Magazine Le Clap #207

GRATUIT

MARS

ET

AVRIL 2018

N° 207

+

LE CINÉMA VU PAR...

NANCY FLORENCE SAVARD

39

nouveautés à l’affiche

+

CINÉ-PSY

L’APPARITION

+

VALEUR SÛRE

LA BOLDUC

+

ARTS DE LA SCÈNE

CHOIX DE SORTIES

FOXTROT � L’ATELIER � GRAND CRU LA VILLA � LA TERRE VUE DU CŒUR

EN COLLABORATION AVEC

VOYAGESNSH.COM

DIMANCHE 15 H

LUNDI 10 H 30

MARDI 10 H 30

MERCREDI 19 H

JEUDI 13 H

HAWAII

18 mars

19 mars

20 mars

21 mars

22 mars

BHOUTAN

1er avril

2 avril

3 avril

4 avril

5 avril

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

15 avril

16 avril

17 avril

18 avril

19 avril

PARCS OUEST AMÉRICAIN

22 avril

23 avril

24 avril

25 avril

26 avril

Nul doute que la richesse des œuvres qui déferleront sur nos écrans ce printemps vous convaincra de ressortir enfin de vos tanières après ce long et dur hiver.

MOT DE LA RÉDACTION N°207 Un réconfort bien mérité vous attend.

DÉGEL HÂTIF

EN COUVERTURE L’adaptation à l’écran par Éric Barbier de LA PROMESSE DE L’AUBE de Romain Gary, l’un des plus grands écrivains du XXe siècle, rend tout à fait justice à la force des mots de cette œuvre autobiographique, probablement la plus touchante de cet auteur gigantesque au parcours unique.

Charlotte Gainsbourg y incarne avec une intensité rare et une grande crédibilité une mère à l’amour dévorant et Pierre Niney, dans le rôle du célèbre écrivain, offre une performance qui donne toute sa dimension à cet être fascinant. À voir absolument!

LA VALEUR SÛRE, LA BOLDUC Debbie Lynch-White nous présente avec beaucoup de justesse ce personnage mythique de la culture québécoise qui, avec des chansons comme Ça va venir, découragez-vous pas, a su redonner espoir au peuple québécois durement touché par la crise économique des années 1930. Le réalisateur François Bouvier a reconstitué avec finesse l’ambiance de cette époque où Mary Travers, alias la Bolduc, a sillonné le Québec pour y promener ses célèbres turlutes.

LES OSCARS À l’heure d’écrire ces lignes, les gagnants aux Oscars 2018 ne sont pas encore dévoilés, mais n’ayez crainte, nous gardons à l’affiche les œuvres les plus marquantes de cette année, soit les THREE BILBOARDS OUTSIDE EBBING, MISSOURI, THE SHAPE OF WATER, LADY BIRD et THE POST. NOS DOCUMENTAIRES Nous vous proposons une riche sélection de documentaires qui ont tous un point commun : l’engagement.

Avec le mois de l’autisme, en avril, quelle belle occasion de vous faire découvrir le très inspirant documentaire DERNIÈRES NOUVELLES DU COSMOS.

CLAP.CA

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La réalisatrice Julie Bertuccelli nous fait entrer dans l’univers fascinant d’Hélène Nicolas, une poète autiste de 30 ans. Grâce à l’engagement exceptionnel de sa mère, celle que l’on surnomme Babouillec a su trouver la brèche qui lui permet de communiquer avec l’autre monde. Ses textes riches et d’une grande lucidité sont lus avec beaucoup de sincérité et de vérité par le metteur en scène Pierre Meunier qui en a tiré un spectacle théâtral. Édifiant plaidoyer pour l’engagement de personnes qui font souvent la différence entre l’isolement et l’intégration.

Pour réaliser LA TERRE VUE DU CŒUR, Iolande Cadrin-Rossignol a recueilli les propos de l’illustre astrophysicien Hubert Reeves qui, par ses réflexions et ses rencontres éclairantes, nous dresse un bilan lucide de l’évolution de notre planète malmenée et indique les solutions qui pourraient redonner confiance en l’espèce humaine.

Dans GRAND CRU de David Eng, le Québécois Pascal Marchand fait le choix de la biodynamique pour la culture de ses vignes en Bourgogne. Courageux!

BRAS DE FER de Jean-Laurence et Jonathan Seaborn aborde quant à lui l’épineux dossier des poussières de métaux lourds qui envahissent le quartier Limoilou et relate le combat que livrent des citoyens engagés, dont Véronique Lalande se fait la très déterminée porte-parole.

Avec ESPRIT DE CANTINE, Nicolas Paquet ratisse les régions du Québec à la recherche de ces petits trésors de « gastronomie » locale que sont les cantines et nous présente la richesse de ces lieux de rencontre importants dans le paysage rural québécois.

FESTIVAL DE CINÉMA EN FAMILLE – 7e ÉDITION Ayant maintenant atteint l’âge de raison, le FCEQ nous offre la programmation la plus étoffée de son histoire. Petits et grands sont conviés du 1er au 11 mars à cet événement qui, cette année, donnera une large part aux contes pour enfants.

Bon printemps au cinéma! (M.A.)

3

MAGAZINE N° 207

SOMMAIRE

VALEUR SÛRE

2

Ciné-voyage Saison 2017-2018

5

En couverture LA PROMESSE DE L’AUBE

38 42 44 46 50 50

4

Programmation alternative Ciné-famille Ciné-spectacle / Opéras Saison 2017-2018 Documentaires Index L’Abonne-Clap Nos marchands participants

27 NOS CHRONIQUES

LA BOLDUC

Tout en traçant un émouvant portrait de la Bolduc, le film effleure aussi la dureté économique de l’époque et le début du féminisme.

6

Le cinéma vu par...

12

Ciné-psy

20

Arts de la scène

30

Livres

36

Ciné-thés

40

Être humain

MAGAZINE LE CLAP N° 207 · MARS ET AVRIL · 2018

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EN COUVERTURE

« Une œuvre cinématographique à la dimension du chef-d’œuvre romanesque. » (É. Decouty, Marianne)

V.O.F.

LA PROMESSE DE L’AUBE

Un film de Éric Barbier Du même réalisateur : Le Dernier Diamant FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 130 min. Drame biographique réalisé par Éric Barbier. Scén. : Éric Barbier, Marie Eynard, d’après l’œuvre de Romain Gary. Mus. orig. : Renaud Barbier. Int. : Pierre Niney, Charlotte Gainsbourg, Jean-Pierre Darroussin, Didier Bourdon.

BANDE-ANNONCE

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SYNOPSIS : Durant les années 20, en Pologne, Roman Kacew grandit aux côtés de Nina, une mère couveuse, qui voit déjà en lui le futur écrivain qu’il deviendra. Dans l’entre-deux-guerres, leurs origines juives font d’eux une cible facile, les forçant à s’exiler dans le sud de la France afin d’y entamer une nouvelle vie qui sera hélas, une fois de plus, perturbée par l’arrivée de la Seconde Guerre mondiale et de l’occupation allemande. Mais c’est durant cette période trouble que Roman s’émancipera, puis s’enrôlera dans la résistance comme aviateur pour aller combattre en Afrique les forces nazies. Il cultivera du même coup son amour de l’écriture, peaufinant sa plume en pondant de nombreux textes qui paraîtront dans les journaux de l’époque, lui qui signera ses papiers sous un pseudonyme qui deviendra célèbre, soit celui de Romain Gary.

NOTES : Le réalisateur Éric Barbier a touché à différents genres cinématographiques depuis ses débuts à la réalisation, en 1991, avec Le Brasier. Ici, il s’attaque à son plus gros défi en carrière en transposant à l’écran la jeunesse tumultueuse d’un auteur mythique, Romain Gary, aussi connu sous le nom d’emprunt d’Émile Ajar, gagnant de deux prix Goncourt. Dans la peau de l’écrivain, Pierre Niney (épatant dans le rôle-titre du film Yves Saint Laurent) déploie un jeu sensible pour donner chair à ce personnage tourmenté et submergé par un amour maternel inconditionnel. Et justement, cet amour émane d’une mère battante à l’accent tranchant, jouée par Charlotte Gainsbourg comme on ne l’a jamais vue, exubérante à souhait, pilier familial autour duquel Roman s’agrippe et tire des leçons de courage. Le film navigue entre le drame familial intimiste (Niney et Gainsbourg faisant preuve d’une belle complicité) et la fresque historique se déroulant sur trois décennies, sur deux continents. Sans prétention, le drame évoque, avec une mise en scène simple et élégante, toutes les étapes de vie qui mèneront le futur auteur à concevoir une œuvre qui fera de lui un artiste légendaire du XXe siècle. À titre anecdotique, mentionnons d’ailleurs qu’il réalisera lui-même deux longs métrages pour le cinéma (Les Oiseaux vont mourir au Pérou, Police Magnum). LA PROMESSE DE L’AUBE n’est pas un film littéraire malgré son sujet. C’est davantage un long métrage d’émotions empreint d’une grande soif de liberté. (P.B.)

5

SAVARD

NANCY FLORENCE

CRÉDIT PHOTO : CENTRE DES CONGRÈS DE QUÉBEC

PA R P I E R R E B L A I S

LE CINÉMA V U PA R . . .

6

Nancy Florence Savard est une battante et une femme d’équipe. À la tête de Productions 10e ave depuis sa création, elle a su s’entourer d’artistes locaux talentueux afin de produire des films d’animation, sachant très bien que les Américains avec Disney et Pixar dominaient ce marché depuis des lustres. Bref, celle qui a mené à terme notamment la production de La Légende de Sarila et du Coq de St-Victor voit actuellement son nouveau bébé, Nelly et Simon : Mission Yéti, prendre l’affiche. Passionnée de cinéma depuis l’enfance, Nancy a beaucoup de difficulté à ne nommer qu’un titre ou qu’un nom en guise de réponse à nos questions, ce qui donne au final une discussion colorée remplie d’anecdotes. ÉDITIONS LE CLAP : Nancy, quel est votre premier souvenir lié au cinéma?

NANCY FLORENCE SAVARD : Jeune, j’ai travaillé au Cinéplex Odéon de la rue du Pont comme candy girl. Je vendais des Reese’s Pieces lors de la sortie de E.T. On « couchait » au cinéma, car la file était tellement longue pour voir le film, qu’ils ajoutaient des projections de nuit pour satisfaire le public qui venait de tout l’est du Québec.

ELC : De tous les films vus, lequel serait le plus important à vos yeux?

NFS : Star Wars m’a soufflée à l’époque. J’adore les effets spéciaux et la musique du film. On voulait toutes être la princesse Leia. Avec Indiana Jones, ça représente l’invention des images de marque du cinéma.

ELC : Quelle comédie vous a vraiment fait rire?

NFS : Plutôt qu’un film, je nommerais Michel

Côté pour Cruising Bar et De père en flic.

J’ajouterais Broue même si c’est du théâtre, car

Michel Côté est capable d’un ridicule sur scène comme au grand écran.

ELC : Quel film, tel un plaisir coupable, regardez-vous régulièrement?

NFS : C’est La Mélodie du bonheur que j’ai découvert à la télévision toute jeune. Je connais par cœur toutes les chansons de la famille von Trapp. J’ai croisé Christopher Plummer dans un studio au Connecticut, car il faisait la voix anglaise d’un personnage dans Sarila. Je voulais une photo en sa compagnie à l’extérieur et je lui demande maladroitement : « Can we go outside together to take a picture in nature? ». Ça évoquait une photo de nudité et non en pleine nature. Il riait et s’est joyeusement payé ma tête.

ELC : Pour quel réalisateur ou quelle réalisatrice éprouvez-vous le plus d’admiration?

NFS : J’aime les réalisateurs qui portent plusieurs chapeaux comme George Lucas, Steven Spielberg, Luc Besson et Nancy Meyers. Dans l’animation, Tim Burton et Hayao Miyazaki m’inspirent beaucoup.

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ELC : Quel acteur vous fait frémir?

NFS : Keenu Reeves. C’est un félin à l’écran. De par ses origines, il a un

regard qui me ferait fondre comme neige au soleil. Sinon, je nommerais aussi Lothaire Bluteau qui dégage une telle force à l’écran.

ELC : Quelle actrice auriez-vous aimé être?

NFS : J’aurais aimé être Elizabeth Taylor dans Cléopâtre. De jouer dans une

production gargantuesque comme ça, j’aurais adoré. Mais du côté du caractère, je m’identifie surtout à Julie Andrews pour La Mélodie du bonheur et Mary Poppins.

ELC : Dans quelle scène de film auriez-vous aimé jouer?

NFS : J’aime les scènes chantées, donc j’aurais voulu être le lapin dans Alice

au pays des merveilles, un lutin dans Blanche-Neige ou encore la commode dans La Belle et la Bête!

ELC : Quel est votre film québécois préféré?

NFS : Liste noire, car c’était l’un des premiers films de genre et ce film de

Jean-Marc Vallée a lancé un mouvement de diversité dans le cinéma québécois. J’ajouterai Jésus de Montréal et Le Vieil Homme et la mer.

ELC : Avez-vous récemment eu un coup de cœur au cinéma?

NFS : Amour de Michael Haneke. J’ai été bouleversée durant des jours après

avoir vu ce film. J’en ai encore le cœur gros. La La Land m’a beaucoup plu récemment. C’est un film tellement rafraîchissant.

Dans les mois qui viennent, Nancy Florence Savard ne chômera pas comme productrice. Sur la table, elle a moult projets, notamment Félix et le trésor de Morgäa écrit par Marc Robitaille et qui sera réalisé par Nicola Lemay. Il y a aussi le projet d’adaptation avec Pierre Greco de la série de livres jeunesse de Johanne Mercier, Brad, le génie des Pomerleau. En tout, Nancy a huit projets de films en chantier et entend créer petit à petit une marque québécoise en animation, une signature visuelle forte afin que le public s’approprie et s’identifie à ses productions. Et à la vue de ses réalisations, son vœu est sur le point de se concrétiser.

SES GOÛTS & SES COULEURS

AUTEUR /AUTEURE: John P. Strelecky qui a écrit Les 5 grands rêves de vie et Le Why Café.

ŒUVRE LITTÉRAIRE : Les œuvres d’Agatha Christie, de Michel Tremblay, Le Seigneur des anneaux et Harry Potter, les polars de Chrystine Brouillet qui vient de Loretteville comme moi et enfin les livres jeunesse de Johanne Mercier.

MUSICIEN/MUSICIENNE : Kate Bush, Elton John, Félix Leclerc et

Claude Léveillée.

ŒUVRE MUSICALE : Les opéras rock de Luc Plamondon. J’aimerais tellement les faire en films d’animation. ŒUVRE D’ART : Le pont de Québec.

LIEU GÉOGRAPHIQUE : Iqaluit, c’est un lieu exotique de toute beauté.

Sinon, Katmandou pour ses couleurs et ses lieux sacrés, et enfin le fleuve Saint-Laurent.

METS GASTRONOMIQUE : Les brioches à la cannelle de ma fille LaurieJane. Tout le monde qui y goûte en redemande. ÉMISSION DE TÉLÉ : Je dirais l’émergence des séries lourdes au Québec. Lance et compte, Les Filles de Caleb, Omertà, etc. Pour moi, ça a été une révolution pour la télé québécoise. Et on en vit une deuxième présentement avec l’écoute en rafale et l’arrivée des platesformes Internet.

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Sélection officielle - Un Certain Regard - Festival de Cannes 2017

« Un film humain, subtil, d’une puissante sobriété. » (L. Ciavarini Azzi, Culturebox)

V.O.S.-T.F. de DOPO LA GUERRA

APRÈS LA GUERRE

Un film de Annarita Zambrano

FRANCE · ITALIE GÉNÉRIQUE : France · Italie. 2018. 92 min. Drame politique réalisé par Annarita Zambrano. Scén. : Annarita Zambrano, Delphine Agut.

Mus. orig. : Grégoire Hetzel. Int. : Charlotte Cétaire, Giuseppe Battiston, Jean-Marc Barr.

SYNOPSIS : Au début des années 2000, en Bologne, le meurtre d’un juge ravive de vieilles tensions politiques entre l’Italie et la France. Rapidement, les autorités ciblent Marco, un Italien qui, afin d’échapper à la justice à la suite d’un meurtre commis il y a vingt ans, alors qu’il militait dans un mouvement d’extrême gauche, s’est exilé dans l’Hexagone. L’extradition est finalement exigée par son pays d’origine, amenant Marco et Viola, sa fille adolescente, à prendre la fuite sans savoir ce qui les attend.

NOTES : APRÈS LA GUERRE explore intelligemment les relations familiales sur fond de terrorisme politique. La longue tradition italienne qui s’y rattache a nourri le récit, les attentats ayant longtemps fait partie du quotidien médiatique du pays dans les années 70-80.

Des réflexions sur la culpabilité et sur les relations intergénérationnelles sont aussi au cœur de ce long métrage aux allures de tragédie grecque. (P.B.)

8

« Un film sur des marginaux qui magnifie Québec de nuit. » (P. Blais)

V.O.F.

AILLEURS

Un film de Samuel Matteau QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 98 min. Drame réalisé par Samuel Matteau. Scén. : Guillaume Fournier, Jacques Laberge, d’après l’œuvre de Paul Rousseau. Mus. orig. : Mathieu Robineau. Int. : Théodore Pellerin, Noah Parker, Emmanuel Schwartz, Robert Lepage, Christian Michaud.

SYNOPSIS : TV et Samu, quinze ans, sont deux grands amis habitant dans un quartier cossu de Québec. Un soir, tout dérape pour Samu qui, avec son meilleur copain, décide de prendre la fuite pour le centre-ville, où la rue les attend. C’est là qu’ils rencontrent un groupe de jeunes qui squattent une grotte située dans le cap de Québec. Cette nouvelle liberté et l’entrée dans un monde d’adultes seront aussi enivrantes que cruelles pour les deux ados.

NOTES : Rarement a-t-on vu la ville de Québec aussi bien filmée que dans ce premier long métrage de Samuel Matteau. Le film met en relief la beauté et la diversité de multiples lieux de la capitale peu ou jamais vus au grand écran. Tourné principalement de nuit, en extérieur, AILLEURS, avec ses relents d’Oliver Twist, pose un regard empathique sur le sort des jeunes marginaux dans notre société. (P.B.)

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V.O.F.

L’APPARITION

Un film de Xavier Giannoli | Du même réalisateur : Marguerite FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2018. 137 min. Drame écrit et réalisé par Xavier Giannoli. Mus. orig. : Arvo Pärt. Int. : Vincent Lindon, Galatea Bellugi, Patrick d’Assumçao.

SYNOPSIS : À titre de journaliste, Jacques Mayano s’est souvent retrouvé à exercer son métier lors de conflits armés. Connaissant sa rigueur comme homme de terrain, le Vatican le contacte pour enquêter sur un événement surnaturel survenu dans une petite ville de province.

Là-bas, la jeune Anna aurait été témoin de l’apparition de la Sainte Vierge. La population locale s’est depuis mobilisée derrière Anna, devenue un symbole de foi attirant une horde de touristes avides de nouvelles prophéties divines.

« Une enquête troublante sur la foi et un regard, celui de Galatea Bellugi, qui ne s’oublie pas. » (P. Blais)

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NOTES : L’APPARITION a le mérite de s’intéresser à un sujet plutôt tabou, celui des apparitions divines, traitées avec énormément de circonspection par l’Église catholique. Le film prend la forme d’un suspense mystérieux; Vincent Lindon (d’une grande justesse de jeu) et sa jeune partenaire Galatea Bellugi (au regard habité) insufflent un humanisme à ce récit singulier sublimé par la beauté des musiques d’Arvo Pärt. (P.B.)

9

Mostra de Venise 2017 – Lion d’argent - Grand prix du jury National Board of Review Awards 2017 – Meilleur film étranger

« Reposant sur une construction brillante et une audace visuelle qui renforce le sujet au lieu de le desservir, ce film téméraire mérite tous les honneurs qu’il reçoit. » (J. Weissberg, Variety)

V.O.S.-T.F.

FOXTROT

Un film de Samuel Maoz | Du même réalisateur : Lebanon ISRAËL · FRANCE · ALLEMAGNE · SUISSE

Israël · France · Allemagne · Suisse. 2017. 108 min.

Drame écrit et réalisé par Samuel Maoz. Int. : Lior Ashkenazi, Sarah Adler, Yonatan Shiray, Shira Haas, Gefen Barkai, Dekel Adin.

GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : À Tel-Aviv, un père apprend que son fils militaire est mort alors que sa mère s’évanouit sous le choc. Cet homme fier a du mal à contrôler sa colère envers l’armée. Pendant ce temps, quatre soldats se morfondent à un check point dans le désert israélien où les chameaux passent plus souvent que les Palestiniens. Une bévue tragique va unir les deux événements.

NOTES : Les cinéastes israéliens sont souvent très critiques envers la situation politique de leur pays, même si leurs films sont financés par l’État. Samuel Maoz avait déjà fait des étincelles avec Lebanon, en 2009, mais il se surpasse avec FOXTROT en s’attaquant directement à l’absurdité des postes frontaliers entre Israël et la Palestine. Son film oscille entre tragédie et surréalisme tout en offrant des performances remarquables, surtout celle du vétéran Lior Ashkenazi dans le rôle déchirant du père endeuillé. (A.C.)

10

« Cette façon de plonger au cœur d’un homme est bouleversante. » (É. Libiot, L’Express)

V.O.F.

MARVIN OU LA BELLE ÉDUCATION

Un film de Anne Fontaine | De la même réalisatrice : Gemma Bovery FRANCE

France. 2017. 113 min. Drame réalisé par Anne Fontaine. Scén. : Anne Fontaine, Pierre Trividic, d’après l’œuvre d’Édouard Louis. Int. : Finnegan Oldfield, Grégory Gadebois, Vincent Macaigne, Isabelle Huppert, Charles Berling.

GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : Mal-aimé au sein d’une famille dysfonctionnelle et victime d’intimidation dans ce village des Vosges où il a grandi, Marvin Bijou prend le large en direction de Paris. Sur place, il se fait initier au théâtre et, peu à peu, gagne en confiance grâce aux gens qui voient en lui un certain talent. Puis, Marvin découvre un milieu où l’amour des arts, les personnalités marginales et même l’homosexualité ne sont pas victimes de préjugés.

NOTES : L’histoire de Marvin, c’est un peu le parcours de la réalisatrice Anne Fontaine qui, pour la base de son film, s’est servie du roman En finir avec Eddy Bellegueule. Fort d’une distribution tout étoile (Huppert, Berling, Macaigne), MARVIN OU LA BELLE ÉDUCATION est un long métrage poignant sur la résilience et la détermination. Grégory Gadebois et Finnegan Oldfield, qui incarnent le père et le fils, y sont tout simplement bouleversants. (P.B.)

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« Une performance savoureuse de Geoffrey Rush. » (D. Rooney, The Hollywood Reporter)

V.O.A.S.-T.F. de FINAL PORTRAIT

LE PORTRAIT FINAL

Un film de Stanley Tucci | Du même réalisateur : Big Night ROYAUME-UNI · FRANCE

GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni · France. 2018. 94 min. Drame biographique écrit et réalisé par Stanley Tucci. Mus. orig. : Evan Lurie.

Int. : Geoffrey Rush, Armie Hammer, Sylvie Testud.

SYNOPSIS : Alberto Giacometti est un peintre suisse déjà célèbre lorsqu’en 1964, à Paris, il reçoit la visite d’un ami américain, James Lord, critique d’art qui vient enfin d’accepter son offre de poser pour lui. Rapidement, les séances entre le peintre et son sujet virent en débats d’idées sur l’art et la vie, Lord saisissant peu à peu tout le génie qui habite le processus de création plutôt chaotique de Giacometti.

NOTES : FINAL PORTRAIT profite de l’immense talent de Geoffrey Rush, oscarisé pour Shine, toujours aussi naturel dans le rôle d’un artiste à la personnalité singulière. C’est l’élégant Armie Hammer (Call me by your Name) qui, dans le rôle du critique entêté, donne la réplique au comédien australien. La sortie de ce drame biographique coïncide avec la magnifique exposition sur Giacometti présentée au Musée national des beaux-arts du Québec et se révèle du même coup une belle occasion de mieux cerner un personnage qui a marqué l’art et son époque. (P.B.)

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PA R M A R C E L G A U M O N D

CINÉ-PSY

COMMENTAIRE SUR LE FILM

L’APPARITION

DE XAVIER GIANNOLI

RELIGIEUSE L’EXPÉRIENCE

PRÉSENTÉ PAR

« … ce qui fonde toute expérience religieuse […] n’est pas le monde des faits extérieurs, mais le champ d’expérience interne des dispositions de l’âme. » EUGEN DREWERMANN DANS PSYCHANALYSE ET EXÉGÈSE, TOME 1, ÉD. DU SEUIL, 2000, P. 9

« De quoi en effet avons-nous le plus besoin désormais si ce n’est d’une espérance spirituelle pour nos mutations à venir, par delà les religions et toutes les croyances venues du passé? [….]. À la place de la peur, c’est même le projet d’une toute nouvelle vie spirituelle qui émerge, dont le principe est simple : la consécration de notre surpuissance à la vie. L’effort personnel et collectif de se servir uniquement de notre surcroît inouï de force pour éradiquer la misère, l’injustice, la violence et la guerre. » ABDENDOUR BIDAR, EXTRAIT DE SON ARTICLE INTITULÉ « L’AVEUGLEMENT D’HOMO DEUS », DANS L’OBS DU 4 JANVIER 2018

LA VÉRITÉ DE L’ENFANT

Je ne vous le cacherai pas. Je n’en ferai pas un secret. Quand j’étais enfant – je le suis encore, mais sous les traits d’une personne âgée! – j’étais dans mon âme tout ce qu’il y a de plus religieux. Je conserve de cette époque proche et lointaine, des images précises, ineffaçables. Je me vois assis dans un fauteuil dans le salon du modeste appartement de mes parents.

Je suis seul, mais habité par une vision : un jour, comme tous ceux qui m’entourent, mes parents, mes voisins, mes amis, je mourrai, mais je me retrouverai alors dans un autre monde qui ne sera accueillant pour moi que dans la mesure où j’aurai été dans ce monde-ci, gentil et serviable à l’égard des autres, sensible à ce qu’ils vivent et compréhensif. J’ai quel âge? Huit ans?

Un soir, je vois mon père dans l’embrasure de la porte de sa chambre à coucher, agenouillé avec les coudes reposant sur son lit, priant. Je suis touché, étonné. Comme s’il s’agissait d’un être que je n’avais pas eu l’occasion encore de connaître. « L’autre monde » en est un qui pour moi, à cet âge, cohabitait tout naturellement avec ce « monde-ci ». C’est que l’on m’avait déjà pétri l’esprit, me direz-vous, d’un

12

enseignement dont le contenu n’avait rien à voir avec la réalité. Un enseignement « Père Noël » (Coca-Cola), « Opium du peuple » (Karl Marx), « Une fiction non fondée » (Le Gai Savoir de Nietzsche), « Un abri contre l’angoisse de mourir » (Soleil noir de Jo Nesbo)? Bon, d’accord! Mais comment comprendre que cette vision se soit imposée à moi comme une vérité sans fard, empreinte d’une logique intérieure?

Et puis ce rêve qui, dans la jeune vingtaine, avant d’entreprendre mon aventure analytique, m’avait plongé dans un parfait Inconnu. Un rêve qui me situait, enfant, dans les bras d’une Mère cosmique, entourée d’un monde infiniment vaste, noir et froid.

Cet enfant était l’angoisse même et personne n’était en mesure, ni de le consoler ni de le rassurer.

LA VISION DE LA FEMME EN BLANC

Dans L’Apparition, Anna, seize ans, est saisie, un soir, en pleine nuit, d’une vision : dans une lumière douce, une femme très belle, vêtue d’une cape blanche, lui apparaît et lui dit : « Il ne faut pas avoir peur. J’entends les cris du monde. Il faut redécouvrir le don de soi. Il faut construire pour mon fils un nouveau refuge, un lieu de recueil-

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lement et de prière. » À la mention d’Anna, ne vous vient-il pas à l’esprit la rebelle Ava qui, dans le film éponyme de Léa Mysius commenté dans ma chronique de l’automne dernier, venait d’apprendre qu’elle allait perdre la vue?

Mais quel contraste entre les deux adolescentes! Ava qui, révoltée contre une société sans cœur et répressive, brave les interdits et opte pour la marginalité vs Anna qui incarne tous ces traits passéistes de la femme devenus impopulaires dans notre modernité : modestie, simplicité, soumission… virginité. Je vous propose de voir Ava et Anna comme mues par les polarités opposées – instinct et esprit – mais indissociables d’une même personne.

ENQUÊTE(S) SUR LES APPARITIONS

En 1955, après une série d’articles que le populaire magazine suisse Schweizerischer Beobachter avait publiés sur des phénomènes dits occultes tels les apparitions de fantômes, les rêves prophétiques, les coïncidences, etc., la direction du magazine eut l’idée de demander à ses lecteurs si ceux-ci avaient vécu des expériences de ce type.

Auxquels cas, ils étaient invités à communiquer au magazine le récit de leurs expériences. Or, au grand étonnement de tous, le magazine a reçu pas moins de 1 200 lettres contenant 1 500 comptes rendus de telles expériences. Parmi celles-ci, on trouve en particulier plusieurs récits de visions de la « Femme en blanc ». On décida alors de soumettre ce matériel à C.G. Jung qui, âgé de 80 ans et amplement occupé par des ouvrages en cours de rédaction, offrit à sa proche collaboratrice Aniéla Jaffé d’étudier ce matériel dans l’optique de la psychologie analytique. Les résultats de cette étude parus dans le livre Apparitions. Fantômes, rêves et mythes sont fascinants. Et bien que constituant une importante contribution à caractère scientifique à la compréhension desdits phénomènes, ces résultats ne s’en distinguent pas moins nettement de ceux provenant de toutes ces études qui font le lot quotidien d’articles contemporains dans nos journaux. La constante de ces articles étant que, s’appuyant sur une base de données statistiques (cf. : les fameuses « données probantes »), rien ne fonde la vérité des expériences alléguées.

L’enquête sur les apparitions auxquelles Anna fut confrontée et qu’elle s’est résignée à confier dans le film L’APPARITION rend compte d’une façon subtile de ce conflit inévitable entre une approche exclusivement rationnelle de ce qu’elle et de très nombreuses personnes ont vécu et une approche impliquant une présence attentive au vécu intérieur des VOYANTS. C’est ce qu’en arrive à admettre Jacques (Vincent Lindon), le sceptique journaliste enquêteur de L’APPARITION, en faisant écho à ce que quelqu’un lui avait dit, au cœur de son enquête : « Il est possible que la vérité soit toujours ailleurs! »

I N V I TAT I O N

Vous êtes cordialement invités à une rencontre du Ciné-psy sur le film L’APPARITION avec PIERRE BLAIS, chroniqueur cinéma au Magazine Le Clap et enseignant au Département de communication du Cégep Limoilou.

Le mercredi 2 mai 2018, de 18 h à 19 h (buffet préparé par le Buffet du passant) et de 19 h à 21 h 30 (conférence et échange), au sous-sol l’église Saint-Charles-Garnier située au 1215, avenue du Chanoine Morel, Québec.

Réservations : de préférence par courriel (cinepsy1@gmail.com) ou par téléphone 418 683-0711.

Coût d’entrée : 22 $ · Étudiant 15 $ (incluant l’admission et le buffet).

La rencontre sera encadrée par Marcel Gaumond, psychanalyste.

WWW.CINE-PSY.COM CLAP.CA

MAGAZINE LE CLAP N° 207 · MARS ET AVRIL · 2018

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« Tous les personnages sont inoubliables de présence et de vérité. » (C. Mury, Télérama)

V.O. arabe avec S.-T.F. de INSYRIATED

UNE FAMILLE SYRIENNE

Un film de Philippe Van Leeuw | Du même réalisateur : Le Jour où Dieu est parti en voyage FRANCE · BELGIQUE

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« Un film d’une grande beauté et qu’il ne faut pas manquer. » (C. Huby, Écran Large)

V.O.S.-T.F. de HIKARI

VERS LA LUMIÈRE

Un film de Naomi Kawase | Du même réalisateur : Les Délices de Tokyo JAPON · FRANCE

GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2017. 86 min. Drame écrit et réalisé par Philippe Van Leeuw. Mus. orig. : Jean-Luc Fafchamps. Int. : Hiam Abbass, Diamand Bou Abboud, Juliette Navis.

GÉNÉRIQUE : Japon · France. 2018. 101 min. Drame sentimental écrit et réalisé par Naomi Kawase. Mus. orig. : Ibrahim Maalouf.

Int. : Masatoshi Nagase, Ayame Misaki, Tatsuya Fuji.

SYNOPSIS : Dans un immeuble d’une ville syrienne, une famille se terre alors que la guerre civile fait rage et que les tirs des combattants se font entendre. La menace plane constamment sur cet appartement où une mère tente de faire régner l’ordre pour protéger sa famille ainsi qu’un couple voisin et son nouveau-né. Mais une question les gruge peu à peu : doivent-ils rester sur place ou tenter de fuir?

SYNOPSIS : Misako effectue un travail méconnu mais essentiel, celui de faire de la narration de films en audiodescription pour les personnes aveugles. Dans le cadre d’une projection, elle fait la connaissance de Masaya Nakamori, un artiste passionné par la photographie qui, de jour en jour, perd davantage la vue. Leur rencontre fera naître une amitié nourrie de complicité et, surtout, de complémentarité. L’une décrit la vie, l’autre se la fait narrer.

NOTES : Le Belge Philippe Van Leeuw propose un film sur la guerre sans la montrer. Sans qu’on sache qui sont les opposants. Habilement orchestré, son oppressant huis clos s’applique à démontrer comment des survivants, surtout des femmes, interagissent dans un microcosme coupé du monde extérieur, un refuge qui, inévitablement, sera assiégé à son tour comme l’est l’ensemble de cette ville en ruine. Devant la caméra, la distribution, formée de plusieurs générations, fait montre d’un naturel désarmant. (P.B.)

NOTES : VERS LA LUMIÈRE porte admirablement bien son titre.

La réalisatrice nippone a su habilement mettre en scène cette histoire d’un homme noyé petit à petit par son infirmité et d’une jeune femme dont les mots lui serviront de bouée. Ce duo atypique trouvera dans la présence de l’autre une façon paisible d’envisager le quotidien. Bien que tragique, ce film n’en demeure pas moins lumineux. (P.B.)

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« Un moment simple et bouleversant, cristallisant à lui seul toute l’émotion du cinéma de Guédiguian. » (X. Leherpeur, La Septième Obsession)

V.O.F.

LA VILLA

Un film de Robert Guédiguian | Du même réalisateur : Le Promeneur du champ de Mars FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2017. 107 min. Drame réalisé par Robert Guédiguian. Scén. : Robert Guédiguian, Serge Valletti. Int. : Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Anaïs Demoustier.

SYNOPSIS : Dans le sud de la France, Angèle, Armand et Joseph se retrouvent dans la villa familiale pour veiller sur leur père victime d’un AVC. Les retrouvailles sont difficiles. Le temps a passé depuis leur dernière réunion. Les blessures sont toujours vives et les incertitudes face au monde d’aujourd’hui sont grandes… Et le présent ressurgit dans toute sa violence à travers la découverte d’une fratrie de jeunes réfugiés en détresse.

NOTES : Avec LA VILLA, Robert Guédiguian signe une œuvre tour à tour lumineuse et mélancolique, dans laquelle il explore des thèmes tels que la transmission, la filiation, le passage du temps, le deuil des idéaux de jeunesse ou encore la solidarité. Réunissant à nouveau ses trois acteurs fétiches (Ascaride, Darroussin et Meylan, tous remarquables), Guédiguian sonde les humeurs désenchantées de trois quinquagénaires confrontés à l’état actuel du monde, sans pour autant renier son espoir en l’avenir. Il confirme ainsi toute la vitalité, la tendresse et l’humanisme vibrant de son cinéma. Un rendez-vous en salle à ne pas manquer! (S.G.)

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« Ce grand film politique réussit à saisir les motivations troubles d’une jeunesse qui a “le soleil dans les yeux”. » (G. Odicino, Télérama)

V.O.F.

L’ATELIER

Un film de Laurent Cantet | Du même réalisateur : Entre les murs FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2017. 113 min. Drame social réalisé par Laurent Cantet. Scén. : Laurent Cantet, Robin Campillo. Mus. orig. : Bedis Tir, Édouard Pons. Int. : Marina Foïs, Matthieu Lucci, Warda Rammach.

SYNOPSIS : Olivia est une auteure reconnue qui, le temps d’un été, donne un cours de création littéraire à des jeunes en réinsertion à la Ciotat, dans le sud de la France. Son travail l’amène à mettre ses élèves sur la piste de la tradition ouvrière de la ville. Dans son groupe se démarque Antoine, doué et énigmatique, dont les prises de position laissent aussi entrevoir une noirceur qui force Olivia à tenter d’en savoir plus sur les états d’âme de l’adolescent.

NOTES : Laurent Cantet a un talent fou pour diriger de jeunes acteurs : rappelons-nous l’extraordinaire Entre les murs. Ici, la révélation du film a pour nom Matthieu Lucci, trouvé à la sortie d’un bistro du coin lors d’un casting sauvage. Dans le rôle de Matthieu, Lucci dégage une aura forte et indicible. À ses côtés, Marina Foïs incarne avec beaucoup de naturel cette romancière dévouée à son groupe d’apprentis issus du milieu populaire. (P.B.)

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V.O.F.

CHARLOTTE A DU FUN

Un film de Sophie Lorain | De la même réalisatrice : Les Grandes Chaleurs QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2017. 89 min. Comédie dramatique réalisée par Sophie Lorain. Scén. : Catherine Léger. Int. : Marguerite Bouchard, Romance Denis, Rose Adam.

SYNOPSIS : Jeunes filles aux mœurs décomplexées, Charlotte et ses deux meilleures amies postulent pour leur premier emploi chez Jouets Dépôt, un magasin qui engage des étudiants chaque année pendant la période des fêtes. Séduites par les gars qui y travaillent, les trois demoiselles sont tiraillées entre leurs pulsions sexuelles et leurs besoins affectifs.

« Charlotte ne sera pas la seule à avoir du fun! » (P. Lonergan)

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NOTES : Il y a beaucoup de talent impliqué dans cette production québécoise au titre accrocheur. Au scénario, on retrouve la plume de Catherine Léger, auteure reconnue pour ses œuvres de fiction évoquant la sexualité et le désir au féminin. Ce thème plutôt rare de la sexualité chez les adolescentes est précisément ce qui a motivé Sophie Lorain à porter ce récit initiatique au grand écran. Avec cette comédie tendre et empreinte de poésie, nous sommes assurés que Charlotte ne sera pas la seule à avoir du fun… Nous aussi, nous en aurons! (P.L.)

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« Yvan Attal réunit un couple détonnant de comédiens dans une comédie qui joue sur l’art de la rhétorique avec un charme malin. » (M.-N. Tranchant, Le Figaro)

V.O.F.

LE BRIO

Un film de Yvan Attal | Du même réalisateur : Ma femme est une actrice FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2017. 95 min. Comédie dramatique réalisée par Yvan Attal. Scén. : Yvan Attal, Yaël Langmann, Victor Saint Macary. Mus. orig. : Michael Brook. Int. : Daniel Auteuil, Camélia Jordana, Yasin Houicha.

Issue d’une banlieue parisienne, Neïla entreprend des études universitaires, et ce, dans le but de devenir avocate. Dans l’un de ses cours, elle subit la raillerie de son enseignant, Pierre Mazard, un spécialiste de la rhétorique. Mise au courant de l’affaire, la direction de l’école invite le professeur à se racheter en prenant sous son aile Neïla pour en faire une débatteuse aguerrie en vue du prestigieux défi national d’art oratoire.

SYNOPSIS :

NOTES : Camélia Jordana, déjà adulée comme jeune chanteuse en France, démontre un étonnant savoir-faire dans ce film où elle donne avec beaucoup de naturel la réplique au vétéran Daniel Auteuil. L’histoire, qui s’articule autour d’une différence d’âge et de culture, alterne les scènes teintées d’un humour léger avec celles, plus délicates, mettant en exergue les efforts d’une jeune femme déterminée à réaliser ses rêves. (P.B.)

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« Une comédie sympathique et divertissante. » (L. Lutaud, Le Figaro)

V.O.F.

LA CH’TITE FAMILLE

Un film de Dany Boon | Du même réalisateur : Bienvenue chez les Ch’tis FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2018. 107 min. Comédie réalisée par Dany Boon. Scén. : Dany Boon, Sarah Kaminsky. Int. : Dany Boon, Laurence Arné, François Berléand, Pierre Richard.

SYNOPSIS : Valentin et Constance, un couple d’architectes designers en vogue, préparent le vernissage de leur exposition au Palais de Tokyo, à Paris. Ce que personne ne sait en revanche, c’est que pour intégrer le monde du design, Valentin a dû mentir sur ses origines prolétaires et ch’tis. Ce mensonge est révélé au grand jour quand il est confronté à l’arrivée surprise de sa famille à Paris, en plein vernissage. Des retrouvailles qui tournent au désastre... D’autant plus qu’à la suite d’un accident, Valentin va perdre la mémoire et retrouver ses vieux réflexes de Ch’ti.

NOTES : Avec sa plus récente réalisation, Dany Boon reste fidèle au comique de situation qui a fait son succès par le passé, proposant moins une suite à Bienvenue chez les Ch’tis qu’une variation autour du même thème, soit la confrontation entre deux mondes que tout sépare à première vue. Un film divertissant dont émanent une sincérité et une drôlerie qui sauront ravir tous les fidèles du comique français. (S.G.)

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PA R D AV I D C A N T I N

ARTS DE LA SCÈNE

AU TRIDENT, DU 6 AU 31 MARS.

HISTOIRE D’AMOUR ET DE GUERRE

CRÉDIT PHOTO : ROLLINE LAPORTE

INCENDIES DE WAJDI MOUAWAD DANS UNE MISE EN SCÈNE DE MARIE-JOSÉE BASTIEN

Les spectacles de Wajdi Mouawad sont toujours très courus à Québec comme un peu partout en Europe. D’ailleurs, sa mise en scène des Trois Sœurs de Tchekhov (en 2002) compte, sans doute, parmi les pièces les plus marquantes de l’histoire du Trident. Cette saison, c’est au tour de la metteure en scène de Québec Marie-Josée Bastien et son équipe de s’attaquer au formidable texte Incendies. On se rappellera qu’en 2010, la version cinématographique de Denis Villeneuve s’est retrouvée dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère en vue de la 83e cérémonie des Oscars. Cette grande histoire d’amour, où s’entremêlent différents lieux et époques, nous plonge dans l’histoire de Jeanne et Simon Marwan, alors que la lecture du testament de leur mère Nawal réveille en eux l’incertaine histoire de leur naissance. Avec une distribution importante, notamment Marie-Hélène Gendreau, Jean-Sébastien Ouellette et Véronika Makdissi-Warren, il faudra voir la lecture qu’en fera MarieJosée Bastien dans le contexte tumultueux de l’époque actuelle.

À LA DOULEUR QUE J’AI DE VIRGINIE BRUNELLE

À LA SALLE MULTI DE MÉDUSE, DU 14 AU 16 MARS.

CRÉDIT PHOTO : ROBIN PINEDA GOULD

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NILS FRAHM ALL MELODY

LE 20 MARS AU PALAIS MONTCALM.

CRÉDIT PHOTO : ALEXANDER SCHNEIFER

À BRAS LE CORPS

VIRTUOSITÉ AMBIANTE

On se souvient de ses chorégraphies Complexes de genre et Foutrement, des spectacles audacieux et personnels qui placent Virginie Brunelle parmi les noms à retenir de la jeune création contemporaine. De retour à la salle Multi de Méduse, dans le cadre de la saison en cours de La Rotonde, À la douleur que j’ai de la Montréalaise Virginie Brunelle prend à bras le corps cette émotion brute et sauvage qu’est la douleur. Clin d’œil au poème Soir d’hiver de Nelligan, cette nouvelle proposition artistique explore un certain état de souffrance au sein d’un agrégat de solitudes, d’une famille, d’amants. Une œuvre intense, oscillant entre sauvagerie et tendresse. Une rencontre choc entre six interprètes et un public qui ne devrait laisser personne indifférent. Sans contredit, une danse-vérité qui mérite le détour.

Compositeur accompli et pianiste virtuose, originaire de Berlin, Nils Frahm a défini une nouvelle génération de musiciens issue du classique avec son approche intimiste, néoclassique et non conventionnelle. Sa longue tournée mondiale, intitulée All Melody, l’amène au Palais Montcalm le 20 mars. Qu’il utilise sa propre respiration, le grincement d’un plancher ou encore le craquement des touches de piano, sa démarche artistique lui permet de bidouiller des univers sonores inexplorés. Dès le début de sa carrière, Nils Frahm démontre d’ailleurs un sens incroyable du contrôle et de la retenue dans son travail, ce qui lui attire des éloges de plusieurs admirateurs. Pour reprendre les mots d’un critique des Inrockuptibles, « une musique à la fois charnelle et irréelle, dansante et contemplative ». De la grande visite de réputation internationale à ne pas manquer dans un contexte aussi adéquat que la salle Raoul-Jobin.

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V.O.A. et V.F. de READY PLAYER ONE

PLAYER ONE

Un film de Steven Spielberg | Du même réalisateur : Le Post ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. Drame de science-fiction réalisé par Steven Spielberg. Scén. : Zak Penn, Ernest Cline, d’après l’œuvre d’Ernest Cline. Mus. orig. : Alan Silvestri. Int. : Tye Sheridan, Olivia Cooke, Hannah John-Kamen, Ben Mendelsohn, T.J. Miller, Simon Pegg, Mark Rylance.

SYNOPSIS : Columbus, Ohio, 2045. Le jeune Wade Watts fuit la morne réalité de sa ville en ruine pour s’investir dans le monde virtuel du jeu Oasis où il excelle. Depuis la mort de son inventeur, il y a cinq ans, tous les joueurs recherchent un indice caché dans le jeu qui les conduirait à la fortune du défunt. Wade trouve une piste qui l’entraîne toutefois dans une toute autre direction.

« Depuis La Liste de Schindler et Le Parc jurassique sortis en 1993, Steven Spielberg alterne souvent entre un film humaniste et un pur divertissement, comme cette année avec Le Post et Player One. » (A. Caron)

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NOTES : Steven Spielberg replonge, avec ce film visuellement époustouflant, dans un monde futuriste qui se situe dix ans avant l’histoire de son Rapport minoritaire, mais qui semble aussi s’ancrer dans la vision dystopique d’Elysium et dans un univers virtuel tributaire de Tron : l’héritage. Les références aux années 1980 abondent et les deux jeunes vedettes, Tye Sheridan (L’Arbre de vie) et Olivia Cooke (Ouija), composent un couple émouvant. (A.C.)

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Mostra de Venise 2017 – Lion d’argent - Prix de la mise en scène et Meilleur premier film

« JUSQU’À LA GARDE est une expérience intense qui nous épuise, nous bouscule, nous émeut et nous transforme. » (C. Foltzer, ÉcranLarge.com)

V.O.F.

JUSQU’À LA GARDE

Un film de Xavier Legrand FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 93 min. Drame social écrit et réalisé par Xavier Legrand. Int. : Denis Ménochet, Léa Drucker, Thomas Gioria.

SYNOPSIS : Un couple entame des procédures de divorce. Au cœur de leur séparation, leur jeune fils Julien. Miriam, la mère, exige la garde entière. Antoine, le père, veut une garde partagée. Une demande que la juge assignée à leur cause lui accordera. Dès lors, les tensions familiales ne feront que s’aggraver, la mère et son fils craignant que le pire ne survienne.

NOTES : Xavier Legrand avait réalisé un formidable antépisode sous forme de court métrage qui dépeignait le climat de terreur qui régnait chez la famille Besson. Avec ce premier long, le cinéaste poursuit ce portrait glaçant d’un père possessif et colérique. Nous devenons les témoins de cette famille qui implose au grand jour sans que l’État n’intervienne pour le mieux. En incarnant Antoine, Denis Ménochet livre une performance aussi inoubliable que terrorisante dans ce film qui saisit l’essentiel d’une situation conjugale toxique beaucoup trop courante. (P.B.)

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« Poignant, poétique, choquant : depuis Valse avec Bachir, on n’avait jamais vu ça. » (B. Achour, VSD)

V.O. persane avec S.-T.F. de TEHRAN TABOO

TÉHÉRAN TABOU

Un film de Ali Soozandeh

ALLEMAGNE · AUTRICHE GÉNÉRIQUE : Allemagne · Autriche. 2017. 96 min. Film d’animation écrit et réalisé par Ali Soozandeh. Mus. orig. : Ali N. Askin.

Voix orig. : Elmira Rafizadeh, Zahra Amir Ebrahimi, Arash Marandi.

SYNOPSIS : Dans la métropole iranienne, des hommes et des femmes tentent de réaliser leurs rêves alors que règnent au pays un puissant dogme religieux et une corruption notoire chez les gens au pouvoir.

D’un côté, la mère d’un enfant sourd doit se prostituer pour gagner sa vie. De l’autre, un jeune musicien désirant s’expatrier doit trouver un médecin et une forte somme d’argent pour sortir du pétrin une future mariée.

NOTES : TÉHÉRAN TABOU est un long métrage troublant signé par un expatrié qui nous fait voir l’Iran d’aujourd’hui, mais sous les apparences. Réalisé en rotoscopie comme Valse avec Bachir, cette œuvre, destinée à un public adulte, fait le portrait de personnages attachants sans être moralisatrice, en se penchant sur les tabous d’un pays asphyxié par des lois répressives. On en ressort ébranlé et fortement convaincu qu’un changement politique et social doit s’opérer là-bas au plus tôt. (P.B.)

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La ville de Québec accueille une multitude d’entreprises d’ICI. Découvrez des commerçants locaux qui sauront satisfaire tous vos besoins!

LA BOULE-MICHE La Boule-Miche, bien plus qu’une boulangerie!

Pionnier dans la boulangerie artisanale, nous avons pris notre place comme épicerie santé au cœur du quartier Saint-Sacrement. Venez partager avec nous une philosophie alimentaire saine et durable.

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PHOTO : BABAS LEVRAI

« Dans ce drame intense, Théodore Pellerin offre une performance hallucinante dans son rôle de jeune tête brûlée hyperactive. » (P. Blais)

V.O.F.

CHIEN DE GARDE

Un film de Sophie Dupuis QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 87 min. Drame écrit et réalisé par Sophie Dupuis. Mus. orig. : Gaétan Gravel, Patrice Dubuc, Dead Obies. Int. : Jean-Simon Leduc, Théodore Pellerin, Maude Guérin, Paul Ahmarani, Claudel Laberge, Marjo.

SYNOPSIS : JP et Vincent vivent chez leur mère et occupent leur temps à travailler comme collecteurs et revendeurs pour leur oncle Danny, le Shylock de Verdun. Si JP, pressé par son amoureuse de quitter le nid familial, commence à en avoir marre de cette routine de petits malfrats, Vincent, véritable tête brûlée, se complaît dans son rôle de brute de service. Peu à peu, JP constate que la cellule familiale est sur le point d’imploser.

NOTES : Sophie Dupuis démontre un réel talent de réalisatrice avec ce premier long métrage saisissant. La jeune cinéaste a su illustrer avec précision un milieu paumé et les enjeux délicats auxquels font face des personnages prisonniers d’un climat malsain qu’ils ont eux-mêmes nourri. La performance de tous les acteurs est irréprochable, notamment celle de Théodore Pellerin, remarquable en grand efflanqué survolté. (P.B.)

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Festival de Cannes 2017 – Prix du jury - Andreï Zviaguintsev

« Un film crépusculaire, spectral, clinique. » (J. Mandelbaum, Le Monde)

V.O. russe avec S.-T.F. de NELYUBOV

FAUTE D’AMOUR

Un film de Andreï Zviaguintsev | Du même réalisateur : Léviathan

RUSSIE · FRANCE · ALLEMAGNE · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : Russie · France · Allemagne · Belgique. 2017.

128 min. Drame social réalisé par Andreï Zviaguintsev. Scén. : Andreï Zviaguintsev, Oleg Neguine. Mus. orig. : Evgueni Galperine. Int. : Mariana Spivak, Alexeï Rozin, Matveï Novikov, Marina Vasilieva.

SYNOPSIS : Vivant chacun de leur côté une nouvelle aventure amoureuse, Boris et Genia sont en procédure de divorce et s’apprêtent à vendre leur condo. Leurs relations tendues déteignent sur l’humeur d’Aliocha, leur fils mal aimé de douze ans, prisonnier du climat malsain créé par deux parents qui ne pensent qu’à refaire leur vie.

Mais, sans crier gare, Aliocha disparaît, forçant ses parents à tout mettre en œuvre pour le retrouver.

NOTES : Zviaguintsev poursuit là où il nous avait laissés avec Léviathan, braquant sa caméra sur la Russie actuelle et ses conflits moraux, reflets d’une ère post-soviétique en quête de repères. Son film met en scène avec un réalisme confondant un désastre conjugal qui n’est pas sans rappeler ceux dépeints dans le classique Shoot the Moon avec Diane Keaton ou dans le récent L’Économie du couple avec Bérénice Bejo. (P.B.)

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Par téléphone : 418 653-2470, poste 1

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Réduction pour les étudiants dès 21 h Présentation pour les groupes / Location de salle Cinéma parents-bébés Fête d’enfant Lundis et jeudis · Journée des abonnés

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2360, chemin Sainte-Foy (la Pyramide) · 418 653-2470

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CLASSEMENT DES FILMS En attente de classement.

Peut être vu par des personnes de tous âges.

VALEUR SÛRE

Ne peut être vu que par des personnes âgées de 13 ans et plus ou accompagnées d’une personne majeure.

Ne peut être vu que par des personnes âgées de 16 ans et plus.

Ne peut être vu que par des personnes âgées de 18 ans et plus.

LE MAGAZINE LE CLAP DANS VOTRE BOÎTE AUX LETTRES!

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Pour la modique somme de 29,95 $ (taxes incluses) par année, vous pouvez recevoir le Magazine Le Clap à votre domicile. Contactez Marie-Christine Coulombe au 418 653-2470, poste 168, pour plus de détails.

Un film de François Bouvier Du même réalisateur : Paul à Québec

ESPACE PUBLICITAIRE

GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 100 min. Drame biographique réalisé par François Bouvier.

Scén. : Frédéric Ouellet, Benjamin Alix.

Mus. orig. : Marc Beaulieu. Int. : Debbie Lynch-White, Émile Proulx-Cloutier, RoseMarie Perreault.

Les lecteurs du Magazine Le Clap ont un niveau de scolarité supérieur et un revenu annuel élevé. Source : sondage SOM. Faites connaître votre entreprise et vos services. Réservez votre espace publicitaire dès maintenant en communiquant avec l’un de nos représentants!

Steve Poulin 1 800 361-2470, poste 132 Cell. : 418 997-3741 steve.poulin@clap.ca Annie Frenette 1 800 361-2470, poste 130 Cell. : 418 266-3805 annie.frenette@clap.ca Éditeurs : Michel Aubé, Robin Plamondon Coordonnateur du contenu : Simon Leclerc Directrice artistique : Martine Lapointe Infographistes : Catherine Ducharme, Jean-François Breton Responsable de la programmation : Michel Aubé Réviseure : Marie Chabot Chroniqueurs Pierre Blais, David Cantin, André Caron, Jasmin Desharnais, Mylène Feuiltault, Marcel Gaumond, Sami Gnaba, Éléna Laliberté, Patrick Lonergan.

Plus de 500 points de distribution · Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012 · Le Magazine Le Clap est publié 6 fois par année par les Éditions Le Clap.

« François Bouvier accouche d’une œuvre soignée et touchante sur une interprète plus grande que nature. » (P. Blais)

QUÉBEC

BANDE ANNONCE

SYNOPSIS : Jeune adolescente, partie de la Gaspésie, Mary Travers arrive à Montréal en quête d’une vie meilleure. Elle y rencontre Édouard Bolduc, qui partage avec elle la même passion pour la musique traditionnelle. Les années 20 et 30 sont dures économiquement mais Mary, grâce à son talent, réussit à gagner un peu d’argent en enregistrant quelques chansons qui, rapidement, feront d’elle la chanteuse la plus populaire de son époque.

NOTES : Ce nouveau film de François Bouvier relate le parcours professionnel et familial de celle que l’on appelait la Bolduc. Dans le premier rôle, Debbie Lynch-White fait preuve d’un aplomb certain, autant dans les scènes plus tendres que dans celles où elle chante, joue du violon et de l’harmonica.

Avec une direction artistique précise et efficace, Bouvier a su recréer l’atmosphère du Québec d’antan et évoquer de grands pans de notre histoire. (P.B.)

Distribution · Affiche-tout

UNE PUBLICATION DE ELC · SERVICES PROMOTIONNELS DE CINÉMA 2327, boul. du Versant-Nord, bureau 290, Québec (Québec) G1N 4C2 promocinemaelc.com

CLAP.CA

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« Un regard méchamment vif, drôle et plein de suspense, toujours en parfait équilibre entre l’émotion et l’action. » (R. Hunter, Film School Rejects)

V.O.A. et V.F. de THOROUGHBREDS

PUR SANG

Un film de Cory Finley

ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 92 min. Drame écrit et réalisé par Cory Finley. Int. : Olivia Cooke, Anya Taylor-Joy, Anton Yelchin, Paul Sparks.

SYNOPSIS : Deux amies d’enfance, ayant des personnalités aux antipodes l’une de l’autre, renouent après plusieurs années d’éloignement. Ensemble, elles concoctent un plan pour régler leurs problèmes respectifs, peu importe les conséquences.

NOTES : Depuis sa première projection à l’édition 2017 du Festival du film de Sundance, THOROUGHBREDS ne cesse de récolter des éloges. Cory Finley signe un premier film singulier et assuré, aussi impressionnant qu’amusant, aux nombreux revirements de situation délicieusement imprévisibles. En adolescentes banlieusardes et déconnectées de la réalité, les comédiennes Olivia Cooke et Anya Taylor-Jones forment un duo électrique et étonnamment attachant malgré leurs intentions détestables. Dans un second rôle malheureusement posthume, le jeune et regretté Anton Yelchin, comédien plein de talents, livre une interprétation déjantée. Le film lui est dédicacé. (P.L.)

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« Un film merveilleux qui nous rappelle que la vérité vaut mieux que tous les mensonges que l’on se compte. » (A. Nicholson, Guardian)

V.O.A. et V.F.

TULLY

Un film de Jason Reitman | Du même réalisateur : Juno ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. Comédie dramatique réalisée par Jason Reitman. Scén. : Diablo Cody. Mus. orig. : Rob Simonsen.

Int. : Charlize Theron, Mackenzie Davis, Mark Duplass, Ron Livingston.

SYNOPSIS : Marlo est mère de trois enfants dont un nouveau-né.

Après plusieurs nuits blanches et ne pouvant compter sur l’aide de son conjoint, accro nocturne de jeux vidéo, elle voit grandir en elle une nouvelle dépression post-partum. Heureusement, pour la dépanner, son frère Craig lui offre les services d’une babysitter de 26 ans, Tully, sorte de Mary Poppins milléniale. Au départ méfiante, Marlo finit par apprécier rapidement la compagnie de Tully, elle dont la personnalité extravagante et l’étonnante franchise bouleverseront la maisonnée.

NOTES : Charlize Theron démontre son talent pour son air « vraiment au bout du rouleau » dans cette nouvelle comédie du Montréalais d’origine Jason Reitman. À ses côtés, Mackenzie Davis (vue en prostituée dans Blade Runner 2049) confère toute la fantaisie voulue à cette jeune nounou pendant que Ron Livingstone et Mark Duplass (tous deux « séparés à la naissance ») deviennent les douces victimes d’un personnage sans filtre et plus franc que nature. (P.B.)

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PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

SAGA YAKOUBA

LIVRES

Thierry Dedieu

En publiant la Saga Yakouba dans un même volume – Yakouba (1994), Kibwé (2007), Yakoubwé (2012) –, Seuil jeunesse offre aux lecteurs un véritable cadeau. Avec cette trilogie, Thierry Dedieu avait su réunir émotion, portée philosophique et immersion culturelle, rappelant à tous que l’homme est un animal comme les autres à bien des égards. Yakouba le futur guerrier, Kibwé le lion. Tous deux si différents, mais unis par le respect que chacun a pour l’autre. Si leur destin est tragique, il aura permis d’ouvrir les esprits et de réconcilier les espèces. Les illustrations en noir et blanc sont saisissantes, audacieuses et contribuent à nous transporter au cœur de l’Afrique sauvage.

Le texte est rythmé par des phrases courtes et une économie de mots qui ajoute à son efficacité : « Le jour comme la nuit, épier, scruter; oublier la peur qui serre le ventre, qui transfigure les ombres, rend les plantes griffues et le vent rugissant. Attendre des heures et puis soudain… S’armer de courage et s’élancer pour combattre. » Dès sept ans.

PAR JEAN LABRECQUE, LIBRAIRE

PÈRE ET FILS Mi Tagawa

Nous avons souvent le réflexe de penser que les mangas s’adressent uniquement à un public d’adolescents et de jeunes adultes, et mettent à l’honneur le fantastique et l’horreur. Par contre, il existe d’autres genres de manga qui offrent des histoires humaines et touchantes. Pour vous initier à ce type de manga, je vous propose la série Père et fils de l’auteure Mi Tagawa aux éditions Ki-oon (six tomes sont parus et un septième est à venir au printemps). Torakichi, le père, à la fois herboriste et apothicaire, est toujours sur la route pour rencontrer ses clients. Lorsque sa femme meurt, il se retrouve seul avec son fils Shiro qui a trois ans. Étant donné qu’il n’était jamais à la maison, il ne connaît pas son fils et ignore la paternité. Il décide alors d’amener Shiro avec lui sur la route. Débute alors la plus grande aventure de leur vie où ils apprendront à devenir une famille.

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PAR ALEXANDRE LALIBERTÉ, LIBRAIRE

POUR UNE ANTHROPOLOGIE ANARCHISTE David Graeber

Concevoir un monde dans lequel les structures de domination n’existent pas demande nécessairement de faire appel à des outils d’analyse. Tous ceux qui veulent faire advenir une nouvelle société basée sur l’entraide, l’autogestion et l’association volontaire pourraient avoir recours à un cadre explicatif particulier. Quel type de théorie sociale serait nécessaire aux anarchistes désireux d’adopter une pratique intellectuelle révolutionnaire? Dans Pour une anthropologie anarchiste, David Graeber, auteur de Dette : 5 000 ans d’histoire, relève la fécondité potentielle de l’approche anthropologique, laquelle couvre, sous son généreux manteau, un éventail impressionnant de possibilités sociales et politiques. La nappe discursive de l’essai mélange des ébauches de théories potentielles et des petits manifestes dans le but de tracer les contours d’une véritable anthropologie anarchiste permettant la théorisation de l’État, des relations entre le pouvoir et l’ignorance, et de l’aliénation.

PAR ANNE-MARIE BILODEAU, LIBRAIRE

HÔTEL LONELY HEARTS Éditions Alto

Hôtel Lonely Hearts s’ouvre sur les naissances tragiques de Pierrot et de Rose, deux êtres mélancoliques et hors du commun qui, dès l’enfance, tombent follement amoureux l’un de l’autre. Unis par leur sensibilité et leur sens du spectacle, ils rêvent d’un avenir glorieux sur les planches, malgré l’austérité de l’orphelinat montréalais où ils grandissent et le climat d’incertitude qu’amène la Grande Dépression. À l’âge adulte, longtemps séparés par divers hasards, ils suivront des trajectoires connexes parmi les prostituées et les gangsters du Red Light, à survivre comme ils peuvent tout en se languissant de l’autre. Douce-amère, la poésie du roman crée une atmosphère presque surnaturelle dans laquelle les sentiments opposés s’unissent sans se contredire. À travers des pages ciselées avec grâce, l’amour et l’érotisme côtoient la violence, le bonheur et la tristesse ne font qu’un, et la liberté, surtout, a un prix qui ne semble pas toujours si cher payé.

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V.O.F.

LES FAUX TATOUAGES

Un film de Pascal Plante QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 87 min. Drame sentimental écrit et réalisé par Pascal Plante. Mus. orig. : Dominique Plante. Int. : Anthony Therrien, Rose-Marie Perreault, Brigitte Poupart.

SYNOPSIS : Un soir, à la sortie d’un show punk rock, Théo, qui fête ses dix-huit ans, rencontre Mag, une jeune fille excentrique et entreprenante. Ils passeront la nuit ensemble. Cette romance naissante et la personnalité enjouée de Mag feront peu à peu sortir de sa coquille Théo, miné par un douloureux événement passé et par la fin de l’été qui coïncide avec son déménagement de Montréal à La Pocatière.

« LES FAUX TATOUAGES est un drame poignant qui nous habite longtemps. » (P. Blais)

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NOTES : Pascal Plante accouche d’un long métrage touchant, d’une grande sensibilité, racontant une histoire simple où l’amour sert de pansement et où les mots sont dits avec parcimonie. Rose-Marie Perreault (que l’on verra dans le prochain Denys Arcand) est charismatique dans le rôle de Mag et Anthony Therrien (Corbo) joue tout en finesse l’énigmatique et taciturne Théo. Après avoir vu LES FAUX TATOUAGES, vous n’écouterez plus jamais Sèche tes pleurs de Daniel Bélanger de la même façon. (P.B.)

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« Une délicieuse comédie noire. » (S. Stewart, New York Post)

V.O.A.S.-T.F. de THE DEATH OF STALIN

LA MORT DE STALINE

Un film de Armando Iannucci | Du même réalisateur : In the Loop FRANCE · ROYAUME-UNI · BELGIQUE

GÉNÉRIQUE : France · Royaume-Uni · Belgique. 2017. 107 min.

Comédie dramatique biographique réalisée par Armando Iannucci.

Scén. : Armando Iannucci, David Schneider, Ian Martin, d’après la BD de Fabien Nury et Thierry Robin. Mus. orig. : Christopher Willis. Int. : Steve Buscemi, Jason Isaacs, Jeffrey Tambor.

Au mois de mars 1953, l’élite moscovite est sur le qui-vive. Joseph Staline est déclaré mort, victime d’un AVC. Les membres du gouvernement se réunissent d’urgence afin d’assurer la succession du dictateur bolchévique. Dès lors, une véritable guerre de tranchées sera livrée entre tous ces sbires ambitieux, fourbes malicieux du Kremlin.

SYNOPSIS :

NOTES : Adaptation d’un diptyque de BD, cette comédie prouve (comme Quai d’Orsay de Tavernier) que l’humour absurde du 9e art se transpose aisément au 7e. Cette critique des coulisses du pouvoir expose les dérives des belligérants en provoquant rires et malaises, les personnages historiques étant campés avec joie par une brochette d’acteurs internationaux dirigés avec maestria par l’Écossais Armando Ianucci, adepte de la satire politique. (P.B.)

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« Encore une fois, l’essence et l’importance du livre de [Richard] Wagamese – à la fois empreint de violence et de beauté – traversent et éclairent le film, et sont plus fondamentales que jamais. » (M. Medley, Globe and Mail)

V.O.A. et V.F. de INDIAN HORSE

CHEVAL INDIEN

Un film de Stephen S. Campanelli | Du même réalisateur : Momentum CANADA GÉNÉRIQUE : Canada. 2017. 101 min. Drame réalisé par Stephen S. Campanelli. Scén. : Dennis Foon, d’après l’œuvre de Richard Wagamese. Int. : Forrest Goodluck, Ajuawak Kapashesit, Michiel Huisman.

SYNOPSIS : 1959. À l’âge de sept ans, Saul se voit forcé de quitter sa famille. Comme bien d’autres enfants amérindiens du Canada, il est dans l’obligation de séjourner dans un pensionnat religieux qui le prive de parler sa langue maternelle et qui ostracise son héritage culturel. Anéanti par ce traitement inhumain, Saul trouve malgré tout refuge sur la patinoire de hockey, sport pour lequel il se découvre des talents insoupçonnés. Plusieurs années plus tard, il est appelé à jouer avec les grands, mais les blessures du passé menacent ses ambitions.

NOTES : CHEVAL INDIEN est une adaptation du roman du même nom, écrit par Richard Wagamese, dans lequel l’auteur s’attaque à une page de l’histoire canadienne bien réelle : celle du sort réservé aux enfants issus des Premières Nations dans les pensionnats catholiques du pays. Un film nécessaire qui, parions-le, ne sera pas le dernier sur ce sujet toujours d’actualité. (P.L.)

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Festival de Cannes 2017 – Prix du scénario et Prix d’interprétation masculine

« YOU WERE NEVER REALLY HERE n’est pas un film plaisant.

Mais passionnant, excitant, fascinant. Essentiel. » (É. Libiot, L’Express)

V.O.A.

YOU WERE NEVER REALLY HERE

Un film de Lynne Ramsay | De la même réalisatrice : We Need to Talk About Kevin ÉTATS-UNIS · ROYAUME-UNI · FRANCE GÉNÉRIQUE : États-Unis · Royaume-Uni · France. 2017. 90 min.

Suspense réalisé par Lynne Ramsay. Scén. : Lynne Ramsay, d’après l’œuvre de Jonathan Ames. Mus. orig. : Jonny Greenwood. Int. : Joaquin Phoenix, Ekaterina Samsonov, Alessandro Nivola.

SYNOPSIS : Plutôt que de faire appel à la police, le sénateur américain Albert Votto préfère s’en remettre à Joe, un vétéran de l’armée, pour retrouver Nina, sa fille adolescente qui vient d’être enlevée.

Séquestrée dans un manoir, Nina voit Joe voler à son secours, lui dont les méthodes violentes et peu orthodoxes donneront du fil à retordre à un réseau de prostitution juvénile. Mais la croisade de Joe ne fait que commencer.

NOTES : Lynn Ramsay est indéniablement une réalisatrice à suivre, aussi à l’aise dans le drame social que dans le polar. C’est d’ailleurs avec les codes de ce dernier qu’elle s’amuse, adjoignant à son récit brutal une forte dose de mystère. De son côté, Joaquin Phoenix réussit à insuffler au personnage de Joe, pourtant confronté au mal qui gangrène la société, une sorte d’apathie qui camoufle un volcan sur le point d’imploser, un peu à la manière de De Niro dans Taxi Driver. (P.B.)

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« Ce suspense très satisfaisant se classe aisément comme l’un des films les plus divertissants de toutes les œuvres présentées au Festival de Sundance cette année. » (D. Harvey, Variety)

V.O.A. et V.F.

BEIRUT

Un film de Brad Anderson | Du même réalisateur : L’Appel ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 109 min. Drame réalisé par Brad Anderson. Scén. : Tony Gilroy. Mus. orig. : John Debney.

Int. : Jon Hamm, Rosamund Pike, Dean Norris, Douglas Hodge, Mark Pellegrino, Shea Whigham.

SYNOPSIS : En 1972, le diplomate américain Mason Skiles fuit le Liban après une terrible tragédie. Dix ans plus tard, il est forcé de retourner là-bas lorsqu’un ami disparu, agent de la CIA, est pris en otage à Beyrouth, une ville ravagée par les conflits. Mason négocie avec les kidnappeurs pour échanger son ami contre un terroriste palestinien que les Israéliens sont supposés détenir.

NOTES : Le scénariste réputé Tony Gilroy délaisse les histoires de Star Wars : Rogue One et la série des Jason Bourne pour sortir de son placard ce surprenant thriller, d’une délectable complexité, qu’il avait écrit il y a 25 ans. Toujours d’actualité, BEIRUT est tributaire des conflits qui perdurent au Moyen-Orient. Réalisé avec aplomb par Brad Anderson, surtout connu pour Le Machiniste (2004), le film s’articule autour du jeu nuancé de Jon Hamm, qui n’a jamais été aussi brillant depuis son rôle de Don Draper dans la série Mad Men. (A.C.)

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V.O.A.S.-T.F.

VÉNUS

Un film de Eisha Marjara

CANADA

GÉNÉRIQUE : Canada. 2018. 95 min . Comédie dramatique écrite et réalisée par Eisha Marjara. Mus. orig. : Patrice Dubuc, Gaëtan Gravel. Int. : Debargo Sanyal, Jamie Mayers, Pierre-Yves Cardinal, Peter Miller.

SYNOPSIS : Sid Gill vient d’une famille traditionnaliste originaire de l’Inde. Ses parents se font de plus en plus insistants auprès de lui afin qu’il se trouve une épouse et fonde un foyer. Mais Sid entend dévoiler le secret qui le tenaille : il est une femme emprisonnée dans un corps d’homme. Son envie de sortir du placard coïncide avec une relation qui se complique avec son amoureux et avec l’arrivée dans sa vie de Ralph, un adolescent de quatorze ans, qui affirme être son fils biologique.

« Amour, humour et tolérance, voilà les ingrédients à succès de cette tendre comédie. » (P. Blais)

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NOTES : VÉNUS, c’est une histoire hors de l’ordinaire, un récit qui embrasse avec humour et légèreté des sujets graves comme la paternité, la quête d’identité sexuelle, la tolérance, les traditions culturelles et l’affirmation de soi. N’en jetez plus, la cour est pleine. Et pourtant, le film fait mouche avec son universalité, ses personnages hauts en couleur et son ton impertinent, mais jamais moralisateur. (P.B.)

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DE LA MAISON DE THÉ CAMÉLLIA SINENSIS

PA R J A S M I N D E S H A R N A I S

CINÉ-THÉS

Dans le monde fascinant des thés vieillis, il y a une règle que l’on connaît bien : plus le thé est vieux, plus il est cher. En réalité, cette règle trop simple s’avère souvent fausse. À l’image du vin ou des meilleurs spiritueux, l’âge d’un millésime n’est pas seul garant de sa valeur. Plusieurs autres facteurs influencent et déterminent le prix des vieux thés. En voici quelquesuns, présentés brièvement.

LES THÉS VIEILLIS Si pour la plupart des amateurs de thé les meilleurs crus se boivent frais, il s’en trouve d’autres pour qui rien n’est comparable aux thés vieillis, pour qui rien ne vaut le goût de l’âge, l’effet marqué d’une longue et patiente fermentation sur une récolte de feuilles laissées à elles-mêmes pendant des années, voire des générations, dans une cave à Hong Kong, à Taïwan ou même dans la nôtre au Québec. Ces amateurs le savent : les vieux Pu Er sont rares et parfois dispendieux, mais ils valent leur prix.

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L’ÂGE L’âge d’un thé, en plus d’avoir une influence directe sur son goût, joue un rôle majeur dans la spéculation des prix.

Plus les années passent, plus les thés se boivent et plus il devient difficile de trouver sur le marché des thés datant des décennies passées. Les millésimes des années 90, très présents sur nos menus il y a dix ans, se font aujourd’hui beaucoup plus discrets. Ceux des années 80 le sont encore davantage et ceux des années 70 sont quasiment absents. Le temps, s’il est notre allié le plus sûr dans cette aventure, est aussi notre plus grand obstacle.

L’ORIGINE Certaines appellations, certaines montagnes ou régions jouissent d’un prestige que n’ont pas nécessairement les autres.

Dans la grande famille des thés vieillis, par exemple, les Pu Er sont souvent valorisés au-delà de leurs cousins les Liu Bao, les Liu An ou les Fu Zhuan. Et puis parmi les Pu Er, il y a ceux qui viennent de Yiwu, de Ban Zhang, de Manzhuan, de Mengsong, de Bing Dao…

LA RARETÉ ET LA QUALITÉ DU PRODUIT Si le temps affecte la rareté d’un produit sur le marché, c’est surtout le volume de production qui en est l’élément clef.

Il est normal qu’un thé produit à grande échelle par une usine moderne n’ait pas la même valeur marchande qu’un petit lot produit à la main par un fermier de famille. Les qualités artisanales dans la culture du thé se recherchent au même titre que dans d’autres secteurs agroalimentaires comme le vin, la bière ou les épices.

LA QUALITÉ DE L’ENTREPOSAGE Le vieillissement du thé se fait principalement par fermentation, et comme pour les fromages, le pain ou les boissons alcoolisées, ce procédé exige une culture bactérienne active. S’il est possible de recréer soi-même les conditions nécessaires à l’effervescence de cette culture, certains milieux sont réputés pour les qualités naturelles (ou artificielles) de leur entreposage. C’est le cas, par exemple, de Hong Kong, de Taïwan, de la Malaisie, de Kunming et de bien d’autres endroits encore.

LA RÉPUTATION DU PRODUCTEUR/VENDEUR En Chine beaucoup plus qu’ici, le marché des thés vieillis est un marché de spéculation. Certains thés sont achetés et vendus à simple titre d’investissements.

Cette tendance attire malheureusement l’attention des contrefaiseurs qui se montrent souvent habiles à tromper l’œil des consommateurs. Pour éviter les faux produits, l’acheteur avisé choisira de se fier au vendeur ou au producteur en qui il a confiance.

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ORIGAMI

Un film de Patrick Demers | Du même réalisateur : Jaloux QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2017. 95 min. Drame fantastique réalisé par Patrick Demers. Scén. : André Gulluni, Claude Lalonde. Mus. orig. : Ramachandra Borcar. Int. : François Arnaud, Normand D’Amour, Milton Tanaka, Alexa-Jeanne Dubé, Benoît Gouin, Tania Kontoyanni.

SYNOPSIS : David possède la faculté extraordinaire de voyager sur sa propre ligne temporelle, naviguant entre le passé et le présent, tout en explorant l’avenir où il se découvre une fille. Lorsqu’il rencontre la mère de cet enfant, il devra réconcilier des événements de son passé refoulé avec la réalité trouble de son présent.

« Il faut par-dessus tout voir ce film non pas dans une narration horizontale, mais plutôt dans une immersion en verticalité. » (P. Guilmot, Cinémaniak)

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NOTES : Ce nouveau film de Patrick Demers (Jaloux) oscille entre Quelque part dans le temps (Jeannot Szwarc, 1980, avec Christopher Reeve) et À travers le temps (Richard Curtis, 2013, avec Bill Nighy) dans lesquels les héros avaient un don similaire à celui de David. Sauf qu’ici, l’enjeu est plus prenant : il s’agit de reprendre le contrôle de sa vie en acceptant que les affres du passé puissent influencer les actions futures. François Arnaud (Les Borgias) habite ce rôle avec une intensité intemporelle, appuyé par un émouvant Normand D’Amour (Les Beaux Malaises). (A.C.)

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11 MARS

8 AVRIL

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13 MAI

AVANT LES FILMS DE LA PROGRAMMATION COURANTE

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PROCHAINE SOIRÉE 8 AVRIL 19 H Admission : 7,75 $ PRENEZ NOTE QUE LA CARTE ABONNE-CLAP N’EST PAS VALIDE POUR LA PROGRAMMATION ALTERNATIVE.

V.O.A. et V.F. de RED SPARROW

LE MOINEAU ROUGE

Un film de Francis Lawrence Du même réalisateur : Hunger Games - La Révolte I et II ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 139 min. Drame d’espionnage réalisé par Francis Lawrence. Scén. : Justin Haythe, d’après l’œuvre de Jason Matthews. Mus. orig. : James Newton Howard. Int. : Jennifer Lawrence, Joel Edgerton, Charlotte Rampling, Matthias Schoenaerts, Mary-Louise Parker, Ciarán Hinds, Jeremy Irons.

SYNOPSIS : La jeune ballerine Dominika Egorova est recrutée contre son gré par les services secrets russes pour devenir un « moineau rouge », unité spéciale qui forme de redoutables séductrices. Elle a pour mission d’entrer en relation avec Nathaniel Nash, agent de la CIA, afin de dénicher son contact, la taupe la plus redoutable de l’agence américaine en Russie.

« Dans ce film, [Jennifer] Lawrence nous démontre hors de tout doute ce que cela signifie d’être une véritable star du cinéma. » (O. Glieberman, Variety)

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NOTES : Jennifer Lawrence et Francis Lawrence n’ont aucun lien de parenté, mais ils ont tout de même développé une grande connivence en travaillant ensemble sur les trois derniers Hunger Games. Avec ce film, le réalisateur livre un suspense qui nous replonge dans l’ambiance des meilleurs films d’espionnage du temps de la guerre froide, tandis que la vedette s’emploie à créer un personnage trouble et malmené, mais non moins tenace. (A.C.)

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ÊTRE HUMAIN

PA R M Y L È N E F E U I L I A U LT

de présenter des contenus forts dans des formes qui ne sont pas nécessairement les plus faciles, mais qui ne sont pas non plus hermétiques. Ma notion de ce qui est populaire me vient de mes parents qui étaient enseignants et qui vulgarisaient des sciences. Einstein disait que si tu es incapable d’expliquer un concept à un enfant de quatre ans, c’est que tu ne le comprends pas. Donc, pour moi, être populaire, c’est parler à tout le monde et en donner pour l’esprit et le cœur, être intelligent et faire des propositions qui font écho à des enjeux importants de notre société. »

CRÉDIT PHOTO : STÉPHANE BOURGEOIS

À quelques semaines du dévoilement d’une nouvelle saison au Trident, j’avais envie de vous faire découvrir comment la directrice artistique Anne-Marie Olivier fait ses choix de programmation. « Tout d’abord, il y a la mission du Trident. Si j’étais à la tête d’un autre théâtre, ça ne serait pas du tout la même programmation. Notre mission, c’est de présenter le répertoire classique, mais il y a aussi une place pour la création. »

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À son arrivée au Trident, Anne-Marie Olivier s’est donné le mandat de tout questionner. « Je pense que c’est sain de remettre en question les choses, surtout pour une institution qui existe depuis près de 50 ans. Dans la foulée de tout ce questionnement, je me suis demandé ce qu’était un classique et j’en suis venue à la conclusion qu’une pièce comme 1984 est un classique même si ce n’est pas une pièce de théâtre à la base. » Pour elle, la prise de parole est essentielle. « On monte un classique parce qu’il nous parle encore aujourd’hui, parce que nous pouvons ajouter notre parole à celle de l’auteur(e). C’est là que ça devient intéressant! Par exemple, la commande que j’avais faite à Olivier Normand quand j’ai choisi Le Songe d’une nuit d’été, c’était que je voulais un Songe 2.0. Je voulais qu’on invente à partir d’une œuvre qui est déjà très forte.

Une institution comme le Trident se doit

Il y a énormément de facteurs qui entrent en ligne de compte quand vient le moment de programmer une saison de cinq pièces de théâtre pour le Trident. « Je me soucie beaucoup de l’équité homme/femme et du nombre d’emplois qui sont offerts pour réaliser la saison.

Les spectateurs occupent également une grande place dans mes choix. Je pense au public continuellement. Les années d’expérience me servent à mieux comprendre les réponses du public face aux œuvres qui leur sont présentées. Et des fois, tout simplement, il y a des coups de cœur qui deviennent des incontournables, que je ne peux pas nécessairement motiver, mais qui m’apparaissent comme essentiels. Finalement, je dois regarder dans la saison si le voyage que je propose à nos abonnés, ces gens qui ont choisi de nous faire confiance pour vivre les cinq spectacles, est intéressant, unique. J’essaie de garder un équilibre dans tout ça. Une des choses que j’ai apprises est que l’audace n’est pas toujours où l’on pense. » Audacieuse et passionnée avec une envie pressante de transformer le monde avec le théâtre, Anne-Marie Olivier et ses équipes de création vous feront encore une fois passer par toute une gamme d’émotions pour cette nouvelle saison qui pointe à l’horizon.

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MADAME

Un film de Amanda Sthers | De la même réalisatrice : Je vais te manquer FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 90 min. Comédie dramatique réalisée par Amanda Sthers. Scén. : Amanda Sthers, Matthew Robbins. Mus. orig. : Matthieu Gonet. Int. : Toni Collette, Harvey Keitel, Rossy de Palma.

SYNOPSIS : Américains d’origine, Anne et Bob vivent désormais à Paris dans un luxueux appartement. Bourgeois jusqu’au bout des ongles, ils organisent un fastueux dîner avec leurs proches et amis et insistent auprès de Maria, l’une de leurs domestiques, pour qu’elle se joigne à eux sous une fausse identité, et ce, uniquement afin d’avoir un nombre pair à table. Lorsque Maria, incognito, tapera dans l’œil d’un riche Irlandais, les choses se compliqueront et pour elle, et pour ses deux parvenus de patrons qui voudront sauver les apparences.

« Amanda Sthers nous régale. » (C. Balle, Le Parisien)

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NOTES : MADAME est une comédie vaudevillesque qui provoque des grincements de dents en alignant les scènes où les quiproquos surgissent en grand nombre pour dénoncer le culte du bien paraître dans le milieu mondain. En couple pédant, volage et superficiel, Toni Collette et Harvey Keitel se distinguent aux côtés d’une Rosy de Palma (vue souvent chez Almodóvar) toujours aussi touchante. (P.B.)

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« Avec l’hilarant François Damiens comme prof de gym et le délicieux Philippe Katerine comme maître de musique, LE PETIT SPIROU démarre très fort dans la vie. » (H. Villovitch, Elle)

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LE PETIT SPIROU

Un film de Nicolas Bary | Du même réalisateur : Au bonheur des ogres FRANCE · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2017. 86 min. Comédie réalisée par Nicolas Bary. Scén. : Laurent Turner, d’après l’œuvre de Philippe Tome et Jean-Richard Geurts. Mus. orig. : Rolfe Kent. Int. : Sacha Pinault, Pierre Richard, François Damiens, Philippe Katerine.

SYNOPSIS : En prévision de l’année qui vient, la mère du Petit Spirou l’inscrit dans une école spécialisée afin qu’il suive les traces de ses aïeux et devienne un jeune et vaillant valet d’hôtel. Mais avant, Petit Spirou doit terminer son année scolaire au lycée et il entend bien en profiter pleinement, allant jusqu’à organiser un voyage fantastique avec Suzette, celle qui fait battre son cœur.

NOTES : Pour les plus vieux, Spirou, le héros de la bande dessinée du même nom n’a plus besoin de présentation. Les plus jeunes, eux, n’en ont que pour Le Petit Spirou, une série BD tablant sur la jeunesse du sympathique groom rouquin. La voilà transposée au grand écran avec Sacha Pinault dans le premier rôle, un jeune acteur aussi espiègle que son personnage l’exige, lui dont l’imagination fertile n’a vraiment aucune limite. (P.B.)

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LE GRAND MÉCHANT RENARD ET AUTRES CONTES...

Un film de Benjamin Renner et Patrick Imbert | Des mêmes réalisateurs : Ernest et Célestine FRANCE · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2017. 80 min. Film d’animation réalisé par Benjamin Renner et Patrick Imbert. Scén. : Benjamin Renner et Jean Regnaud. Mus. orig. : Robert Marcel Lepage. Int. : Céline Ronte, Boris Rehlinger, Guillaume Bochède, Guillaume Darnault.

SYNOPSIS : Il se passe d’étranges événements à la ferme : un renard agit en poule, un lapin fait la cigogne et un canard veut remplacer le père Noël. Vraiment, nous assistons aux aventures d’une drôle de ménagerie dans laquelle les animaux ont des comportements sans queue ni tête!

« Leur film, plein de tendresse, charmera autant les petits que leurs parents, aussi bien par sa beauté visuelle que par ses histoires malignes brassant de grands thèmes – la vie de famille, l’amitié, l’écologie, etc. – sans jamais être moralisatrices. » (É. Bardinet, Première)

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NOTES : Après l’incroyable succès d’Ernest et Célestine en 2013 (César, nomination aux Oscars), le réalisateur Benjamin Renner se lance dans l’adaptation de sa bande dessinée, publiée aux Éditions Delcourt (Fauve jeunesse du festival d’Angoulême 2016). Encensé par la critique, Le GRAND MÉCHANT RENARD ET AUTRES CONTES est un film d’animation 2D dans la pure tradition artisanale qui nous présente des fables aux thèmes universels que n’auraient pas reniés Jean de La Fontaine, voire même Tex Avery. Un film amusant et sans prétention à voir en famille. (P.M.)

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V.O.A. et V.F. de ISLE OF DOGS

L’ÎLE AUX CHIENS

Un film de Wes Anderson | Du même réalisateur : The Grand Budapest Hotel ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2018. 105 min. Film d’animation écrit et réalisé par Wes Anderson. Mus. orig. : Alexandre Desplat. Int. : Bryan Cranston, Edward Norton, Bill Murray, Jeff Goldblum.

SYNOPSIS : Une grippe canine frappe Megasaki, ce qui pousse son maire, Kobayashi, à exiler les chiens de la ville sur une île remplie de déchets. Le jeune Atari, douze ans, part à la recherche de son fidèle compagnon, Spots. Sur l’île, il se liera d’amitié avec cinq chiens qui l’assisteront dans sa quête.

« Wes Anderson, l’un des cinéastes les plus éclectiques de sa génération, revient à la technique d’animation en stop motion de Fantastique Maître Renard, long métrage de 2009, qui lui avait valu d’énormes éloges. » (P. Marleau)

CLAP.CA

MAGAZINE LE CLAP N° 207 · MARS ET AVRIL · 2018

NOTES : Wes Anderson, l’un des cinéastes les plus éclectiques de sa génération, revient à la technique d’animation en stop motion de Fantastique Maître Renard, long métrage de 2009, qui lui avait valu d’énormes éloges. Film d’ouverture de la prestigieuse Berlinale, festival allemand qui célèbre sa 68e édition en 2018, L’ÎLE AUX CHIENS d’Anderson est attendu avec impatience par les cinéphiles. À noter que cette production marque la huitième collaboration entre le réalisateur et Bill Murray, son acteur fétiche. Le vénérable comédien incarne Boss, l’ancienne mascotte d’une équipe de baseball (clin d’œil au passe-temps favori de la vedette, partisan invétéré des Cubs de Chicago). (P.M.)

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NOS DOCUMENTAIRES

« Par sa vision, ce documentaire est essentiel et s’inscrit en parfaite lignée avec celui de Marc Séguin La Ferme et son État. » (P. Blais)

V.O.S.-T.F.

GRAND CRU

Un film de David Eng

QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 80 min. Documentaire écrit et réalisé par David Eng. Mus. orig. : Jean-Olivier Bégin. Avec Pascal Marchand, Amandine Terrier-Marchand.

Exilé en Bourgogne depuis 30 ans, le Québécois Pascal Marchand cultive une passion hors du commun pour le vin. Dans cette région réputée mondialement pour la qualité de ses vins, Marchand a su, au fil des années, développer une expertise en s’inspirant grandement de techniques jadis utilisées par des moines. En résulte la pratique d’une agriculture biodynamique qui évite l’utilisation de pesticides et autres produits chimiques. Au fil du film, on voit l’artisan prendre un soin méticuleux de ses vignes, partager ses connaissances avec l’ensemble des producteurs régionaux et livrer son savoir à des spécialistes nord-américains du vin. Tourné en 2016 alors que le gel et la grêle ont gravement affecté les récoltes bourguignonnes, le documentaire met en lumière les problématiques provoquées par les changements climatiques auxquels font face l’ensemble des producteurs de cette région vigneronne à la beauté légendaire. (P.B.) NOTES :

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« Un film contemplatif d’une subtile sensibilité. » (F. Pedneault, Montréal Campus)

V.O.F.

ESPRIT DE CANTINE

Un film de Nicolas Paquet QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2017. 78 min. Documentaire écrit et réalisé par Nicolas Paquet. Mus. orig. : Fred Fortin.

SYNOPSIS : Dans les casse-croûte et les cantines de plusieurs régions du Québec, de petits établissements de restauration rapide, la clientèle est restreinte mais fidèle, bien que les habitudes soient en train de changer. La compétition des grandes chaînes comme McDonald’s ou Tim Horton met ces commerces en péril. Deux d’entre eux, Chez Mimi à Saint-Alexandre-de-Kamouraska et Le Connaisseur à Tadoussac, résistent toujours à l’envahisseur.

NOTES : Originaire du Bas-Saint-Laurent, Nicolas Paquet explore dans ses documentaires la richesse des communautés rurales. Dans ce film, parmi les nombreux snack bars qu’il a visités, il s’intéresse à une cantine de la rive sud et à un casse-croûte de la rive nord, des milieux qui se ressemblent, mais qui ont aussi des différences marquées. Il nous offre des vignettes inspirantes et évocatrices de ces régions et il nous fait partager la vie de ces gens sympathiques au langage coloré. La musique blues de Fred Fortin prête un cachet bien spécial à ce petit bijou. (A.C.)

MAGAZINE LE CLAP N° 207 · MARS ET AVRIL · 2018

CLAP.CA

« Dépassant le simple cadre d’un film sur le handicap, ce documentaire est une superbe réflexion sur la création et la poésie. » (V. Ostria, L’Humanité)

V.O.F.

DERNIÈRES NOUVELLES DU COSMOS

Un film de Julie Bertuccelli FRANCE

France. 2016. 85 min. Documentaire écrit et réalisé par Julie Bertuccelli. Avec Hélène Nicolas, Véronique Truffert, Pierre Meunier, Laurent Derobert.

GÉNÉRIQUE :

NOTES : « Je suis Babouillec très déclarée sans parole. Seule enfermée dans l’alcôve systémique, nourricière souterraine de la lassitude du silence, j’ai cassé les limites muettes et mon cerveau a décodé votre parole symbolique : l’écriture. » Ce texte (extrait du livre Algorithme éponyme), c’est Hélène Thomas, autiste de 30 ans, qui en est l’auteure. À l’aide de lettres plastifiées, elle s’est récemment mise à communiquer avec son entourage alors qu’elle n’avait jamais appris à lire ou à écrire. Cette poésie soudaine et inespérée, puis éditée, a attiré l’attention de Pierre Meunier, metteur en scène, qui décida de monter un spectacle théâtral à partir des mots de celle qui se surnomme Babouillec. Durant deux années, la réalisatrice Julie Bertuccelli a filmé deux processus de création. Celui de Pierre, donnant naissance à une œuvre qui prend vie sur scène.

Puis, celui d’une jeune femme dont la poésie exaltée semble provenir du cosmos. (P.B.)

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MAGAZINE LE CLAP N° 207 · MARS ET AVRIL · 2018

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« Sur Terre, toute forme de vie est essentielle et interconnectée, et LA TERRE VUE DU CŒUR nous le rappelle avec brio. » (P. Blais)

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LA TERRE VUE DU CŒUR

Un film de Iolande Cadrin-Rossignol QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 90 min. Documentaire écrit et réalisé par Iolande Cadrin-Rossignol. Mus. orig. : Nicolas Maranda. Avec Hubert Reeves, Frédéric Lenoir, Edith Widder, Jérôme Dupras.

NOTES : Depuis des lustres, Hubert Reeves vulgarise avec succès toutes les notions reliées à l’astrophysique, en plus de poser un regard lucide sur la place et le rôle qu’occupe l’espèce humaine dans l’univers. Dans ce documentaire, le scientifique porte cette fois-ci le chapeau de l’écologiste inquiet du sort de notre planète au vu des changements climatiques observés depuis plusieurs années.

Fort bien entouré d’experts en biologie animale ou en botanique, de spécialistes des milieux marins et de philosophes, Reeves nous convie à une prise de conscience essentielle quant à l’avenir de la race humaine et aux répercussions que notre mode de vie peut avoir sur toutes les formes de vie actuelles sur la Terre. Il anticipe avec crainte ce qu’il nomme la sixième extinction, tout en demeurant un lutteur acharné pour la cause environnementale et un amoureux profond de la biodiversité. (P.B.)

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« BRAS DE FER, c’est le parcours d’un combat citoyen, mais aussi le portrait touchant d’un couple amoureux de son quartier. » (P. Blais)

V.O.F.

BRAS DE FER

Un film de Jean-Laurence et Jonathan Seaborn QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 78 min. Documentaire écrit et réalisé par Jean-Laurence et Jonathan Seaborn. Mus. orig. : APM. Avec Véronique Lalande, Louis Duchesne.

NOTES : À Québec, le dossier des poussières de métaux lourds, nickel, zinc et autres, qui envahissaient une partie du quartier Limoilou a fait grand bruit en 2012-2013. Depuis, rien n’est encore entièrement réglé, car le Port de Québec, la Ville et le ministère de l’Environnement n’ont jamais pu trouver une solution concrète pour éliminer tout danger de pollution. Le documentaire des frères Seaborn relate cette aventure en suivant Véronique Lalande et son conjoint, Louis Duchesne, qui ont mené, en compagnie d’une poignée de citoyens engagés, un combat environnemental essoufflant, révoltant par moments, mais ô combien essentiel, et ce, face aux différentes instances en place. Ce film rend hommage à l’engagement de ces valeureux qui, durant des mois, ont refusé de baisser les bras par amour pour leur quartier et par souci pour leur santé et celle de leur famille. (P.B.)

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INDEX

FILMS À L’AFFICHE N° 207

Ailleurs

Un film de Samuel Matteau ........................................................ à partir du 16 mars ..................p. 8

Apparition, L’

Un film de Xavier Giannoli .......................................................... à partir du 20 avril ....................p. 9

Après la guerre

Un film de Annarita Zambrano .................................................... à partir du 4 mai.......................p. 8

Atelier, L’

Un film de Laurent Cantet ........................................................... à partir du 13 avril ................. p. 16

Beirut

Un film de Brad Anderson ........................................................... à partir du 13 avril ................. p. 34

Bolduc, La

Un film de François Bouvier........................................................ à partir du 6 avril ................... p. 27

Bras de fer

Un film de Jean-Laurence et Jonathan Seaborn ....................... à partir du 9 mars ................. p. 48

Brio, Le

Un film de Yvan Attal ................................................................... à partir du 23 mars ............... p. 18

Ch’tite famille, La

Un film de Dany Boon ................................................................. à partir du 20 avril ................. p. 18

Charlotte a du fun

Un film de Sophie Lorain............................................................. à partir du 2 mars ................. p. 17

Cheval indien

Un film de Stephen S. Campanelli ............................................. à partir du 13 avril ................. p. 32

Chien de garde

Un film de Sophie Dupuis ........................................................... à partir du 9 mars ................. p. 26

Dernières nouvelles du cosmos

Un film de Julie Bertuccelli .......................................................... à partir du 6 avril ................... p. 47

Esprit de cantine

Un film de Nicolas Paquet .......................................................... à partir du 20 avril ................. p. 46

Faute d’amour

Un film de Andreï Zviaguintsev ................................................... à partir du 2 mars ................. p. 26

Faux Tatouages, Les

Un film de Pascal Plante............................................................. à partir du 26 février ............. p. 31

Foxtrot

Un film de Samuel Maoz............................................................. à partir du 30 mars ............... p. 10

Grand cru

Un film de David Eng .................................................................. à partir du 6 avril ................... p. 46

Grand Méchant Renard et autres contes…, Le

Un film de Benjamin Renner et Patrick Imbert .......................... à partir du 1 mars ................. p. 43

Île aux chiens, L’

Un film de Wes Anderson ........................................................... à partir du 13 avril ................. p. 45

Jusqu’à la garde

Un film de Xavier Legrand .......................................................... à partir du 4 mai.................... p. 22

Madame

Un film de Amanda Sthers .......................................................... à partir du 23 mars ............... p. 41

Marvin ou la belle éducation

Un film de Anne Fontaine ........................................................... à partir du 6 avril ................... p. 10

Moineau rouge, Le

Un film de Francis Lawrence ...................................................... à partir du 2 mars ................. p. 39

Mort de Staline, La

Un film de Armando Iannucci...................................................... à partir du 23 mars ............... p. 32

Origami

Un film de Patrick Demers .......................................................... à partir du 27 avril ................. p. 37

Petit Spirou, Le

Un film de Nicolas Bary............................................................... à partir du 17 février ............. p. 42

Player One

Un film de Steven Spielberg ....................................................... à partir du 30 mars ............... p. 21

Portrait final, Le

Un film de Stanley Tucci ............................................................. à partir du 27 avril ................. p. 11

Promesse de l’aube, La

Un film de Éric Barbier ................................................................ à partir du 13 avril ....................p. 5

Pur sang

Un film de Cory Finley................................................................. à partir du 9 mars ................. p. 28

Téhéran tabou

Un film de Ali Soozandeh............................................................ à partir du 16 mars ............... p. 22

Terre vue du cœur, La

Un film de Iolande Cadrin-Rossignol .......................................... à partir du 13 avril ................. p. 48

Tully

Un film de Jason Reitman........................................................... à partir du 20 avril ................. p. 28

Une famille syrienne

Un film de Philippe Van Leeuw................................................... à partir du 9 mars ................. p. 14

Vénus

Un film de Eisha Marjara............................................................. à partir du 2 mars ................. p. 35

Vers la lumière

Un film de Naomi Kawase .......................................................... à partir du 20 avril ................. p. 14

Villa, La

Un film de Robert Guédiguian .................................................... à partir du 30 mars ............... p. 16

You Were Never Really Here

Un film de Lynne Ramsay........................................................... à partir du 13 avril ................. p. 34

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NOUVEAUX MARCHANDS

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