L'Echo Magazine - Octobre 2013

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L ECHO Hever Castle Jardins Winter bedding Vintage rock à Soho Et si c'était le bonheur d'être ado? Des nouvelles du Club Rando EDM UK Octobre - Novembre 2013


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Le magazine pour les familles francophones de Londres: éducation, culture, sorties..... Bimestriel, indépendant et à but non lucratif

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L'Echo est membre de la Fédération des Associations Francaises en Grande-Bretagne - www.fafgb.org

Editrices Directrice de la Caroline Imbert publication Sophie Martin-Castex Rédactrice en chef Marie-Blanche Camps redaction@lecho.org.uk

Crédit: C. Mure-Ravaud

Pages APL Publicité Corinne Mitchell Karin Gilles karin.gilles.apl@gmail.com corinne@lecho.org.uk Maud Martinelli maud@lecho.org.uk

Création graphique, maquette Eléonore Pironneau eleonore.pironneau@gmail.com eleonorepironneau.com

Site Web Olivier Bertin o.bertin@acticours.co.uk www.lecho.org.uk

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Edito

« Cela fait 10 ans que nous habitons à Londres, vous verrez, vous y serez très heureuse aussi ! »: voilà ce que Bénédicte, une Française de Londres, rentrée en région parisienne depuis, m’avait affirmé avec un grand sourire à mon arrivée dans cette grande ville il y a dix ans. Comme elle avait raison ! Londres, ville cosmopolite, avec ses espaces verts, son offre culturelle, son art de vivre, son dynamisme a tout pour plaire. L’Echo vous fera partager, tout au long de cette année scolaire, les coups de cœur de l’équipe de contributeurs bénévoles : expositions, films, visites, sorties, livres, etc. Vous aurez l’embarras du choix pour occuper vos soirées ou vos week-ends. Bienvenue à Londres et très bonne lecture ! Marie-Blanche Camps redaction@lecho.org.uk PS : L’Echo avait annoncé la venue de la Comédie de la Mansonnière à Londres les 10 et 11 Novembre 2013. Malheureusement pour nous, mais heureusement pour lui, le metteur en scène montera peut-être Le malade imaginaire de Molière à…. Hong Kong, où il vient d’être muté.

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VOIR

EXPOSITIONS

London Transport Museum © Transport for London

Commençons notre circuit par le SCIENCE MUSEUM situé dans le quartier français de South Kensington avec Only in England: photographs by Tony Ray-Jones and Martin Parr. L'exposition est dédiée à deux illustres photographes qui témoignent de l'englishness. Martin Parr a été invité à choisir une soixantaine de photos originales du photographe Tony Ray-Jones, et à développer une cinquantaine d'autres tirages avec la technologie d'aujourd'hui. Martin Parr, très influencé par Tony Ray-Jones, décédé en 1972, présente environ cinquante photos en noir et blanc (de plus grand format) comme pour continuer le reportage de rue dans les années 70. "Look and learn". MBC Jusqu’au 16 mars 2014 - Entrée de l’exposition : £8

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Un autre quartier vivant à découvrir en famille : Covent Garden où se situe le LONDON TRANSPORT MUSEUM qui organise, à l’occasion des 150 ans du métro londonien, une exposition sur les plus belles affiches réalisées pour décorer l’espace souterrain. “L’exposition est divisée en six thèmes : savoir comment se comporter dans le métro, comment s’y retrouver, mais également pousser les gens à aller découvrir d’autres destinations. On y retrouve également la promotion d’expositions, tout ce qui fait de Londres une capitale mondiale", explique Caroline MacVay, une des conservatrices. Poster Art 150: London Underground Greatest Designs Jusqu’au 5 janvier 2014 Entrée : £15 L’ECHO Octobre - Novembre 2013

Un peu plus loin, le fameux VICTORIA & ALBERT MUSEUM nous offre une très belle exposition intitulée Pearls qui décrit les symboles de cette noble matière à travers les siècles. Jusqu’au 19 janvier 2014 Entrée : £10 A rare selection of natural pearls from the Qatar Museums Authority Collection

Située dans l’un des plus beaux quartiers historiques de Londres, à deux pas de Green Park et face au magasin Fortnum & Mason, créée en 1707, se dresse la plus ancienne institution artistique d‘Angleterre : la ROYAL ACADEMY OF ARTS. Elle abrite depuis 1768 les représentants les plus illustres des différents domaines artistiques. Avec l’exposition Daumier (1808-79): Visions of Paris, nous découvrons à Honore Daumier, Man on a Rope travers 130 œuvres réalisées c. 1858 - Oil on canvas - Museum of Fine Arts, Boston - Tompkins Collection de 1830 jusqu’à sa mort en 1879, un artiste « réaliste», reporter de la vie sociale et politique de son époque. Baudelaire a dit de lui qu’il était : « L'un des hommes les plus importants, je ne dirai pas seulement de la caricature, mais encore de l'art moderne. » Du 26 octobre 2013 au 26 janvier 2014 Entrée : £10

© Creutz

Beachy Head Tripper Boat, 1967 by Tony Ray-Jones

Je profite de ce numéro qui représente beaucoup pour moi, pour souhaiter la bienvenue aux nouveaux arrivés... Pour d’autres comme moi, c’est le commencement d’une nouvelle vie. Après treize années passées à Londres ma vie recommence en Belgique, mais je continuerai à vous décrire les trésors londoniens à voir et revoir en famille dans l’Echo Magazine !

Arthur Gordon Tompkins Fund

© National Media Museum

par Sophie Ponet Larget-Piet


The Trustees of the British Museum

Vous pourrez emprunter la passerelle du Millenium pour vous rendre à la TATE MODERN qui offre une rétrospective sur 250 œuvres de Mira Schendel (19191988), l’une des artistes les plus importantes d’Amérique Latine de l’après-guerre. Jusqu’au 19 janvier 2014. Entrée : £11

Helmet, Quimbaya, gold alloy, 500BC-AD600

Oliver Cromwell (hung upside down)

La TATE BRITAIN avec Art Under Attack nous conte l’histoire de l’Iconoclasme en Angleterre du XVIe siècle jusqu’à nos jours. Jusqu’au 5 janvier 2014 Entrée : £13.10

Mira Schendel Untitled (Disks) 1972 Letraset, graphite on paper and transparent acrylic Lent by the American Fund for the Tate Gallery 2007

Et terminons en beauté notre périple à Trafalgar Square dominé par l’imposante architecture de la NATIONAL GALLERY qui abrite les plus grandes collections de peintures occidentales au monde. Facing the Modern: Portrait in Vienna 1900 avec des œuvres de G. Klimt, E. Schiele, et O. Kokoschka qui illustrent l’évolution de l’art du portrait dans la société viennoise. L’exposition se situe dans l’aile Sainsbury, un nom bien familier des caddies ! Jusqu’au 12 janvier 2014 Entrée : £12.50 (nocturne le vendredi jusqu’à 21h)

© The National Gallery, London

Highland Council

Une autre institution londonienne, le BRITISH MUSEUM brillera de mille feux avec l’exposition Beyond El Dorado: Power and Gold in Ancient Colombia, qui rassemble 300 objets autour du mythe, datant d’avant l’arrivée des Espagnols au XVIe siècle. Jusqu’au 23 mars 2014 Entrée : £10

© The estate of Mira Schendel

VOIR

Gustav Klimt (1862 -1918) Portrait of Hermine Gallia, 1904 - Oil on canvas

Je vous souhaite une belle et agréable chasse aux trésors et je vous donne rendez-vous en décembre pour le prochain numéro et lors de ma conférence sur Klimt pour Londres Accueil. sophie.ponet@gmail.com

The EY Exhibition: Paul Klee – Making Visible La TATE MODERN présente les œuvres de Paul Klee. Artiste majeur du XXè siècle, précurseur de l’utilisation inventive de la couleur, il est de la lignée de Matisse, Picasso et de Kandinsky et l’on retrouve son influence dans l’abstraction chez Rothko et Miró. A découvrir ou à redécouvrir ! Du 16 Octobre 2013 au 9 Mars 2014 £14.50 - Réservation conseillée (Vous trouverez tout ce que vous devez savoir sur Paul Klee sur le blog www.tate.org.uk/context-content/blogs.) MBC

Paul Klee (1879–1940) Comedy 1921 Watercolour and oil on paper - Tate L’ECHO Octobre - Novembre 2013

Tate. Purchased 1946

L’EXPOSITION À SURTOUT NE PAS MANQUER!

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LECTURE D’UNE OEUVRE par Eléonore Pironneau

LECTURE D’UNE OEUVRE

THE WAY TO THE CITADELLE de PAUL KLEE

Dans cette nouvelle rubrique Eléonore Pironneau nous propose d’approfondir notre capacité à comprendre et appréçier la peinture. Artiste plasticienne depuis 25 ans, ancienne enseignante au Celsa à Paris en communication visuelle, elle nous livre des clés de lecture de l'image…

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i le système scolaire nous forme au langage écrit, il ne nous apprend pas le décodage de l’image, – ni malheureusement l’histoire de l’art qui véhicule pourtant une histoire de la pensée inscrite dans les codes de représentation à travers le temps. Le dialogue avec une oeuvre implique de la part du spectateur une réception active. Mettons la lumière sur ce qui se passe quand nous «recevons» une œuvre. Un grand nombre de processus se mettent en route en deçà de notre niveau de conscience habituel : décryptage des signes et symboles, recherche de sens et de références à des formes connues, réactions émotionnelles liées à ses références personnelles ou au choc esthétique de l’image, (au niveau du sens comme de la forme). Bien que l’on ait souvent l’impression d’englober l’image d’un seul coup d’oeil, le regard balaye la surface selon un certain parcours. Ce parcours est guidé par la composition qui est en elle-même porteuse de sens. Les éléments premiers du langage pictural sont la couleur et la forme, mais si l’on rentre dans le détail la liste est plus longue : la ligne, la surface, la texture, le rythme, la densité, le contraste, la dimension et la forme du support, les directions et la dynamique, l’harmonie colorée, etc. Ajoutons que la lecture des images, qu’elles soient photographiques, publicitaires ou artistiques, a les mêmes bases. Si le processus de réalisation de l’œuvre et l’ordre dans lequel le peintre a travaillé ne sont pas forcément importants pour sa lecture finale, la dimension temporelle intervient néanmoins car l’œil du spectateur va s’appuyer sur différents éléments pour naviguer dans l’image et en appréhender la signification: “L’œuvre plastique présente pour le profane l’inconvénient de ne savoir où commençer mais, pour l’amateur averti, l’avantage de pouvoir abondamment varier l’ordre de lecture et de prendre ainsi conscience de la multiplicité de ses significations.” (Paul Klee) 10

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Les signes visuels évoquent des objets connus ou reconnaissables tant que nous restons dans une convention de langage figuratif; cela se complexifie lorsque l’artiste n’utilise pas cette convention… L’Art Moderne (fin XIXe jusqu’aux années 70) se libèrera progressivement des conventions de la figuration, émancipation provoquée en partie par l’invention de la photographie qui, jouant le rôle de reproduction du visible, laissera à la peinture la possibilité de prendre son autonomie et célébrer sa spécificité.

LECTURE D’UNE OEUVRE: THE WAY TO THE CITADELLE En hommage à ce peintre qui est un de mes maîtres et à l’occasion de l’exposition de son œuvre à la Tate Modern, j’ai choisi de vous parler d’une œuvre de Klee, The Way to the Citadelle. Sans relâche Klee a exploré la puissance significative de la composition, tant dans son art que dans les notes écrites au cours de sa vie et à l’occasion de ses cours à l’école du Bauhaus.1 Ces travaux théoriques constituent une des plus puissantes tentatives contemporaines de sémiologie picturale. Dans cette œuvre, Klee utilise pour guider notre œil un signe récurrent dans son travail : la flèche. Un des points d’entrée dans l’œuvre est donc le coin gauche en bas où se trouve la première flèche, puis, attiré par le rouge des ces signes, par leur forme naturellement dynamique et par le fait que nous en connaissons tous la signification, notre regard suit le parcours suggéré. Pourtant d’autres points d’entrée dans l’image sont possibles : 1. Le rectangle bleu turquoise au centre bas avec sa flèche rouge, pourquoi ? L’orange et le bleu sont deux couleurs complémentaires, la juxtaposition du rouge orangé et du bleu turquoise est donc le point de contraste maximal du tableau en terme de couleur et attire naturellement l’attention de l’œil.


LECTURE D’UNE OEUVRE

wikimedia common

« … un tableau, avant d’être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées. » Maurice Denis (1870-1943)

The Way to the Citadel, Paul Klee, 1937, oil on canvas The Phillips Collection, Washington, DC

2. Le grand rectangle jaune orangé situé au tiers supérieur gauche du tableau, pourquoi ? Tout d’abord, car c’est la plus grande surface parmi tous ces éléments géométriques, ensuite parce que les losanges qui l’entourent pointent vers ce rectancle et l’encadrent, enfin parce qu’il est localisé sur la zone du nombre d’or du rectangle du tableau. Une fois entré dans le tableau, notre regard va se promener en rebondissant de surface en surface, en explorant la composition au hasard comme une balade dans les ruelles d’un village. Le tableau nous parle donc de paysage (urbain), pourtant il n’y a dans cette œuvre ni horizon, ni ciel, ni perspective classique. L’auteur évoque ici une représentation de l’espace pré-Renaissance, lorsque, la convention des lignes de fuite convergeant vers un point unique à l’horizon n’étant pas encore adoptée, les objets, éléments d’architecture et personnages étaient juxtaposés, et les lignes de fuite partaient dans tous les sens… La taille des personnages n’était d’ailleurs pas déterminée en fonction de leur position spatiale mais plutôt de leur importance sociale. C’est en Italie que se développeront les premiers essais de réalisme au XIVe siècle, à Florence (avec Giotto) et à Sienne (avec Duccio). Les constructions géométriques ne sont encore qu’approximatives comparées à la rigueur qu’elles atteindront un siècle plus tard. Avec le Quattrocento apparaissent donc les règles de la perspective linéaire. Ici Klee se joue des règles, se libère des conventions qui règnent sur la représentation de la profondeur depuis six siècles en Occident. Il évoque par le jeu des ombres et lumières : des pans, des volumes,

des arêtes, des surfaces qui avancent ou reculent, – une même surface pouvant être lue à la fois avançant ou reculant, verticale ou plane, le tout sans logique apparente. On peut lire cette image comme un village vu du ciel, comme des morceaux de perspectives éparpillés dans tous les sens, ou comme un jeu de formes géométriques colorées sur une surface parfaitement plane... S’étant affranchi de la loi de la perspective, le peintre peut alors se concentrer sur la composition des surfaces colorées, proposant ainsi une possibilité supplémentaire de parcours au regard du spectateur : suivre le cheminement des orangés, des bleus, verts, des couleurs terre, des juxtapositions de couleurs froides et chaudes, lumineuses et sombres, au gré de la fluidité des transitions colorées et de la confrontation des contrastes. Nous pouvons, rien qu’en regardant, avoir l’impression de sauter d’une case à une autre, comme dans une marelle ou un jeu de l’oie, tout en changeant les règles selon notre bon plaisir. Enfin, une dernière clé de lecture : violoniste accompli, Paul Klee avait une connaissance intime de la musique. Un tableau tel que celui-ci est éminemment comparable à une composition musicale : on pourra parler de rythme pour ce qui est de la répétition des motifs géométriques, d’harmonie en ce qui concerne la composition chromatique, et de mouvement car, si l’œuvre est statique et plane, elle emmène notre regard dans une dynamique qui suit une linéarité à un certain tempo. L’artiste partage avec nous sa liberté intérieure et son plaisir de vivre et nous invite dans le jeu particulièrement poétique qu’est la lecture à plusieurs niveaux d’une même proposition.

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Ces notes sont réunies dans deux ouvrages, “La pensée créatrice” et “Histoire naturelle infinie”, édition Dessain et Tolra

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MOTS CROISÉS

HORIZONTALEMENT 1 - fleuve qui passe à Londres - conspue, siffle 2 - carré de 10 mètres de côté en campagne 3 - dure 365 ou 366 jours - matière à vitre 4 - pays dont la capitale est Londres 5 - Union Européenne en abrégé - oui en anglais 6 - diminutif de sainte - diminutif de saint 7 - fin d’infinitif(1er groupe) - participe passé du verbe coudre 8 - contester, contredire, démentir, récuser - possessif (le sien) 9 - fait mourir - prend le poids sur une balance 10 - attache, bottèle, ficèle - celle de Londres se dresse au bord de la Tamise

Bernard Ducamp

VERTICALEMENT A - possessif(la tienne) - équipe de football de Londres(les gunners) B - il dure 12 mois ou 52 semaines - action de trier C - fruit du manguier - saison entre le printemps et l’automne D - fin d’infinitif - article défini masculin singulier - pas encore cuit E - liquide qui circule dans les plantes - non en anglais - en plus F - saison entre le printemps et l’automne - le chiffre 1 écrit en lettres G - note entre do et mi - fémur, péroné ou tibia par exemple - participe passé du verbe pouvoir H - le fils cadet de Lady Di et du Prince Charles - éroder, limer ou râper I - elles durent des millénaires - pièce mobile de squelette J - fin d’infinitif(1er groupe) - le soleil s’y lève - balle de service qui touche la bande du filet avant de retomber dans le camp adverse à Wimbledon Solutions: page 53

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AVEC LES ENFANTS

M. Martinelli

par Maud Martinelli

Le London Jewish Cultural Centre

Whipsnade Zoo Lors d’une journée d’automne ensoleillée, pourquoi ne pas partir à la rencontre des animaux ? Rattaché à la Société Zoologique de Londres (ZSL), s’étendant sur près de 250 hectares dans une campagne verdoyante et vallonnée – les Chiltern Hills, Bedfordshire –, le Zoo de Whipsnade est le plus grand parc animalier du Royaume-Uni. Il abrite plus de 2 500 animaux d’environ 200 espèces, dont une grande part est en voie de disparition dans son habitat d’origine. A l’image de Thoiry, Whipsnade propose une véritable promenade dans la nature entre forêt, savane et vertes prairies. On peut y faire des rencontres aussi inattendues qu’une parade d’éléphants se tenant « trompe-àqueue » et se croire dans un film de Walt Disney ! Les animaux y vivent en semi-liberté dans de vastes enclos ; la preuve du confort de leur hébergement réside dans le nombre impressionnant de bébés nés en captivité que le zoo affiche fièrement. A 20 minutes en voiture de la sortie de la M25 par la M1, vous pouvez laisser votre véhicule

au parking ou épargner les jambes des plus jeunes, vous déplaçant (et garant) au gré de vos envies à l’intérieur même du parc. De belles pelouses invitent au pique-nique et vous y serez peut-être à votre tour visités par des pensionnaires se promenant en totale liberté, tels les maras (sorte de lapin à longues pattes) ou autres cervidés miniatures. Quels que soient vos animaux préférés, vous trouverez de quoi émerveiller petits et grands lors d’une mémorable sortie en famille, y compris les facéties d’otaries fort joueuses (prévoir un imper’ pour les premiers rangs...). Le site internet permet de préparer sa visite et d’acheter à l’avance des tickets coupe-file. Alors, Zou ! Maud Martinelli

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TV

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LE FILM DU MOIS

LA FICTION DU MOIS QUATRE GARÇONS DANS LA NUIT Vendredi 18 et 25 octobre à 20h

RADIOSTARS Jeudi 17 octobre à 20h Primé au Festival International du Film de Comédie de l’Alpe d’Huez 2012 Ben, en pleine déroute professionnelle et sentimentale, rejoint Alex, Cyril et Arnold sur la matinale de Blast FM. Alors que l’audience est en chute libre, toute l’équipe radiophonique part en bus sillonner les routes de France pour rencontrer et reconquérir son public. Un véritable parcours initiatique pour ces Parisiens arrogants… Réalisation : Romain Lévy (France, 2011) Distribution : Manu Payet (Alex), Clovis Cornillac (Arnold), Douglas Attal (Ben)

1ère partie 1995. Quatre amis découvrent dans un fossé le corps de Rose Dugain. Agonisante, elle meurt avant l’arrivée des secours. Rapidement, les quatre sont soupçonnés, mais relâchés faute de preuves. 2010. La vie a séparé les copains d’hier, mais le passé les rattrape quand l’un d’eux meurt de façon suspecte… 2e partie Sébastien tué, David avoue avoir, jadis, accusé un innocent pour sauver ses amis. Mensonge qui les menace sans doute aujourd’hui. Ou est-ce le fils caché de Rose qui veut se venger ? Et si l’un des quatre détenait, sans le savoir, un indice pouvant confondre l’assassin de Rose ? Réalisation : Edwin Baily (France, 2010)

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Le premier festival dédié à la musique française actuelle aura lieu les 21, 22 et 24 Octobre à Londres. Venez découvrir dominique a, Fauve ≠, Lescop, rover, melissa Laveaux, Christine & The Queens, Petit Fantôme, moodoid et Tomorrow's World. Village Underground, 54 Holywell Lane, Shoreditch, EC2a 3PQ 020 7422 7505 - £12 / £15 - www.oohlalafestival.com

Le festival qui aime la langue française. Pendant douze jours, The Cockpit abritera une sélection de spectacles en soirée ainsi que des cours, des ateliers et de nombreux divertissements dans la journée : pièces de théâtre, opéra, émission de radio en direct, poésie et soirées dédiées à l’improvisation et l’humour... Les enfants de 2 à 8 ans pourront écouter des contes de fées en français et en anglais. Du 30 octobre au 10 novembre au théâtre The Cockpit Réservations et programme sur www.thecockpit.org.uk Gateforth Street, Marylebone, NW8 8EH - 020 7258 2925

Concours Gagnez deux places de théâtre en répondant à cette question : « A quelle date le Bourgeois Gentilhomme apparaitra-t-il sur les planches du Cockpit? » Envoyez votre réponse avec vos nom et prénom à redaction@lecho.org.uk avant le 20 octobre.

All My Sons by Arthur Miller Directed by Liz Steer Arthur Miller’s All My Sons is a powerful drama of the ethics of wartime profiteering and its corrosive effects on family life and the first great play from one of the twentieth century’s finest playwrights. The play, first performed in 1947, is set in a small American town somewhere in Ohio, and takes place in Joe and Kate Keller’s back garden over a 24 hour period. They are grieving for their son Larry, a pilot lost in action… Wednesday 30 October – Saturday 2 November 2013 7.45pm (5pm Saturday) Chestnut Grove Theatre Chestnut Grove School, Boundaries Road, Balham, SW12 8JZ Tickets cost £10 or £7.50 for concessions: students, over 60s and unwaged. www.southsideplayers.org.uk/tickets 16

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Celebrating its 21st birthday, London Jazz Festival is returning to the capital with a heady mix of talent from around the world. The London Jazz Festival is the capital's biggest pan-city music festival, taking place annually in November. Widely acknowledged for delivering world-class artists and emerging stars, the festival continues to take jazz to a massive audience, in one of UK's landmark music events. The programme features a diverse mix of jazz styles including: FRIDAY 15 NOVEMBER St James’ Piccadilly - 1pm Joined by the vibraphone virtuoso Anthony Kerr, Dominic Alldis leads a trio whose delicate interplay conjures up memories of the consummate chamber jazz of the Modern Jazz Quartet. Also on Friday 22 and Saturday 23 November. SATURDAY 16 NOVEMBER Royal Festival Hall - 7.30pm Paolo Conte’s music blends the heart and soul of jazz with the powerful sounds of the Big Band era, coupled with the rhythms of the tango, taking you on a journey from Buenos Aires dance hall to Louisiana juke-joint. THURSDAY 21 NOVEMBER LONDON Southbank Centre - 7.30pm John McLaughlin and tabla virtuoso Zakir Hussain celebrate 40 years of friendship and music since the original Shakti made such a massive impact with its astonishing acoustic fusion of eastern and western musics. SATURDAY 23 NOVEMBER The Albany - 8pm Sarah Gillespie’s music is a fusion of jazz, folk and blues knitted together by her trademark poetic lyricism. (See p17) SATURDAY 23 NOVEMBER Hippodrome - 8pm Singer-songwriter Sarah- Jane Morris straddles rock, blues, jazz and soul with a goosebump-raising four octave range and a feisty, independent spirit. SUNDAY 24 NOVEMBER Royal Festival Hall - 7.30pm ‘The only thing that matters is the song’ says singer-songwriter Madeleine Peyroux. That conviction, along with a one-of-akind voice, has carried her from busking on the streets of Paris all the way to mainstream recognition www.londonjazzfestival.org.uk


PAUSE MUSICALE

Souad Massi

Zaz La voix rauque de Zaz (actuellement en tournée) est arrivée en GrandeBretagne avec son CD intitulé tout simplement Zaz, sous le label Dramatico. Vous y découvrirez entre autres On ira, Je veux…C’est pop, jazz, gypsy. Zaz chante ses textes avec toute son énergie et sa bonne humeur. Zaz sera en concert à Londres le Jeudi 21 Novembre au Heaven. Réservations sur : www.gigsandtours.com/event/zaz/heave n (£19.25) - attention, Heaven accepte les jeunes de 14 à 16 ans uniquement s'ils sont accompagnés. MBC

Agnès Obel

The definitive collection La chanteuse algérienne Souad Massi, la « Tracy Chapman du Maghreb », brasse les cultures musicales pop-folk, chaâbi et musique araboandalouse. Elle chante ses textes sur l’exil, l’amour, la nostalgie en arabe, en français et en anglais. MBC CD £8.99 à commander sur www.wrasserecords.com

Sarah Gillespie Glory Days

“Rejoignant le mordant lyrique d’un Bob Dylan et l’expression franche et langoureuse d’une Joni Mitchell, avec un soupçon de percussion Rap, Gillespie est certainement une artiste exceptionnelle.” The Guardian

Beauté, sobriété, grâce…La sublime Agnès Obel sera en concert le 21 Octobre à l’Union Chapel. Auteur compositeur, chanteuse, pianiste d’origine danoise, elle a sorti son nouvel album Aventine le 30 Septembre: “…une pureté désarmante…” (Les inRocks). Et vous pouvez vous procurer le single The Curse sur internet. www.agnesobel.com www.unionchapel.org.uk EP

Le dernier album de Sarah Gillespie, Glory Days, sorti en juin 2013, confirme cette chanteuse et guitariste comme une figure importante de la scène britannique. Evoquant avec talent et humour, aussi bien les relations amoureuses que la politique, Gillespie s’impose comme une auteurcompositeur-interprète originale, puissante et intelligente. Un mix de folk, blues et jazz, servi par des musiciens talentueux tels que Kit Downes au piano, – vainqueur du Mercury Prize 2010, et produit par Gilad Atzmon. CD £10 sur sarahgillespie.com / Disponible en download sur I-tunes (£7.11). Prochain concert à Londres: 23 Novembre - London Jazz Festival at the Albany Theatre

Eléonore Pironneau

etiennehorner MD MRCOG MFH

Obstetrician & Gynaecologist The Medical Chambers Kensington 132 Harley Street The Portland Hospital The Lindo Wing St Mary’s Hospital

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tel: 078 6897 2920

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MOVIES par Marie-Blanche Camps

Dans les salles à Londres

on a beaucoup aimé on a aimé on a moins aimé

Billy & Buddy (Boule & Bill)

d’Alexandre Charlot et Franck Magnier Avec Avec Franck Dubosc et Marina Foïs Bill le cocker est adopté par Boule et ses parents. Mais la vie de la famille change quand elle doit quitter une grande maison pour aller vivre dans un immeuble de banlieue. Autant le dire tout de suite, Boule & Bill est un film pour enfants uniquement ! Il est toujours périlleux d'adapter une bande dessinée à l'écran, surtout quand l’histoire repose presque intégralement sur les commentaires d’un chien. Le film du tandem Charlot-Magnier (scénaristes des Guignols de l’Info, d’Astérix aux Jeux Olympiques, de Lucky Luke et de Bienvenue chez les Ch’tis) a pour trame... une voix off ! Les techniques modernes auraient permis d'exploiter cela autrement… Fidèles à la fameuse BD de Jean Roba, les personnages sont sympathiques ; c'est plutôt bien joué par des acteurs habituellement drôles. En y réfléchissant bien, nous pouvons donner une mention spéciale à la tortue Caroline (c’est Sara Giraudeau qui lui prête sa 0voix), certainement la plus expressive et dont l'amour total et improbable pour Bill est l'occasion des seuls vrais bons moments

du film. Les nostalgiques des années 70 auront plaisir à se replonger dans leur enfance et dans une atmosphère très réaliste de l'époque avec la 2 CV Citroën, la TV blanche et ronde sur pied. C’est le premier rôle de père de Franck Dubosc au cinéma et Marina Foïs a enduré quant à elle 40 mn de brushing chaque matin pour sa coiffure impeccable de mère au foyer qui cherche un peu d’émancipation. L’illustrateur Laurent Verron, collaborateur de Roba pendant 3 ans, croque les personnages dans une scène du film. Pierre Baron

My father and the man in black Documentaire de Jonathan Holiff

Après le suicide de son père en 2005, Jonathan Holiff, 40 ans, vend son agence de publicité, quitte Los Angeles et revient vivre auprès de sa mère dans sa ville natale en Ontario, au Canada. Dans le garage de la maison familiale, il découvre une multitude de bandes sonores, de lettres et d’archives conservées par Saul Holiff, qui le poussent à se plonger dans la vie de ce père, parti sans expliquer son geste et avec qui il était fâché depuis 20 ans. Dans les années 60, Saul Holiff a été l’agent du chanteur de country américain Johnny Cash, « l’Homme en Noir ». Pendant 13 ans, il a été son mentor, son confident et le témoin de sa vie tourmentée -Johnny Cash était dépendant aux amphétamines et aux barbituriques et deviendra mystique à la fin de sa vie-. Dans ce documentaire, Jonathan Holiff parle à la première personne et y entremêle des images d’archives et des scènes de montage (son frère et son cousin jouent le rôle de Saul à des âges différents). On y perçoit les questionnements d’un fils face au monde d’incompréhension qui le séparait de son père. My father and the man in black est une recherche effrénée de l’amour qu’un père n’a pas su donner à son fils. 18

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Trap for Cinderella de Iain Softley

D’après Piège pour Cendrillon de Sébastion Japrisot

Remake du Piège pour Cendrillon d’André Cayatte (1965), le thriller psychologique du Britannique Iain Softley se déroule sur la Côte d’Azur. Un chassé-croisé entre Micky (Tuppence Middleton), riche héritière un peu déjantée et Do (Alexandra Roach), l’amie d’enfance timide et réservée, qu’elle retrouve après plusieurs années. Ou quand l’amnésie de Micky ne nous fait pas oublier Do….


DVDs The stroller plan

(La stratégie de la poussette)

DANS LA MAISON de François Ozon avec Fabrice Luchini, Kristin Scott Thomas et Ernst Umhauer + 15 ans (DVD £17.99)

de Clément Michel

avec Raphaël Personnaz et Charlotte Le Bon Pour son premier film, l’acteur et scénariste Clément Michel (il joue le rôle du chanteur pour enfants) ose réunir Raphaël Personnaz (le Duc d’Anjou de La princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier), Charlotte Le Bon (Miss Météo de Canal +, que l’on retrouvera dans L’écume des jours de Michel Gondry), la chanteuse Camélia Jordana et l’humoriste Jérôme Commandeur dans une comédie charmante sur la paternité.

Hôtel Normandy de Charles Nemes

avec Helena Noguerra, Éric Elmosnino et Ary Abittan Pour son premier rôle de tête d’affiche au cinéma, Helena Noguerra est Alice, 40 ans, jolie, veuve, banquière et amatrice d’art, qui se voit offrir par ses deux meilleures amies un week-end à l’hôtel Normandy pendant la Biennale de Deauville, avec à la clef, un homme pour la séduire. Une comédie romantique sans façon.

Dans le cadre du 17e UK Jewish Film Festival, le réalisateur français Ilan Duran Cohen présentera en exclusivité son dernier film relatant la vie du cardinal Lustiger, Le métis de Dieu. £45/personne (cérémonie d’ouverture et réception incluses) - BFI Southbank Belvedere Road, The South Bank Centre, SE1 8XT Réservations : http://ukjewishfilm.org

Claude (Ernest Umhauer), 16 ans, est un élève brillant. Son professeur de français (Fabrice Luchini – égal à luimême) l’encourage à écrire et, malgré lui, à s’immiscer toujours plus dans la vie d’un de ses camarades de classe. L’histoire est grinçante et bien menée par le couple choc Luchini – Scott Thomas. Les récits voyeuristes de l’élève auront-ils raison du maître ?

Ciné-Club

L’ARMÉE DES OMBRES de Jean-Pierre Melville, 1969 avec Lino Ventura, Simone Signoret, Jean-Pierre Cassel et Paul Meurisse Blu-Ray StudioCanal Jean-Pierre Melville est resté fidèle au roman éponyme de Joseph Kessel, écrit en 1943 sur la base de témoignages de résistants en mission à Londres. Son film offre une belle galerie de portraits grâce à des acteurs magnifiques. Lino Ventura campe Philippe Gerbier, un ingénieur arrêté par la Gestapo pour ses « pensées gaullistes », qui réussit à s’évader et à rejoindre son réseau de Résistance. Son chemin croise celui de Mathilde / Simone Signoret (dans un rôle inspiré de Lucie Aubrac), Luc Jardie / Paul Meurisse (inspiré de Jean Cavaillès) et son frère Jean-Luc / Jean-Pierre Cassel. De Paris à Lyon, d’Annecy au quartier général de la France Libre à Londres, on plonge dans la vie de la France résistante. Cette version restaurée du film est accompagnée d’un documentaire d’une heure. A voir absolument.

PLEIN SOLEIL de René Clément, 1960 avec Alain Delon, Maurice Ronet et Marie Laforêt DVD StudioCanal £15.99 / Blu-Ray £19.99 “René Clément m’a tout appris”, c’est ce qu’affirme avec émotion Alain Delon, dans l’entretien qui accompagne la version restaurée du chef d’œuvre Plein Soleil. A 24 ans, il crève l’écran, par son physique bien sûr, mais aussi par son naturel. Il joue le rôle de Tom Ripley, le mauvais garçon, payé par M. Greenleaf pour ramener aux Etats-Unis son fils Philippe (Maurice Ronet), qui passe des vacances trop longues en Italie avec sa maîtresse Marge (Marie Laforêt). Dans ce thriller, inspiré du roman de Patricia Highsmith et tourné dans la baie de Naples et à Ischia, on assiste à la naissance d’un grand acteur et à l’annonce des films de la Nouvelle Vague. La caméra est fluide (notamment dans la scène sur le voilier et celle du marché aux poissons), la photographie (Henri Decaë) est très recherchée. Les images gorgées de soleil, la musique, le rythme, tout est parfait pour créer un sentiment de malaise et vivre le cauchemar de l’engrenage dans lequel le beau Tom Ripley a mis le doigt. Un beau clin d’œil à Romy Schneider, qui apparaît dans une courte scène du début du film. Occupée par un autre tournage, elle venait tous les week-ends pour retrouver Alain Delon, son fiancé. L’ECHO Octobre - Novembre 2013

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HISTOIRE

Origine

Le Brentham Estate trouve sa source dans deux mouvements concomitants, l’un social et artistique, l’autre urbanistique. Le courant Arts & Crafts (l’Art Nouveau à l’anglaise), initié par William Morris, affirmait le besoin d’esthétique dans les lieux de vie. Le mouvement Garden city (littéralement « ville verte »), fondé par Ebenezer Howard en 1899, posait les jalons d’un tissu urbain novateur, visant l’amélioration de la condition ouvrière et dont le maître-mot était la co-partnership : sorte de coopérative au capital de laquelle chaque locataire participait, recevant une part des dividendes en échange. La terre et les constructions appartenaient à la coopérative ; cette propriété collective permettait de renforcer l’intérêt de chaque résident dans la prospérité de l’ensemble. En 1891, Howard fonda une entreprise coopérative de construction, General Builders Ltd, qui développa 17 succursales dans le pays.

L’Association Ealing Tenants

En 1901, l’idée de fonder une banlieue verte germa dans l’esprit de six entrepreneurs de la succursale d’Ealing, dans un pub comme 20

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THE BRENTHAM ESTATE

EALING

il se doit, le Haven Arms à Ealing Broadway. Ils décidèrent de bâtir un lot de neuf maisons au nord du borough, zone encore peu construite, près de la rivière Brent. A l’origine de ce projet pionnier, on trouve aussi Henry Vivian, fils d’un charpentier du Devon, autodidacte, syndicaliste et membre Liberal du Parlement. La construction s’étendit jusqu’à 600 maisons à la veille de la Première Guerre Mondiale. Chacune équipée d’une baignoire dans la cuisine, voire dans une salle de bains ! Les espaces verts se divisaient déjà entre jardins individuels séparés par des haies végétales, jardins ouvriers et terrains de sport. Plusieurs architectes s’y succédèrent, tous dans l’esprit Arts and Crafts, ce qui confère au quartier une unité très harmonieuse.

Un quartier classé

Dans ce quartier devenu conservation area en 1969, les habitants ont su préserver la plupart des caractéristiques esthétiques d’origine de ce modèle d’urbanisme : larges rues bordées d’arbres d’essences variées, maisons bien espacées, séparées par des haies plutôt que des murs, et grands espaces verts ouverts à tous.

Des cottages en ville

Les maisons en briques – enduites ou brutes – aux toits en tuiles plates sont de taille

modeste, dotées de jardins à l’avant et à l’arrière, le tout fièrement entretenu par les riverains. Pas de place de stationnement en terrasse ou de confortable double-vitrage : ses carreaux usinés ne reflètent pas la lumière comme les vitres anciennes aux irrégularités charmantes.

Une vraie vie de quartier

Que ce soit pour la journée « jardins ouverts », où les visiteurs prennent le thé en parlant boutures, ou pour les grandes fêtes de May Day héritées du siècle dernier, les occasions sont multiples pour les résidents de se retrouver et d’échanger sur l’entretien et les améliorations indispensables à l’estate, qui a toutefois quelque peu dévié de son objectif social initial. La gentrification progressive des lieux a fait fuir la classe ouvrière, comme dans le quartier jumeau de Hampstead. Maud Martinelli Aileen Reed, Brentham – a history of the pioneer garden suburb, BHS www.brentham.com

Maud Martinelli

Ce quartier de l’ouest de Londres fait partie d’une vague de projets d’urbanisme qui virent le jour dans toute l’Angleterre au début du XXème siècle, sous le nom générique de garden suburbs («banlieues vertes »), fondés sur le principe coopératif de financement et de gestion de la Tenants’ Co-partnership.


WEEK- END

Aude Morin-Veyret

Si par une belle journée d’automne, vous avez envie d’un saut dans l’histoire d’Angleterre, prenez la route pour Hever Castle. Situé dans le Kent, à une heure de route du sud-ouest de Londres, le château d’Hever est un trésor du passé niché dans un écrin de verdure dont seule la campagne anglaise a le secret.

HEVER CASTLE DANS LES PAS D’ANNE BOLEYN

LE CHÂTEAU Dès votre arrivée vous serez sous le charme du lieu. Construit dès le XIIIe siècle, ce joli manoir se dresse au milieu de larges douves entourées de topiaires. Commencez par admirer le lierre courant sur la façade de pierre, le toit crénelé, les meurtrières et sur l’arrière, des maisons à colombages rappelant un petit village du Moyen-Age. Célèbre pour avoir été la maison d’enfance d’Anne Boleyn, on pourrait même imaginer y voir sa silhouette gracile à une fenêtre entrouverte. Comme Henri VIII arrivant pour faire la cour à sa belle, prenez le petit pont-levis pour accéder au cœur du château. C’est le millionnaire américain William Waldorf Astor qui fit restaurer les lieux dès 1903 lorsqu’il acheta le château. On lui doit l’Hever Castle d’aujourd’hui, parfaitement conservé. L’intérieur est un mélange de salles d’époque Renaissance, comme la grande salle des banquets, et de pièces plus cosy datant des années 20 où l’on peut entendre un gramophone diffuser de grésillantes notes de jazz.

UN PEU D’HISTOIRE Si vous venez ici pour vous plonger dans le monde de celle qui fut reine d’Angleterre et

à l’origine de l’anglicanisme, prenez l’escalier de pierre en colimaçon et laissez-vous guider. Dans la chambre d’Anne Boleyn, imaginez-la, rêveuse à la fenêtre, griffonnant en français dans son livre de prières : « Le temps viendra »... A quoi songeait-elle alors ? A ce roi qui lui fait une cour assidue depuis des mois et lui promet mariage et couronne ? Dans la chambre seigneuriale où Henri VIII aurait dormi lors de ses visites au château, contemplez le lit à baldaquin en chêne, la couverture en peau de bête. On croirait même le voir dans une envolée de cape en hermine, jeter ses gants sur une chaise pour se réchauffer auprès du feu. Tout au long de votre visite, les fantômes du passé vous suivront du regard depuis leurs cadres dorés accrochés aux murs : Anne, Henri, leur fille Elisabeth, les autres épouses, Catherine, Jane… C’est une superbe collection de tableaux signés, entre autres, Holbein ou Le Titien, qui tient la comparaison avec celle de la National Portrait Gallery. A l’étage supérieur, comme pour rappeler le triste sort que connut Anne Boleyn, une pièce entière est consacrée aux instruments d’exécution et de torture. En ce temps-là, on ne plaisantait pas avec la justice du Roi !

LES JARDINS Après la visite du château, profitez du magnifique jardin et de ses diverses attractions. Pénétrez dans le labyrinthe si vous avez quelques minutes pour vous perdre dans un dédale végétal. Vous pouvez aussi opter pour la version aquatique ; n’oubliez pas votre serviette, car le but est d’arriver au centre du labyrinthe sans se mouiller... Mais c’est tellement plus drôle d’être trempé ! Ne manquez pas le jardin à l’italienne : cyprès florentins, colonnes de pierre et collection de statues disséminées sur des pelouses impeccables. Enfin, libre à vous d’emprunter les petites barques pour vous balader sur le lac, pourquoi pas en déclamant du Shakespeare ! Mais déjà le soleil se couche et il est temps de rentrer. Peut-être en jetant un dernier regard au château, vous apercevrez l’ombre d’Anne Boleyn car évidemment les lieux seraient hantés, nous sommes en Angleterre, ne l’oublions pas... Aude Morin-Veyret Pour plus d’informations sur Hever Castle : http://www.hevercastle.co.uk

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JARDINAGE

I. Erulin

par Isabelle Erulin

encore bien loin, L’hiver ! L’hiver est horticulture, il en pensez-vous ! Mais n d’anticipation. io est qu est souvent ntenant dans les Plantez dès mai tres et balcons fenê jardinières de vos pourrez profiter, le tout ce dont vous restant bien au en froid venu, tout ez la couleur et m ai us vo Si chaud. un ensemble de i ic vo , sie la fantai mettre en terre et plantes faciles à s de compétences ne nécessitant pa en propose trois. particulières. Je vous

WINTER BEDDING Comment préparer l’hiver?

Une espèce incontournable en Angleterre : la pensée. Choisissez une variété aux pétales blancs et au cœur violet, Viola x wittrockiana. Elle supporte une situation ensoleillée ou légèrement ombragée. Pour une floraison permanente, une seule solution : éliminer au fur et à mesure les fleurs fanées. Un coup de froid, et les fleurs n’en seront que plus nombreuses.

Les bruyères préfèrent une situation ensoleillée, mais supportent une légère ombre.

Ensuite, procurez-vous quelques pieds d’Erica carnea ‘Rosalie’, une jolie bruyère aux clochettes roses, ou sa cousine aux fleurs blanches, Erica carnea alba ‘Isabell’. Trempez bien les mottes et démêlez les racines avant de les mettre en terre, cela leur permettra de mieux se développer dans le terreau. Je vous conseille également d’enterrer légèrement les feuilles inférieures.

Variantes possibles : • Cyclamens, elles aussi nécessitent l'élimination des fleurs fanées. • Hellébores, si votre jardinière est de grande taille et un peu en hauteur pour apprécier pleinement les cœurs des fleurs. • Et pourquoi pas un chou ornemental, il en existe dans les tons crème, violet, blanc ou rose. lespoucesverts.londres@gmail.com

Enfin, de la « barbe de serpent » ou Ophiopogon planiscapus ‘Nigrescens’, plus sérieusement nommée muguet du Japon. Une superbe plante vivace herbacée au feuillage pourpre presque noir. Très résistante au gel et à croissance lente. Elle ne dépasse guère les 25 à 30 cm de hauteur. Après la plantation, arrosez soigneusement l’ensemble et conservez votre terreau légèrement humide. En hiver, un arrosage toutes les deux semaines environ sera suffisant. Dès que vos plantes seront bien installées, profitez-en, il n’y a presque plus rien à faire que les admirer. L’hiver passé, vous pourrez encore profiter de votre jardinière une bonne partie du printemps.

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TASTE AND FLAVOUR

Bistronomie

CORDON BLEU

La France se niche au cœur d’Earl’s Court. Le lieu est discret – on passe en voiture ou à pied devant sa devanture de bistro sans trop la remarquer–, simple, élégant. Vous entrez et ça y est, vous êtes en France ! Du patron au personnel, des vins aux mets, tout est made in France. Ouvert le 14 juillet 2012 par Eric et Didier Garnier (qui officient également au Colombier, à Chelsea Square), le restaurant Garnier propose au menu : foie gras et saumon fumé maison, steak au poivre, steak tartare, charcuterie (saucisson, ventrèche, jambon de Bayonne), escargots, et… beignets de cervelle et cuisses de grenouille ! La carte de vins est exclusivement française –idem pour l’eau minérale ! Les végétariens ne sont pas oubliés, il y a toujours un plat pour eux (le jour de notre visite, c’était le Risotto au Basilic et aux Amandes). Comme le dit Yves, employé de la maison : « Les habitués du quartier y viennent pour le foie gras et les crudités ! Ici, on vend la France ». L’Echo a goûté pour vous et s’est régalé avec des concombres marinés en entrée (£5.90), un foie de veau à la sauge, sauce soubise (£18.90) et un succulent macaron de framboises (£8.50). mbC GARNIER 314 Earls Court Road, SW5 9BQ Tél. 020 7370 4536 www.garnier-restaurant-london.co.uk Menu à £18 le midi du lundi au samedi (deux plats et un café) Sunday lunch £21.50

Francine Joyce

L’eldorado de la gastronomie française à Londres

C

ORDON BLEU est la prestigieuse école de cuisine qui, depuis plus de 110 ans, donne à ses élèves les outils pour devenir des « artistes toqués »! 40 écoles dans 20 pays autour du monde pour apprendre à faire danser les casseroles, mousser des sauces comme des sabayons, découper des pétales de courgettes et de la dentelle de tomate, confectionner des truffes nacrées dans une fine enveloppe de sucre de framboise… Oui, oui… à vous transformer avec doigté, audace et poésie en Master Chef ! A Londres, cette structure design et aussi moderne que les locaux des services secrets hollywoodiens propose des formations professionnelles sous forme d’escapades culinaires (ateliers pâtisserie, boulangerie, charcuterie, repas de Noël…) par des professeurs recrutés parmi les restaurants les plus étoilés. En quelques mois ou en quelques heures, en cours du soir ou encore en une journée, ils vous emmèneront au cœur d’un tourbillon de saveurs et d’émotions vibrantes et goûteuses pour obtenir, selon la formule choisie, un diplôme professionnel ou le tour de main vigoureux et élégant qui fera fondre tous vos invités ! A noter : le café Le Cordon Bleu, ouvert à tous, est la réplique exacte du Cordon Bleu Paris des années 50.

LE CORDON BLEU 15 Bloomsbury Square, London WC1A 2LS Tél.: 020 7400 3900 www.cordonbleu.edu 24

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Francine Joyce

Francine Joyce


L’ECHO DES RECETTES

Francine Joyce

Trois petites sauces express à la moutarde ! Rapides et goûteuses !

Pour accompagner des légumes vapeur

Pour accompagner un plat de viande

Pour accompagner un plat de poisson

Mélangez : 2 cuillères à soupe de moutarde à l’ancienne + 3 cuillères à soupe de crème fraîche + 1 cuillère à café de persil ciselé + 1 cuillère à café d’estragon ciselé + 1 cuillère à café de cerfeuil ciselé

Faire étuver 1 échalote émincée finement dans 10 cl de vin blanc. Ajouter : 4 cuillères à café de moutarde + 50 cl de crème + quelques câpres

Mélangez 1 cuillère à soupe de moutarde + 1 cuillère à soupe de vinaigre + 1 cuillère à soupe d’aneth + petit à petit 100 ml d’huile de colza, un peu de poivre, 1 pincée de sucre Francine Joyce – diététicienne francine@dietconsulting.co.uk

Vous possédez une assurance vie? Vous désirez faire un rachat partiel ou total? Attention, un rachat partiel ou total d’assurance vie entraine des implications fiscales parfois considérables, même pour les résidents non-domiciliés et les contrats offshores. Notre équipe de professionnels: -Analyser votre contrat d’assurance vie -Evaluer votre situation personnelle (nondomicilié) -Optimiser les impacts fiscaux de votre rachat

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DIÉTÉTIQUE

Le Match Nutritionnel

http://florenceduval.wix.com

Moutarde ou ketchup ?

DR

Energie (Kcal) Protéines (g) Glucides (g) Fibres (g) Lipides (g) Sodium (mg) Potassium (mg)

Le ketchup : la sauce mythique que l’on ne peut séparer de la culture (gastronomique ?) du hamburger et du Coca Cola ! Et pourtant, la recette d’origine n’est pas américaine, c’est une sauce piquante à base de poissons marinés, de vinaigre, d’herbes et d’épices importée de Chine par des marins anglais. Condiment jugé trop épicé pour le délicat palais de nos hôtes britanniques, la recette a été adoucie par l’ajout de sucre, de tomates et de champignons, puis s’est industrialisée. Aujourd’hui, le ketchup est approuvé par la NASA pour être consommé à bord de la Station Spatiale Internationale ! Ceci explique-t-il les foudres jalouses d’Amora, déesse de la moutarde vénérée par notre druide gaulois Panoramix ? Comparons la valeur nutritionnelle pour 100 grammes de ces deux sauces :

MOUTARDE 133 6 5 1.3 10 2 245 114

KETCHUP 114 2 26 0.9 0.4 1 120 480

Moutarde et ketchup relèvent agréablement toutes sortes de préparations. La densité calorique de ces 2 sauces est élevée, mais comme tous les condiments, de petites quantités suffisent pour donner du caractère à un plat ; elles ne vous apporteront donc au total que peu de calories (à condition bien sûr, de ne pas consommer autant de louches de moutarde que Rabelais tartinait sur les assiettes de Gargantua.)

Les +

Les -

LE KETCHUP est un produit assez naturel sans additifs, sans colorants, sans conservateurs. Il est riche en carotènes anti-oxydants (grâce aux 7,5 tomates contenues dans chaque bouteille de 342 g). Il n’est pas gras : il vaut bien mieux tremper ses frites dans du ketchup que dans de la mayonnaise ! LA MOUTARDE est un liant onctueux qui permet de réduire l’apport en matières grasses dans les sauces (vinaigrettes, mayonnaises, marinades…). Elle présente aussi des propriétés antiseptiques et une action stimulante (même en cataplasmes et en bains de pieds. Avis aux amateurs !) De belle couleur, la moutarde et le ketchup égayent les plats les plus fades. A savoir, le jaune de la moutarde ne provient pas de ses graines mais du curcuma qui lui est ajouté.

Ces deux sauces sont très riches en sel, particulièrement la moutarde, qui contient 2 fois plus de sodium que le ketchup. Elles doivent donc être évitées en cas d’hypertension ou de rétention d’eau. LA MOUTARDE est un produit particulièrement acide qui peut vite «vous monter au nez » et même, à en croire les Québécois « vous exciter les poils des jambes » !!! Ceci en fait un aliment sérieusement déconseillé à ceux qui souffrent de pathologies gastriques (ulcères, gastrite, reflux…) LE KETCHUP est une préparation riche en sucres (en particulier du fructose apporté par le sirop de maïs) ; il est même utilisé dans la confection de certains cupcakes ! Son petit goût aigre-doux masque le gras des plats qu’il accompagne et incite à se resservir en trop grande quantité… du plat ET de la sauce ! Last but not least… Le ketchup sort de sa bouteille à 0,045 km/h … Il faut vraiment être patient pour voir s’élever une petite montagne rouge aux cotés des côtelettes ; mais au moins on est sûr de ne pas se brûler avec les frites ! www.dietconsulting.co.uk

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DIÉTÉTIQUE par Francine Joyce

Interview Exclusive

Guillaume Jouinot sommelier Grand Cru !

A 25 ans, Guillaume Jouinot conseille les dirigeants politiques, les stars hollywoodiennes et les connaisseurs les plus exigeants du monde gastronomique. Son parcours exceptionnel ne ressemble en rien au succès express d’un de ces jeunes cuisiniers en herbe, précipité devant des caméras et qui se transforme en chef après quelques très médiatiques semaines d’émissions télévisées. Son histoire est celle d’une vocation qui débute dès sa plus petite enfance, quand il allait choisir dans la cave de ses parents les bouteilles pour arroser les festivités familiales ! Après des études au Lycée Français de Londres, puis au Wine and Spirit Education Trust, il obtient des postes prestigieux : le Coq d’Argent à Londres, Ledoyen à Paris et bien d’autres. L’Echo : En général, les clients choisissent-ils les vins qui vont accompagner leur repas ou bien font-ils appel à votre expertise? Guillaume Jouinot : 90% sollicitent l’avis du sommelier et ceux qui ont une préférence me demandent de confirmer que leur choix est judicieux, ou de leur proposer une suggestion plus intéressante. Qui goûte ? C’est le sommelier qui goûte après avoir ouvert la bouteille devant les convives. Quand il s’agit d’un millésime « évolué », le vin est décanté pour exhaler les arômes – pas pour des millésimes trop vieux, pour ne pas les brutaliser. Le prix exceptionnel de certaines étiquettes comme Pétrus ou Romanée-Conti est-il justifié ? Ce qui explique le prix de ces vins (jusqu’à 6 000€ la bouteille, selon les millésimes), c’est le petit volume disponible sur le marché. La demande est grande, l’offre limitée. C’est pareil pour un Château le Pin qui compte parmi les plus chers comme tous les « vins de garage » produits en petites quantités sur des petites parcelles. Certains vins moins chers vous procureront un aussi grand plaisir en bouche comme le Massetto qui, à 450€, est considéré comme le Pétrus Italien. Quels sont les vins les plus exceptionnels que vous ayez goûtés au cours de votre carrière ? Un Valpolicella 2004 de chez Romano dal Forno ; je l’ai aimé pour son côté intense, concentré, son goût très prononcé, complexe avec un côté à la fois violette, fruit noir, moka. Un Diamond Creek de Californie aussi, pour sa saveur fruitée toute en finesse et en élégance. Dans les blancs, je citerais le Meursault 1er cru Perrières de chez Lalou Bize-Leroy (la grande dame de Bourgogne) : il est incisif, minéral, doté d’une très belle droiture, avec une texture « beurrée ».

Francine Joyce

En visite à Londres, le tout nouveau sommelier du mythique restaurant parisien Taillevent confie à L’ECHO les secrets de cave du temple de la Haute Cuisine française ! Réflexions millésimées et passionnées de Guillaume Jouinot, jeune prodige de la science et du plaisir à 11° et plus !

Que pensez-vous de ce nouveau vin produit dans l’Hérault suivant les conseils d’experts de terrain et de spécialistes de cépages, considéré par le Guide Parker comme le meilleur du monde - le Daumas Gassac ? Il est élaboré à 80% à partir de Cabernet Sauvignon (ce qui est très inhabituel) et complété par 10 autres cépages. C’est un des meilleurs vins de la région, en effet ! Et les vins « du Nouveau Monde » ? Ils sont de plus en plus populaires. Je vous recommande certains vins d’Afrique du Sud comme le Springfield Estate, vin blanc élaboré avec du Chardonnay : majestueux et très abordable en prix (£28). Il vous étonnera par sa texture concentrée et surtout sa magnifique couleur dorée qui rappelle celle des vins liquoreux de dessert. Je pense aussi aux vins du Chili comme le Purple Angel qui rappelle les vins de Bordeaux. A l’aveugle, il serait bien difficile de les différencier. Que pensez-vous des Malbec argentins de plus en plus présents sur les cartes ? Ce sont des vins de chaleur et de soleil assez alcoolisés, puisqu’ils affichent 15° à 16°. Ils sont faciles à boire et vieillissent très bien, mais ils sont encore meilleurs consommés jeunes. La gastronomie moderne valorise l’audace culinaire et les associations inattendues ; observez-vous une même tendance pour les vins ? Le rouge reste classiquement associé à la viande et le blanc aux produits de la mer, même si l’on peut imaginer des innovations souples et assez délicates comme un Pinot Noir avec un poisson. J’ai une fois vu un client boire un Bordeaux 2ème Grand Cru Classé St Julien Gruaud Laroze après avoir fini un plateau d’huîtres ! Aujourd’hui encore je frémis à l’horrible sensation métallique qu’il a dû ressentir ! Que pensez-vous des vins britanniques ? La Grande-Bretagne produit d’excellents sparkling wines, car les sols anglais sont très similaires à ceux de la Champagne. Ces vins pétillants n’ont bien sûr pas le droit à l’appellation « Champagne », mais ils en sont vraiment très proches. Je constate quand même, quand je lis L’Echo, que la Reine Elisabeth choisit des vins français pour ses banquets ! Francine Joyce

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LIRE par Caroline Imbert

Rencontre avec

Avec Lundi noir, son septième roman, Dominique Dyens nous offre un thriller financier et psychologique mettant en scène un homme de pouvoir pris dans une vertigineuse spirale du mensonge. Sourire chaleureux et regard pétillant, la romancière nous parle avec passion de Lundi noir et de son métier d’écrivain. Lundi noir, c’est un thriller financier ? En partie seulement ! Lundi noir raconte la chute d’un homme de pouvoir. Paul est directeur financier d’un groupe pharmaceutique. C’est un homme riche, un grand séducteur, marié à la belle Alice, plus jeune que lui. Mais il cache un secret : suite à une opération de la prostate, il est devenu impuissant. Persuadé qu’Alice va le quitter, il pense que seul l’argent, énormément 28

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d’argent, pourra la retenir. C’est pour cela qu’il commet un délit d’initié qui va mal tourner et lui faire tout perdre. J’ai choisi le monde financier car ce milieu est symbolique de réussites resplendissantes et, dans l’esprit des gens du moins, de pouvoir et d’argent vite gagné. J’y pensais depuis longtemps, mais j’ai dû me documenter, comprendre les mécanismes des marchés financiers, élaborer l’intrigue. Et quand mon roman est paru en mai dernier, par le hasard du calendrier la « spirale du mensonge » que j’y décris faisait singulièrement écho à l’actualité politique ! Mais le milieu financier est juste un décor, car Lundi noir est avant tout un drame humain. En perdant tout, en vivant cette chute vertigineuse, Paul s’aperçoit qu’il ne regrettera pas ses biens matériels, il réalise qu’il a construit sa réussite au prix du reniement de ses valeurs. Il se demande qui l’a aimé non pour ce qu’il représentait mais pour ce qu’il était vraiment. Alors il repense à son premier amour. En retrouvant cette femme il va comprendre ce qu’il a raté dans sa vie et entamer un processus de reconstruction : Lundi noir est une histoire de rédemption.

Dans Lundi noir, on retrouve des thèmes qui vous sont chers, ainsi que le milieu bourgeois que vous aimez dépeindre. Mais en quoi ce récit est-il différent des autres ? En effet, mes romans se passent dans des milieux bourgeois, que je connais bien pour les avoir côtoyés. Et il est vrai qu’on retrouve dans Lundi noir nombre des thèmes qui me sont chers : le couple, l’adultère, la souffrance personnelle, l’hypocrisie, le drame, la mort… Mes romans précédents mettent en scène des héroïnes qui cachent une faille, un secret. C’est dans cette faille que mon récit s’infiltre ; elle agit comme un détonateur qui fait exploser quelque chose. Mais cette fois-ci, mon personnage est un homme, et il parle à la première personne du singulier ! J’ai beaucoup travaillé sur la narration avant de choisir le « je ». C’était le seul moyen de me glisser totalement dans la peau de cet homme à qui en apparence tout réussit, mais qui cache un terrible secret, son impuissance, handicap d’autant plus dramatique que Paul est jeune et aime les femmes. C’est un sujet qui me tient à cœur car bien qu’elle concerne beaucoup d’hommes, l’impuissance définitive est un tabou, même si les choses évoluent. Je suis

David Ignaszewski / Koboy

DOMINIQUE DYENS


LIRE

heureuse que cet aspect du récit ait suscité beaucoup de discussions et de réactions de la part de mes lecteurs.

Avec ma mère je marchais pieds nus dans les rues de Londres, c’est pour ça que cette ville conserve pour moi une résonance d’enfance et de liberté.

Je pense aussi que quand on est en recherche absolue de pouvoir, c’est pour compenser une faille, un complexe. Ainsi chez Paul, la souffrance intime de l’impuissance renvoie en creux à la quête effrénée de pouvoir et d’argent. Enfin Lundi noir est différent de mes autres romans car sa fin est plus optimiste. Le récit est très sombre au début, avec la descente aux enfers de Paul et la description d’une Alice cynique et vénale. Mais à mesure que j’accompagnais Paul, je me disais qu’il avait droit à sa part de bonheur et c’est ce qui a guidé ma narration vers une fin optimiste. Les Etats-Unis sont présents dans Lundi noir et plusieurs de vos romans. Avez-vous un lien particulier avec ce pays ? Oui, j’ai une histoire d’amour avec les Etats-Unis, ce pays que j’ai traversé en Greyhound avec une amie quand j’avais 18 ans ! Puis une fois mariée, pendant 15 ans j’y ai voyagé en famille, surtout sur la Côte Est, mais aussi dans l’Amérique profonde. J’aime la nature grandiose, les décors, les odeurs, l’architecture faite de bois, le charme des bed and breakfast… Nous avons communiqué à nos enfants ce goût des voyages, puisque mon fils vit à Los Angeles et une de mes filles est partie en Inde pour 3 mois. Et quels sont vos liens avec Londres ? Ma sœur, la photographe Sonia Fitoussi, y vit, ce qui suffirait à me lier à cette ville ! Mais mon attachement à Londres est beaucoup plus ancien que cela. En 1969, toute petite fille, j’ai habité quelques mois au 33 Thurloe Street, en face du métro South Ken ! C’est dans cet appartement que j’ai vu les images du premier homme qui a marché sur la Lune… Ce fut la période la plus heureuse de mon enfance. C’était l’époque hippie, de belles années de folie, lorsque Londres avait ce côté libre, décalé, extravagant, qu’elle a un peu perdu depuis : Carnaby Street, les Beatles, la liberté totale. Avec ma mère je marchais pieds nus dans les rues de Londres, c’est pour ça que cette ville conserve pour moi une résonance d’enfance et de liberté.

Et puis longtemps je suis venue à Londres en hiver pour chiner sur les marchés. Il y a 20 ans, on allait à Bermondsey market à 4h du matin avec nos lampes de poche, on se faisait servir un pot-au-feu qu’on dégustait au milieu des étals du marché, on était heureux. Ces moments évoquent l’adolescence, un âge auquel on a tous marché dans une ville à la fin de la nuit…

Comment êtes-vous devenue écrivain ? J’ai toujours voulu être romancière, c’est écrit dans mes journaux d’adolescente. Mais à l’époque je n’ai rien fait pour ! J’ai travaillé pendant 15 ans dans la publicité, chez Hachette Filipacchi, puis dans la presse professionnelle, jusqu'à ce qu’à la naissance de mes enfants je remette tout en cause et décide de faire ce qui correspondait vraiment à mes aspirations. Alors je me suis occupée de mes enfants et ai commencé à écrire un premier roman. J’ai accompli le parcours classique de recherche d’éditeur, La femme éclaboussée est paru en 2000 et a connu le succès…

Lundi noir Dominique Dyens Héloïse d’Ormesson Mai 2013

A lire aussi, aux Editions Héloïse d'Ormesson :

J’aime me décrire comme romancière plus qu’écrivain (ça résout la question de la mise au féminin !), car j’invente des histoires, je laisse beaucoup de place à l’imagination. Il y a certes les gens qu’on croise, le milieu qui nous a façonnés, mais j’utilise avant tout mon imaginaire. Ce qu’il y a de plus autobiographique dans mes livres ce sont les lieux. J’aime les lieux, leur mémoire est très forte chez moi. Ecrivain… j’ai souvent dit que j’oserai m’appeler écrivain quand j’aurai écrit dix romans. Je n’en suis qu’à sept… J’ai beaucoup de chance de pouvoir me consacrer à l’écriture. Mon bonheur, c’est d’offrir du plaisir aux lecteurs. Mais écrire un livre, c’est 18 mois d’extrême solitude, de travail quotidien, cela demande une vraie discipline. Quand un livre est fini, je m’accorde quelques mois de respiration pour échanger avec mes lecteurs, me ressourcer, me préparer de nouveau à la solitude de l’écriture. Le moment de m’atteler à mon prochain roman approche, j’en ai déjà le sujet… Propos recueillis en juillet 2013. carolineimbert@live.com

Pour plus d'informations sur les romans et nouvelles de Dominique Dyens, consulter www.dominiquedyens.com

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LIRE

Cherchez la femme Alice Ferney Actes Sud, 2013

Alice Ferney nous raconte la vie de trois couples sur deux générations successives : l’histoire de Serge et Marianne, qui se rencontrent dans les années 80, est analysée à la lumière de celle des deux couples formés par leurs parents respectifs. Les parents de Serge d’abord. Fille d’ouvrier, Nina a 16 ans et aspire à être danseuse quand elle épouse Vladimir, ingénieur, de 10 ans son aîné. Elle qui rêve de gloire, vivra de cruelles désillusions : enfermée trop jeune dans le mariage et la maternité, manquant de confiance en elle, en colère face à un mari moins brillant qu’elle ne l’avait cru, elle sombrera dans l’alcool pour adoucir ses journées et tuer l’ennui. La réussite de ce couple, ce sont leurs deux garçons. Mais Serge, l’aîné, est chargé par ses parents d’un lourd fardeau : celui d’être un génie, de réaliser les rêves de grandeur qu’ils n’ont pas su atteindre. Les parents de Marianne ensuite. Brune et Henri, de grandsbourgeois parisiens. Brune, dominatrice et sévère, entend régenter la vie de ses deux filles. Henri, homme bon mais faible, a abdiqué tout pouvoir devant sa femme. Il lui donne toujours raison face à ses filles qu’il console, mais ne sait protéger de leur mère. Lorsque Serge rencontre Marianne, c’est le coup de foudre, ils se marient. Mais très tôt, l’auteur nous fait comprendre que cette union porte en germe le ferment de son échec. C’est inscrit dans les caractères de Serge et Marianne, dans les forces qui les guident inconsciemment, tant leurs comportements sont déterminés par leur famille, par la mère qu’ils ont eue. De quel poids pèsent sur leur couple les rêves, les failles et les échecs des générations qui les ont précédés ? Dans ce très beau récit aux accents balzaciens, ce n’est pas l’histoire qui importe (amateurs d’action, passez votre chemin), mais la façon remarquable dont elle est racontée : la plume magnifique d’Alice Ferney décortique les sentiments humains, creuse dans la complexité des relations familiales, et met à nu le cœur humain.

Le quatrième mur Sorj Chalendon Grasset, 2013

En 1974 à Paris, Georges, étudiant gauchiste et idéaliste, rencontre Sam, juif grec réfugié à Paris après avoir combattu la dictature des colonels. Georges admire Sam, ce metteur en scène de 10 ans son aîné, qui soutient les luttes des étudiants mais leur répète que « la violence est une faiblesse ». Sam, dont les parents sont morts à Auschwitz, a connu la guerre ; Georges ne connaît que la révolte. En 1982, Sam, malade, demande à Georges de reprendre le flambeau du projet fou dans lequel il s’est lancé : monter l’Antigone de Jean Anouilh (cette pièce noire et dépouillée jouée à Paris en 44) dans la ville de Beyrouth en guerre, en offrant un rôle à tous les belligérants. Antigone sera palestinienne, son fiancé druze, le roi Créon maronite, les autres personnages des chiites, une catholique arménienne, une chaldéenne. Il y aura une unique représentation, ce sera « une trêve de deux heures de tragédie volée à la guerre ». Georges, désormais marié et père d’une petite fille, part au Liban. Il y rencontre les acteurs, se démène pour les convaincre de jouer. Mais ce qu’il découvre avant tout, c’est l’horreur de la guerre qui massacre les civils et martyrise des enfants. Blessé à Chatila, happé par la tragédie du Liban qu’il fait sienne, il ne reviendra pas indemne de l’enfer. Le quatrième mur, c’est celui qu’imaginent les comédiens entre eux et le public pour « renforcer l’illusion », pour « protéger leur personnage » ; c’est aussi le mur manquant dans le cinéma en ruines où sera jouée Antigone ; c’est enfin le mur de la guerre et de la haine. La guerre, Sorj Chalendon l’a vécue en tant qu’envoyé spécial, et il nous en décrit l’enfer d’une façon saisissante. Des pages empreintes de douceur et de poésie alternent avec des descriptions d’une violence extrême, pour mieux dénoncer l’horreur et l’absurdité de la guerre : celle du Liban de 1982 comme toutes celles d’aujourd’hui.

marianne Sirgent Psychanalyste / psychothérapeute Agréée UKCP Consultations en francais ou en anglais, pour adolescents et adultes Fulham/Hammersmith 07891 340 766 m.sirgent1418@btinternet.com www.psychotherapymatters.co.uk 30

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LIRE

COIN JEUNESSE Sweet Sixteen

Nos étoiles contraires

Annelise Heurtier Casterman, 2013 A partir de 12 ans

John Green Nathan, 2013 A partir de 13 ans

Sweet Sixteen, c’est ainsi qu’on désigne le 16e anniversaire des jeunes filles aux Etats-Unis. C’est l’occasion d’une fête mémorable, pour célébrer le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Mais en cet hiver 1957 à Little Rock, Arkansas, Molly Costello sera seule pour son Sweet Sixteen, elle n’aura pas la fête dont elle a toujours rêvé. Un arrêt de la Cour Suprême ayant mis fin à la ségrégation dans l’enseignement, Molly et huit autres adolescents noirs sont entrés au Lycée Central de Little Rock, un établissement jusque-là réservé aux Blancs. Mais dans cet état ségrégationniste du Sud, bien qu’ils aient la loi pour eux, ces neuf adolescents subissent un déferlement de haine et de violence inouï de la part des Blancs : humiliations et violences au lycée, obstruction de la part du Gouverneur, menaces du Ku Klux Klan… Et ils ne peuvent compter sur le soutien de leur communauté qui ne comprend pas leur entêtement et craint les représailles. Abandonnée par ses amis et humiliée au lycée, Molly se sent isolée et oscille entre peur, détermination et colère. En parallèle, Grace, une des jeunes filles les plus populaires du lycée, prend lentement conscience du caractère révoltant de la situation et cherche à aider Molly, aux dépens de sa propre sécurité. Ce roman, une Couleur des sentiments pour adolescents, permet aux jeunes lecteurs de percevoir l’ambiance de l’Amérique ségrégationniste des années 50 au travers d’explications claires et de personnages bien campés et attachants. Ce récit est inspiré de faits réels : les « neuf de Little Rock » existent, ils ont été invités à l’investiture de Barack Obama en 2009…

Hazel a 16 ans et souffre d’un cancer dont elle sait qu’elle ne guérira pas, même si un médicament miracle a temporairement arrêté la progression de la maladie. Elle vit branchée à une bonbonne d’oxygène, elle ne sait pas pour combien de temps, mais elle vit… Socialement isolée en raison de sa maladie, elle se résigne à aller à un groupe de soutien pour jeunes cancéreux, pour faire plaisir à ses parents. Elle y rencontre Augustus, 17 ans, en rémission depuis 18 mois. Il est beau, il est charmeur, il se déclare « sur la pente ascendante », il a peur de l’oubli et partage le même humour corrosif qu’Hazel. Il tombe sous son charme, elle est séduite elle aussi mais résiste car elle veut le protéger : elle se sent comme « une grenade dégoupillée qui peut exploser à tout moment » et ruiner la vie de ceux qui se seront attachés à elle. Alors, autant limiter le nombre des victimes. Elle prête pourtant à Augustus son livre préféré. Encore plus envoûté qu’elle par ce livre, il l’aide dans ses tentatives pour contacter l’auteur qui vit reclus à Amsterdam. Ce livre et son auteur vont définitivement rapprocher les deux adolescents. Nos étoiles contraires happe le lecteur dans son univers très particulier dès les premières pages grâce à une écriture musicale, percutante, rythmée par des phrases qui reviennent comme des leitmotivs tout au long du récit. Dans cet univers, l’humour et la littérature sont des armes contre l’angoisse, les moments de désespoir le disputent à des instants de légèreté adolescente, il y a urgence à vivre, à être solidaire et à s’aimer, car on ne sait pas de quoi demain sera fait. Nos étoiles contraires est un livre magnifique, un concentré d’émotions entre le rire et les larmes, une ode à la vie qui ne peut laisser indifférent. A lire de toute urgence en français ou, mieux, dans son texte original (The fault in our stars, Penguin Books 2012) en attendant son adaptation sur grand écran en 2014. carolineimbert@live.com

Ces livres (sélection adulte et jeunesse) sont disponibles à la Librairie La Page, à South Kensington (7 Harrington Road, London SW7 3ES).

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LA PAGE NUMÉRIQUE

FLAM LIKE YOU

Un blog pour les adolescents passionnés de lecture www.flamlikeyou.fr

Flam like you est un blog destiné aux jeunes lecteurs de plus de 13 ans, autour de l’univers de la littérature Young adults de Flammarion. Il s’organise autour de quatre rubriques : Découvrir - Présentation de livres parus ou à paraître, actualité des auteurs, c’est la rubrique à consulter pour trouver de nouvelles idées de lecture ! Discuter - Ici on peut donner son avis sur des questions proposées par le blog : qui est votre écrivain préféré ? Quel est votre avis sur le livre numérique ? S’amuser - C’est ici qu’il faut cliquer pour trouver jeux et tests marrants autour de la lecture. Rencontrer - A côté d’interviews d’écrivains, on trouve aussi des explications sur les métiers de l’édition : comment choisit-on les livres pour adolescents ? Et les romans étrangers que l’on va publier ? On aime le côté interactif de ce blog qui permet aux lecteurs de réfléchir et échanger leurs idées. On aime aussi les explications proposées sur les coulisses de l’édition.

MA PETITE FABRIQUE À HISTOIRES Autrement Jeunesse E-Toiles éditions, 2013 A partir de 7 ans.

Une application en français et en anglais pour Ipad, Iphone et Android

Ma petite fabrique à histoires, c’est un livre de Bruno Gibert paru en 2008, qui fonctionne selon un principe simple : chaque page se compose de 4 bandes horizontales sur lesquelles sont écrits des morceaux de phrases. En tournant les 4 bandes selon des combinaisons différentes, on peut fabriquer une variété presque inépuisable de phrases (194 481 pour être précis !), toutes plus amusantes les unes que les autres. Ma petite fabrique à histoires existe maintenant en application numérique, selon le même principe : l’enfant crée ses propres phrases en basculant les bandes de texte et peut, interactivité oblige, ajouter s’il le souhaite ses propres compositions. En cliquant sur une icône, il peut aussi déclencher des ambiances sonores en harmonie avec la phrase qu’il vient de créer.

ELISABETH CHERMETTE

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DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE SPÉCIALISTE QUALIFIÉE ORTHOPÉDIE DENTO-FACIALE

ORTHODONTIE ENFANT ET ADULTE


LA CHRONIQUE DE L’ANGLOPHILE par Eric Simon

Vintage Rock a Soho!

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Bien avant l'arrivée des Beatles et des Stones, j'aimais déjà le rock anglais; le son nostalgique d'une vieille Fender Stratocaster, comme celle qu'utilise encore Hank Marvin, le génial guitariste des Shadows, un groupe instrumental mythique qui fit ses premières armes au sous-sol d'un café de Soho. Justement c'est à partir de Soho que je voudrais commencer ma petite histoire du rock in England. C'est dans Old Compton Street que se trouvait le Two'Is, un bar sans alcool, tenu par deux frères qui décidèrent de transformer leur sous-sol en salle de concerts. Nous étions en 1956 et le Skiffle, un style de musique folk, s'emparait des charts avec Lonnie Donegan et sa chanson, Rock Island Line. Suite à ce succès, tous les jeunes voudront acheter une guitare. À Soho, un marin de Bermondsey, Tommy Steele, qui avait découvert le rock aux USA, se produit justement au Two'Is. Son premier 45 tours, Rock With The Caveman deviendra un immense succès grâce à Radio Luxembourg anglais. Avec mes copains, nous n'avons jamais trouvé la bonne longueur d'ondes pour écouter cette station. À la même époque, Buddy Holly donne une série de concerts dans un cinéma de Kilburn. Bill Haley, Rock Around The Clock, à sa descente du train à la gare Victoria est

attendu par des centaines de fans. Gene Vincent et Eddy Cochran joueront leur ultime concert à Finsbury Park. Deux jours après, Cochran se tuait dans un accident de voiture sur la route de Bristol. Mais le phénomène rock s'installait. La jeunesse anglaise achetait des blousons de cuir dans les magasins de surplus américain de Camden. Le Teddy Boy avec sa veste redingote, ses chaussures en daim bleu à plateforme, sa banane au bout du crâne, déambulait dans les rues londoniennes. La cave du Two'Is ne désemplissait pas. Entre deux verres de lait, les chanteurs et les groupes se suivaient. Venus de Newcastle, Hank Marvin et Bruce Welch, rencontrent à Soho le bassiste Jet Harris et le batteur Tony Meeham, et si vous ajoutez le nom de l'imprésario Norrie Paramor à celui du jeune Cliff Richard qui cherche un groupe pour l'accompagner, vous connaîtrez ainsi le

début d'une légende. Cliff sera très vite l'idole de la jeunesse anglaise d'avant les Beatles. Il enregistrera son premier succès Move It et les Shadows suivront la route avec Apache, une composition de Jerry Lordan. La saga va durer plus de cinquante ans. Après une session au Two'Is, tout le monde se retrouvait au mythique Bar Italia dans Frith Street, seul endroit à posséder en ces temps lointains une machine à café Gaggia. Expresso bongo et milk shake. Les rockers amateurs adoraient cet endroit où ils pouvaient, certains soirs, croiser les idoles des jeunes d'alors, comme Adam Faith, Marty Wilde, Joe Brown, Alma Googan, Helen Shapiro, Cliff Richard, Craig Douglas et Johnny Kidd, le chanteur des fantastiques Pirates. Je me souviens de leur morceau fétiche, Shakin All Over. Dans les magasins de musique de Denmark Street, on pouvait voir les premières guitares L’ECHO Octobre - Novembre 2013

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au fil de la France Libre par Eric Simon Keswick Editions - £14.99 Après le succès de son dernier livre, Londres, Balades au Fil des Ombres, Éric Simon s’attaque, avec d’innombrables anecdotes et adresses cachées, au Londres des années 1940, cette ville où, le temps d’une guerre, s’étaient retrouvés ces Français qui, comme le Général de Gaulle, voulaient continuer à vivre dans l’honneur. Au fil des pages, le promeneur va découvrir l’histoire du service français de la BBC, du Lycée Charles de Gaulle, les maisons secrètes à l’époque des réseaux d’espionnage, et les nombreux endroits qui, de South Kensington à Soho, ont fait la légende de la France Libre : restaurants, pubs et clubs fréquentés par les Français Libres, salles de concert où Stéphane Grappelli et bien d’autres jouaient sous les bombes, ou encore l’hôtel où fut composé Le Chant des Partisans. Le lecteur va faire la connaissance de Pierre Dac, Romain Gary, Joseph Kessel, Violette Szabo, Muriel Byck, lycéenne parachutée en France, la famille Berlemont, propriétaire du glorieux French pub, ou de ce grand amateur de jazz qu’est Franck Bauer. Il entrera dans leur intimité londonienne. Une fois de plus, l’auteur, ce grand nostalgique, nous donne une preuve magnifique de son amour pour Londres et ses secrets…


LA CHRONIQUE DE L’ANGLOPHILE

Cliff Richard, 1962

Fender, Gibson, les nouveaux amplis Vox dont Hank Marvin tirait des sonorités prodigieuses. Comme plus tard en France au Golf Drouot, les groupes se multipliaient. Soho faisait rêver. Au bout de la guitare se cachait la belle vie dans une Angleterre qui se remettait mal de la guerre et des privations. Transistors et voitures de sport. Un certain Vince Taylor, un rocker d'Ealing, imitait, tout de cuir noir vêtu, son idole Gene Vincent. Un titre l'immortalisera, Brand New Cadillac, avant qu'il ne devienne, chez nous, pour un temps, en 1962, le rival de Johnny Hallyday. Seules les rues de Soho, et les passionnés dont je suis, se souviennent encore de Mark Winter, Eden Kane, Colin Hicks, les Drifters, The Big Three, The Viscounts, Chris Farlowe… La plupart continuent à jouer au hasard des pubs londoniens et je ne manque pas d'aller les écouter, surtout au Half Moon, une petite salle de Putney.

wikimedia common

Avant l'arrivée des Beatles, il me faut ajouter les noms de John Leyton, The Tornados, Heinz, Chas Hodges, Dave Peacock. Ces deux derniers, sous le nom de Chas and Dave, souffleront très fort dès 1980 en écrivant une longue succession de hits de style « Rockney », un mélange de rock et de musique traditionnelle du East End. Un vrai régal ! La plupart de ces gens débutèrent sous la houlette de Joe Meeks, un ingénieur du son qui inventait ses propres machines. Au fil des rues de Soho vont s'ouvrir de nombreux studios d'enregistrement et nos chanteurs

Jimmy Page 1977

hexagonaux viendront y chercher ce fameux English sound. De grands ingénieurs du son, originaires pour plusieurs d'entre eux du jazz ou de la variété, enregistreront les nouveaux artistes. Les musiciens de studio s'appelaient Eric Clapton, Big Jim Sullivan ou ce Jimmy Page que s'arrachaient Eddy Mitchell et Richard Anthony. Eddy Mitchell gravera d'ailleurs à Londres, à l'automne 1962, son fameux album, Eddy in London, où, suite à sa rupture avec Les Chaussettes Noires, il reprend les grands morceaux du rock américain.

Bob Dylan

Paul Simon. Le samedi et le dimanche, nous laissions Soho pour nous rendre à Twickenham, à Eel Pie Island plus exactement, où dans la salle de bal d'un petit hôtel, se produisaient Georgie Fame, John Mayall, The Small Faces, Sandie Shaw, Marianne Faithful, Dr Feelgood. Le ton était plus au blues et au folk.

En attendant, une rue banale, Carnaby Street devenait le temple de la mode avec Mary Quant, la dame de la mini jupe, et son copain, John Stephen. Le mannequin qui popularisera leurs créations se nommait On trouvait aussi de nombreux disquaires Twiggy. Londres devenait la ville de toutes qui vendaient des importations les libertés et restera pour longtemps, la américaines, comme ce bon vieux capitale de la musique, un autre Nashville. Harlequine Records dans Les Vespas italiennes Brewer Street. J'y achetais chevauchées par les mes tout premiers vinyles Mods essaieront de Au bout de la guitare se de Ricky Nelson et des détrôner les grosses cachait la belle vie dans Everly Brothers. Le jeune motos des rockers. Le une Angleterre qui se David Bowie passait remettait mal de la guerre Mod adorait le blues, la ses journées dans un petit musique soul; le rocker et des privations. café de Denmark Street, restait en phase avec le The Giaconda, espérant rock original. Les plages rencontrer celui qui lui ouvrirait les portes de Brighton et de Southend seront témoins du proche Regent Sound Studio, où les de leurs rivalités. Mais, ceci est une autre Stones gravaient leurs premiers titres. Cliff histoire avec les Who, les Yardbirds et les Richard deviendra un excellent chanteur de Troggs. D'ailleurs, à partir de 1964, l'endroit variétés au fur et à mesure que monteront à la mode était The Marquee, dans Wardour Beatles, Beach Boys et autres Kinks. Street où un genre musical s'imposait, le Rythm and Blues. Aux guitares et à la Les boîtes pullulaient. Je me souviens des batterie, on avait ajouté des cuivres et un Cousins, de la Poubelle, du Troubadour. De orgue Hammond. La suite au prochain passage à Londres pour une émission de la numéro… BBC, Bob Dylan grattait la guitare dans une salle située dans une arrière-cour, idem pour esimon@lyceefrancais.org.uk

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LA PAGE DU BONHEUR par Guillemette Gaigneux

Et si c’était le bonheur d’être ado ?

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« L’adolescence est le seul temps où l’on ait appris quelque chose » Proust De toutes les étapes du développement de l’enfant, l’adolescence, communément présentée comme un âge ingrat, de crises, de violence, de mal-être et d’opposition systématique, est certainement celui qui inquiète le plus les parents. A contre courant de la littérature à ce sujet, un sociologue du CNRS, Michel Fize, s’insurge contre ce qu’il appelle cette idée reçue : «Les adolescents ne sont pas tous paumés, violents, drogués, anorexiques, déprimés ou suicidaires. La plupart d’entre eux sont heureux et bien dans leur peau.» Pour ce scientifique, qui avec la psychosociologue Marie Cipriani-Crauste a procédé à l’observation méthodique et quotidienne pendant cinq ans d’un groupe de jeunes sujets, «il ne faut pas confondre adolescence et puberté». Les changements biologiques n’entraînent pas forcément le jeune sur la pente de la révolte. « Les transformations corporelles sont loin d’être toujours anxiogènes », déclare Michel Fize. Beaucoup de jeunes filles se réjouissent de leurs nouvelles formes et les garçons de leurs muscles fuselés. Ces mutations participent de l’affirmation de soi. C’est plutôt lorsque la puberté se passe mal que les signes de mal-être apparaissent, lors d’une précocité ou d’un retard dans le développement physique ; les difficultés psychologiques naissent alors d’un sentiment de différence par rapport aux autres, à un âge où il est important pour l’adolescent de s’intégrer au sein du groupe. Mais la fameuse crise de l’adolescence n’est donc pas un passage obligé. D’ailleurs, l'immense majorité des teenagers, 80% selon Michel Fize, se porte bien et est heureuse de grandir ! L’adolescence est incontestablement une étape importante dans le développement de l’enfant ; c’est à ce moment-là qu’il s’affirme et prend son autonomie, et c’est aussi le

temps où les plaisirs les plus simples sont aussi les plus forts. L'adolescent découvre la liberté et les possibilités qu'elle ouvre. Il commence à se débrouiller sans ses parents, à vivre sa vie et à faire ses choix : ce sentiment de liberté peut être jubilatoire. C’est aussi le temps des premières amours, de l’exacerbation des sentiments. L’amitié, par exemple est entière et d’une intensité souvent inégalée par la suite. L'expérience du sentiment amoureux apporte aussi beaucoup de bonheur, même s’il peut être parfois violent et douloureux. Résolument positif sur l’adolescence, Michel Fize y voit en définitive un âge comme les autres, avec des hauts et des bas, et si les états d’âme peuvent parfois être plus extrêmes, c’est autant valable dans le positif que dans le négatif, avec des vrais moments de bonheur ! Cessons donc de ne voir que le malaise. L'adolescence est certes l'âge des questions métaphysiques sur la vie et la mort, des remises en question mais aussi des projets, des rêves… C’est l’âge où l’on a toute la vie devant soi… C’est l’âge de tous les possibles ! Bien sûr, certains adolescents révèlent des troubles parfois dramatiques. Mais Michel Fize dénonce la dérive qui consiste à assimiler toute une classe d’âge aux individus perturbés, via une littérature

alarmiste émanant pour une grande part des psychologues, qui, à travers leur pratique pourraient avoir une vision biaisée. Philippe Jeammet, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à Paris V et président de l'École des parents, va dans le même sens : « L'adolescence n'est pas une maladie : il faut le rappeler fortement. La plupart des adolescents vont bien et traversent cette période sans encombre ». Mais quelle que soit la variété de leurs points de vue, les spécialistes sont tous d’accord sur un point : tout adolescent trouve réconfort et même épanouissement quand il se sent écouté, compris, reconnu, et aimé ! Preuve que les littératures variées consacrées à l’adolescence ne s’avèrent pas incompatibles entre elles, tout comme ne le sont pas… bonheur et adolescence ! g.gaigneux@virginmedia.com

Marie Cipriani-Crauste et Michel Fize Le Bonheur d’être adolescent Érès, 2005. L’ECHO Octobre - Novembre 2013

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VOS DROITS

Freehold ou Leasehold? Vous avez trouvé l'appartement de vos rêves, mais vous constatez que seul un Leasehold est offert. Que signifie ce terme ? En quoi diffère-t-il d'un Freehold ? En règle générale, si vous achetez une propriété en Angleterre, il s’agira le plus souvent d’un Leasehold pour les appartements et d’un Freehold pour les maisons. Lorsque que vous achetez un Leasehold, vous êtes titulaire d’un bail de longue durée pouvant être hypothéqué. En plus de la somme versée pour l’achat du Leasehold, un petit loyer annuel doit être versé au nupropriétaire, autour de £200 à £500 par an. La valeur du Leasehold dépend de la durée du bail restant à courir lors de l’achat. Un bail d'habitation est souvent conclu pour des durées de 60 à 125 ans, mais pouvant aller jusqu'à 999 ans ou même plus.

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Quand la durée du bail est supérieure à 80 ans, la valeur du Leasehold sera très proche de celle d’un Freehold d’un bien équivalent. Toutefois, si la durée restante du bail est inférieure à 60 ans, peu de banques voudront financer l’achat. Il faut savoir aussi qu’avec un Leasehold, l'immeuble est géré par le nu-propriétaire et non par l’acheteur de l’appartement. En revanche, un Freehold est plus simple à définir. En effet, si vous achetez un Freehold, vous aurez, comme en France, la pleine propriété. Une troisième possibilité est d’acquérir ce que l’on appelle un Share of Freehold. L’acheteur aura alors un Leasehold de l’appartement avec en plus des parts dans une société, elle-même propriétaire du Freehold de l’immeuble dans lequel l’appartement se trouve. Cela ressemble

beaucoup aux copropriétés que l’on retrouve en France et qui sont gérées par les copropriétaires. Ainsi, on remarque plusieurs différences par rapport à ce qui existe en France, l’important est de bien les comprendre, s’adapter et de ne pas rater une occasion d’acheter, en Angleterre, l’appartement de vos rêves. Richard Stapylton-Smith Solicitor rstapylton@phb.co.uk 020 7465 4372 PAYNE | HICKS | BEACH 10 New Square, Lincoln’s Inn, London WC2A 3QG Solicitors


VOYAGES

Souvni d’Ayiti Alexia Dickinson Les effarées - 16€

Pour son premier ouvrage, la journaliste Alexia Dickinson a choisi de nous livrer ses impressions de voyage en Haïti, en anglais et en français. Son carnet de voyage de dix jours, entrecoupé de photos et de textes en créole, est un reportage sur la pauvreté, la déforestation si frappante en comparaison de sa voisine dominicaine, la méfiance des Haïtiens et la beauté des lieux. en vente sur le site des effarées, toute jeune maison d’édition créée par deux passionnées http://leseffarees.com

Liguria Rosie Whitehouse Bradt Travel Guides £15.99 (en anglais) Voici un guide très pratique sur la belle région de Ligurie, qui longe la côte de la frontière française après Menton jusqu’à la Toscane, avec Gênes en son centre. Rosie Whitehouse connaît la région comme sa poche (elle y passe tous ses étés en famille depuis longtemps), et nous livre toutes ses adresses : hôtels, auberges de jeunesse, restaurants, bars, « Food on the go », musées, visites à pied ou à vélo etc. dans un guide truffé de références littéraires et historiques et de photos de villages aux murs très colorés. Pour vos prochaines vacances (novembre et février sont à éviter, car il y pleut un peu apparemment). mbC

Homéopathe Sonia Magnus BSc(Hons) - LCHE

Medicare Francais 3 Harrington Gardens London SW7 4JJ 0207 370 4999

pmagnus1@mac.com • 077 8917 3981 L’ECHO Octobre - Novembre 2013

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FORUM DES ASSOCIATIONS

REGARDS DE FEMMES Regards de Femmes organise des conférences en français suivies d’un échange autour d’un petit-déjeuner. Ces rencontres se veulent ouvertes à toutes celles qui cherchent un lieu de réflexion et de croissance personnelle. Etre femme, aujourd’hui, est aussi merveilleux que difficile ! Etre professionnelle, faire face à toutes les situations qui touchent la famille au sens large, l’identité, les relations… Prendre un temps pour réfléchir et échanger sur la place et la mission des femmes dans la société d’aujourd’hui et pour s’enrichir de l’expérience des autres. Etre accueillies autour d’une table de 8 à 10 personnes pour partager un petit-déjeuner, dans un cadre agréable et une ambiance conviviale. Ecouter un témoignage, une conférence et réfléchir autour d’un thème exposé par un intervenant sur un aspect de la vie. Echanger, à partir d’une question, dans un climat d’écoute, de respect et de confidentialité, assuré par une animatrice de table. La prochaine conférence aura lieu le :

vendredi 22 novembre 2013 9h30 à 12h, Baden Powell House, SW7 5JS

MON CORPS ME PARLE : CE QUE LA MALADIE CHERCHE À ME DIRE par Philippe dransart, médecin homéopathe et phytothérapeute Prix : £16 Inscriptions et contact: www.regardsdefemmes.info

This is a call for Volunteer members to join the Franco British Lawyers Society London team and help in the running of the Society. Our main focus is the mutual exchange of ideas, experience and learning between lawyers in France, the UK, and EU jurisdictions. Working with the Society will engage you in the team effort of organising events. What it will offer you is the chance to work closely with distinguished and leading members in the FrancoBritish judicial, legal and academic worlds. For more background you can visit our website on www.fbls.eu. Please get in touch by email on fbls@outlook.com.

Huile d’olive Extra vierge Frantoio di Sommaia Parmigiano reggiano Livraison à domicile au royaume-Uni 40

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du Club Rando EDM UK

Des nouvelles

C. Mure-Ravaud

Voilà 6 ans que fonctionne ce club de randonnée. Son but : lever des fonds pour améliorer les conditions de scolarisation d’enfants à travers le monde. La marche est un sport très détendant et excellent pour la santé. Certains marcheurs nous suivent depuis des années, d’autres ne nous rejoignent qu’une fois de temps en temps, certains sont addicts, d’autres nous quittent définitivement parce qu’ils déménagent et d’autres encore souhaiteraient nous rejoindre. L’année dernière, nous avons été de 8 à 28 marcheurs les mercredis ! L’ambiance est très conviviale, il n’est pas nécessaire d’être un grand sportif pour y participer, mais il faut être disponible les mercredis de 8h30 à 18h environ.

Grâce aux marches hebdomadaires, nous avons récolté £3,700, mais nous avons aussi de généreux donateurs qui nous soutiennent depuis longtemps. Entre mai 2012 et avril 2013, nos actions ont consisté en une participation financière pour la construction de toilettes dans une école en Chine, d’agrandissement d’écoles au Pérou (envoi de £3,600 en février 2013) et en Ethiopie (£5,000 fin mars 2013). Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre site www.enfantsdumondeuk.com

2012-2013 en quelques chiffres : 108 followers sur notre blog www.clubrandoedmuk.wordpress.com reçoivent chaque mardi une proposition de randonnée. (Pour recevoir ces alertes, il suffit de s’inscrire sur le blog). La quarantaine de marcheuses régulières s’est vu proposer 37 randonnées de plus de 17 km de moyenne et a parcouru près de 650 kilomètres entre septembre et mi-juillet.

La 7e saison a commencé, nous espérons qu’elle aura autant de succès que les précédentes. Outre les marches du mercredi, nous proposerons également à tous ceux qui le souhaitent de participer au challenge de la London Santa Run, le dimanche 1er Décembre 2013, en conseillant aux coureurs de désigner EDM UK comme charity destinataire des fonds collectés lors de cette course/marche. Avec l’argent récolté nous continuerons d’aider les associations qui ont su gagner notre confiance, mais également de nouvelles avec l’objectif de favoriser la scolarisation des plus démunis. Merci à tous de votre solidarité et de votre confiance.

La nouveauté, qui nous a grandement facilité le guidage, est l’utilisation d’un GPS avec lequel il est impossible de se perdre. Sous un temps parfois froid et humide et sur un terrain pouvant être très boueux (comme pendant ce très long hiver), mais aussi parfois par un temps sec et jamais trop chaud, nous parcourons la campagne anglaise dont nous apprécions toujours autant les paysages. Nous partons aussi à la découverte de certaines côtes du littoral. Il y en a pour tous les goûts : difficultés, dénivelés ; d’une semaine à l’autre, nous écumons toutes les régions autour de Londres.

Corinne Mure-Ravaud http://clubrandoedmuk.wordpress.com L’ECHO Octobre - Novembre 2013

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VIE PRATIQUE

STAGES ADOS FOTOBUZZ

Fotobuzz

Fotobuzz propose des stages-photos destinés aux adolescents pendant les vacances scolaires. Anne-Catherine et Valérie animent ces stages de 3 jours depuis 2 ans et comptent maintenant plus d’une cinquantaine de photographes en herbe qui se sont exercés aux techniques de la prise de vue. Agathe (14 ans) et Aymery (15 ans) témoignent. Pourquoi t’es-tu inscrite à un stage photo? Agathe : Valérie en avait parlé à mes parents et comme la photographie m’intéressait j’ai décidé de faire un stage pour m’améliorer! Qu'attendais-tu du stage? Aymery : J'attendais une vraie leçon sur comment utiliser mon appareil et sur toutes les fonctions qu'il avait. J'attendais aussi d’apprendre à prendre de belles photos et également à faire un montage en utilisant Photoshop. Comment s'est déroulé le stage photo? Agathe : Il ne s’est pas déroulé comme je le pensais, mais en beaucoup mieux ! On est beaucoup sorti prendre des photos dans Londres comme à Hyde Park ou même au Skatepark à Embankment. C’est là que les « profs » nous expliquaient les différentes techniques pour prendre une photo et comment utiliser tous les boutons de notre appareil (et pas seulement le mode « auto » !). On s’arrêtait pour le déjeuner dans un café pour parler et se reposer… Vers la fin de la journée, on s’asseyait dans un endroit confortable pour commenter les photos que l’on avait prises tout au long de la journée. On a appris aussi comment utiliser des sites de retouches et comment faire des petits films.

Quels sont les moments que tu as préférés? Pourquoi? Aymery : Le moment que j'ai préféré était la promenade dans Hyde Park car je trouve que c'est à cet endroit que j'avais le plus d'inspiration et que j'ai fait mes plus belles photos. Les organisatrices nous ont fait découvrir une fonction sur notre appareil qui permettait de photographier un objet en mouvement sans le rendre flou, ce que j'ai trouvé génial! Qu'as-tu retenu de ton stage? Agathe : Je sais maintenant bien utiliser un appareil photo en choisissant différents programmes et pas seulement l’automatique! Et puis je sais que la meilleure méthode pour prendre de bonnes photos c’est pratiquer, pratiquer, pratiquer ! Recommanderais-tu ce stage à des amis? Pourquoi? Aymery: Je recommanderais ce stage à des amis qui ont déjà un intérêt dans la photo et qui veulent en savoir plus, approfondir leur passion. Mais ce stage est aussi parfait pour des personnes commençant à s'intéresser à la photo.

Si vous aussi, vous souhaitez tout connaître sur votre appareil et ses fonctions et aller plus loin en photo, n’hésitez pas à consulter le site: www.fotobuzz.co.uk et inscrivez-vous aux prochains stages photographiques du 22 au 24 octobre ou du 29 au 31 octobre 2013 !

MyFerryLink depuis août 2012, la nouvelle compagnie MyFerryLink propose16 traversées par jour entre douvres et Calais sur le rodin et le berlioz. Les anciens employés de seafrance se sont regroupés en société coopérative et participative (SCoP), en investissant un capital ou une partie de leur salaire mensuel. La traversée dure 1h30, les prix sont doux (à partir de 23€ la traversée pour votre voiture et votre famille si vous vous y prenez à l’avance) et il est bien agréable d’admirer sur le pont les falaises de douvres. www.myferrlink.com / 0844 2482 100 42

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VIE PRATIQUE

LE NOUVEAU VISAGE Banque Centrale Européenne

DE L’EURO

Il comporte au recto des signes de sécurité améliorés, afin de maintenir la confiance du public dans la monnaie.

La Banque de France, choisie comme unique centre de tests papetiers de l’Eurosystème, y travaillait depuis 2004 : signes de sécurité, design (le concours est gagné par l’Allemand Reinhold Gerstetter), papier (le billet est recouvert d’un vernis protecteur), test d’impression… Et le nouveau billet de 5 euros est imprimé par la Banque Nationale de Belgique (la Banque de France sera chargée d’imprimer le billet de 20 euros), sur du papier fabriqué par la Banque de France, la Banque Nationale de Belgique et les imprimeries publiques espagnole et autrichienne. Coopération européenne oblige ! Emis en mai dernier, le nouveau billet de 5 euros est le premier de la nouvelle série « Europe ». Les autres coupures suivront à intervalles d’environ un an et dans l’ordre croissant des valeurs faciales : 10, 20, 50 euros, etc. Le graphisme du 5 euros « Europe » prend en compte les pays qui ont adhéré à l'Union européenne en 2004 et en 2007, après le lancement de la première série en 2002. Le billet montre ainsi le nom de la monnaie, non seulement en caractères latins (EURO) et grecs (EYPΩ), mais aussi en caractères cyrilliques (EBPO), du fait de l'adhésion de la Bulgarie à l'Union européenne en 2007.

Touchez le billet : il est ferme et craquant. Les petites lignes imprimées sur les bordures gauche et droite du billet présentent un effet de relief et permettent également aux aveugles et aux malvoyants de le reconnaître facilement. Regardez le billet par transparence : sur la droite, le filigrane montre un portrait de la princesse Europe (issu d’un vase datant de plus de 2 000 ans découvert dans le sud de l’Italie et exposé au Musée du Louvre), ainsi que la valeur du billet et une fenêtre. Au centre, le fil de sécurité apparaît comme une bande sombre. La bande holographique en 4 parties montre également la princesse Europe. Inclinez le billet : le nombre sur la gauche change de couleur, passant du vert émeraude au bleu profond et produit un effet de lumière qui se déplace de haut en bas et de bas en haut. Attention, le nouveau billet de 5 euros coexiste avec le billet de l’ancienne série (aucune date n’est encore prévue pour son retrait). A savoir : le 1er janvier 2014, la Lettonie deviendra le dix-huitième pays de la zone euro et les billets et pièces en euros commenceront à circuler dans ce pays. MBC

abonnement libre, à partir de £29 par mois : www.bonjourfrenchfood.com

Bonjour French Food

C’est le boom des boxes en France, et elles arrivent à Londres! Abonnez-vous à Bonjour French Food et vous recevrez une fois par mois un colis surprise contenant 6 produits français de qualité qui vous manquent sûrement à Londres, accompagnés d’un petit magazine de recettes et d’actualités. Vous trouverez notamment des produits des marques Michel & Augustin, Albert Menès, La cuisine de Babeth et Charles Antona (terrines corses) dans votre boîte Bonjour French Food.

National Career Service Le département francophone du National Career service propose une aide par téléphone en français pour vos questions sur l’éducation et les carrières professionnelles en angleterre. des conseillers bilingues contactent pour vous des écoles ou d’autres organisations offrant des cours ESoL et vous traduisent en direct au téléphone les modalités d’inscription. ils vous donnent également des conseils professionnels : aide à l’élaboration du Cv, informations sur la situation du marché de l’emploi, techniques d’entretiens d’embauche. Et c’est gratuit ! Tél.: 0800 093 1115 (du lundi au vendredi, de 9h à 17h) Adresse e-mail : NesLs.outreach@bss.org site internet : http://nationalcareersservice.dir ect.gov.uk

ART LESSONS FOR CHILDREN (7-16 years) Lessons are taught by practising artist and teacher Karen Keogh in her home studio in Clapham. They last for one hour after school, during term time. Small groups of children. The cost is £14 per hour. Karen covers the teaching of watercolour, acrylic, charcoal, pastel and collage. There is a particular emphasis on printmaking such as lino, etching, and collagraph. Current exhibitions are often visited, with the aim of producing work in the style of the artist. Guidance is also available for G.C.S.E. art students. Contact Karen on 079 0342 5149 / keogh.karen@googlemail.com www.karen-keogh.co.uk L’ECHO Octobre - Novembre 2013

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ECHOLOGIE

Abeilles des champs

L’abeille est un insecte très utile à l’Homme. Outre son bon miel aux mille vertus, elle est un des principaux pollinisateurs des espèces végétales de notre planète. Malheureusement, depuis quelques années, l’abeille se meurt partout dans le monde. Que deviendrait l’Homme sans l’abeille ? Selon une citation faussement attribuée à Albert Einstein : “Si l’abeille venait à disparaître, l’humanité n’aurait plus que quatre ans à vivre”. Si le propos est exagéré, il n’est pas totalement faux et la perspective a tout de même de quoi inquiéter. Un constat alarmant L’abeille pollinise 80% des plantes à fleurs du globe, ce qui fait d’elle un maillon indispensable de notre chaîne alimentaire. Si elle venait à s’éteindre, on estime que c’est une bouchée sur trois qui disparaîtrait de notre assiette. Comment en est-on arrivé là ? L’usage intensif des pesticides en agriculture intoxique lentement les abeilles et les rend plus vulnérables aux maladies et aux prédateurs. La destruction des bocages au profit de la monoculture la prive aussi d’une grande partie de son alimentation. Afin de voir si l’état sanitaire de la campagne est une cause de sa disparition, les syndicats d’apiculteurs ont eu une idée : offrir des vacances à l’abeille… en ville!

City Bees Véritable mouvement tendance encouragé par les collectivités locales et les associations d’apiculteurs*, les ruches ne cessent de se développer en ville. C’est ainsi qu’à Londres, Paris ou New York, les toits se transforment en ruchers géants. Confortablement installée dans son Home Sweet Home urbain, l’abeille peut tout à loisir butiner les jardinières des uns, les cours fleuries des autres ou partir à l’assaut des grands parcs. Le soir, fourbue, notre Londonienne s’en retournera sur les toits de Fortnum & Mason, de la Tate Modern ou du V&A Museum, où elle pourra rêver de son nectar urbain. D’ailleurs, comment est-il, ce miel des villes ? Étonnamment goûteux de par la grande variété de fleurs butinées ; des analyses montrent qu’il ne contient quasiment pas de pesticides et qu’il peut même être de meilleure qualité qu’un miel produit à la campagne. De plus, la température étant plus élevée en ville, les abeilles urbaines produisent plus longtemps, donc davantage.

grand public son travail, il met l’accent sur les causes de la disparition de l’abeille, la pollution créée par l’Homme et les conséquences possibles sur l’ensemble de l’humanité. Si l’abeille s’éteint, des espèces végétales puis animales vont disparaître et enfin, c’est tout l’équilibre de notre biodiversité qui s’écroulera. La chaîne de la vie sera rompue. L’abeille est placée au rang de baromètre de l’environnement, voire de “sentinelle”**. Ainsi, la ruche urbaine est certes un refuge pour elle, mais c’est aussi un outil de sensibilisation. L’initiative sauvera-t-elle l’abeille ? Nul ne peut le dire, mais l’avantage de ce projet est de faire prendre conscience aux gens de la nécessité de changer nos habitudes de consommation et de production. A notre échelle, que pouvons nous faire en tant que citadin ? Éviter de répandre dans nos jardins des produits dangereux pour la nature, laisser un peu de bois ou de feuilles pour créer un logis de fortune à la belle et planter abondamment fleurs et plantes mellifères*** pour le plaisir de tous. Et puis attendre... que l’abeille passe par là. Vous ne la verrez plus de la même façon désormais ! aude morin-veyret *par exemple, The London Beekeepers Association http://www.lbka.org.uk/lbka.html **http://www.abeillesentinelle.net “Abeille, Sentinelle de l’Environnement®”, programme de sensibilisation à l’abeille lancé par l’Union Nationale de l’Apiculture Française.

Un programme de sensibilisation 44

Mais l’idée des ruches urbaines va plus loin. Outre sa casquette de “faiseur de miel”, l’apiculteur a une autre mission. En montrant au L’ECHO Octobre - Novembre 2013

La ruche de South Park à Fulham

***Est dite « mellifère » une plante qui sécrète du nectar ou du miellat, substances à partir desquelles l’abeille fait son miel. Pour quelques idées de plantation en fonction de votre espace : http://www.abeillesentinelle.net/abeille/lesplantes-amies-des-abeilles.html

Aude Morin-Veyret

Abeilles des villes


SANTÉ

The Relationship Practice

Caroline Imbert

Après avoir travaillé pendant 15 ans dans la finance, Barbara Cashman s’est réorientée vers un domaine correspondant mieux à ses aspirations, celui de la psychothérapie relationnelle. Apres avoir passé un Master in Relationship Therapy, elle a ouvert à Londres avec une consœur danoise le cabinet the Relationship Practice. Qu’est-ce que la Relationship Therapy ?

Qui vient vous voir ?

Barbara Cashman : C’est une méthode de thérapie familiale ou de couple reposant sur une double approche, systémique et psychodynamique. La dimension systémique vise à faciliter les conversations, à mieux faire fonctionner les choses « ici et maintenant ». Mon cabinet offre à mes clients un espace bienveillant où ils se sentent en sécurité pour s’exprimer. L’approche psychodynamique, elle, s’intéresse au passé, aux causes des comportements actuels : pourquoi dit-on telle chose, de telle façon ? En écoutant les gens parler - ou se taire - le thérapeute essaie de comprendre les modes de communication explicites et implicites dans le couple ou dans la famille, ainsi que son histoire. Par exemple, si une femme se plaint que son mari ne communique pas, je cherche à comprendre pourquoi : peut-être se sent-il exclu de l’éducation des enfants, ce qu’il n’exprime pas verbalement, mais par une attitude fermée et silencieuse ? Ou bien peut-être qu’il fuit la discussion car, du fait de son histoire personnelle, il l’assimile à une dispute, ce qui le ramène à l’époque où les disputes dans sa fratrie se terminaient en punition ? Ainsi, ce n’est pas seulement l’histoire du couple qui est explorée, mais aussi le passé individuel de chacun, dans une approche transgénérationnelle. Au début d’une relation, on est attiré par quelque chose qui reproduit un schéma familial, ou à l’inverse s’en écarte. Or, ce qu’on a aimé au début en l’autre peut précisément être ce qui nous irrite maintenant : j’ai été attirée par l’ambition de cet homme, mais maintenant je lui reproche d’être un workaholic. J’ai été séduit par cette femme attentionnée qui s’occupait de moi, et maintenant je lui reproche de tout vouloir contrôler ! Si l’on perçoit mieux les raisons des comportements actuels au sein de notre couple, on peut alors changer de perspective, quitter le domaine du blâme (tu travailles trop) pour entrer dans celui de l’empathie (c’est difficile pour moi que tu sois peu présent) et installer une nouvelle dynamique de communication.

On vient parfois me voir pour un problème précis, mais le plus souvent, mes clients sont des gens qui réalisent que quelque chose s’est défait entre eux et qui souhaitent rétablir une complicité perdue. Face aux enfants, au quotidien, ou hélas aux accidents de la vie, on peut oublier de cultiver notre relation de couple, alors que c’est elle qui nous aidera à surmonter nos problèmes. Et puis des parents qui communiquent harmonieusement, sans blâme ni aigreur, projettent un sentiment positif et sécurisant sur leurs enfants. Nos clients sont anglophones, francophones, scandinaves, du fait des langues pratiquées au cabinet. Nous recevons également des familles multiculturelles, dont nous comprenons bien les spécificités puisque nous vivons toutes les deux dans ce type de famille !

Comment se passe une thérapie ? Les séances (1 heure) sont individuelles, en couple ou en famille. Elles se passent de façon souple, selon les souhaits de mes clients car ce sont eux les « experts de leur vie », pas moi ! Je leur propose des outils, mais la démarche de changement vient vraiment d’eux, et c’est ce qui en permet le succès à long terme. Au début, les séances sont rapprochées car beaucoup de sujets sont abordés, puis elles s’espacent. Parfois 4 à 6 sessions suffisent, parfois c’est beaucoup plus long. Toutes les 6 séances nous pratiquons un point d’étape pour mesurer les progrès accomplis et décider de la poursuite ou non de la thérapie. Propos recueillis par Caroline imbert barbara Cashman, Member of the British Association of Counselling and Psychotherapy, certifiée par Relate The relationship Practice, Central London – Surrey Contact: info@therelationshippractice.co.uk, tél: 020 3589 7628 www.therelationshippractice.co.uk / www.barbaracashman.com L’ECHO Octobre - Novembre 2013

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Sports • Infos

La sylvaine Resultats Alienor de la Taille Blanche Boudet Elisa Gendarme Georgia Tollis Grace James Ivy Thomas Jeanne Houdebine Ruby Jaffe Sienna Jacobs Summer Westover Alice Oughourlian Clara Black Lucia Wickham Margot Lippold Molly Duffin Ameira Castilla-Davies Francesca Serazzi-Balbo Mathilde Aubert Alexia De Broglie Anna Mercier Fanny Ritz Mathilde Coutte

Grade 1 Grade 1 Grade 1 Grade 1 Grade 1 Grade 1 Grade 1 Grade 1 Grade 1 Grade 1 Grade 2 Grade 2 Grade 2 Grade 2 Grade 2 Grade 6 Grade 6 Grade 6 Grade 7 Grade 7 Grade 7 Grade 7

Dr Nozha Khader Orthodontiste

The Bryer Wallace Dental Practice

and The Zinzan Dental Practice

Spécialiste Qualifiée en Orthopédie Dento Faciale Assistante Universitaire à King's College London Diplomée de la Faculté de Chirurgie Dentaire Paris VII

Enfants et adultes. orthodontie linguale • invisalign™ at The bryer Wallace dental Practice 53 Sloane Street SW1X 9SW Tél 020 7235 6681 nozha@53sloanestreet.com 46

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Sports • Infos

Une année au fil de l’épée…

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A peine la rentrée des classes effectuée, les escrimeurs ont repris leur place sur les pistes d'entraînement à Battersea ou à Baden Powell House, avec l’arrivée, comme chaque année, de nouveaux escrimeurs, débutants ou expérimentés. Retour en arrière sur les compétitions de l’année dernière. En novembre dernier, le club a participé aux tournois de Wimbledon, Newham, Bath et Brixton, puis au British Youth Championship, pour lequel seuls les escrimeurs déjà en sélection régionale peuvent s’inscrire : 26 qualifiés pour le club et 5 médailles à la clé d’une très belle compétition. Une mention spéciale à Adrienne Alba, Clémence Vidal, Lucas Achkar, Sam Rooney et Guenola Dutheil de La Rochère, qui y ont brillamment représenté le club. En juin, le club a participé au tournoi England Youth Championship, une des compétitions les plus difficiles d’Angleterre, avec 50 escrimeurs en lice. Larissa de Liedekerke, Matthew Pease, Seville Babaeva y ont décroché le bronze. Pour la quatrième année consécutive, Escrime Academy continue son partenariat avec le Lycée Français de Londres. Rappelons que l’année dernière pendant un trimestre, 150 élèves de CM2 du primaire de South Kensington ont bénéficié de cours d’escrime durant lesquels ils ont montré détermination, talent et dynamisme et ils ont obtenu leur 1er blason d’escrime. La vie à Escrime Academy, c’est aussi de nombreux moments inoubliables partagés, comme le voyage en mars dernier d’une trentaine d’escrimeurs et maîtres d’armes du club ; 5 d’entres eux étaient qualifiés pour représenter l’équipe d’Angleterre au prestigieux Challenge Wratislavia en Pologne. Pendant 5 jours, les meilleurs jeunes escrimeurs du monde se sont affrontés sur les pistes. C’était une première participation à une compétition de ce niveau pour la plupart des membres d’Escrime Academy et une expérience sans précédent qui leur a permis d’acquérir plus de maturité physique et psychique et de rentrer enrichis et motivés pour s’entraîner afin de concourir à nouveau cette année. Et puis, il y a eu les invités « spéciaux » : l’accueil de l’équipe de France escrime handisport. Chaque enfant a pu repartir avec sa photo dédicacée des célèbres Robert Citerne ou Marcus Cratère (Médaille d’argent aux Jeux de Londres) venus pour faire découvrir

l'escrime en chaise roulante et sensibiliser les enfants aux handisports. Enfin, Jean Deleplancque, ancien maître d’armes de l’équipe de France et à présent entraîneur fédéral des handis est venu pendant une semaine au club. Maître d’armes charismatique et grandement expérimenté dans le sport de haut niveau, il a partagé son expérience, prodigué ses précieux conseils et a inspiré aussi bien les élèves que les maitres d'armes pour progresser et avancer encore plus loin. Annaïck Dulac

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EDUCATION

L’UNIVERSITÉ ANGLAISE Dans la compétition internationale que se livrent aujourd’hui les universités, les établissements britanniques semblent négligés par leurs propres étudiants. Pour autant, ils continuent d’attirer les étudiants étrangers avec une bonne longueur d’avance sur leurs homologues européens. Chaque année, des milliers d’étudiants cherchent une université à l’étranger. Les destinations les plus convoitées sont les Etats-Unis (17%), le Royaume-Uni (13%), l’Australie… et la France (6%) (données issues du dernier rapport Regard sur l’Education produit par l’OCDE en juin 2013). Aujourd’hui, à mesure que ce secteur devient plus que jamais mondialisé, la compétition pour accueillir des étudiants est de plus en plus à l’ordre du jour. De nouveaux pays émergents commencent à capter une part des étudiants britanniques : la Corée, Hong Kong, l’Australie, la Nouvelle-Zélande. Cette concurrence nouvelle incite également des pays nonanglophones à proposer des cours en anglais dans certaines filières dans le supérieur. C’est le cas notamment dans les pays nordiques. Cette question a fait également débat en France. En Angleterre, Colin Bell, directeur exécutif du Council of British International Schools (Cobis – Conseil d’écoles internationales en Grande-Bretagne, regroupant plus de 150 établissements) a fait un constat mettant le

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sujet au cœur de l’actualité au printemps dernier : les élèves ayant suivi une scolarité anglo-saxonne sont de plus en plus nombreux à rester à l’étranger, en poursuivant leur scolarité dans leur pays de résidence ou en choisissant de finir leur cursus dans d'autres pays, où les frais d’inscription sont notoirement inférieurs et où l’aide financière est également plus disponible. Pour compléter la réflexion de Cobis, un organisme d’analyse de marché, l’ISC Research, précise que plus de 3 000 écoles anglophones, qui enseignent à près de 1,4 millions d’étudiants, suivent en dehors du Royaume-Uni, un curriculum inspiré du le modèle britannique. Seulement 20% d’étudiants du réseau Cobis viennent des familles expatriées, alors que le reste est issu de la population locale. Ces commentaires surviennent peu après que l’Independent Schools Council (association des écoles privées) révélait qu’en 2012-2013 3,4% des étudiants âgés de 16 à 18 ans dans lesdites écoles, avaient choisi de poursuivre leurs études à l’étranger

DR

à la recherche de ses étudiants

au niveau de la licence. Les Etats-Unis et Hong Kong étaient les destinations les plus demandées. Pour autant, Kristine Murray, directeur à Universities and Colleges Admissions Service (Ucas – Service pour l’Admission aux Universités et aux Collèges), constate que, malgré la compétition de plus en plus vive, le Royaume-Uni garde sa place de premier choix pour les étudiants internationaux, cela malgré la hausse drastique des frais d’inscriptions décidée il y a deux ans. Sabine Cros avenuedesecoles.com POUR ALLER PLUS LOIN • Les données en ligne de l’OCDE dans le domaine de l’éducation sont accessibles via le site : www.oecd.org/edu/eag2012 • Dernier rapport regard sur l’Education, OCDE, juin 2013 : www.oecd.org/fr/presse/leducation-devientplus-precieuse-en-periode-de-crise-maislinvestissement-baisse-dans-ce-secteur.htm


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rientation

Visit Britain

Quelques points clés sur le système britannique d’études supérieures L’Echo a interrogé Cécile Masek et Joanna FitzGerald, conseillères d’orientation du Lycée Français, pour y voir un peu plus clair. Corpus Christi College, Cambridge

A

u Royaume-Uni, la plupart des formations ont lieu dans les universités qui sont publiques mais payantes, légalement indépendantes et qui recrutent librement leur personnel et leurs étudiants. L’entrée y est donc sélective. L’intégralité des inscriptions est gérée par le service automatisé et centralisé UCAS1, qui est aussi un site d’information très documenté. Le parcours d’éducation supérieure (Higher Education) comprend deux cycles d’études. Directement après la fin des études secondaires, c’est l’undergraduate, où l’étudiant peut suivre une formation courte de type BTS/IUT (foundation degree 2) ou passer un Bachelor 3 en 3 ou 4 ans. C’est ensuite le postgraduate qui constitue le second cycle et permet, si on le souhaite, de se spécialiser avec un Master 4 ou un PhD 5. Les cursus sont en général plus spécialisés qu’en France. Au Royaume-Uni, le choix d’un sujet d’étude n’est pas lié à l’emploi visé plus tard, ni même au domaine d’activité. L’accent est davantage mis sur les compétences transférables acquises lors des années de premier cycle que sur la matière étudiée. Une spécialisation en Master, même sur un sujet différent sera possible (exemple : étudier l’histoire en undergraduate et intégrer ensuite un Master en business). On peut s’orienter vers un diplôme avec une seule matière, le Single degree, ou avec deux matières et l’on distingue alors le Combined degree avec un sujet prédominant (Sociology with Anthropology) ou le Joint degree avec deux sujets à parts égales (Sociology and Anthropology). Enfin, certaines universités proposent les sandwich courses avec une période en entreprise qui peut atteindre un an.

Attention, un même intitulé de cours comme Business Management, peut revêtir des réalités différentes en fonction des universités et ne peut être assimilé directement à la conception française. Il est donc nécessaire de bien étudier le contenu dudit cours dans les différentes universités. Certaines études sont plus ou moins «transférables» d’un pays à l’autre et pourraient conditionner le lieu d’exercice de la profession. Les systèmes juridiques anglais et français, par exemple, sont totalement différents et les études de droit en Angleterre ne permettront pas d'exercer directement en droit français. De même, un cursus de journalisme au Royaume-Uni offrira une formation en langue anglaise et pourrait ne pas convaincre des organes de presse français recherchant un certain académisme. Il faut donc intégrer ces paramètres dans la décision d’orientation. En revanche, pour devenir solicitor ou barrister, il n’est pas nécessaire ici d’étudier le droit en Undergraduate. Il est possible de rejoindre le cursus en faisant un conversion course. Pour les études de médecine, la sélection est très rude, sous forme d’examens comme le BMAT/UKCAT 6 et d’entretiens. Les qualités humaines et l’expérience professionnelle seront aussi discriminantes que les aptitudes académiques. Pour l’architecture, l’art ou le design, un book (portfolio) sera souvent demandé lors de la sélection. Ce document exige un travail important sur le long terme. Certains pourraient être tentés de conjuguer les deux systèmes : commencer un bachelor au Royaume-Uni et poursuivre par un master en France. C’est possible, mais le transfert reste à la discrétion des universités et des écoles. Par ailleurs, une formule séduisante se développe de plus en plus, les doublediplômes, (Kings College / La Sorbonne en

droit, par exemple). Il n’existe cependant pas de liste exhaustive et il faut bien vérifier le titre et la validité des diplômes proposés. Là encore, la clé d’une orientation réussie sera la recherche précise d’informations, et le plus tôt sera le mieux ! g.gaigneux@virginmedia.com 1

Universities & Colleges Admission System

2

Foundation degree in Arts(FdA), foundation degree in Science (FdSc) ou Higher National Certificate (HNC), Higher National Diplomas (HND) 3 Bachelor of Arts (BA) et Bachelor of Science (BSc), Bachelor of Engineering (BEng), Bachelor of Law (LLB) : attention, en Écosse le BA s’obtient en 4 ans 4

Master of Arts (MA), Master of Science (MSc), Master of Business Administration (MBA), Master of Research (MRes), Master of Philosophy (MPhil). Attention, le master écossais peut revêtir deux réalités : undergraduate master ou postgraduate master.

5

PhD ou Ph.D., doctorat ; littéralement docteur en « philosophie », mais le terme est utilisé dans son sens antérieur et désigne ici l'étude générale des connaissances.

6 The BioMedical Admissions Test (BMA), The UK Clinical Aptitude Test (UKCAT)

News 25% de V.I.E en plus à l’horizon de 2017 ! C’est ce qu’a annoncé Nicole Bricq, Ministre du Commerce Extérieur, lors de sa venue à Londres le 9 Septembre dernier. Aujourd’hui, avec le Volontariat International en Entreprise, l’Etat aide les entreprises françaises à s’implanter à l’étranger en finançant l’emploi de 7 200 jeunes pendant des périodes allant de 6 à 24 mois. 700 V.I.E travaillent déjà au Royaume-Uni. Si vous avez moins de 28 ans et que l’international vous attire, ce site internet est pour vous : http://www.civiweb.com. MBC L’ECHO Octobre - Novembre 2013

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Lycée Français South Kensington

Le sport : un langage universel Une semaine en juin aux Jeux Internationaux de la jeunesse à Rabat

NO LYCÉES S ONT DN TALENU T

« Le sport est l’espéranto des races ». Au cours des années, nous avons prouvé que Giraudoux disait vrai. Le sport est un langage universel, une passion commune à toute société qui permet aux plus forts de se battre pour obtenir la médaille d’or. Mais détrompez-vous ! En unissant les quatre coins du monde sur un même terrain, ce n’est pas seulement de la compétition que l’on obtient ! On dit souvent que la compétitivité est plus forte chez les jeunes, chez ceux pour qui le mot défaite n’est qu’une parole abstraite. Et pourtant cette aventure unique au monde, cet événement sportif et festif a réuni plus de 300 jeunes de Seconde qui, tous, ont découvert différentes cultures dans l’échange et le respect mutuel. Ensemble, ils ont vécu des moments forts, où la solidarité allait de pair avec la motivation. Deux équipes de six élèves ont représenté le Lycée face à vingt autres établissements francophones du monde entier. Accompagnés par deux professeurs de sport, ces jeunes ont été choisis pour leurs capacités sportives, mais aussi pour leur comportement irréprochable. Une fois

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L’ECHO Octobre - Novembre 2013

l’hymne britannique entamé, ils étaient prêts à donner le meilleur d’eux-mêmes pour faire honneur au Lycée. Nos sportifs ont participé à plusieurs tournois : rugby, tennis de table, natation, handball, athlétisme… Il y en avait pour tous les goûts ! Ils ont prouvé leur polyvalence sportive et grâce à leur persévérance, ils ont même obtenu la seconde place au tournoi de rugby ! Après une semaine d’efforts tant physiques que sportifs, ils conclurent en beauté : septièmes du classement. Ce séjour à Rabat a permis à nos athlètes de développer des relations amicales avec leurs adversaires, qu’ils ont appris à connaître. Et quoi de mieux que de partager avec ses nouveaux amis des instants précieux avec les plus grands athlètes ! Le marocain Hicham El Guerrouj, parrain de l’événement, mais avant tout champion du monde de course de fond de 1997 à 2003, les a rencontrés au tout début de leur semaine et leur a donné ses plus précieux conseils. Félix Blanchard a été particulièrement enthousiaste : « Dans le centre sportif, j'avais vraiment l'impression de me trouver à

DR

Après Arcachon en 2011 et Nice en 2012, les 3èmes Jeux internationaux de la jeunesse se sont déroulés à Rabat, au Maroc, du 11 au 15 juin 2013. Le Lycée a envoyé douze élèves de Seconde pour participer à cette compétition sportive hors du commun.

proximité de tous les pays. Du matin au soir, c’était un mélange de langues étonnant ! Et grâce à cela, j'ai aussi pu découvrir différentes cultures, surtout celle du Maroc: ses traditions, l’accueil chaleureux des Marocains… Tout cela à travers des visites variées, les repas et les conférences. » Finalement, comme le dit si bien Félix, « Il n'y a rien de mieux que le sport pour créer des liens rapidement ! » Les jeunes du Lycée tiennent à remercier M. Rivière pour l'organisation et la gestion de l'équipe dans son ensemble. Marie Morresi Vous avez du talent? Vous souhaitez être publié(e)? Ecrivez-moi! Karin Gilles: familygilles@btinternet.com


Lycée Français British Section by Haru Yamada

How To Spend the Summer Before UCAS The Career Adviser at the Lycée Français, Mrs. FitzGerald actively encourages pupils to undertake work experience and courses in the summer before university applications. "I am pleased that so many have done interesting things." Indeed, a quick research of what TAL (Terminale, British Section) students did this summer unearthed so many educational adventures it was impossible to fit them all here in our British Section page. Featured here then are 5 randomly selected students’ stories.

Language study abroad Sophie Latham, Spain; Isabel Husband, Italy Sophie had morning lessons in a language centre in Valencia where she met many foreign students and stayed with a Spanish woman who didn’t speak English or French. This allowed Sophie to practise her Spanish around the clock and immerse herself in the culture. Sophie found the experience truly enriching and hopes to go to Madrid next summer as an au pair.

Isabel stayed with two families during her summer in Italy. In Rome, she enjoyed a bespoke viewing of the Pope's apartments. In Palermo, she learned about the ancient Greek site of Segesta. Isabel recommends a trip like this to anyone wishing to further their language skills and improve their understanding of the Italian culture.

Aude des Pallières and Angelica Giangreco, Cambodia Aude and Angelica spent two weeks volunteering as camp counselors in Cambodia with Pour Un Sourire d’Enfant, a charity begun in 1995 by Aude’s grandparents to combat poverty and give Cambodian children a future. Today, the organisation supports more than 6,000 children.

Volunteering

Aude and Angelica looked after children aged 2-12. Every morning they woke at 5am, showered, fed the youngest and lead activities. They experienced every aspect of the children’s lives first-hand. Angelica says it was a reality check she would recommend to anyone born into more fortunate conditions: “You always know how lucky you are. But when you see children who really have nothing that’s when it changes you.”

Felix had a similarly life-changing experience. His volunteering work through the High Atlas Foundation lead him to a small village in the Atlas mountains where he helped educate the local community on waste management. Felix talked about how determined he had to be to get anyone to listen. One time he was thrown out of a café but he didn’t give up. He sought the help of a native Berber and managed to deliver his message to several groups in restaurants. Says Felix: “It really made me understand the extent of poverty there and the lack of education.”

His challenge, connecting with the villagers, lead to another one—climbing Mt. Toukal—which at 4,200 metres was no small matter either!

Fabrice Lavenir (TAL) and William Price (3ème), Europe Fabrice and William joined the cycling aficionado Robert Guyot to trace one of the European Cycle Confederation’s routes. The Mousquetaires’ charity cycle for the French Red Cross and the Serge Betsen Academy began in Budapest and finished in Moulins via London, spanning an amazing 6,934 kilometres. They have raised nearly £5,000 and are still collecting.

DR

Felix Sattin, Morocco

The enthusiasm in these students’ voices was infectious and inspiring. Well done to you and all summer adventurers and good luck in your new journey this academic year! Featured in the next edition: Musicians in the British Section. Calling all British Section musicians to submit their stories: yamadaharu@gmail.com L’ECHO Octobre -Novembre 2013

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ACCUEIL

Le rendez-vous des francophones de Londres

Visites et sorties culturelles, conférences, sports, clubs ,rencontres dans les quartiers,Mums & Kids...

Adhérez en ligne et retrouvez-nous sur:

www.londresaccueil.org.uk

…Le se u françai l guide en s sur la quotid v ienne à Lond ie res 3ème ÉDITION, MISE À JOUR 2012 AUGMENTÉE ET ENRICHIE Cette nouvelle édition couvre 3 nouveaux quartiers au Nord de Londres, autour de Kentish Town (de Kensal Rise à Barnet). Soit un total de 15 quartiers, où la vie quotidienne est décrite en détail : modes de garde, meilleures écoles, logement, transports, activités pour les adultes et les enfants (culture, art, sports), idées de sortie, sélection de bons restaurants et de pubs sympas. Avec en première partie, un tour d’horizon complet sur l’éducation,

l’immobilier, les formalités administratives et d’installation, l’emploi et la fiscalité, les médias, les sources d’informations, la vie pratique, la conduite, les week-ends, les sorties...

Un ouvrage indispensable pour tous les francophones, qu’ils viennent d’arriver ou qu’ils soient déjà installés à Londres.

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L’ECHO Octobre - Novembre 2013

En librairie et sur www.expatguide.co.uk £19.99 Contact: info@expatguide.co.uk


Baby-sitting se proposent e é c Ly u d s nciens élève a r. t e s e v lè é s votre quartie Le s n a d ts n fa n vos e pour garder

CONTACTEZ-LES!

Si, vous aussi, vous voulez figurer sur la liste des baby-sitters, merci d’envoyer vos prénom, nom, code postal, classe et numéros de téléphone à babysitting@lecho.org.uk avant le 5 novembre 2013.

Résultats des Mots Croisés de la page 12

L’ECHO Octobre - Novembre 2013

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Les pages de l’Association des parents d’élèves du Lycée Français

L’APL, C’EST VOUS www.apl-cdg.org.uk Notre association, apolitique et laïque, est ouverte à tous les parents dont les enfants fréquentent le Lycée Charles de Gaulle, tous sites confondus. Elle est gérée par un Comité de 15 à 20 membres, qui sont élus par les adhérents pour un mandat de 3 ans. Les membres du Comité travaillent de façon entièrement bénévole afin de permettre à l’APL de poursuivre ses buts : faciliter la communication et les relations entre les familles et l’administration, participer à la vie quotidienne du Lycée, organiser des événements spécifiques, qui contribuent à l’ambiance de l’école et aider dans la réalisation de certains projets d’avenir. Devenir membre de l’APL c’est s’impliquer dans la vie de son école, mais aussi pouvoir faire entendre sa voix via ses élus, lors des instances officielles telles que les Conseils d’Ecole ou le Conseil d’Etablissement, et au sein des commissions particulières qui gèrent les voyages, les bourses scolaires, les menus de la cantine, etc.

FORUM DES CARRIERES ET CONFERENCES Samedi 30 novembre 2013 de 9h30 à 18h Le grand rendez-vous de l’orientation post-bac! Cette journée s’adresse aux élèves de 2nde, 1ère et terminale du Lycée, ainsi qu’à leurs parents. Le Forum aura lieu de 9h30 à 13h dans le Lycée Français Charles de Gaulle, South Kensington. Il rassemblera des professionnels, des conseillers d’orientation, des représentants et étudiants de lycées, Grandes Ecoles et universités de tous horizons, pour des informations et conseils lors d’entretiens informels. Le Forum sera suivi d’un après-midi de conférences à l’Institut Français, pour une présentation générale de quelques unes de ces formations supérieures.

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Consultez www.apl-cdg.org.uk Sur le site de l’APL, vous trouverez toute une palette d’informations concernant notre association et vous pourrez notamment : Vous inscrire pour être délégué de votre classe Participer au Forum des Carrières et des Etudes Supérieures, organisé par l’APL en association avec le Lycée, un point de rencontre privilégié avec les universités françaises et anglophones Nous aider à soutenir nos deux Charities, Friends of the Lycée (qui participe au financement d’équipements scolaires, de rénovation des locaux, de projets éducatifs…) et APL Welfare Fund (qui apporte une aide solidaire et ponctuelle aux familles qui rencontrent des difficultés financières), soit par un don direct, soit en participant à notre soirée de Gala annuelle Souscrire à une assurance scolaire à un tarif préférentiel négocié pour nos adhérents Consulter ou publier gratuitement une annonce dans notre rubrique Petites Annonces Contactez-nous et devenez membres aujourd’hui! Le magazine L’ECHO, magazine des familles francophones de Londres, vous est offert avec votre adhésion à l’APL

APL WELFARE FUND L’APL Welfare Fund est une association caritative (charity) dont l’objectif est de venir en aide aux familles traversant des difficultés financières en prenant en charge les frais de scolarité de façon ponctuelle. L’APL Welfare Fund est alimenté par des dons de particuliers ou d’entreprises, ainsi que par les profits de la soirée de gala organisée chaque année par l’APL. Une aide peut également être apportée pour financer un voyage scolaire grâce aux bénéfices des ventes de viennoiseries assurées par des équipes de parents bénévoles. Si vous souhaitez faire appel à l’APL Welfare Fund en toute confidentialité, n’hésitez pas à contacter: Elisabeth Imbert Tél. : 079 1261 9267

Marie-Hélène Paillet Tél. : 077 2446 5419

Leila Sherratt Tél. : 078 8172 7671

Email : aplwelfarefund@gmail.com

Professionnels et étudiants : Nous recrutons !

BIENVENUE

Nous recherchons des professionnels et étudiants dans tous les secteurs d’activités pour partager leur expérience professionnelle ou scolaire. Pour participer, merci de contacter dès maintenant l’équipe du Forum, par e-mail : forum@apl-cdg.org.uk ou sur le site www.apl-cdg.org.uk/fr/careers

Toute l’équipe de l’APL est ravie d’accueillir Mme Francoise Zurbach (Directrice de Wix), Mme Lucie Raynauld (Conseillère d’Orientation), M. Michel Coget (Directeur Administratif et Financier adjoint), M. Gnahore (Conseiller Principal d'Education), ainsi que tous ainsi que tous les nouveaux enseignants, le nouveau personnel de l’administration et du service de restauration du Lycée. Nous leur souhaitons à tous beaucoup de succès dans leurs nouvelles fonctions et une excellente année scolaire.

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Les pages de l’Association des parents d’élèves du Lycée Français

RESULTATS DES EXAMENS JUIN 2013 BACCALAURÉAT (%)

DIPLÔME NATIONAL DU BREVET (%) Elèves Pourcentage

Elèves

Pourcentage

Mention Très Bien Mention Bien Mention Assez Bien Admis Echec TOTAL

92 64 45 32 2 235

39.1% 27.2% 19.1% 13.6% 0.9% 100.0%

A2 RESULTS (%)

AS RESULTS (%)

GCSE RESULTS (%)

A* A B C D E U Total

A B C D E U Total

A* A B C D E U Total

20.2 37.5 23.2 14.3 2.4 1.2 1.2 100

47.1 14.6 17 7.8 4.9 8.6 100

Mention Très Bien Mention Bien Mention Assez Bien Admis Echec TOTAL

41.4 27.1 20.4 6.5 4 0.6 0 100

85 95 42 16 1 239

35.6% 39.7% 17.6% 6.7% 0.4% 100%

RETROUVEZ TOUT LE DÉTAIL, AINSI QUE LES RÉSULTATS DES ANNÉES PRÉCÉDENTES, SUR NOTRE SITE : WWW.APL-CDG.ORG.UK

LE SERVICE MEDICAL DU LYCEE FRANCAIS Le service médical a pour objectif la prise en charge de la santé de tous les élèves du Lycée, de la Grande Section de Maternelle à la Terminale, en gérant les situations d’urgence et en s’assurant de l’équilibre physique et psychologique des élèves. L’équipe médicale est sous la responsabilité du médecin scolaire. Elle est composée de 3 infirmiers, une psychologue et une orthophoniste. Le médecin intervient également dans les écoles primaires annexes André Malraux, Marie d’Orliac et Wix. Parmi les fonctions du médecin scolaire : la prise en charge des visites médicales tout au long de la scolarité des enfants, dès l’âge de 4 ans jusqu'à 18 ans, geste de prévention qui favorise le dépistage de difficultés de l’apprentissage d’origine orthophonique ou psychologique. Le service organise la mise en place des PAI (Projets d’Accueil Individualisé) pour les enfants atteints de troubles de santé nécessitant des aménagements particuliers dans le cadre scolaire, ainsi que les dispenses sportives, des aménagements d’examens et des 1/3 temps. Il participe à la rédaction des PPS (Projets Personnels de Scolarisation) et des PPRE (Programmes Personnels de Réussite Educative) si nécessaire. Il participe aussi au suivi de la scolarité lorsqu’un avis médical est nécessaire. Le service médical est également représenté au sein des commissions suivantes: menus, hygiène et sécurité, santé et

citoyenneté. Il est présent au Conseil d’Etablissement à la demande du chef de l'établissement. Lieu d’accueil et de conseils aussi bien que de traitement, l’infirmerie est à la disposition des élèves du lundi au vendredi, de 8h à 18h, tout au long de l’année scolaire. Le personnel médical prend très sérieusement son rôle d’éducation et de sensibilisation des enfants aux questions de santé, de prévention et d’hygiène, et œuvre sur les différents thèmes de santé en relation avec l’enfant et l’adolescent, auprès du personnel de l’éducation nationale, des parents aussi bien que des élèves euxmêmes. L’année dernière, avec le soutien de l’APL, le médecin scolaire a proposé 4 conférences, destinées aux parents, sur des sujets sensibles au cours de l’adolescence. Ce trimestre, il offre aux parents la possibilité d’assister à 2 conférences sur des thèmes prenants :

15 octobre 2013 : Conférence sur l’Adolescence 26 novembre 2013 : Conférence sur « Screen Addiction » Pour obtenir les coordonnées du personnel du service médical, nous vous invitons à visiter le site du Lycée. www.lyceefrancais.org.uk/au-quotidien/le-pole-medical

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Les pages de l’Association des parents d’élèves du Lycée Français

COMITE APL 2013 - 2014 BUREAU

PRÉSIDENTE

VICE-PRÉSIDENTE

VICE-PRÉSIDENTE

Virginie Royer 07970392510 nineroyer@gmail.com

Elisabeth Imbert 07912619267 eoimbert@yahoo.fr

Anne Yildiz 07717718070 anne.yildiz.apl@gmail.com

TRÉSORIÈRE

TRÉSORIÈRE

SECRÉTAIRE

Marie-Hélène Paillet 07724465419 mhpaillet@mac.com

Lauriane Bradford 07890603128

Cécile Chaume 07501921645 cecilechaume@gmail.com

COORDINATIONS DE NIVEAU PRIMAIRE SOUTH KENSINGTON

Agnès Meinnel 07557357175 meinnel.london@btinternet.com

PRIMAIRE WIX

Marie-Charlotte Brassart 07974803088 mariecharlottebrassart@gmail.com

Cécile Chaume 07501921645 cecilechaume@gmail.com

6ÈMES

Florence Gombault 07506794496 florence.gombault@gmail.com

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PRIMAIRE MARIE D'ORLIAC

Philippa Kuropatwa Stéphanie Martinon 07717040132 07503729772 phillipakuropatwa@hotmail.com s.martinon121@btinternet.com

PRIMAIRE ANDRÉ MALRAUX

Virginie Stearns 07515698477 virginiestearns@hotmail.com

5ÈMES

Elisabeth Imbert 07912619267 eoimbert@yahoo.fr

Virginie Stearns Marie-Charlotte Brassart 07515698477 07974803088 mariecharlottebrassart@gmail.com virginiestearns@hotmail.com


Les pages de l’Association des parents d’élèves du Lycée Français

4ÈMES

3ÈMES

Lauriane Bradford Helen Manchet 07890603128 07791470211 4emecoordination@gmail.com helen@manchet.com

Florence Gombault Marie-Christine d'Epenoux 07506794496 07402706179 florence.gombault@gmail.com mc.depenoux@gmail.com

1ÈRES & TERMINALES

Helen Manchet 07791470211 helen@manchet.com

Nathalie Vilsboe 07917859290 vilsboenat@yahoo.fr

2NDES

Anne Yildiz 07717718070 anne.yildiz.apl@ gmail.com

BRITISH SECTION

Marie-Christine d'Epenoux Marie-Luce Drayson 07402706179 07798853490 mc.depenoux@gmail.com mldrayson@hotmail.com

Darèle Angwin 07786 704065 britishsectionapl@gmail.com

PROJETS APL WELFARE FUND

FUNDRAISING & GALA

Marie-Hélène Paillet Elisabeth Imbert 07724465419 07912619267 mhpaillet@mac.com eoimbert@yahoo.fr

Camilla Koudriaev Karin Gilles 07787821710 07801859456 camilla.koudriaev@gmail.com karin.gilles.apl@gmail.com

et Leila Sherratt (trustee / hors comité)

Une équipe du comité APL menée par Camilla Koudriaev et Karin Gilles, avec l’aide des trustees de Friends of The Lycée et APL Welfare Fund

FORUM DES CARRIERES 2013

Marie-Luce Drayson Nathalie Vilsboe 07798853490 07917859290 mldrayson@hotmail.com vilsboenat@yahoo.fr et Pascale Maire (hors comité) Valérie Saad (hors comité) Isabelle Schwab (hors comité)

CONTACTEZ-NOUS ADHESION - ASSURANCE Marie-Christine d’Epenoux PAGES APL - L’ECHO Camilla Koudriaev

CONFERENCES A DESTINATION DES PARENTS Karin Gilles PLAN ECOLE Anne Yildiz Virginie Royer

Heures de Permanence au bureau de l’APL: Lundi de 8h30 à 9h30 Jeudi de 15h00 à 16h00 Telephone: 020 7589 7489 Email: info@apl-cdg.org.uk Adresse: 35 Cromwell Road, London SW7 2DG

L’ECHO Octobre -Novembre 2013

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INTERVIEW

Avec Trois Grands Fauves, Hugo Boris réunit l’ordinaire et l’extraordinaire, la vie et la mort, le réel et l’imaginaire, les acteurs historiques des deux côtés de la Manche ! Il révèle dans un roman exaltant avant la biographie annoncée de Boris Johnson - un portrait insoupçonné de Churchill et de sa « parenté » avec deux monstres sacrés français : Danton et Victor Hugo. Ouvrage palpitant dès la première ligne et dont on savoure chaque phrase jusqu’à la dernière page en tremblant de peur, d’impatience, de douleur et de plaisir. Pourquoi cette association anachronique inattendue ? Parce que ces hommes sont des survivants qui se sont crus immortels, parce qu’ils ont, très jeunes, échappé à la mort et qu’ils y ont puisé une force dévorante et dévastatrice. Parce qu’ils sont peut-être pour cela devenus trois grands hommes qui ont marqué l’Histoire et notre imaginaire à tous. Vous donnez une dimension « carnassière » au conflit qui les fait vaciller entre humanité et bestialité… Il ne fallait pas approcher ces hommes de trop près. Hugo a courtisé la maîtresse de son propre fils alors qu’il avait Paris à ses 58

L’ECHO Octobre - Novembre 2013

Patrice Normand / Opale / Editions Belfond

Rentrée littéraire e l b a i l i c n o c L’in ! rassemblé

pieds ! Ils ont tous trois vampirisé leur entourage ; mais leur personnalité hors du commun permet à leur aura de résister même à la plus lucide mise en évidence de leur égoïsme. Il n’est pas facile dans votre livre de faire la part du réel et de l’imaginaire. Hugo pouvait-il vraiment engouffrer une orange entière dans sa bouche ? Dévorer un homard avec sa carapace? Oui ! Il pouvait aussi faire craquer un noyau d’abricot entre ses dents ! Les récits de son petit-fils Georges et des frères Goncourt foisonnent de ces détails ; mais l’authenticité des faits est secondaire par rapport à la justesse du ton qui doit exprimer ce que le lecteur ressent de manière irréfléchie. Le réel n’est pas toujours vraisemblable ; il faut parfois distordre légèrement la réalité pour coller au plus près des personnages. Comment est née l’idée de Trois grands fauves ? C’était il y a 13 ans. Au cours d’un malaise hypoglycémique qui m’a donné des vertiges, je me suis demandé quelle pouvait être la plus grande ironie pour un homme qui avait faim. Eh bien ce serait d’aller à l’échafaud : c’est une sensation qui ne sert à rien à ce moment-là ! Je ne sais pas si Danton a vraiment souffert de crampes abdominales

dans la charrette qui l’emmenait vers la guillotine, mais j’ai imaginé quelles avaient pu être ses dernières sensations avant de mourir. Trois grands fauves commence par la douleur, la violence et finit par la saveur du plaisir, la victoire au-delà de la mort. C’est un hymne à la vie que vous exprimez ? Je n’ai pas dansé depuis longtemps, mon précédent roman, commence aussi par une mise à mort : quand la lourde fusée décolle, péniblement comme si elle ne voulait pas quitter sa planète, l’astronaute Ivan « monte au ciel » ; et quand il redescend sur Terre, ses premiers pas sont comme ceux d’un poulain qui vient de naître. Dans Trois grands fauves, Churchill, qui a tellement souffert, reprend goût à la vie avec un cognac ! Et Danton … Ccchhhuuuttt ! Gardons le suspense ! Please ! Propos recueillis par Francine Joyce pepiloo@yahoo.co.uk



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