Magazine Le Clap #206

GRATUIT

JANVIER FÉVRIER 2018

ET

N° 206

+

LE CINÉMA VU PAR...

CLAUDE LEGAULT

34

nouveautés à l’affiche

+

CINÉ-PSY

HOCHELAGA, TERRE DES ÂMES

+

VALEUR SÛRE

LADY BIRD

+

ARTS DE LA SCÈNE

CHOIX DE SORTIES

POUR VIVRE ICI � APPELLE-MOI PAR TON NOM LES GARDIENNES � NELLY ET SIMON : MISSION YÉTI

MOT DE LA RÉDACTION N°206

UN DÉBUT D’ANNÉE FULGURANT!

En ce début d’année 2018, nous avons le plaisir de vous proposer les films qui dominent les nominations aux 75e Golden Globes. En effet, toutes les productions qui seront les plus récompensées le 7 janvier prochain sont à l’affiche ou le seront lors des prochaines semaines.

LA VALEUR SÛRE LADY BIRD, première réalisation de la comédienne Greta Gerwig, met en scène l’éblouissante Saoirse Ronan qui, selon la réalisatrice, aurait pu être filmée en gros plan tout au long du film tant ses expressions sont fascinantes. Du grand art!

D’abord, LA FORME DE L’EAU, une œuvre splendide et onirique signée Guillermo del Toro, récolte pas moins de sept nominations. Déjà récompensé par le Lion d’or du meilleur film à Venise, ce chef-d’œuvre s’annonce comme un immense succès au Clap. Autres longs métrages marquants de ce début d’année, LE POST de Steven Spielberg et TROIS AFFICHES TOUT PRÈS D’EBBING, MISSOURI de Martin McDonagh arrivent ex-æquo avec six nominations chacun. Bien entendu, notre valeur sûre, LADY BIRD, n’est pas en reste avec quatre nominations. Offrez-vous donc le plaisir de venir jouer au juge et de découvrir, par la même occasion, la richesse de ces films d’exception dont la liste est trop longue pour en faire l’énumération exhaustive.

CINÉMA INTERNATIONAL Parmi notre riche proposition d’œuvres internationales, mentionnons les suivantes :

EN COUVERTURE HOCHELAGA, TERRE DES ÂMES, de François Girard, aurait pu être un simple film de commande à l’occasion du 375e anniversaire de Montréal, mais ce serait mal connaître ce réalisateur qui tourne peu, mais toujours avec une grande sensibilité. Il nous donne, grâce à un scénario ingénieux, un film dont la profondeur historique est d’une remarquable justesse. Marcel Gaumond a d’ailleurs trouvé amplement matière à analyse et y a consacré son « Ciné-psy ».

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APPELLE-MOI PAR TON NOM de Luca Guadagnino, qui explore avec finesse l’éveil des premiers sentiments amoureux lors d’un été inoubliable en Italie. Le grand James Ivory a participé au scénario et y a investi toute la sensibilité qu’on lui connaît.

UNE FEMME FANTASTIQUE de Sebastián Lelio, très justement considéré pour le Golden Globe du meilleur film étranger, met en scène l’union atypique d’une femme transgenre en couple avec un homme de vingt ans son aîné.

Elle sera confrontée à l’intolérance cruelle de l’entourage de son conjoint qui n’accepte pas son identité sexuelle. Le jeu de Daniela Vega donne lieu à l’une des plus remarquables performances de l’année.

EN FÉVRIER, SORTEZ EN FAMILLE! Pour conclure, nous vous annonçons que le mois de février sera consacré aux sorties familiales et nous vous proposons des fins de semaine festives dans nos salles. Consultez la programmation au clap.ca/moisfamille et découvrez nos forfaits avantageux.

Bonne année de cinéma dans nos salles! (M.A.)

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MAGAZINE N° 206

SOMMAIRE

VALEUR SÛRE

4

5

En couverture HOCHELAGA , TERRE DES ÂMES

8

Ciné-voyage Saison 2017-2018

17

16

Ciné-spectacle / Opéras Saison 2017-2018

22 28 34 40

Programmation alternative

42

Index

Ciné-famille Documentaires L’Abonne-Clap Nos marchands participants

NOS CHRONIQUES

LADY BIRD

Dans Lady Bird, Saoirse Ronan est plus que remarquable en adolescente en pleine crise existentielle.

6

Le cinéma vu par...

10

Ciné-psy

14

Ciné-thés

18

Être humain

20

Arts de la scène

24

Livres

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EN COUVERTURE OSCARS · MEILLEUR FILM ÉTRANGER · SOUMISSION DU CANADA ®

« François Girard a réussi à donner du souffle à son film en l‘appuyant sur un récit complexe habilement construit. » (M. Demers, Le Journal de Montréal)

V.O. française, anglaise et mohawk

HOCHELAGA, TERRE DES ÂMES

Un film de François Girard | Du même réalisateur : Le Violon rouge QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2017. 100 min. Drame historique écrit et réalisé par François Girard. Mus. orig. : Terry Riley, Gyan Riley. Int. : Samian, Vincent Perez, Sébastien Ricard, Emmanuel Schwartz.

BANDE-ANNONCE

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SYNOPSIS : Lors d’un important match de football universitaire qui se déroule au stade Percival-Molson, une partie du terrain s’effondre, emportant avec lui un joueur des Redmen. Dès lors, une équipe de spécialistes, menée par le Mohawk Baptiste Asigny, profite de la présence de ce gouffre pour faire des recherches archéologiques qui les mèneront sur les traces d’artefacts datés du XVI au XIXe siècle. Ces vestiges du passé sont les preuves du passage à Hochelaga des Premières Nations, de Jacques Cartier, des trappeurs de la colonie puis des patriotes.

NOTES : Afin de réaliser un film soulignant les 375 ans d’histoire de Montréal, les organisateurs des festivités ont été chercher François Girard. Le cinéaste originaire de Québec, fort d’une feuille de route impressionnante (du Cirque du Soleil aux opéras, en passant par des films comme Le Violon rouge et Trente-deux films brefs sur Glenn Gould), a relevé le défi et a su, avec beaucoup d’adresse, remplir son mandat en déployant son récit sous plusieurs angles. On naviguera ainsi à travers près de 500 ans d’histoire, avec des personnages de différentes époques, à mi-chemin entre le documentaire historique et le film choral. HOCHELAGA, TERRE DES ÂMES, c’est l’histoire d’un lieu, du mont Royal et des terres qui l’entourent, du fleuve au loin et des peuples qui ont habité ce territoire. Avec élégance, tous y ont leur place, des Iroquois aux premiers colons, en passant par les trappeurs, les Métis, les patriotes, les religieux, la milice anglaise et le Montréal cosmopolite d’aujourd’hui. Le long métrage de Girard suscite vivement notre intérêt pour l’histoire de la ville, de ses origines jusqu’à sa modernité actuelle. À l’écran, dans le rôle de l’archéologue qui termine son doctorat, Samian démontre un charisme indéniable, rappelant physiquement, lors de sa soutenance de thèse, la gestuelle d’un Robert Lepage. Soulignons également la brillante direction artistique, surtout lors de la scène où Jacques Cartier et sa suite circulent dans un village mohawk labyrinthique. Une attention particulière a aussi été apportée aux langages selon les époques, autant pour la parlure française de jadis que pour les langues iroquoienne, anglaise et même créole. Et pour finaliser l’ambiance sonore de cette fiction, le vétéran de la musique minimaliste Terry Riley et son fils Gyan ont recréé des musiques d’époque appropriées, et ce, sans jamais les rendre trop omniprésentes. En résulte une œuvre qui nous fait voyager dans le temps au cœur d’un seul et unique lieu, un Montréal façonné par des hommes et des femmes de diverses cultures. (P.B.)

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PAR PIERRE BLAIS

LE CINÉMA

LEGAULT

VU PAR…

CRÉDIT PHOTO : JACINTHE PERRAULT

CLAUDE

Fort d’une carrière remplie de succès comme 19-2, Minuit, le soir, Les Sept Jours du talion et Dans une galaxie près de chez vous, Claude Legault a connu une grosse fin d’année. On a pu le voir dans Junior majeur, tenant le rôle d’un père un peu tout croche qui tente maladroitement d’aider son fils à atteindre la LNH. On a aussi pu dévorer sa biographie, écrite par Pierre Cayouette pour les Éditions La Presse. Bref, malgré son horaire chargé, Claude Legault a pris quelques minutes de son temps pour nous parler de ses coups de cœur en matière de cinéma.

6

ÉDITIONS LE CLAP : Claude, quel est votre premier souvenir

lié au cinéma?

CLAUDE LEGAULT : En fait, j’en ai deux. Quand j’étais petit, à

Montréal, on allait au Cinéma Étoile, rue Saint-Michel. Ils présentaient les fins de semaine des films comme Godzilla, King Kong et ceux mettant en vedette Bud Spencer. On en regardait quatre de suite. On allait là entre amis ou avec les cousins pour y passer nos après-midi. Sinon, le premier grand film que j’ai vu, c’est Il était une fois dans l’Ouest. J’avais dix ans et j’ai fait « Oh, boy! », en regardant le film. C’est un ballet de la mort.

Depuis, je suis un fan de la trame sonore.

ELC : De tous les films vus, lequel serait le plus important à vos yeux?

CL : Amadeus, à cause de la musique. Mozart est un personnage

absolument fascinant. J’ai revu Amadeus l’an passé à la Place des Arts avec un orchestre qui jouait la musique en même temps.

Ce film-là n’a pas pris une ride. Il m’a marqué. À l’époque, j’avais vu le film à l’Impérial et j’y étais retourné le lendemain.

ELC : Quelle comédie vous a vraiment fait rire?

CL : Jeune, Louis de Funès me faisait énormément rire, donc je dirais Les Aventures de Rabbi Jacob. Je pense à la scène où il tente d’attirer l’attention d’un policier dans la station-service… il est juste incroyable.

ELC : Quel film, tel un plaisir coupable, regardez-vous régulièrement?

CL : Sans me sentir coupable, j’irais avec Forrest Gump. C’est le film que j’ai le plus vu dans ma vie. Je l’ai acheté deux fois et quand il passe à la télé, je me fais encore prendre, je suis happé par le film.

ELC : Pour quel réalisateur éprouvez-vous le plus d’admira-

tion?

CL : Podz! C’est lui, c’est clair. J’admire ce qu’il fait et je l’appelle Stanley Kubrick. Il est fort, Podz.

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Chronique

Le cinéma vu par...

ELC : Quelle actrice vous fait frémir?

CL : À une époque, j’aurais répondu Scarlett Johansson et plus récemment, Emma Stone. Mais au risque de surprendre, j’irais avec l’actrice chinoise Gong Li. Pour moi, c’est la plus belle femme au monde.

ELC : Quel acteur auriez-vous aimé être?

CL : Je vais en nommer trois : un Américain, un Français et un Britannique.

Morgan Freeman, tout passe dans ses yeux. Il n’a besoin de rien faire à l’écran. Daniel Auteuil, il a une force et une fragilité en même temps. Enfin, Daniel Day-Lewis qui, malgré une méthode de travail un peu déplaisante, bien, on n’a qu’à le voir aller, le résultat est là.

ELC : Dans quelle scène de film auriez-vous aimé jouer?

CL : La scène du débarquement en Normandie dans Saving Private Ryan. Ça devait être grisant pas à peu près de tourner ça!

ELC : Quel est votre film québécois préféré?

CL : Gaz Bar Blues. Il y a de tout là-dedans. C’est un feel good movie, touchant, drôle et magistralement écrit et réalisé. Tout le monde joue bien dans ce film et ce n’est pas parce que je suis dedans que je dis ça.

ELC : Avez-vous récemment eu un coup de cœur au cinéma?

CL : Manchester by the Sea. Ça m’a complètement bouleversé. C’est admirable, l’écriture de ce film. Tu veux te faire brasser quand tu vas au cinéma et cette histoire-là réussit à le faire.

Dans les mois qui viennent, ce n’est pas les projets qui manquent pour Claude Legault. On le verra cet hiver à Radio-Canada dans Fatale Station et à TVA dans Fugueuse. L’acteur attend le feu vert pour le tournage de la saison 4 de Mensonges et s’attèle à écrire une nouvelle série télé avec son fidèle complice Pierre-Yves Bernard. En bonus, une BD de Dans une galaxie près de chez vous devrait sortir en 2018 chez Perro Éditeur.

&

SES GOÛTS SES COULEURS UN AUTEUR : Marcel Pagnol. Je l’ai découvert avec les vieux films en noir et blanc que Radio-Canada passait.

UNE ŒUVRE LITTÉRAIRE : Les Rois maudits de Maurice Druon.

UN MUSICIEN : Jean Leloup. Il est en avant de tout le monde et il n’y a personne qui lui souffle dans le dos. C’est l’une des plus belles bêtes musicales des 30 dernières années.

UNE ŒUVRE MUSICALE : J’en ai deux. Quand je me suis fait opérer au pied, durant l’intervention, on me donnait du Demerol pour contrer la douleur.

J’avais pu apporter la musique que je voulais et j’écoutais Abbey Road des Beatles.

L’opération, au final, a été franchement très agréable. Ha, ha! L’autre, c’est Labo M de Matthieu Chedid, un album instrumental sorti en 2003. Du M à son meilleur.

UNE ŒUVRE D’ART : La statue de la Liberté de Bartholdi et Eiffel.

UN LIEU GÉOGRAPHIQUE : Paris, je m’en ennuie tout le temps.

UN METS GASTRONOMIQUE : La pizza, la québécoise, large et épaisse.

« À la manière d’un maître peintre revenant à ses motifs, Michael Haneke délivre l’essentiel. » (D. Widemann, L’Humanité)

V.O.F.

HAPPY END

Un film de Michael Haneke | Du même réalisateur : Amour FRANCE · AUTRICHE · ALLEMAGNE GÉNÉRIQUE : France · Autriche · Allemagne. 2017. 108 min. Drame écrit et réalisé par Michael Haneke. Mus. orig. : Philippe Rombi.

Int. : Isabelle Huppert, Jean-Louis Trintignant, Mathieu Kassovitz, Toby Jones.

SYNOPSIS : Les Laurent sont une richissime famille du nord de la France formée de Thomas, un médecin infidèle, de sa sœur Anne dont le fils dépressif peine à gérer l’entreprise familiale et de Georges, le patriarche aux idées suicidaires. La crise des migrants qui commence à frapper leur région coïncide avec l’arrivée chez eux d’Ève, l’adolescente de Thomas, qui, dans des circonstances dramatiques, revient vivre auprès de son père.

NOTES : Toujours aussi glaçant, le cinéma de Michael Haneke s’attarde à nouveau aux mœurs, voire aux névroses, de la bourgeoisie locale, disséquant des êtres dont les travers sont aussi multiples que révélateurs. HAPPY END, c’est un regard acidulé sur une dynastie familiale, sur plusieurs générations de personnages parvenus dont les comportements sinistres se balancent entre un désir de survie et un nihilisme bon chic, bon genre. (P.B.)

UNE ÉMISSION DE TÉLÉ : Kaamelott d’Alexandre Astier. C’est admirablement bien écrit, joué avec justesse et un timing hallucinant.

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7

EN COLLABORATION AVEC

VOYAGESNSH.COM

8

DIMANCHE 15 H

LUNDI 10 H 30

MARDI 10 H 30

MERCREDI 19 H

JEUDI 13 H

PÉROU

11 février

12 février

13 février

14 février

15 février

HAWAII

18 mars

19 mars

20 mars

21 mars

22 mars

BHOUTAN

1er avril

2 avril

3 avril

4 avril

5 avril

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

15 avril

16 avril

17 avril

18 avril

19 avril

PARCS OUEST AMÉRICAIN

22 avril

23 avril

24 avril

25 avril

26 avril

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V.F. MOLLY’S GAME

LE JEU DE MOLLY

Un film de Aaron Sorkin

ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 140 min. Drame biographique écrit et réalisé par Aaron Sorkin, d’après l’œuvre de Molly Bloom. Mus. orig. : Daniel Pemberton. Int. : Jessica Chastain, Idris Elba, Kevin Costner, Michael Cera.

2

NOMINATIONS AUX GOLDEN GLOBES 2018

« L’excellente Jessica Chastain brille dans la peau d’une ancienne skieuse professionnelle devenue la princesse du poker à Hollywood. » (M. Demers, Le Journal de Montréal)

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SYNOPSIS : Écartée de l’équipe nationale de ski alpin, Molly met le cap sur Los Angeles où, dans un bar, elle se retrouve à épauler son patron, qui organise des tournois de poker. Prenant goût à ce nouvel univers qui s’offre à elle, Molly développe son propre réseau clandestin où se côtoient les célébrités d’Hollywood, les joueurs invétérés et le milieu interlope. Un cocktail explosif pour cette femme dont l’ascension rapide attirera les regards du FBI. NOTES : Aaron Sorkin est un auteur émérite à Hollywood. On lui doit les scénarios de The Social Network, Moneyball et A Few Good Men, notamment. Pour son passage derrière la caméra, il adapte les mémoires sulfureuses de Molly Bloom, passionaria du jeu, mise en état d’arrestation en 2013 pour avoir organisé des tournois illicites de poker. Dans le rôle principal, Jessica Chastain est tout simplement explosive! (P.B.)

9

PAR MARCEL GAUMOND

CINÉ-PSY

PRÉSENTÉ PAR

COMMENTAIRE SUR LE FILM

HOCHELAGA, TERRE DES ÂMES

DE FRANÇOIS GIRARD

« Oh Grand Esprit, souffle la paix comme tu souffles le feu…, entends mon cœur qui crie et sois sensible aux âmes qui souffrent! » PRIÈRE D’UN CHAMAN AMÉRINDIEN DANS LE FILM HOCHELAGA, TERRE DES ÂMES

« Vous savez, si vous prenez tous vos livres et les étendez sous le soleil en laissant, pendant quelque temps, la pluie, la neige et les insectes accomplir leur œuvre, il n’en restera plus rien. Mais le Grand Esprit nous a fourbi la possibilité, à vous et à moi, d’étudier à l’université de la nature les forêts, les rivières, les montagnes et les animaux dont nous faisons partie. » EXTRAIT DE L’AUTOBIOGRAPHIE DE TATANGA MANI, DE LA PREMIÈRE NATION DES STONEY1

« J’avais un doctorat, j’étais bien mis, mais j’ai réalisé que je ne comprenais rien aux questions autochtones. » PROPOS TENU PAR JOHN SAUL, AUTEUR DE L’OUVRAGE LE GRAND RETOUR (ÉD. BORÉAL) ET CONJOINT D’ADRIENNE CLARKSON, EX-GOUVERNEURE GÉNÉRALE DU CANADA2

terre sacrée UN RETOUR À LA

DES DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES QUI TÉMOIGNENT DE NOTRE PASSÉ Tout juste avant d’entamer la rédaction de mon texte de chronique sur HOCHELAGA, TERRE DES ÂMES, ce somptueux hommage cinématographique principalement dédié aux Premières Nations et signé François Girard, l’un de nos plus talentueux réalisateurs québécois (Trente-deux films brefs sur Glenn Gould, Le Violon rouge et Soie), à ma lecture du journal Le Soleil, je tombe sur l’article intitulé « Trésors archéologiques à L’Ancienne-Lorette3 ». Je cite le début de l’article… « Les environs de l’église Notre-Dame-de-l’Annonciation sont reconnus pour être très riches historiquement. Les Hurons-Wendats s’y sont installés en 1673, à proximité de la rivière Lorette et autour d’une première chapelle animée par les Jésuites, avant de se replier en 1697 vers la “Jeune Lorette” devenue Wendake depuis. Le site a été récupéré par les colons français et occupé aussi par les Britanniques. » Dans la suite de cet article, on apprend que dans le cadre d’un projet de construction d’un nouveau centre communautaire, des travaux d’excavation entrepris au sous-sol du presbytère ont permis la découverte d’artéfacts témoignant de l’occupation autochtone, française et anglaise sur ce site. Et l’article est accompagné d’illustrations dont celle nous montrant Xavier Daigle, de la nation huronne-wendate et membre de l’équipe Gaia, coopérative de travail en archéologie, en train de participer aux fouilles récemment amorcées à cet emplacement.

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Chronique

Ciné-psy

DU MONT ROYAL À L’HABITATION DE QUÉBEC ET DES NATIONS VIVANT ICI AVANT L’ARRIVÉE DES « DÉCOUVREURS » Si François Girard avait pu prendre connaissance de l’existence de ce site, au moment de l’écriture du scénario de son film, et si ce film n’avait pas été réalisé en lien avec la commémoration du 375e anniversaire de la ville de Montréal dont l’emplacement du site original demeure un mystère pour les archéologues, il aurait fort bien pu asseoir son scénario sur ces récentes découvertes. Mais alors, au lieu du contact historique du 2 octobre 1535 au mont Royal entre Jacques Cartier, Algonquins et Mohawks, sans doute aurait-il été plutôt question de l’Habitation de Québec que Samuel de Champlain fit construire en 1608-1609 et de l’alliance formée par celui-ci avec les HuronsWendats. Et puis au lieu de Baptiste Asigny, ce jeune chercheur amérindien qu’incarne le chanteur rappeur Samian dans Hochelaga, on aurait eu affaire à Xavier Daigle, personnage bien réel, cette fois.

UN HOMMAGE À ANDRÉE LÉVESQUESIOUI, AMBASSADRICE DE LA HURONIE DU TEMPS PRÉSENT Mais là, vous qui parcourez ces lignes, vous êtes possiblement portés à croire que je veux par ce parallèle nourrir la dynamique de cette bonne vielle compétition qui existe depuis des lustres entre Montréalais et Québécois. Mais non, mais non, elle n’existe plus, n’est-ce pas, cette compétition, depuis que Valérie Plante a remplacé Denis Coderre à la mairie de Montréal et depuis que la ville de Québec a perdu ses Nordiques.

Hum! Plus sérieusement, je vous dirai le vrai motif de ce lien entre nos deux « grandes » villes que l’article ci-avant mentionné m’a inspiré à établir : rendre hommage à Andrée LévesqueSioui, auteure-mélodiste-interprète, pleinement engagée dans sa communauté de Wendake où elle enseigne la langue wendate. J’ai eu le

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privilège de vivre, à son contact, lors des Journées des Premières Nations qui se tinrent sur le terrain communautaire du Grand lac SaintFrançois, au cours des trois étés derniers, ce que HOCHELAGA, TERRE DES ÂMES, véhicule à mes yeux : le « retour à cette Terre sacrée » auquel le noble et sage chaman, comme dans un mantra, nous convie, tout au long du film.

UNE DÉAMBULATION SONORE SUR LES SENTIERS D’UN TERRAIN COMMUNAUTAIRE COMME SOURCE DE RÉCONCILIATION AVEC SOI Pendant ces journées dites des « Premières Nations », en conformité avec certains rituels amérindiens qui lui étaient familiers, Andrée, au son de sa voix mélodieuse et de son tambour, nous a invités à l’accompagner sur les sentiers du terrain communautaire dans ce qu’elle a appelé une « déambulation sonore par la voie des cinq sens ». Ces sentiers que nous avions déjà parcourus rapidement des dizaines de fois avec un millier d’idées en tête, grâce à Andrée, à ses chants et à ses consignes, à la fois toutes sensuelles et spirituelles, nous avions tout à coup la surprise de les découvrir, c’est-à-dire, de découvrir leur âme. Ça ne vous dit rien le mot « âme »? Ça n’existe plus, n’est-ce pas, l’âme, depuis nos découvertes dans le domaine de la neuropsychologie et depuis l’absence de ce terme dans l’impressionnant domaine des « données probantes » à la base d’une vision scientifique du monde. Écoutez : si ce qui n’existe plus mais vous fait encore souffrir, parfois terriblement (!), n’hésitez pas à aller voir HOCHELAGA, TERRE DES ÂMES. Il est possible qu’alors vous éprouviez un pacifiant sentiment d’étrangeté, celui que l’on éprouve, quand on se sent, malgré tout le difficile de la vie, « vraiment chez Soi »!

Extrait publié dans Pieds nus sur la terre sacrée de T.C. McLuhan, Éd. Denoël, 1974, p. 110 Cité dans l’article de Caroline Petit intitulé « Résurgence autochtone » et paru dans le journal Le Devoir du 7 octobre 2015.

Un article d’Annie Morin, daté du 4 décembre 2017.

INVITATION Vous êtes cordialement invités à une rencontre du Ciné-psy sur le film HOCHELAGA, TERRE DES ÂMES avec ANDRÉE LÉVESQUE-SIOUI, auteure-mélodiste-interprète et enseignante.

Le mercredi 21 février 2018, de 18 h à 19 h (buffet) et de 19 h à 21 h 30 (conférence et échange), au soussol l’église Saint-Charles-Garnier située au 1215, avenue du Chanoine Morel, Québec.

Réservations : de préférence par courriel (cinepsy1@gmail.com) ou par téléphone 418 683-0711.

Coût d’entrée : 20 $ · Étudiant 15 $ (incluant l’admission et le buffet).

La rencontre sera encadrée par Marcel Gaumond, psychanalyste.

WWW.CINE-PSY.COM CLAP.CA

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« On a compris que Nicolas Boukhrief a réussi à filmer ce qui est infilmable : l’amour absolu, débarrassé de tout ce qui l’encombre, l’abîme et le condamne. » (J. Garcin, Le Nouvel Observateur)

V.O.F.

LA CONFESSION

Un film de Nicolas Boukhrief | Du même réalisateur : Made in France FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2017. 116 min. Drame écrit et réalisé par Nicolas Boukhrief, d’après le roman de Béatrix Beck. Mus. orig. : Nicolas Errera. Int. : Romain Duris, Marine Vacth, Anne Le Ny. SYNOPSIS : Léon Morin est le nouveau prêtre d’un petit village fran-

çais sous le joug de l’Occupation allemande. Sa jeunesse et sa gentillesse font qu’il attire les regards des femmes de l’endroit, dont celui de Barny qui, en tant que communiste athée, se met en tête de confronter le père Morin dans ses croyances. Leurs échanges feront naître un début de passion inavouable.

NOTES : Après avoir œuvré dans le polar, Nicolas Boukhrief s’attèle cette fois à réadapter le roman de Béatrix Beck à la suite de la version tournée par Jean-Pierre Melville, en 1961. Aux côtés de Marine Vacht (vue dans Jeune et jolie de François Ozon), Romain Duris reprend avec panache le rôle immortalisé par Jean-Paul Belmondo à l’époque, donnant à son personnage en soutane une aura de mystère dans ce récit porté par des réflexions sur la foi et un élan de séduction interdite. (P.B.)

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« LES GARDIENNES de Xavier Beauvois est une fresque historique élégante et épurée qui utilise la guerre en toile de fond pour dresser un portrait de femme saisissant. » (P. Lonergan)

V.O.F.

LES GARDIENNES

Un film de Xavier Beauvois | Du même réalisateur : Des hommes et des dieux FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2017. 134 min. Drame écrit et réalisé par Xavier Beauvois. Int. : Nathalie Baye, Laura Smet, Iris Bry. SYNOPSIS : En 1915, à la ferme du Paridier, les femmes ont pris la relève des hommes partis à la guerre. Leur vie tourne autour du dur labeur et du retour des hommes en permission. Hortense, la doyenne, engage une jeune fille pour les seconder. Cette dernière croit avoir enfin trouvé une famille...

NOTES : LES GARDIENNES de Xavier Beauvois est une fresque historique élégante et épurée qui utilise la guerre en toile de fond pour dresser un portrait de femme saisissant. Les hommes occupent une place secondaire et accessoire quant à cet autre combat, souvent peu évoqué, celui des femmes laissées à elles-mêmes en temps de guerre. Nathalie Baye est dévouée et efficace en doyenne du groupe, mais c’est la jeune comédienne Iris Bry qui, dans ce premier rôle, illumine le grand écran. Sublimé par des paysages magnifiques, LES GARDIENNES se révèle un film tendre sur une époque particulièrement horrible en France. (P.L.)

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« Poignant, poétique, choquant : depuis Valse avec Bachir, on n’avait jamais vu ça. » (B. Achour, VSD)

V.O. persane avec S.-T.F. de TEHRAN TABOO

TÉHÉRAN TABOU

Un film de Ali Soozandeh

ALLEMAGNE · AUTRICHE GÉNÉRIQUE : Allemagne · Autriche. 2017. 96 min. Film d’animation écrit et réalisé par Ali Soozandeh. Mus. orig. : Ali N. Askin.

Voix : Elmira Rafizadeh, Zahra Amir Ebrahimi, Arash Marandi.

SYNOPSIS : Dans la métropole iranienne, des hommes et des femmes tentent de réaliser leurs rêves alors que règnent au pays un puissant dogme religieux et une corruption notoire chez les gens au pouvoir.

D’un côté, la mère d’un enfant sourd doit se prostituer pour gagner sa vie. De l’autre, un jeune musicien désirant s’expatrier doit trouver un médecin et une forte somme d’argent pour sortir du pétrin une future mariée.

NOTES : TÉHÉRAN TABOU est un long métrage troublant signé par un expatrié qui nous fait voir l’Iran d’aujourd’hui, mais sous les apparences. Réalisé en rotoscopie comme Valse avec Bachir, cette œuvre, destinée à un public adulte, fait le portrait de personnages attachants sans être moralisatrice, en se penchant sur les tabous d’un pays asphyxié par des lois répressives. On en ressort ébranlé et fortement convaincu qu’un changement politique et social doit s’opérer là-bas au plus tôt. (P.B.)

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PAR JASMIN DESHARNAIS

DE LA MAISON DE THÉ CAMELLIA SINENSIS

CINÉ-THÉS Au Québec comme en Asie, l’hiver est la saison de prédilection pour les buveurs de thé.

Savourer une boisson chaude par un soir de tempête ou paisiblement assis près du feu au retour d’une sortie de plein air a de quoi vous faire apprécier la froidure québécoise. De l’autre côté de la planète également, bon nombre de producteurs profitent de l’hiver pour souffler un brin. La tranquillité des jardins permet enfin un peu de repos. Ici, on planifie les voyages d’importations du printemps alors que là-bas, on relance les préparatifs pour la saison à venir.

2018 marque une grande année pour notre maison de thé, car c’est celle où nous célébrerons nos vingt ans d’existence. En 1998, lors de l’ouverture du petit salon de thé rue Émery à Montréal, nous étions loin de nous douter que cette aventure nous mènerait là où nous sommes aujourd’hui. Vingt ans plus tard, nous sommes très fiers de compter trois boutiques achalandées, un important réseau d’importation et de distribution et, depuis peu, d’être propriétaires d’un jardin et d’une fabrique de thé à Nilgiri, dans les montagnes au sud de l’Inde.

Ce projet de tea studio sur lequel nous travaillons depuis plus de trois ans et qui réunit des experts en thé de trois continents différents est un espace équipé et spécialisé où nous pourrons expérimenter avec les techniques de transformation du thé pour offrir une production de haute qualité. Perché à 1 850 m sur les flancs des Nilgiris dans l’État indien du Tamil Nadu et entouré de magnifiques jardins verdoyants, ce lieu de rencontre,

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d’échange et de formation est véritablement né de notre passion et de notre expérience dans le domaine, encore grandissante après quinze ans de voyages dans des dizaines de pays producteurs.

De l’achat du terrain au design de la fabrique, nous avons travaillé d’arrache-pied avec nos partenaires indiens afin d’établir ce studio dans le sud de l’Inde. Dessinée avec l’aide de producteurs chinois, japonais et taiwanais et équipée de machines achetées en Chine, la fabrique du tea studio promet de rassembler en un seul lieu l’expertise artisanale de plusieurs régions sur un même territoire en Inde.

C’est avec grande fierté que nous présentons les premiers thés issus de cet incroyable projet, cultivés dans nos propres jardins et transformés avec nos meilleurs conseils, disponibles dans notre maison de thé dès cet hiver.

Pour vous mettre l’eau à la bouche, voici quelques photos de l’évolution du tea studio.

MAGAZINE LE CLAP N° 206 · JANVIER ET FÉVRIER · 2018

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V.O.F.

LES SCÈNES FORTUITES

Un film de Guillaume Lambert QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. Comédie dramatique écrite et réalisée par Guillaume Lambert. Mus. orig. : Casey Brown, Pierre-Philippe Côté.

Int. : Guillaume Lambert, Monia Chokri, Valérie Cadieux, Sarianne Cormier, Alexandre Goyette.

SYNOPSIS : Jeune cinéaste idéaliste, Damien tourne son premier long métrage avec l’acteur français Denis Lavant. Mais la production connaît des ratés et les factures s’accumulent pour l’apprenti réalisateur. Obligé de se trouver un emploi de survivance dans une boîte de postproduction, Damien constate du même coup que les affres du quotidien de son entourage sont bien plus intéressantes que la fiction qu’il voulait mettre en scène.

« Avec un humour subtil, Guillaume Lambert fait une entrée réussie dans le monde du septième art. » (P. Blais)

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MAGAZINE LE CLAP N° 206 · JANVIER ET FÉVRIER · 2018

NOTES : Bien connu des fans de Like-moi!, le comédien Guillaume Lambert réalise un premier film où il se met en scène dans le rôle d’un trentenaire dont la vie professionnelle piétine. Avec un humour malaisant et un ton doux-amer, son film séduit au son de ballades doucereuses avec ses scènes loufoques de remises en question et celles remplies de tendresse. Une distribution de qualité complète cette première œuvre fort charmante. (P.B.)

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NOMINATIONS AUX GOLDEN GLOBES 2018

HORAIRE ET TARIFS

Par téléphone : 418 653-2470, poste 1

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Peut être vu par des personnes de tous âges.

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Ne peut être vu que par des personnes âgées de 13 ans et plus ou accompagnées d’une personne majeure.

Ne peut être vu que par des personnes âgées de 16 ans et plus.

Ne peut être vu que par des personnes âgées de 18 ans et plus.

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Maxime Poirier 1 800 361-2470, poste 128 · Cell. : 418 956-3729 maxime.poirier@clap.ca Steve Poulin 1 800 361-2470, poste 132 · Cell. : 418 997-3741 steve.poulin@clap.ca Annie Frenette 1 800 361-2470, poste 130 · Cell. : 418 266-3805 annie.frenette@clap.ca Éditeurs : Michel Aubé, Robin Plamondon Coordonnateur du contenu : Simon Leclerc Directrice artistique : Martine Lapointe Infographiste : Catherine Ducharme Responsable de la programmation : Michel Aubé Réviseure : Marie Chabot Chroniqueurs Pierre Blais, David Cantin, André Caron, Jasmin Desharnais, Mylène Feuiltault, Marcel Gaumond, Sami Gnaba, Éléna Laliberté, Patrick Lonergan.

Plus de 500 points de distribution · Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012 · Le Magazine Le Clap est publié 6 fois par année par les Éditions Le Clap.

Distribution · Affiche-tout

V.O.A. et V.F.

LADY BIRD

« Saoirse Ronan trouve ici un rôle à la mesure de son talent, l’un des plus beaux de sa génération. » (M.-A. Lussier, La Presse)

Un film de Greta Gerwig

ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 93 min.

Comédie dramatique écrite et réalisée par Greta Gerwig. Mus. orig. : Jon Brion. Int. : Saoirse Ronan, Laurie Metcalf, Tracy Letts, Lucas Hedges.

BANDE-ANNONCE

SYNOPSIS : Un an après le choc des attentats contre les deux tours du World Trade Center, Christine entend tout faire pour quitter sa Californie natale afin d’aller étudier dans une université à New York. Pour arriver à ses fins, elle devra améliorer ses résultats scolaires, passer par-dessus sa relation conflictuelle avec sa mère et clarifier ses aventures amoureuses.

NOTES : Rendue célèbre pour son rôle dans Frances Ha, l’actrice Greta Gerwig signe un premier film avec LADY BIRD dont la trame narrative s’inspire en grande partie de sa propre adolescence. Pour incarner la jeune femme déterminée qu’elle était à l’époque, la cinéaste a sélectionné avec justesse l’étonnante Saoirse Ronan qui, avec cette performance, se dirige selon les experts directement aux Oscars. Autour d’elle, une distribution bigarrée menée par le prometteur Lucas Hedges, vu dans Manchester by the Sea, donne à l’ensemble une note humoristique vivifiante. (P.B.)

UNE PUBLICATION DE ELC · SERVICES PROMOTIONNELS DE CINÉMA 2327, boul. du Versant-Nord, bureau 290, Québec (Québec) G1N 4C2 promocinemaelc.com

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CRÉDIT PHOTO : STEPHANE BOURGEOIS ET HELENE BOUFFARD

PAR MYLÈNE FEUILTAULT

ÊTRE HUMAIN

CRÉDIT PHOTO : SÉBASTIEN DIONNE

Au théâtre, le costume représente à la fois le personnage, son époque, son rang social, son métier, son humeur. Pour construire un personnage, le concepteur de costumes joue un rôle essentiel.

Sébastien Dionne a toujours su qu’un jour il créerait des vêtements. « Quand j’étais petit, je dessinais tout le temps et je dessinais surtout de la mode. J’aimais beaucoup dessiner des robes et pour chacune d’elles, j’ajoutais les souliers et les accessoires assortis. Dans ma tête, c’était clair, je travaillerais dans le milieu de la mode.

La haute couture était mon objectif. En 1re secondaire, le père d’une de mes amies travaillait avec l’un des assistants de Jean-Paul Gaultier et il m’avait demandé mon cahier de dessins pour le lui présenter. En voyant mes dessins, l’assistant de Gauthier avait dit : “Il faut absolument que cet enfant continue de dessiner et qu’il aille faire une école à New York, à Paris ou à Londres.” Il voulait nous rencontrer, mes parents et moi, mais la rencontre n’a finalement pas eu lieu. Pour l’enfant de douze ans que j’étais, cet épisode fut marquant. Assez pour dire que j’y pense encore aujourd’hui. » Puis en 5e secondaire, son professeur d’arts plastiques, qui enseignait également l’art dramatique, lui a demandé de réaliser les costumes pour la pièce de fin d’année et ce fut une révélation. « J’ai découvert que le travail de concepteur de costumes ressemblait beaucoup au travail du designer de mode. Toutefois, ça m’apparaissait beaucoup plus large, plus libre et plus explosif comme spectre de création et c’est ce qui m’a séduit. » Conscient que les personnages deviennent encore plus réels avec leurs costumes,

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Sébastien accorde beaucoup d’importance à créer des costumes qui servent l’action et le caractère du personnage. « Pour moi, chaque élément d’un costume a une signification liée avec le personnage. Dans les costumes que je crée, il y a rarement des éléments qui sont là juste parce que c’est beau. Bon, je vais être honnête, il y en a un tout petit peu, mais ce que je cherche par-dessus tout, c’est servir le personnage. » C’est pour cette raison que Sébastien accompagne ses dessins de descriptifs pour chacun des personnages qu’il habille. Une fois le personnage décortiqué, c’est en salle d’essayage et de répétition que ses costumes prennent réellement forme. « La période de l’essayage est très importante pour moi. Quand je travaille avec le comédien, je regarde beaucoup son corps, sa silhouette, sa façon de bouger et de se tenir. En salle d’essayage, on bouge beaucoup pour voir jusqu’où on doit aller avec le costume. Il m’arrive aussi de constater lors des répétitions auxquelles j’assiste qu’il faut que je fasse un changement dans le costume pour que le comédien puisse faire certains mouvements ou encore que j’ajoute des éléments au costume pour créer un effet dans une scène en particulier. » Avec ce souci du détail, les costumes que Sébastien Dionne conçoit ne peuvent qu’ajouter de la vérité aux personnages.

Un élément fort dans un ensemble harmonieux.

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Festival de Cannes 2017 – Prix d’interprétation féminine - Diane Kruger

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NOMINATIONS AUX GOLDEN GLOBES 2018

« Disons-le d’emblée, ce nouveau film de Luca Guadagnino est l’un des plus beaux que vous verrez cette année. » (M.-A. Lussier, La Presse)

V.O.A.S.-T.F. de CALL ME BY YOUR NAME

APPELLE-MOI PAR TON NOM

Un film de Luca Guadagnino | Du même réalisateur : A Bigger Splash FRANCE · ITALIE · ÉTATS-UNIS · BRÉSIL

GÉNÉRIQUE : France · Italie · États-Unis · Brésil, 2017. 131 min.

Drame réalisé par Luca Guadagnino. Scén. : Luca Guadagnino, James Ivory, d’après l’œuvre d’André Aciman. Mus. orig. : Sufjan Stevens. Int. : Armie Hammer, Timothée Chalamet, Amira Casar.

SYNOPSIS : Au début des années 80, Oliver, un jeune Américain, va passer ses vacances dans le nord de l’Italie, chez un couple d’amis de la famille. C’est dans leur immense villa bucolique qu’il fait la rencontre d’Elio, dix-sept ans, le fils adolescent de ses hôtes, envers qui il éprouve un désir de plus en plus fort. Ensemble, Oliver et Elio passeront un été inattendu et inoubliable.

Dans le décor enchanteur de la campagne lombardienne, le fort talentueux Luca Guadagnino met en scène un récit sensible porté par la grâce de ses interprètes tous fort bien choisis. À commencer par Armie Hammer, juste assez charmeur pour nous emporter dans sa démarche de séduction auprès d’un adolescent qui découvre des élans passionnels insoupçonnés. Au son des chansons de Sufjan Stevens, le film tisse une toile fine dépeignant brillamment le sentiment amoureux. (P.B.) NOTES :

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NOMINATION AUX GOLDEN GLOBES 2018

« Diane Kruger est impressionnante et émouvante de bout en bout. » (S. Douhaire, Télérama)

V.O. allemande avec S.-T.F. de AUS DEM NICHTS

HORS DE NULLE PART

Un film de Fatih Akin | Du même réalisateur : Head on FRANCE · ALLEMAGNE

GÉNÉRIQUE : France · Allemagne. 2017. 106 min. Drame social réalisé par Fatih Akin. Scén. : Fatih Akin, Hark Bohm. Mus. orig. : Josh Homme. Int. : Diane Kruger, Denis Moschitto, Numan Acar, Ulrich Tukur.

SYNOPSIS : Katja coule des jours paisibles à Hambourg avec Nuri, son mari d’origine kurde, et leur jeune fils de cinq ans, Rocco. Mais un attentat à la bombe vient détruire son bonheur en emportant ses deux amours. L’enquête pointe rapidement vers un couple d’allégeance néonazie qui, au procès, voit son avocat déterrer le passé douteux de Nuri. Bref, les procédures irritent Katja qui, se sentant impuissante, nourrit secrètement un fort désir de vengeance.

NOTES : Hambourgeois d’origine turque, Fatih Akin embrasse à nouveau la thématique de l’immigration dans ce long métrage mis en musique par le leader de Queens of the Stone Age, Josh Homme.

Dans le rôle principal de la veuve vengeresse, Diane Kruger fait preuve à l’écran d’une troublante vulnérabilité. Le film, lui, réussit à poser des questions morales délicates avec en toile de fond un drame qui, aujourd’hui, fait trop souvent les manchettes. (P.B.)

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PAR DAVID CANTIN

RTS DE

LA SCÈNE

CRÉDIT PHOTO : RENAUD PHILIPPE

PLACE AUX ARTS MULTIDISCIPLINAIRES Poursuivant son exploration du « ré-enchantement du monde », la 19e édition du Mois Multi célèbre encore cette année l’effervescence créatrice dans le domaine des arts multidisciplinaires et électroniques.

Tout au long du mois de février, au complexe Méduse, on retient d’abord le spectacle « installatif évolutif » du Théâtre Rude Ingénierie intitulé Saison complète; un projet aux allures de résidence qui propose l’occupation d’un espace, entre galerie d’art et plateau de tournage, où auront lieu une série d’épisodes performatifs filmés dans le but de réaliser une œuvre cinématographique. Également, SpaceTime Helix où l’artiste italienne Michela Peluiso et Glenn Vervliet proposent une performance optique et sonore créée à partir d’un instrument malléable qui transforme l’espace, le temps, la matière, le son et altère nos perceptions. Aussi, DATANOISE une performance multimédiatique qui cherche à exprimer de manière viscérale et actuelle un rapport critique à nos réalités quotidiennes hypermédiatisées. Une programmation toujours à l’affût de surprises, comme de découvertes, sur le plan de la recherche artistique.

LE MOIS MULTI 19

AU COMPLEXE MÉDUSE, DU 2 AU 25 FÉVRIER.

CRÉDIT PHOTO : ZEBGOODALL

BLEU D’YVANN ALEXANDRE

À LA SALLE MULTI DE MÉDUSE, LES 18 ET 19 JANVIER.

VIEUX FARKA TOURÉ ET INVITÉ AU CERCLE, LE 21 FÉVRIER.

LE HENDRIX DU SAHARA CRÉDIT PHOTO : FRANCK RAGUENEAU

L’ÉCRITURE DU MOUVEMENT Pour amorcer la deuxième moitié de sa saison de danse, La Rotonde accueille Bleu d’Yvann Alexandre de France. Une écriture radicale, forte, ascétique et incisive où sept corps en errance et élégance nous guident au plus profond de la matière humaine. Un corps à corps pudique ou tendu, de peau à peau, questionnant l’impact qui remonte à la surface après les heurts.

Une calligraphie de l’intime où la gestuelle s’organise autour de la plasticité des mouvements, laissant apparaître toute la fragilité, l’humanité de celui ou celle qui la porte et qui continue d’avancer. Comme quoi, être fidèle à soi-même et se réinventer, c’est se faire confiance et s’abandonner.

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Fils du légendaire guitariste malien Ali Farka Touré, Vieux Farka Touré, avec l’aide du maestro de la kora Toumani Diabaté, finit de convaincre son père de bénir son choix d’être musicien, peu avant son trépas en 2006. Il développe d’ailleurs un style qui se rapproche des influences de son père; entre éléments rock, musique latine et traditions africaines.

Reconnu pour ses concerts extrêmement énergiques, son charisme lumineux ne cesse de captiver son auditoire malgré la barrière de la langue. Il collabore avec Dave Matthews, le guitariste jazz John Scofield, ainsi que Derek Trucks, afin de présenter un hybride du blues africain actuel. Avec chaque défi, Vieux élargit ses horizons, franchit de nouvelles étapes et enracine sa réputation d’un des musiciens les plus innovateurs au monde. De la visite rare à Québec.

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V.O.A. et V.F. de THE 15:17 TO PARIS

LE 15 : 17 POUR PARIS

Un film de Clint Eastwood | Du même réalisateur : Sully ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. Drame réalisé par Clint Eastwood.

Scén. : Dorothy Blyskal, Jeffrey E. Stern, d’après le livre d’Anthony Sadler, Alek Scarlatos, Jeffrey E. Stern, Spencer Stone. Int. : Anthony Sadler, Alek Scarlatos, Spencer Stone, Jenna Fischer, Judy Greer, Ray Corasani.

SYNOPSIS : Le 21 août 2015, dans le train parti d’Amsterdam à 15 h 17 en direction de Paris, un islamiste radical d’origine marocaine se prépare à ouvrir le feu sur les 554 passagers. Trois soldats américains, amis d’enfance, l’interceptent. Leur passé, leur amitié et leur formation les auront préparés toute leur vie pour ce moment de bravoure.

« Le célèbre Clint Eastwood est très fidèle aux membres de son équipe. Ainsi, le directeur photo Tom Stern travaille avec le réalisateur depuis 1982, alors qu’il était électricien sur Honkytonk Man. » (A. Caron)

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NOTES : Clint Eastwood a toujours fouillé dans ses films les fondements de l’héroïsme à l’américaine. Il n’a pas eu besoin ici d’inventer de héros, il a tout simplement recruté les trois soldats impliqués dans ce fait vécu pour interpréter leur propre rôle à l’écran. Eastwood reconstitue alors avec minutie les moindres gestes qui leur ont permis de maîtriser le terroriste et d’éviter un massacre. Un film dur, mais nécessaire. (A.C.)

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PROCHAINE SOIRÉE 4 FÉVRIER 19 H Admission : 7,75 $

AVANT LES FILMS DE LA PROGRAMMATION COURANTE

PRENEZ NOTE QUE LA CARTE ABONNE-CLAP N’EST PAS VALIDE POUR LA PROGRAMMATION ALTERNATIVE.

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V.O. espagnole avec S.-T.F. de UNA MUJER FANTÁSTICA

Berlinale 2017 – Ours d’argent du meilleur scénario - Sebastián Lelio

UNE FEMME FANTASTIQUE

Un film de Sebastián Lelio | Du même réalisateur : Gloria CHILI · ALLEMAGNE · ÉTATS-UNIS · ESPAGNE GÉNÉRIQUE : Chili · Allemagne · États-Unis · Espagne. 2017. 104 min.

Drame réalisé par Sebastián Lelio. Scén. : Sebastián Lelio, Gonzalo Maza.

Mus. orig. : Matthew Herbert. Int. : Daniela Vega, Francisco Reyes, Luis Gnecco, Aline Küppenheim.

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NOMINATION AUX GOLDEN GLOBES 2018

« Un beau film, dur, intransigeant et sensuel. » (T. Sotinel, Le Monde)

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MAGAZINE LE CLAP N° 206 · JANVIER ET FÉVRIER · 2018

SYNOPSIS : Marina travaille comme serveuse et rêve de mener une carrière de chanteuse, elle qui, transgenre, doit combattre de nombreux préjugés. Lorsqu’Orlando, son amoureux plus vieux de vingt ans, meurt subitement, Marina fait face à une belle-famille hostile qui a toujours désapprouvé leur union et qui s’oppose à sa présence aux funérailles. Dès lors, Marina luttera avec dignité pour offrir ses adieux à celui qu’elle aimait éperdument.

NOTES : UNE FEMME FANTASTIQUE est à voir pour son récit empreint d’un humanisme déchirant. Le film capitalise avec force sur le dédain hautain de protagonistes qui ne peuvent tolérer un tel brouillard autour de l’identité sexuelle du personnage de Marina. Avec un élan pudique qui l’honore, l’actrice trans Daniela Vega donne un souffle romanesque à cette histoire cruelle faisant l’éloge de la différence. (P.B.)

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PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

LIVRES PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

LA MALÉDICTION DE L’ANNEAU D’OR,

Fred Bernard et François Roca

Le fabuleux duo d’auteur/illustrateur Fred Bernard et François Roca nous offre ici un nouvel album qui réjouira ses adeptes et le reste du lectorat. Rappelons au passage que Jésus Betz, livre marquant un véritable tournant dans leur carrière commune, avait remporté, entre autres, le Goncourt jeunesse 2002.

Dans La Malédiction de l’anneau d’or, les deux complices nous convient dans l’univers du conte, où sorcellerie et mystère se côtoient. Narrée par Jack le corbeau, l’histoire est celle d’une jeune orpheline aveugle du nom de Cornélia. Cette dernière sera envoûtée à l’adolescence par les charmes d’un mage, dont les intentions s’avéreront mauvaises. Notons que cet album s’adresse aux plus grands : les enfants l’apprécieront à compter de l’âge approximatif de huit ou neuf ans. Au-delà du récit captivant, les illustrations de François Roca sont d’une grande beauté. Réalisées à la peinture à l’huile, ces véritables œuvres d’art impressionnent et l’on s’y plonge avec délice.

PAR BRUNO LAPOINTE, LIBRAIRE

L’EMPEREUR À PIED, Charif Majdalani

C’est toujours un bonheur et un plaisir de lire Charif Majdalani. Pourquoi? Tout simplement parce que cet écrivain libanais se veut un conteur original et un virtuose dans l’art de narrer. Il en est ainsi de L’Empereur à pied où Majdalani revient en force avec une saga familiale se déroulant sur 150 ans. L’histoire commence au milieu du XIXe siècle quand Khanjar Jbeili, venant des montagnes avec ses trois fils, va développer, agrandir et administrer un domaine avec poigne et une certaine violence. Et pour bâtir sa légende, Khanjar va mettre en action une règle loufoque qui marquera le destin de ses descendants : seul l’aîné de chaque génération pourra prendre épouse et avoir des enfants. Ce serment deviendra-t-il une malédiction pour le clan des Jbeili? Ce roman brillant est écrit dans un style magnifique.

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PAR ALEXANDRE LALIBERTÉ, LIBRAIRE

NOS RICHESSES, Kaouther Adimi

Dans Nos richesses, l’auteure Kaouther Adimi s’échine à faire revivre Edmond Charlot, éditeur, libraire, passeur de livres, diariste et véritable « médecin accoucheur » (selon les mots de Jules Roy) de plusieurs auteurs illustres dont Albert Camus. Ayant pioché dans des fonds d’archives et des documentaires, Adimi invite le lecteur à découvrir la librairie fondée par Edmond Charlot, qui constitue le pivot sur lequel repose et tourne le récit. La librairie est présentée comme le lieu d’accueil d’une mémoire particulière, celle ravivant le parcours engagé d’un libraire confronté au temps collectif. Edmond Charlot cède à un certain refus de l’Histoire, la librairie constituant une sorte de refuge pour s’évader d’un espace turbulent et imprévisible marqué par la Seconde Guerre mondiale et l’Occupation. Roman de la nostalgie des origines et de l’exaltation des commencements, Nos richesses constitue surtout un hommage aux figures marquantes de la littérature et aux valeurs qu’elles ont portées.

PAR ANNE-MARIE BILODEAU, LIBRAIRE

LA BÊTE CREUSE, Christophe Bernard

Attaquer La Bête creuse, c’est se mesurer à plus de 700 pages d’une épopée homérique à la sauce gaspésienne, aussi drôle que déroutante. Dans ce remarquable premier roman, trois générations évoluent malgré de vieilles rivalités, une folie éthylique héréditaire et le sentiment qu’une malédiction pèse sur leur clan. Se jouent ainsi en parallèle l’histoire de Monti Bouge, chercheur d’or improvisé devenu riche lors d’une partie de poker, et celle de son petit-fils François. Doctorant trentenaire maladivement obsédé par ses racines, ce dernier tentera de s’affranchir de ses démons par un retour à sa Gaspésie natale, sans se douter que la bête chimérique qui le traque l’a devancé… Entre roman d’aventures et saga familiale, La Bête creuse est une réussite, ne serait-ce que pour le jeu prodigieux auquel s’adonne l’auteur avec la langue. Imagée, colorée, elle foisonne de réjouissantes expressions puisées dans la tradition orale et se lit comme on écoute un bon conteur : le sourire aux lèvres.

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POUR VIVRE ICI

Un film de Bernard Émond | Du même réalisateur : La Neuvaine QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. Drame écrit et réalisé par Bernard Émond. Int. : Élise Guilbault, Sophie Desmarais, Amena Ahmad, Danny Gilmore.

SYNOPSIS : À la suite du décès de son bien-aimé, Monique prend la décision de quitter Baie-Comeau. Son premier arrêt l’amène à Montréal, là où habitent ses deux enfants dont elle aimerait se rapprocher. Mais cette escale la pousse rapidement à reprendre la route vers les lieux de son enfance passée dans le nord de l’Ontario, prolongeant un périple de réflexion pendant lequel elle tente de mieux comprendre d’où elle vient et où elle ira.

NOTES : Dans POUR VIVRE ICI, Bernard Émond dirige pour une quatrième fois la formidable Élise Guilbault. L’actrice déploie son talent en incarnant une femme endeuillée qui cherche ses repères à travers des souvenirs et des lieux marquants. Le film, tourné à Baie-Comeau, Sudbury, Montréal et Tadoussac, est dans la lignée de l’ensemble des longs métrages du réalisateur, des œuvres marquées d’un humanisme profond où la fragilité de la vie est toujours source de questionnement. (P.B.)

« Avec POUR VIVRE ICI, j’ai voulu faire un film où la beauté nous rattache au monde. » (B. Émond)

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« Une comédie à l’ancienne qui cultive le côté nostalgie du bonheur qui est dans le pré. » (J. Serroy, Le Dauphiné libéré)

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BONNE POMME

Un film de Florence Quentin | De la même réalisatrice : Olé!

FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 101 min. Comédie réalisée par Florence Quentin. Scén. : Florence Quentin, Alexis Quentin. Mus. orig. : Mathieu Lamboley. Int. : Gérard Depardieu, Catherine Deneuve, Chantal Ladesou, Guillaume De Tonquédec.

Gérard en a marre de sa belle-famille avec laquelle il exploite un garage en région. Sur un coup de tête, il prend le large et va se terrer dans un petit bled isolé. Sur place, il prend en main le garage local et doit de plus gérer du mieux qu’il peut l’auberge où il crèche, puisque la gérante, Barbara, préfère l’alcool et les jeux à l’administration de son gîte. Bref, Gérard fuyait les problèmes, mais il en trouve de nouveaux…

SYNOPSIS :

NOTES : Gérard Depardieu et Catherine Deneuve ont partagé l’écran plus d’une fois. Leurs retrouvailles se font tout naturellement, les deux acteurs ayant l’air de vieux complices que le temps n’a jamais séparés depuis leur première rencontre dans Le Dernier Métro.

Ensemble, ils donnent le ton à cette comédie légère qui rappelle le cinéma de Jean Becker ou d’Étienne Chatiliez, colorant d’un bel humanisme leurs personnages débonnaires. (P.B.)

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« Un film puissant et émouvant sur notre époque. » (O. de Bruyn, Marianne)

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PRENDRE LE LARGE

Un film de Gaël Morel | Du même réalisateur : Après lui FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 103 min. Drame réalisé par Gaël Morel.

Scén. : Gaël Morel, Rachid O. Mus. orig. : Camille Rocailleux. Int. : Sandrine Bonnaire, Mouna Fettou, Kamal El Amri, Lubna Azabal.

SYNOPSIS : Voyant son usine de textile délocalisée au Maroc, Édith décide d’être réaffectée à Tanger pour éviter le chômage, elle qui n’a plus d’attaches en France ni presque plus de liens avec un fils qu’elle a peu à peu perdu de vue. Là-bas, au cœur d’une culture qui lui est étrangère, Édith doit faire sa place au travail et gagner la confiance de la tenancière de l’hôtel où elle habite.

NOTES : Découvert comme acteur dans Les Roseaux sauvages, Gaël Morel poursuit depuis une jolie carrière de cinéaste en marge du cinéma populaire français. Dans sa nouvelle offrande, il inverse la trajectoire habituellement réservée à une main-d’œuvre bon marché, allant cette fois-ci du nord vers le sud. Dans le rôle d’une femme qui, n’ayant plus rien à perdre, recommence sa vie, et ce, dans un milieu parfois hostile, Sandrine Bonnaire, tout en retenue, confirme son immense talent d’actrice. (P.B.)

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« Avec sa folie habituelle, Nick Park refait l’histoire du monde, image par image. » (P. Blais)

V.F. de EARLY MAN

CRO MAN

Un film de Nick Park | Du même réalisateur : Poulets en fuite ROYAUME-UNI · FRANCE

V.O.F.

LE PETIT SPIROU

Un film de Nicolas Bary | Du même réalisateur : Au bonheur des ogres FRANCE · BELGIQUE

GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni · France. 2018. Film d’animation réalisé par Nick Park. Scén. : Mark Burton, John O’Farrell. Mus. orig. : Harry Gregson-Williams, Tom Howe. Voix originales anglaises : Eddie Redmayne, Tom Hiddleston, Maisie Williams.

GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2017. 86 min. Comédie réalisée par Nicolas Bary. Scén. : Laurent Turner, d’après l’œuvre de Philippe Tome et Jean-Richard Geurts. Mus. orig. : Rolfe Kent. Int. : Sacha Pinault, Pierre Richard, François Damiens, Philippe Katerine.

SYNOPSIS : À l’époque de ce que l’on appelle l’âge de la pierre, Dug et sa tribu vont soudainement devoir faire face à un terrible ennemi qui débarque dans leur vallée accompagné de mammouths munis d’armures dorées. Avec l’aide de son ami sanglier, Dug devra prendre son courage à deux mains afin de combattre ce vil souverain d’un nouvel âge, celui de bronze, infâme pontife qui aimerait bien faire table rase de cette civilisation d’hommes des cavernes.

SYNOPSIS : En prévision de l’année qui vient, la mère du Petit Spirou l’inscrit dans une école spécialisée afin qu’il suive les traces de ses aïeux et devienne un jeune et vaillant valet d’hôtel. Mais avant, Petit Spirou doit terminer son année scolaire au lycée et il entend bien en profiter pleinement, allant jusqu’à organiser un voyage fantastique avec Suzette, celle qui fait battre son cœur.

NOTES : Le talentueux réalisateur britannique Nick Park est de retour

avec de nouveaux personnages fabriqués en pâte à modeler incérés cette fois-ci dans un univers préhistorique ludique et burlesque.

Réalisé à l’ancienne, en animation image par image (stop motion), CRO MAN déborde d’anachronismes et de clins d’œil au monde moderne. La préhistoire n’a qu’à bien se tenir parce qu’ici, on la réécrit avec une bonne surdose d’imagination et de folie. (P.B.)

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« Avec l’hilarant François Damiens comme prof de gym et le délicieux Philippe Katerine comme maître de musique, LE PETIT SPIROU démarre très fort dans la vie. » (H. Villovitch, Elle)

NOTES : Pour les plus vieux, Spirou, le héros de la bande dessinée du même nom n’a plus besoin de présentation. Les plus jeunes, eux, n’en ont que pour Le Petit Spirou, une série BD tablant sur la jeunesse du sympathique groom rouquin. La voilà transposée au grand écran avec Sacha Pinault dans le premier rôle, un jeune acteur aussi espiègle que son personnage l’exige, lui dont l’imagination fertile n’a vraiment aucune limite. (P.B.)

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V.O.F.

NELLY ET SIMON : MISSION YÉTI

Un film de Pierre Gréco et Nancy Florence Savard QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2017. 80 min. Film d’animation réalisé par Pierre Gréco et Nancy Florence Savard. Scén. : André Morency, Pierre Gréco. Mus. orig. : Olivier Auriol. Voix : Sylvie Moreau, Guillaume Lemay-Thivierge, Rachid Badouri.

SYNOPSIS : Nelly est une détective privée rusée et Simon, lui, est un scientifique passionné. Ensemble, ils partent pour le Tibet, sur les traces du Yéti, cette bête mythique surnommée l’abominable homme des neiges. Pour atteindre leur but, le tandem se fie au journal d’un explorateur et fait appel à un jeune sherpa pour mieux les guider à travers les monts enneigés de l’Himalaya.

NOTES : Après La Légende de Sarila, Productions 10e Ave récidive avec

« Une avalanche d’action et d’humour en animation. » (P. Blais)

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une aventure qui nous amène cette fois aux confins de l’Everest. Située en plein cœur des années 50, la trame narrative permet d’exploiter des costumes et des décors au charme suranné pendant que les personnages principaux en font des tonnes pour pister le monstre blanc au péril de leur vie. Le thermomètre du film nous confirme un risque d’action et d’humour élevé en haute altitude! (P.B.)

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Festival international du film de Fribourg – Prix œcuménique

6 « Un violent manifeste humaniste. » (E. Spadacenta, Cinema Teaser)

V.O. espagnole avec S.-T.F.

ALIAS MARÍA

Un film de José Luis Rugeles

COLOMBIE · ARGENTINE · FRANCE GÉNÉRIQUE : Colombie · Argentine · France. 2015. 91 min. Drame de guerre de José Luis Rugeles. Scén. : Diego Vivanco. Int. : Karen Torres, Carlos Clavijo, Anderson Gomez, Lola Lagos.

SYNOPSIS : María, enfant-soldat de treize ans, a grandi avec la guérilla en pleine jungle colombienne. Elle se rend compte qu’elle est enceinte. Afin de garder son enfant, elle doit cacher sa grossesse.

Un jour, le commandant en chef confie son propre nouveau-né à María dans le but de l’emmener dans un village voisin. Elle part avec trois autres soldats de son âge. María parviendra-t-elle à sauver cet enfant et celui qu’elle porte en elle?

NOTES : ALIAS MARÍA est un portrait dur de la Colombie, un pays démoli par des conflits armés qui durent depuis de nombreuses années. Pour explorer les abominations de la guerre, le cinéaste se penche sur une réalité méconnue, celle du recrutement des enfants pour aller au combat. Sous des allures de documentaire, le film nous plonge dans la vie de María. C’est à travers son point de vue que le spectateur découvre les horreurs qui se cachent dans la jungle. Poignant. (P.L.)

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NOMINATIONS AUX GOLDEN GLOBES 2018

« LE POST procède à un rythme animé et réglé à la minute près. Il s’agit d’un docudrame bien rempli et passionnant, mené avec brio et assurance. » (O. Gleiberman, Variety)

V.O.A. et V.F. de THE POST

LE POST

Un film de Steven Spielberg | Du même réalisateur : Le Pont des espions ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 130 min. Drame historique réalisé par Steven Spielberg. Scén. : Liz Hannah, Josh Singer. Mus. orig. : John Willams. Int. : Tom Hanks, Meryl Streep, Bruce Greenwood, Sarah Paulson, Matthew Rhys, Bob Odenkirk, Tracy Letts, Alison Brie.

SYNOPSIS : À l’été 1971, la directrice et le rédacteur en chef du journal The Washington Post doivent décider s’il faut prendre le risque de publier l’article d’un journaliste qui a mis la main sur le contenu des dangereux « Papiers du Pentagone », un document de 7 000 pages sur la véritable issue de la guerre du Vietnam que le gouvernement américain a volontairement cachée au public.

NOTES : À l’instar de ses précédents films politiques (Munich, Lincoln et Le Pont des espions), Steven Spielberg souhaite avec LE POST réveiller la conscience des Américains sur les principaux fondamentaux qui gouvernent leur nation, à une époque où la vérité et les faits sont constamment dénigrés. Grâce à son grand talent et à ses collaborateurs habituels, il parvient à rendre captivant un récit qui aurait pu devenir très didactique. Meryl Streep et Tom Hanks se livrent à un duel verbal explosif. (A.C.)

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NOS DOCUMENTAIRES

V.O.F.

OUVRIR LA VOIX

Un film de Amandine Gay FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 122 min. Documentaire écrit et réalisé par Amandine Gay.

« Un projet aussi simple qu’ambitieux… Le résultat, foisonnant, passionnant… » (T. Sotinel, Le Monde)

NOTES : OUVRIR LA VOIX est un documentaire autofinancé essentiel, porté à bout de bras par sa réalisatrice, l’actrice Amandine Gay, qui a réuni devant sa caméra 24 femmes inspirantes et en verve. Des Européennes de tous âges, mais toutes unies par leur couleur de peau, noire. Des Noires parmi les Blancs, des femmes parmi les hommes, et aussi, parfois, homosexuelles parmi des hétérosexuels. Durant près de deux heures, cadrées en plan serré, ces femmes témoignent sans l’aide d’une narration ou d’une musique quelconque, parlant de leur quotidien, du regard des autres et de la discrimination subie depuis leur naissance. Documentaire éclairant, OUVRIR LA VOIX aborde également le thème de la religion, le clash des générations chez les immigrantes et la hiérarchisation toxique ancrée dans presque tous les milieux de travail en France et en Belgique. Et malgré un océan qui nous sépare de ces femmes, on ne s’est jamais senti aussi proche de leur réalité qu’à travers ce long métrage. (P.B.)

V.O.A.S.-T.F.

JANE

Un film de Brett Morgen Du même réalisateur : The Kid Stays in the Picture ÉTATS-UNIS

« La démonstration est magistrale. » (F. Strauss, Télérama)

V.O.S.-T.F.

LE VÉNÉRABLE W.

Un film de Barbet Schroeder | Du même réalisateur : Single White Femae FRANCE · SUISSE GÉNÉRIQUE : France · Suisse. 2017. 100 min. Documentaire écrit et réalisé par Barbet Schroeder. Avec Ashin Wirathu.

NOTES : Troisième documentaire sur l’incarnation du mal chez l’Homme, LE VÉNÉRABLE W. fait suite aux portraits d’Idi Amin Dada et de Jacques Vergès concoctés par Barbet Schroeder. Ici, c’est sur un gourou sectaire bouddhiste sévissant à Mandalay, en Birmanie, que le cinéaste suisse pointe sa caméra. Ce moine pontife, appelé Vénérable W., y dirige un parti où la haine raciale est prêchée, et ce, dans un pays pourtant ancré dans une philosophie bouddhiste pacifiste. Là-bas, depuis plus de dix ans, la minorité musulmane est ostracisée et victime d’un discours d’éradication. Ce cadre, aux politiques sociales qui rappellent celle du nazisme, mystifie par son horreur comme l’a si bien fait le fort troublant The Act of Killing. Il témoigne ainsi d’une ségrégation banalisée, nourrie au discours xénophobe sur fond d’idéologie religieuse, n’ayant pour but que de satisfaire le narcissisme d’un manitou de pacotille. (P.B.)

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« Portrait d’une passionnée des chimpanzés, JANE est un documentaire animalier exceptionnel! » (P. Blais)

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 90 min.

Documentaire écrit et réalisé par Brett Morgen. Mus. orig. : Philip Glass. Avec Jane Goodall.

NOTES : En 2014, plus de 100 heures d’enregistrement sur pellicule témoignant du travail de terrain de Jane Goodall ont été retrouvées. Ces images, signées Hugo Van Lawick (conjoint de Jane), ont été filmées dans les années 60 dans le parc national de Gombe Stream, en Tanzanie. Initiée en 1957 au domaine de recherches sur le comportement des chimpanzés par son patron de l’époque, le docteur Louis Leakey, Jane Goodall passera de nombreuses années entourée de singes sauvages, élaborant des études qui feront mieux comprendre les origines de l’homme et de cet animal considéré scientifiquement comme un proche parent. L’assemblage, présenté ici sur une musique de Philip Glass, prend la forme d’une œuvre qui permet de mieux saisir ce milieu sauvage ainsi que toute la passion qui animait la primatologue, aujourd’hui âgée de 83 ans. (P.B.)

CLAP.CA

« Un touriste gourmand, une pieuvre et un buffet à volonté se retrouvent à bord de cet ovni du cinéma québécois. » (P. Blais) V.O.F.

ALL YOU CAN EAT BOUDDHA

Un film de Ian Lagarde

QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 85 min. Comédie dramatique écrite et réalisée par Ian Lagarde. Int. : Ludovic Berthillot, Richard Jutras, David La Haye, Sylvio Arriola.

Mike débarque à l’hôtel El Palacio dans les Caraïbes pour un séjour longue durée, encadré dans une formule tout inclus.

Sur place, il profite surtout du buffet à volonté pour se goinfrer, passant le reste de la journée à assister d’un air dubitatif aux activités organisées par un apôtre du divertissement touristique grégaire.

SYNOPSIS :

Goya 2017 – Meilleur film d’animation - Pedro Rivero, Alberto Vázquez V.O. espagnole avec S.-T.F. de LOS NIÑOS OLVIDADOS

PSICONAUTAS (BIRDBOY)

Un film de Pedro Rivero et Alberto Vázquez ESPAGNE

GÉNÉRIQUE : Espagne. 2015. 76 min. Film d’animation écrit et réalisé par Pedro Rivero et Alberto Vázquez. Mus. orig. : Aránzazu Calleja.

SYNOPSIS : Après une catastrophe industrielle ayant détruit leur île, deux adolescents décident de fuir leur quotidien devenu misérable. La téméraire Dinky se prépare pour un voyage dangereux avec l’espoir secret que Birdboy l’accompagne, mais le jeune garçon-oiseau doit faire face à ses démons intérieurs. (R.P.)

NOTES : Avec une économie de moyens, ALL YOU CAN EAT BOUDDHA surprend grâce à sa direction photo à saveur impressionniste, mettant en valeur les décors paradisiaques des îles du Sud. Le film met en scène des personnages hétéroclites dans un récit initiatique déroutant où le temps ne semble pas avoir d’emprise. Misant sur l’absurde sans y ajouter du burlesque, le réalisateur Ian Lagarde crée un univers avec en son centre un personnage surprenant joué avec talent par Ludovic Berthillot (vu chez Alain Guiraudie), qui remplit l’écran de sa ronde carrure et de sa mine patibulaire. (P.B.)

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« Les amateurs des Beaux Malaises et de Like-moi! y trouveront leur compte. » (P. Blais)

V.O.F.

LE TRIP À TROIS

Un film de Nicolas Monette Du même réalisateur : Aurélie Laflamme : les pieds sur terre QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2017. 91 min. Comédie réalisée par Nicolas Monette. Scén. : Benoît Pelletier. Mus. orig. : Frédéric Bégin. Int. : Martin Matte, Mélissa Désormeaux-Poulin, Bénédicte Décary, Anne-Élisabeth Bossé.

Festival de Cannes 2017 – Prix du jury - Andreï Zviaguintsev

1

NOMINATION AUX GOLDEN GLOBES 2018

« Un film crépusculaire, spectral, clinique. » (J. Mandelbaum, Le Monde)

SYNOPSIS : À 34 ans, Estelle s’empêtre dans une routine qui la mine. Elle élève sa fille caractérielle du mieux qu’elle le peut tout en menant une carrière dans le domaine financier. En plus, sa vie sexuelle avec Simon, son conjoint depuis dix ans, est au neutre. Voulant redonner un second souffle à sa vie de couple, Estelle décide alors d’entreprendre, avec l’aide de ses copines, des démarches pour faire un trip à trois… avec ou sans Simon. (P.B.)

3

NOMINATIONS AUX GOLDEN GLOBES 2018

V.O. russe avec S.-T.F. de NELYUBOV

FAUTE D’AMOUR

Un film de Andreï Zviaguintsev | Du même réalisateur : Léviathan

RUSSIE · FRANCE · ALLEMAGNE · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : Russie · France · Allemagne · Belgique. 2017.

128 min. Drame social réalisé par Andreï Zviaguintsev. Scén. : Andreï Zviaguintsev, Oleg Neguine. Mus. orig. : Evgueni Galperine. Int. : Mariana Spivak, Alexeï Rozin, Matveï Novikov, Marina Vasilieva.

SYNOPSIS : Vivant chacun de leur côté une nouvelle aventure amou-

reuse, Boris et Genia sont en procédure de divorce et s’apprêtent à vendre leur condo. Leurs relations tendues déteignent sur l’humeur d’Aliocha, leur fils mal aimé de douze ans, prisonnier du climat malsain créé par deux parents qui ne pensent qu’à refaire leur vie.

Mais, sans crier gare, Aliocha disparaît, forçant ses parents à tout mettre en œuvre pour le retrouver.

NOTES : Zviaguintsev poursuit là où il nous avait laissés avec Léviathan, braquant sa caméra sur la Russie actuelle et ses conflits moraux, reflets d’une ère post-soviétique en quête de repères. Son film met en scène avec un réalisme confondant un désastre conjugal qui n’est pas sans rappeler ceux dépeints dans le classique Shoot the Moon avec Diane Keaton ou dans le récent L’Économie du couple avec Bérénice Bejo. (P.B.)

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« Avec son étincelante distribution, Ridley Scott met en scène un thriller historique haletant. » (P. Blais)

V.O.A.S.-T.F. de ALL THE MONEY IN THE WORLD

TOUT L’ARGENT DU MONDE

Un film de Ridley Scott | Du même réalisateur : Blade Runner ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. Suspense réalisé par Ridley Scott.

Scén. : David Scarpa, d’après l’œuvre de John Pearson. Mus. orig. : Daniel Pemberton. Int. : Mark Wahlberg, Michelle Williams, Charlie Plummer, Romain Duris.

SYNOPSIS : En 1973, à Rome, des malfrats masqués kidnappent John Paul Getty III, seize ans, futur héritier de l’empire pétrolier du multimilliardaire Jean Paul Getty. La rançon demandée par les ravisseurs est énorme : 17 millions de dollars. Voyant le patriarche peu enclin à fournir la somme demandée, Gail, la mère de l’adolescent, se tourne vers son homme de main, ex-agent de la CIA, afin de retrouver son fils sain et sauf. (P.B.) MAGAZINE LE CLAP N° 206 · JANVIER ET FÉVRIER · 2018

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« Avec AU REVOIR LÀ-HAUT, Albert Dupontel tient enfin son grand film. » (C. Narbonne, Première)

V.O.F.

AU REVOIR LÀ-HAUT

Un film de Albert Dupontel | Du même réalisateur : 9 mois ferme FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2017. 115 min. Comédie dramatique écrite et réalisée par Albert Dupontel, d’après le roman de Pierre Lemaitre.

Mus. orig. : Christophe Julien. Int. : Albert Dupontel, Nahuel Perez Biscayart, Laurent Lafitte, Émilie Dequenne.

3

NOMINATIONS AUX GOLDEN GLOBES 2018

« À la fois devant et derrière la caméra, James Franco explore les dessous de la conception du film considéré comme le pire du septième art. » (P. Blais)

V.O.A.S.-T.F.

THE DISASTER ARTIST

Un film de James Franco | Du même réalisateur : The Sound and the Fury ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 98 min. Comédie dramatique réalisée par James Franco. Scén. : Scott Neustadter, Michael H. Weber, d’après l’œuvre de Greg Sestero et Tom Bissell. Mus. orig. : Dave Porter. Int. : James Franco, Dave Franco, Seth Rogen, Zac Efron.

SYNOPSIS : En 2003, un dénommé Tommy Wiseau réalise et joue dans The Room, un premier long métrage indépendant doté d’un budget de plus 6 millions de dollars. Rapidement, ce flop filmique obtient le statut de « film culte » auprès des amateurs de série B. Considérée depuis comme l’une des pires réalisations de l’histoire du cinéma, cette œuvre demeure aussi mystérieuse que son créateur, un artiste du désastre.

NOTES : En plus de réaliser THE DISASTER ARTIST, James Franco tient le rôle de Tommy Wiseau, l’énigmatique cinéaste du film maudit The Room. Basé sur les mémoires de l’acteur Greg Sestero, partenaire de Wiseau devant la caméra, la comédie revient sur le tournage d’une œuvre difficile à cataloguer et sur un artiste qu’on peut qualifier d’insondable. Les frères Franco et Seth Rogen s’en donnent à cœur joie dans cette aventure surréaliste. (P.B.)

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SYNOPSIS : Albert et Édouard se sont liés d’amitié alors qu’ils défendaient la France dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale. Après la fin des hostilités, de retour à Paris, Édouard, qui est revenu défiguré, et Albert vont fomenter ensemble un coup audacieux sur le dos des municipalités, leur vendant des monuments pour rendre hommage à des morts fictifs. Mais un ennemi commun pourrait menacer leurs opérations. (P.B.)

7

NOMINATIONS AUX GOLDEN GLOBES 2018

« Guillermo del Toro comprend mieux que n’importe quel autre réalisateur l’affection que l’on peut vouer à un monstre et il lui dédit avec ce film sa plus belle lettre d’amour. » (S. Zacharek, Time Magazine) V.O.A. et V.F. de THE SHAPE OF WATER

LA FORME DE L’EAU

Un film de Guillermo del Toro | Du même réalisateur : Crimson Peak ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 119 min. Drame fantastique réalisé par Guillermo del Toro. Scén. : Guillermo del Toro, Vanessa Taylor. Mus. orig. : Alexandre Desplat. Int. : Sally Hawkins, Michael Shannon, Richard Jenkins, Octavia Spencer, Doug Jones.

SYNOPSIS : Baltimore. 1962. Elisa, muette, orpheline et vivant seule, fait le ménage avec sa collègue Zelda dans un centre de recherche secret de l’armée. Un jour, une créature amphibie est amenée dans le laboratoire, enfermée dans un caisson vertical rempli d’eau. Une relation bien spéciale s’installe entre la jeune femme et cet être considéré comme un dieu en Amazonie. (A.C.) MAGAZINE LE CLAP N° 206 · JANVIER ET FÉVRIER · 2018

CLAP.CA

« Un Woody Allen comme on les aime, alliant l’Amérique de jadis et une intrigue tordue. » (P. Blais)

V.O.A. et V.F.

WONDER WHEEL

Un film de Woody Allen | Du même réalisateur : Blue Jasmine ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 101 min. Drame écrit et réalisé par Woody Allen. Int. : Kate Winslet, Justin Timberlake, Jim Belushi, Juno Temple.

SYNOPSIS : En 1950, tout resplendit à Coney Island : le bord de mer, la jetée, les manèges. Mais la vie de Ginny, une aspirante actrice devenue serveuse, elle, va être bouleversée par deux rencontres : celle avec Mickey, le beau maître nageur, et celle avec Caroline, la fille de son mari Humpty, l’opérateur du carrousel du parc d’amusement. Recherchée par des truands, Caroline est venue trouver refuge chez son paternel. Elle aussi tombera sous le charme de Mickey, et ce, au grand désarroi de Ginny. (P.B.)

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NOMINATIONS AUX GOLDEN GLOBES 2018

« L’histoire du plus mythique des cirques chorégraphiée au quart de tour. » (P. Blais)

V.F. de THE GREATEST SHOWMAN

LE MAÎTRE DE LA SCÈNE

Un film de Michael Gracey

ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. Comédie musicale biographique réalisée par Michael Gracey. Scén. : Bill Condon, Jenny Bicks. Mus. orig. : John Debney, Benj Pasek, Justin Paul. Int. : Hugh Jackman, Zac Efron, Rebecca Ferguson, Michelle Williams.

Afin de souligner les dix ans des Aventuriers voyageurs, Geneviève Borne vous présente une conférence de ses dix plus beaux voyages en anecdotes et en photos! Au menu, découvrez la culture asiatique du Cambodge, de l’Inde, du Vietnam, de l’Indonésie et de la Chine. Le périple se poursuit en Europe pour y visiter les monuments historiques de l’Italie, de la Grèce et de Moscou avant de se terminer avec l’Islande et les îles paradisiaques de la Polynésie.

LE 18 JANVIER 2018 À 19 H

SYNOPSIS : P.T. Barnum doit se reprendre en main lorsqu’il perd subitement son emploi de bureau. Ce père de famille déterminé a alors l’idée de créer un musée des curiosités, un lieu regroupant des artistes du cirque et de la scène, mais aussi des humains aux difformités évidentes (nain, jumeaux siamois, femme à barbe…). Devenus itinérants, ses spectacles forains vont rapidement devenir, à la fin du XVIIIe siècle, la principale attraction populaire d’une Amérique en pleine ébullition. (P.B.) CLAP.CA

MAGAZINE LE CLAP N° 206 · JANVIER ET FÉVRIER · 2018

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MON ROYAUME EN FLORIDE

Un film de Sean Baker | Du même réalisateur : Tangerine ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 115 min. Comédie dramatique réalisée par Sean Baker. Scén. : Sean Baker, Chris Bergoch. Int. : Brooklynn Prince, Bria Vinaite, Willem Dafoe, Valeria Cotto, Christopher Rivera, Caleb Landry Jones.

SYNOPSIS : Orlando, Floride. Mère seule, la jeune Halley survit de peine et de misère avec sa fillette Moonee. Elles habitent dans un motel coloré tout près de Disney World. Le propriétaire, Bobby, leur fait sans cesse la leçon, mais tente aussi de les protéger quand Halley se prostitue pour payer le loyer. En vacances estivales, Moonee explore le quartier avec ses amis.

« Sean Baker distille lentement le poison d’une Amérique qui cache, sous la passion consensuelle du divertissement, l’aliénation de masses paupérisées et exclues du grand rêve. » (J. Mandelbaum, Le Monde)

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MAGAZINE LE CLAP N° 206 · JANVIER ET FÉVRIER · 2018

NOTES : Encensé pour Tangerine, premier film entièrement tourné avec la caméra d’un iPhone, le cinéaste Sean Baker récidive avec une œuvre aussi sensible et lumineuse que la précédente. Il tire parti de la spontanéité des enfants pour décrire un milieu haut en couleur où se côtoient joie et amertume. Willem Dafoe (le Goblin vert des premiers Spider-Man) crée sans doute ici l’un de ses rôles les plus attendrissants. (A.C.)

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INDEX

FILMS À L’AFFICHE N° 206

15 : 17 pour Paris, Le

Un film de Clint Eastwood........................................................... à partir du 9 février ............... p. 21

Alias María

Un film de José Luis Rugeles ..................................................... à partir du 2 février ............... p. 32

All You Can Eat Bouddha

Un film de Ian Lagarde................................................................ à partir du 23 février ............. p. 35

Appelle-moi par ton nom

Un film de Luca Guadagnino ...................................................... à partir du 19 janvier............. p. 19

Au revoir là-haut

Un film de Albert Dupontel .......................................................... à partir du 22 décembre ....... p. 38

Bonne Pomme

Un film de Florence Quentin ....................................................... à partir du 12 janvier............. p. 26

Confession, La

Un film de Nicolas Boukhrief....................................................... à partir du 9 février ............... p. 12

Cro man

Un film de Nick Park.................................................................... à partir du 16 février ............. p. 30

Faute d’amour

Un film de Andreï Zviaguintsev ................................................... à partir du 2 mars ................. p. 36

Forme de l’eau, La

Un film de Guillermo del Toro ..................................................... à partir du 22 décembre ....... p. 38

Gardiennes, Les

Un film de Xavier Beauvois......................................................... à partir du 23 février ............. p. 12

Happy End

Un film de Michael Haneke......................................................... à partir du 26 janvier................p. 7

Hochelaga, terre des âmes

Un film de François Girard .......................................................... à partir du 19 janvier................p. 5

Hors de nulle part

Un film de Fatih Akin ................................................................... à partir du 9 février ............... p. 19

Jane

Un film de Brett Morgen .............................................................. à partir du 12 janvier............. p. 34

Jeu de Molly, Le

Un film de Aaron Sorkin .............................................................. à partir du 5 janvier ..................p. 9

Lady Bird

Un film de Greta Gerwig ............................................................. à partir du 19 janvier............. p. 17

Maître de la scène, Le

Un film de Michael Gracey.......................................................... à partir du 20 décembre ....... p. 39

Mon royaume en Floride

Un film de Sean Baker ................................................................ à partir du 22 décembre ....... p. 41

Nelly et Simon : mission Yéti

Un film de Nancy Florence Savard, Pierre Greco ..................... à partir du 23 février ............. p. 31

Ouvrir la voix

Un film de Amandine Gay ........................................................... à partir du 2 février ............... p. 34

Petit Spirou, Le

Un film de Nicolas Bary............................................................... à partir du 2 mars ................. p. 30

Post, Le

Un film de Steven Spielberg ....................................................... à partir du 12 janvier............. p. 32

Pour vivre ici

Un film de Bernard Émond ......................................................... à partir du 23 février ............. p. 25

Prendre le large

Un film de Gaël Morel ................................................................. à partir du 9 février ............... p. 26

Psiconautas (Birdboy)

Un film de Pedro Rivero, Alberto Vázquez ................................ à partir du 19 janvier............. p. 35

Scènes fortuites, Les

Un film de Guillaume Lambert .................................................... à partir du 26 janvier............. p. 15

Téhéran tabou

Un film de Ali Soozandeh............................................................ à partir du 26 janvier............. p. 13

The Disaster Artist

Un film de James Franco ............................................................ à partir du 12 janvier............. p. 38

Tout l’argent du monde

Un film de Ridley Scott................................................................ à partir du 25 décembre ....... p. 36

Trip à trois, Le

Un film de Nicolas Monette ......................................................... à partir du 20 décembre ....... p. 36

Une femme fantastique

Un film de Sebastián Lelio .......................................................... à partir du 23 février ............. p. 23

Vénérable W., Le

Un film de Barbet Schroeder ...................................................... à partir du 26 janvier............. p. 34

Wonder Wheel

Un film de Woody Allen ............................................................... à partir du 22 décembre ....... p. 39

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