Le Brassartiste - Edition 1 - Le Voyage

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LIBRE SER EN

Le Voyage

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MPLAIRE EXE

Illustration par Laurine

E • NE PAS VIC

16 MAI 2018 Trimestre 3 Semestre 2

INTERVIEWS Armand, DGM 1A Margaux, Atelier B

AVEC LA PARTICIPATION DE Alexandre, Chloé, Marie, Rémy et Sarah


L'OURS

Magazine étudiant hébergé par Brassart, campus Tours 1 rue Léo-Delibes, 37200 Tours

Nous contacter L'équipe de production Courriel lebrassartiste.mag@gmail.com Facebook @lebrassartiste Instagram @lebrassartiste.mag Issuu @lebrassartiste

Impression Imprimerie LECHAT 5 rue Denfert Rochereau, 37000 Tours Tél. 02.47.37.07.37

Polices Playfair Display par Claus Eggers Sørensen Oswald par Vernon Adams Gastromond par James Todd Comic Sans Ms par Vincent Connare

Charles, Atelier B, CM, rédaction Laurine, Atelier B, illustration Manon, Atelier B, CM, rédaction Marie-Céline, Atelier B, CM, rédaction, photographie Melvin-Kevin, Atelier B, gestion, maquette, rédaction Nicolas, Atelier B, illustration, rédaction Nina, 3D 1A, rédaction Pierre-Antoine, Atelier B, illustration Quentin, Atelier B, illustration, rédaction, photographie Salomé, Atelier B, illustration, rédaction, photographie

Nos remerciements à Agathe, 3D 1A, rendu 3D Alexandre, Atelier B, illustration Amaury, Atelier A, CM, recherche d’idées Armand, DGM 1A, interview Chloé, Atelier B, illustration Margaux, Atelier B, interview Marie, Atelier B, photographie Rémy, 3D 1A, rédaction Sarah, DGM 2A, rédaction

Avec le soutien de Ecole Brassart, campus Tours SoA | Sons of Art, BDE Brassart, campus Tours


L'EDITO

Le début d'une aventure V

oici enfin la (vraie) première édition du magazine !

Avant de commencer, nous voulons souhaiter une bonne fin d’année et un bon stage aux différentes promotions. Nous espérons que ces derniers mois vous ont apporté connaissances, savoir-faire et une vision plus claire de vos projets futurs ! Nous sommes heureux de vous présenter cette édition qui nous a permis de grandir dans notre façon de travailler ensemble ainsi qu’évoluer dans la proposition de notre contenu. Bien entendu, il y a eu des hauts et des bas durant ces trois derniers mois mais le résultat est un magazine varié, humain et emprunt de personnalité. Le projet est jeune, ayant débuté cette année et avec seulement deux numéros, nous sommes encore en train de travailler les fondations du magazine. Mais malgré ça, nous avons des idées en réserve ainsi que de l’ambition pour le projet ! N’hésitez pas à nous donner des retours par rapport au contenu, nous serons plus qu’heureux de les prendre en compte dans les éditions à venir et bonne lecture à tous ! • L’équipe du Brassartiste

Photographie prise par Marie-Céline

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LE SOMMAIRE

Au menu ! L’Agora

Le Zoom Sur

La Pause Café

Petite suite d’articles, rédigés par nos soins, avec pour sujet des artistes, des oeuvres ou des initiatives autour du design et de l’art.

Interviews de Margaux et Armand, étudiants dans nos locaux.

Photographies, rendus et illustrations réalisés par des membres de l’équipe mais aussi des personnes extérieures !

Globe Agathe

Ai Weiwei

p.5

Quentin p.6-7

Macros végétales Marie Hubert

Frida Kahlo

p.16-17 et 28-29

Nina p.8

Project Backboard Melvin

Armand

Marie-Céline, Quentin, Salomé p.18 à 21

p.9

Nuage magique

Pierre-Antoine et Alexandre

Neon Demon

p.22-23

Charles p.10-11

Visages Salomé

Black Panther

p.30

Manon, Marie-Céline et Chloé p.12-13

Margaux

Charles, Manon, Salomé p.24 à 27

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Paysage post-apo Nicolas p.36


LE SOMMAIRE

La Vie au Campus

Les Tutos Pas Chers Présentations des principales étapes créatives et techniques présentes dans les processus créatifs de Sarah et Rémy, respectivement étudiants en DGM et en 3D.

Les Bons Bails Présentation d’oeuvres d’artistes par l’équipe Brassartiste.

et du

Métro 2033 Nicolas p.37

Référencement des événements réalisés durant l’année.

Sélection d’artistes p.38-39

p.31

Architecture 3D Rémy p.32-33

Creative Process Sarah p.34-35

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p10

Nina utilise la mélancolie de ses mots pour nous présenter la vie de Frida Kahlo.

Frida Kahlo

p8-9

Quentin nous raconte la vie et les déboires d’Ai Weiwei, artiste engagé chinois.

Ai Weiwei

L'AGORA

Rendu 3D réalisé par Agathe


p14-15

Manon et Marie-Céline nous présentent les principaux thèmes présents dans le récent film Black Panther.

Black Panther

p12-13

Charles nous parle de Neon Demon, un film avec une forte ambiance graphique traitant du monde de la mode à Los Angeles.

Neon Demon

p11

Melvin discute autour du Project Backboard, association mélangeant le basketball et l’art.

Project Backboard

L'AGORA

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L'AGORA

Le meilleur ami du Parti À

l’occasion de la sortie du nouveau film de l’artiste engagé Ai Weiwei Human Flow portant sur les conditions de vie des migrants ainsi que de leur traitement par les pays d’accueil, j’ai décidé de me pencher sur le travail de l’artiste, faire découvrir ou redécouvrir un artiste profondément engagé, un artiste n’hésitant pas à donner de sa personne pour porter ses idées. Fils du poète Ai Qing, il fut confronté très jeune à l’injustice du gouvernement de son pays, en effet son père considéré comme « droitard » par le gouvernement de Mao fut envoyé en camp de travail puis condamné à l’exil lui et sa famille lors de la campagne des cent fleurs en 1957, Qing fut humilié et déshonoré. Ai Weiwei vécu donc avec ses proches dans des conditions de vie misérables toute sa jeunesse. En 1976, le tout jeune Ai Weiwei est accepté à l’université de cinéma de Pékin et en 1981 il parvient à partir vivre à New-York et étudie brièvement à la Parsons The New School for Design. C’est là-bas que son « déclic artistique » eut lieu, il découvre l’œuvre de l’artiste

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français Marcel Duchamp qui changea sa vision de l’art à tout jamais. Artiste subversif et corrosif, son art dérange et démange, surtout le gouvernement Chinois à vrai dire, c’est un interminable combat qui opère entre ce dernier et l’artiste, en effet Ai Weiwei remet constamment en cause son comportement et met en lumière ce qu’il essaie de cacher, par exemple après le tremblement de terre du Sichuan en 2008, alors que le gouvernement tentait de minimiser les dégâts et le nombre de victimes, Ai Weiwei lui arpenta le pays à la recherche du nom de chacune des victimes du désastre pour les coucher sur papier avant de les afficher, un film sera tourné à l’occasion suivant l’artiste dans sa quête de vérité, il découvrira que le gouvernement grappillait de l’argent sur la mise aux normes sismiques des bâtiments publics, notamment les écoles, causant la mort de milliers d’écoliers, il rendra hommage à chacun des 5000 enfants morts dans son œuvre Snake Ceiling. Son travail d’investigation lui causera un passage à tabac par la police, et ce ne sera pas le seul

malheureusement … Ai Weiwei fut arrêté le 3 avril 2011 pour « évasion fiscale », en vérité une énième tentative de le faire taire, il sera incarcéré dans un lieu inconnu durant 81 jours dans des conditions infernales, une chambre d’hôtel aux murs recouverts de ruban adhésif, surveillé 24h/24 par deux policiers, lumière constamment allumée et aucune intimité … Libéré le 22 juin 2011 grâce à la vague d’indignation mondiale qui fit pression sur le gouvernement Chinois poussant ce dernier à libérer l’artiste, liberté toute relative compte tenu de son assignation à résidence suivant sa libération, néanmoins malgré son interdiction de quitter la Chine l’artiste parvint à faire sortir du territoire de manière clandestine son installation dénommée S.A.C.R.E.D qui se compose d’un ensemble de 6 énormes boîtes de métal contenant chacune un petit diorama hyperréaliste mettant en scène Ai Weiwei dans diverses scènes représentant son quotidien durant ces quatre mois d’enfer ininterrompu. Installée à la biennale de Venise en 2013 cette œuvre fut exposée en présence de


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sa mère, l’artiste ne pouvant bien évidemment pas être présent. Toujours en 2011, le gouvernement Chinois en remet une couche, accusant l’artiste de pornographie à cause de photos mettant en scène l’artiste nu entouré de femmes dénudées, vaine tentative du gouvernement pour faire tomber l’artiste... Ai Weiwei dit « Fuck » au gouvernement Chinois et des œuvres comme sa série des Study of Perspective ou son film Never Sorry témoigne de la haine qu’il porte pour celui-ci ... Ai Weiwei est un artiste autant plasticien que conceptuel, son œuvre peut difficilement être résumée, c’est un artiste éclectique à l’œuvre hétérogène, son engagement est son moteur créatif et lui a permis de couvrir beaucoup de sujets de société et de s’imposer comme L’ARTISTE engagé par excellence, un artiste Chinois certes, mais dont le monde est l’atelier. Et c’est sûrement ce sentiment d’être un citoyen du monde rejeté par son propre pays qui rend la cause des migrants si importante à ses yeux. • Quentin

Illustration réalisée par Quentin

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Une artiste mélancolique É

prise de liberté et de révolution, elle rejette les conventions, manifeste, s’habille de manière androgyne, séduit femmes et hommes. Frida Kahlo ne s’encombre pas des règles qui pourraient entraver son bonheur : la vie est cruelle mais cela ne l’empêche pas d’être animée par un désir de vivre inconsumable. En 1922, le communisme est en plein essor, le Mexique a connu sa révolution il y a peu, le pays est en pleine reconstruction, les jeunes se veulent intellectuels, philosophes, artistes et révolutionnaires. Frida a 16 ans et vient d’intégrer la Escuela Preparatoria de México. Elle veut incarner ce renouveau politique et social et revendique une identité mexicaine qui guidera le pays vers une indépendance certaine. Toute sa vie, elle n’aura de cesse de vouloir exposer ses oeuvres au Mexique, pour le peuple mexicain. Contrairement à son mari Diego Rivera, peintre célèbre qui ne rêve que de gloire internationale, Frida trouve les américains et les français ennuyeux et prétentieux. Ces derniers voudront absolument la « caser » dans le mouvement

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des surréalistes, alors qu’elle dira elle même qu’elle « ne peint pas les rêves, mais sa propre réalité. » Une réalité dure et amère mais aussi fragile et douce. Frida peint avec le coeur, elle rejette ses peines et dévoile ses espoirs sur la toile, libérant ses émotions. Mais ses peintures reflètent une réalité difficile à accepter. Une réalité qui est pourtant la sienne. En 1925, elle survit à un accident de bus qui devait lui être fatal, mais elle en reste très atteinte physiquement et mentalement. Une barre de fer lui traverse le corps et atteint sa colonne vertébrale et son bassin. Durant le

temps de son hospitalisation, elle se met à peindre, essentiellement des autoportraits. Ici commence sa carrière. Ici avec son mari Diego, peinture d’après une photo de leur mariage. Tous deux volages, leur amour est une passion qui les consume, les poussant à se séparer puis se remarier. Diego restera ensuite auprès de Frida jusqu’à la mort de celle-ci. Frida affronte de nombreuses peines : celles des fausses couches dues à cet accident de bus, qui l’empêchent d’avoir des enfants, les écarts de son mari, la douleur des opérations qui ont lieu coup sur coup, jusqu’à la fin de sa vie. Frida est une femme forte qui affronte la vie avec une détermination remarquable et retranscrit ses peines sur la toile, jusqu’en 1954, où elle décède, quelques jours après la célébration de ses 54 ans. Tous ces évènements font de l’oeuvre de Frida ce qu’elle est : des peintures sensibles qui montrent la vie sous tous ses aspects, ses combats comme ses peines et douleurs, et qui dépeignent la Frida qui a su séduire son public par son talent et sa personnalité. • Nina

Photographie prise par Guillermo Kahlo, disponible sous la licence Creative Commons


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L'amour du ballon orange raviver l’esprit d’appartenance dans son quartier et rendre les gens plus responsables. Voici pourquoi il travaille avec des artistes et des bénévoles locaux lors des différents projets.

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e basketball est l’un des sports les plus populaires au monde et possède l’une des communauté les plus dynamiques et grandissantes. En France, le basket est le second sport collectif le plus pratiqué, ainsi que le premier chez les jeunes (-19 ans) et les femmes. Aux Etats-Unis, c’est le sport collectif le plus pratiqué en compétition et récréation. Aussi, son principal représentant mondial, la NBA, possède des fans dans les quatre coins du monde !

Ses plus gros projets sont Kinloch Park à Saint Louis et deux terrains à Venice Beach : le fameux terrain où a été tourné White Men Can’t Jump et un demi-terrain pour l’événement Show LA Love organisé en collaboration avec Venice Ball et Pigalle Paris, deux marques associées au basket de rue, pour l’All Star Weekend de la NBA. La France adore le basket. Au niveau de la NBA, nous sommes le 3ème pays à avoir le plus de joueurs dans la ligue en plus d’avoir l’une des plus grandes communautés de fans.

Lancé en 2014 par Daniel Peterson, Project Backboard a pour but de favoriser les interactions intergénérationnelles au sein d’une communauté en rénovant les terrains et en installant des oeuvres d’art à grande échelle. Avec cette vision portée sur la vie en communauté, Peterson souhaite Photographies provenant du site projectbackboard.org, avec les droits d'utilisations délivrés par Daniel Peterson

De plus, nous avons une culture vivante et grandissante liée à la culture de rue et au basketball. Des marques et événements français sont reconnus à l’internationale comme Pigalle Paris, une marque streetwear et son terrain situé vers la station Pigalle, ou encore le Quai 54, un tournoi

sponsorisé par la Jordan Brand et Michael Jordan en personne. Je pense qu’un concept comme le Project Backboard peut fonctionner en France, nous avons la culture et la communauté pour. Qu’en penses-tu ? Ce genre de concept peut-il traverser l’Atlantique ? • Melvin

Kinloch Park Lewis-Davis Park Show LA Love

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Une beauté morbide T

he Neon Demon est un thriller horrifique américano-danofrançais (oui oui) sorti en 2016 qui traite du milieu de la mode à Los Angeles. Son synopsis importe cependant peu car selon moi, il fait partie de ces films qui nous marquent de par leur ambiance et leurs visuels plutôt que leur histoire. De toute manière l'histoire du film, aussi prenante qu'elle soit, est une suite de métaphores au 3e degré donc on a vite tendance à perdre le fil et à se laisser porter par l'atmosphère enivrante et empreinte d'un profond malaise qui s'échappe du film. Tant qu’à faire, il faudrait prévenir les gens qui seraient intéressés par visionner le long métrage après la lecture de l'article qu’il est empreint par moment d'une violence assez crue et plutôt dure à regarder. C'est d'ailleurs ce qui a repoussé beaucoup de gens lors de sa sortie en salle. Affichant une violence plutôt implicite, le film n’était seulement déconseillé qu'aux moins de 12 ans, les spectateurs ont été choqués et se sont bloqués à l'aspect extérieur sans se laisser porter par le message et la beauté du film.

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Ce film est en effet fait pour choquer et provoquer une réaction chez le spectateur, mais si on considère que la violence qui y réside n'est que métaphorique, on peut se laisser emporter et inspirer par son ambiance et ses visuels. Pour ce qui est de l'ambiance du film, elle est assez onirique et surréaliste, et empreinte d'un certain malaise. Une telle association s'explique par de nombreuses particularités du film comme par exemple sa lenteur et son calme, incarnés par des plans longs avec peu de coupures, ainsi que par le fait que le film est très peu parlant. Les personnages communiquent en effet plus par des regards ou des expressions du visage. Le film est ainsi parsemé de longs silences qui créent souvent un malaise palpable et rendent chaque intervention verbale plus marquante. Aucun dialogue n'est alors laissé au hasard et on se surprend à vouloir analyser tous les sens de chaque phrase pour deviner les intentions des personnages. L'atmosphère irréelle du film est également soutenue par la musique

composée de longues nappes au synthétiseur à mi chemin entre l’électro orchestrale et la synthwave des années 80' qui altèrent encore plus le rythme du film. Devant le film on est alors pris d'une sensation de flottement et d'irréel qui est alors renforcée par les visuels et la colorimétrie de celui-ci. Le film est en effet beau et très riche visuellement et cette richesse résulte de la volonté du réalisateur qui disait à propos de son film que comme c'est une œuvre qui traite de la beauté, elle se doit d'être la plus belle possible. S'installe alors tout un jeu sur les lumières, les couleurs et les cadrages qui achève de donner au film toute sa dimension onirique et irréelle. En effet The Neon Demon doit entre autre son nom à l'usage répété de couleurs vives dans des tons turquoises, roses et violets, ce qui évoque les couleurs des néons et installe une esthétique vaporwave semblable à ce que l'on peut retrouver dans les précédents films du réalisateur comme Drive ou Only God Forgives ou dans certains clips de Kavinski.


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Ces couleurs, quand elles sont utilisées, le sont de manière omniprésente et puissante au point de modifier complètement les couleurs réelles et de réinstaller une ambiance différente. À l'inverse quand ces couleurs ne sont pas utilisées, leur absence se fait remarquer et laisse souvent la place à des blancs éclatants ou à des couleurs plus naturelles et douces. Néanmoins ça ne semble jamais forcé et le tout reste très cohérent. Cette démarche peut faire penser à celle de Denis Villeneuve qui a également tendance à passer tous ses films à travers des filtres de couleurs afin de créer des atmosphères spécifiques. Dans The Neon Demon, le résultat est très homogène et certains plans si l'on en faisait une capture d'écran pourraient passer pour des tableaux surréalistes ou des photomanipulations. Au delà de l'usage particulier des couleurs et des lumières, c'est aussi la manière dont sont tournés certains plans qui fait preuve de créativité. Certaines scènes de dialogues notamment se font avec les personnages qui se tournent le dos et s'aperçoivent l'un l'autre

Poster réalisé par Nicola Roversi

dans des miroirs. On est alors dans une situation particulière qui fait que les personnages ne se font pas face, ce qui peut métaphoriser leur hypocrisie et leur manière de cacher leurs réelles intentions. Mais sans aller aussi loin, c'est déjà une manière innovante et intéressante de composer l'image qui apporte une richesse supplémentaire au film en faisant apparaître ce qui est supposé être hors-champ. Tous ces visuels associés à l’ambiance pesante et angoissante du film servent alors son propos qui peut être vu comme une critique du milieu de la mode qui peut se faire compétitif et cruel, un milieu où la beauté est sacralisée et où celles-ceux qui la possèdent sont prêt(e)s à tout pour la garder. Ce message peut également être vu

comme une mise en garde à l’égard des personnes qui souhaiteraient se lancer dans ce milieu qui peut se faire dangereux voire mortel. Pour conclure, The Neon Demon est un film foisonnant et riche en terme d'idées de mise en scène, un film où tout a du sens et où rien n'est laissé au hasard. De part sa richesse et la complexité de son sous texte métaphorique, c'est une expérience visuelle, sonore et psychologique dans laquelle il faut se plonger complètement en oubliant ce que l'on pense savoir du cinéma mais qui restera une source d'inspiration à tous les niveaux. • Charles

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ans des DC comics, cet article est fait pour vous! Promis pas de spoil !

un casting majoritairement noir, autant devant que derrière la caméra.

Vous allez pouvoir redécouvrir l’univers Marvel sous un nouvel angle. Tant attendu, le nouveau film Marvel a su se faire désirer du grand public. Sorti en janvier 2018, Black Panther est un film de science-fiction / fantaisie co-écrit et réalisé par Ryan Coogler.

Dans ce film, l’Afrique est mis en avant d’une autre manière. On ne trouve pas ce côté pauvre et désolé du continent. On y retrouve au contraire une Afrique avancée, ayant le pouvoir par rapport au reste du monde. Elle possède de nouvelles ressources venues d’un autre univers comme, des technologies avancées. On découvre aussi de magnifiques paysages tels que, des montagnes enneigées qui change l’image de la sécheresse. Tout cela est représenté au Wakanda un pays

Mais pourquoi ce film a-t-il eu tant de succès ? C’est l’un des premiers films fantastiques à mettre en avant

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Illustration réalisée par Chloé Monfort, Atelier B


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Wakanda Forever ! caché du reste du monde. Il cherche à redonner espoir à une communauté noire qui a souffert à travers le temps. Contrairement à certains personnages Marvel comme Iron Man incarnant le machisme, Black Panther a su changer la donne en mettant en avant des rôles féminins importants dans la société du Wakanda. Au sein du casting principal on retrouve, Lupita Nyong’o alias Nakia (amie de T’Challa), Letitia Wright jouant Shuri (soeur de T’Challa) à la tête de la gestion de la technologie et Okoye (Danai Gurira) bras droit du roi. Ryan Coogler a donc valorisé autant les aspects de la femme que ceux de l’homme. Ici T’Challa joué par Chadwick Boseman se retrouve confronté à Killmonger interprété par Mickael B. Jordan. Ils traitent un problème de deux manières différentes. On peut retrouver la façon d’agir de Martin Luther King à travers celle de T’Challa, ils luttent pacifiquement pour leurs idéaux. A l’inverse, Killmonger lui défend sa cause de manière extrémiste

tel que l’avait fait Malcolm X. Aveuglé, il représente le sentiment d’injustice et une volonté d’agir malvenue qu'on pourrait comparer avec le sentiment afro-américain actuel. Ryan Coogler a su trouver une balance entre la culture populaire et le folklore africain. Il s’est investi sur la production artistique de ce film qu’il s’agisse de la musique, des costumes ou du décor. Tout est bien pensé pour se plonger dans l’univers de Black Panther. Il n’est pas tombé dans le piège de la dérision et des clichés de la culture africaine. On peut y retrouver de grandes personnalités du rap comme Kendrick Lamar, 2Chainz ou encore Future qui se sont inspirés du film, comportant un mélange de hip hop et d’instruments traditionnels. Les costumes eux, sont inspirés de vêtements traditionnels qui ont été modernisé avec des détails adaptés pour toutes les situations et environnements du film. On peut observer une architecture colorée, lumineuse et optimiste de la ville ce qui permet à la communauté africaine d’avoir

l’espoir qu’un jour l’Afrique puisse être aussi prospère et fructueuse. Ryan Coogler a donc réussi son challenge en parlant de l’aspect politique comme humanitaire et délivre un important message pour la cause des Noirs. Ce film a su en réconcilier pas mal avec l’univers Marvel. On conseille donc fortement à ceux qui n’ont pas eu la chance ou le temps d’aller voir ce film de le faire ! Et pourquoi pas nous donner vos avis ! • Manon et Marie-Céline

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LA PAUSE CAFE

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Photographies prises par Marie Huber, Atelier B


LA PAUSE CAFE

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LE ZOOM SUR

Armand, DGM 1A 16 | 37


LE ZOOM SUR

Le Brassartiste | Est-ce que tu peux nous faire une présentation de toi et nous expliquer comment tu es arrivé à Brassart en quelques mots ? Armand | Armand Blanchet, je suis en première année DGM à Brassart. J’étais dans un lycée en scientifique, pas du tout artistique. Je ne savais pas quoi faire à l’époque. Je dessinais toujours à côté et apprenais les logiciels par moi même, je me renseignais déjà sur Pinterest, tout ça, sur ce qui se faisait et puis je m’inspirais, j’essayais de reproduire et ça me passionnait. Après le bac, j’ai décidé de faire du dessin parce que c’était le seul truc dont j’avais envie au final. Du coup, j’ai trouvé Brassart à des journées portes ouvertes, j’y avais vu du coup un peu le contenu de l’école et c’est ce qui m’intéressait. J’ai débarqué à Brassart par la suite et j’en suis bien content.

Et avant d’arriver à Brassart, tu étais passionné plutôt par quoi? Quelque chose de vraiment lié à l’art ou autre chose ?

trop quoi faire encore. Puis même, je préférais m’élargir que de me concentrer sur la 3D même si ça m’intéresse aussi.

Comment s’est passée la transition prépa / 1ère année ? C’est un délire totalement différent, parce que vraiment ça penche plus du côté graphisme. On voit vraiment les techniques que se soit, en logo, en illustration puis en art graphique. C’est vraiment ce que vont faire les pros, les tendances du moment. Et ouais, ça apprends beaucoup, ça développe une vision et puis c’est intense.

Et comment envisages-tu ta transition 1ère / 2ème année ? Je l’envisage plutôt bien, après je sais que la première année, on enchaîne beaucoup beaucoup de projets et en deuxième année ça va être des projets sur un plus long terme. Moi ça m’arrange.

Tu préfères quand c’est sur la durée? Ouais, j’ai du mal à faire ça sur un court terme. Il me faut plus de temps du coup, ce sera bien j’aurais plus de temps pour réfléchir au concept, tout ça. Poser mes idées,.. ça va être bien.

Peux-tu nous résumer ton année en quelques mots, ton ressenti les choses que tu conseillerais à ne surtout pas reproduire ? Je ne suis pas assez organisé, déjà en prépa je ne l’étais pas. J’ai encore plus de mal parce que c’est beaucoup plus intense. Mon souci c’était de m’y prendre trop souvent au dernier moment. Et aussi de chercher des concepts un peu trop compliqués. Du coup, il ne faut pas trop se prendre la tête, trouver un truc qui fonctionne, ou alors changer d’idée, d’avoir plein d’ouvertures.

Du coup c’était vraiment plus du graphisme et après du dessin, j’en faisais aussi mais c’est surtout Brassart qui m’a fait découvrir l’art avec la prépa et avec toutes les techniques de peintures qu’on apprend et tout. Ouais, ça m’a fait découvrir l’art et j’en suis bien content, c’est ce qui me passionne vraiment.

Pourquoi as-tu choisi d’aller en design graphique et non en 3D ? Pour la polyvalence du cursus de base, parce que je ne savais pas

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LE ZOOM SUR

C’est vraiment choper le rythme et s’intéresser à ce que l’on fait parce que, dans le fond il y a toujours du bon à prendre, dans chaque projet. Et se donner, se faire plaisir c’est surtout ça. C’est faire ce qu’il faut quoi.

Et à côté est-ce que tu as le temps de faire des petits projets perso, de dessiner pour toi ? J’en ai fait un petit peu, une ou deux peintures sur toile mais sinon pas trop. Après, je dessine aussi des petits « crobards » de temps en temps, pas plus.

C’est quoi la matière où tu te sens le plus à l’aise et celle qui au contraire ne te plaît pas du tout? Je suis pas mal à l’aise avec le logo. Les idées arrivent bien et puis j’aime bien ça. Je trouve ça plaisant d’arriver à un truc plus synthétique à la fin. Il y a le croquis aussi que j’aime beaucoup, en matière. Et la matière que j’aime le moins, je ne sais pas.

Tu en as plusieurs ou c’est juste que tu n’en as pas du tout ? Non, c’est juste que je me dis qu’il y a toujours du bon à prendre dans tout de toute façon. Donc je ne vais pas me braquer dans une matière.

Est-ce qu’il y a des artistes, professionnels, personnes de ta famille qui t’ont inspiré ? Après des artistes ouais, pas forcément connus mais des artistes qui vont me plaire par exemple sur Instagram ou sur Behance aussi.

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Et tu t’en inspires seulement ou tu as un comptes où tu postes du contenus ?

d’un peu de tout de toute façon, je regarde tout ce qui se fait. C’est ce qu’il faut de toute façon.

Ouais, j’avais posté du contenus un peu, je le faisais moi même avant Brassart. Depuis Brassart je n’ai rien reposté, il faudrait que je le fasse d’ailleurs ! Mais je vais toujours roder un peu tout ce qui se fait. C’est important, pour l’enrichissement du contenu.

Quel métier t’attirerait le plus à l’avenir ?

Qu’est-ce qui t’inspire le plus dans ta vie quotidienne ? J’ai envie de dire tout, il faut admirer un peu l’environnement et regarder ce que ça peut inspirer quoi. Je fonctionne un peu comme ça.

Tu les remets à ta sauce ? Ouais, ouais c’est ça. Sinon les univers musicaux, Rock et psyché j’aime bien, ça m’inspire pas mal aussi. Ce sont des sonorités différentes, des mélodies harmonieuses, qui sortent de l’ordinaire. Et en artistique, visuel, les graphes. Tous les dessins en particulier, j’apprécie, je m’inspire

[...] je me dis qu’il y a toujours du bon à prendre dans tout, de toute façon. ”

L’illustration pour plus faire passer mon art dans cette pratique, essayer d’en arriver à un point où je peux être assez libre, pouvoir faire à peu près ce que je veux en alliant le boulot que j’aurais, ce serait top. Je compte bien sûr d’abord passer quelques années en agence et puis après pouvoir me lancer tout seul. La peinture aussi, si je peux allier la peinture au métier d’illustration ça peut être cool aussi. Parce que j’ai découvert la peinture grâce à Brassart et j’adore ça.

Comment qualifierais-tu ton art ? J’ai envie de dire décalé, peut-être psyché si on peut dire. Enfin, je tends vers ça en tout cas, c’est ce que je commence à faire un petit peu.

Tu es moins tout ce qui est droit, tu es plus expression (de ta plume) ? C’est bizarre parce que j’ai aussi le trait fin, propre, j’aime bien faire des trucs propres mais j’ai toujours ce côté décalé qui va être à côté. Et justement j’essaie de trouver le juste milieu parce que j’ai eu du mal à lâcher mon trait mais j’ai toujours ces idées qui viennent donc, essayer de trouver le juste milieu.

Entre la technique plus carrée et tes idées un peu psyché ? Ouais.


LE ZOOM SUR

Parce que quand tu as parlé de logo c’est assez clean et en contradiction un peu avec ton côté psyché. Oui c’est ça qui peut être intéressant, trouver le juste milieu entre ces deux choses très conventionnelles et justement très opposées.

Un petit mot pour la fin ? C’était cool et puis ça permet d’avoir une vision extérieure un petit peu et puis, pour Brassart, il faut être rigoureux, il faut se faire plaisir et s’en donner les moyens.

Merci Armand !

Rapid Fire Ra-ta-ta-ta ! Xbox ou Ps4 ?

Xbox

Basketball ou Handball ?

Handball

En retard ou en avance ?

En retard

Miel ou sirop d’érable ? Pizza hawaïenne ou Marguerita ? Pixar ou Dreamworks ? Force ou endurance ? Parquet ou carrelage ? Dormir ou manger ?

Chaussettes ou socquettes ? Eau plate ou eau gazeuse ? Bière ou vin ?

Miel Marguerita, l'ananas c'est chelou ! Dreamworks parce que Shrek ! Endurance Parquet Aaah les deux... plus manger quand même ! Socquettes Eau plate Bière (au vin) !

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LA PAUSE CAFE

Illustration réalisée par Pierre-Antoine (dessin) et Alexandre (colorisation)

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LE ZOOM SUR

Margaux, Atelier B 22 | 37


LE ZOOM SUR

Le Brassartiste | Quel a été ton parcours avant Brassart ? Margaux | Alors avant Brassart je suis rentrée en maternelle…

On ne va peut-être pas remonter jusque là ? C’est dommage c’était intéressant. Juste avant Brassart j’ai fait un bac S qui s’est pas trop mal passé. Mais bon de là à faire médecine ou ingénieur, faut pas déconner. Comme activité j’ai fait 7 ans de théâtre, c’était rigolo, beaucoup de dessin, un peu de peinture… euh voila.

Qu’est-ce qui Brassart ?

t’a

amené

à

Bah en fait au lycée j’ai toujours gardé mon option arts plastiques, un truc que j’avais depuis le collège et vraiment je voulais pas le lâcher. Et c’est un peu le seul truc qui m’aérait de ma filière S , même si voila ça me déplaisait pas trop la S. Du coup comme on m’a toujours dit que j’aimais bien ça, que je faisais souvent ça, et que je voulais en tirer quelque chose, je me suis dit que j’allais me lancer là dedans. Parce que c’était une passion et que je me voyais pas faire autre un boulot lucratif juste pour ramener des sous et manger , un peu comme tout le monde , en fait.

Quel est le secteur artistique qui te plaît le plus ? Disons que j’ai pas de secteur d’activité précis, je m’oriente en fonction de ce qu’on me propose, et je choisis ce qui me plait le plus. J’ai pas de grand rêve de boulot mais disons qu’il y a toujours une

petite voix qui m’a dit de faire ça, même si j’y ai jamais vraiment cru. Après à force de visiter des écoles et de devoir vraiment bâtir un projet en sortant du lycée on s’y colle quoi.

Donc tu es plutôt attirée par le côté créatif que par le côté exécutif ? C’est ça. Et je trouve l’ordi il y a quelque chose de précis, de moins naturel que le geste. Même si je manque carrément de précision dans mes gestes mais bon…

Comment se passe ta prépa ? Es-tu confiante par rapport à ton passage l’année prochaine ?

Par exemple qu’est-ce que tu trouves de positif dans ta manière de travailler ?

Euh non franchement ça se passe super bien, j’ai des difficultés comme tout le monde, mais en soi ça va ! (rires) Nan ça se passe bien, après je viserais pas la 3D parce que je veux pas passer ma journée derrière un ordi, et du coup je vais viser la DGM parce qu’il y a du manuel ça me plait, je veux continuer à bosser manuellement.

Alors la méthode de la non méthode ! Nan pareil c’est comme mon orientation, j’y vais au feeling je tente des trucs et j’essaie toujours d’aller le plus loin possible. Genre je reste pas sur une idée et si quelqu’un d’autre a eu la même idée que moi je vais changer. Et du coup y’a des longs moments de page blanche parce que je veux toujours trouver le truc que personne ne fera, le truc auquel personne ne va penser. Le problème c’est que ça restreint vachement le nombre d’idée à la fin. Sinon toujours essayer de pousser au max les choses et d’aller dans l’extravagance même si on est cadré quoi.

Est-ce que tu aurais des conseils que tu pourrais donner à propos de ta manière globale de travailler ? Ah mais j’ai pas des bons conseils moi ! (rires)

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LE ZOOM SUR

[...] toujours essayer de pousser au max les choses et d'aller dans l'extravagance [...]”

Tu conseillerais aux gens de plus pousser leurs idées ? Ouais , ouais ouais, des choses originales. Ça se trouve en observant et en ayant des déclics, en poussant le truc au maximum, en essayant de se décoincer quoi, et c’est le plus compliqué. Après d’autres conseils que j’aurais, trouver un moyen d’évacuer, faire autre chose à côté, ou trouver un souffre douleur. (rires) Moi le mien il se reconnaîtra ! (rires) Un souffre douleur sympathique qui comprend la peine qu’on a, qui accepte. Et se faire des amis !

Y a t’il un métier qui te plairait dans le milieu du design ? Disons que j’ai du mal à m’imaginer un métier précis, je sais que même si j’atteins ça, ça ne reflètera jamais la réalité, j’te dis, moi, je prends les choix qu’on me propose au moment où je dois faire des choix.

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C’est à dire : je suis sur ma route et quand je dois faire un choix, je le fais et je prends ce que je préfère en fonction de mes possibilités et de ce qu’on me propose. J’évolue comme ça… Je vise pas, j’ai jamais visé quelque chose de particulier.

la technique que je vais utiliser, du type de trait que je vais faire, mais pas du rendu final. J’ai pas de déclic forcément par rapport à des concepts mais plus par rapport à des couleurs ou des ambiances.

Qu’est-ce qui stimule ta céativité ?

Et niveau musique qu’est ce qui t’inspire le plus ?

Pour du travail perso ? Disons que quand je dois faire des trucs perso j’attends que les choses viennent. Dans le sens où je vais prendre ma page blanche, mon crayon et je vais commencer à faire des gestes aléatoires, et c’est à partir du moment où je commence à voir des choses que, pareil ça va créer un truc. Mais c’est pareil quand je dessine ou que je fais des trucs perso : j’ai jamais une idée précise de ce que ça va être à la fin, genre j’ai un peu de mal parce que souvent je suis déçue par rapport à l’idée que j’avais eue. J’ai une idée en général de l’ambiance globale, de

C’est rigolo ce que j’écoute ! Alors au début j’écoutais du rock, et même un petit peu de métal, c’était les bases. Après j’écoutais que de la musique de cowboy. Et après c’est parti en live. J’ai ma playlist voiture, playlist troll avec plein de paroles qui partent dans tous les sens et c’est drôle ! Mais après j’aime bien des groupes qui eux osent et qui mélangent. Je peux aussi écouter des trucs complètement badants, et très sincères, y’a une artiste que j’aime bien qui s’appelle Camille Hardouin. Ou même Izia , et plein plein d’autres choses du genre Stupéflip.


LE ZOOM SUR

Le mot de la fin ? C’est pas une dédicace mais, pour le mot de la fin je voudrais faire des excuses à mon ancien voisin dont j’ai parlé un peu dans l’interview et qui se reconnaitra, mais voilà je suis désolée mais je t’aime quand même. Malgré tout. Et tu me manques. Reviens. Nan mais on peut dire que sans lui j’aurais craqué.

Merci Margaux !

Rapid Fire Ra-ta-ta-ta ! Sauce blanche ou sauce algérienne ? Harry Potter ou Le Seigneur des Anneaux ? Pain au chocolat ou chocolatine ? L'été ou l'hiver ? Batman ou Robin ? Diam's ou Tragédie ? Whisky-coca ou Vodka-pomme ? Beurre de cacahuète ou Nutella ? Chamallow ou Marshmallow ?

Sauce blanche Harry Potter

Pain au choCOLAT ! L'été ! Robiiin ! (rires) Diam's aaaa coca-pomme Nutella Chamallow ?

TV ou Youtube ?

Télé ! Je peux pas me passer du Quotidien !

McDo ou sushi ?

Sushiii !

Perceval ou Karadoc ?

AAAA Perceval !

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LA PAUSE CAFE

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Photographies réalisées par Marie Huber, Atelier B


LA PAUSE CAFE

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LA PAUSE CAFE

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Illustration réalisée par Salomé


LA VIE AU CAMPUS

Bientôt les vacances !

Certains seront bientôt en vacances, d’autres débuteront leur stage ou encore d’autres entreront dans le monde professionnel. Nous avons donc pensé à faire un petit récapitulatif des principaux événements qui se sont déroulés durant l’année scolaire !

Le Gala de Noël

La Nuit des Publivores

Le Carnaval

Décembre 2017 Afin de regrouper les différentes promotions et de célébrer les festivités de fin d’année, la Soa a organisé le Gala de Noël.

Février 2018 La Soa, aidée par l’école, a organisé le voyage et la participation à la Nuit des Publivores, sorte de mini-festival d’une soirée où l’on présente des publicités variées, venues des 4 coins du monde.

Mars 2018 Afin de fêter Mardi Gras et le carnaval, la Soa a organisé une journée costumée dans le campus avec un concours de déguisements et des crêpes à consommer ! Pour plus d’informations n’hésitez pas à cliquer sur ce lien ou à suivre la page Facebook du campus Tours de Brassart !

La soirée de la Croûte d'Or Janvier 2018 Fidèle à la longue tradition de la Croûte d’Or, les étudiants se sont réunis pour désigner le pire rendu du début d’année et boire en son (dés) honneur. Le vainqueur de cette année a été Aubry (Atelier A).

Les Nuits Charrettes Janvier et Avril 2018 Les promotions de DGM B4, 3D B3 et B2 ont eu l’occasion de réaliser des nuits charrettes, des nuits blanches où l’on doit travailler sur un projet en un temps limité. Les étudiants en Design Graphique ont eu à réaliser une campagne de communication pour Arte, les 3D 2èmes années ont eu à compléter l’animation d’un personnage et enfin les premières années 3D ont réalisé le décor d’une scène de film.

Les JPO Février et Avril 2018 Le campus Tours a ouvert ses portes aux lycéens, étudiants et familles intéressés par notre école. Les élèves et professeurs les ont chaleureusement accueillis en proposant une présentation du campus et diverses démonstrations, telles que les croquis de modèles vivants. Pour plus d’informations n’hésitez pas à cliquer sur ce lien ou à suivre la page Facebook du campus Tours de Brassart !

La Fête du Printemps Mars 2018 En collaboration avec The Education Valley, organisation tourangelle promouvant l’échange international et la qualité de formation de la région Touraine, l’école a participé à la soirée de la Fête du Printemps, où les étudiants de Brassart ont eu à réaliser des portraits d’étudiants internationaux. Pour plus d’informations n’hésitez pas à cliquer sur ce lien ou à suivre la page Facebook du campus Tours de Brassart !

Le vernissage des DGM 3A Mars 2018 Après plusieurs semaines de travail acharné, les troisièmes années de DGM doivent présenter leurs projets de fin d’études, aussi appelé PFE, afin de conclure leurs années Brassart, espérons-le, avec le petit papier magique ! Pour plus d’informations n’hésitez pas à cliquer sur ce lien ou à suivre la page Facebook du campus Tours de Brassart !

La Game Jam Avril 2018 Hitbox Makers, communauté tourangelle de game design, a donné l’occasion à une dizaine d’élèves de Brassart de participer à la 4e édition de leur Game Jam, marathon de 48h où les participants doivent réaliser un jeu en équipe. Pour plus d’informations n’hésitez pas à cliquer sur ce lien ou à suivre la page Facebook du campus Tours de Brassart !

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LES TUTOS PAS CHERS

La cuisine, c'est moi et ... 1 Le plan et la base L

orsque l’on crée un plan, on doit nécessairement respecter les règles de proportionnalités présentes dans l’architecture, comme les hauteurs de fenêtres ou encore de portes. On les monte ensuite en relief, avec les tailles et proportions appropriées.

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2 Les objets présents L’étape suivante est la modélisation des objets présents dans la scène. Pour cela, nous nous aidons de documentation photo. Le niveau de complexité et le temps de modélisation peuvent évoluer en fonction de l’objet. Par exemple, on peut réaliser un objet simple comme une bouteille assez rapidement là où des objets super détaillés comme un vélo vont prendre beaucoup plus de temps.

Captures d'écrans réalisées par Rémy, 3D 1A


LES TUTOS PAS CHERS

3 Le dépliage 4 Le des objets texturing C’est une partie que l’on déteste en 3D : on doit « déplier » les objets. En résumé, on doit créer un patron de chaque objet et c’est très long ! Ensuite, on assemble les objets pour pouvoir assembler la scène et avoir un petit aperçu de cette dernière.

Le texturing est l’étape où l’on rajoute une texture à un objet, par exemple on crée une sphère et on applique une texture verre, ce qui fait que cela devient une bille. C’est un sacré merdier mais c’est très intéressant ! • Rémy

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LES TUTOS PAS CHERS

How I got my good grades 1 Defining 2 Trying out the client’s ideas needs A

fter getting the client brief, the first thing I do is to define the client’s goal. What exactly is he asking me to do, what is the message that I’ll have to tell the consumer/the target and moreover who is the target ? You also have to know the client, who is he, what does he sell, propose to the consumer, what are his company values, what’s the DNA of his company, what is the image he wants the public to see ? Then comes the brainstorming, literally a real brain storm, alone or with others - though it’s always better to have other’s point of view and idea on a subject. Any idea and word that come out while thinking of the subject have to be written down. Then I define the issues and objectives of the campaign and I define a precise target and the best way to communicate with it.

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After that I try different ideas coming from the brainstorming. I define the concept of the campaign and I do a lot of sketches. I try to draw how my concept could look visually. Then I try to find different concepts and visual options. I do a rough of all my ideas. In order to do it well, I create a moodboard for each idea I have, I go on the internet to find references, or I look at design books that could inspire me. There’s a lot of them in the school library and they all are a must read. And I also take the time to look if my ideas were already done, and if yes in which way in order to know what’s working and what’s not and also to avoid plagiarism.


LES TUTOS PAS CHERS

3 Selecting my ideas After having a few ideas I compare them. Which one works the best, which one matches the best with the brief, which one is visually more impacting. When it’s a project for school I pitch them to the teacher, who’s acting as the client, and I see with him if my ideas are working, which one works the best and if my visuals match the concept and work. If it’d be a real client then I’d go to see him after this first step of the process, and I’d propose him 3 different options, see with him which one he prefers and why.

4 Starting the production After that starts the production part of the process. Once the concept and the visual are validated, I start the final creation. I check with the client/teacher if it’s working and if he’s okay with it. If not, we try to see what’s the problem, what he doesn’t like and how to change that. Once it’s all okay starts the printing process. And even though it’s not your part of the job, it’s still important to know how this part is working in order to well prepare your files and also to know all the printed possibility which are also part of the creative work (#lovetechnowithstephane). Once the BAT is signet with the printing house and the client your work is done, you’ll have to check if the printing process works well and if your creation comes out well. • Sarah

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LA PAUSE CAFE

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Illustration réalisée par Nicolas


LES BONS BAILS

C'est normal en Russie ! P

our rester dans notre thème du voyage, j’ai décidé de parler d’un bouquin post-apocalyptique se passant dans le métro de Moscou. Ce bouquin s’appelle Metro 2033, écrit par Dmitry Gloukhovski et publié en 2002 initialement sur internet. On suit l’histoire d’Artyom, jeune type random d’une vingtaine d’années. Il vit tranquillement avec son père adoptif dans une station reculée du métro jusqu’à ce que des attaques de monstres humanoïdes menacent la survie des habitants du réseau. Notre héros est donc désigné par un stalker, un explorateur en gros, pour l’aider à défendre le métro. Bon je vais m’arrêter là, histoire de pas vous spoil ! Toujours estil que je trouve que ce bouquin est intéressant grâce son univers cohérent et ses thèmes abordés. Par exemple, puisque survivants moscovites se

Illustration réalisée par Pavel Bondarenko

les sont

installés dans les souterrains depuis 20 ans sans remonter à la surface, parce que les radiations et les mutants, ça donne pas envie ! Cette migration les a rendus hypersensibles à la lumière du soleil, ce qui force les explorateurs allant à la surface à noircir les visières afin de se protéger, ou encore les agriculteurs à cultiver les champignons, étant la seule plante poussant dans l’obscurité. Les thèmes évoqués sont entre autres le fanatisme, l’ignorance, la guerre ou encore le mysticisme. Artyom naviguera entre ces thèmes au travers de son voyage dans les différentes stations représentant des communautés variées.

qui sert de bibliothèque possédant tous les savoirs de l’avant guerre. Vous avez compris que l’histoire ne respire pas la joie mais faut pas s’attendre à autre chose dans un monde post guerre nucléaire ! Le bouquin a eu 2 suites, les très inspirés Metro 2034 et Metro 2035 et trois adaptations vidéoludiques, Metro 2033, Metro Last Light et bientôt Metro Exodus. Si vous aimez le post-apo, je ne peux que vous conseiller cette série autant en livre qu’en jeu vidéo. Bonne lecture et bon jeu ! • Nicolas

Ces principales factions sont les belliqueux 4ème Reich et la Ligne Rouge, représentant les restes des idéaux nazis d’un coté et soviétiques de l’autre, Hansa, une coalition commerciale entre les stations de la ligne Koltsevaya, qui encercle la ville de Moscou et Polis,

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LES BONS BAILS

Ocean's Eleven Francisco Miranda Pedro Lopes Kim Jung Gi Georgio

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Travaillant à la fois la sculpture et l’infographie, Francisco Miranda (a.k.a TOOCO) est un artiste et directeur artistique argentin d’une quarantaine d’année. Basé à Buenos Aires, sa cité de naissance, il travaille depuis plus de 10 ans les formes et les couleurs en créant des compositions abstraites ou de petites scénographies. Brésilien âgé de 21 ans, Pedro Lopes est un illustrateur autodidacte spécialisé dans les portraits réalistes. A l’aide de simples crayons de couleurs, il donne vie à de sublimes portraits. Passionné de dessin depuis ses 8 ans, il se perfectionne dans le réalisme et poste régulièrement ses dessins sur diverses plateformes afin de promouvoir son travail partout dans le monde. Renommé pour sa technique époustouflante, sa polyvalence ainsi que sa capacité à organiser les espaces, Kim Jung Gi est un illustrateur et un fin connaisseur de l’anatomie humaine et animale qu’il retranscrit sans aucune construction préalable. Pour le plus grand plaisir des yeux, il est aussi possible de l’admirer au travail lors de festivals et conférences auxquels il participe aux quatre coins du globe.

Autant inspiré qu’inspirant, Georgio est un jeune rappeur français qui a débuté vers l’âge de 14 ans. On s’identifie facilement à sa musique car ses textes au style littéraire sont calqués à la vrai vie, influencé par sa famille, ses amis et son quartier. Alors même si vous n’êtes pas fan du rap, allez écouter on sait jamais !

Jon Bellion

Jon Bellion est un chanteur, compositeur et rappeur américain aux styles divers qui tient par exemple ses inspirations de Kanye West ou des Black Eyed Peas. Son dernier album The Human Condition, mélangeant le hip-hop et le RnB contemporain, nous plonge dans un univers coloré et varié !

Range Murata

Illustrateur japonais spécialisé dans le chara design et collectionneur d’objets vintages, Range Murata est connu pour son adaptation anime du manga Blue Submarine ainsi que les séries Last Exile. Je vous conseille de vous pencher sur son travail, notamment, ses séries et son magazine, ROBOT, qu’il co-gère avec d’autres illustrateurs et qui est édité par Glénat en France.


LES BONS BAILS

Wayne Barlowe

Un artiste barré dont les œuvres effroyablement majestueuses vous transporteront des abymes de l'enfer aux confins de l'univers. Grand maître dans la création de bestiaires insolites, son travail pour des films comme Avatar ou Hellboy est le reflet de sa richesse créative. Pour pleinement appréhender l'étendue de son travail je ne saurais trop vous conseiller ses ouvrages Barlowe's Inferno et Expedition.

Beatrix Potter

Beatrix Potter était une naturaliste et écrivaine anglaise. Elle passa sa vie à étudier la faune et la flore mais la communauté scientifique de l’époque refuse de créditer le travail d’une femme. Elle décida donc d’utiliser ses recherches botaniques et zoologiques pour écrire et illustrer des histoires pour enfants telles que Jeannot Lapin ou Noisette l’écureuil.

Natasha Jen

Fameuse grâce à son discours Design is bullshit, Natasha Jen est une associée chez Pentagram Design. Née à Taïwan et diplômée en Fine Arts à School of Visual Arts, elle apporte un mélange culturel, entre l’orient et l’occident. Je vous conseille de regarder ses derniers projets comme Closed words, Flour and Salt Bakery et Buffy !

Ignasi Monreal

Il n’est autre que l’artiste officiel de différentes marques vestimentaires de luxe, notamment Gucci et leur collection 2018. Réinterprétant des scènes mythologiques et légendaires comme l’énigme du Sphinx, il travaille sur tout support, allant de la fresque murale au pullover, en passant par les triptyques.

John Sommo

John Sommo est un artiste new yorkais qui réalise beaucoup de paysages en digital painting, souvent publiés sur la page Facebook DailySpeedPaint. Son travail, souvent lâché, mais en même temps très précis au niveau des textures, est doté de belles ambiances colorimétriques, alternant les couleurs chaudes et froides. Le tout évoluant en général dans un univers de science fiction, jouant aussi sur la démesure.

Un petit conseil pour les lecteurs de la version digitale : cliquez sur les noms !

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