Magazine Le Clap #205

GRATUIT

NOVEMBRE DÉCEMBRE 2017

ET

N° 205

THE SQUARE DE

+

RUBEN ÖSTLUND,

LE CINÉMA VU PAR

MÉLISSA DÉSORMEAUX-POULIN

40

nouveautés à l’affiche

+

RÉALISATEUR DE

VALEUR SÛRE

LE SENS DE LA FÊTE

+

FORCE MAJEURE

CINÉ-PSY

PIEDS NUS DANS L’AUBE

+

ARTS DE LA SCÈNE

CHOIX DE SORTIES

LA MISE À MORT DU CERF SACRÉ � PETIT PAYSAN TROIS AFFICHES TOUT PRÈS D’EBBING, MISSOURI

THE SQUARE de Ruben Östlund a provoqué passablement d’émoi au dernier Festival de Cannes alors qu’il a reçu la très prestigieuse Palme d’or. Projeté devant un public qui, à certains égards, pouvait se reconnaître, le film a toutefois provoqué l’hilarité quasi générale des spectateurs. Une excellente occasion de pratiquer l’autodérision, ce qui est excellent pour la santé.

MOT DE LA RÉDACTION N°205

LE CHARME DISCRET DE LA BOURGEOISIE

LA (OU LES) VALEUR SÛRE Dans LE SENS DE LA FÊTE d’Éric Toledano et Olivier Nakache, les créateurs d’Intouchables, JeanPierre Bacri, dans un rôle taillé sur mesure, incarne un maître de cérémonie perfectionniste qui fait tout en son pouvoir pour assurer la réussite d’une somptueuse soirée de mariage. Sa longue expérience en la matière est requise pour éviter un désastre. Absolument tordant!

Avec AU REVOIR LÀ-HAUT, adaptation du roman qui remporta le prix Goncourt en 2013, Albert Dupontel réalise un film à la hauteur du livre de Pierre Lemaitre.

D’une grande inventivité formelle, l’émotion n’en est pas moins très présente. Ça aurait pu être une deuxième valeur sûre!

SORTIES QUÉBÉCOISES ATTENDUES Le TRIP À TROIS de Nicolas Monette avec Martin Matte, Mélissa Désormeaux-Poulin et Anne-Élisabeth Bossé est sans conteste un des films les plus attendus de cette fin d’année. Ne boudez surtout pas votre plaisir!

D’après le roman de Gaétan Soucy, LA PETITE FILLE QUI AIMAIT TROP LES ALLUMETTES, Simon Lavoie nous offre une œuvre intemporelle aux images magnifiques et bénéficiant de l’interprétation de Marine Johnson, d’une grande sensibilité.

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grands talents pour créer un climat troublant d’une grande crédibilité.

OSCARS À L’HORIZON TROIS AFFICHES TOUT PRÈS D’EBBING, MISSOURI, de Martin McDonagh, donne lieu à une autre hallucinante performance de Frances McDormand, du calibre de ce qu’elle nous a offert dans Fargo des frères Coen et pour laquelle elle avait obtenu l’Oscar de la meilleure actrice. Probablement la découverte de cette fin d’année.

Avec LA MISE À MORT DU CERF SACRÉ, Yórgos Lánthimos, réalisateur du très inquiétant The Lobster, propose une œuvre déstabilisante et fascinante qui nous...une œuvre déstabilisante et fascinante qui nous permet de jouir de la rencontre des grands comédiens que sont Colin Farrell et Nicole Kidman. À voir absolument!

TOUT L’ARGENT DU MONDE de Ridley Scott relate les événements entourant l’enlèvement du petit-fils de Jean Paul Getty, grand magnat du pétrole américain. La détermination de la mère du jeune héritier compense le manque d’empathie du patriarche multimilliardaire. Une réalisation à la mesure de l’œuvre du grand cinéaste.

NOS DOCUMENTAIRES Parce que vous en redemandez, voici cinq documentaires remarquables que vous ne voudrez pas manquer : DPJ de Guillaume Sylvestre, HUMAN FLOW d’Ai Weiwei, DOUBLE PEINE de Léa Pool, LES DÉPOSSÉDÉS de Mathieu Roy et L’INTELLIGENCE DES ARBRES de Julia Dordel et Guido Tölke. Voyez les détails en pages 43, 44 et 45.

TADOUSSAC de Martin Laroche explore l’amitié nouvelle entre deux femmes d’origines et d’âges très différents. Le paysage de Tadoussac contribue au ton intimiste de cette œuvre sobre et touchante.

OPÉRA NATIONAL DE PARIS Parmi nos événements musicaux (voir en page 46), nous avons le plaisir de vous offrir un classique de Noël, le ballet CASSE-NOISETTE de Tchaïkovski, un incontournable du temps des fêtes.

NOUS SOMMES LES AUTRES, thriller psychologique de Jean-François Asselin, voit Pascal Bussières, Émile Proulx-Cloutier et Jean-Michel Anctil unir leurs

Joyeux temps des fêtes au cinéma! Pourquoi ne pas profiter de l’occasion pour gâter ceux que vous aimez en offrant une carte d’abonnement du Clap? (M.A.)

MAGAZINE LE CLAP N° 205 · NOVEMBRE ET DÉCEMBRE · 2017

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MAGAZINE N° 205

SOMMAIRE

VALEUR SÛRE

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Avec ce film truculent, les réalisateurs d’Intouchables offre un rôle en or et conçu sur mesure à Jean-Pierre Bacri.

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4

En couverture THE SQUARE L’Abonne-Clap Nos marchands participants

32

Ciné-famille

42

Ciné-voyage Saison 2017-2018

43

Documentaires

46

Ciné-spectacle / Opéras Saison 2017-2018

48

Programmation alternative

50

Index

NOS CHRONIQUES

LE SENS DE LA FÊTE

6

Ciné-psy

10

Le cinéma vu par...

16

Livres

22

Arts de la scène

30

Être humain

36

Ciné-thés

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EN COUVERTURE

Festival de Cannes 2017 – Palme d’or

V.O. anglaise et suédoise avec S.-T.F.

THE SQUARE

Un film de Ruben Östlund Du même réalisateur : Force majeure

SUÈDE · ALLEMAGNE · DANEMARK · FRANCE GÉNÉRIQUE : Suède · Allemagne · Danemark · France. 2017.

151 min. Comédie dramatique écrite et réalisée par Ruben Östlund. Int. : Claes Bang, Elisabeth Moss, Christopher Laesso, Dominic West.

BANDE ANNONCE

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« THE SQUARE est un film qui bouscule et déstabilise, sur la condition de l’homme et sa difficulté à s’élever au-dessus des autres mammifères. » (M. Cassivi, La Presse)

SYNOPSIS : Christian, conservateur respecté et dévoué au sein d’un musée d’art contemporain de Stockholm, est un homme ouvert sur le monde qui n’hésite pas à mettre de l’avant ses valeurs écologiques et humanistes, comme en témoigne sa nouvelle exposition autour d’une installation altruiste et minimaliste intitulée The Square. Mais lorsqu’il devient la victime de malfrats qui lui volent téléphone et portefeuille, Christian change peu à peu son comportement, en même temps qu’il voit la campagne publicitaire autour de son exposition créer un émoi médiatique qu’il n’attendait et ne souhaitait surtout pas.

NOTES : Palme d’or de la toute dernière édition du Festival de Cannes, THE SQUARE reprend là où l’opus précédent du réalisateur suédois Ruben Östlund, Force majeure, nous avait laissés. Multipliant les malaises, l’histoire s’amuse à ausculter les travers de la haute bourgeoisie sur fond de capitalisme et d’intolérance crasse. Östlund accomplit un travail de véritable chef d’orchestre narratif en mettant en place un dispositif rodé au quart de tour qui sert à dépeindre la société contemporaine, et ce, autour du milieu culturel et de l’élite qui le fréquente. Le mécénat, les soirées de financement guindées, les performances artistiques outrancières, les installations d’art actuel engagées mais hermétiques, le langage muséal autoréférencé, tout y passe. Puis lorsque la situation manque de déraper au son d’une pièce musicale du groupe Justice, le maestro scandinave fait dire à son personnage principal et à son sbire : « On va se faire justice dans une Tesla! » Et si, au fil du récit, on voit se façonner une peinture acide de la société occidentale, il faut aussi admettre que chacun des personnages mis en scène dans THE SQUARE demeure attachant et crédible. C’est dire à quel point la direction d’acteur est précise et efficace, et le scénario, habilement construit, rendant plus que digeste ce buffet pamphlétaire. De ces acteurs, le meilleur est tiré, à commencer par Claes Bang, d’une justesse rare dans le rôle du conservateur passionné, père de famille divorcé, séducteur invétéré et victime outré d’un vol à la tire. Plus effacée, Elisabeth Moss (Handmaid’s Tale, Mad Men) est sublime en journaliste aussi intriguée par Christian que charmée malgré elle par sa prestance.

Bref, on ne peut que souscrire à cette prestigieuse récompense reçue à Cannes cette année et affirmer que THE SQUARE est un film accompli et maîtrisé. Pour le reste, il faut être vacciné contre les malaises provoqués par moult scènes du long métrage.

Et si c’est le cas, les fous rires étouffés seront nombreux. (P.B.)

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PAR MARCEL GAUMOND

CINÉ-PSY COMMENTAIRE SUR LE FILM

PIEDS NUS DANS L’AUBE

DE FRANCIS LECLERC

« NOTRE

MÈRE

(COMME

BIEN DES MAMANS DE PAYS NEUFS, À QUI

NATURELLEMENT INCOMBE LA TÂCHE DE TENIR ALLUMÉE LA LAMPE INTÉRIEURE) FUT NOTRE PILOTE SÛR ET JOYEUX DEVANT LES INNOMBRABLES REMOUS.

ELLE

AURAIT TENU LA BARRE D’UNE GALÈRE DE PIRATES, POURVU QUE LA

DESTINATION FÛT “PAR EN HAUT”. »

PIEDS NUS DANS L’AUBE, FÉLIX LECLERC, ÉD. FIDES, P. 40

« LENTEMENT, DISCRÈTEMENT, PAPA NOUS PRÉPARAIT UN HÉRITAGE; IL NOUS GLISSAIT CE QUI EST MIEUX QUE L’ARGENT : DU COURAGE, DES PROVISIONS DE COURAGE POUR L’AVENIR, CAR LUI SAVAIT QUE DANS LE DÉTOUR, APRÈS L’ENFANCE, UNE BÊTE NOUVELLE ET COMPLIQUÉE, TAPIE HYPOCRITEMENT, FAIT LE GUET… BIEN ASSEZ TÔT, CE DEVAIT ÊTRE NOTRE TOUR D’ENTRER DANS CETTE GUEULE! » OUVRAGE CITÉ, P. 81

« QUAND MON AMI VIENDRA PAR LA RIVIÈRE, AU MOIS DE MAI APRÈS UN DUR HIVER, JE SORTIRAI BRAS NUS DANS LA LUMIÈRE, ET LUI DIRAI LE SALUT DE LA TERRE… VOIS LES FLEURS ONT RECOMMENCÉ, DANS L’ÉTABLE CRIENT LES NOUVEAU-NÉS, […] LES BOURGEONS SORTENT DE LA MORT, PAPILLONS ONT DES MANTEAUX D’OR, PRÈS DU RUISSEAU SONT ALIGNÉES LES FÉES ET LES CRAPAUDS CHANTENT LA LIBERTÉ. » EXTRAIT DE LA CHANSON HYMNE AU PRINTEMPS, FÉLIX LECLERC

LE CŒUR DÉJÀ MERVEILLEUSEMENT FLEURI, À L’AUBE DE LA VIE! Je vous le dis tout net : je ne me souviens pas d’avoir vu un film qui m’ait autant plu, ému, émerveillé et bouleversé que PIEDS NUS DANS L’AUBE. Pourtant, si vous consultez la liste des films – plus d’une centaine – que j’ai eu le plaisir de commenter dans le cadre de cette chronique, vous constaterez l’immense richesse de cette moisson, en provenance de 25 pays (!), que la direction du Clap a eu la générosité de me proposer depuis 1997. À la sortie du Cinéma Le Clap, après le visionnement de ce film, je n’avais que ces mots en tête : « quel éblouissant chef-d’œuvre! ».

PIEDS NUS DANS L’AUBE est un film qu’il faut absolument aller voir et voir nécessairement sur grand écran. Au même titre que ces biographies que l’on ne peut pas se permettre d’ignorer, tant leur contenu, fond et forme, constitue une sorte de modèle qui devient, à partir du moment où on en a pris connaissance, une référence à laquelle se mesurent forcément toutes les autres. Celle de Nelson Mandela, Un long chemin vers la liberté, à titre d’exemple.

Alors, si ce n’est pas déjà fait, au moment où vous lisez ces lignes et que vous voilà bien assis, en silence, dans la salle obscure, vous préparant à voir les premières images de PIEDS NUS DANS l’AUBE, attelez-vous : les 115 minutes que dure le film vous paraîtront un instant, car chacune de ces minutes vous plongera dans des images d’une stupéfiante beauté et dans des contacts, visages-village-etnature-sauvage, d’une troublante sensibilité.

UN RETOUR AUX RICHES ET SAINES RACINES CULTURELLES DU PASSÉ QUÉBÉCOIS Ceux et celles d’entre vous qui sont de ma génération éprouveront sûrement comme moi le plaisir de retrouver sur le grand écran tous ces objets pour la plupart disparus aujourd’hui et ces lieux qui ont marqué leur enfance, lieux où se déroulaient d’une saison à l’autre,

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Chronique

Ciné-psy

sans grandes variations, ces activités toutes simples qui comblaient leur temps de loisir et leur présence au sein de leur famille. La pêche avec une canne en bambou, le séjour dans un shack en bois rond loin dans la forêt, la cueillette de baies sauvages dans les prés, la promenade en charrette tirée par le percheron dont on vous invite à tenir les cordeaux, le bois qu’il faut corder puis rentrer quotidiennement dans la maison pour chauffer, les devoirs de composition couchés sur le papier avec la plume et l’encrier, les soirées en famille où on chante en chœur et tous ces moments sacrés pendant lesquels les enfants ne se lassent pas d’entendre les récits des aventures vécues par les aïeux. Et puis toutes ces visites rituelles chez le forgeron, à la gare de train, au magasin général, chez le barbier, au cimetière et à l’église où le curé s’exprime souvent en latin et nous impressionne… ou nous endort avec ses récits truffés de miracles. Sans oublier la salle de danse où ont pu s’hasarder les premiers pas et émois amoureux.

Autrement, si vous êtes d’une génération récente et n’avez rien connu de tout cela, vous n’en ferez pas moins les yeux ronds devant cette lumineuse évocation d’un passé, vécu dans la ville de La Tuque, au temps où Félix avait douze et treize ans, dans les années 20. Cela avec le pressentiment peut-être que ce qui fait défaut dans la trépidante vie actuelle pourrait bien être déniché dans l’âme de ce passé.

IN VITATIO N

LES PERSONNAGES ET LES PAYSAGES Comment Francis Leclerc a-t-il pu accomplir cet exploit de trouver des acteurs et des actrices aussi sympathiques et d’allure aussi authentique que ceux et celles qui incarnent les protagonistes de PIEDS NUS DANS L’AUBE? À commencer par Fabiola (Catherine Sénart), la mère de Félix qui navigue parmi ses onze enfants comme une abeille infatigable à l’intérieur d’une ruche heureuse. Sereine, attentive, souriante, à l’écoute des peines et des rêves de chacun.

Chacun devant se sentir « unique », lorsqu’elle s’adresse à lui ou à elle! Et puis le père Léo, magnifiquement représenté par Roy Dupuis qui, déjà, dans le documentaire L’Empreinte de Carole Poliquin et Yvan Dubuc, tentait de découvrir les fondements de l’identité québécoise, intimement liée aux relations que nos ancêtres entretenaient avec les communautés des Premières Nations. Un Léo-Lion solide et enraciné comme un chêne, explorateur, défricheur et bâtisseur. On dira de lui qu’il « plante des maisons comme le jardinier plante des choux ». Un homme tendre aussi, sensible et généreux à l’égard des pauvres de son patelin, mari aimant et complice, père solidaire et nanti de cette précieuse faculté de reconnaissance du potentiel particulier de chacun de ses enfants. C’est ainsi qu’à partir du moment où l’on découvrira chez Félix (Justin Leyrolles-Bouchard) de singulières aptitudes pour la poésie et la musique, on n’hésitera pas à l’encourager à quitter les siens pour entreprendre des études classiques, loin, loin de chez lui… chez les Anglais, à Ottawa.

Heureusement, avant de prendre le train pour cet ailleurs, avant de chausser ces souliers qui allaient « beaucoup voyager », « piétiner la lune », « coucher chez les fées » et « faire danser plus d’une », Félix aura eu le temps, pendant son enfance, d’être outillé de la plus belle façon pour ne pas périr dans la gueule du loup, de cette société de « temples à finances » qui trop souvent « abat les fils du pays une bonne fois pour toutes et leur casse les reins, et le dos, et la tête, et le bec, et les ailes » (chansons de Félix, Moi, mes souliers et L’Alouette en colère). Félix aura eu le temps, au sein d’une nature à la fois rude et féconde, de s’émerveiller devant la beauté du monde, d’expérimenter le riche fruit du labeur consenti et d’entendre la montagne lui répondre en écho, « chante », le jour où il l’a traitée de méchante.

UN ENSEIGNEMENT QUI TRAVERSE LE TEMPS PIEDS NUS DANS L’AUBE est une mosaïque dont l’ensemble des éléments – personnages, lieux, objets, évènements, paroles et paysages – forment un tout cohérent d’où se dégagent un sens, un enseignement. « Le compte y est », pourrait-on dire, si bien que l’on a affaire à un conte de nature, comme tous les contes que l’on se plaisait à lire et à relire, à écouter et à réécouter quand nous étions enfants, à traverser le temps. Un conte qui nous parle de tout ce qui s’éveille dans le cœur et l’esprit de l’individu, au moment où il s’apprête à quitter le monde de l’enfance pour amorcer le difficile apprentissage du monde adulte, en traversant le monde intermédiaire de l’adolescence : ce qui est superbement illustré dans le film par le passage à gué d’une rivière, d’une rive à l’autre.

Initiation à l’amour : celui des fidélités et des infidélités, celui qui est à construire. Initiation à l’amitié : tout ce que Félix aura appris et vécu grâce à son ami Fidor (Julien Leclerc) si différent de lui! Initiation à la guerre et à tous ces conflits qui dressent les êtres humains les uns contre les autres : et là on pense aux récits du mononcle Charles et à sa sagesse lorsqu’il invite Félix, un soir, au coin d’un feu de camp, à s’armer de courage et à aller de l’avant sur son propre chemin. Pour réaliser cela, écrira et chantera plus tard Félix, dans l’une de ses plus belles chansons, Tu te lèveras tôt!

Vous êtes cordialement invités à une rencontre du Ciné-psy sur le film PIEDS NUS DANS L’AUBE avec DENYS DELÂGE, sociologue et historien.

Le mercredi 6 décembre 2017, de 18 h à 19 h (buffet) et de 19 h à 21 h 30 (conférence et échange), au sous-sol l’église Saint-Charles-Garnier située au 1215, avenue du Chanoine Morel, Québec.

Réservations : de préférence par courriel (cinepsy1@gmail.com) ou par téléphone 418 683-0711.

Coût d’entrée : 20 $ · Étudiant 15 $ (incluant l’admission et le buffet).

La rencontre sera encadrée par Marcel Gaumond, psychanalyste.

WWW.CINE-PSY.COM

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© LEGENDE – GAUMONT

« Un brillant thriller érotico-freudien, hitchcockien tout autant qu’hitchcoquin. » (J. Serroy, Le Dauphiné libéré)

V.O.F.

L’AMANT DOUBLE

Un film de François Ozon | Du même réalisateur : Dans la maison FRANCE

France. 2017. 107 min. Suspense fantastique et érotique écrit et réalisé par François Ozon, d’après l’œuvre de Joyce Carol Oates. Mus. orig. : Philippe Rombi. Int. : Marine Vacth, Jérémie Renier, Jacqueline Bisset.

GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : Chloé est une jeune femme instable qui suit une psychothérapie avec Paul Meyer, dont elle tombe amoureuse. Alors que leur liaison les amène à cohabiter, Chloé découvre que Paul a un jumeau, Louis, dont il ne parle jamais. Obsédée par ce mystère, elle va à la rencontre de ce double et entame une relation trouble et sulfureuse avec ce dernier.

NOTES : En voyant se déployer ici l’ingénieuse mise en scène de François Ozon, on pense à Pulsions de Brian De Palma et à Dead Ringers de David Cronenberg. Avec ce récit psychologique tourmenté, le cinéaste français explore la gémellité dans tout ce qu’elle a de malsain, l’enrobant d’un érotisme toxique à travers lequel évolue sans pudeur les formidables Marine Vacth et Jérémie Rénier, tous deux déjà abonnés à l’univers « Ozon ». En découle une œuvre brillante et inquiétante à souhait. (P.B.)

8

« Une comédie qui célèbre avec humour et fantaisie toute la magie de Noël. » (P. Blais)

V.O.F.

NOËL & CIE

Un film de Alain Chabat Du même réalisateur : Astérix et Obélix : mission Cléopâtre FRANCE · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2017. Comédie écrite et réalisée par Alain Chabat. Mus. orig. : Matthieu Gonet. Int. : Alain Chabat, Golshifteh Farahani, Pio Marmai, Audrey Tautou.

SYNOPSIS : Les Fêtes approchent et c’est la panique au royaume du père Noël. Les milliers de lutins qui doivent confectionner les nombreux cadeaux destinés aux enfants sont tombés malades au même moment. Le père Noël, surnommé Santa, n’a qu’une option devant lui pour éviter la catastrophe : se rendre avec ses rennes dans le monde « normal » des humains afin de trouver rapidement un remède.

NOTES : Alain Chabat est de retour comme réalisateur et acteur, chaussant les immenses bottes du père Noël dans cette comédie familiale fantaisiste sans prétention. À ses côtés, une distribution de feu dont Audrey Tautou qui prend un malin plaisir à plonger tête première dans l’ambiance des Fêtes, assistée d’une flopée de lutins dont l’utilité n’est plus à défendre. À ce propos, on peut affirmer que Chabat a voulu rendre hommage ici aux Oompa-Loompas de Willy Wonka qui coloraient joyeusement l’univers de Charlie et la chocolaterie. (P.B.)

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PAR PIERRE BLAIS

LE CINÉMA

VU PAR…

Mélissa Désormeaux-Poulin Mélissa Désormeaux-Poulin est l’une des actrices les plus appréciées du moment.

On la voit beaucoup du côté de la télévision et au cinéma. Elle avait été une véritable révélation dans Incendies de Denis Villeneuve, film qui a littéralement lancé sa carrière. Depuis longtemps, elle avait envie de tourner une comédie. Le hasard fait bien les choses puisqu’elle a obtenu le premier rôle, celui d’Estelle, dans Le Trip à trois, long métrage dans lequel elle partage la vedette avec Martin Matte. Dans ce film, elle joue le rôle de celle qui veut redonner du piquant à sa vie de couple.

Avant la sortie de cette comédie légèrement salace prévue juste avant Noël, Mélissa nous a fait part de ses goûts en matière de cinéma.

CRÉDIT PHOTO : JULIE PERREAULT

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ÉDITIONS LE CLAP : Mélissa, quel est votre premier souvenir lié au cinéma?

MÉLISSA DÉSORMEAUX-POULIN : J’avais six ans.

J’habitais tout près du Cinéma Beaubien. Je me souviens des bancs en velours, de l’odeur du pop-corn.

Il faisait noir et lorsque l’écran s’est illuminé, c’est comme si un éclair m’avait traversée. Et je me suis dit, je veux me retrouver là! Ça m’a fait de l’effet.

Sinon, je peux ajouter qu’à cette époque, j’ai vu plusieurs fois La Grenouille et la baleine.

ÉLC : De tous les films vus, lequel serait le plus important à vos yeux?

MDP : Il y en a beaucoup et chacun a été marquant pour moi à une époque bien précise. Il y a eu Les Goonies, Kill Bill, Requiem for a Dream, Happiness et Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain. J’ai rêvé d’interpréter certains des personnages de ces films, j’ai appris beaucoup de leurs dialogues par cœur. ÉLC : Quelle comédie vous a vraiment fait rire?

MDP : Le Dîner de cons, un classique dans le genre

avec deux acteurs fantastiques, Thierry Lhermitte et Jacques Villeret. Mais j’avoue ne pas être dans le public cible pour les comédies. Dans une salle, je décroche facilement si je ne trouve pas ça drôle.

ÉLC : Quel film, tel un plaisir coupable, regardezvous régulièrement?

MDP : Je reviens avec Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain. Je suis mère de famille et les films que j’ai adorés, j’aime les montrer à mes filles. C’est un plaisir que je partage maintenant. Ce film me fait rêver, je ne m’en lasse pas. ÉLC : Pour quel réalisateur éprouvez-vous le plus d’admiration?

MDP : Denis Villeneuve. Je l’ai vu travailler sur Incendies… Et maintenant, de le voir atteindre ce qu’on appelle le rêve américain, je trouve ça fascinant. Je suis tellement fier de lui. C’est un génie, un angoissé qui remet tout en question, sans gros ego. On reconnaît sa signature dans tous les films qu’il réalise même s’ils sont fort différents les uns des autres. ÉLC : Quel acteur vous fait frémir?

MDP : Michael Fassbender. Il est troublant et me

fait vraiment frémir. C’est le bon terme pour décrire l’effet qu’il me fait. Je me souviens de ses rôles dans 12 Years a Slave et Fish Tank d’Andrea Arnold.

Bref, je tombe amoureuse chaque fois.

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Chronique

Le cinéma vu par...

ÉLC : Quelle actrice auriez-vous aimé être?

MDP : Meryl Streep. Elle peut tout jouer. On a l’impression, sans la connaître

personnellement, qu’elle est très équilibrée. J’admire sa liberté, son intelligence émotive, son aisance d’un rôle à l’autre. ÉLC : Dans quelle scène de film auriez-vous voulu jouer?

MDP : C’est une scène tirée du long métrage de Todd Solondz, Happiness, le

moment où le personnage joué par Camryn Manheim avoue un meurtre sordide à celui qu’incarne Philip Seymour Hoffman. On y retrouve de tout, du malaise, du drame, de l’humour. Je joue d’ailleurs cette scène-là dans mon démo anglais. ÉLC : Quel est votre film québécois préféré?

MDP : Il y en a plusieurs. Dans les récents, il y a Monsieur Lazhar pour le

jeu des enfants, Le Vendeur pour Gilbert Sicotte évidemment, et Mommy de Xavier Dolan. Je les ai vus sans avoir d’attentes et ils m’ont touchée profondément. ÉLC : Récemment, avez-vous eu un coup de cœur au cinéma?

MDP : Oui, pour Les Rois mongols de Luc Picard. Les enfants là-dedans, ils

sont extraordinaires. Luc a gagné son pari encore une fois. J’avais envie de nommer ce long métrage afin d’inciter les gens à aller le voir.

Si on peut voir la comédienne au petit écran dans la série Ruptures et bientôt dans la nouvelle saison de Mensonges, et en décembre dans Le Trip à trois, nous la retrouverons aussi au cinéma au début de 2018. Elle sera au générique du premier long métrage de David Uloth, un film sur l’enfance intitulé Dérive. Également à son agenda, mais comme spectatrice, l’admiration qu’elle porte pour Denis Villeneuve l’amènera à aller enfin voir Blade Runner 2049.

&

SES GOÛTS SES COULEURS UN AUTEUR : Anaïs Barbeau-Lavalette, je l’adore vraiment.

UNE ŒUVRE LITTÉRAIRE : Anaïs encore avec Je voudrais qu’on m’efface et aussi De la confiture aux cochons de Véronique Marcotte que j’aimerais porter à l’écran.

UN MUSICIEN : L’Australien folk-rock Xavier Rudd.

UNE ŒUVRE MUSICALE : Toute l’œuvre de Bob Marley.

UNE ŒUVRE D’ART : C’est une toile de la comédienne Élise Aussant qui s’appelle Le Trio. J’aime son coup de pinceau, ses harmonies dans ses peintures.

UN LIEU GÉOGRAPHIQUE : L’Italie. J’y suis allée pour le travail et il faudrait que j’y retourne pour le plaisir. J’ai vu Rome et Venise et je veux maintenant découvrir la campagne italienne.

UN METS GASTRONOMIQUE : Le tartare de saumon, tellement que mes amis sont tannés de me voir en commander.

UNE ÉMISSION DE TÉLÉ : Minuit, le soir de Podz, car en la regardant, j’ai eu l’impression d’assister à quelque chose de nouveau et dans l’atmosphère et dans le jeu des acteurs. Ça a définitivement changé notre façon de faire de la télé.

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« Avec AU REVOIR LÀ-HAUT, Albert Dupontel tient enfin son grand film. » (C. Narbonne, Première)

V.O.F.

AU REVOIR LÀ-HAUT

Un film de Albert Dupontel | Du même réalisateur : 9 mois ferme FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 115 min. Comédie dramatique écrite et réalisée par Albert Dupontel, d’après le roman de Pierre Lemaitre.

Mus. orig. : Christophe Julien. Int. : Albert Dupontel, Nahuel Perez Biscayart, Laurent Lafitte, Émilie Dequenne.

Albert et Édouard se sont liés d’amitié alors qu’ils défendaient la France dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale. Après la fin des hostilités, de retour à Paris, Édouard, qui est revenu défiguré, et Albert vont fomenter ensemble un coup audacieux sur le dos des municipalités, leur vendant des monuments pour rendre hommage à des morts fictifs. Mais un ennemi commun pourrait menacer leurs opérations.

SYNOPSIS :

NOTES : Fort touchant dans 120 BPM, Nahuel Perez Biscayart étonne une fois de plus en incarnant Édouard, un être meurtri par la guerre. Dupontel, lui, devant et derrière la caméra, réalise son film le plus ambitieux avec cette adaptation de l’œuvre signée Pierre Lemaitre, qui a remporté le Goncourt en 2013. Avec ses costumes, ses décors et sa brillante mise en images des années folles, AU REVOIR LÀ-HAUT frappe puissamment les yeux et le cœur.

(P.B.)

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« UN PROFIL POUR DEUX a quelque chose de précieux, une humanité qui correspond parfaitement à Pierre Richard. » (Y. Vely, Paris Match)

V.O.F.

UN PROFIL POUR DEUX

Un film de Stéphane Robelin | Du même réalisateur : Et si on vivait tous ensemble?

FRANCE · BELGIQUE · ALLEMAGNE

GÉNÉRIQUE : France · Belgique · Allemagne. 2017. 101 min. Comédie romantique écrite et réalisée par Stéphane Robelin. Mus. orig. : Vladimir Cosma. Int. : Pierre Richard, Yaniss Lespert, Fanny Valette.

SYNOPSIS : Tanné de vivre reclus dans son appartement depuis le décès de sa femme, Pierre se décide enfin à reprendre contact avec le monde extérieur via Internet, en demandant à Alex, l’amoureux de sa petite-fille, de lui montrer comment s’inscrire à un site de rencontres virtuel. Ce qu’Alex ignore, c’est que Pierre s’est servi de sa photo pour se créer un profil et séduire la jeune Flora. Mais quand l’étape d’une première rencontre survient, forcément, les choses se compliquent.

NOTES : L’immortel Pierre Richard s’amuse comme un gamin dans cette tendre comédie au romantisme suranné, aux quiproquos amoureux nombreux et aux malaises de circonstance. Sans faire la morale, le film aborde des questions délicates sur l’amour chez les retraités célibataires tout en s’amusant du clash générationnel lié à Internet. Au final, cette histoire charmante et naïve se déguste comme un thé d’après-midi en automne. (P.B.)

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Maxime Poirier 1 800 361-2470, poste 128 · Cell. : 418 956-3729 maxime.poirier@clap.ca Steve Poulin 1 800 361-2470, poste 132 · Cell. : 418 997-3741 steve.poulin@clap.ca Annie Frenette 1 800 361-2470, poste 130 · Cell. : 418 266-3805 annie.frenette@clap.ca Éditeurs : Michel Aubé, Robin Plamondon Coordonnateur du contenu : Simon Leclerc Directrice artistique : Martine Lapointe Infographiste : Catherine Ducharme Responsable de la programmation : Michel Aubé Réviseure : Marie Chabot Chroniqueurs Pierre Blais, David Cantin, André Caron, Jasmin Desharnais, Mylène Feuiltault, Marcel Gaumond, Sami Gnaba, Éléna Laliberté, Patrick Lonergan.

Plus de 500 points de distribution · Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012 · Le Magazine Le Clap est publié 6 fois par année par les Éditions Le Clap.

Distribution · Affiche-tout

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V.O.F.

LE SENS DE LA FÊTE

« Dans le rôle du chef d’orchestre, le choix de Bacri relève ici du génie. » (M. Joudet, Les Inrockuptibles)

Un film de Éric Toledano et Olivier Nakache Des mêmes réalisateurs : Intouchables FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 117 min.

Comédie écrite et réalisée par Éric Toledano et Olivier Nakache. Mus. orig. : Avishai Cohen. Int. : Jean-Pierre Bacri, Gilles Lellouche, Suzanne Clément.

BANDE ANNONCE

SYNOPSIS : Dans le décor enchanteur d’un château du XVIIe siècle, Max organise à titre de traiteur une gargantuesque et somptueuse soirée de mariage. Fort de ses 30 années d’expérience dans le domaine, il veut tout contrôler et dirige sur place une imposante équipe formée de cuisiniers et de serveurs afin que tout se déroule pour le mieux lors du repas et des festivités de fin de soirée. Mais cette fois-ci, les choses sont sur le point de déraper. Pourra-t-il éviter le désastre qui s’annonce?

NOTES : Le tandem de réalisateurs derrière le mégasuccès d’Intouchables est de retour avec un film choral où l’on retrouve un Jean-Pierre Bacri toujours aussi suave. Entre deux bouffées de rire, le film nous dépeint avec un bel élan de tendresse toute la logistique qui se déploie en coulisses lors d’un mariage fastueux. On en ressort repu et joyeux, témoin complice d’une réception chorégraphiée et étourdissante! (P.B.)

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« Guillaume Canet s’amuse avec son image et réussit le hold-up parfait. Drôle et surprenant. » (C. Carrière, L’Express)

V.O.F.

ROCK’N ROLL

Un film de Guillaume Canet | Du même réalisateur : Les Petits Mouchoirs FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2017. 123 min. Comédie réalisée par Guillaume Canet. Scén. : Guillaume Canet, Philippe Lefebvre, Rodolphe Lauga. Mus. orig. : Maxim Nucci. Int. : Guillaume Canet, Marion Cotillard, Gilles Lellouche, Johnny Hallyday.

SYNOPSIS : Couple chéri du cinéma français, Guillaume Canet et Marion Cotillard enchaînent les projets de films. Si cette dernière est folle de joie à l’idée de travailler sur le prochain Xavier Dolan, Canet, lui, se retrouve sur un tournage où sa jeune partenaire de jeu lui fait remarquer qu’à 40 ans passés, il n’est plus le séducteur d’antan. L’acteur orgueilleux fera alors tout pour retrouver un élan de jeunesse, et dans son allure et dans son comportement.

NOTES : Guillaume Canet s’amuse ici à se moquer de son image de vedette ringarde et de bon père de famille bourgeois qui ne fait plus fantasmer les midinettes françaises. Avec ce récit haut en couleur et en désenchantement, l’acteur tente avec désinvolture d’avoir l’air plus rock’n roll que jamais. Il accouche d’un film à l’humour décapant, caricaturant durement les effets narcissiques de la célébrité. (P.B.)

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« Nicolas Silhol aborde le harcèlement en entreprise sans concession. Un thriller magistral. » (N. Simon, Le Figaro)

V.O.F.

CRISE R.H.

(CORPORATE) Un film de Nicolas Silhol FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 95 min. Suspense réalisé par Nicolas Silhol. Scén. : Nicolas Silhol, Nicolas Fleureau. Mus. orig. : Alexandre Saada. Int. : Céline Sallette, Lambert Wilson, Stéphane De Groodt.

SYNOPSIS : Au sein d’une grande entreprise, Émilie Tesson-Hansen joue froidement son rôle ingrat de gestionnaire des ressources humaines. Mais lorsque le suicide d’un employé tabletté survient au siège même de la compagnie, une enquête la cible comme potentiellement responsable du désespoir de la victime. Voyant son supérieur immédiat lui tourner le dos, Émilie n’aura d’autre choix que de mettre en lumière les féroces méthodes de gestion du personnel de son employeur.

NOTES : Vue notamment dans La French, Céline Sallette (rappelant une Marina Foïs 2.0) est stupéfiante dans le rôle glacial de cette implacable carriériste. Le récit, habilement déployé, démontre la cruauté du milieu des affaires face à des employés vus comme des pions interchangeables. Au final, CRISE R.H. est un film sombre, essentiel et diablement efficace, illustrant la triste réalité du monde du travail actuel. (P.B.) MAGAZINE LE CLAP N° 205 · NOVEMBRE ET DÉCEMBRE · 2017

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Prix Jean-Vigo 2017

V.O.F.

BARBARA

Un film de Mathieu Amalric FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 97 min. Drame biographique réalisé par Mathieu Amalric. Scén. : Mathieu Amalric, Philippe Di Folco. Mus. orig. : Barbara. Int. : Jeanne Balibar, Mathieu Amalric, Vincent Peirani.

SYNOPSIS : Un cinéaste s’apprête à tourner un film sur la vie de la défunte Barbara, icône majeure de la chanson française. Il plonge fébrilement dans ce récit hagiographique qu’il veut mettre en scène, envahi par son sujet à la personnalité si distinctive. Le réalisateur s’immisce sur le plateau tel un fan ému, témoin du travail de Brigitte, celle qui, en paroles et en gestes, semble devenir sous ses yeux la vraie Barbara.

« Un film inspiré comme une envolée free jazz. » (J. Morice, Télérama)

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MAGAZINE LE CLAP N° 205 · NOVEMBRE ET DÉCEMBRE · 2017

NOTES : Mathieu Amalric propose une nouvelle œuvre singulière, abordant le parcours de la mythique Barbara à travers un film qui joue sur la mise en abyme et la confusion des genres (le réalisateur devant la caméra) pour rendre hommage à celle qui immortalisa L’Aigle noir.

La chanteuse Jeanne Balibar devient Barbara, l’électron libre d’une mise en scène servant à évoquer la vie de la diva dans un prisme où se reflète l’admiration obsessive d’Amalric pour son sujet. (P.B.)

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PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

LIVRES PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

MANUEL DE PENSÉE GÉNIALE, Philippe Brasseur

Les enfants feront la société de demain. On ne saurait toutefois construire le futur sans s’inspirer des « Grands », ces hommes et ces femmes qui ont marqué l’Histoire par leurs idées, leurs actions, leur vision… Ainsi, les petits deviendront « Grands », eux aussi. L’auteur Philippe Brasseur, qui se dit cultivateur d’idées, propose à la jeunesse de découvrir 27 personnages marquants, toutes époques et tous domaines confondus. Il les présente par une série de recommandations visant l’ouverture d’esprit et la réflexion : « Regarde autrement comme Charlie Chaplin », « Ose l’anormalité comme Salvador Dalí », « Pense à l’envers comme Nicolas Copernic », « Rends l’ordinaire extraordinaire comme René Magritte », etc.

Fait étonnant, la plupart de ces génies étaient considérés comme des cancres à leur époque… Les courtes biographies sont accompagnées de propositions d’activités à faire seul ou à plusieurs, où l’audace et la créativité sont de mise. À mettre dans toutes les mains dès l’âge d’environ huit ans.

PAR DAVID LABRECQUE, LIBRAIRE

SILENCE, Martin Scorsese

Il aura fallu dix-neuf ans à Martin Scorsese pour réaliser son dernier film, Silence, adaptation du roman de Shusako Endo sur les martyres jésuites du Japon du XVIIe siècle. Pour revenir sur ce long processus, Antonio Spadaro, jésuite lui-même, s’est livré à un entretien avec le réalisateur. Scorsese nous révèle généreusement les préoccupations de sa vie et de son œuvre et, plus singulièrement, sa sensibilité pour la question de la grâce. « Elle arrive quand on ne s’y attend pas », dit-il, et sa filmographie à l’esprit, force est d’admirer son talent pour faire surgir les moments de grâce dans le chaos moral irriguant ses personnages. Alliée à sa foi catholique, la vaste culture cinématographique du réalisateur rend finalement accessible cette pensée que le cinéma peut parfois être plus que lui-même.

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PAR ALEXANDRE LALIBERTÉ, LIBRAIRE

LA CHALEUR DES MAMMIFÈRES, Biz

Dans La chaleur des mammifères, René McKay, professeur paresseux et méprisant, incarne le parfait misanthrope. Le domaine littéraire dans lequel il professe ne lui sert qu’à confirmer son mal-être, son détachement de l’humanité et sa mélancolie. La « remise » en marche de l’Histoire, avec le Printemps érable de 2012, changera ses perceptions négatives du monde.

Dans son nouveau roman, Biz s’affaire à lézarder le modèle du personnage houellebecquien (les références à l’auteur sont nombreuses). Tout en capturant certaines lignes de discours et en rendant sensibles les valeurs sociales qui pèsent sur le domaine littéraire, le parcours narratif de René McKay montre les limites du cynisme et constitue une sorte de réponse à la littérature pessimiste. Bien que le protagoniste se plaigne de ne pas maîtriser les outils lui permettant de décoder le réel, le regard scrutateur de René offre un certain éclairage sur le milieu universitaire, la nouvelle gauche et les idéologies contemporaines.

PAR JÉRÔME VERMETTE, LIBRAIRE

ENFANTS DE LA TERRE ET DU CIEL, Guy Gavriel Kay

Pour son nouvel opus, Guy Gavriel Kay est de retour dans l’univers de Sarance et d’Al-Rassan. Il tisse à nouveau la toile de destins hors du commun dans les personnages du peintre Péro Villani et de ses compagnons, le marchand Marin Djivo, la dame Léonora Valéri et la pirate Danica Gradek. L’art, cette fois-ci la peinture, occupe toujours une place centrale dans l’œuvre de l’auteur : elle permet aux gens, aux peuples de se rencontrer, de se comprendre, de s’exprimer. Alors que les grands empires s’affrontent, les hommes de toutes cultures et de toutes allégeances essaient de vivre et de laisser quelque chose d’eux-mêmes aux générations futures. Avec une rare finesse dans le genre de la fantasy, Kay nous invite à la rencontre de l’Autre, celui qui partage notre univers et désire aussi y laisser une part de lui-même.

Comme toujours chez cet auteur, c’est dans un voyage bouleversant et rempli de passion que nous plongeons. Un pur délice!

MAGAZINE LE CLAP N° 205 · NOVEMBRE ET DÉCEMBRE · 2017

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V.O.A. et V.F. de THREE BILLBOARDS OUTSIDE EBBING, MISSOURI

TROIS AFFICHES TOUT PRÈS D’EBBING, MISSOURI

Mostra de Venise 2017 – Prix du meilleur scénario Martin McDonagh

Un film de Martin McDonagh | Du même réalisateur : In Bruges ROYAUME-UNI · ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni · États-Unis. 2017. 115 min. Drame écrit et réalisé par Martin McDonagh. Mus. orig. : Carter Burwell. Int. : Frances McDormand, Woody Harrelson, Sam Rockwell, Peter Dinklage.

SYNOPSIS : Parce que l’enquête fait du surplace, et ce, plusieurs mois après le meurtre de sa fille, Mildred Hayes décide de poser trois panneaux publicitaires incisifs à l’entrée de Ebbing, une petite ville du Missouri. L’idée est de forcer la main du shérif de l’endroit, William Willoughby, afin de faire avancer l’investigation. Les choses dégénèrent rapidement quand l’adjoint de ce dernier, au caractère bouillant, confronte Mildred pour son insolence et ses méthodes peu orthodoxes.

NOTES : Frances McDormand, toujours aussi formidable, personnifie à merveille cette mère combattante, prête à tout face aux crapules du Midwest qui se mettent sur son chemin alors qu’elle pleure encore le décès de sa fille. Le cinéaste Martin McDonagh, lui, met en scène avec désinvolture un film noir, aux accents de Fargo, qui illustre une Amérique profonde gangrénée, le tout avec un humour acerbe qui sied parfaitement à tous ces personnages caractériels. (P.B.)

« Cette impressionnante réalisation se retrouvera assurément parmi les prochaines nominations aux Oscars. » (S. Stewart, New York Post)

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MAGAZINE LE CLAP N° 205 · NOVEMBRE ET DÉCEMBRE · 2017

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Mostra de Venise 2017 - Lion d’or du meilleur film - Guillermo del Toro

« L’histoire du plus mythique des cirques chorégraphiée au quart de tour. » (P. Blais)

V.F. de THE GREATEST SHOWMAN

LE MAÎTRE DE LA SCÈNE

Un film de Michael Gracey

ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. Comédie musicale biographique réalisée par Michael Gracey. Scén. : Bill Condon, Jenny Bicks. Mus. orig. : John Debney, Benj Pasek, Justin Paul. Int. : Hugh Jackman, Zac Efron, Rebecca Ferguson, Michelle Williams.

P.T. Barnum doit se reprendre en main lorsqu’il perd subitement son emploi de bureau. Ce père de famille déterminé a alors l’idée de créer un musée des curiosités, un lieu regroupant des artistes du cirque et de la scène, mais aussi des humains aux difformités évidentes (nain, jumeaux siamois, femme à barbe…).

Devenus itinérants, ses spectacles forains vont rapidement devenir, à la fin du XVIIIe siècle, la principale attraction populaire d’une Amérique en pleine ébullition.

SYNOPSIS :

NOTES : Qui de mieux que Hugh Jackman pour revêtir le costume de P.T. Barnum, mythique inventeur des freak shows circassiens? Fort bien entouré par une distribution éclatée, l’Australien d’origine a ici toute la latitude désirée pour faire valoir ses talents de chanteur (déjà révélés sur Broadway et dans Les Misérables) dans ce conte biographique prenant la forme d’une comédie musicale enlevante. (P.B.)

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« Guillermo del Toro comprend mieux que n’importe quel autre réalisateur l’affection que l’on peut vouer à un monstre et il lui dédit avec ce film sa plus belle lettre d’amour. » (S. Zacharek, Time Magazine)

V.O.A. et V.F. de THE SHAPE OF WATER

LA FORME DE L’EAU

Un film de Guillermo del Toro | Du même réalisateur : Crimson Peak ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 119 min. Drame fantastique réalisé par Guillermo del Toro. Scén. : Guillermo del Toro, Vanessa Taylor. Mus. orig. : Alexandre Desplat. Int. : Sally Hawkins, Michael Shannon, Richard Jenkins, Octavia Spencer, Doug Jones.

SYNOPSIS : Baltimore. 1962. Elisa, muette, orpheline et vivant seule, fait le ménage avec sa collègue Zelda dans un centre de recherche secret de l’armée. Un jour, une créature amphibie est amenée dans le laboratoire, enfermée dans un caisson vertical rempli d’eau. Une relation bien spéciale s’installe entre la jeune femme et cet être considéré comme un dieu en Amazonie.

NOTES : Une décennie sépare ce film du Labyrinthe de Pan et, pourtant, Guillermo del Toro parvient à évoquer une poésie visuelle et un envoûtement lyrique encore plus forts. Il échafaude une magnifique ode à la sensualité, appuyée par la sublime lumière de Dan Laustsen, directeur photo de Crimson Peak. Sally Hawkins nous offre une performance digne des stars du muet et Octavia Spencer est délectable en ouvrière volubile, tandis que Michael Shannon joue le méchant que vous aimerez haïr. (A.C.)

MAGAZINE LE CLAP N° 205 · NOVEMBRE ET DÉCEMBRE · 2017

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Festival de Cannes 2017 – Prix du meilleur scénario (ex-aequo)

« Sean Baker distille lentement le poison d’une Amérique qui cache, sous la passion consensuelle du divertissement, l’aliénation de masses paupérisées et exclues du grand rêve. » (J. Mandelbaum, Le Monde)

V.O.A.S.-T.F. de THE FLORIDA PROJECT

MON ROYAUME EN FLORIDE

Un film de Sean Baker | Du même réalisateur : Tangerine ÉTATS-UNIS

V.O.A.S.-T.F. de THE KILLING OF A SACRED DEER

LA MISE À MORT DU CERF SACRÉ

Un film de Yórgos Lánthimos | Du même réalisateur : The Lobster GRÈCE · ROYAUME-UNI

GÉNÉRIQUE :

États-Unis. 2017. 115 min. Comédie dramatique réalisée par Sean Baker. Scén. : Sean Baker, Chris Bergoch. Int. : Brooklynn Prince, Bria Vinaite, Willem Dafoe, Valeria Cotto, Christopher Rivera, Caleb Landry Jones.

Grèce · Royaume-Uni. 2017. 121 min. Suspense fantastique réalisé par Yórgos Lánthimos. Scén. : Yórgos Lánthimos, Efthymis Filippou. Int. : Nicole Kidman, Colin Farrell, Barry Keoghan, Alicia Silverstone.

SYNOPSIS : Orlando, Floride. Mère seule, la jeune Halley survit de peine et de misère avec sa fillette Moonee. Elles habitent dans un motel coloré tout près de Disney World. Le propriétaire, Bobby, leur fait sans cesse la leçon, mais tente aussi de les protéger quand Halley se prostitue pour payer le loyer. En vacances estivales, Moonee explore le quartier avec ses amis.

SYNOPSIS : Un couple de professionnels de la santé, l’un chirurgien, l’autre ophtalmologiste, coule des jours paisibles auprès de ses deux enfants jusqu’à ce que Martin, un jeune garçon qui vient de perdre son père, trouve refuge chez eux. Dès lors, des événements étranges se produisent et l’ingérence perverse du nouveau venu affectera tour à tour chacun des membres de la maisonnée.

NOTES : Encensé pour Tangerine, premier film entièrement tourné avec la caméra d’un iPhone, le cinéaste Sean Baker récidive avec une œuvre aussi sensible et lumineuse que la précédente. Il tire parti de la spontanéité des enfants pour décrire un milieu haut en couleur où se côtoient joie et amertume. Willem Dafoe (le Goblin vert des premiers Spider-Man) crée sans doute ici l’un de ses rôles les plus attendrissants. (A.C.)

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« Le spectateur sort de la salle bousculé, surpris, tout en étant convaincu d’avoir vu un grand film. » (O. Delcroix, Le Figaro)

GÉNÉRIQUE :

NOTES : Le Grec Yórgos Lánthimos est un expert dans l’art de concocter des œuvres déroutantes à souhait. Avec sa nouvelle offrande, il dépeint le tourbillon dans lequel une famille bourgeoise se retrouve après avoir accueilli un adolescent mystérieux. Colin Farrell (déjà au cœur du film The Lobster) et Nicole Kidman embrassent à merveille ce conte sacrificiel glauque, filmé de façon clinique et imbibé d’un humour absurde qui rend son visionnement inoubliable. (P.B.) MAGAZINE LE CLAP N° 205 · NOVEMBRE ET DÉCEMBRE · 2017

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PAR DAVID CANTIN

RTS DE

LA SCÈNE RÉFLÉCHIR ENSEMBLE Sommes-nous vraiment maîtres chez nous? C’est avec sincérité et dérision que la comédienne et auteure Christine Beaulieu mène une vaste enquête citoyenne au sujet d’Hydro-Québec dans la pièce documentaire J’aime Hydro. Fruit de longues recherches sur la société d’État, elle se questionne sur les opinions qui divergent, cherche des réponses, tente d’obtenir un entretien avec un dirigeant d’HydroQuébec, mais s’interroge aussi sur la vente d’électricité aux États-Unis, les compteurs intelligents ou encore la tarification. Avec l’aide de la directrice artistique des Productions Porte Parole, Annabel Soutar, ce long spectacle de quatre heures nous plonge au cœur d’une des problématiques les plus fascinantes de notre collectivité.

Sans contredit, un incontournable à ne pas manquer cette saison.

J’AIME HYDRO

AU THÉÂTRE DE LA BORDÉE, DU 28 NOVEMBRE AU 9 DÉCEMBRE

CRÉDIT PHOTO : PIERRE ANTOINE LAFON SIMARD

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MAGAZINE LE CLAP N° 205 · NOVEMBRE ET DÉCEMBRE · 2017

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Chronique

Arts de la scène

CRÉDIT PHOTO : CATH LANGLOIS

PROPOSITION AUDACIEUSE Qu’on adhère ou non à la ferveur politique qui anime la créatrice et interprète Catherine Dorion, le spectacle Fuck toute compte parmi les temps forts de la dernière saison du théâtre Premier Acte. Après avoir joué à guichets fermés, voilà que ce tremplin essentiel pour la relève décide d’ajouter de nouvelles représentations, cet automne, de cette performance hybride qui touche autant les arts sonores et visuels que le théâtre. Aussi colérique que revendicatrice, Dorion, ainsi que son complice Mathieu Campana, font appel aux paroles les plus défoulantes dans un souci de confrontation des problèmes de notre société à l’heure actuelle. Il faut être prêt à encaisser une telle proposition théâtrale, audacieuse et risquée. Pour public averti.

FUCK TOUTE (LA REPRISE)

À PREMIER ACTE, DU 29 NOVEMBRE AU 9 DÉCEMBRE.

CRÉDIT PHOTO : ANDRÉ CORNELLIER

TRANSGRESSER LES LIMITES DE LA DANSE On se souvient encore du dernier passage de Louise Lecavalier à Québec pour So Blue, au printemps 2015, comme d’un très grand moment de danse contemporaine. Interprète emblématique de la compagnie La La La Human Steps pendant dix-huit ans, cette véritable icône nous revient, en coprésentation avec La Rotonde et le Grand Théâtre de Québec, à la salle Octave-Crémazie avec Mille batailles. Dans cette production, librement inspirée de la figure du Chevalier inexistant d’Italo Calvino et de son écuyer, deux antihéros poursuivent une quête insolite tout en laissant entrevoir une part de leurs désillusions et de leurs idéaux. Une danse décomplexée, que la grande dame exécute sur scène en compagnie de son acolyte Robert Abubo. À voir absolument.

MILLE BATAILLES

AU GRAND THÉÂTRE DE QUÉBEC, LES 12 ET 13 DÉCEMBRE. CLAP.CA

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« Avec une touche féérique, on découvre comment Dickens a donné naissance au personnage grincheux de Scrooge. » (P. Blais)

V.F. de THE MAN WHO INVENTED CHRISTMAS

L’HOMME QUI INVENTA NOËL

Un film de Bharat Nalluri | Du même réalisateur : Miss Pettigrew Lives for a Day IRLANDE · CANADA GÉNÉRIQUE : Irlande · Canada. 2017. 104 min. Comédie dramatique réalisée par Bharat Nalluri. Scén. : Susan Coyne, d’après l’œuvre de Les Standiford. Mus. orig. : Mychael Danna. Int. : Christopher Plummer, Jonathan Pryce, Dan Stevens.

SYNOPSIS : À Londres, en plein cœur de l’époque victorienne, Charles Dickens tente d’écrire une œuvre qui relancera sa carrière et redressera ses finances, lui qui vient d’être délaissé par ses éditeurs après quelques échecs littéraires. Forcé de pondre rapidement un nouveau conte, Dickens met à contribution son imagination fertile pour créer ce qui deviendra Un chant de Noël, récit pourvu de personnages qui passeront à l’histoire comme Scrooge et Tiny Tim. NOTES : L’imaginaire et le réel se côtoient dans ce conte fantastique s’inspirant de la vie du célèbre Charles Dickens. Avec humour et fantaisie, le film explore le processus créatif de l’écrivain afin de nous montrer la naissance d’un monde qui a profondément coloré l’imagerie du temps des fêtes dans la tradition anglo-saxonne. Dans le rôle de Scrooge, Christopher Plummer fait preuve d’autant de folie que d’élégance. (P.B.)

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« Il s’agit de la quatrième collaboration entre le réalisateur Todd Haynes et l’actrice Julianne Moore après Safe, Loin du paradis et I’m not There. » (A. Caron)

V.O.A. et V.F. de WONDERSTRUCK

APRÈS LA FOUDRE

Un film de Todd Haynes | Du même réalisateur : Carol ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 117 min. Drame réalisé par Todd Haynes. Scén. : Brian Selznick, d’après son roman. Mus. orig. : Carter Burwell. Int. : Oakes Fegley, Millicent Simmonds, Julianne Moore, Jaden Michael, Cory Michael Smith.

SYNOPSIS : En 1927, une fillette de douze ans, Rose, s’enfuit de sa maison familiale du New Jersey pour se rendre à Manhattan rencontrer sa vedette préférée. En 1967, un garçon de douze ans, Ben, s’enfuit du Minnesota pour suivre la piste de son père disparu à New York. Les quêtes des deux enfants sourds se rejoignent à travers le temps lorsqu’ils se retrouvent au Musée d’histoire naturelle.

NOTES : Todd Haynes adore les récits complexes qui révèlent la personnalité d’individus confrontés à leurs propres contradictions, comme les différentes facettes de Bob Dylan dans I’m not There ou les pulsions lesbiennes dans Carol. APRÈS LA FOUDRE focalise sur la trajectoire de deux enfants plongés dans le silence, dont les nombreux parallèles déterminent l’issu de leur quête. Comme à son habitude, Julianne Moore excelle dans un double rôle. (A.C.)

MAGAZINE LE CLAP N° 205 · NOVEMBRE ET DÉCEMBRE · 2017

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V.O.A. et V.F. de BREATHE

INSPIRE

Un film de Andy Serkis

ROYAUME-UNI

GÉNÉRIQUE : Royaume-Uni. 2017. 117 min. Drame biographique réalisé par Andy Serkis. Scén. : William Nicholson. Int. : Andrew Garfield, Claire Foy, Tom Hollander, Hugh Bonneville.

SYNOPSIS : Robin Cavendish, homme brillant et aventureux, tombe follement amoureux de Diana. Mari et femme, leur vie prend une tournure dramatique lorsque Robin est touché par la polio, maladie le laissant paralysé, à l’âge de 28 ans, du cou jusqu’aux pieds. Les médecins ne lui donnent que trois mois à vivre. Diana refuse de quitter Robin et reste à son chevet. Ensemble, ils deviendront malgré eux des défenseurs infatigables des droits des personnes handicapées et de leur indépendance.

« […] le comédien caméléon [Andy Serkis] se glisse pour la première fois derrière la caméra et signe une fresque romanesque loin des productions aux effets spéciaux auxquelles il nous a habitués. » (P. Lonergan)

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NOTES : À la suite de son interprétation de Gollum dans la trilogie du Seigneur des anneaux de Peter Jackson, Andy Serkis s’est imposé comme le spécialiste des rôles filmés et créés par la capture de mouvements. Avec INSPIRE, le comédien caméléon se glisse pour la première fois derrière la caméra et signe une fresque romanesque loin des productions aux effets spéciaux auxquelles il nous a habitués. (P.L.)

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Berlinale 2017 – Ours d’argent du meilleur réalisateur - Aki Kaurismäki

« LUCKY est une fine et mélancolique lettre d’amour offerte à un acteur atypique et remarquable. » (D. Ehrlich, IndieWire)

V.O.A.S.-T.F.

LUCKY

Un film de John Carroll Lynch ÉTATS-UNIS

États-Unis. 2017. 88 min. Drame réalisé par John Carroll Lynch. Scén. : Logan Sparks, Drago Sumonja. Mus. orig. : Elvis Kuehn. Int. : Harry Dean Stanton, David Lynch, James Darren.

GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : Dans un petit bled perdu au cœur de l’Amérique, Lucky, 90 ans bien sonnés, vit au quotidien dans un décor de cactus, croisant ses amis au saloon ou au snack-bar, entamant des discussions aussi vaines que colorées. Au gré d’échanges sur la spiritualité, de réflexions sur la vie et de conversations anodines, Lucky poursuit sa routine tout en sachant que ses meilleurs jours sont derrière lui.

NOTES : Première réalisation de l’acteur John Carroll Lynch, LUCKY rend un bel hommage au défunt et attachant Harry Dean Stanton.

Décédé le 15 septembre dernier, l’acteur, avec sa dégaine usée, habite ce film testamentaire tel un véritable gentleman farmer du Midwest à l’image de celui qu’il incarnait dans Paris, Texas. Derrière lui, les paysages désertiques sont magnifiés par une caméra sensible aux grands espaces comme au regard de cet homme rendu au crépuscule de sa vie, le tout au son de la voix de Johnny Cash. (P.B.)

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« Aki Kaurismäki, au sommet de son art, renoue avec ce comique désespéré qui fait de lui le digne héritier de Charlie Chaplin. » (M. Joudet, Le Monde)

V.O.S.-T.F. de TOIVON TUOLLA PUOLEN

L’AUTRE CÔTÉ DE L’ESPOIR

Un film de Aki Kaurismäki | Du même réalisateur : Le Havre FRANCE · ALLEMAGNE

France · Allemagne. 2017. 100 min. Comédie dramatique écrite et réalisée par Aki Kaurismäki. Int. : Sherwan Haji, Sakari Kuosmanen, Ilkka Koivula.

GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : Wikhström, la cinquantaine, en pleine crise existentielle, décide de changer de vie, quittant sa femme alcoolique et son travail de représentant de commerce pour s’acheter un restaurant. Khaled, quant à lui, est un jeune réfugié syrien arrivé en Finlande par accident. Sa demande d’asile rejetée, il décide tout de même de rester. Un soir, leurs routes se croisent. Touché par le jeune homme, Wikhström décide de lui offrir abri et travail.

NOTES : Après Le Havre dans lequel il suivait les péripéties d’un jeune Africain sans papier, Aki Kaurismäki se montre plus inquiet que jamais sur le sort de ses frères humains, quelle que soit leur origine.

Sans jamais dévier de son univers personnel (humour pince-sans-rire, personnages laconiques, mise en scène dépouillée au maximum, théâtralité des décors) ni céder au misérabilisme, Kaurismäki raconte le récit à la fois drôle et déchirant d’une lutte pour la survie. En dépit de la violence du monde, le courage, l’entraide et la solidarité triomphent dans ce film essentiel qui en fait la démonstration à chaque plan! (S.G.) MAGAZINE LE CLAP N° 205 · NOVEMBRE ET DÉCEMBRE · 2017

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Mostra de Venise 2016 – Lion d’argent du meilleur réalisateur - Andreï Kontchalovski

« Kontchalovski livre avec PARADISE une œuvre saisissante par sa beauté visuelle et l’exigence de ses questionnements éthiques. » (N. Brarda, Critikat.com)

V.O.S.-T.F. de RAY

PARADIS

Un film de Andreï Kontchalovski Du même réalisateur : Les Nuits blanches du facteur RUSSIE GÉNÉRIQUE : Russie. 2016. 131 min. Drame de guerre réalisé par Andreï Kontchalovski. Scén. : Andreï Kontchalovski, Eelena Kisseliova. Mus. orig. : Sergey Shustitskiy. Int. : Yuliya Vysotskaya, Christian Clauss, Philippe Duquesne.

SYNOPSIS : Alors que la France est occupée, trois personnages liés par l’horreur de la Seconde Guerre mondiale vont voir leurs destins s’entrecroiser. Il y a Jules, ce père de famille qui travaille pour la police comme collabo. Et Olga, d’origine russe, qui vient d’émigrer en France et qui est soupçonnée d’avoir aidé des enfants juifs à se cacher. Enfin, Helmut, un officier nazi à la tête d’un camp de concentration.

NOTES : Six mois après la sortie ici de son précédent film, Andreï Kontchalovski nous livre sa nouvelle réalisation, une œuvre humaniste démontrant l’absurdité de l’idéal nazi à travers le parcours de trois personnages appelés à témoigner tour à tour à la caméra. Tourné en noir et blanc, son long métrage joue avec les notions de bien et de mal en présentant les travers et les espoirs de personnages qui subiront le même sort, en route fatalement vers leur paradis… (P.B.)

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PAR MYLÈNE FEUILTAULT

ÊTRE HUMAIN J’oserais affirmer que la scénographe Marie-Renée Bourget Harvey est une fée.

D’abord parce que les univers sur lesquels elle travaille sont empreints d’une poésie quasi magique, mais aussi parce qu’après avoir parlé avec elle, on a l’impression d’avoir reçu quelque chose d’unique, comme si elle nous avait saupoudrés d’un peu de poudre de fée.

Marie-Renée a fait le choix conscient du bonheur et de la magie. Sans porter de lunettes roses, elle choisit de chercher la part de beauté dans toutes choses. « Tous les jours, je vois plein de choses que je trouve vraiment magiques ou poétiques. Dans mon métier, j’essaie de recréer les choses qui, moi, me touchent. Souvent, ce que je trouve touchant, ce sont deux contrastes qui se rencontrent et qui créent une troisième chose. Deux choses improbables qui deviennent un tout. J’aime ces rencontres et les recréer sur scène. Je m’inspire beaucoup du quotidien. Je me suis rendu compte avec le temps que je vois de la beauté et de la poésie partout. Une chose aussi banale qu’une fissure dans un trottoir m’inspire. Ma définition personnelle de la scénographie, c’est d’ajouter à la fois du sens, de la pertinence et de la poésie à une œuvre sans utiliser les mots. C’est une occasion de réfléchir autrement avec l’espace, de voir ce qui n’est pas dit. La beauté et la poésie, ce n’est pas nécessairement ce qui est beau plastiquement, mais c’est ce qui ajoute du sens. » La scénographie est arrivée dans sa vie par une porte dérobée. Un choix qui n’était pas du tout planifié, mais qui nous fait penser que le hasard ou la magie font bien les choses.

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« C’est une erreur de parcours. J’ai une formation de graphiste, une mineure en anthropologie et j’étudiais en arts visuels à l’université.

Plusieurs de mes amis me disaient d’aller passer les auditions du Conservatoire d’art dramatique en scénographie. Moi, je ne savais pas vraiment c’était quoi la scénographie. J’ai quand même décidé de les faire pour m’enlever cette option de la tête. J’étais convaincue que je ne serais pas acceptée et, de toute façon, je souhaitais travailler en muséologie.

Quand j’ai été choisie, j’étais complètement déboussolée, je me sentais imposteur, mais au bout de deux semaines de cours, je voulais rester à tout prix, j’aimais tellement ça. »

Les fées SONT DES FEMMES REMARQUABLES PAR LEUR GRÂCE, LEUR ESPRIT, LEUR BONTÉ ET LEUR HABILITÉ.

Comme être humain, Marie-Renée a une conscience écologique très forte. En fait, elle possède cette conscience que tous devraient avoir et l’applique dans toutes les sphères de sa vie, incluant son métier. « Ce qu’on fait est très éphémère, on jette beaucoup, ce n’est pas écologique du tout. C’est quelque chose qui me fait mal et qui me préoccupe beaucoup.

Quand je crée, j’essaie vraiment de trouver des matériaux récupérés, des fois ça fonctionne, mais des fois pas du tout. Toutefois, ce que j’essaie surtout de faire, c’est de donner une seconde vie à tout ce que je fais. Je travaille très fort pour qu’on ne jette pas les choses, pour qu’on puisse les récupérer et je réussis presque tout le temps. » Ça aussi, c’est magique!

Marie-Renée Bourget Harvey est une artiste qui allie grâce, esprit, bonté, habilité et magie.

Une fée. Je vous l’avais dit!

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V.O.F.

JUNIOR MAJEUR

Un film de Éric Tessier Du même réalisateur : Les Pee-wee 3D : l’hiver qui a changé ma vie QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2017. Drame sportif réalisé par Éric Tessier.

Scén. : Emmanuel Joly, Martin Bouchard. Int. : Antoine Olivier Pilon, Rémi Goulet, Alice Morel-Michaud, Normand Daneau, Claude Legault, Patrice Robitaille, Édith Cochrane.

SYNOPSIS : Quelques années après la victoire de son équipe au Tournoi pee-wee, le joueur prodige Janeau Trudel, maintenant âgé de dix-huit ans, a rejoint les Saguenéens de Chicoutimi dans la Ligue de hockey junior majeur. Sur le point d’être repêché chez les professionnels, plusieurs obstacles viennent bloquer sa carrière, tandis que ses amis proches commencent à s’éloigner de lui.

« Profitant d’un budget de sept millions de dollars, JUNIOR MAJEUR s’est promené à Jonquière, RouynNoranda, Sherbrooke et Montréal, nécessitant le recrutement de centaines de figurants. » (A. Caron)

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NOTES : Le hockey a toujours occupé une place de choix dans notre culture, mais depuis la sortie des Boys, il y a vingt ans, ce sport s’est retrouvé dans plusieurs longs métrages de qualité. Éric Tessier (Sur le seuil) poursuit sur sa lancée en développant davantage l’interaction entre les personnages de Pee-wee 3D. Ces derniers sont devenus de jeunes adultes et les problèmes auxquels ils sont confrontés se sont complexifiés. Sur la glace, la caméra est plus mobile que jamais, offrant des angles inusités et une fluidité inégalée. Sur l’écran, Antoine Olivier Pilon domine une solide distribution. (A.C.)

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« Un film inspirant sur la loyauté, la persévérance et le pouvoir de l’imagination. » (B. Wheeler, The Globe and Mail)

V.F. de THE BREADWINNER

THE BREADWINNER

Un film de Nora Twomey | De la même réalisatrice : Brendan et le secret des Kells CANADA · IRLANDE · LUXEMBOURG · ÉTATS-UNIS · ÉGYPTE GÉNÉRIQUE : 2017. 94 min. Dessin animé réalisé par Nora Twomey.

Scén. : Anita Doron, d’après l’œuvre de Deborah Ellis. Mus. orig. : Jeff Danna, Mychael Danna. Voix : Saara Chaudry, Laara Sadiq, Shaista Latif.

SYNOPSIS : À Kaboul, en Afghanistan, Parvana n’a que onze ans lorsque son père, enseignant, est injustement emprisonné. Alors que les femmes ont vu leurs droits fondre comme neige au soleil sous la gouverne des talibans, la jeune fille doit se travestir en garçon afin de pouvoir travailler, devenant l’unique soutien familial.

Elle gagne des sous tout en gardant l’espoir que son père soit bientôt libéré.

NOTES : Soutenu par Angelina Jolie, qui agit ici à titre de productrice déléguée, ce dessin animé attire bien sûr l’attention. Mais au-delà de cette information anecdotique, il faut retenir que THE BREADWINNER est assurément l’un des plus beaux et des plus touchants films d’animation de 2017. Mis en images avec soin, le récit s’avère inspirant en s’attardant à la bravoure d’une jeune fille qui transgresse les règles établies pour assurer la survie de ses proches. (P.B.)

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« Le mythe de la Nativité a été abordé dans plusieurs films, mais rarement en animation et jamais sur un ton aussi endiablé. » (A. Caron)

V.F. de THE STAR

L’ÉTOILE DE NOËL

Un film de Timothy Reckart

ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. Film d’animation réalisé par Timothy Reckart. Scén. : Carlos Kotkin. Mus. orig. : John Paesano.

SYNOPSIS : En Palestine, il y a 2 000 ans, vivait le petit âne Bo qui tournait en rond, attaché à la meule du village. Un jour, il trouve le courage de s’enfuir pour découvrir le monde qui l’entoure. En chemin, il rencontre une brebis en quête de troupeau, une colombe dégourdie et trois chameaux pas très futés. Tous ensemble, ils se mettent à suivre l’étoile de Bethléem qui va les conduire à Jésus, Marie et Joseph.

NOTES : Le mythe de la Nativité a été abordé dans plusieurs films, mais rarement en animation et jamais sur un ton aussi endiablé.

Le studio Sony Pictures Animation, qui a produit Il pleut des hamburgers et Hotel Transylvania, a confié le scénario à Carlos Kotkin (Rio 2) et la réalisation au nouveau venu Timothy Reckart qui s’est fait la main sur quelques courts métrages. John Paesano (la série L’Épreuve) se charge de bien rythmer le récit avec sa musique enjouée. (A.C.)

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PAR JASMIN DESHARNAIS

DE LA MAISON DE THÉ CAMELLIA SINENSIS

CINÉ-THÉS Selon le pays ou la culture, le monde du thé peut comporter des aspects bien différents. Je vous en présente aujourd’hui une facette moins connue, mais ô combien intéressante, les compétitions de thés à Taiwan. Dans les années 1980, le gouvernement taiwanais a instauré des compétitions de thés entre les producteurs pour stimuler l’intérêt local et augmenter la qualité du produit. Il en existe dans différentes régions de Taiwan, mais la plus grande est celle qui se tient annuellement à Luku et qui rassemble tous les producteurs de Dong Ding, fameux thé wulong de la montagne du même nom.

Ce printemps, au mois de juin, la compétition a rassemblé près de 5 000 thés. Le but de ce concours est de préserver le style « Dong Ding », c’est-à-dire un wulong oxydé entre 20 et 30 % auquel on fait subir une cuisson finale qui deviendra, en quelque sorte, la signature du producteur.

Comment désigne-t-on les gagnants? Au départ, le producteur dépose 22 kilos taiwanais, soit 22 x 600 g à la Farmers Association de Luku. Deux kilos sont utilisés par les juges de la compétition tandis que le reste est mis de côté et emballé par l’association avec un sceau de protection pour en garantir l’authenticité.

Durant la compétition, cinq groupes de cinq juges passent en revue les thés pour les classer en catégories de plus en plus restreintes et finalement déterminer un gagnant. L’évaluation dépend de plusieurs critères : l’apparence (10 % de la note), la couleur (10 %), les arômes (30 %), les saveurs (40 %) et les feuilles infusées (10 %).

Après plusieurs rondes d’analyses, un gagnant sera choisi. Ce lot unique recevra la mention « qualité supérieure » et son prix sur le marché excédera plusieurs milliers de dollars le kilo (toujours 600 g!). On donnera par la suite une mention spéciale pour les dix lots suivants, soit de première classe 1 à première classe 10. Ensuite viennent les mentions première classe (2 % des lots seulement), seconde classe (5 %) et troisième classe (9 %). On attribuera aussi une men-

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tion « trois fleurs de prunier » à 20 % des lots et « deux fleurs de prune » à certains lots (34 %). Le reste, plus de 30 % des thés, sera éliminé par les juges et retourné aux producteurs.

Qui achète ces thés? Est-ce que la qualité en vaut le prix? Les premiers lots sont souvent achetés par de grosses compagnies taiwanaises qui les offrent en cadeau sous forme de petits échantillons à des clients importants. Cette année, nous avons réussi à mettre la main sur un lot première classe (dans le top 2 %) ainsi que sur un lot « mention spéciale » 9e rang (10e position dans l’ensemble de la compétition).

Ces thés Dong Ding de compétition sont en vente en quantités limitées dans des boîtes de 10 g emballés sous vide. Il s’agit ici d’une belle occasion pour les amateurs de wulong de cheminer dans leur maîtrise de la dégustation.

DONG DING DE COMPÉTITION 1ER GRADE

Roulées en petites billes homogènes, les feuilles de ce thé arborent les couleurs typiques de la cuisson traditionnelle régionale, prérequis essentiel pour être présenté en compétition. Sa liqueur riche et huileuse déploie une complexité aromatique très équilibrée, alliant à ses chaleureux aspects d’écorce et de riz grillé des notes fruitées et florales exotiques. Son caractère zesté se marie harmonieusement à sa finale légèrement résineuse. Un grand cru, délicieux du début à la fin.

DONG DING DE COMPÉTITION « MENTION SPÉCIALE » 9E RANG

Sa liqueur dorée est douce et charnue, alliant à merveille ses notes acidulées et sucrées d’ananas et de fruits confits aux nuances gourmandes et grasses de biscuits à l’avoine et de beurre d’amande. Soutenue par des tanins bien intégrés, elle possède aussi une fine amertume lui donnant de la force et évoquant le pépin de raisin. Ce chef-d’œuvre évolue vers une longue finale où les accents floraux et fruités dominent.

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V.O.A.S.-T.F. de ALL THE MONEY IN THE WORLD

TOUT L’ARGENT DU MONDE

Un film de Ridley Scott | Du même réalisateur : Blade Runner ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. Suspense réalisé par Ridley Scott.

Scén. : David Scarpa, d’après l’œuvre de John Pearson. Mus. orig. : Daniel Pemberton. Int. : Mark Wahlberg, Michelle Williams, Kevin Spacey, Charlie Plummer, Romain Duris.

SYNOPSIS : En 1973, à Rome, des malfrats masqués kidnappent John Paul Getty III, seize ans, futur héritier de l’empire pétrolier du multimilliardaire Jean Paul Getty. La rançon demandée par les ravisseurs est énorme : 17 millions de dollars. Voyant le patriarche peu enclin à fournir la somme demandée, Gail, la mère de l’adolescent, se tourne vers son homme de main, ex-agent de la CIA, afin de retrouver son fils sain et sauf.

« Avec son étincelante distribution, Ridley Scott met en scène un thriller historique haletant. » (P. Blais)

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NOTES : Pour son nouveau film, le vétéran Ridley Scott, 80 ans, s’inspire d’un fait divers consternant, soit la violente séquestration de l’héritier d’un magnat pétrolier au cœur sec. Le réalisateur britannique s’est entouré d’acteurs aguerris pour rendre crédible un récit qui mise autant sur l’action que sur les doutes et les frustrations des protagonistes.

Dans son rôle de mère battante, Michelle Williams nous montre à nouveau toute l’étendue de son talent. (P.B.)

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« TADOUSSAC, c’est un village, mais surtout un film sur une quête existentielle. » (P. Blais)

V.O.F.

TADOUSSAC

Un film de Martin Laroche | Du même réalisateur : Les Manèges humains QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2017. 89 min. Drame écrit et réalisé par Martin Laroche. Int. : Camille Mongeau, Isabelle Blais, Juliette Gosselin.

SYNOPSIS : En plein hiver, Chloé quitte son appartement montréalais et prend la fuite en direction de Tadoussac. Ce mystérieux coup de tête l’amène à travailler à l’auberge de jeunesse de l’endroit, incognito, sous le nom de Fanny. Rapidement, la jeune femme fait la rencontre de Myriam, une femme du coin, délurée et ayant deux fois son âge. Leur amitié se tissera peu à peu sur fond de retrouvailles inavouables.

NOTES : Martin Laroche (le réalisateur, pas l’acteur du même nom) s’était déjà penché sur un drame au féminin avec Les Manèges humains. Ici, il explore à nouveau la psyché féminine à travers le parcours obsessif d’une toute jeune adulte dont les repères émotionnels semblent en déroute. Avec son récit aux multiples plans rapprochés, teinté de sentiments refoulés, Laroche donne une belle latitude à Isabelle Blais et Camille Mongeau, les deux actrices jouant sobrement deux personnages meurtris, destinés à se retrouver sur les rives du Saint-Laurent. (P.B.)

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« LA PETITE FILLE QUI AIMAIT TROP LES ALLUMETTES est une œuvre intimiste qui nous hante longtemps, un film sans frontières. » (P. Blais)

V.O.F.

LA PETITE FILLE QUI AIMAIT TROP LES ALLUMETTES

Un film de Simon Lavoie | Du même réalisateur : Le Torrent CANADA · FRANCE

GÉNÉRIQUE : Canada · France. 2017. 111 min. Drame écrit et réalisé par Simon Lavoie, d’après le roman de Gaétan Soucy. Mus. orig. : Ivo Bláha. Int. : Marine Johnson, Antoine L’Écuyer, Jean-François Casabonne.

SYNOPSIS : Ali est une adolescente fascinée par les livres qui vit dans un domaine isolé, aux côtés de son frère et de leur père obsédé par les Évangiles. Elle nourrit le désir de quitter cette enceinte malsaine où se trouve séquestrée celle qui se fait appeler « le monstre ».

Les choses prendront une tournure plus dramatique lorsqu’elle découvrira le tyrannique paternel pendu au bout d’une corde.

NOTES : Marine Johnson est une révélation dans cette fable âpre et austère dont la mise en images, en noir et blanc, rappelle celle du Ruban blanc de Michael Haneke et du Cheval de Turin de Béla Tarr. Poursuivant une démarche filmique conséquente, Simon Lavoie signe un film de genre singulier où il adapte avec talent le grand roman de Gaétan Soucy, le transformant en un tableau humain tourmenté, fort d’une direction photo fascinante et maîtrisée. (P.B.)

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Festival du film francophone d’Angoulême − Valois de diamant

V.O.F.

PETIT PAYSAN

Un film de Hubert Charuel FRANCE

GÉNÉRIQUE : France. 2017. 90 min. Drame réalisé par Hubert Charuel. Scén. : Hubert Charuel, Claude Le Pape. Int. : Swann Arlaud, Sara Giraudeau, Bouli Lanners, Isabelle Candelier.

SYNOPSIS : Pierre a repris seul l’exploitation laitière de ses parents.

Son quotidien s’organise principalement autour de sa ferme, ses vaches et sa famille, dont sa sœur vétérinaire de laquelle il est très proche. Lorsqu’une terrible épidémie commence à frapper ses bêtes, Pierre décide de le cacher aux autorités sanitaires comme à ses parents. Aussi déterminé que désespéré, il fera tout ce qu’il peut pour sauver son troupeau.

« PETIT PAYSAN […] prend la forme d’un cri d’adieu, sombre et sanglant, à la campagne française. » (L. Tuillier, Cahiers du Cinéma)

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NOTES : Dans ce premier film d’une précision quasi documentaire, Hubert Charuel met en scène le quotidien monotone d’un métier qu’il connaît fort bien, lui-même fils d’exploitants. Cette proximité avec son sujet est d’autant plus frappante que le film a été tourné dans la ferme de ses parents, également acteurs pour l’occasion… À mi-chemin entre la chronique rurale (travail acharné, soin des animaux, contrôles) et le thriller, PETIT PAYSAN excelle brillamment sur les deux tableaux et décrit, avec une empathie bouleversante, un monde en voie de disparition. (S.G.)

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« Matthias Schoenaerts et Adèle Exarchopoulos sont charismatiques à souhait et forment un couple dont la chimie est palpable. » (P. Lonergan)

V.O.F.

LE FIDÈLE

Un film de Michaël R. Roskam | Du même réalisateur : Bullhead BELGIQUE · FRANCE GÉNÉRIQUE : Belgique · France. 2017. 130 min. Drame policier réalisé par Michaël R. Roskam. Scén. : Michaël R. Roskam, Noé Debré, Thomas Bidegain. Int. : Matthias Schoenaerts, Adèle Exarchopoulos, Nathalie Van Tongelen, Sam Louwyck, Kerem Can. SYNOPSIS : Lorsque Gino rencontre Bénédicte, il lui faut peu de temps pour tomber sous son charme. Immédiatement, c’est la grande passion. Mais Gino a un secret. Le genre de secret qui peut mettre la vie des gens qu’il aime en danger. Ensemble, ils devront se battre envers et contre tous, contre la raison et leurs propres monstres intérieurs.

NOTES : LE FIDÈLE, du cinéaste belge Michaël R. Roskam, est un excitant cocktail de suspense et de romance. Les personnages sont bien campés et, pour une rare fois, le rôle féminin n’est pas mis à l’arrière-plan du récit. Matthias Schoenaerts et Adèle Exarchopoulos sont charismatiques à souhait et forment un couple dont la chimie est palpable. Même si l’on sait que le happy end ne sera probablement pas au rendez-vous, on ne peut guère résister à leur volonté de vivre leur passion jusqu’au bout. (P.L.)

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« Un Woody Allen comme on les aime, alliant l’Amérique de jadis et une intrigue tordue. » (P. Blais)

V.O.A.S.-T.F.

WONDER WHEEL

Un film de Woody Allen | Du même réalisateur : Blue Jasmine ÉTATS-UNIS

GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 101 min. Drame écrit et réalisé par Woody Allen. Int. : Kate Winslet, Justin Timberlake, Jim Belushi, Juno Temple.

SYNOPSIS : En 1950, tout resplendit à Coney Island : le bord de mer, la jetée, les manèges. Mais la vie de Ginny, une aspirante actrice devenue serveuse, elle, va être bouleversée par deux rencontres : celle avec Mickey, le beau maître nageur, et celle avec Caroline, la fille de son mari Humpty, l’opérateur du carrousel du parc d’amusement. Recherchée par des truands, Caroline est venue trouver refuge chez son paternel. Elle aussi tombera sous le charme de Mickey, et ce, au grand désarroi de Ginny.

NOTES : Woody Allen nous livre sa nouvelle offrande annuelle.

Cette fois, il nous fait plonger dans l’atmosphère des années 50 qu’il chérit tant, en accumulant les quiproquos amoureux et les ambitions de quatre personnages dont les destins vont s’entremêler. Sans tomber dans le film noir, le cinéaste met en scène une histoire romantique aux sombres desseins, jouée au diapason par un quatuor d’acteurs fabuleux dont la très polyvalente et douée Kate Winslet. (P.B.)

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V.O. bulgare avec S.-T.F. de SLAVA

GLORY

Un film de Kristina Grozeva et Petar Valchanov BULGARIE · GRÈCE

GÉNÉRIQUE : Bulgarie · Grèce. 2017. 101 min. Comédie dramatique réalisée par Kristina Grozeva et Petar Valchanov. Scén. : Kristina Grozeva, Petar Valchanov, Decho Taralezhkov. Mus. orig. : Hristo Namliev. Int. : Margita Gosheva, Stefan Denolyubov, Kitodar Todorov.

SYNOPSIS : Alors qu’il travaille à l’entretien des rails du chemin de fer, Tsanko découvre une somme d’argent abandonnée. Dans un souci d’honnêteté, il remet le tout aux autorités. Pour le gratifier de son geste, l’État bulgare lui offre une nouvelle montre qui s’avèrera défectueuse.

Tsanko se lance donc dans une quête pour récupérer l’ancienne, ce qui l’obligera à faire face à Julia, une relationniste retorse du ministère des Transports.

« Le film est une parabole à l’ironie mordante, qui prend des allures de manifeste anticorruption. » (A. Duval, Les Fiches du cinéma)

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MAGAZINE LE CLAP N° 205 · NOVEMBRE ET DÉCEMBRE · 2017

NOTES : Allégorie mordante sur le manque d’humanisme de l’appareil gouvernemental, le film dénonce une Bulgarie sclérosée dans un modèle de gestion qui peut convenir à bien des sociétés actuelles dont la nôtre. Le tandem de réalisateurs accumule les plans statiques, filmant l’ambiance mortifère de bureaux « drabes » pour illustrer le parcours kafkaïen d’un pauvre bougre bègue, victime d’un système qui se mord la queue. (P.B.)

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VOYAGESNSH.COM

DIMANCHE 15 H

LUNDI 10 H 30

MARDI 10 H 30

MERCREDI 19 H

JEUDI 13 H

29 octobre

30 octobre

31 octobre

1er novembre

2 novembre

26 novembre

27 novembre

28 novembre

29 novembre

30 novembre

PÉROU

11 février

12 février

13 février

14 février

15 février

HAWAII

18 mars

19 mars

20 mars

21 mars

22 mars

BHOUTAN

1er avril

2 avril

3 avril

4 avril

5 avril

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

15 avril

16 avril

17 avril

18 avril

19 avril

PARCS OUEST AMÉRICAIN

22 avril

23 avril

24 avril

25 avril

25 avril

NOUVELLE-ZÉLANDE SUD VIETNAM

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MAGAZINE LE CLAP N° 205 · NOVEMBRE ET DÉCEMBRE · 2017

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NOS DOCUMENTAIRES

« Puisque les enfants en bas de dix-huit ans et leurs parents ne peuvent pas être identifiés à la caméra, le cinéaste les rend flous à l’écran sans pour autant nuire à son propos. » (A. Caron)

V.O.F.

V.O.A.S.-T.F.

DPJ

Un film de Guillaume Sylvestre | Du même réalisateur : Secondaire V QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2016. 115 min. Documentaire réalisé par Guillaume Sylvestre. Recherche : Annie Beauchemin.

NOTES : Pendant un an, le documentariste Guillaume Sylvestre (Durs à cuire, Sauvage, Secondaire V) s’est intéressé au sort de quelques enfants admis au Centre jeunesse de Montréal-Bureau Nord, un institut universitaire agissant pour la Direction de la protection de la jeunesse du Québec (DPJ). Il capte sur le vif des situations difficiles, déchirantes et parfois explosives entre des travailleurs sociaux d’un calme olympien et des parents irresponsables ou dépassés, toxicomanes ou souffrant de maladie mentale, incapables de se prendre en main et de s’occuper des enfants. Ces derniers sont souvent agités et turbulents, voire révoltés, mais les intervenants, surtout des femmes, font preuve d’une patience incroyable face à des cas très difficiles, entraînant des passages émouvants et presque insoutenables. Profitant de cet accès privilégié et inusité, la caméra du cinéaste ne juge pas, mais ne se détourne pas non plus de cette dure réalité. (A.C.)

CLAP.CA

« Un geste ample et criant de vérité. » (J. Morice, Télérama)

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HUMAN FLOW

Un film de Ai Weiwei

ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 140 min. Documentaire réalisé par Ai Weiwei. Scén. : Tim Finch, Chin-Chin Yap, Boris Cheshirkov.

Avec Israa Aboud, Hiba Abed, Peter Bouckaert.

SYNOPSIS : HUMAN FLOW retrace le long voyage entrepris par l’artiste et cinéaste chinois Ai Weiwei dans plus de 23 pays tels que l’Afghanistan, le Bangladesh, la France, l’Irak, le Kenya ou encore le Mexique. Se mettant en scène, Weiwei part à la rencontre de responsables d’associations humanitaires et de réfugiés, hommes, femmes et enfants contraints de quitter leur pays d’origine au péril de leur vie. Il documente leur quête désespérée de sécurité, d’abri et de justice.

NOTES : Dans un geste cinématographique proche de celui d’un Giafranco Rosi (Fuocoammare) ou d’un Wang Bing (Ta’ang), l’artiste et documentariste Ai Weiwei dresse un tableau terrible de la réalité quotidienne des réfugiés, qui représentent plus de 60 millions de personnes dans le monde. Intégrant différentes sources visuelles (images captées avec des drones ou des smartphones, témoignages de réfugiés apeurés ou d’experts dans l’humanitaire, coupures de presse…), HUMAN FLOW livre un témoignage essentiel, mais déchirant d’une humanité fantôme. (S.G.)

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« Un film essentiel et touchant, qui dépeint une réalité qui n’a pas de frontières. » (P. Blais)

V.O.S.-T.F.

DOUBLE PEINE

Un film de Léa Pool | De la même réalisatrice : Et au pire, on se mariera QUÉBEC · SUISSE

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« Un documentaire ambitieux et fascinant sur l’avenir de l’Homme. » (P. Blais)

V.O.S.-T.F.

LES DÉPOSSÉDÉS

Un film de Mathieu Roy | Du même réalisateur : L’Autre Maison QUÉBEC · SUISSE

GÉNÉRIQUE : Québec · Suisse. 2017. 103 min. Documentaire écrit et réalisé par Léa Pool. Mus. orig. : Marcel Vaid. Avec Indira Ranamagar, Karolyne-Joany, Audrey-Kim.

GÉNÉRIQUE : Québec · Suisse. 2017. 78 min. Documentaire réalisé par Mathieu Roy. Scén. : Benoît Aquin, Richard Brouillette. Avec P. Sainath, Utsa Patnaik, Marcel Mazoyer, Syngenta.

NOTES : Après nous avoir offert tout récemment le portrait d’une adolescente en révolte dans son long métrage de fiction Et au pire, on se mariera, Léa Pool renchérit, mais cette fois du côté du documentaire en s’intéressant au sort réservé aux enfants dont les mères sont incarcérées. La réalisatrice plonge dans ce phénomène mondial par l’entremise de portraits d’enfants laissés à eux-mêmes, de rencontres avec des mères détenues et de regards sur des organismes de soutien aux victimes de cette terrible situation. Avec DOUBLE PEINE, film au titre doublement significatif, Léa Pool nous fait voyager en Bolivie, au Népal, mais aussi plus près de chez nous, aux États-Unis et au Québec, à la rencontre de ceux qui souffrent, d’un côté comme de l’autre des barreaux. Au-delà du lien filial, la cinéaste aborde le fait que la mère est presque toujours, encore aujourd’hui, le cœur de la cellule familiale, et ce, d’un continent à l’autre. (P.B.)

NOTES : LES DÉPOSSÉDÉS, c’est un nouveau documentaire signé Mathieu Roy (Surviving Progress) qui s’intéresse au sort de l’humanité. Le réalisateur québécois a parcouru le monde pour aller à la rencontre de gens inspirants qui abordent les problèmes qui nous menacent en apportant une vision éclairée sur la façon dont l’humain peut changer le cours des choses. À travers de nombreux témoignages recueillis au Canada, en Inde, au Brésil, en Suisse, en République démocratique du Congo et au Malawi, Roy et son équipe plongent au cœur des enjeux de notre planète et abordent avec intelligence et lucidité les domaines de l’économie de marché et de l’agroalimentaire. Dans la lignée du documentaire Demain, le tout est porté par des images sublimes, autant rurales qu’urbaines, des images lourdes de sens vis-à-vis de nos lendemains. (P.B.)

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V.O. anglaise et allemande avec S.-T.F. de INTELLIGENT TREES

L’INTELLIGENCE DES ARBRES

Un film de Julia Dordel et Guido Tölke ALLEMAGNE

GÉNÉRIQUE : Allemagne. 2017. 80 min. Documentaire réalisé par Julia Dordel et Guido Tölke. Avec Suzanne Simard, Peter Wohlleben.

« Un documentaire fascinant. » (M. Valentin, Le Parisien)

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NOTES : Les arbres ont toujours fasciné l’espèce humaine, que ce soit pour leur immense variété, leur taille parfois démesurée ou leurs couleurs éblouissantes. Ils piquent notre curiosité et surtout celle des scientifiques qui, aujourd’hui, en savent davantage sur la façon dont les feuillus ou les conifères sont interconnectés. Basé sur le livre La Vie secrète des arbres de Peter Wohlleben, ce documentaire nous fait voyager en Allemagne et en Colombie-Britannique, à la rencontre de chercheurs qui nous expliquent comment une forêt se déploie. Les images et les propos nous font voir le fonctionnement d’une communauté d’arbres, les liens que tissent arbres jeunes et matures, l’utilité des souches et l’impressionnant système de racines que l’on compare à un véritable réseau Internet de communication. N. B. : La projection du documentaire est combinée à celle du film Les Trésors cachés des plantes. (P.B.)

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« NOUS SOMMES LES AUTRES joue de belle façon à la fois la carte du polar et celle de l’étude de mœurs. » (P. Blais)

V.O.F.

NOUS SOMMES LES AUTRES

Un film de Jean-François Asselin QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2017. 100 min. Drame réalisé par JeanFrançois Asselin. Scén. : Jean-François Asselin, Jacques Drolet.

Mus. orig. : Mathieu Vanasse. Int. : Émile Proulx-Cloutier, Pascale Bussières, Jean-Michel Anctil.

SYNOPSIS : Lorsqu’elle constate que son fiancé est parti avec ses effets personnels, Myriam s’interroge sur les raisons de cette mystérieuse disparition. L’enquête de Robert, expert en sinistres, se met en branle au moment où se joue en filigrane l’obtention d’un gros contrat d’architecture lié au disparu et que Myriam, financièrement, ne peut se permettre de perdre. Pour arriver à ses fins, elle s’adjoint les services d’un jeune architecte, sous les regards suspects de Robert.

NOTES : Issu du milieu télévisuel, Jean-François Asselin propose un premier long métrage flirtant avec le thriller et naviguant dans l’étude psychologique de gens prisonniers du regard des autres.

Dans une ambiance anxiogène, les acteurs nous révèlent les parts sombres de personnages déstabilisés par les hasards de la vie et confrontés à leurs envies. En résulte un film troublant sur nos états d’âme. (P.B.) CLAP.CA

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« Dans MERVEILLEUX, [le] visage bon enfant [du jeune comédien] sera méconnaissable […]. Cette transformation lui permettra d’exploiter ses qualités d’acteur. » (P. Lonergan)

V.O.A. et V.F. de WONDER

MERVEILLEUX

Un film de Stephen Chbosky | Du même réalisateur : Le Monde de Charlie ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2017. 113 min. Comédie dramatique réalisée par Stephen Chbosky. Scén. : Stephen Chbosky, Steve Conrad, Jack Thorne, d’après l’œuvre de R.J. Palacio. Int. : Julia Roberts, Owen Wilson, Jacob Tremblay, Mandy Patinkin.

SYNOPSIS : August Pullman est né avec une malformation au visage qui, jusqu’à présent, l’a empêché d’aller à l’école et de vivre une vie normale. Aujourd’hui, il amorce son parcours académique à l’école du quartier. C’est le début d’une aventure qui ne laissera personne indifférent. Sa famille, ses nouveaux camarades de classe et Auguste lui-même seront tous confrontés à leurs propres limites et une ligne se tracera entre ceux qui ont la main sur le cœur et ceux qui sont plus étroits d’esprit.

NOTES : Le jeune comédien canadien Jacob Tremblay est très en demande depuis qu’il a épaté le public et la critique en 2015 pour sa prestation dans le film Room. Dans MERVEILLEUX, son visage bon enfant sera méconnaissable, voire caché derrière une couche importante de maquillage. Cette transformation lui permettra d’exploiter ses qualités d’acteur. Il sera bien accompagné, car ce n’est nulle autre que Julia Roberts qui incarne sa mère protectrice. (P.L.)

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PROCHAINE SOIRÉE 3 DÉCEMBRE 19 H Admission : 7,75 $

AVANT LES FILMS DE LA PROGRAMMATION COURANTE

PRENEZ NOTE QUE LA CARTE ABONNE-CLAP N’EST PAS VALIDE POUR LA PROGRAMMATION ALTERNATIVE.

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CLAP.CA

« Audacieux, Denzel Washington nous offre ici l’une de ses plus convaincantes performances d’acteur. » (O. Gleiberman, Variety)

V.O.A.S.-T.F.

ROMAN J. ISRAEL, ESQ.

Un film de Dan Gilroy | Du même réalisateur : Nightcrawler ÉTATS-UNIS

États-Unis. 2017. 129 min. Drame écrit et réalisé par Dan Gilroy. Mus. orig. : James Newton Howard. Int. : Denzel Washington, Colin Farrell, James Paxton.

GÉNÉRIQUE :

SYNOPSIS : L’avocat Roman J. Israel se spécialise dans la défense des démunis et est reconnu comme étant un activiste idéaliste dans le dossier des droits civiques des Afro-Américains. Lorsque le patron de la firme californienne pour laquelle il travaille est victime d’une crise cardiaque, il est propulsé au cœur des actions de son cabinet, aux côtés d’un collègue ambitieux. Israel devient alors le témoin d’événements qui le confronteront à son sens de l’éthique et de la justice.

NOTES : Dan Gilroy nous avait présenté avec Nightcrawler un premier film surprenant. Pour cette deuxième réalisation, il s’amuse à recréer l’atmosphère des années 60 et 70 au son de musiques de l’époque. La coupe afro et les vêtements larges sont de convenance pendant que Denzel Washington, toujours aussi charismatique, déploie son talent pour incarner un homme de convictions aux tendances autistiques. Sa performance pourrait une fois de plus le mener aux Oscars. (P.B.)

CLAP.CA

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« Les amateurs des Beaux Malaises et de Like-moi! y trouveront leur compte. » (P. Blais)

V.O.F.

LE TRIP À TROIS

Un film de Nicolas Monette Du même réalisateur : Aurélie Laflamme : les pieds sur terre QUÉBEC

GÉNÉRIQUE : Québec. 2017. 91 min. Comédie réalisée par Nicolas Monette. Scén. : Benoît Pelletier. Mus. orig. : Frédéric Bégin. Int. : Martin Matte, Mélissa Désormeaux-Poulin, Bénédicte Décary, Anne-Élisabeth Bossé.

SYNOPSIS : À 34 ans, Estelle s’empêtre dans une routine qui la mine. Elle élève sa fille caractérielle du mieux qu’elle le peut tout en menant une carrière dans le domaine financier. En plus, sa vie sexuelle avec Simon, son conjoint depuis dix ans, est au neutre. Voulant redonner un second souffle à sa vie de couple, Estelle décide alors d’entreprendre, avec l’aide de ses copines, des démarches pour faire un trip à trois… avec ou sans Simon.

NOTES : Mélissa Désormeaux-Poulin embrasse avec beaucoup de sincérité le rôle ingrat de la femme parfaite (mère idéale qui doit performer au bureau comme au lit). À ses côtés, Martin Matte nous renvoie forcément à ses habituels « beaux malaises » dans une comédie décomplexée, au langage cru, qui enfin s’attarde au point de vue de personnages féminins dans la fleur de l’âge, une chose encore trop rare dans le cinéma d’ici. (P.B.)

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INDEX

FILMS À L’AFFICHE N° 205

Amant double, L’

Un film de François Ozon ........................................................... à partir du 24 novembre ......... p. 8

Après la foudre

Un film de Todd Haynes.............................................................. à partir du 24 novembre ...... p. 24

Au revoir là-haut

Un film de Albert Dupontel .......................................................... à partir du 22 décembre ...... p. 12

Autre côté de l’espoir, L

Un film de Aki Kaurismäki ........................................................... à partir du 8 décembre ........ p. 28

Barbara

Un film de Mathieu Amalric ......................................................... à partir du 10 novembre ...... p. 15

Crise R.H.

Un film de Nicolas Silhol ............................................................. à partir du 17 novembre ...... p. 14

Dépossédés, Les

Un film de Mathieu Roy............................................................... à partir du 17 novembre ...... p. 44

Double peine

Un film de Léa Pool..................................................................... à partir du 3 novembre ........ p. 44

DPJ

Un film de Guillaume Sylvestre .................................................. à partir du 1er décembre ...... p. 43

Étoile de Noël, L’

Un film de Timothy Reckart......................................................... à partir du 17 novembre ...... p. 34

Fidèle, Le

Un film de Michaël R. Roskam ................................................... à partir du 17 novembre ...... p. 40

Forme de l’eau, La

Un film de Guillermo del Toro ..................................................... à partir du 22 décembre ...... p. 18

Glory

Un film de Kristina Grozeva, Petar Valchanov ........................... à partir du 3 novembre ........ p. 41

Human Flow

Un film de Ai Weiwei ................................................................... à partir du 10 novembre ...... p. 43

Inspire

Un film de Andy Serkis ................................................................ à partir du 3 novembre ........ p. 25

Intelligence des arbres, L’

Un film de Julia Dordel et Guido Tölke....................................... à partir du 24 novembre ...... p. 45

Junior majeur

Un film de Éric Tessier ................................................................ à partir du 23 novembre ...... p. 33

Homme qui inventa Noël, L’

Un film de Bharat Nalluri ............................................................. à partir du 24 novembre ...... p. 24

Lucky

Un film de John Carroll Lynch..................................................... à partir du 3 novembre ........ p. 28

Maître de la scène, Le

Un film de Michael Gracey.......................................................... à partir du 25 décembre ...... p. 18

Merveilleux

Un film de Stephen Chbosky ...................................................... à partir du 17 novembre ...... p. 47

Mise à mort du cerf sacré, La

Un film de Yórgos Lánthimos...................................................... à partir du 10 novembre ...... p. 20

Mon royaume en Floride

Un film de Sean Baker ................................................................ à partir du 3 novembre ........ p. 20

Noël et Cie

Un film de Alain Chabat .............................................................. à partir du 6 décembre ........... p. 8

Nous sommes les autres

Un film de Jean-François Asselin ............................................... à partir du 10 novembre ...... p. 47

Paradis

Un film de Andreï Kontchalovski ................................................. à partir du 24 novembre ...... p. 29

Petit paysan

Un film de Hubert Charuel .......................................................... à partir du 10 novembre ...... p. 39

Petite fille qui aimait trop les allumettes, La

Un film de Simon Lavoie ............................................................. à partir du 3 novembre ........ p. 38

Rock’n roll

Un film de Guillaume Canet........................................................ à partir du 1er décembre ...... p. 14

Roman J. Israel, Esq.

Un film de Dan Gilroy .................................................................. à partir du 22 novembre ...... p. 49

Sens de la fête, Le

Un film de Olivier Nakache, Éric Toledano................................. à partir du 15 décembre ...... p. 13

Tadoussac

Un film de Martin Laroche........................................................... à partir du 1er décembre ...... p. 38

The Breadwinner

Un film de Nora Twomey ............................................................ à partir du 8 décembre ........ p. 34

The Square

Un film de Ruben Östlund........................................................... à partir du 24 novembre ......... p. 5

Tout l’argent du monde

Un film de Ridley Scott................................................................ à partir du 22 décembre ...... p. 37

Trip à trois, Le

Un film de Nicolas Monette ......................................................... à partir du 20 décembre ...... p. 49

Trois affiches tout près d’Ebbing, Missouri

Un film de Martin McDonagh ...................................................... à partir du 22 novembre ...... p. 17

Un profil pour deux

Un film de Stéphane Robelin ...................................................... à partir du 8 décembre ........ p. 12

Wonder Wheel

Un film de Woody Allen ............................................................... à partir du 15 décembre ...... p. 40

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