Magazine Le Clap #213

AVRIL 2019

L A PA S S I O N D U C I N É M A |

MARS

ET

N° 213

CINÉ-PSY UNE FEMME EN GUERRE

39

NOUVEAUTÉS À L’AFFICHE

VALEUR SÛRE GRÂCE À DIEU

LE CINÉMA VU PAR...

MICHELINE LANCTÔT

ARTS DE LA SCÈNE CHOIX DE SORTIES

GENÈSE • TROIS VISAGES DÉRIVE • MIA ET LE LION BLANC

PRÉSENTÉ À SAINTE-FOY ET À LORETTEVILLE!

MARS

& AVRIL

LE LAC DES CYGNES de Tchaïkovski

SAINTE-FOY

3 mars 13 h

7 mars 15 h

LORETTEVILLE

3 mars 15 h

6 mars 19 h

LE MISANTHROPE de Molière

SAINTE-FOY

17 mars 13 h

21 mars 15 h

LORETTEVILLE

17 mars 15 h

20 mars 19 h

MADAME BUTTERFLY de Puccini

SAINTE-FOY

24 mars 13 h

28 mars 15 h

LORETTEVILLE

24 mars 15 h

27 mars 19 h

SAINTE-FOY LORETTEVILLE

MACBETH de Verdi 31 mars 13 h

4 avr. 15 h

31 mars 15 h

3 avr. 19 h

LA NUIT DES ROIS, OU TOUT CE QUE VOUS VOULEZ SAINTE-FOY LORETTEVILLE

de Shakespeare 14 avr. 13 h

18 avr. 15 h

14 avr. 15 h

17 avr. 19 h

LA GIOCONDA de Ponchielli

SAINTE-FOY

21 avr. 13 h

25 avr. 15 h

LORETTEVILLE

21 avr. 15 h

24 avr. 19 h

LADY MACBETH DE MZENSK de Chostakovitch

É

SAINTE-FOY

28 avr. 13 h

2 mai 15 h

LORETTEVILLE

28 avr. 15 h

1er mai 19 h

closion, revif, le printemps ramène en salle par milliers les spectateurs qui ont préféré esquiver la rudesse de nos hivers. Aux quatre coins de l’hémisphère nord, les plus grandes salles bonifient ainsi leur offre déjà substantielle et cette abondance rejaillit sur Ciné-spectacle, qui présentera en mars et en avril pas moins de sept productions sensationnelles.

Du nombre, en voici trois incontournables : D’abord, au théâtre, Thomas Ostermeier se pose à la Comédie-Française après y avoir été longuement désiré. À ses libres interprétations célébrées de toutes parts devrait maintenant s’ajouter cette Nuit des rois, taillée sur mesure pour ses retentissants coups de théâtre.

Puis, les cinéphiles n’auront que peu à faire afin de se laisser séduire par le pari que prend le metteur en scène Mario Gas de transporter Madame Butterfly au cœur des majors du cinéma des années 1930. Rarement l’illustre opéra de Puccini aura-t-il permis autant d’intimité.

Toujours à l’opéra, le térébrant Lady Macbeth de Mzensk de Chostakovitch, déjà fort corrosif, comporte tout pour permettre au hautement subversif metteur en scène qu’est Krzysztof Warlikowski de créer un autre événement incendiaire… et acclamé! (N.J.)

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Lisez nos textes et nos chroniques sur votre tablette. Soyez à l’affût de nos nouveautés et des informations exclusives.

TANGUY, LE RETOUR Un film de Étienne Chatiliez | Du même réalisateur : Le Bonheur est dans le pré FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2019. 100 min. Comédie réalisée par Étienne Chatiliez. Scén. : Étienne Chatiliez, Laurent Chouchan. Int. : André Dussollier, Sabine Azéma, Éric Berger, Annelise Hesme, Gaspard Proust, Émilie Kang.

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PRÉSENTÉ EN V.O.F.

SYNOPSIS : Seize ans après avoir quitté la demeure familiale, Tanguy est de retour au bercail. Âgé de 44 ans, nouvellement célibataire, éploré et responsable de son adolescente, Zhu, il sonne à la porte de ses parents, Édith et Paul, afin d’y trouver un refuge temporaire, le temps de se remettre moralement. Sur place, Tanguy retrouve rapidement ses vieilles habitudes, le nouvel appartement parental prenant l’allure d’un nid douillet des plus confortables. Il redécouvre le plaisir des sorties nocturnes, de la drague, et le sentiment formidable d’être pris en charge par ses parents, comme si rien n’avait changé depuis son départ. Dans ce contexte, une ultime et inquiétante question se pose à Édith et Paul : si le séjour inopportun de leur fils s’avérait plus long que prévu?

« Tanguy est revenu et on ne voudrait surtout pas être à la place de ses parents. » (P. Blais)

NOTES : Après l’immense succès (plus de 4 millions d’entrées) qu’avait connu Tanguy au cinéma lors de sa sortie en France en 2001, puis quelques mois plus tard au Québec, il allait de soi de ramener ce personnage au grand écran, ici dans une histoire où les parents redeviennent les hôtes ulcérés de leur indécrottable fils. Tous les ingrédients sont réunis pour rendre à nouveau insupportable ce Tanguy candide et immature, au grand dam de ses parents, toujours interprétés avec une complicité évidente par André Dussollier et Sabine Azéma.

Souvenons-nous qu’à la fin du premier volet, Tanguy, joué par Éric Berger, partait vivre en Chine accompagné de son amoureuse enceinte de leur premier enfant – pour le plus vif soulagement de ses parents.

Faut-il aussi rappeler l’impact de ce personnage dont le prénom, depuis, est devenu des deux côtés de l’Atlantique, synonyme d’une progéniture qui refuse obstinément de quitter la résidence familiale, vivant aux crochets de ses géniteurs et s’incrustant de façon pérenne dans la vie de ceux-ci tel un cancer génétique? L’ensemble est bien entendu livré de façon humoristique, car le réalisateur des deux aventures de Tanguy, Étienne Chatiliez, est passé maître dans l’art de faire rire, et ce, depuis ses débuts avec une publicité télé devenue virale, celle de Super Timor, un anti-moustique ivoirien. Ensuite, grâce à La Vie est un long fleuve tranquille, Tatie Danielle et Le Bonheur est dans le pré, Chatiliez n’a fait qu’étendre sa réputation de maestro de la comédie hexagonale.

Ici, encore une fois, avec le soutien d’un duo formidable de comédiens composé d’André Dussollier et Sabine Azéma (déjà complices au cinéma dans plusieurs films signés par Alain Resnais), Chatiliez détient la recette du succès. (P.B.)

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Éditeurs : Michel Aubé, Robin Plamondon · Coordonnateur du contenu : Simon Leclerc · Directrice artistique : Martine Lapointe Infographistes : Catherine Ducharme, Jean-François Breton · Responsable de la programmation : Michel Aubé · Réviseure : Marie Chabot Image : macrovector / Freepik · Chroniqueurs : Pierre Blais, David Cantin, André Caron, Mylène Feuiltault, Marcel Gaumond, Nicolas Jobin, Éléna Laliberté, Patrick Lonergan, Patrick Marleau.

Plus de 500 points de distribution · Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987 ISSN : 1209-7012 Le Magazine Le Clap est publié 6 fois par année par les Éditions Le Clap.

UNE PUBLICATION DE ELC · SERVICES PROMOTIONNELS DE CINÉMA 2327, boul. du Versant-Nord, bureau 290, Québec (Québec) G1N 4C2 · promocinemaelc.com

Le cinéma Le Clap de Sainte-Foy est membre

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SOMMAIRE

MARS & AVRIL

MOT DE LA RÉDACTION ABONNE-CLAP ET MARCHANDS PARTICIPANTS

PROG ALTERNATIVE PROGRAMMATION ALTERNATIVE CINÉ-VOYAGE 2018-2019 4

CINÉ-SPECTACLE 2018-2019

CINÉMA

CHRONIQUES

EN COUVERTURE

CINÉMA VU PAR…

VALEUR SÛRE

CINÉ-PSY

PROGRAMMATION RÉGULIÈRE

ARTS DE LA SCÈNE

VERSIONS ORIGINALES

ÊTRE HUMAIN

CINÉ-FAMILLE

LIVRES

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MOT DE LA RÉDACTION

Nº213

RETOUR À LA VIE

Avec le dégel imminent, et puisqu’on a fait le tour des offres des Good Food, Netflix et Amazon de ce monde qui nous suggèrent de vivre en permanence habillés en mou, on sent l’urgence de sortir de nos confortables terriers.

Nous vous proposons, comme à l’habitude, une programmation diversifiée de nature à ouvrir vos horizons bloqués depuis des mois par des montagnes de neige.

TANGUY, LE RETOUR Le titre rappelle certaines suites de films d’horreur. On n’en est pas si loin, mais avec en bonus l’humour cinglant d’Étienne Chatiliez qui nous a donné, il y a seize ans, un film dont le titre est passé dans le langage populaire. Tout le monde connaît un « Tanguy » ou certaines de ses victimes, particulièrement en cette période record de célibat. Le réalisateur du Bonheur est dans le pré a recours à la même équipe extraordinairement efficace du premier Tanguy. L’attitude renfrognée de Sabine Azéma et l’exaspération d’André Dussollier face à un Tanguy, véritable envahisseur qui s’ignore, provoque l’hilarité encore une fois. Nul doute que les 4 millions de spectateurs qui ont applaudi la première mouture seront à nouveau au rendez-vous.

UNE FEMME EN GUERRE UNE FEMME EN GUERRE est une fable écologiste mettant en scène une super-héroïne « ordinaire » qui part en croisade contre les lignes à haute tension qui défigurent son île.

Les paysages islandais sont à couper le souffle et le ton tragicomique donne réellement à réfléchir sur l’avenir de notre planète et sur les interventions qui pourraient être à notre portée, avec un peu d’audace. Coup de cœur au dernier Festival de Cannes.

CLAP LORETTEVILLE : POUR LES CINÉPHILES DE TOUS LES ÂGES Vous avez manifesté un enthousiasme plus que réjouissant à l’égard de la programmation que nous vous offrons depuis l’ouverture de notre nouveau Clap de Loretteville et nous vous en remercions. Comme pour Le Clap de SainteFoy, qui propose une programmation riche et diversifiée depuis plus de 30 ans, toujours en évolution afin de bien répondre aux attentes des cinéphiles, nous travaillons à vous rejoindre dans vos aspirations les plus personnelles en matière de cinéma. Bien sûr, il y a certaines distinctions entre les deux établissements, dues entre autres à l’environnement, qui font que l’offre de Loretteville est davantage orientée vers la famille. Nous savons toutefois, puisque vous nous l’avez manifesté clairement, qu’une bonne part d’entre vous espère davantage de films qui caractérisent la programmation « traditionnelle » du Clap. Soyez sans crainte, nous répondrons à vos attentes et pour le faire le mieux possible, nous mettrons bientôt en ligne un sondage vous permettant de « modeler » à votre image ce nouveau Clap qui est le vôtre.

GRÂCE À DIEU : LA VALEUR SÛRE François Ozon, qui vient d’être honoré à Berlin avec le Grand Prix du jury, s’est attaqué à un sujet délicat s’il en est, celui du procès PreynatBarbarin en France. Le procès ayant cours actuellement tend à démontrer qu’un prêtre a agressé sexuellement plusieurs dizaines de jeunes scouts dans les années 70 et 80.

Protégé par le cardinal Barbarin, le prêtre Bernard Preynat aurait pu sévir en tant que Bon printemps de cinéma… en salle! (M.A.) prédateur sexuel grâce à la loi du silence. Le film ne condamne pas l’accusé, dont la cause est toujours pendante, mais présente la position des victimes alléguées. Un film qui vise avant tout la libération. Magistral!

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TANGUY, LE RETOUR Un film de Étienne Chatiliez | Du même réalisateur : Le Bonheur est dans le pré

« Tanguy est revenu et on ne voudrait surtout pas être à la place de ses parents. » (P. Blais)

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FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2019. 100 min. Comédie réalisée par Étienne Chatiliez. Scén. : Étienne Chatiliez, Laurent Chouchan. Int. : André Dussollier, Sabine Azéma, Éric Berger, Annelise Hesme, Gaspard Proust, Émilie Kang.

PRÉSENTÉ EN V.O.F.

SYNOPSIS : Seize ans après avoir quitté la demeure familiale, Tanguy est de retour au bercail. Âgé de 44 ans, nouvellement célibataire, éploré et responsable de son adolescente, Zhu, il sonne à la porte de ses parents, Édith et Paul, afin d’y trouver un refuge temporaire, le temps de se remettre moralement. Sur place, Tanguy retrouve rapidement ses vieilles habitudes, le nouvel appartement parental prenant l’allure d’un nid douillet des plus confortables. Il redécouvre le plaisir des sorties nocturnes, de la drague, et le sentiment formidable d’être pris en charge par ses parents, comme si rien n’avait changé depuis son départ. Dans ce contexte, une ultime et inquiétante question se pose à Édith et Paul : si le séjour inopportun de leur fils s’avérait plus long que prévu?

NOTES : Après l’immense succès (plus de 4 millions d’entrées) qu’avait connu Tanguy au cinéma lors de sa sortie en France en 2001, puis quelques mois plus tard au Québec, il allait de soi de ramener ce personnage au grand écran, ici dans une histoire où les parents redeviennent les hôtes ulcérés de leur indécrottable fils. Tous les ingrédients sont réunis pour rendre à nouveau insupportable ce Tanguy candide et immature, au grand dam de ses parents, toujours interprétés avec une complicité évidente par André Dussollier et Sabine Azéma.

Souvenons-nous qu’à la fin du premier volet, Tanguy, joué par Éric Berger, partait vivre en Chine accompagné de son amoureuse enceinte de leur premier enfant – pour le plus vif soulagement de ses parents.

Faut-il aussi rappeler l’impact de ce personnage dont le prénom, depuis, est devenu des deux côtés de l’Atlantique, synonyme d’une progéniture qui refuse obstinément de quitter la résidence familiale, vivant aux crochets de ses géniteurs et s’incrustant de façon pérenne dans la vie de ceux-ci tel un cancer génétique? L’ensemble est bien entendu livré de façon humoristique, car le réalisateur des deux aventures de Tanguy, Étienne Chatiliez, est passé maître dans l’art de faire rire, et ce, depuis ses débuts avec une publicité télé devenue virale, celle de Super Timor, un anti-moustique ivoirien. Ensuite, grâce à La Vie est un long fleuve tranquille, Tatie Danielle et Le Bonheur est dans le pré, Chatiliez n’a fait qu’étendre sa réputation de maestro de la comédie hexagonale.

Ici, encore une fois, avec le soutien d’un duo formidable de comédiens composé d’André Dussollier et Sabine Azéma (déjà complices au cinéma dans plusieurs films signés par Alain Resnais), Chatiliez détient la recette du succès. (P.B.)

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GRÂCE À DIEU Un film de François Ozon | Du même réalisateur : Huit Femmes

« GRÂCE À DIEU est un film qui veut créer un impact sur le plan social. » (M.-A. Lussier, La Presse+)

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FRANCE · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : France · Belgique. 2019. 137 min. Drame écrit et réalisé par François Ozon. Mus. orig. : Evgueni et Sacha Galperine. Int. : Melvil Poupaud, Denis Ménochet, Swann Arlaud, Josiane Balasko.

PRÉSENTÉ EN V.O.F.

SYNOPSIS : Alexandre apprend dans la presse qu’un prêtre catholique qu’il sait pédophile travaille encore auprès des jeunes. Lui qui, enfant, fut l’une des proies du religieux, voit de douloureux souvenirs ressurgir alors qu’il menait une vie paisible à Lyon entouré de sa famille. Avec Emmanuel et François, deux autres victimes, il entame une lutte pour faire enfermer ce prédateur. Mais leur combat ne sera pas sans heurts pour l’ensemble de leurs proches.

NOTES : François Ozon aborde avec tact un sujet délicat s’inspirant de l’affaire Preynat-Barbarin, en France. Autour d’un trio d’acteurs de grand talent, le réalisateur embrasse le point de vue des victimes qui, par leurs actions, soulèvent inévitablement des réactions très vives de la part de leur entourage. Le portrait peut paraître cruel, mais il s’avère nécessaire pour mieux comprendre les enjeux de ce drame humain. (P.B.)

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MICHELINE

LANCTÔT

CRÉDIT PHOTO : BEATRICE FLYNN

PA R P I E R R E B L A I S

LE CINÉMA V U PA R . . .

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Micheline Lanctôt n’a plus besoin de présentation.

Actrice dont les performances ont été saluées autant au grand écran (La Vraie Nature de Bernadette, Les Affamés) qu’au petit (Jamais deux sans toi, Unité 9), elle mène aussi de front une carrière de réalisatrice entamée en 1980 avec la réalisation de L’Homme à tout faire. Neuf films suivront pour former la filmographie hétéroclite d’une battante qui ne semble aucunement songer à la retraite. Micheline Lanctôt est plus motivée que jamais par l’exercice de son métier, et comme cinéaste et comme comédienne, stimulée en plus par son implication à titre de marraine du Prix collégial du cinéma québécois qui, cette année, en sera à sa 8e édition. Bref, nous avions envie de jaser cinéma avec cette artiste et d’en connaître davantage sur ses coups de cœur cinématographiques.

ÉDITIONS LE CLAP : Micheline, quel est votre premier souvenir lié au cinéma?

MICHELINE LANCTÔT : J’avais quatre ans et ma mère avait organisé une fête d’anniversaire pour ma sœur. À cette occasion, elle avait projeté un dessin animé avec une souris qui essayait de se suicider. C’est un drôle de souvenir (rire)! Sinon, le premier film que j’ai vu, c’est Les Temps modernes de Charlie Chaplin. Notre voisin, Léo Choquette, possédait un réseau de salles de cinéma. Il avait sa propre salle de projection dans son sous-sol et, pour les enfants du voisinage – je devais avoir sept ans à cette époque –, il avait organisé une projection du film de Chaplin.

ML : Yes Sir! Madame… de Robert Morin. Parce que le sujet est formidable, parce que c’est profond, drôle, impertinent, inventif, inclassable et fait avec des bouts de ficelle. ÉLC : Avez-vous récemment eu un coup de cœur au cinéma?

ML : Quand je fais un film, j’ai moins de temps pour en voir, mais le plus récent, ce serait Quelques heures de printemps de Stéphane Brizé. Ça m’a bouleversée. J’adore ses films, c’est un réalisateur que j’aime beaucoup.

On verra, dans le courant de l’année 2019, le nouveau long métrage de Micheline Lanctôt, un drame ayant pour ÉLC : De tous les films vus, lequel serait le plus titre Une manière de vivre et mettant en vedette Laurent important à vos yeux?

Lucas, Gabrielle Lazure et Rose-Marie Perreault. Comme ML : Il y en a eu tellement. Le plus important, celui qui m’a actrice, elle sera de la distribution du prochain film de donné envie de faire du cinéma, c’est La Règle du jeu de Martin Laroche, Le Rire, aux côtés de Léane LabrècheJean Renoir. Je l’ai vu à quatorze ans et il m’a beaucoup Dor et d’Alexandre Landry. Sinon, la réalisatrice continuera impressionnée, touchée. d’exercer fièrement son rôle de marraine du Prix collégial du cinéma québécois qui couronnera le meilleur film ÉLC : Quelle comédie vous a vraiment fait rire? québécois de 2018 lors d’une soirée de délibération ML : Les Visiteurs, pour Jean Reno, pour les prévue le 29 mars prochain, à Montréal. Cet événement anachronismes, pour les personnages qui se prennent dont elle est très fière, rassemble plus de 50 jeunes du tellement au sérieux. réseau collégial québécois. ÉLC : Quel film, tel un plaisir coupable, regardez-vous régulièrement?

ML : C’est très rare que je regarde un film deux fois. Mais comme plaisir coupable, je pourrais y aller avec Autant en emporte le vent. Au-delà de ce qu’on peut en dire, ça demeure un grand film populaire.

SES GOÛTS & SES COULEURS

ÉLC : Pour quel réalisateur ou quelle réalisatrice éprouvez-vous le plus d’admiration?

ML : Il y en a tellement. Présentement, je nommerais Kathryn Bigelow, car c’est à mon avis une réalisatrice exceptionnelle, notamment pour The Hurt Locker. Ça m’a littéralement jetée sur le cul ce film. Elle porte un regard de femme sur un univers d’hommes avec beaucoup de talent.

ŒUVRE LITTÉRAIRE : À la recherche du temps perdu de Marcel Proust.

ÉLC : Quel acteur vous fait frémir?

ML : Bradley Cooper. Quel acteur! Dans tous ses films, il est brillant. Même dans American Sniper de Clint Eastwood, il m’a soufflée. Il a réussi à composer un personnage complexe avec une justesse de jeu incroyable. ÉLC : Quelle actrice auriez-vous aimé être?

ML : Danielle Darrieux. Je n’ai rien en commun avec elle, mais elle a eu une carrière phénoménale. Pétillante, elle a joué jusqu’à 93 ans. Elle était à l’aise dans tous les genres.

AUTEUR/AUTEURE : J’en aime tellement. Allons-y pour le SudAfricain J.M. Coetzee. Sinon Colette, Proust, Flaubert.

MUSICIEN/MUSICIENNE : La chanteuse Maria Callas. ŒUVRE MUSICALE : Les Scènes d’enfants de Schumann. ŒUVRE D’ART : Je dirais tout ce qui est art brut ou encore l’artthérapie, c’est-à-dire l’art fait par des gens qui ont des problèmes mentaux. Ce sont des œuvres qui, en général, me parlent beaucoup.

LIEU GÉOGRAPHIQUE : Samarcande en Ouzbékistan, au nord de l’Afghanistan. C’est aussi le titre d’un livre d’Amin Maalouf. Je rêve d’y aller. J’ai parfois des fascinations pour des noms exotiques très évocateurs.

METS GASTRONOMIQUE : Le ris de veau. ÉMISSION DE TÉLÉ : Pour des raisons évidentes, je dirais Unité 9, car ça a tellement marqué ma carrière.

ÉLC : Dans quelle scène de film auriez-vous aimé jouer?

ML : J’aurais aimé jouer les scènes où Glenda Jackson interprète le rôle de la reine Elizabeth 1 dans Marie Stuart, reine d’Écosse. ÉLC : Quel est votre film québécois préféré?

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PROGRAMMATION RÉGULIÈRE

MARS & AVRIL

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NOUS SOMMES GOLD

Un film de Éric Morin | Du même réalisateur : Chasse au Godard d’Abbittibbi

« Un détour viscéral en Abitibi. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 99 min. Drame écrit et réalisé par Éric Morin. Mus. orig. : Philippe B. Int. : Monia Chokri, Emmanuel Schwartz, Patrick Hivon, Fabien Cloutier, Catherine de Léan, Rose-Marie Perreault.

SYNOPSIS : En Abitibi, une petite communauté a été fortement ébranlée par l’effondrement d’une mine qui n’a laissé qu’un seul survivant voilà maintenant dix ans. À l’occasion des cérémonies de commémoration du drame, Marianne, une bassiste qui a perdu ses parents dans l’événement, retourne sur place et y retrouve ses proches, dont les deux autres membres de son premier band de rock, Kevin (le survivant en question) et Kristoff. Ces retrouvailles raviveront des souvenirs fort émotifs.

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NOTES : Après Chasse au Godard d’Abbittibbi, Éric Morin filme une seconde fois sa région natale, illustrant le destin, fort différent, de trois trentenaires, ainsi que celui des membres d’une localité éloignée des grands centres qui ont décidé de ne pas s’exiler. Le drame, où se succèdent des scènes évocatrices d’un rythme de vie plus posé, est marqué par les couleurs de ce coin de pays qui gagnerait à être filmé plus souvent. (P.B.)

GENÈSE

Un film de Philippe Lesage | Du même réalisateur : Les Démons

« Quoique parsemé d’humour, on est loin, très loin des films adolescents américains.

GENÈSE prend le temps de bien définir ses personnages et, surtout, il ne banalise pas ce qu’ils vivent. » (P. Lonergan)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 126 min. Drame écrit et réalisé par Philippe Lesage. Int. : Théodore Pellerin, Noée Abita, Paul Ahmarani.

SYNOPSIS : Guillaume est un élève dans un collège privé pour garçons. Charlotte, sa demi-sœur, réside chez ses parents. Les deux sont à l’âge où les émotions sont à fleur de peau. À chacun son adolescence, à chacun ses problèmes… Guillaume tombe amoureux de son meilleur ami, tandis que le petit ami de Charlotte lui propose d’ouvrir leur couple.

NOTES : GENÈSE est le second long métrage du cinéaste Philippe Lesage qui s’était démarqué en 2015 avec Les Démons. Le film aborde l’adolescence d’un point de vue résolument adulte.

Quoique parsemé d’humour, on est loin, très loin des films adolescents américains. GENÈSE prend le temps de bien définir ses personnages et, surtout, il ne banalise pas ce qu’ils vivent.

Le cinéaste nous force à replonger dans nos propres souvenirs douloureux, à revisiter ces événements fondateurs que l’on voudrait parfois oublier. Il nous rappelle que l’on ne peut grandir sans avoir eu le cœur brisé. (P. L.)

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CA$H NEXUS

Un film de François Delisle | Du même réalisateur : Le Bonheur c’est une chanson triste

« Le film nous entraîne dans le mal de vivre d’un homme rongé par ses liens toxiques avec son père et son frère. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 135 min. Drame écrit et réalisé par François Delisle. Mus. orig. : Alfred Schnittke. Int. : Alexandre Castonguay, François Papineau, Évelyne Brochu, Guy Thauvette, Christiane Pasquier, Lara Kramer.

SYNOPSIS : Jimmy souffre d’une dépendance aux drogues dures. Il a de la difficulté à payer ses dettes et son amoureuse se prostitue pour gagner un peu d’argent. Il a depuis longtemps fait une croix sur sa famille et pourtant, le destin le ramènera auprès de son père et de son frère avec lesquels il entretient une relation marquée par l’aigreur et un clash important, car ces derniers vivent dans l’opulence.

NOTES : À la fois réalisateur, scénariste, directeur photo et producteur, François Delisle porte son nouveau projet à bout de bras, mettant en images de façon très crue la destinée d’un poqué de la vie en rébellion face aux valeurs familiales du milieu dont il est issu. Dans le rôle principal, Alexandre Castonguay joue un personnage à fleur de peau, une âme en déroute dans des univers sombres qui rappellent parfois ceux de John Steinbeck ou de Rodrigue Jean. (P.B.)

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DÉRIVE

Un film de David Uloth

« DÉRIVE est un drame de résurrection au féminin. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 104 min. Drame réalisé par David Uloth. Scén. : Chloé Cinq-Mars.

Mus. orig. : Ramachandra Borcar. Int. : Mélissa Désormeaux-Poulin, Éléonore Loiselle, Maèva Tremblay, Emmanuel Schwartz, Émilie Bierre, Réal Bossé.

SYNOPSIS : Depuis la mort de son conjoint, Catherine s’occupe seule de ses deux filles adolescentes et peine à joindre les deux bouts. De son côté l’aînée, Océane, entame une relation amoureuse avec un comédien ayant deux fois son âge pendant que la plus jeune, Marine, se réfugie dans un monde imaginaire pour garder intact le souvenir de son père. Les trois femmes vivent leur deuil à leur façon, tentant de ne partir à la dérive…

NOTES : Pour leur premier long métrage, David Uloth et Chloé Cinq-Mars nous livrent un drame atmosphérique qui scrute l’âme de personnages aux personnalités très contrastées. Chacune de ces femmes tente à sa façon de palier l’absence d’un père/mari en s’engageant dans des sentiers non balisés. Entourées d’une actrice d’expérience (Mélissa Désormeaux-Poulin), les jeunes Éléonore Loiselle et Maèva Tremblay se complètent admirablement. (P.B.)

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AVANT QU’ON EXPLOSE

Un film de Rémi St-Michel

« Un Superbad à la québécoise! » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2018. 110 min. Comédie dramatique réalisée par Rémi St-Michel. Scén. : Éric K. Boulianne. Mus. orig. : Peter Venne. Int. : Étienne Galloy, William Murphy, Madani Tall, Monia Chokri, Antoine Olivier Pilon.

SYNOPSIS : Les tensions montent entre les États-Unis et la Corée du Nord. Tellement qu’une guerre nucléaire est anticipée, ce qui inquiète au plus haut point Pier-Luc, un adolescent de Baie-Saint-Paul. Craignant de mourir sans avoir jamais fait l’amour, il décide, avec l’aide de ses deux meilleurs amis, de préparer son dépucelage pré-apocalypse. L’objectif ne sera cependant pas facile à atteindre.

NOTES : Étienne Galloy (vu dans Prank) interprète un Pier-Luc gaffeur et anxieux auquel les adolescents pourront facilement s’identifier. Dans ce film, l’humour grivois de circonstance et la tendresse juvénile se côtoient dans plusieurs scènes nous rappelant les premiers émois amoureux. Ce bal de fin du monde où les malaises sont à l’honneur convie certains invités de marque, dont Brigitte Poupart et les membres de l’Orchestre d’hommes-orchestres. (P.B.)

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CLIMAX

Un film de Gaspar Noé | Du même réalisateur : Enter the Void

« Un cocktail explosif de sexe, de violence et de drogue filmé par une caméra sous ecstasy. » (E. Barnett, Les Inrockuptibles)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 95 min. Drame écrit et réalisé par Gaspar Noé. Mus. orig. : Aphex Twin, Patrick Hernandez, Daft Punk. Int. : Sofia Boutella, Romain Guillermic, Soheila Yacoub.

Noée Abita, Paul Ahmarani.

SYNOPSIS : Avant de partir en Amérique, une troupe de danseurs se réunit loin de la ville afin de répéter ses chorégraphies. En fin de soirée, les membres décident de faire la fête pour souligner leur prochaine tournée. Mais une substance illicite, versée dans le punch qui abreuve les convives, crée peu à peu le chaos sur le plancher de danse. La nuit ne fait que commencer et l’extase de certains côtoiera la démence des autres.

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NOTES : Après avoir montré l’amour et la violence dans Irréversible et le sexe sans tabou dans Love, Gaspar Noé est de retour avec un film tourné sans scénario ni dialogues. CLIMAX est façonné à l’aide d’une orgie d’images qui atteint tous nos sens. Ce délire filmique, techniquement impeccable, fait apparaître sous nos yeux les fantasmes angoissants qui émergent de tous les excès possibles. C’est à prendre ou à laisser, mais on ne peut rester indifférent face à cette proposition. (P.B.)

AU BOUT DES DOIGTS

Un film de Ludovic Bernard

« Une success story sur une réinsertion réussie, pour les amoureux de Rachmaninov et de feel-good movie. » (L. Sciamma, Voici)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 106 min. Comédie dramatique réalisée par Ludovic Bernard. Scén. : Ludovic Bernard, Johanne Bernard. Mus. orig. : Harry Allouche. Int. : Jules Benchetrit, Lambert Wilson, Kristin Scott Thomas, Michel Jonasz.

SYNOPSIS : Directeur du Conservatoire national supérieur de musique, Pierre Geitner est fasciné par Mathieu, un jeune prodige du piano qui préfère cependant faire les 400 coups avec ses copains du quartier. Alors qu’un jour il fait face à la justice, Mathieu se voit offrir par Pierre une place dans son école où il sera encadré par l’intransigeante « Comtesse » afin de développer ses talents de pianiste. Mais son attitude rebelle pourrait freiner les ambitions de Pierre, qui le voit déjà participer au concours national.

NOTES : Jules Benchetrit, fils du réalisateur Samuel Benchetrit et de la défunte actrice Marie Trintignant, a pratiqué le piano durant de longues semaines pour être crédible dans le rôle du jeune Mathieu. À ses côtés, Lambert Wilson et Kristin Scott Thomas incarnent ceux qui décèlent l’immense talent de l’adolescent, dans un récit qui rappelle l’inoubliable Good Will Hunting. (P.B.)

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QU’EST-CE QU’ON A ENCORE FAIT AU BON DIEU? Un film de Philippe de Chauveron | Du même réalisateur : À bras ouverts

« Le film n’est pas avare de bonnes idées. » (C. Vié, 20 Minutes)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2019. 99 min. Comédie écrite et réalisée par Philippe de Chauveron. Int. : Christian Clavier, Chantal Lauby, Ary Abittan, Medi Sadoun.

SYNOPSIS : Les familles Verneuil et Koffi sont de retour. Claude et Marie Verneuil font face à une nouvelle tempête familiale. Leurs quatre gendres sont décidés à quitter une France qui ne les satisfait plus et à tenter leur chance ailleurs. Bouleversé par ces nouvelles, le couple Verneuil est prêt à tout pour les retenir. De leur côté, les Koffi sont en France pour le mariage de leur fille et eux non plus ne sont pas au bout de leurs surprises…

NOTES : Le réalisateur, Philippe de Chauveron, et son équipe d’acteurs sont de retour au cinéma afin de redonner vie aux personnages qui avaient tant séduit le public français en 2014. Des retrouvailles réussies : les charismatiques Christian Clavier et Chantal Lauby sont tout aussi drôles que dans l’épisode précédent et les répliques tout aussi mordantes. Le film n’hésite pas à commenter le climat actuel de la France et provoque des rires là où on ne les attend pas. (P.L.)

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VILLE NEUVE

Un film de Félix Dufour-Laperrière | Du même réalisateur : Transatlantique

« Un dessin animé introspectif au graphisme unique. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 76 min. Film d’animation écrit et réalisé par Félix Dufour-Laperrière.

Mus. orig. : Jean L’Appeau. Voix : Robert Lalonde, Johanne-Marie Tremblay, Théodore Pellerin, Gildor Roy. SYNOPSIS : Joseph a des problèmes d’alcool. Décidé à vaincre ses démons intérieurs et à en finir avec cette dépendance, il prend la route de la Gaspésie pour élire domicile dans la résidence isolée d’un vieil ami, dans le village de Ville Neuve. Sur place, il s’ennuie de ses proches et finit par persuader Emma, son ex-compagne et mère de son fils, de venir le rejoindre pour l’aider à passer à travers cette épreuve et aussi pour donner une autre chance à leur couple.

NOTES : Récit intimiste ayant comme toile de fond la campagne autour du référendum sur la souveraineté du Québec tenu en 1995, ce dessin animé a été entièrement fait à la main et a nécessité quatre ans de travail. Au total, c’est 80 000 dessins qui défileront sous nos yeux, traçant un parallèle entre la destinée d’un homme et celle d’une province écartelée entre l’indépendance et le statu quo. (P.B.)

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SAUVER OU PÉRIR

Un film de Frédéric Tellier | Du même réalisateur : L’Affaire SK1

« Plus qu’un hommage aux pompiers, le film de Frédéric Tellier est surtout le portrait bouleversant d’un homme et d’un couple en reconstruction. » (C. Narbonne, Première)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 116 min. Drame réalisé par Frédéric Tellier. Scén. : Frédéric Tellier, David Oelhoffen. Mus. orig : Christophe La Pinta. Int. : Pierre Niney, Anaïs Demoustier, Chloé Stefani, Vincent Rottiers.

SYNOPSIS : Franck, pompier parisien, se dévoue à son travail; il en connaît les dangers, mais sa témérité lors d’un incendie fait qu’il se blesse gravement. Il est alors plongé dans le coma pendant deux semaines avant de se réveiller et d’entamer deux années de guérison dans un corps défiguré à jamais par les brûlures. Père de jumelles, conjoint d’une femme qui reste à son chevet, il devra réapprendre à s’aimer et à aimer ses proches.

NOTES : Inspiré de faits réels, SAUVER OU PÉRIR nous montre les coulisses du métier de pompier pour ensuite attirer notre regard sur le drame vécu par Franck. Toutes les étapes de sa réhabilitation physique et morale sont ici mises en lumière. Avec une économie de mots, Niney et Demoustier offrent de splendides performances à travers des scènes déchirantes sur l’acceptation de soi et la force de l’amour en situation de crise. (P.B.)

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AMANDA

Un film de Mickaël Hers | Du même réalisateur : Ce sentiment de l’été

« Un mélodrame magnifique sur l’apprivoisement de deux êtres. » (J. Couston, Télérama)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 107 min. Drame réalisé par Mickaël Hers. Scén. : Mickaël Hers, Maud Ameline. Mus. orig. : Anton Sanko. Int. : Vincent Lacoste, Isaure Multrier, Stacy Martin, Jonathan Cohen, Greta Scacchi.

SYNOPSIS : Le cœur léger, David, la jeune vingtaine, accepte des petits emplois et profite insoucieusement de la vie. Quand sa sœur Sandrine meurt dans des circonstances dramatiques, il obtient la garde de sa nièce Amanda, âgée d’à peine sept ans. Au départ hésitant à assumer de telles responsabilités, David voit son quotidien se transformer radicalement. Garçon frivole, il devra maintenant s’habituer à son nouveau rôle de père adoptif.

NOTES : L’histoire d’AMANDA commence sur un ton léger et débonnaire pour mieux nous amener vers le drame puis la reconstruction émotive de deux personnages meurtris par la fatalité. Vincent Lacoste et la petite Isaure Multrier font preuve d’une complicité peu commune à l’écran dans les deux rôles principaux. Leur parcours d’âmes endeuillées, grisées par les petits bonheurs du quotidien, peut symboliser le cœur de Paris qui, face à l’adversité, bat encore et toujours. (P.B.)

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L’EMPEREUR DE PARIS

Un film de Jean-François Richet | Du même réalisateur : Mesrine : l’instinct de mort

« Pari ambitieux, le beau film d’action historique de Jean-François Richet rend enfin justice au célèbre ex-bagnard devenu chef de la sûreté sous Bonaparte. » (P. Guedj, Le Point)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 110 min. Drame historique réalisé par Jean-François Richet. Scén. : Éric Besnard. Mus. orig. : Marco Beltrami, Marcus Trumpp. Int. : Vincent Cassel, Denis Ménochet, Olga Kurylenko, Fabrice Luchini.

SYNOPSIS : 1805, Napoléon défie le reste de l’Europe sur les champs de bataille. Pendant ce temps, le taulard Vidocq s’évade et gagne Paris incognito, tentant de se refaire une vie comme commerçant. Faussement accusé de meurtre, il passe un pacte avec la police pour racheter sa liberté en joignant leurs rangs, formant sa brigade d’ex-bagnards pour mieux combattre le crime organisé. Mais ses méthodes efficaces pour nettoyer Paris lui créeront beaucoup d’ennuis.

NOTES : Qui d’autre que Vincent Cassel pouvait en toute légitimité reprendre le rôle qu’avait endossé Gérard Depardieu voilà plus de quinze ans au cinéma? Personnage mythique de l’époque napoléonienne, Vidocq a marqué les esprits par sa personnalité et sa hargne dans l’exercice de ses fonctions de justicier et d’expert physionomiste. Aux cotés de Cassel, une distribution flamboyante évolue dans des décors historiques impressionnants. (P.B.)

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CHAMBOULTOUT

Un film de Éric Lavaine | Du même réalisateur : Retour chez ma mère

« Dans ce film, Alexandra Lamy démontre que, du côté de la comédie, elle est l’actrice française du moment. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2019. 101 min. Comédie réalisée par Éric Lavaine. Scén. : Éric Lavaine, Bruno Lavaine, Barbara Halary-Lafond. Mus. orig. : Grégory Louis. Int. : Alexandra Lamy, José Garcia, Michaël Youn, Anne Marivin.

SYNOPSIS : Après un grave accident, Frédéric se retrouve aveugle et victime d’une franchise incontrôlable qui l’amène à dire ouvertement tout ce qu’il pense. Béatrice, sa femme, s’apprête de son côté à lancer son nouveau roman dans lequel elle raconte, en fiction, le drame qui a secoué sa vie de famille. Mais lorsque ses proches se reconnaîtront dans les différents personnages de son livre, la zizanie aura tôt fait de s’installer.

NOTES : Inspirée d’une histoire vraie, cette comédie étonne par l’absurdité des situations et les malaises qui en découlent inévitablement. CHAMBOULTOUT, c’est aussi un récit qui démontre les vertus des longues amitiés, celles qui nous donnent la force de passer par-dessus les aléas de la vie. Dans le rôle principal, Alexandra Lamy, drôle et solide, incarne à merveille l’écrivaine, l’épouse, la mère et l’amie qu’on semble connaître depuis toujours. (P.B.)

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JUSQU’ICI TOUT VA BIEN

Un film de Mohamed Hamidi | Du même réalisateur : La Vache

« Mohamed Hamidi joue avec les clichés sur la banlieue pour mieux les détourner. » (J.-M. Ogier, Culturebox)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2019. 93 min. Comédie dramatique réalisée par Mohamed Hamidi. Scén. : Mohamed Hamidi, Michaël Souhaité, Khaled Amara. Mus. orig. : Ibrahim Maalouf. Int. : Gilles Lellouche, Malik Bentalha, Sabrina Ouazani, Camille Lou. SYNOPSIS : Happy Few est une boîte de marketing dirigée par Fred Bartel, un homme d’affaires plutôt roublard. Le jour où le fisc débarque dans ses locaux, Fred doit choisir entre payer une amende pour évasion fiscale où déménager l’entreprise à La Courneuve, un quartier défavorisé de la banlieue parisienne. Choisissant la deuxième option, il devra s’adapter, avec son équipe, à un nouveau milieu et à ses codes, en plus d’engager des employés locaux pour le meilleur et surtout le pire.

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NOTES : Mohamed Hamidi, dont le film La Vache a connu un succès monstre, replonge dans l’univers de la comédie pour mieux exploiter le choc des cultures au cœur de Seine-Saint-Denis.

En haut de l’affiche, un Gilles Lellouche charismatique et chiant à la fois dans le rôle de Bartel, digne meneur d’hommes un peu fourbe. Sans condescendance, le film mélange les milieux sociaux avec un humour chaleureux. (P.B.)

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MAD DOG LABINE

Un film de Jonathan Beaulieu-Cyr et Renaud Lessard

« Une œuvre originale comme on en a peu vue depuis longtemps. » (R. Ritchot, CTVM info)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. QUÉBEC GÉNÉRIQUE : Québec. 2019. 85 min. Docufiction écrit et réalisé par Jonathan Beaulieu-Cyr et Renaud Lessard. Int. : Ève-Marie Martin, Zoé Audet, Sébastien Ricard.

SYNOPSIS : Dans la région du Pontiac, la saison de la chasse est sacrée. Mais Lindsay la ratera cette année, laissée à la maison par sa famille partie passer la semaine dans le bois. Esseulée, l’adolescente décide de se rendre au village pour retrouver son amie Justine. Ensemble, elles vendent des canettes vides pour acheter des gratteux, et ont la surprise de gagner ainsi un lot de 10 000 $. Mais pour obtenir leur butin, elles doivent trouver un adulte qui pourra réclamer légalement le montant.

NOTES : Filmant l’Outaouais profond à la façon d’un documentaire en y ajoutant une trame fictive, cette réalisation singulière s’amuse à illustrer, franglais à l’appui, les habitudes de vie des ados dans un coin de pays qu’on connaît trop mal. L’équipe a su compter sur la présence d’acteurs connus, dont la bande de la série jeunesse Le Chalet, et sur des gens du coin nullement intimidés par la caméra. (P.B.)

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MON GARÇON

Un film de Christian Carion | Du même réalisateur : Joyeux Noël

« Le résultat est impeccable. » (C. Carrière, L’Express)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2017. 82 min. Suspense réalisé par Christian Carion. Scén. : Christian Carion, Laure Irmann. Mus. orig. : Laurent Perez Del Mar. Int. : Guillaume Canet, Mélanie Laurent, Olivier De Benoist.

SYNOPSIS : Divorcé, Julien consacre tout son temps à son travail, qui l’amène à beaucoup voyager, négligeant son jeune fils. Mais lorsque son ex-femme l’informe que ce dernier est porté disparu, il se rend d’urgence sur les lieux et comprend que son fils a été enlevé. Il entame alors sa propre enquête, déterminé à retrouver l’être qui lui tient le plus à cœur et à faire payer chèrement ses ravisseurs.

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NOTES : MON GARÇON a été filmé en temps réel et c’est ce qui donne une couleur singulière à ce thriller haletant. Le réalisateur Christian Carion n’a pas fourni de scénario à son acteur Guillaume Canet, le laissant découvrir, au fil du tournage, tout ce qui allait se passer au fur et à mesure que l’action se construisait sous les yeux de Julien, personnage toujours en réaction. En résulte un récit que l’on vit en même temps que Canet, intense en justicier paternel courageux.

(P.B.)

UN AMOUR IMPOSSIBLE

Un film de Catherine Corsini | Du même réalisateur : La Belle Saison

« Lumineuse adaptation du roman de Christine Angot, où le statut des femmes dans les années 1950-60 et la relation mère-fille nous bouleversent. » (G. Odicino, Télérama)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 135 min. Drame réalisé par Catherine Corsini. Scén. : Catherine Corsini, Laurette Polmanss, d’après l’œuvre de Christine Angot. Mus. orig. : Grégoire Hetzel. Int. : Virginie Efira, Niels Schneider, Jehnny Beth.

SYNOPSIS : À Châteauroux, Rachel et Philippe se croisent par hasard et s’éprennent rapidement l’un de l’autre. Une rencontre passionnelle qui ne deviendra pas une relation conjugale pour autant dans une France entrant de plain-pied dans les années 60, mais dans laquelle les différences de classes sont toujours contraignantes. Lui, refuse toute idée de mariage. Elle, accouche d’un enfant qu’elle élèvera seule tout en désirant que Philippe reconnaisse légalement sa paternité.

NOTES : Écrivaine et chroniqueuse hebdomadaire à On n’est pas couché, Christine Angot voit son roman adapté fidèlement par Catherine Corsini pour ce film se déroulant sur plusieurs époques marquées par de douloureuses blessures pour les membres d’une famille qui n’en a jamais été une. Virginie Efira, touchante, et Niels Schneider, séducteur, se complètent à merveille dans les deux rôles principaux. (P.B.)

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PA R M A R C E L G A U M O N D

CINÉ-PSY

COMMENTAIRE SUR LE FILM

UNE FEMME EN GUERRE DE BENEDIKT ERLINGSSON

PRÉSENTÉ PAR

Sommes-nous suffisamment conscients de la détérioration sans précédent de l’état de notre maison commune, fragilisée par les perturbations climatiques, et de « la menace immédiate et potentiellement irréversible pour les sociétés humaines et la planète », dont les conséquences entraînent l’insécurité, les mouvements de réfugiés, des pertes et des préjudices définitifs, et qui constitue « un sujet de préoccupation pour l’humanité tout entière »? Cf. : Accord de Paris : projet de décision/COP21 THOMAS DE KONINCK ET JEANFRANÇOIS DE RAYMOND. PREMIÈRES LIGNES DU MANIFESTE BEAUTÉ OBLIGE. ÉCOLOGIE ET DIGNITÉ, P.U.L., NOV. 2018 Le poète a toujours raison Qui voit plus haut que l’horizon Et le futur est son royaume Face à notre génération Je déclare avec Aragon La femme est l’avenir de l’homme REFRAIN DE LA CHANSON DE JEAN FERRAT « LA FEMME EST L’AVENIR DE L’HOMME »

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UN PACTE ET UN MANIFESTE POUR ÉVITER L’EFFONDREMENT Le 4 février, au moment d’amorcer la rédaction du texte de ma chronique sur le magnifique film UNE FEMME EN GUERRE, j’ai pu lire dans Le Devoir l’annonce de la demande adressée par six anciens ministres de l’Environnement du Québec au gouvernement Legault, à l’effet d’adopter le projet de loi sur le climat soumis en décembre dernier par Dominic Champagne, au nom des signataires du Pacte pour la transition. Un pacte dont le texte des premières lignes est le suivant : « La science le dit clairement : nous sommes entrés dans une ère de bouleversements climatiques et il y a urgence. Le secrétaire général des Nations unies a déclaré : “Nous avons deux ans pour agir sous peine de conséquences désastreuses”. Il en appelle à la société civile de tous les pays. Nous répondons présents. L’urgence de la situation exige une mobilisation sans précédent et de vigoureuses actions collectives pour protéger le monde dans lequel nous vivons, l’eau, l’air, les sols qui nous nourrissent, nous et nos enfants. La science nous dit aussi qu’il est technologiquement, humainement et économiquement possible de

limiter le réchauffement de la planète. La solution passe par la volonté politique. » La lecture de ce Pacte pour la transition m’a bien évidemment rappelé les stimulantes rencontres du Ciné-psy que nous avons eues en juin 2016 sur le film Demain avec Claudia Déméné comme conférencière, et plus récemment, en octobre 2018, sur le film Qu’est-ce qu’on attend?, cette fois avec Clément Laberge comme conférencier. Demain nous présentant plusieurs de ces initiatives qui sont en voie de réalisation sur la planète et qui nous offrent d’heureux, créatifs et efficaces modèles de transformation du rapport de l’homme avec la nature. Qu’est-ce qu’on attend? illustrant pour sa part l’un de ces modèles dans l’initiative prise par Jean-Claude Mensch, maire de la petite ville alsacienne d’Ungersheim, de faire de celle-ci une « ville de transition énergétique » impliquant un souci de souveraineté alimentaire, une utilisation minimale d’énergies fossiles et un respect tangible de la biodiversité. Et ce même Pacte pour la transition m’a également rappelé le manifeste Beauté oblige. Écologie et dignité que Thomas De Koninck nous avait fait parvenir, peu avant la rencontre du Ciné-psy sur Qu’est-ce qu’on attend?.

Un manifeste que plusieurs des abonnés aux infolettres du Ciné-psy ont signé et qui fut publié en octobre dernier par les Presses de l’Université Laval, tel qu’indiqué au bas de l’extrait qui apparaît au début de cette chronique.

LUMINEUSE CRÉATION CINÉMATOGRAPHIQUE ISLANDAISE : UNE FEMME EN GUERRE Au moment, donc, où ces initiatives québécoises que sont les Pacte et Manifeste ci-avant mentionnés sont prises dans l’espoir d’éviter l’effondrement écologique annoncé; au moment où de plus en plus de manifestations sont organisées dans de nombreuses villes de la planète afin d’inciter les gouvernements à agir rapidement et de façon responsable en ce sens, cette lumineuse création cinématographique islandaise qu’est UNE FEMME EN GUERRE est en voie de surgir sur nos écrans. Un film dont on a dit, lors de sa projection au dernier Festival de Cannes, qu’il a pu – chose rare! – faire l’unanimité positive parmi les spectateurs.

Un film dont le sujet – « la confrontation entre l’industrialisation d’un pays et les droits de la nature » – quoiqu’on ne peut plus sérieux, a pu être traité par son réalisateur, Benedikt Erlingsson, avec intelligence et humour, sans tomber dans le piège du pensum politiquement correct.

HALLA : BATTANTE-MILITANTE ET HUMANISTE, FIGURE HAUTEMENT ET SYMBOLIQUEMENT PARADOXALE Au cœur et au sommet d’UNE FEMME EN GUERRE : Halla, femme dans la cinquantaine dont la belle maturité crève l’écran. Déterminée à contrer l’expansion des usines d’aluminium qui s’avèrent les plus importantes consommatrices d’énergie de ce joyau naturel qu’est l’Islande, une expansion qui ne peut qu’avoir un impact destructeur sur la nature, elle entreprend, seule, de saboter les pylônes électriques qui transfèrent cette énergie aux usines. « Je ne suis pas une criminelle – dira-t-elle – j’agis contre les crimes commis ». Figure paradoxale, s’il en est, car celle qui, à la façon du mythique Robin des Bois n’hésite pas à s’opposer à la société en s’attaquant à ses « temples », n’en est pas moins une grande humaniste qui, comme les photos de Nelson Mandela et du Mahatma Gandhi exposées dans le salon de sa maison le démontrent, est une adepte de la non-violence.

Une humaniste dont l’engagement affectif s’exprimera tant dans son rôle de directrice d’une chorale au sein de laquelle les liens d’amitié et de solidarité entre les membres sont manifestes, tant dans la demande d’adoption d’un enfant qu’elle avait effectuée, au début de son action militante. Et ce n’est pas tout, Halla a une sœur jumelle identique, méditante, inspirée, elle, par la pratique spirituelle des sages de l’Orient. Mais là, je n’en dis pas plus. À vous de découvrir l’importance symbolique de la nature paradoxale de Halla. À NOUS de nous engager concrètement dans ce que le Pacte, le Manifeste et le film UNE FEMME EN GUERRE nous invitent à accomplir dans notre humble mais déterminant quotidien!

I N V I TAT I O N

Le film UNE FEMME EN GUERRE fera l’objet de la prochaine rencontre du Ciné-psy.

Date : La date sera communiquée par infolettre et paraîtra sur les sites clap.ca et ciné-psy.com.

Heure et lieu : De 18 h à 19 h (buffet préparé par le Buffet du passant) et de 19 h à 21 h 30 (conférence et échange), au sous-sol de l’église Saint-Charles-Garnier située au 1215, avenue du Chanoine Morel à Québec.

Pour recevoir l’infolettre, communiquez votre adresse de courriel à cine.psy1@gmail.com.

Réservations : de préférence par courriel (cine.psy1@gmail.com) ou par téléphone au 418 683-0711.

Coût d’entrée : 22 $ · Étudiant 15 $ (incluant l’admission et le buffet).

La rencontre sera encadrée par Marcel Gaumond, psychanalyste.

WWW.CINE-PSY.COM 37

EN COLLABORATION AVEC

VOYAGESNSH.COM

SINGAPOUR ÎLES DE LA MADELEINE POLYNÉSIE FRANÇAISE DE TAHITI À BORA BORA

DIMANCHE 15 H

LUNDI 10 H 30

MARDI 10 H 30

MERCREDI 19 H

JEUDI 13 H

SAINTE-FOY

17 mars 19

18 mars 19

19 mars 19

20 mars 19

21 mars 19

LORETTEVILLE

17 mars 19

SAINTE-FOY

7 avr. 19

LORETTEVILLE

7 avr. 19

SAINTE-FOY

28 avr. 19

LORETTEVILLE

28 avr. 19

20 mars 19 8 avr. 19

9 avr. 19

10 avr. 19

11 avr. 19

10 avr. 19 29 avr. 19

30 avr. 19

1er mai 19 1er mai 19

2 mai 19

VERSIONS ORIGINALES

MARS & AVRIL

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LES ÉTERNELS

Un film de Zhangke Jia | Du même réalisateur : A Touch of Sin

« Le réalisateur signe une nouvelle fresque sur la Chine contemporaine formellement sublime. » (Y. Vely, Paris Match)

PRÉSENTÉ EN V.O. mandarine avec S.-T. F. de JIANGHUERNU CHINE · JAPON · FRANCE GÉNÉRIQUE : Chine · Japon · France. 2019. 136 min. Drame social écrit et réalisé par Zhangke Jia. Mus. orig. : Giong Lim. Int. : Zhao Tao, Fan Liao, Zheng Xu, Feng Xiaogang.

SYNOPSIS : Caïd en pleine ascension, Bin est en charge de la pègre de Datong. Alors que les tensions montent entre son gang et un clan rival, il est victime d’une rixe. Qiao, son amoureuse, se porte à son secours avec une arme à feu mais elle est arrêtée par la police et condamnée à cinq ans de détention. Après avoir purgé sa peine, elle est libérée et rejoint Bin qu’elle aime toujours. Mais ce dernier s’est affranchi. Résiliente, Qiao décide de réintégrer le milieu interlope qu’elle a toujours connu.

NOTES : Après avoir signé le déstabilisant Touch of Sin, Zhangke Jia s’intéresse encore à la société chinoise actuelle en dressant le portrait de personnages nourris à la criminalité. Si son film démarre comme un polar à la sauce hongkongaise, il devient rapidement une fresque romanesque, somptueuse ou rugueuse, selon les tableaux, décrivant les états d’âme des Chinois dans un pays en constante transformation. (P.B.)

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TROIS VISAGES

Un film de Jafar Panahi | Du même réalisateur : Le Ballon blanc

« Dans TROIS VISAGES, le cinéaste iranien reprend le volant pour dénoncer la condition des femmes dans son pays. » (É. Sorin, Le Figaro)

PRÉSENTÉ EN V.O. en perse avec S.-T.F. de SE ROKH IRAN GÉNÉRIQUE : Iran. 2018. 100 min. Drame écrit et réalisé par Jafar Panahi. Mus. orig. : Kamil Shayan. Int. : Behnaz Jafari, Jafar Panahi, Marziyeh Rezaei.

SYNOPSIS : La célèbre actrice de télé Behnaz Jafari reçoit une vidéo d’une jeune fille qui, dans son petit village montagneux, cherche son soutien pour se sortir du joug familial. La comédienne, avec l’aide du cinéaste Jafar Panahi, décide de se rendre sur place afin d’en savoir plus, redoutant un possible suicide. Une fois arrivés, ils verront que les règles sociales n’ont pas beaucoup évoluées depuis des décennies et que les problèmes sont nombreux au sein de cette petite communauté.

NOTES : Entre fiction et documentaire, Jafar Panahi continue avec TROIS VISAGES à mettre en lumière les inégalités sociales de son pays, l’Iran. Ayant d’énormes difficultés à tourner dans son propre pays, Panahi réussit avec peu de moyens à mettre en scène des films qui ont une force d’évocation à défaut de grands moyens techniques. Simple et efficace, son film nous sensibilise à l’oppression qui s’ajoute au manque de libertés individuelles en Iran. (P.B.)

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CAPITAINE MARVEL

Un film de Anna Boden et Ryan Fleck

« Au cours de ses 50 ans d’existence en bandes dessinées, Capitaine Marvel a connu huit différentes incarnations, dont quatre sont évoquées dans ce film. » (A. Caron)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de CAPTAIN MARVEL ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. 128 min. Drame de science-fiction réalisé par Anna Boden, Ryan Fleck. Scén. : Anna Boden, Ryan Fleck, Geneva Robertson-Dworet, d’après des personnages de Stan Lee et Jack Kirby. Int. : Brie Larson, Samuel L. Jackson, Gemma Chan, Jude Law, Ben Mendelsohn, Djimon Hounsou, Annette Bening, Clark Gregg.

SYNOPSIS : En 1995, la pilote d’avion supersonique Carol Danvers se retrouve bien malgré elle au centre d’une guerre intergalactique opposant les nobles guerriers Krees aux belliqueux Skrulls. Grâce aux pouvoirs que lui ont conférés les Krees, Danvers devient la Capitaine Marvel et elle s’unit à l’agent Nick Fury de S.H.I.E.L.D. pour défendre la Terre contre les envahisseurs.

NOTES : Ce 21e film de l’univers Marvel se déroule avant les événements d’Iron Man (2008) et il est lié à ce qui nous attend dans le prochain Avengers : phase finale. C’est dire l’importance qu’accordent les studios Marvel à cet opus mettant pour la première fois en vedette une superhéroïne. Pas étonnant que le film sorte le 8 mars, Journée internationale des femmes. (A.C.)

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AVENGERS : PHASE FINALE Un film de Anthony Russo et Joe Russo

« Les frères Russo sont devenus les spécialistes des films Marvel, ayant coréalisé les deux derniers Captain America et les deux plus récents Avengers. » (A. Caron)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de AVENGERS: ENDGAME ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. Drame de science-fiction réalisé par Anthony Russo, Joe Russo.

Scén. : Christopher Markus, Stephen McFeely, d’après des personnages de Stan Lee et Jack Kirby. Mus. orig. : Alan Silvestri. Int. : Chris Evans, Scarlett Johansson, Chris Hensworth, Robert Downey Jr., Mark Ruffalo, Paul Rudd, Brie Larson.

SYNOPSIS : Après que l’impitoyable Thanos ait réussi à récupérer toutes les pierres de l’Infini, il a éliminé la moitié des êtres vivants dans l’univers. Les super-héros survivants doivent se réorganiser pour en finir une fois pour toutes avec cet ennemi redoutable. La Capitaine Marvel se joint in extremis à cette initiative qui prend des proportions cosmiques.

NOTES : Cette imposante 22e superproduction Marvel conclut le plus ambitieux projet cinématographique jamais tenté, une vaste toile narrative tissée sur dix ans, depuis Iron Man en 2008 jusqu’au récent Capitaine Marvel. Cette aventure met en scène tous les personnages des films précédents. Avec un budget de plus de 350 millions de dollars, il s’agit là du long métrage le plus dispendieux de l’histoire du cinéma! (A.C.)

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GRETA

Un film de Neil Jordan | Du même réalisateur : The Crying Game

« Isabelle Huppert campe un personnage inquiétant à souhait dans ce suspense à glacer le sang. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.F. et V.O.A. IRLANDE · ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : Irlande · États-Unis. 2019. 98 min. Suspense réalisé par Neil Jordan. Scén. : Ray Wright, Neil Jordan. Mus. orig. : Javier Navarrete. Int. : Chloë Grace Moretz, Isabelle Huppert, Colm Feore.

SYNOPSIS : La jeune Frances vient s’installer à Manhattan où elle tente de se remettre de la récente disparition de sa mère. Dans le métro, elle trouve un sac perdu et retrace la propriétaire grâce à une carte d’identité. Frances fait ainsi la connaissance de Greta, une Française, prof de piano accueillante, en qui elle voit une mère de substitution. Bien que sympathique au départ, Greta n’est cependant pas celle qu’elle prétend être.

NOTES : Isabelle Huppert a tout le talent qu’il faut pour incarner une femme mystérieusement attachante puis fortement angoissante. La froideur que l’actrice sait dégager à l’écran donne un élan à ce thriller dont le récit bon enfant vire rapidement au cauchemar. Derrière la caméra, Neil Jordan s’amuse à mettre en place tous les éléments qui nous tiendront sur le bout de notre siège durant une heure trente. (P.B.)

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UNE FEMME EN GUERRE

Un film de Benedikt Erlingsson | Du même réalisateur : Des chevaux et des hommes

« Benedikt Erlingsson met en scène l’ordinaire d’hommes et de femmes que les actes de bravoure élèvent au rang momentané et parfois fugace de héros. » (V. Cauhape, Le Monde)

PRÉSENTÉ EN V.O. polyglotte avec S.-T.F. de KONA FER Í STRÍÐ ISLANDE · FRANCE · UKRAINE GÉNÉRIQUE : Islande · France · Ukraine. 2018. 100 min. Comédie dramatique réalisée par Benedikt Erlingsson. Scén. : Benedikt Erlingsson, Olafur Egilsson. Int. : Halldóra Geirharðsdóttir, Jóhann Sigurðarson, Juan Camillo Roman Estrada, Jörundur Ragnarsson.

SYNOPSIS : Halla, 49 ans, s’occupe d’une chorale et fait du yoga en Islande, mais elle devient aussi un danger public en sabotant la ligne électrique d’une aluminerie polluante. Pendant qu’elle prépare un nouveau coup d’éclat, la terroriste écologiste apprend qu’elle pourra enfin adopter une petite Ukrainienne de quatre ans. Comment concilier ses deux ambitions?

NOTES : À l’image de son pays au climat sans cesse changeant, le cinéaste islandais Benedikt Erlingsson cultive différents types de comédies, passant de la satire mordante au comique absurde sans crier gare. Il nous entraîne de surprise en surprise tout en créant un personnage féminin aussi sympathique que déjanté. La comédienne Halldóra Geirharðsdóttir est une sensationnelle révélation dans un double rôle. (A.C.)

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LE PROJET HUMMINGBIRD Un film de Kim Nguyen | Du même réalisateur : Rebelle

« On découvre chez Kim Nguyen un vrai talent pour la comédie. » (O. Tremblay, Le Devoir)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de THE HUMMINGBIRD PROJECT CANADA · BELGIQUE GÉNÉRIQUE : Canada · Belgique. 2019. 111 min. Comédie dramatique écrite et réalisée par Kim Nguyen. Mus. orig. : Yves Gourmeur. Int. : Jesse Eisenberg, Alexander Skarsgård, Salma Hayek.

SYNOPSIS : À New York, deux courtiers – également cousins – espèrent faire un coup d’argent en montant un énorme projet consistant à financer la mise en place de lignes souterraines de fibres optiques reliant les États du New Jersey et du Kansas. Ils se lancent à la chasse aux investisseurs pendant que leur ancienne patronne, se sentant trahie, part à leurs trousses.

NOTES : Avec THE HUMMINGBIRD PROJECT, Kim Nguyen nous amène avec beaucoup d’humour dans le monde de la technologie et de la finance en nous montrant une Amérique parfois écartelée entre le XIXe et le XXIe siècle. Le tandem formé par Eisenberg et Skarsgård fonctionne à merveille tandis que Salma Hayek se révèle tout aussi douée en femme d’affaires aux dents acérées. Le cinéaste québécois propose un périple enlevant, misant sur des personnages colorés en quête de l’éternel « rêve américain ». (P.B.)

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NOUS

Un film de Jordan Peele | Du même réalisateur : Get out

« Avec US, Jordan Peele nous fait peur et nous fait voir double. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de US ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. 120 min. Suspense écrit et réalisé par Jordan Peele. Mus. orig. : Michael Abels. Int. : Anna Diop, Lupita Nyong’o, Winston Duke, Elisabeth Moss.

SYNOPSIS : La famille Wilson part en vacances au bord de la mer, dans sa petite résidence d’été. Sur place, elle retrouve des amis de longue date avec lesquels elle passera les prochains jours. Mais une nuit, une seconde famille fait son apparition aux abords de la maison, mettant en danger la vie de chacun sans raison. Les Wilson devront affronter ces mystérieux invités qui leur ressemblent étrangement.

NOTES : Après l’étonnant et fort inquiétant Get out, Jordan Peele récidive avec un second film sous tension construit autour d’une histoire délirante à donner froid dans le dos. Peele, avec une économie de moyens et beaucoup d’ingéniosité, construit un univers où le quotidien bascule dans l’horreur en un quart de tour. Avec ce huis clos étouffant, le maestro de l’horreur nous offre le film de peur de ce début d’année. (P.B.)

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HELLBOY

Un film de Neil Marshall | Du même réalisateur : Centurion

« Après avoir incarné la super-héroïne Alice dans six films de la série Resident Evil, Milla Jovovich se délecte du rôle de l’ultra-vilaine Reine du sang dans ce nouveau Hellboy. » (A. Caron)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. Drame fantastique réalisé par Neil Marshall. Scén. : Andrew Cosby, d’après des personnages créés par Mike Mignola. Mus. orig. : Benjamin Walfisch. Int. : David Harbour, Ian McShane, Sasha Lane, Milla Jovovich, Alistair Petrie, Thomas Haden Church, Daniel Dae Kim. SYNOPSIS : Sorti de l’enfer en 1944, le bébé mi-démon, mi-humain Anung Un Rama (qui signifie « sur ses sourcils repose une couronne de feu »), surnommé Hellboy, est recueilli par le professeur Bruttenhorn. Aujourd’hui membre des Forces paranormales, Hellboy doit affronter la Reine du sang qui menace de déclencher l’Apocalypse.

NOTES : Spécialisé dans l’horreur et la science-fiction à la télé et au cinéma, le réalisateur Neil Marshall (La Descente) prend la relève de Guillermo del Toro pour cette nouvelle mouture de HELLBOY, le héros à deux cornes de Dark Horse Comics. Sans lien avec les deux précédents films, cette refonte se veut plus fidèle au ton sombre et horrifiant de la BD. David Harbour (L’Escadron suicide) prend avec aplomb la relève de Ron Perlman dans le rôle-titre. (A.C.)

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LES OISEAUX DE PASSAGE Un film de Cristina Gallego et Ciro Guerra

« Un film puissant et émouvant sur la lutte d’une communauté entre ses traditions et les menaces du monde moderne. » (R. Sanchez, Cine Sin Fronteras)

PRÉSENTÉ EN V.O.S.-T.F. de PÁJAROS DE VERANO COLOMBIE · MEXIQUE · DANEMARK GÉNÉRIQUE : Colombie · Mexique · Danemark. 2018. 125 min. Drame réalisé par Cristina Gallego et Ciro Guerra. Scén. : Maria Camila Arias, Jacques Toulemonde Vidal. Int. : Carmiña Martinez, Natalia Reyes, Jhon Narváez, José Acosta, Greider Meza.

SYNOPSIS : Dans les années 1970, en Colombie, une famille d’indigènes wayuus risque gros afin de profiter de l’industrie florissante de la marijuana envoyée en douce à la jeunesse américaine.

Malgré l’honneur et la résistance des familles, l’appât du gain demeure impossible à contrôler et l’escalade de la violence devient inévitable. À travers cette brutale guerre de clans, la culture et les traditions ancestrales sont mises à rude épreuve.

NOTES : Lancé à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes, en 2018, LES OISEAUX DE PASSAGE détaille une époque tumultueuse de la Colombie par le truchement du regard d’une famille indigène. Le récit ne manque pas d’ambition et la réalisation, visuellement riche, fait de ce film une œuvre puissante qui fournit les clefs aux spectateurs afin de mieux comprendre les origines et les conséquences dévastatrices des cartels de la drogue. (P.L.)

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TOUT LE MONDE LE SAIT

Un film de Asghar Farhadi | Du même réalisateur : Une séparation

« C’est du cinéma virtuose, intelligent et… cruel. » (J. Garcin, Le Nouvel Observateur)

PRÉSENTÉ EN V.O. espagnole avec S.-T. F. de TODOS LO SABEN FRANCE · ESPAGNE · ITALIE GÉNÉRIQUE : France · Espagne · Italie. 2018. 133 min. Suspense psychologique écrit et réalisé par Asghar Farhadi. Mus. orig : Javier Limón. Int. : Penélope Cruz, Javier Bardem, Ricardo Darin.

SYNOPSIS : Pendant que son mari est resté en Argentine, Laura retourne dans le petit village d’Espagne où elle est née pour assister aux noces de sa sœur. Mais un enlèvement survient la nuit suivant le mariage et une rançon est exigée. Les indices recueillis font croire que le méfait a été réalisé par des proches, ce qui contribue à hausser la tension chez les convives et à ressasser des secrets enfouis depuis longtemps.

NOTES : Asghar Farhadi dissèque encore avec grand talent des rapports familiaux complexes dans un drame bouleversant où les blessures du passé resurgissent. Son nouveau film met en relief les failles de ses personnages à travers des épreuves inattendues, voire douloureuses. À l’écran, la crème du cinéma latino, formée de Penélope Cruz, Javier Bardem et Ricardo Darin, se révèle en parfaite harmonie avec le suspense qui se déploie sous nos yeux. (P.B.)

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GLORIA BELL

Un film de Sebastián Lelio | Du même réalisateur : Une femme fantastique

« Julianne Moore est superbe, dénichant de nouvelles facettes au personnage de Gloria, mais dans le rôle d’Arnold, John Turturro est la vraie révélation du film. » (P. Debruge, Variety)

PRÉSENTÉ EN V.O.A.S.-T.F. CHILI · ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : Chili · États-Unis. 2018. 102 min. Drame psychologique réalisé par Sebastián Lelio. Scén. : Sebastián Lelio, Alice Johnson Boher. Mus. orig. : Matthew Herbert. Int. : Julianne Moore, John Turturro, Sean Austin, Jeanne Tripplehorn, Michael Serra.

SYNOPSIS : Quinquagénaire esseulée en quête d’amour, Gloria fréquente les bars pour célibataires. Elle y rencontre le sexagénaire Arnold. Ils connaissent ensemble quelques instants de bonheur avant que leur relation soit mise à l’épreuve par leurs familles respectives.

NOTES : Ce qui ressemble de prime abord au remake américain d’un film étranger se transforme en véritable portrait de femme dans un autre contexte. En effet, le cinéaste chilien Sebastián Lelio transpose à Los Angeles l’intrigue de son film Gloria (2013), qui se déroulait à Santiago, en adaptant les situations à ce nouveau décor et cette nouvelle réalité socioculturelle. Résultat : des observations fines et subtiles qui mettent en valeur le jeu remarquable de Julianne Moore, au meilleur de sa forme. (A.C.)

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ÉTAT CAPTIF

Un film de Rupert Wyatt | Du même réalisateur : Rise of the Planet of the Apes

« CAPTIVE STATE, c’est le parcours des résistants du futur. » (P. Blais)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. de CAPTIVE STATE ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. Drame de science-fiction réalisé par Rupert Wyatt. Scén. : Erica Beeney, Rupert Wyatt. Mus. orig. : Rob Simonsen. Int. : Vera Farmiga, John Goodman, Ashton Sanders.

SYNOPSIS : Dans un futur rapproché, l’Amérique a enrayé la pauvreté et éliminé toute criminalité.

La nation doit sa nouvelle réalité aux envahisseurs extraterrestres qui dirigent d’une main de fer la race humaine. À Chicago, la population est divisée entre les résistants et les collabos. Après dix ans de soumission, certaines voix s’élèvent pour exprimer leur besoin de liberté dans un groupe appelé Phoenix, déterminé à en finir avec l’oppresseur venu de l’espace.

NOTES : Les films de science-fiction font encore rêver et celui-ci aussi en tablant sur la lutte de révolutionnaires décidés à s’extirper du joug des colonisateurs inhumains. Avec sa caméra nerveuse et son montage rythmé, le long métrage de Rupert Wyatt invite le spectateur à se divertir à travers cette ode à la liberté plus près de la réalité qu’elle n’y paraît… (P.B.)

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SHAZAM!

Un film de David F. Sandberg | Du même réalisateur : Dans le noir

« Le mot « Shazam » est un acronyme composé des premières lettres des noms de personnages légendaires ou mythiques : Salomon, Hercule, Atlas, Zeus, Achille et Mercure. » (A. Caron)

PRÉSENTÉ EN V.O.A. et V.F. ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. Comédie fantaisiste réalisée par David F. Sandberg. Scén. : Henry Gayden, d’après des personnages de Bill Parker et C.C. Beck. Mus. orig. : Benjamin Wallfisch. Int. : Asher Angel, Zachary Levi, Mark Strong, Jack Dylan Grazer, Djimon Hounsou.

SYNOPSIS : Billy Batson, quatorze ans, se retrouve enfin dans une famille d’accueil qui lui convient. Il se fait même un ami dans ce nouveau logis. Un jour, une rencontre mystérieuse le transforme à jamais. Il se métamorphose en super-héros chaque fois qu’il crie « Shazam! ». Peu à peu, il découvre ses super-pouvoirs, ce qui attire l’attention du diabolique docteur Thaddeus Sivana.

NOTES : Si Marvel possède Capitaine Marvel, son rival DC nous présente Shazam qui, drôle de coïncidence, s’appelait aussi Capitaine Marvel, en 1939, lors de sa création. Qu’à cela ne tienne, Shazam! se prend beaucoup moins au sérieux que l’héroïne de Marvel. Le film s’amuse avec les actions des super-héros et injecte une bonne dose d’humour dans l’intrigue. À prendre avec un grain de sel. (A.C.)

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AU TRIDENT, DU 23 AVRIL AU 18 MAI.

PLACE AUX POÈTES

Pour clore la saison du Trident, une vingtaine d’acteurs et d’actrices s’installent sur les planches de la salle Octave-Crémazie afin de mettre en valeur les mots de poètes québécois contemporains. Comédienne formée au Conservatoire d’art dramatique de Québec, mais aussi metteure en scène et écrivaine, Véronique Côté propose un véritable happening poétique, avec l’aide de sa sœur Gabrielle, dans la lignée de son essai, paru chez Atelier 10, La Vie habitable. Spectacle performatif qui compte, notamment, parmi ses interprètes des noms tels Olivier Arteau, Jean-Philippe Côté, le dramaturge Steve Gagnon et l’artiste de littérature orale Elkahna Talbi (Queen Ka), Je me soulève se veut un mélange jubilatoire de protestations et de chants sacrés, afin de réparer l’ancien monde et inventer celui à venir. Une grande fête de la parole vivante comme vaste exploration de l’identité en tant que futur commun. Et si nous étions plus libres que l’on veut bien nous le faire croire? Une initiative qui promet, en coproduction avec le Théâtre [MO].

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CRÉDIT PHOTO : STÉPHANE BOURGEOIS

PA R D AV I D C A N T I N

ARTS DE LA SCÈNE

JE ME SOULÈVE MISE EN SCÈNE DE GABRIELLE CÔTÉ ET VÉRONIQUE CÔTÉ

DANSE SUR PATINS En 2017, les patineurs et patineuses rebelles de la compagnie montréalaise Le Patin Libre en avaient mis plein la vue dans le cadre de la saison de La Rotonde avec une prestation tout à fait originale et enlevante à l’Aréna des Deux Glaces. Deux ans plus tard, il ne faut surtout pas manquer ce retour attendu qui se tient toujours loin des lieux communs des représentations sur glace. Forts de dix années de recherches sur les possibles de la glisse en patins dans un contexte de création chorégraphique, les cinq interprètes s’amusent dans des duos, mais aussi dans des performances de groupe, où les sens demeurent captifs. D’abord rejetée par le milieu québécois, la compagnie s’est exilée en Europe et a grandi grâce au soutien de mécènes étrangers et aux investissements des artistes eux-mêmes.

Elle a d’ailleurs remporté le Total Theatre Award au prestigieux festival d’Édimbourg, en 2015. Threshold se présente, cette fois, tel un cycle sur le déplacement, le changement, l’égarement et le souvenir. Une invitation sans paillettes ni stéréotypes, à mettre à son agenda.

THRESHOLD LE PATIN LIBRE LA ROTONDE À L’ARÉNA DES DEUX GLACES, LES 13 ET 14 AVRIL. CRÉDIT PHOTO : ROLLINE LAPORTE

LES MURAILLES AU THÉÂTRE Remarqué lors de sa parution en 2016, le premier roman de l’auteure de Québec Erika Soucy passe désormais l’épreuve de l’adaptation théâtrale. Accompagnée à la mise en scène par son complice Maxime Carbonneau, la poète et comédienne plonge le public dans le monde rude et méconnu des chantiers du Nord. Entre documentaire et enquête personnelle, on imagine que l’oralité brute de ce portrait nuancé s’avère très prometteur quant à sa nouvelle vie sur scène.

La cofondatrice de l’Off-Festival de poésie de Trois-Rivières nous propose pour ainsi dire un melting-pot de choses vues et entendues, où l’amour et l’affection côtoient une honnêteté sans compromis. Un humour cru, ainsi qu’une dimension poétique, à travers une voix aussi réelle que sincère.

LES MURAILLES D’ERIKA SOUCY AU PÉRISCOPE, DU 9 AU 20 AVRIL. CRÉDIT PHOTO : ATWOOD PHOTOGRAPHIE

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PA R M Y L È N E F E U I LTA U LT

ÊTRE HUMAIN

CRÉDIT PHOTO : STÉPHANE BOURGEOIS

Une étincelle, c’est une manifestation vive et soudaine de quelque chose. Au Trident, nos Étincelles ont entre quatre et douze ans et font jaillir des moments de théâtre magiques et uniques.

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La mission du Théâtre du Trident est de produire et de diffuser un théâtre francophone d’envergure et de qualité privilégiant les classiques, en plus d’assumer un rôle moteur dans la vie culturelle collective par son action auprès du public et auprès du milieu artistique.

Le Trident est résolument tourné vers un public adulte.

Toutefois, nous avions à cœur d’offrir aux enfants leur place dans notre institution théâtrale. Nous rêvions de nous « enfarger » dans les enfants parce que nous croyons fermement que le contact avec les arts pendant l’enfance est déterminant pour le reste de leur vie.

Nous sommes persuadés que : faire, c’est comprendre!

C’est pour cette raison que nous avons mis sur pied les ateliers créatifs les Étincelles, un concept de sortie familiale unique au pays!

sont devenues très âgées, ont vécu des aventures rocambolesques avec Ti-Jean Grand Menteur, eu des jumeaux, mis au monde la beauté, envoyé des messages de paix en temps de guerre, texté au parc, chanté avec Mozart, vu le loup, sont devenues rois et reines, ont pris le poste de chef du monde, mais par-dessus tout, elles ont réfléchi, créé et inventé grâce au théâtre!

Depuis maintenant cinq ans, nous avons le plaisir d’accueillir dans la salle de répétition des enfants qui viennent créer une œuvre théâtrale alors que les adultes qui les accompagnent profitent de la pièce à l’affiche. À la fin de la représentation, les parents rejoignent les enfants pour découvrir leurs créations.

Antoine a dix ans. Il a participé à presque tous les ateliers des Étincelles depuis leur création en 2014. « Moi, ce que j’aime, c’est inventer des histoires et jouer des personnages. Aux Étincelles, on travaille tous ensemble pour créer quelque chose. On fait l’histoire avec nos animateurs qui sont des comédiens, on se bricole des accessoires avec le scénographe et on invente de la musique avec le musicien. J’aime le théâtre parce que ça nous permet d’exprimer plein d’émotions. Quand tu es aux Étincelles, tu peux être ce que tu veux. Je trouve ça excitant de présenter notre spectacle aux parents. Je sais qu’il y a un lien entre nos pièces et celles que les parents vont voir. Je me dis que quand je vais être plus grand, moi aussi je vais aller voir ces pièces-là. Mais en attendant, j’aime ça être une Étincelle, et en plus tout le monde est gentil! » Antoine n’est pas une exception. Plusieurs enfants sont avec nous depuis les premiers ateliers. Certains d’entre eux se disent même abonnés du Trident, tout comme leurs parents ou leurs grands-parents. Les Étincelles, c’est plus de 150 enfants qui fréquentent Le Trident, accompagnés par une équipe de professionnels du théâtre avec les yeux brillants. Au fil des années, nous voyons ces enfants grandir, évoluer, se dégêner et nous avons le bonheur de partager avec eux des souvenirs impérissables, des personnages savoureux et des histoires abracadabrantes.

Depuis la création des ateliers, les Étincelles ont visité une forêt magique, rencontré un extraterrestre,

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FILMS POUR ENFANTS

MARS & AVRIL

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FORFAIT TÊTE D’AFFICHE 179,95 $ +taxes 6 enfants et 2 adultes

(8 $ par personne supplémentaire)

• • • •

Réservation de la salle 7 pour 2h1 en avant-midi (10h).

Visite d’une salle de projection pour l’enfant fêté.

Film à l’affiche ou branchement de votre console de jeu vidéo2.

Un mini maïs éclaté et une petite boisson gazeuse pour les enfants.

FORFAIT GRANDE PREMIÈRE 229,95 $ +taxes 10 enfants et 2 adultes

(10 $ par personne supplémentaire)

• • • • • • •

Réservation de la salle 7 pour 2h1 en avant-midi (10h).

Visite d’une salle de projection pour l’enfant fêté.

Film à l’affiche ou branchement de votre console de jeu vidéo2.

Un mini maïs éclaté et une petite boisson gazeuse pour les enfants.

Un petit gâteau choco-caramel en portion individuelle par personne (serviettes de table et petites assiettes incluses).

Cruche d’eau et verres pour les petits becs sucrés.

Cadeau pour l’enfant fêté: 2 entrées cinéma, maïs éclaté et boisson gazeuse lors de votre prochaine sortie

1. Des frais s’appliquent sI l’utilisation de la salle dépasse 2h. 2. Les consoles compatibles sont: Xbox 360, Xbox One, Playstation 3, Playstation 4 et Wii U.

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MIA ET LE LION BLANC

Un film de Gilles de Maistre | Du même réalisateur : Le Premier Cri

« Gilles de Maistre signe un film à la fois familial et militant. » (É. Bardinet, Première)

PRÉSENTÉ EN V.F. de MIA AND THE WHITE LION FRANCE · ALLEMAGNE· AFRIQUE DU SUD GÉNÉRIQUE : France · Allemagne· Afrique du Sud. 2018. 97 min. Drame familial d’aventures réalisé par Gilles de Maistre. Scén. : William Davies, Prune de Maistre d’après son œuvre.

Mus. orig. : Armand Amar. Int. : Daniah De Villiers, Mélanie Laurent, Langley Kirkwood.

SYNOPSIS : À la ferme de ses parents située au cœur d’une Afrique du Sud aride et sauvage, la jeune Mia adopte Charlie, un petit lion blanc avec lequel elle nouera un fort lien d’attachement.

Trois ans plus tard, le lionceau est devenu une bête mature aux griffes acérées et Mia, une adolescente frondeuse qui découvre que Charlie a été promis à des chasseurs. Elle tente alors de sauver le lion en l’emmenant dans une réserve protégée.

NOTES : Documentariste de terrain, Gilles de Maistre transpose à l’écran le roman d’aventures de son épouse Prune et nous propose un récit qui sensibilise à la protection des animaux sauvages tout en nous montrant la nature imprévisible du roi des félins africains. Avec sa musique envoûtante, ses décors naturels éblouissants et ses animaux exotiques, MIA ET LE LION BLANC est le film parfait pour être dépaysé à peu de frais. (P.B.)

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DUMBO

Un film de Tim Burton | Du même réalisateur : Miss Peregrine et les enfants particuliers

« Neuf ans après son coloré Alice aux pays des merveilles, le cinéaste iconoclaste Tim Burton revisite un autre classique de Disney, Dumbo. » (P. Marleau)

PRÉSENTÉ EN V.F. de DUMBO ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. 130 min. Drame fantaisiste réalisé par Tim Burton. Scén. : Ehren Kruger, d’après l’œuvre d’Helen Aberson. Mus. orig. : Danny Elfman. Int. : Colin Farrell, Michael Keaton, Danny DeVito, Eva Green, Nico Parker, Finley Hobbins.

SYNOPSIS : Un cirque qui éprouve des difficultés financières trouve parmi ses résidents une vedette improbable : un bébé éléphant nommé Dumbo. Affublé de grandes oreilles qui lui permettent de voler, l’éléphanteau deviendra rapidement l’attraction principale du cirque. Toutefois, sa popularité attisera la convoitise d’un homme d’affaires véreux dont l’entreprise cache de sombres secrets.

NOTES : Le cinéaste Tim Burton entreprend sa carrière à Hollywood dans le légendaire département d’animation du studio Disney en travaillant sur les productions de Rox et Rouky et de Tron, au début des années 1980. Dumbo, son dix-neuvième long métrage, est la reprise du classique de l’animation, lui-même inspiré d’une courte histoire pour enfants publiée en 1941.

(P.M.)

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LES AVENTURES DE RÉMI (RÉMI SANS FAMILLE) Un film de Antoine Blossier | Du même réalisateur : À toute épreuve

« Amour, tendresse, émotion et animaux rigolos. » (F. Leclerc, Paris Match)

PRÉSENTÉ EN V.O.F. FRANCE GÉNÉRIQUE : France. 2018. 109 min. Drame familial d’aventures écrit et réalisé par Antoine Blossier, d’après l’œuvre d’Hector Malot. Mus. orig : Romaric Laurence. Int. : Daniel Auteuil, Maleaume Paquin, Virginie Ledoyen, Jonathan Zaccaï, Ludivine Sagnier.

SYNOPSIS : Rémi est un jeune orphelin recueilli par Barberin et sa femme. Sans le sou, ce père adoptif décide de louer l’enfant à Vitalis, un saltimbanque qui offre de petits spectacles de ville en ville avec son chien Capi et son singe capucin Joli-Cœur. Rémi, lui, se découvre un talent de chanteur pour séduire le public. Cette nouvelle vie d’errance et de liberté le mènera vers ses origines.

NOTES : On se souvient du Rémi des dessins animés. Maintenant, il devient le héros d’un film.

Avec ses images pittoresques de la campagne française et son histoire touchante narrée à la façon d’un conte, le film a tout pour séduire. Cette fable, qui met de l’avant des valeurs d’entraide, prend la forme d’un Oliver Twist français, portée à l’écran par le jeu naturel du jeune Maleaume Paquin et par le charme de l’expérimenté Daniel Auteuil. (P.B.)

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LE CHAÎNON MANQUANT Un film de Chris Butler | Du même réalisateur : ParaNorman

« Après Nelly et Simon : mission Yéti et Les Abominables Petits-pieds, la légendaire créature fait l’objet d’une nouvelle aventure en moins d’un an avec LE CHAÎNON MANQUANT. Décidément, le yéti n’a jamais été autant à la mode au grand écran! » (P. Marleau) PRÉSENTÉ EN V.F. de MISSING LINK ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. Film d’animation écrit et réalisé par Chris Butler. Mus. orig. : Carter Burwell. Int. : Hugh Jackman, Zoe Saldana, Timothy Olyphant, Emma Thompson, Zach Galifianakis.

SYNOPSIS : Sir Lionel Frost, grand chercheur de mythes et créatures, monte une expédition afin de prouver l’existence du légendaire yéti à ses collègues plutôt sceptiques. Il fait équipe avec une jeune aventurière, Adelina Fortnight, qui a en sa possession la seule carte connue qui peut les mener vers la créature. Mais la rencontre de l’explorateur avec celle-ci ne se déroulera pas comme prévu!

NOTES : LE CHAÎNON MANQUANT est un film d’animation image par image entièrement réalisé par la société Laika, connue pour ses succès Coraline, Trolls en boîte et Kubo et l’armure magique.

Les concepteurs visuels ont élaboré plus d’une centaine de décors construits spécifiquement pour la production. (P.M.)

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LEO DA VINCI : MISSION MONA LISA Un film de Sergio Manfio | Du même réalisateur : Cuccioli : Il Codice Di Marco Polo

« LEO DA VINCI : MISSION MONA LISA porte un regard fantaisiste sur la jeunesse du célèbre inventeur Léonard de Vinci. » (P. Marleau)

PRÉSENTÉ EN V.F. ITALIE GÉNÉRIQUE : Italie. 2018. 80 min. Film d’animation réalisé par Sergio Manfio. Scén. : Sergio Manfio, Francesco Manfio. Mus. orig. : Marco Fedalto. Int. : Johnny Yong Bosch, Cherami Leigh, Bryce Papenbrook, Faith Graham et Landen Beattie.

SYNOPSIS : Léo Da Vinci est secrètement amoureux de son amie Lisa. Lorsque le père de celle-ci, criblé de dettes, se voit dans l’obligation de l’offrir en mariage, le jeune inventeur et ses amis partent à la recherche d’un trésor. Parviendront-ils à le découvrir avant une bande de dangereux pirates et ainsi sauver l’honneur de Lisa?

NOTES : Léonard de Vinci n’a plus besoin de présentation. En plus d’être un inventeur célèbre, il est également un grand artiste dont le tableau La Joconde (ou Mona Lisa) est vu par plus de 7 millions de personnes annuellement. Cette production fantaisiste, qui rend hommage à ce génie de la Renaissance, s’inspire de l’esthétisme visuel des films Dragons des studios DreamWorks.

(P.M.)

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LE PARC DES MERVEILLES

Un film de David Feiss, Clare Kilner, Robert Iscove

« LE PARC DES MERVEILLES nous plonge au cœur du pouvoir de l’imaginaire et de l’importance de l’émerveillement, afin de nous aider à surmonter les obstacles qui se dressent devant nous. » (P. Marleau)

PRÉSENTÉ EN V.F. de WONDER PARK ÉTATS-UNIS GÉNÉRIQUE : États-Unis. 2019. 86 min. Film d’animation réalisé par David Feiss, Clare Kilner, Robert Iscove. Scén. : Josh Appelbaum, André Nemec. Mus. orig. : Steven Price. Int. : Brianna Denski, Matthew Broderick, Jennifer Garner, Mila Kunis, Ken Jeong, John Oliver.

SYNOPSIS : June a toujours eu une imagination fertile. Enfant, elle s’amusait en compagnie de sa mère à inventer un fabuleux parc d’attractions rempli de manèges loufoques. Maintenant adulte et en deuil de sa mère, sa merveilleuse création prendra mystérieusement vie. June devra faire équipe avec de drôles de bêtes qui habitent le parc afin d’empêcher sa destruction par une horde de chimpanzombies!

NOTES : La production a entièrement été animée par IIion Animation Studios, qui a produit le long métrage Planète 51. L’aspect visuel du parc d’attractions dans le film est inspiré par celui de Canada’s Wonderland, également situé dans un boisé en banlieue de Toronto. (P.M.)

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LIVRES

ACHETER PAR ÉLÉNA LALIBERTÉ, LIBRAIRE

DOUX COMME UN LION Ed Vere

« Je dédie ce livre à ceux qui rêvent, et à ceux qui réfléchissent par eux-mêmes. » L’invitation est lancée sans détour par l’auteur et à la lecture, l’envie nous prend d’ajouter : « mais surtout à tous les autres! » Ed Vere est un écrivain et illustrateur britannique de livres pour enfants qui n’est apparemment pas du genre à sous-estimer son public. Doux comme un lion (How to Be a Lion) est son album le plus récent et la traduction française nous est offerte par les Éditions Milan. On y rencontre Léonard, un animal dont le caractère est surprenant, même pour un fauve. Certains disent pourtant qu’il n’y a qu’une façon d’être un lion… La signature graphique de l’auteur est reconnaissable entre mille, avec ses contours grossiers et ses couleurs vives. Les enfants adorent! Le texte, vous l’aurez compris, convie à la réflexion et au développement de la pensée critique. Les mots sont choisis : simples et sans surcharge, ils servent très bien le propos. Une réussite à découvrir dès quatre ans.

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ACHETER PAR ALEXANDRE LALIBERTÉ, LIBRAIRE

LE CHOC DES UTOPIES Naomi Klein

Dans son essai-reportage, Naomi Klein examine la commotion sociale qui a ébranlé les Portoricains à la suite du passage de l’ouragan Maria. Ses observations nous révèlent une topographie politique fracturée par les différentes manières d’imaginer les possibles dans l’après-Maria. Face au caractère destructeur de la tempête, s’active une force populaire qui s’organise en de véritables îlots de résilience. Possédée d’un impérieux désir d’émancipation, la population locale appréhende l’ouragan comme une occasion de réinventer Porto Rico en une terre où l’on privilégie l’élaboration d’un système décentralisé, l’utilisation de l’énergie solaire, la mise en place d’une agriculture écologique, etc.

Si les habitants de Porto Rico réfléchissent à des stratégies pour accéder à une souveraineté alimentaire et énergétique, ils devront, au final, combattre les capitalistes du désastre qui utiliseront la crise pour imposer des mesures d’austérité et des politiques néocolonialistes.

ACHETER PAR JEAN LABRECQUE, LIBRAIRE

APPELEZ-MOI NATHAN Catherine Castro

C’est l’histoire de Nathan. Nathan est né dans un corps de fille. Ses parents l’ont nommé Lila, mais pour lui, il n’a jamais été Lila. Habillé à la garçonne, jouant à des jeux plus masculins et s’identifiant à la gang de gars, Nathan se fait jouer un tour par son corps lorsque la puberté le rattrape. Physiologiquement, il est bien une fille.

Pour corriger cette erreur de la nature, il va, à seize ans, recevoir des injections de testostérone.

Tranquillement, Nathan va réellement devenir lui-même. Fiction d’une histoire vraie, Appelezmoi Nathan est une bande dessinée qui traite à la fois de la question d’identité, de psychologie, de la famille, de la perception des autres et du regard sur soi. Magnifiquement illustrée et narrée, cette histoire nous permet à la fois de saisir la lutte intérieure que vit un.e transgenre dans l’acceptation de soi et l’âpreté du combat à mener dans la société pour faire reconnaître sa véritable identité.

ACHETER PAR ANNE-MARIE BILODEAU, LIBRAIRE

AU BORD DE LA SANDÁ Gyrðir Elíasson

Un peintre vit dans une petite agglomération de caravanes, aux abords d’un volcan en Islande.

Une forêt étonnamment fournie s’y est développée et a créé, avec les rivières attenantes, un endroit calme, isolé, où le peintre entre en communion avec la nature. Il pose autour de lui un regard d’artiste grâce auquel l’auteur s’adonne à d’admirables phrases descriptives d’où immerge le paysage islandais, à la fois luxuriant et désertique. Il vit seul, partage son temps entre les routines matinales, les randonnées contemplatives et ses toiles inachevées qui, malgré son expérience, détiennent toujours le pouvoir de l’accabler. Le roman est narré par cet homme sensible et solitaire.

Puisqu’il n’entre que rarement en contact avec les autres, il engage le lecteur dans ses remises en question, ses regrets, ses souvenirs. Il le fait avec lucidité et justesse, dans une langue soutenue. Au bord de la Sandá est une œuvre dont on se délecte, où fourmillent de brillantes réflexions sur l’art et la vie.

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S O R T E Z V O T R E C A R T E A B O N N E-C L A P E T V I S I T E Z N O S M A R C H A N D S PA R T I C I PA N T S !

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