicieusement perfide dans le rôle du beau-père. La révélation, car il y en a une, est assurément Laurence Arné qui incarne Constance. Cette jolie blonde, snobinarde et directe, s’adoucit au fil du récit, permettant à l’ensemble du film de prendre une tournure plus tendre, voire légèrement romantique et familiale. Ce revirement sert bien l’intrigue de départ au ton un peu burlesque.

Finalement, LA CH’TITE FAMILLE table sur un trouble d’opposition, celui des classes sociales, et ce, pour mieux nous conduire vers une ligne d’arrivée où l’honnêteté et la franchise s’apprêtent à monter sur le podium. (P.B.)

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« La force avec laquelle Evan Rachel Wood exprime une vie de douleur vous coupera le souffle, comme si une jeune Liv Ullmann canalisait le désespoir nihiliste des milléniaux » (O. Gleiberman, Variety)

V.O.A.S-T.F. de ALLURE

EMPRISE

Un film de Carlos et Jason Sanchez QUÉBEC

Québec. 2017. 105 min. Drame psychologique écrit et réalisé par Carlos Sanchez, Jason Sanchez. Mus. orig. : Olivier Alary. Int. : Evan Rachel Wood, Julia Sarah Stone, Denis O’Hare, Maxim Roy, Joe Cobden.

GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : À 30 ans, Laura a été profondément blessée par plusieurs échecs amoureux. Son père, envahissant, n’arrange pas les choses. Elle se lie d’amitié avec Eva, une pianiste de 16 ans qui redoute l’arrivée d’un nouvel homme dans la vie de sa mère. Laura incite alors l’adolescente à quitter son foyer et à venir vivre avec elle. Mais cette relation trouble s’envenime de jour en jour.

NOTES : Les frères Sanchez sont des photographes de Montréal réputés pour leur maîtrise de l’art visuel narratif. Ils transposent leur style reposant sur de larges cadrages et des atmosphères nocturnes dans ce premier long métrage, qui sonde les recoins sombres d’une relation basée sur la manipulation et l’interdépendance. Evan Rachel Wood (Across the Universe, Westworld) se donne corps et âme dans ce rôle difficile d’une femme à la fois meurtrie et abusive. (A.C.)

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« Arnaud Desplechin réalise un magistral film-somme. » (A. de Baecque, Transfuge)

V.O.F.

LES FANTÔMES D’ISMAËL

Un film de Arnaud Desplechin FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 134 min. Drame réalisé par Arnaud Desplechin. Scén. : Arnaud Desplechin, Julie Peyr, Léa Mysius. Int. : Mathieu Amalric, Marion Cotillard, Charlotte Gainsbourg, Hippolyte Girardot.

SYNOPSIS : Ismaël, réalisateur de profession, travaille sur un nouveau projet inspiré par la vie de son frère diplomate, Ivan. Mais un beau jour, Carlotta, sa femme, disparue depuis 21 ans, réapparaît, désirant « retrouver son homme ». La vie d’Ismaël et de sa compagne Sylvia sera chamboulée par ce retour inattendu.

NOTES : Mathieu Amalric, Marion Cotillard et Charlotte Gainsbourg, sans oublier l’admirable Laszlo Szabo, voilà le casting royal des FANTÔMES D’ISMAËL, neuvième et éblouissant film d’Arnaud Desplechin. Œuvre-somme, mais aussi film multiple dans lequel s’affirme encore une fois, et avec une virtuosité inouïe, un désir insatiable de fiction(s) chez Desplechin. Il déploie ici un récit d’une sinuosité narrative absolument passionnante, se référant autant à son cinéma qu’à celui de ses maîtres (les autres fantômes du film : Hitchcock, Resnais, Bergman). Un geste de cinéma inspiré et vertigineux, d’une liberté folle. Immanquable! (S.G.) MAGAZINE LE CLAP N° 208 · MAI ET JUIN · 2018

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V.O.F.

LE CHUTE DE SPARTE

Un film de Tristan Dubois QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 90 min. Drame écrit et réalisé par Tristan Dubois, d’après l’œuvre de Biz. Mus. orig. : Sophie Lupien, La Bronze, Chafiik. Int. : Lévi Doré, Karl Walcott, Lili-Ann de Francesco.

SYNOPSIS : Steeve Simard est un adolescent solitaire, passionné de lecture et de spéléologie. Il habite le sous-sol de la maison de ses parents sur la rive sud de Montréal et entame sa dernière année au secondaire à l’école Gaston-Miron. Les choses vont mal tourner le jour où il humilie, sans le vouloir, la vedette de l’équipe de football de la polyvalente lors d’un match de crosse. La vengeance du sportif plane à l’horizon, et ce, au moment même où Véronique, une des meneuses de claque du club, obnubile ses pensées. « LA CHUTE DE SPARTE est un véritable polaroïd de l’adolescence. » (P. Blais)

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NOTES : Au grand écran, le roman de Biz prend la forme d’un coming of age dans lequel pointe une originale touche de fantaisie. Le parcours de Steeve, sur fond de musique rap, est illustré par de multiples références littéraires et par le mythe des célèbres guerriers spartiates.

En résulte un long métrage qui explore avec doigté les questions existentielles de l’adolescence. (P.B.)

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MICHEL

HAZANAVICIUS

CRÉDIT PHOTO : © LES COMPAGNONS DU CINÉMA - PHILIPPE AUBRY

PA R P I E R R E B L A I S

LE CINÉMA V U PA R . . .

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C’est en lisant Un an après, le livre autobiographique d’Anne Wiazemsky portant sur la relation de cette dernière avec Jean-Luc Godard, à la fin des années 60, que le réalisateur Michel Hazanavicius a décidé d’en faire un film qui allait s’intituler Le Redoutable. À la fois drôle et touchant, le long métrage relate le parcours d’un cinéaste mythique de la Nouvelle Vague française (Godard incarné par Louis Garrel) au moment où il fréquentait une actrice débutante (Wiazemsky jouée par Stacy Martin) beaucoup plus jeune et que la France vivait des bouleversements sociaux importants (Mai 68). Presque un an, jour pour jour, après sa présentation à Cannes, Le Redoutable prend enfin l’affiche chez nous. Son réalisateur, Michel Hazanavicius, l’homme derrière OSS 117 et The Artist, a bien voulu nous parler de ses goûts en matière de cinéma. ÉDITIONS LE CLAP : Michel, quel est votre premier souvenir lié au cinéma?

MICHEL HAZANAVICIUS : C’est le dessin animé Pinocchio que j’ai vu à l’époque dans un cinéma des grands boulevards parisiens. Je devais avoir autour de cinq ans. Chaque année, il y avait un dessin animé de Disney qui sortait et on ne voulait pas le rater. Mais ce souvenir de Pinocchio en est également un de peur et d’angoisse pour le jeune enfant que j’étais. ÉLC : De tous les films vus, lequel serait le plus important à vos yeux ?

MH : J’ai beaucoup de mal à établir des podiums. Dans quelques minutes, ma réponse pourrait être différente. Mais je dirais La Garçonnière de Billy Wilder ou encore Voyage au bout de l’enfer de Michael Cimino.

ÉLC : Quelle comédie vous a vraiment fait rire?

MH : Il y en a beaucoup. Récemment, j’ai revu le film de marionnettes Team America. Je le trouve particulièrement marrant. Il n’est d’ailleurs pas apprécié à sa juste valeur selon moi. ÉLC : Quel film, tel un plaisir coupable, regardez-vous régulièrement?

MH : Je n’ai jamais honte de revoir un film, mais dans cette ligne de pensée, je nommerais ceux dans lesquels a joué Adam Sandler ou encore Nos plus belles années de Sydney Pollack. ÉLC : Pour quel réalisateur ou quelle réalisatrice éprouvez-vous le plus d’admiration?

MH : Carol Reed pour avoir réalisé Le Troisième Homme. J’ai vu ce film

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à douze ans et c’est là que je me suis rendu compte qu’il y avait quelqu’un derrière la caméra qui prenait en charge la façon de raconter l’histoire. Avant, je ne voyais que les acteurs. Ça a ouvert une porte qui ne s’est jamais refermée. ÉLC : Quelle actrice vous fait frémir?

MH : Il y en a pas mal. Allons-y pour Shirley MacLaine. Elle repré-

sente l’équilibre parfait entre une personnalité très typée et pétillante du cinéma et celle qu’on peut sentir très proche de nous. ÉLC : Quel acteur auriez-vous aimé être?

MH : Quand on voit Sean Connery, on se dit qu’on aimerait bien être

Sean Connery. De Niro aussi. Ce sont des passeurs qui amènent un charme qui nous fait vibrer pour un personnage. En choisir un seul, j’irais pour Cary Grant. ÉLC : Dans quelle scène de film auriez-vous aimé jouer?

MH : Comme acteur, ce serait dans une comédie musicale comme West

Side Story ou les Blues Brothers. Mais comme réalisateur, j’aurais vraiment voulu être celui qui mettait en scène la bagarre nudiste dans Borat. Ha, ha! ÉLC : Quel est votre film québécois préféré?

MH : À l’époque, j’avais adoré La Grande Séduction. Je ne sais pas

si on peut parler de talent générationnel, mais depuis dix ans, de nombreux réalisateurs québécois nous donnent des films de très haut niveau tournés chez vous ou ailleurs. Je pense à Dolan, Vallée, Villeneuve et Ken Scott. ÉLC : Récemment, avez-vous eu un coup de cœur au cinéma?

MH : J’ai beaucoup aimé le film d’animation Coco et aussi le drame

The Rider (Le Cowboy), un très beau long métrage dans la lignée de ce qui se fait de mieux dans le cinéma indépendant américain.

Dans les semaines qui viennent, Michel Hazanavicius entamera le tournage de son prochain long métrage qu’il qualifie de comédie fantastique pour toute la famille. Scénarisé par Bruno Merle et Noé Debré (Le Brio), le film aura comme tête d’affiche Omar Sy (Intouchables). À suivre!

SES GOÛTS & SES COULEURS

AUTEUR /AUTEURE: Dostoïevski pour Crime et Châtiment et Les Frères

Karamazov.

ŒUVRE LITTÉRAIRE : Voyage au bout de la nuit de Céline et Tendre est

la nuit de Fitzgerald.

MUSICIEN/MUSICIENNE : Difficile de choisir entre Presley et Lennon, alors je vais y aller pour David Bowie. ŒUVRE MUSICALE : Sandinista! des Clash. ŒUVRE D’ART : La chapelle Sixtine tellement j’ai eu une grande émotion en la voyant pour la première fois.

LIEU GÉOGRAPHIQUE : Les grandes villes comme New York, Paris,

Londres, Rome.

METS GASTRONOMIQUE : La nourriture simple comme celle que ma grand-mère me faisait quand j’étais petit. ÉMISSION DE TÉLÉ : The Muppet Show que je montre aujourd’hui à mes

enfants

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« Élégant, sensible et juste. » (A. Goscinny, Le Figaroscope)

V.O.F.

L’ÉCOLE BUISSONNIÈRE

Un film de Nicolas Vanier | Du même réalisateur : Belle et Sébastien FRANCE

France. 2017. 116 min. Comédie dramatique réalisée par Nicolas Vanier. Scén. : Jérôme Tonnerre, Nicolas Vanier.

Mus. orig. : Armand Amar. Int. : François Cluzet, Jean Scandel, Éric Elmosnino, François Berléand.

GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : Le jeune Paul a passé plusieurs années dans un orphelinat parisien jusqu’à ce qu’un couple campagnard formé de Célestine et de Borel, son mari garde-chasse, le ramène dans sa petite demeure en Sologne. Sur place, tout en explorant le vaste domaine du patibulaire comte de la Fresnaye, l’enfant piste ses origines et rencontre Totoche, un braconnier fantasque avec lequel il se lie d’amitié.

NOTES : Le récit du film, campé dans la France de l’entre-deuxguerres, donne toute latitude à François Cluzet pour déployer son talent d’acteur dans le rôle de l’indiscipliné et attachant Totoche.

Avec en toile de fond la nature luxuriante du Val de Loire, l’histoire s’attarde à la quête identitaire de Paul, qui découvre un monde d’adultes où les émotions luttent contre la logique implacable des règles et des rangs sociaux. (P.B.)

10

« Soignée, rythmée, élégante, la comédie réalisée par Franck Dubosc est riche en moments hilarants. » (P. Vavasseur, Le Parisien)

V.O.F.

TOUT LE MONDE DEBOUT

Un film de Franck Dubosc FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2018. 107 min. Comédie romantique écrite et

réalisée par Franck Dubosc. Mus. orig. : Sylvain Goldberg, Émilien Levistre, Xiaoxi Levistre. Int. : Franck Dubosc, Alexandra Lamy, Elsa Zylberstein.

SYNOPSIS : Jocelyn est un homme d’affaires prospère et un séducteur invétéré qui n’hésite pas à mentir pour accumuler les conquêtes. À la suite du décès de sa mère, un quiproquo l’amène à se faire surprendre en fauteuil roulant. Et c’est ainsi, tel un Roméo sur deux roues, qu’il est présenté à Florence, une violoniste elle aussi handicapée dans sa motricité. Jocelyn tombera sous le charme de cette femme dont la franchise abat tous ses a priori.

NOTES : L’humoriste et comédien Frank Dubosc accouche d’une première réalisation charmante et sans prétention présentant des situations drôles et malaisantes autour d’une romance inattendue.

Oui, les personnages font dans le déjà-vu, mais ils sont fort bien campés et alimentés par des dialogues qui font mouche. Pétillante, Alexandra Lamy se distingue dans le rôle de Florence, conférant à l’ensemble une tendresse digne de mention. (P.B.)

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V.O.F.

ÔTEZ-MOI D’UN DOUTE

Un film de Carine Tardieu | De la même réalisatrice : Du vent dans mes mollets FRANCE · BELGIQUE

GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2017. 100 min. Comédie dramatique réalisée par Carine Tardieu. Scén. : Carine Tardieu, Michel Leclerc, Raphaële Moussafir. Mus. orig. : Éric Slabiak. Int. : François Damiens, Cécile de France, Guy Marchand.

SYNOPSIS : Erwan exerce en Bretagne le métier singulier et dangereux de démineur. Quand il apprend que l’homme qui l’a élevé n’est pas son père biologique, il devient obsédé par l’idée de connaître l’identité de son géniteur. Une fois la chose accomplie, le démineur s’aperçoit qu’Anna, celle dont il est amoureux, s’avère la fille de son vrai père, donc sa demi-sœur. Erwan fait alors face à un véritable dilemme moral.

« ÔTEZ-MOI D’UN DOUTE offre un scénario à multiples péripéties, joyeuses et arbitraires. » (E. Barnett, Les Inrockuptibles)

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NOTES : Carine Tardieu a mis en scène une quête identitaire qui sonne étonnamment juste, parsemée de séquences touchantes et cocasses portées par des acteurs de talent, François Damiens en tête. Dans le rôle d’Erwan, personnage qui doit constamment désamorcer des bombes de nature familiale, le comédien belge (vu dans La Famille Bélier) déploie une énergie contagieuse faisant de ce démineur, tiraillé entre deux pères, un être dont l’innocence égale son désir de bienveillance. (P.B.)

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PA R M A R C E L G A U M O N D

CINÉ-PSY

COMMENTAIRE SUR LE FILM

JUSQU’À L A GARDE

DE XAVIER LEGRAND

MAL-AIMÉ LA COLÈRE DU

PRÉSENTÉ PAR

« Chez le jeune enfant, la colère, qui s’exprime dans des réactions clastiques [violentes] et destructrices, constitue une étape incontournable avant qu’il ne parvienne à la transformer en un processus d’individuation et de séparation. L’enfant doit passer de l’isolement, ressenti comme perte, comme désarroi et générateur de colère, à la capacité d’accepter la solitude comme condition même de la relation à autrui. La solitude, en ce sens, est le contraire de l’isolement qui est la marque d’une désocialisation et d’une perte du lien aux autres. Cette forme de colère caractérise très tôt le comportement de l’enfant, dans la mesure où il se vit dès la naissance comme le centre du monde et veut l’organiser autour de lui, sans différenciation entre lui et sa mère, entre lui et les objets qui l’entourent. » « DU BON USAGE DE LA COLÈRE », JACQUES SÉDAT, IN REVUE ÉTUDES, NOV. 2013

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COLÈRE D’IMPLICATION ET COLÈRE D’IMPUTATION

On sait depuis belle lurette que c’est en explorant tous les méandres de la sexualité que Freud est parvenu à élaborer une théorie de nature à éclairer nombre de facettes du développement humain et nombre de ratés de ce développement. Dans le cadre de cette théorie, les dynamiques du refoulement et du passage à l’acte occupent une place prépondérante, comme elles l’occupent par ailleurs dans le phénomène de la colère. La colère qui, avec son versant jour et son versant nuit, jouit d’un olympien pouvoir tant de protection que de destruction. On ne s’étonnera pas alors que dans des pays où règne une forme ou l’autre de dictature, on interdise, sous peine de sanctions draconiennes, la libre expression tant de la sexualité que de la colère. Au sein de notre tradition occidentale, les Pères de l’Église n’ont-ils pas décrété celle-ci comme l’un des sept péchés capitaux? Avec cette exception toutefois de la « sainte colère » qui s’empara de Moïse face aux adorateurs du veau d’or et de Jésus au contact des « vendeurs du Temple ».

C’est qu’il existe des lieux, des causes et des liens qui demandent à être respectés. Ce qui nous amènera, suivant la formulation proposée par Jacques Sédat, à distinguer la « colère d’impli-

cation » – qui suppose une mobilisation émotionnelle s’opposant à toute forme de comportement déshumanisant – de la « colère d’imputation » qui, pour sa part, s’inscrit dans la dynamique du bouc émissaire, une dynamique qui consiste à charger l’autre d’un tort que l’on n’a ni la maturité psychologique ni le courage moral de reconnaître en soi.

MANIFESTATIONS D’UNE SAINE COLÈRE

Il y a la colère des femmes, à la suite de l’affaire Weinstein et tout ce que celleci a déclenché chez nous et en Europe.

La colère des Amérindiens, à la suite du drame des pensionnats, des réserves et des ententes qui ne furent jamais respectées par les gouvernements en place. La colère des écologistes, au lendemain de l’accord de Paris, accord que des films comme, hier Demain et aujourd’hui La Terre vue du cœur, ne semblent pas pouvoir contribuer à faire respecter, là non plus. La colère des émigrants, des damnés de la Terre et de tous les laissés-pour-compte à l’égard du 1 % de la population mondiale qui possède plus que les 99 % restants. Et puis, il y a « l’autre colère »…

COMPRENDRE CE QUI PEUT ÊTRE À LA SOURCE D’UNE COLÈRE DESTRUCTRICE

Le film JUSQU’À LA GARDE nous offre une démonstration exemplaire

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d’un cas de colère d’imputation. Dans le cadre d’une procédure de divorce, les membres d’un couple doivent de part et d’autre défendre une position qui aura comme conséquence légale l’autorisation ou non pour le père d’avoir une garde partagée. À voir Antoine, le père, dès qu’il apparaît sur l’écran, au tout début du film, on a le sentiment que l’on sait déjà à qui l’on aura affaire dans la suite de l’histoire : un homme habité par une immense frustration, une frustration génératrice de colère et de ressentiment. Mais quant à Miriam qui fut son épouse et avec qui il eut deux enfants, Joséphine devenue majeure et Julien, onze ans, il n’est pas facile de saisir qui elle peut être et ce qui se passe en elle. Muette comme une carpe, elle est manifestement déterminée à éviter tout contact avec son « ex » qui se trouve à deux pas d’elle, accompagné tout comme elle, de son avocate, en présence de la juge. À part Antoine, il n’y a que des femmes dans cette petite pièce où se joue la « garde » de Julien, une garde dont Antoine s’emploie de tout son être à obtenir le partage. Afin d’avoir un contact avec son fils à tout le moins une fin de semaine sur deux, il a pris la décision de quitter l’emploi qu’il occupait dans une autre ville et ainsi de se rapprocher du nouveau lieu de résidence de Miriam : un tel geste ne pouvait-il pas être interprété par la juge comme celui d’un père responsable et aimant? Il le sera et cela, en dépit d’une lettre de Julien dans laquelle celui-ci déclarait ne pas vouloir revoir son père. Et là, on se dit « ouf! », la cour de justice ne sera pas à nouveau tombée dans le panneau d’un préjugé privilégiant d’emblée la position de la mère. D’ailleurs, même si les apparences mettent en scène un homme massif au regard buté aux côtés d’une femme délicate que l’on serait instinctivement porté à protéger, en grattant un peu le vernis social de chacun n’aurions-nous pas la surprise de découvrir en-dessous, à l’intérieur de Julien, un être tendre et dévoué et à l’intérieur de Miriam, une castrante dominatrice? À vous de découvrir la réponse à ces questions, au fur et à mesure des interactions qui se produiront tout au long du film jusqu’à son dramatique dénouement. Cœurs trop sensibles, s’abstenir, mais pour tous ceux et toutes celles d’entre vous qui cherchez à comprendre ce qui peut être à la source de ces flambées de colère destructrice qui souvent éclatent dans les conflits de couple, je dirais qu’il faut voir ce film à tout prix. Cela, en ayant le souci d’en repérer les momentsclefs susceptibles de contribuer à une telle compréhension.

I N V I TAT I O N

Vous êtes cordialement invités à une rencontre du Ciné-psy sur le film JUSQU’À LA GARDE. Connectez-vous sur le cine-psy.com afin de connaître le nom du conférencier qui commentera le film, lors de la rencontre.

Le mercredi 6 juin 2018, de 18 h à 19 h (buffet préparé par le Buffet du passant) et de 19 h à 21 h 30 (conférence et échange), au sous-sol l’église Saint-Charles-Garnier située au 1215, avenue du Chanoine Morel, Québec.

Réservations : de préférence par courriel (cinepsy1@gmail.com) ou par téléphone 418 683-0711.

Coût d’entrée : 22 $ · Étudiant 15 $ (incluant l’admission et le buffet).

La rencontre sera encadrée par Marcel Gaumond, psychanalyste.

WWW.CINE-PSY.COM CLAP.CA

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« Ara Ball nous offre une sorte d’Harold et Maude à saveur québécoise. » (P. Blais)

V.O.F.

QUAND L’AMOUR SE CREUSE UN TROU

Un film de Ara Ball

QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 88 min. Drame sentimental écrit et réalisé par Ara Ball. Mus. orig. : Robert Naylor. Int. : France Castel, Robert Naylor, Julie Le Breton, Patrice Robitaille.

Thérèse et David sont désemparés devant le mode de vie de Miron, leur adolescent qui peine à finir son secondaire. Ils décident de le sortir de Montréal et d’aller passer l’été au chalet en famille, à Saint-Chrysostome. Loin de toute urbanité, Miron tourne en rond, jusqu’à sa rencontre avec Florence, une voisine délurée de 50 ans son aînée, mais dont il s’amourache ardemment. L’été de ses dix-sept ans prendra alors une tournure des plus inattendues.

SYNOPSIS :

NOTES : Pour son premier long métrage, Ara Ball, réalisateur de plu-

sieurs courts remarqués, met en scène une histoire de romance intergénérationnelle campée au milieu des années 90, où la musique rétro côtoie celle, plus brute, de l’époque grunge. Dans un paysage sans téléphone cellulaire ni connexion Internet, le temps semble s’être arrêté au fil d’une relation illicite fort délicatement racontée. (P.B.)

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« Tonie Marshall signe un grand film acide et tonique avec Emmanuelle Devos, parfaite. » (I. Danel, Bande à part)

V.O.F.

NUMÉRO UNE

Un film de Tonie Marshall | De la même réalisatrice : Vénus beauté (institut) FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2017. 110 min. Drame réalisé par Tonie Marshall. Scén. : Tonie Marshall, Marion Doussot. Mus. orig. : Fabien et Mike Kourtzer. Int. : Emmanuelle Devos, Suzanne Clément, Richard Berry, Benjamin Biolay.

SYNOPSIS : Emmanuelle Blachey est une femme d’affaires estimée travaillant pour une grande entreprise énergétique française. Quand on lui propose de postuler un emploi de haut niveau au sein du CAC 40, cette carriériste constate que les couteaux volent bien bas et pointent dans sa direction. Dans cette jungle du pouvoir, la compétition est féroce et provient d’une caste masculine aux dents acérées qui ne voit pas sa candidature d’un bon œil.

NOTES : Tonie Marshall a fait appel à une distribution tout étoile pour ce drame qui prend racine dans le milieu des grandes sociétés.

La réalisatrice y expose habilement les coulisses du pouvoir économique et politique où un machisme traditionnel sévit toujours.

Emmanuelle Devos est irréprochable dans le rôle de cette femme de tête opposée au fourbe Jean Beaumel, incarné malicieusement par Richard Berry. (P.B.)

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V.O.F.

WALLAY

Un film de Berni Goldblat

FRANCE · QATAR · BURKINA FASO

GÉNÉRIQUE : France · Qatar · Burkina Faso. 2017. 84 min. Drame réalisé par Berni Goldblat. Scén. : David Bouchet. Mus. orig. : Vincent Segal.

Int. : Makan Nathan Diarra, Ibrahim Koma, Hamadoun Kassogué.

SYNOPSIS : Dans une banlieue française, Ady, adolescent en conflit perpétuel avec son père, se la joue petit dur de quartier. Ce dernier, à court de solution, décide d’envoyer son fils passer l’été chez son oncle au Burkina Faso. Le choc culturel sera brutal pour Ady, qui anticipait ce voyage comme des vacances au soleil. Le jeune nouera de nouvelles amitiés sur place, s’imprégnant de coutumes étrangères simples mais enrichissantes, qui feront de lui quelqu’un de plus mature.

« Un voyage aussi enrichissant que dépaysant. » (P.-J. Marest, Télérama)

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NOTES : L’idée première du récit a été utilisée souvent au cinéma mais ici, il faut avouer qu’elle est exploitée avec beaucoup d’efficacité. La redécouverte de ses racines par un adolescent qui se croit au-dessus de tout est mise en scène avec humour et sensibilité par un cinéaste provenant de l’univers du documentaire. L’ensemble de la distribution, au cœur d’un décor naturel d’une beauté exceptionnelle, apporte un réalisme à ce récit initiatique débordant de fraîcheur. (P.B.)

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CRÉDIT PHOTO : JEAN-PIERRE ROY

PA R P I E R R E B L A I S

ENTREVUE

PIERRE

CURZI

Fort d’une carrière d’acteur qui s’étend des années 70 jusqu’à aujourd’hui, Pierre Curzi verra bientôt son nom apparaître au générique du prochain film de Denys Arcand, La Chute de l’empire américain. Il partagera l’écran avec Alexandre Landry, Maripier Morin, Louis Morissette, Rémy Girard, Vincent Leclerc et Maxim Roy. Joint au téléphone, le comédien et collaborateur de longue date du réalisateur a bien voulu nous donner quelques détails sur ce nouveau long métrage très attendu.

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ÉDITIONS LE CLAP : Pierre Curzi, à quel moment Denys Arcand vous a-t-il approché pour faire partie de son nouveau projet de long métrage?

PIERRE CURZI : Denys m’a contacté au printemps 2017, car il désirait me voir.

J’avais justement envie de casser la croûte avec lui. Je me suis rapidement douté qu’il avait quelque chose en tête à ce moment-là, et ce, même si depuis la sortie du Règne de la beauté, plutôt mal reçu, il ne me semblait pas très enclin à réaliser de nouveau. Cette dernière aventure lui avait laissé un goût un peu amer. Il m’a donc parlé de son nouveau projet et m’a envoyé le scénario pendant l’été, scénario que j’ai adoré dès la première lecture. ÉLC : On ne sait pas grand-chose de

l’histoire jusqu’à maintenant. Rien n’a beaucoup transpiré dans les médias. Que pouvez-vous nous dire sur le récit?

PC : Sans vouloir vendre la mèche, la structure de base est celle d’un film policier. L’élément déclencheur, c’est un prof de philo qui, pour vivre, travaille pour une compagnie de livraison et arrive sur les lieux d’un drame dans le Vieux-Montréal. Il trouve sur place deux sacs remplis d’argent, résultat d’un vol qui a mal tourné et décide de mettre le tout dans son camion. Alors qu’on pense être dans un polar, le scénario nous amène vers quelque chose de plus large, soit une histoire qui se penche sur les effets nocifs de l’argent sur l’ensemble des personnages, sur leur morale. ÉLC : Et quel rôle jouez-vous?

PC : Celui d’un sale type qui s’appelle

Wilbrod Taschereau. Ha, ha! Un avocat qui s’occupe de placer de grosses sommes, un spécialiste des abris fiscaux. Ce qui nous ramène encore au pouvoir de l’argent, à sa destinée quand il se retrouve entre de bonnes et

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de mauvaises mains. Le titre d’origine, Le Triomphe de l’argent, Denys l’a transformé vers le déclin social provoqué présentement par l’argent et l’univers financier. ÉLC : Depuis Le Déclin de l’empire américain, on s’est souvent étonné des génériques hétéroclites des films d’Arcand. Stéphane Rousseau dans Les Invasions barbares en est un bel exemple.

Cette fois-ci, le réalisateur fait confiance, entre autres, à l’animatrice Maripier Morin. Êtes-vous étonné de cette audace?

PC : Oui. Denys consacre beaucoup de temps à choisir tous ses acteurs. C’est d’ailleurs au moment du Déclin que le phénomène des auditions dans notre cinéma s’est mis en branle. Il m’avait fait passer une audition comme à tous les autres pour rassurer les producteurs. C’était du jamais vu à l’époque. Depuis ce temps, Denys choisit très méticuleusement sa distribution. Maripier, je ne la connaissais pas, mais lors du tournage, je peux vous confirmer qu’elle était très juste dans son rôle. Et Denys adore casser l’image des gens connus. Dans Le Déclin, on n’avait jamais vu Dominique Michel comme ça. À l’inverse, d’un projet à l’autre, Rémy Girard et moi, nous sommes devenus ses valeurs sûres. Ha, ha! Nous incarnons un peu deux facettes de la personnalité de Denys. Le bon vivant et l’intello. ÉLC : Vous avez joué à quelques reprises au cinéma dans des scènes devenues mythiques ou cultes comme celle de la côte dans Les Plouffe ou celle du salon de massage dans Le Déclin. À la seule lecture du scénario, étiez-vous en mesure de deviner qu’elles allaient avoir autant d’impact dans l’imaginaire?

PC : Non, pas du tout. Et étrangement, ce sont deux scènes qui ont été tournées dans des conditions difficiles, l’une en fin de journée pour capter la luminosité de l’heure bleue et l’autre un vendredi alors que tout le monde était fatigué. Ça relève plus de la magie du cinéma tout ça. ÉLC : En terminant, vous avez eu au fil du temps de fort beaux rôles au grand écran. On pense à ceux joués dans Pouvoir intime, Lucien Brouillard, Les Fleurs sauvages, Les Plouffe, Le Déclin de l’empire américain. Quel est celui qui vous est le plus cher?

PC : Il y a trois rôles que je chéris plus particulièrement. Lucien Brouillard pour son côté politisé et engagé. En plus, c’est à ce moment que je suis tombé amoureux de Marie Tifo. Celui du Déclin, car c’est celui qui m’a apporté le plus de notoriété. Et enfin, un rôle qui m’a permis d’être drôle à l’écran, celui assez comique du boss dans le film Dans le ventre du dragon.

CRÉDIT PHOTO : JEAN-PIERRE ROY

ÉLC : Pour cause de voyage à l’étranger, vous ne pourrez pas voir le film lors de la projection privée organisée pour l’équipe.

Il vous faudra donc attendre la première en juin. Avez-vous hâte?

PC : Oui, absolument, car je sais que Denys est très satisfait du film qu’il a tourné. Et ça, c’est un gage de qualité!

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PROGRAMMATION MAI/JUIN (Présentés avec sous-titres français) MANON | MacMillan

6 mai à 10 h

BENVENUTO CELLINI | Berlioz

16 mai à 18 h 30

20 mai à 10 h

ANTOINE ET CLÉOPÂTRE | Shakespeare

27 mai à 10 h

THIERRÉE / SHECHTER / PÉREZ / PITE

3 juin à 10 h

BORIS GODOUNOV | Moussorgski

10 juin à 10 h

LE LAC DES CYGNES | Tchaïkovski

12 juin à 18 h 30

17 juin à 10 h

DON PASQUALE | Donizetti

19 juin à 18 h 30

24 juin à 13 h

PREMIÈRE DIFFUSION

EN REPRISE

SURVEILLEZ CINÉ-VOYAGE EN SUPPLÉMENTAIRE DÈS JUILLET!

AVANT LES FILMS DE LA PROGRAMMATION COURANTE

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PROCHAINE SOIRÉE 3 JUIN 19 H Admission : 7,75 $ PRENEZ NOTE QUE LA CARTE ABONNE-CLAP N’EST PAS VALIDE POUR CERTAINS ÉVÉNEMENTS DE LA PROGRAMMATION ALTERNATIVE. DÉTAILS AU CINÉMA.

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Par téléphone : 418 653-2470, poste 1

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CLASSEMENT DES FILMS En attente de classement.

Peut être vu par des personnes de tous âges.

VALEUR SÛRE

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Ne peut être vu que par des personnes âgées de 16 ans et plus.

Ne peut être vu que par des personnes âgées de 18 ans et plus.

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Plus de 500 points de distribution · Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012 · Le Magazine Le Clap est publié 6 fois par année par les Éditions Le Clap.

V.O.F.

NORMANDIE NUE

« Le Guay a l’art de désamorcer la caricature pour nous placer au plus près de ses personnages authentiques et attachants. » (V. Gairin, Le Point)

Un film de Philippe Le Guay Du même réalisateur : Molière à bicyclette FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2018. 105 min.

Comédie dramatique réalisée par Philippe Le Guay. Scén. : Philippe Le Guay, Olivier Dazat, Victoria Bedos. Mus. orig. : Bruno Coulais. Int. : François Cluzet, Toby Jones, Arthur Dupont.

BANDE ANNONCE

SYNOPSIS : Une petite bourgade de Normandie vit une grave crise agricole. Le maire, Georges Balbuzard, cherchant à sensibiliser les autorités au triste sort qui guette les éleveurs locaux, fait la rencontre d’un photographe de passage, réputé pour ses photos de gens nus dans leur environnement. Balbuzard a alors l’idée de dévêtir les éleveurs pour attirer l’attention médiatique.

Mais pour ce faire, il devra convaincre tout son monde d’embarquer sans pudibonderie dans l’aventure.

NOTES : D’un rôle à l’autre, François Cluzet est toujours aussi crédible. Ici, dans la peau d’un maire frondeur, solidaire du combat mené par ses concitoyens, l’acteur est entouré d’une brochette de comédiens colorés qui ajoutent un côté savoureusement burlesque à cette histoire issue de la société du spectacle. NORMANDIE NUE délivre avec le sourire un message humaniste sur la dure réalité des éleveurs français. (P.B.)

Distribution · Affiche-tout

UNE PUBLICATION DE ELC · SERVICES PROMOTIONNELS DE CINÉMA 2327, boul. du Versant-Nord, bureau 290, Québec (Québec) G1N 4C2 promocinemaelc.com

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PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

BAGAGES, MON HISTOIRE

LIVRES

Poèmes de jeunes immigrants illustrés par Rogé

À la manière de Haïti, mon pays, de Mingan, mon village et d’Hochelaga, mon quartier, l’artiste québécois Rogé illustre les portraits de jeunes immigrants, qui signent les poèmes présentés dans Bagages (publié aux Éditions de la Bagnole). Ce livre s’inscrit d’ailleurs dans la continuité de la grande aventure du film documentaire et du spectacle théâtral portant le même nom. Les portraits de Rogé sont sensibles et magnifiques.

Ils parviennent à révéler quelque chose d’intime sur ces adolescents, bien que cela demeure indéfini. Soulignons que la grande dimension du livre contribue admirablement à leur donner de l’envergure. Quant aux textes, rédigés lors d’ateliers d’écriture dirigés par Simon Boulerice, ils sont bouleversants. On y lit le déracinement, l’espoir… Des vies si jeunes mais déjà marquées par tant de vécu. Il n’y a définitivement pas d’âge pour apprécier ce livre.

PAR JÉRÔME VERMETTE, LIBRAIRE

POUR UNE GÉOGRAPHIE ANARCHISTE Simon Springer

La discipline géographique a émergé de façon déterminante à la fin du XIXe siècle grâce à la pensée anarchiste de notables géographes comme Élisée Reclus et Pierre Kropotkine. Simon Springer fait donc ici un réquisitoire afin que la recherche géographique reprenne à son compte les paradigmes issus de l’anarchisme. L’auteur tente de se défaire d’une vision soit colonialiste (d’où vient le concept de pays en voie de développement) soit marxiste (qui n’arrive pas à se dégager d’une certaine idéologie élitiste).

Si la première partie de l’ouvrage se veut une histoire de la géographie et un traitement des différents courants de pensée qui s’y côtoient, la deuxième partie peut être lue à l’aune d’un modèle sociétal. En y appliquant certains des concepts élaborés par une géographie anarchiste, Springer nous montre le potentiel que recèle cette science dans l’élaboration d’une communauté libre d’entraves et de violence. Une lecture dense, certes, mais nécessaire.

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PAR ALEXANDRE LALIBERTÉ, LIBRAIRE

LE CANADIEN FRANÇAIS ET SON DOUBLE Jean Bouthillette

Dans Le Canadien français et son double, Jean Bouthillette scrute la « nuit coloniale sans étoiles » dont parlait André D’Allemagne. Bouthillette rappelle à hauts cris ce qui est ressenti sourdement et obscurément : le peuple canadien français a été dépersonnalisé, déraciné, divisé sur lui-même et contre lui-même, etc. En exposant les soubassements inconscients de la « maladie » du colonisé, véritable phénomène psychologique, l’essayiste joue à l’analyste dont la démarche facilite le retour de tous les disparus de l’histoire du colonisé québécois. La Conquête, moment charnière à l’origine d’un « mal enraciné dans l’âme collective », force les Canadiens français à se conserver et à se trouver en tant que peuple à travers un Autre, l’Anglais. Disons pour faire vite que Jean Bouthillette « comprend dangereusement » : son analyse du colonialisme québécois, parée des plumes du vrai, fait preuve d’une lucidité extrême et brutale à laquelle on doit être confronté.

PAR ANNE-MARIE BILODEAU, LIBRAIRE

DÉBÂCLE Lize Spit

Le temps d’un été caniculaire dans un petit village flamand, trois adolescents déjouent l’ennui en s’adonnant à des expériences dégradantes, perverses.

Après avoir évalué le physique de toutes les jeunes filles de leur âge, Laurens et Pim veulent mettre à l’épreuve leur système de notation et vérifier si les points octroyés concordent avec la réalité. Prise dans ces jeux malsains, la narratrice Eva devient l’arbitre d’un pari où les candidates, soumises à une énigme, doivent enlever un vêtement à chaque hypothèse. La peur d’être rejetée par ses amis, plus forte que le malaise créé par les corps déshabillés, contraint Eva à se compromettre. Malgré les conséquences grandissantes, ce n’est que tardivement qu’elle comprendra à quel point cet été laissera une empreinte indélébile sur son existence. Mené sur plusieurs temporalités, le roman – dérangeant – dévoile avec justesse, d’un ton cru, toute la violence et l’indifférence que recèle le passé d’Eva. Le lecteur sensible en restera secoué.

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V.O.F.

NAPOLÉON EN APPARTE

Un film de Jeff Denis

QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 80 min. Comédie réalisée par Jeff Denis.

Scén. : Jeff Denis, Philippe Savard. Mus. orig. : Whisky Legs. Int. : Jean-Michel Girouard, Joëlle Bond, Maxime Robin, Denis Marchand.

SYNOPSIS : Napoléon Lebœuf est un trentenaire célibataire résidant dans un petit appartement du centre-ville de Québec. Ses discussions existentielles avec son ami Bartho et les parties d’échecs avec son père constituent son quotidien jusqu’à ce qu’il rencontre Joséphine, une séduisante et spontanée botaniste beauceronne. Malgré leurs personnalités contrastées, Napoléon et Joséphine tenteront, à travers un certain chaos, un rapprochement amoureux.

« Ici, le champ de bataille de Napoléon devient une partie de séduction qui se joue à deux. » (P. Blais)

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NOTES : Allégorie comique autour de Napoléon Bonaparte, le film joue la carte de la romance naïve et candide. Nappé de moments burlesques rappelant le cinéma muet, le scénario fait la part belle à plusieurs parallèles historiques entre l’empereur français et le Napoléon québécois, maladroit et maladif. Dans le rôle de Bartho, le meilleur copain de ce dernier, Maxime Robin, amuse la galerie avec sa dégaine désinvolte. (P.B.)

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Mostra de Venise 2017 – Lion d’argent - Prix de la mise en scène et Meilleur premier film

« JUSQU’À LA GARDE est une expérience intense qui nous épuise, nous bouscule, nous émeut et nous transforme. » (C. Foltzer, ÉcranLarge.com)

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JUSQU’À LA GARDE

Un film de Xavier Legrand FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 93 min. Drame social écrit et réalisé par Xavier Legrand. Int. : Denis Ménochet, Léa Drucker, Thomas Gioria.

SYNOPSIS : Un couple entame des procédures de divorce. Au cœur de leur séparation, leur jeune fils Julien. Miriam, la mère, exige la garde entière. Antoine, le père, veut une garde partagée. Une demande que la juge assignée à leur cause lui accordera. Dès lors, les tensions familiales ne feront que s’aggraver, la mère et son fils craignant que le pire ne survienne.

NOTES : Xavier Legrand avait réalisé un formidable antépisode sous forme de court métrage qui dépeignait le climat de terreur qui régnait chez la famille Besson. Avec ce premier long, le cinéaste poursuit ce portrait glaçant d’un père possessif et colérique. Nous devenons les témoins de cette famille qui implose au grand jour sans que l’État n’intervienne pour le mieux. En incarnant Antoine, Denis Ménochet livre une performance aussi inoubliable que terrorisante dans ce film qui saisit l’essentiel d’une situation conjugale toxique beaucoup trop courante. (P.B.)

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« L’irrésistible numéro de duettistes que nous offrent Mélanie Laurent et Jean Dujardin est étincelant. » (P. Vavasseur, Le Parisien)

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LE RETOUR DU HÉROS

Un film de Laurent Tirard | Du même réalisateur : Molière FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2018. 90 min. Comédie historique réalisée par Laurent Tirard. Scén. : Laurent Tirard, Grégoire Vigneron.

Mus. orig. : Mathieu Lamboley. Int. : Jean Dujardin, Mélanie Laurent, Noémie Merlant.

SYNOPSIS : Le capitaine Neuville est un séducteur de pacotille.

Du moins aux yeux d’Élisabeth qui n’est pas dupe. Après le faux départ au front de Neuville, elle le fait passer pour mort aux yeux de Pauline, sa promise éplorée. Mais quelques années plus tard, contre toute attente, le capitaine est de retour et il entend bien profiter de la situation, se décrivant comme un héros, et ce, avec la complicité de celle qui le déteste et l’a mensongèrement enterré un peu trop rapidement.

NOTES : Après OSS 117 et Brice de Nice, Jean Dujardin est de retour dans une comédie, cette fois dans la peau d’un bellâtre de l’époque napoléonienne embourbé dans de nombreux malentendus burlesques qui feront mouche. Aux côtés de l’acteur, Mélanie Laurent joue la malicieuse avec un bonheur manifeste dans un récit où le mensonge est roi et où la fumisterie qui en découle provoque beaucoup de fous rires. (P.B.)

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V.O.F.

KNOCK

Un film de Lorraine Lévy De la même réalisatrice : La Première Fois que j’ai eu 20 ans FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2017. 114 min. Comédie écrite et réalisée par Lorraine Lévy, d’après l’œuvre de Jules Romains. Mus. orig. : Cyrille Aufort. Int. : Omar Sy, Alex Lutz, Ana Girardot, Sabine Azéma, Pascal Elbé.

SYNOPSIS : Dans les années 50, Knock, un petit escroc qui s’attribue le statut de médecin, débarque dans un village français pour y remplacer le toubib local. Sur place, le docteur mystificateur profite de son bagout pour épater la galerie et inspirer confiance à tout un chacun.

Il fidélisera ainsi une clientèle de malades imaginaires crédules qui le rendra riche. Mais son passé d’arnaqueur pourrait bien le rattraper.

« Ce KNOCK est un remède indolore à la morosité. » (C. Narbonne, Première)

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NOTES : Cette pièce de théâtre de Jules Romains, déjà adaptée au grand écran avec Louis Jouvet, est ici réactualisée puisque le cœur du récit, à l’origine dans les années 20, est transposé dans le décor champêtre de la France de l’après-guerre. Avec sa bonhommie habituelle, Omar Sy s’épivarde de façon fantaisiste dans cette fresque naïve aux couleurs d’une France pittoresque rappelant celle des films de Jean Becker.

(P.B.)

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V.F. de YOAKE TSUGERU RÛ NO UTA

Festival d’animation d’Annecy – Cristal du long métrage

LOU ET L’ÎLE AUX SIRÈNES

Un film de Masaaki Yuasa | Du même réalisateur : Mind Game JAPON

GÉNÉRIQUE : Japon. 2017. 122 min. Film d’animation réalisé par Masaaki Yuasa. Scén. : Masaaki Yuasa et Reiko Yoshida. Mus. orig. : Takatsugu Muramatsu. Int. : Maxime Baudouin, Julien Crampon, Alice Orsat, Julie Claude.

SYNOPSIS : Kai quitte Tokyo pour un petit village de pêcheurs. Collégien plutôt solitaire, il trouve refuge dans la musique électronique.

Alors qu’il pratique avec son groupe sur une île mystérieuse, il fait la rencontre de Lou, une sirène mélomane. Mais le secret de la merveilleuse chanteuse ne tardera pas à éclater au grand jour. Malheureusement, les sirènes ne sont pas un porte-bonheur pour les habitants de cette région. Lou et Kai parviendront-ils à éliminer leurs préjugés?

« […] le dessin animé pop de Masaaki Yuasa est une véritable pépite à voir de toute urgence […] » (L. Chéry, Le Point)

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NOTES : Grand vainqueur du dernier Festival d’animation d’Annecy, le troisième long métrage de Masaaki Yuasa est un conte psychédélique qui bombarde les sens. Préparez-vous à être décoiffé par le visuel acidulé et la réalisation exubérante de Yuasa. Et ce, pour notre plus grand bonheur! Le cinéma d’animation japonais ne s’est jamais aussi bien porté. (P.M.)

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« Quatorze ans après l’original, Pixar et Brad Bird nous offrent enfin une suite très attendue de leur captivant univers de superhéros aux accents rétro. » (P.Marleau)

V.F. de INCREDIBLES 2

LES INCROYABLES 2

Un film de Brad Bird | Du même réalisateur : Ratatouille ÉTATS-UNIS

États-Unis. 2018. Film d’animation écrit et réalisé par Brad Bird. Mus. orig. : Michael Giacchino. Int. : Holly Hunter, Craig T. Nelson, John Ratzenberger, Samuel L. Jackson.

GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : Les Parr tentent toujours de concilier travail et famille, mais c’est plutôt compliqué quand on est des super-héros. La mère, Elastigirl, est recrutée pour une nouvelle mission tandis que M. Incroyable joue son rôle de père au foyer. Leur quiétude est toutefois rompue avec l’émergence d’un nouveau super-vilain. Afin de contrecarrer ses plans maléfiques, les Incroyables n’auront pas le choix de reprendre du service, aidés par leur allié, Frozone.

NOTES : En 2005, Les Incroyables supplantaient Shrek 2 en remportant l’Oscar du meilleur film d’animation. Encensé par les critiques, adoré par les cinéphiles et adopté par les familles, le premier volet des aventures des Parr avait obtenu un énorme succès lors de sa sortie. Malgré tout, Brad Bird s’est vraiment laissé désirer avant de pondre cette suite, tenant absolument à raconter une bonne histoire. L’attente est enfin terminée alors que la charmante et dysfonctionnelle famille de super-héros revient sur les écrans cet été dans cette vingtième production du studio Pixar. (P.M.)

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« Un film qui prouve avec humour que le chien peut aussi être le pire ami de l’homme. » (P. Blais)

V.F. de SHOW DOGS

CHIENS SOUS ENQUÊTE

Un film de Raja Gosnell | Du même réalisateur : Scooby-Doo ÉTATS-UNIS · ROYAUME-UNI

États-Unis · Royaume-Uni. 2018. 92 min. Comédie réalisée par Raja Gosnell. Scén. : Max Botkin, Marc Hyman.

Mus. orig. : Heitor Pereira. Int. : Natasha Lyonne, Will Arnett, Ru Paul. Voix : Alan Cumming, Stanley Tucci, Shaquille O’Neal, Ludacris.

GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : Frank est le confrère de travail (et non le maître) de Max, un chien policier, amateur de hip-hop, qui aime ne faire qu’une bouchée des criminels. Leur nouvelle enquête les met sur la piste d’un bébé panda qui a été enlevé. Des indices mèneront leur filature jusqu’au plus prestigieux concours canin qui sert de couverture à un réseau de trafic d’animaux. Les choses se compliquent pour Frank et Max quand ils font appel à du renfort animalier ayant des méthodes plutôt chaotiques.

NOTES : Dans un monde où les chiens sont l’égal de l’homme, tout est permis ou presque. Raja Gosnell, un habitué des films mêlant animation, acteurs et animaux de compagnie s’amuse avec son nouveau long métrage à rendre ses personnages canins plus humains les uns que les autres en les mettant dans des situations grotesques et survoltées. (P.B.) MAGAZINE LE CLAP N° 208 · MAI ET JUIN · 2018

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V.O.A. et V.F. de SOLO: A STAR WARS STORY

SOLO : UNE HISTOIRE DE STAR WARS

Un film de Ron Howard | Du même réalisateur : Inferno ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. Drame de science-fiction réalisé par Ron Howard. Scén. : Jon Kasdan, Lawrence Kasdan. Mus. orig. : John Powell. Int. : Alden Ehrenreich, Woody Harrelson, Emilia Clarke, Donald Glover, Thandie Newton, Jon Favreau, Warwick Davis.

SYNOPSIS : Grâce aux bons soins du bandit Tobias Beckett, le jeune Han Solo apprend les rouages de la contrebande, en marge de l’Empire galactique. Il fait l’acquisition du vaisseau Millenium Falcon et se frotte au Wookiee Chewbacca qui devient son copilote. Sa rencontre avec le joueur professionnel Lando Calrissian va cependant lui attirer de graves ennuis.

« Le nain Warwick Davis interprétait le rôle-titre dans Willow, réalisé par Ron Howard il y a 30 ans. C’est la première fois qu’ils travaillent à nouveau ensemble sur un film. » (A. Caron)

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NOTES : Le vétéran Ron Howard (Le Code Da Vinci) se retrouve aux commandes de cette seconde histoire, après Rogue One, faisant partie de l’univers Star Wars tout en se situant en dehors des trilogies de la saga. L’action de SOLO se déroule d’ailleurs dix ans avant le premier film de 1977. Le pétillant Alden Ehrenreich, aperçu dans Ave César! des frères Coen, renouvelle l’idée que l’on se fait de Han Solo, cette espèce de cowboy des étoiles doublé d’un pirate de l’espace. (A.C.)

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« En plus de Negasonic Teenage Warhead et Colossus, DEADPOOL 2 nous présente plusieurs autres mutants, dont Domino, Black Tom Cassidy et, bien sûr, Cable. » (A. Caron)

V.F. et V.O.A.

DEADPOOL 2

Un film de David Leitch | Du même réalisateur : Blonde atomique ÉTATS-UNIS

États-Unis. 2018. Drame de science-fiction réalisé par David Leitch. Scén. : Rhett Reese, Paul Wernick, d’après les personnages créés par Fabian Nicieza. Mus. orig. : Tyler Bates.

Int. : Ryan Reynolds, Morena Baccarin, Josh Brolin, T.J. Miller, Brianna Hildebrand, Zazie Beetz, Terry Crews.

GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : Toujours aussi irrévérencieux et sarcastique, le mutant Deadpool regroupe plusieurs de ses congénères pour former la X-Force afin de contrer les machinations diaboliques de Cable, un mutant cyborg qui a la capacité de voyager dans le temps.

NOTES : Difficile de résumer un film qui repose sur une enfilade de gags désopilants axés sur l’autodérision. C’était le charme de l’original et ce second volet ne se prend pas plus au sérieux, bien qu’il offre des scènes d’action très élaborées et chorégraphiées avec soin, ce qui n’a rien d’étonnant puisque le réalisateur, David Leitch (Blonde atomique), est un ancien cascadeur qui a travaillé sur les deux John Wick. Ryan Reynolds nous amuse toujours autant en Deadpool, tandis que Josh Brolin est tellement sérieux qu’on dirait qu’il joue dans un autre film. (A.C.)

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« Le directeur photo Dariusz Wolski a beaucoup travaillé avec Gore Verbinski et Ridley Scott, tandis qu’Hildur Guônadóttir fut d’abord musicien sur Sicario avant d’écrire la partition de cette suite. » (A. Caron)

V.O.A. et V.F. de SICARIO: DAY OF THE SOLDADO

SICARIO : LA GUERRE DES CARTELS

Un film de Stefano Sollima | Du même réalisateur : Suburra ITALIE · ÉTATS-UNIS

Italie · États-Unis. 2018. Drame policier réalisé par Stefano Sollima. Scén. : Taylor Sheridan. Mus. orig. : Hildur Guônadóttir. Int. : Benicio Del Toro, Josh Brolin, Catherine Keener, Isabella Moner, Jeffrey Donovan, Matthew Modine.

GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : La lutte contre le trafic de drogue prend de l’ampleur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique lorsqu’un caïd des cartels s’associe à des terroristes du côté américain.

Pour contrer ce fléau, l’agent fédéral Matt Graver sollicite à nouveau les services du dangereux et incontrôlable Alejandro Gillick, un tueur implacable à la solde de la CIA. NOTES : Si, pour cette suite aussi prenante que l’original, Denis Villeneuve cède sa place au réalisateur italien Stefano Sollima, spécialisé dans les séries policières et les films de gangsters, le grand scénariste Taylor Sheridan reprend du service, lui qui s’est fait beaucoup remarquer pour Hors-la-loi avec Jeff Bridges et Meurtre à Wind River avec Jeremy Renner. Josh Brolin et Benicio Del Toro forment un duo imposant. (A.C.)

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V.O.F.

LA CHUTE DE L’EMPIRE AMÉRICAIN

Un film de Denys Arcand | Du même réalisateur : Le Déclin de l’empire américain QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. Drame social écrit et réalisé par Denys Arcand. Mus. orig. : Mathieu Lussier, Louis Dufort. Int. : Alexandre Landry, Louis Morissette, Maripier Morin, Rémy Girard, Pierre Curzi.

SYNOPSIS : Malgré des études supérieures en philosophie, Pierre-Paul Daoust gagne sa vie en travaillant pour une compagnie de livraison de colis. Un jour, il se retrouve sur les lieux d’un braquage qui a mal tourné et décide de repartir discrètement avec les deux sacs laissés sur place et remplis à ras bord de billets de banque. Dès lors, le docteur en philosophie est entraîné dans une série d’incidents provoqués par le pouvoir chatoyant de l’argent.

« Denys Arcand prouve avec un humour sarcastique que l’argent mène toujours le monde. » (P. Blais)

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NOTES : L’orgueil de Deschambault a réuni devant sa caméra des acteurs qui lui sont chers, comme Pierre Curzi et Rémy Girard, des comédiens chevronnés, comme Alexandre Landry et Vincent Leclerc, et des personnalités du showbiz québécois, comme Louis Morissette et Maripier Morin. Avec leur complicité et tout son talent, Arcand met en scène des personnages gangrenés par l’appât du gain et dont la vertu est vertigineusement en chute libre. On peut en rire ou en pleurer. (P.B.)

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PA R M Y L È N E F E U I LTA U LT

ÊTRE HUMAIN

Le public qui fréquente les théâtres connaît généralement bien les directions artistiques de chacun d’eux, mais il ne connaît que très rarement les gestionnaires à l’administration.

Aujourd’hui, je vous présente Marc-Antoine Malo, codirecteur général et directeur administratif du Trident depuis août 2017.

Le premier contact avec les arts de la scène est souvent déterminant pour ceux qui évoluent dans le milieu.

Marc-Antoine Malo ne fait pas exception à cette règle. « J’étais un enfant très, très gêné. Je me souviens qu’en deuxième année du primaire, je ne parlais à personne. En troisième année, mon enseignante nous avait fait faire une pièce de théâtre et du jour au lendemain, grâce au rôle que j’avais dans la pièce, j’allais plus naturellement vers les autres. Comme l’univers du spectacle m’a toujours attiré, je me sentais bien malgré ma timidité. »

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CRÉDIT PHOTO : STÉPHANE BOURGEOIS

Mais comment devient-on gestionnaire culturel? « J’ai toujours aimé la gestion.

J’ai une grande passion pour l’administration et les chiffres. J’ai aussi une grande passion pour le théâtre et les spectacles. Quand j’ai découvert que je pouvais combiner les deux, j’ai su que c’était ce que je voulais faire dans la vie. J’ai rapidement été absorbé par le milieu théâtral parce que le besoin est très grand pour des gestionnaires de compagnies. J’ai eu la chance de travailler pour plusieurs compagnies de création, ce qui m’a donné l’occasion de toucher à toutes les facettes en arrièrescène d’une production théâtrale. Ici, au Trident, je me concentre sur l’administration, mais j’ai aussi à accompagner l’équipe en place. J’avoue que mon expérience avec les compagnies de création m’aide à mieux comprendre le travail de chacun. »

Pour le conseil d’administration du Trident, Marc-Antoine incarne la modernité de la gestion d’institutions culturelles. Quand on l’écoute nous parler de sa vision, on comprend bien pourquoi. « Mon travail est de trouver les moyens pour réaliser les idées de la direction artistique et de ses équipes de création.

Ensuite je dois m’assurer que les idées prennent leur envol. Je me souviens avoir dit, alors que j’étais à l’école, à un metteur en scène avec qui je travaillais, que les idées qu’on met de l’avant ne doivent pas être vues comme irréalisables. On doit simplement trouver les moyens d’y parvenir. Toute l’équipe d’alors avait été sous le choc de m’entendre dire cela, trop habituée à se faire dire que c’était impossible de faire telle ou telle chose. Je dirais que c’est à ce moment que j’ai réalisé toute l’ampleur du travail que je voulais faire. Je pense souvent à ce moment quand je travaille avec Anne-Marie Olivier et les différentes équipes de création du Trident. Ça me permet de me recentrer et je me rappelle que mon rôle est de laisser les portes ouvertes aux idées, de les faire gonfler. Ensuite, je suis plus à même d’identifier ce qu’on peut faire et ce qu’on doit adapter. » Pour Marc-Antoine, le théâtre, c’est l’occasion de s’arrêter, de se faire transporter et d’évoluer en tant qu’humain. « Aujourd’hui, j’ai le plaisir de rêver avec le Trident. D’imaginer avec la brillante équipe en place un Trident au meilleur de ses moyens. De permettre, d’une façon logistique, que des projets prennent leur envol et que des créations remarquables et d’envergure rencontrent notre public. » Marc-Antoine Malo est certainement le gestionnaire dont le Trident avait besoin pour mener à bien le nouvel élan qu’a pris l’institution théâtrale depuis l’arrivée d’Anne-Marie Olivier à la direction artistique en 2012. À eux deux, ils forment la paire qui s’affaire à vous mettre des étoiles dans les yeux.

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V.O.S.-T.F.

CIAO CIAO

Un film de Song Chuan

FRANCE · CHINE

GÉNÉRIQUE : France · Chine. 2018. 83 min. Drame écrit et réalisé par Song Chuan. Int. : Xueqin Liang, Yu Zhang, Hong Chang.

SYNOPSIS : Ciao Ciao est une jeune Chinoise qui fait une brève escale dans le village de son enfance afin de revoir ses parents dont la relation est tendue. C’est là qu’elle rencontre Li Wei, le fils du pourvoyeur d’alcool du coin. Une relation de chair et d’argent naîtra entre ces deux âmes en manque de repères. L’une a l’ambition d’ouvrir une boutique de vêtements avec une amie à Canton; et l’autre, prisonnier de sa ruralité, ne sait exprimer ses sentiments autrement qu’en démontrant son désir libidineux à celle qui peu à peu semble lui échapper.

« CIAO CIAO est un tableau aussi beau que confondant de la Chine rurale actuelle. » (P. Blais)

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NOTES : Cette coproduction entre la France et la Chine fait la part belle aux paysages majestueux de l’arrière-pays chinois. Ce décor verdoyant est le théâtre d’une sorte d’inertie dans laquelle la jeunesse se vautre, rêvant pourtant d’un ailleurs plus grisant, mais sans jamais vraiment se commettre. Le film, impressionniste, porte un regard réfléchi sur la Chine du XXIe siècle, pays écartelé entre les traditions communistes et un fort désir inavouable de liberté. (P.B.)

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« PLONGER est surprenant, visuel et radical. » (M.-F. Leclère, Le Point)

V.O.F.

PLONGER

Un film de Mélanie Laurent | De la même réalisatrice : Demain FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2017. 102 min. Drame sentimental réalisé par Mélanie Laurent. Scén. : Mélanie Laurent, Julien Lambroschini, Christophe Deslandes, d’après l’œuvre de Christophe Ono-ditBiot. Int. : Gilles Lellouche, Maria Valverde, Ibrahim Ahmed, Marie Denarnaud.

SYNOPSIS : César est un journaliste de terrain français qui rêve d’une vie plus calme. Paz est une jeune photographe espagnole captivée par son métier. Ensemble, ils vont vivre une passion amoureuse dévorante qui les amènera à avoir un enfant. Mais dès la naissance de ce dernier, Paz se pose des questions existentielles et assume mal sa nouvelle condition de mère au foyer. La routine alourdit la relation du couple, jusqu’au jour où César voit Paz prendre le large sans laisser de traces.

NOTES : L’actrice Mélanie Laurent signe un quatrième long métrage à titre de réalisatrice, elle qui avait cosigné en 2015 le documentaire engagé Demain. Cette fois, elle pose sa caméra sur une femme en quête de liberté, perdue dans une réalité qu’elle trouve de plus en plus aseptisée et contraignante. Le titre du film résume fort bien l’état d’esprit du personnage désorienté de Paz et le désir qui la gruge de l’intérieur, celui de plonger vers l’inconnu où la peur côtoie l’excitation. (P.B.)

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« Hollywood l’aura compris : l’époque où les films d’action étaient une affaire de gars est révolue. » (P. Lonergan)

V.F. de OCEAN’S 8

DEBBIE OCEAN 8

Un film de Gary Ross | Du même réalisateur : Pleasantville ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. Suspense réalisé par Gary Ross.

Scén. : Gary Ross et Olivia Milch. Int. : Sandra Bullock, Cate Blanchett, Anne Hathaway.

SYNOPSIS : Chez les Ocean, le crime semble être une affaire de famille. Debbie, la sœur de Danny Ocean, n’a pas une minute à perdre. Sa liberté aussitôt retrouvée, elle manigance déjà son prochain coup. Elle rassemble une équipe aux multiples talents afin de voler un collier estimé à 150 millions de dollars pendant le célèbre MET Ball – pour le Metropolitan Museum of Art – de New York.

NOTES : À l’heure où les actrices d’Hollywood réclament davantage de pouvoir, de respect et d’égalité, et font appel à la solidarité, on n’est pas surpris de voir sortir DEBBIE OCEAN 8, spin-off féminin de la trilogie amorcée en 2001 par Steven Soderbergh. Après tout, Hollywood l’aura compris : l’époque où les films d’action étaient une affaire de gars est révolue. Reste à savoir si ces filles réussiront à retrouver l’esprit de camaraderie qui a fait le succès des premiers films. Avec une telle distribution, parions que oui. (P.L.)

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« Une première réalisation remarquable s’inspirant des thèmes classiques du cinéma d’horreur comme la possession, l’occultisme et la démence. » (S. Stewart, New York Post)

V.O.A. et V.F.. de HEREDITARY

HÉRÉDITAIRE

Un film de Ari Aster

ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 126 min. Drame d’horreur écrit et réalisé par Ari Aster. Mus. orig. : Colin Stetson. Int. : Toni Collette, Gabriel Byrne, Alex Wolff.

SYNOPSIS : À la suite du décès par cancer de sa mère Ellen, Annie Graham décide d’emménager avec sa famille dans la résidence de la défunte. Sur place, elle voit sa personnalité changer peu à peu alors que son conjoint et ses deux enfants sont témoins ou victimes d’événements paranormaux. Ces mystères sont peut-être reliés à Ellen, car l’aïeule et ses fréquentations douteuses étaient reconnues comme des adeptes de rituels païens.

NOTES : Présenté en début d’année aux festivals de Sundance et de South by Southwest, HEREDITARY s’est attiré la faveur du public, qui l’a rapidement comparé à l’excellent The Witch tout en le sacrant à l’avance meilleur long métrage d’épouvante de 2018.

Avec son ambiance glauque, sa maison de poupées inquiétante, ses effets visuels sidérants et son occultisme à la Poltergeist, le film s’avère un incontournable pour les fans de cinéma d’horreur. (P.B.)

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« Cette suite d’Ant-Man est déjà la vingtième production des studios Marvel en dix ans et on nous promet du jamais vu sur le grand écran! » (P. Marleau)

V.O.A. et V.F. de ANT-MAN AND THE WASP

ANT-MAN ET LA GUÊPE

Un film de Peyton Reed | Du même réalisateur : Ant-Man ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. Comédie d’aventures réalisée par Peyton Reed. Scén. : Chris McKenna, Erik Sommers, Paul Rudd, Andrew Barrer, Gabriel Ferrari. Mus. orig. : Christophe Beck. Int. : Paul Rudd, Evangeline Lilly, Michael Peña, Laurence Fishburne, Michael Douglas.

SYNOPSIS : À la suite de sa libération, Scott Lang doit désormais apprendre à jongler avec sa vie de père et de super-héros. Hank Pym, inventeur du costume d’Ant-Man, demande à son protégé de faire équipe avec la Guêpe, sa fille Hope Van Dyne. Le tempétueux duo partira en mission en lien avec le mystérieux passé de Pym. NOTES : Ant-Man et la Guêpe étaient parmi les membres fondateurs du groupe Les Vengeurs dès le premier numéro de la bande dessinée, en 1963. Le premier film fut développé par Edgar Wright (Shaun of the Dead, Baby Driver), mais le studio et lui ne parvinrent pas à s’entendre sur la direction artistique. Il abandonna donc le projet et le réalisateur Peyton Reed joignit la production peu avant le tournage. (P.M.)

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La Quinzaine des réalisateurs 2017 – Art Cinema Award du meilleur film

« Un film magistral, d’une tendresse et d’une beauté hors du commun. » (S. Gnaba)

V.O.A.S.-T.F. de THE RIDER

LE COWBOY

Un film de Chloé Zhao | De la même réalisatrice : Songs my Brothers Taught me ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 104 min. Drame écrit et réalisé par Chloé Zhao. Int. : Brady Jandreau, Tim Jandreau, Lilly Jandreau, Lane Scott.

SYNOPSIS : Gravement blessé après une chute de cheval, Brady, étoile montante du rodéo, apprend qu’il ne pourra jamais participer aux compétitions ou même monter à cheval. En proie à une crise identitaire – comment persévérer lorsqu’on doit renoncer à tout ce qui constitue notre identité, à tout ce qui donne un sens à notre vie? −, le jeune cowboy doit trouver une nouvelle raison de vivre et d’exister.

NOTES : Deuxième film de Chloé Zhao, THE RIDER s’inspire du vécu de Brady Jandreau. Ce dernier y incarne, aux côtés de sa famille et de ses amis, une version semi-fictionnalisée de sa propre vie.

Comme elle l’avait fait dans l’inédit Songs my Brothers Taught Me, Zhao combine brillamment artifices de la fiction et vérité documentaire. De plus, elle donne à voir, avec un réalisme bouleversant, une communauté oubliée de l’Amérique dont les habitants sont à la fois des Indiens et d’authentiques cowboys… Explorant des thèmes tels que l’identité, la culture du rodéo ou la relation liant l’homme aux animaux, elle signe un film magistral, d’une tendresse et d’une beauté hors du commun! (S.G.)

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« Vincent Cassel apporte au personnage un feu intérieur impressionnant. » (C. Narbonne, Ouest France)

V.O.F.

GAUGUIN – VOYAGE DE TAHITI

Un film de Édouard Deluc | Du même réalisateur : Mariage à Mendoza FRANCE

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« Sidérant de naturel, de vitalité et de sensualité. » (S. Gnaba)

V.O.F.

MEKTOUB, MY LOVE : CANTO UNO

Un film de Abdellatif Kechiche | Du même réalisateur : La Vie d’Adèle FRANCE

GÉNÉRIQUE :

France. 2017. 101 min. Drame biographique réalisé par Édouard Deluc. Scén. : Édouard Deluc, Étienne Comar, Thomas Lilti, Sarah Kaminsky, d’après l’œuvre de Paul Gauguin. Mus. orig. : Warren Ellis. Int. : Vincent Cassel, Tuheï Adams, Malik Zidi.

France. 2017. 175 min. Drame réalisé par Abdellatif Kechiche. Scén. : Abdellatif Kechiche, Ghalia Lacroix, d’après le roman de François Bégaudeau. Int. : Shaïn Boumedine, Ophélie Bau, Salim Kechiouche, Lou Luttiau, Hafsia Herzi.

SYNOPSIS : À la fin du XIXe siècle, Paul Gauguin exprime le désir de

quitter la France, pays dont il ne tolère plus les valeurs et la morale.

Bien que talentueux, il est fauché et abandonne femme et enfants pour mieux s’expatrier vers Tahiti afin d’y vivre en toute liberté dans une nature et une culture qu’il découvre avec émerveillement. Sa rencontre avec Tehura, une aborigène qui deviendra sa muse, lui donnera un second souffle artistique.

SYNOPSIS : Été, 1994. Laissant ses études et Paris derrière lui, Amin, aspirant cinéaste, retourne à Sète, sa ville natale, le temps des vacances. Avec sa meilleure amie, Ophélie, et son cousin, Tony, il passe son temps entre le restaurant de ses parents, les bars et la plage, où il rencontre Céline et Charlotte. Fasciné par leur beauté, mais de nature timide, Amin devient le témoin privilégié des sentiments amoureux et des jeux de séduction qui s’agitent autour de lui.

NOTES : Qui de mieux que Vincent Cassel pour incarner avec vigueur l’un des plus grands peintres du XIXe siècle, un artiste au parcours incongru qui, de son vivant, fut loin de faire l’unanimité en raison de son comportement et son style de vie débauché lors d’un exil en Polynésie qui durera plus de dix ans. Les images paradisiaques sont évidemment au rendez-vous dans ce film hagiographique au ton impressionniste. (P.B.)

NOTES : Cinq ans après La Vie d’Adèle (Palme d’or à Cannes), Abdellatif Kechiche nous revient avec un grand film imprégné de la lumière d’été et de la beauté de ces corps jeunes qu’il filme au plus près dans de longs plans-séquences sidérants de naturel et de sensualité. MEKTOUB, MY LOVE : CANTO UNO capture avec une intensité inouïe le désir et l’insouciance de la jeunesse. Un des grands films de l’année! (S.G.)

GÉNÉRIQUE :

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« LE REDOUTABLE doit sa réussite au talent fou de Louis Garrel, impérial en sosie zozotant de Godard. » (C. Narbonne, Première)

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LE REDOUTABLE

Un film de Michel Hazanavicius | Du même réalisateur : The Artist FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2017. 107 min. Comédie biographique écrite et réalisée par Michel Hazanavicius, d’après l’œuvre d’Anne Wiazemsky. Int. : Louis Garrel, Stacy Martin, Bérénice Bejo, Grégory Gadebois.

SYNOPSIS : À la fin des années 60, Jean-Luc Godard est un réalisateur de renom qui remet en question sa manière de faire du cinéma engagé.

Alors que les tribulations de Mai 68 pointent à l’horizon, Godard et sa nouvelle compagne, Anne, une jeune actrice débutante, participent au mouvement de révolution qui éclate en France tout en vivant une passion amoureuse marquée par la jalousie maladive du cofondateur de la Nouvelle Vague.

NOTES : Tirée du livre d’Anne Wiazemsky relatant ses « années Godard », l’histoire du REDOUTABLE dépeint la douce et amère relation de ce couple dépareillé, lui, intellectuel radical, elle, muse ingénue à la ville comme à l’écran. À travers des tableaux qui recréent la fébrilité contestataire de l’époque, Michel Hazanavicius insère des moments burlesques qui fonctionnent au quart de tour grâce à l’interprétation d’un Louis Garrel suave dans le rôle de Godard. (P.B.)

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Sélection officielle - Un Certain Regard - Festival de Cannes 2017

« Un film humain, subtil, d’une puissante sobriété. » (L. Ciavarini Azzi, Culturebox)

V.O.S.-T.F. de DOPO LA GUERRA

APRÈS LA GUERRE

Un film de Annarita Zambrano

FRANCE · ITALIE GÉNÉRIQUE : France · Italie. 2018. 92 min. Drame politique réalisé par Annarita Zambrano. Scén. : Annarita Zambrano, Delphine Agut.

Mus. orig. : Grégoire Hetzel. Int. : Charlotte Cétaire, Giuseppe Battiston, Jean-Marc Barr.

Au début des années 2000, en Bologne, le meurtre d’un juge ravive de vieilles tensions politiques entre l’Italie et la France. Rapidement, les autorités ciblent Marco, un Italien qui, afin d’échapper à la justice à la suite d’un meurtre commis il y a vingt ans, alors qu’il militait dans un mouvement d’extrême gauche, s’est exilé dans l’Hexagone. L’extradition est finalement exigée par son pays d’origine, amenant Marco et Viola, sa fille adolescente, à prendre la fuite sans savoir ce qui les attend.

SYNOPSIS :

NOTES : APRÈS LA GUERRE explore intelligemment les relations familiales sur fond de terrorisme politique. La longue tradition italienne qui s’y rattache a nourri le récit, les attentats ayant longtemps fait partie du quotidien médiatique du pays dans les années 70-80.

Des réflexions sur la culpabilité et sur les relations intergénérationnelles sont aussi au cœur de ce long métrage aux allures de tragédie grecque. (P.B.)

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« Une performance savoureuse de Geoffrey Rush. » (D. Rooney, The Hollywood Reporter)

V.O.A.S.-T.F. de FINAL PORTRAIT

LE PORTRAIT FINAL

Un film de Stanley Tucci | Du même réalisateur : Big Night ROYAUME-UNI · FRANCE

GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni · France. 2018. 94 min. Drame biographique écrit et réalisé par Stanley Tucci. Mus. orig. : Evan Lurie.

Int. : Geoffrey Rush, Armie Hammer, Sylvie Testud.

SYNOPSIS : Alberto Giacometti est un peintre suisse déjà célèbre lorsqu’en 1964, à Paris, il reçoit la visite d’un ami américain, James Lord, critique d’art qui vient enfin d’accepter son offre de poser pour lui. Rapidement, les séances entre le peintre et son sujet virent en débats d’idées sur l’art et la vie, Lord saisissant peu à peu tout le génie qui habite le processus de création plutôt chaotique de Giacometti.

NOTES : FINAL PORTRAIT profite de l’immense talent de Geoffrey Rush, oscarisé pour Shine, toujours aussi naturel dans le rôle d’un artiste à la personnalité singulière. C’est l’élégant Armie Hammer (Call me by your Name) qui, dans le rôle du critique entêté, donne la réplique au comédien australien. La sortie de ce drame biographique coïncide avec la magnifique exposition sur Giacometti présentée au Musée national des beaux-arts du Québec et se révèle du même coup une belle occasion de mieux cerner un personnage qui a marqué l’art et son époque. (P.B.)

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NOS DOCUMENTAIRES

V.O.A.S.-T.F. de ANOTE’S ARK

L’ARCHE D’ANOTE

« ANOTE’S ARK est une œuvre alarmante sur ceux qui sont sur le point de devenir les premiers réfugiés climatiques. » (P. Blais)

Un film de Matthieu Rytz QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 77 min. Documentaire environnementaliste écrit

et réalisé par Matthieu Rytz. Mus. orig. : Patrick Watson. Avec Anote Tong, Tiemeri Tiare.

NOTES : L’archipel de Kiribati est situé au sud de l’océan Pacifique. À la vue des premières images des îles qui composent Kiribati, on croirait découvrir un véritable paradis terrestre constitué de plages de sable blanc et d’eaux turquoise. Mais la réalité nous apprend que l’océan, à raison d’un centimètre par année, est en train de tout submerger. Devant ce fait, des ingénieurs japonais planchent sur un projet de cité flottante. Mais, inquiets, des habitants de Kiribati ont déjà commencé à fuir, réclamant le statut de réfugiés climatiques. Les plus irréductibles, avec à leur tête le président Anote Tong, luttent de leur côté pour conscientiser le reste du monde à leur situation et trouver rapidement des solutions pour éviter d’être engloutis dans l’indifférence la plus totale. Les spécialistes ne donnent plus que quelques décennies de survie à cet archipel abritant le peuple des Kibirs depuis 4 000 ans. (P.B.)

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« Le film célèbre l’originalité et l’audace, choses rares dans le milieu de la musique d’aujourd’hui. » (W. Ide, Observer UK)

V.O.A.S.-T.F. de GRACE JONES: BLOODLIGHT AND BAMI

LA VIE EN GRACE JONES

Un film de Sophie Fiennes

ROYAUME-UNI · IRLANDE GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni · Irlande. 2017. 115 min. Documentaire

musical écrit et réalisé par Sophie Fiennes. Mus. orig. : The Grace Jones Band. Int. : Grace Jones, Jean-Paul Goude, Sly & Robbie.

NOTES : Icône de la musique pop et du mannequinat depuis les années 70, Grace Jones n’est pas une habituée des palmarès et pourtant, son image artistique est l’une des plus connues du grand public. Sa grande stature androgyne, ses costumes extravagants et sa personnalité décomplexée ont fait d’elle un personnage unique du show business. Dans le documentaire qui lui est consacré, la caméra témoin de la réalisatrice Sophie Fiennes (sœur des acteurs Ralph et Joseph) suit Grace Jones dans ses moindres déplacements à l’occasion d’une tournée, d’une session d’enregistrement en studio et lors de retrouvailles familiales en Jamaïque. Au final, c’est l’occasion de découvrir en près de deux heures, sur scène et en dehors de celle-ci, une artiste glam attachante et très attachée à ses proches, une femme qui traverse les époques avec une authenticité et un plaisir de vivre évidents. (P.B.)

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« Avec ses époustouflantes vues à vol d’oiseau, le documentaire jette un œil avisé sur l’avenir de notre planète. » (P. Blais)

V.O.A.S.-T.F.

METAMORPHOSIS

Un film de Nova Ami et Velcrow Ripper CANADA

« Un documentaire pour l’ère du Moi aussi. » (D. Solzman, Cultured Vultures)

V.O.S.-T.F.

RBG

Un film de Julie Cohen et Betsy West ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : Canada. 2018. 85 min. Documentaire environnementaliste écrit et réalisé par Nova Ami et Velcrow Ripper. Mus. orig. : James Mark Stewart.

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 97 min. Documentaire écrit et réalisé par Julie Cohen et Betsy West. Int. : Ruth Bader Ginsburg, Gloria Steinem, Nina Totenberg.

METAMORPHOSIS tisse un parallèle entre la chenille qui devient papillon et le monde dans lequel nous évoluons et qui se transforme peu à peu. L’univers qui nous entoure change, et pas pour le mieux, l’humain vidant sans retenue la planète de ses matières premières. C’est autour de cette réflexion que le film se construit, d’une part à l’aide de témoignages d’experts venus de divers horizons et, d’autre part, avec des images (aériennes et sous-marines) à couper le souffle, illustrant toute la beauté de la flore et de la faune de la Terre. Heureusement, tout n’est pas noir, car des gens repensent nos façons de faire en agriculture et en matière d’énergie durable. Ces héros en devenir nous font réaliser que la bataille n’est pas perdue, que la nature s’adapte, et que les plus belles actions pointent à l’horizon pour contrecarrer une catastrophe planétaire qui apparaît aux yeux des plus pessimistes comme inévitable. (P.B.)

SYNOPSIS : Documentaire dressant un portrait intimiste de Me Ruth

NOTES :

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Bader Ginsburg, juge de la Cour suprême des États-Unis depuis 1993, nous montrant l’héritage juridique et social qu’elle nous a légué pour la cause de l’égalité des sexes.

NOTES : Le sexisme a toujours existé, même si le terme lui-même n’a vu le jour que dans les années 60! Difficile à concevoir, n’est-ce pas? C’est alors qu’entre en jeu Ruth Bader Ginsburg. Dans un monde qui appartenait exclusivement aux hommes, elle devient avocate, puis coauteure du premier ouvrage de référence concernant les discriminations sexistes. RBG devient une icône malgré elle, mais demeure aujourd’hui une des femmes les plus influentes. Malgré tout, son parcours biographique reste pourtant méconnu. Le film nous offre l’occasion d’aller à la rencontre d’une femme passionnée qui nous rappelle que nos droits ne sont jamais acquis. (P.L.)

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INDEX

FILMS À L’AFFICHE N° 208

Ant-man et la guêpe

Un film de Peyton Reed .............................................................. à partir du 6 juillet ................. p. 34

Après la guerre

Un film de Annarita Zambrano .................................................... à partir du 4 mai.................... p. 38

Arche d’Anote, L’

Un film de Matthieu Rytz............................................................. à partir du 1er juin .................. p. 39

Ch’tite famille, La

Un film de Dany Boon ................................................................. à partir du 4 mai.......................p. 5

Chiens sous enquête

Un film de Raja Gosnell .............................................................. à partir du 18 mai.................. p. 26

Chute de l’empire américain, La

Un film de Denys Arcand ............................................................ à partir du 28 juin .................. p. 29

Chute de Sparte, La

Un film de Tristan Dubois............................................................ à partir du 1er juin .....................p. 7

Ciao Ciao

Un film de Song Chuan............................................................... à partir du 6 juillet ................. p. 31

Cowboy, Le

Un film de Chloé Zhao ................................................................ à partir du 11 mai .................. p. 35

Deadpool 2

Un film de David Leitch ............................................................... à partir du 17 mai.................. p. 28

Debbie Ocean 8

Un film de Gary Ross .................................................................. à partir du 8 juin .................... p. 32

École buissonnière, L’

Un film de Nicolas Vanier ............................................................ à partir du 22 juin .................. p. 10

Emprise

Un film de Jason et Carlos Sanchez .......................................... à partir du 4 mai.......................p. 6

Fantômes d’Ismaël, Les

Un film de Arnaud Desplechin .................................................... à partir du 1er juin .....................p. 6

Gauguin - Voyage de Tahiti

Un film de Édouard Deluc ........................................................... à partir du 25 mai.................. p. 36

Héréditaire

Un film de Ari Aster...................................................................... à partir du 8 juin .................... p. 34

Incroyables 2, Les

Un film de Brad Bird .................................................................... à partir du 15 juin .................. p. 26

Jusqu’à la garde

Un film de Xavier Legrand .......................................................... à partir du 27 avril ................. p. 22

Knock

Un film de Lorraine Lévy ............................................................. à partir du 11 mai .................. p. 23

Lou et l’île aux sirènes

Un film de Masaaki Yuasa .......................................................... à partir du 18 mai.................. p. 25

Mektoub, my Love : Canto Uno

Un film de Abdellatif Kechiche .................................................... à partir du 22 juin .................. p. 36

Metamorphosis

Un film de Nova Ami et Velcrow Ripper ..................................... à partir du 1er juin .................. p. 41

Napoléon en apparte

Un film de Jeff Denis ................................................................... à partir du 8 juin .................... p. 21

Normandie nue

Un film de Philippe Le Guay ....................................................... à partir du 8 juin .................... p. 19

Numéro une

Un film de Tonie Marshall............................................................ à partir du 18 mai.................. p. 14

Ôtez-moi d’un doute

Un film de Carine Tardieu ........................................................... à partir du 15 juin .................. p. 11

Plonger

Un film de Mélanie Laurent ......................................................... à partir du 29 juin .................. p. 32

Portrait final, Le

Un film de Stanley Tucci ............................................................. à partir du 11 mai .................. p. 38

Quand l’amour se creuse un trou

Un film de Ara Ball....................................................................... à partir du 15 juin .................. p. 14

RBG

Un film de Julie Cohen et Betsy West........................................ à partir du 25 mai.................. p. 41

Redoutable, Le

Un film de Michel Hazanavicius.................................................. à partir du 11 mai .................. p. 37

Retour du héros, Le

Un film de Laurent Tirard ............................................................ à partir du 6 juillet ................. p. 22

Sicario : la guerre des cartels

Un film de Stefano Sollima ......................................................... à partir du 29 juin .................. p. 28

Solo : une histoire de Star Wars

Un film de Ron Howard............................................................... à partir du 25 mai.................. p. 27

Tout le monde debout

Un film de Franck Dubosc .......................................................... à partir du 1 juin .................. p. 10 er

Vie en Grace Jones, La

Un film de Sophie Fiennes.......................................................... à partir du 29 juin .................. p. 40

Wallay

Un film de Berni Goldblat ............................................................ à partir du 8 juin .................... p. 15

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