A l’ombre du pouvoir, l’activité fasciste se poursuit - Auguste TOUCHARD, octobre 1962, Vice-Président national ������������������������������������������������������

Après les accords d’Evian et la proclamation de l’indépendance algérienne, l’OAS a pu tranquillement se réorganiser en France, sous certaines formes.

L’ex-général Jouhaud, condamné à mort, ne sera pas exécuté, Salan a sauvé sa tête, les ex-généraux Challes et Zeller sont dans une prison dorée que n’ont jamais connu les patriotes français luttant contre les nazis pendant l’occupation. Des voix s’élèvent dans les milieux officiels pour blanchir les officiers rebelles en leur accordant une large amnistie.

Le général Massu a prononcé à Lunéville un discours scandaleux dans ce sens sans qu’aucune sanction disciplinaire ne s’en soit suivie. Il est vrai que cela va de pair avec les excuses de M. Fixey, Ministre de l’Intérieur, transmises par le Ministre des Armées, M. Messmer à un groupe d’officiers ayant fait l’objet de perquisitions de la part de la DST, parce que soupçonnés d’être de l’OAS. Un lieutenant-colonel, organisateur du commando du Petit Clamart était en fonction au Ministère de l’Air, place de choix pour comploter et recevoir les tueurs, pour leur donner des ordres. Un autre officier, dont on dit qu’il était le principal chef de l’affaire, s’est suicidé dans sa cellule au dépôt ; celui-là ne parlera plus. Les vols d’armes opérés sont la démonstration que la gangrène s’étend dans l’armée, en haut lieu, et que les officiers sont sûrs de l’impunité à leur égard, ils peuvent récidiver à leur égard, ils peuvent récidiver à leur guise sans encourir de risques. Des milliers de membres de l’OAS ont pu passer librement d’Algérie en France parmi les flots de rapatriés qu’il ne faut pas confondre avec les tueurs à gages qui, eux, n’ont pas été excusés, et cela leur a permis de transporter des armes de guerre dans notre pays. Bidault et Soustelle sont en fuite à l’étranger, aucune demande d’extradition n’est faite pour les mettre en état d’arrestation, les légionnaires déserteurs, émigrés hongrois et tueurs disposent de complicités dans les plus hautes sphères de l’administration et de l’armée, dans les Etats-Majors et Ministère. En son temps, nous avons appris qu’au cabinet du Ministre des Anciens Combattants l’on avait découvert des membres de l’OAS parmi les officiers aides de camp. Dans les audiences des Cours de Justice ou des Tribunaux, la parole est laissée aux fascistes sans que leurs déclarations soient relevées, sinon parfois avec éloges et indulgence. Ils se servent de cette tribune pour étaler crûment leurs crimes et faire leur propagande de guerre civile. Souvent ces criminels mettent en avant leurs titres militaires et veulent se prévaloir du titre d’ancien combattant.

C’est le cas notamment du comte Horace Savelli, chef des réseaux OAS de l’Ouest, et ancien président de l’UNC. Au cours de son procès, tout a été mis en œuvre pour faire apparaître son groupement de guerre civile sous un jour anodin. Mais, malgré l’indulgence évidente du Tribunal, il a dû être condamné à 13 ans de réclusion criminelle. Ce n’est pas là le tarif d’une vague comparse quand on songe que d’abominables assassins, comme ce Vincent, qui a aveuglé la petite Delphine Renard, ont sauvé leur tête.

L’UNC n’avait pas voulu condamner Savelli sur le fond, préférant disait son Conseil d’Administration, attendre que la justice se prononce. L’UNC va-t-elle cette fois se prononcer ?

Les anciens combattants et victimes de guerre qui ont consenti tant de sacrifices à la cause de la liberté et de la démocratie ne peuvent permettre que s’instaure en France une dictature fasciste. Avec nous les honnêtes gens, ils exigent la mise hors d’état de nuire des forces fascistes qui voudraient plonger notre pays dans le chaos et la guerre civile. Avec fermeté et résolution, tout en défendant leurs droits et revendications, ils réclament l’épuration de l’armée et de la haute administration, l’arrestation et le châtiment de tous les assassins factieux, militaires ou civils. Et ils n’oublieront pas que le danger fasciste est favorisé par le caractère arbitraire du pouvoir.

La flamme de l’Arc de Triomphe.

L’ARAC nationale par la présence de son président Raphaël Vahé, a participé en plus des actions départementales et locales au rendez-vous national au Mémorial de Shoah, ainsi qu’en fin d’après-midi à la Flamme de l’Arc de Triomphe en compagnie des élus et de M. Villeret, président de la FNDIRP.

L’ARAC présente au rassemblement à Bordeaux contre l'extrême droite, pour la Paix le 21 avril Parvis des droits de l’homme, encore une fois re baptisée “place de la Paix dans le monde.”

Quai Branly du 19 Mars 1962 pour le Soixantième anniversaire de la fin des hostilités en Algérie. Les accords d’Evian du 18 mars 1962, sont survenus dans un contexte dramatique avec l’assassinat du maire d’Evian de l’époque pour tenter d’empêcher ces accords, le cessez de feu devant intervenir le 19 mars à midi. Cette date est importante car c’est enfin la Paix après 132 années de colonisation de cette terre par la France. La cérémonie s’est déroulée, en présence de Mme Geneviève Darrieussecq, de la Directrice de l’ONaCVG Véronique Paucelle Delelis, Mme la Maire de Paris Anne Hidalgo, de nombreux élus de Paris ainsi que des représentants de l’armée et des associations d’Anciens Combattants. La situation sanitaire a marqué et restreint la présence à la cérémonie. Serge Drouot et André Cognard de la FNACA accompagnent Gérard Darmanin Président National. Dominique Lépine Président de L’UFAC et Liliane Rehby Secrétaire Nationale de l’ARAC, seuls représentants du monde combattant. Jean Baptiste Romain de l’ONaCVG a présenté les récents travaux d’embellissement du Mémorial National de la Guerre d’Algérie quai Branly. Mme la Ministre a rappelé les mémoires plurielles non apaisées soixante ans après, elle a évoqué dans ses propos les circonstances dramatiques du retour dans les hôpitaux français des grands blessés de ce conflit. La cérémonie terminée nous nous sommes dirigés pour le ravivage de la flamme à l’Arc de Triomphe, et lors de la cérémonie Madame la Ministre nous a remercié pour notre fidèle présence pour le 19 mars.

A l’occasion du 60e anniversaire du 19 Mars 1962, l’ARAC sort une parure de stylos pour commémorer l’événement. Elle se compose d’un stylo à bille, et un porte-mine dans un magnifique coffret métal gravé à l’effigie du cessez-le-feu du 19 mars 1962. La parure vous sera facturée 10 € plus 2 euros de frais d’envoi, soit 12 euros. Utilisez le bon de commande ci-joint à renvoyer avec un chèque à l’ordre de l’ARAC.

Je commande ….............. Parure (s) x 12 € = ............................................................... € Nom : ………………………............ Prénom : ...................................................…........ Adresse : ……………………………………………………………………...................... Tél : ……………………............. Mail : ……………………………………………........

Pierre Garzon maire de villejuif

Hommage à tous les disparus, sans distinction, tous ceux dont les vies étaient jugées « indignes d’être vécues » sur décision d’un État qui avait érigé en programme politique sa conception raciste du monde.

Il s’agissait de cette vision du monde raciste, xénophobe. À cette époque, la haine était au pouvoir et c’est bien l’application de son programme qui a conduit à la déportation de millions d’humains vers les camps de la mort. Nous avons un devoir vis-à-vis de cette mémoire. Que jamais ces crimes ne puissent tomber dans l’oubli. Le devoir de perpétuer la mémoire de ces héros grâce auxquels nous vivons libres aujourd’hui. Oui, ce sont des hommes qui ont perpétré ces crimes. Les SS, les agents de la Gestapo, les membres du parti nazi, les pétainistes, les collaborateurs, les dénonciateurs de juifs et de résistants. Il nous appartient de le dire et le redire, et c’est ce que nous faisons aujourd’hui. Cette force, c’est celle de Marie-Claude Vaillant-Couturier, militante communiste de Villejuif, résistante, déportée à Auschwitz en 1943 puis transférée à Ravensbrück. Elle témoignera au procès de Nuremberg. Cette journée ne doit pas être uniquement tournée vers l’histoire, elle doit nous servir aussi, à éclairer notre présent et à préparer notre avenir. Car la dénonciation du fascisme et des crimes nazis n’a de sens que si elle s’accompagne d’un combat de chaque instant, sans aucune concession, contre toutes les formes de résurgences de ces idéologies. Ne nous y trompons jamais, l’extrême droite, quels que puissent être les discours rassurants et la vitrine habilement rénovée, est fondamentalement resté la même. Mais je voudrais aussi aujourd’hui parler d’espoir car si certains ont su trouver la force de résister, de se battre et de renverser les fascismes européens, cela nous rappelle à ne jamais nous résigner et à toujours porter l’espérance d’un futur plus heureux. Souvenons-nous, comment, en France, le CNR a, non seulement su résister, chasser l’occupant et ses complices, mais a aussi porté l’espoir d’un nouveau monde plus heureux, plus émancipateur, adosser sur des conquêtes sociales sans précédent qui forge aujourd’hui encore notre République.

Cérémonie de Marseille de l'hommage aux déportés

A Créteil - Val de Marne - les associations et les élus devant le monument de la résistance et de la déportation à la préfecture Bassens cérémonie de la Déportation autour du maire avec la présence officielle de l'ARAC

Bonneuil en présence du maire Denis Oztorun

L'ARAC présente aux côtés des élus de vity (94)

Cérémonie de Villejuif en présence des élus des associations devant le monument de la déportation

L’ACCA (Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui) a tenu sa 35e AG le samedi 19 Février 2022 à Malakoff, où l’ARAC était représentée par Jean-Luc Colin et Jean-Pierre Renaudat. A cette occasion, l’association dont le premier président a été Henri Alleg, a demandé : - Que les crimes commis par la France pendant la guerre d’Algérie soient reconnus et que la date du 19 mars 1962 soit officiellement établie comme la fin de la guerre. - Que cet épisode ne soit plus occulté de l’enseignement de l’histoire et que l’apologie du colonialisme disparaisse des manuels scolaires. - Que le gouvernement travaille avec conscience à la réconciliation entre les peuples algériens et français. - L’abrogation de la loi du 22 février 2005 réhabilitant les criminels de l’OAS (Organisation de l’Armée Secrète). - L’interdiction des cérémonies organisées à la gloire des responsables et membres de l’OAS ainsi que celle des

monuments érigés à leur mémoire. L’adoption d’une nouvelle loi reconnaissant le droit des victimes de l’OAS et l’indemnisation des partisans de la paix en Algérie, notamment les soldats du contingent poursuivis et emprisonnés pour s’être opposés en agissant pacifiquement à la guerre d’Algérie. - La levée du secret défense sur les crimes commis durant la guerre d’Algérie. Enfin, l’ACCA invite le gouvernement à sortir de l’OTAN et à renoncer à la politique d’intervention militaire en dehors du territoire français pratiquée depuis longtemps par tous les gouvernements français et que reviennent en France tous les soldats et toutes les garnisons basées à l’étranger et toutes les opérations menées hors de France notamment en Syrie, au Mali. L’ARAC appuie ces demandes, et propose que les commémorations du 19 mars associent ces partisans de la paix en Algérie et réhabilitent leur action.

Phillippe Rio maire de Grigny lors de l'inauguration de la rue H. Alleg Le 17 mars, en présence du maire Philippe Rio, des associations, de l’ACCA, de l’ARAC, etc, une rue Henri Alleg a été inaugurée à Grigny. Un événement organisé dans le cadre du 60e anniversaire des accords d’Evian du 18 mars 1962, qui, avec le cessez-le-feu, mettaient officiellement fin à la guerre d’Algérie.

n 02 – AISNE Montescourt : Henri BAUDEMONT, 86 ans, AC ATM. Soissons : André DUFOUR, 88 ans, AC ATM. n 03 – ALLIER Meillard : Lucien DEPRESLES, 99 ans, Résistant, Chevalier de la Légion d’Honneur. St Germain des Fossés : Raymond VIZIER, 81 ans, AC ATM. n 13 – BOUCHES DU RHÔNE Berre l’Etang : Albert CATANESE, 100ans, AC 39-45. Paul PALHIERE, AC ATM. n 16 – CHARENTE Fléac : Michel DAVID, AC Indochine n 17 – CHARENTE MARITIME

La Rochelle : Claude MICHAUD n 29 – FINISTERE Fouesnant : Ivan RANNOU, 85 ans, AC ATM. Edouard RYCKBOER, AC ATM. n 31 – HAUTE-GARONNE

n 42 – LOIRE St Etienne : Denis FANGET n 44 – LOIRE ATLANTIQUE Orvault : Bernard DRUART, 80 ans, AC ATM. n 45 – LOIRET Montargis : Marcel SCANDELLA, 90 ans. n 47 – LOT ET GARONNE Casteljaloux : Guy ROQUES, 86 ans. Francis TAMISE, 85 ans.

Avec une immense peine, nous voyons disparaître une Très grande dame. Doyenne de notre Arac-33 et sûrement de l'ensemble de l'Arac nationale, Mme GAILLARD aura marqué tout au long de sa longue vie de plus d'un siècle (107 ans), toutes les étapes de luttes pour ses engagements permanents et entiers. Une immense tristesse nous étreint dans ce contexte sociétal où elle n'a jamais cessé de se battre pour des idéaux de justice et de progrès, particulièrement pour l'égalité et les droits des femmes. Ses combats n'ont pas été vains, Mme GAILLARD nous a accompagné et a montré les voies de la fidélité, de la solidarité. Elle continuera à nous inspirer. Au nom de l'Arac-33, en mon nom je vous assure Chers-es Amis-es et Camarades de tout notre soutien et le partage de la douceur qui est vôtre.

Charlotte Gaillard lors de son 106e annivesaire

n 57 – MOSELLE Ottange : Michel GAULTIER, 81 ans. Marcel HENRION, 80 ans, AC ATM. Raymond SCHWENKE. Quinto TOCCACELLI, AC ATM. n 88 – VOSGES St Dié : Serge MANGEONJEAN, 86 ans. n 91 – ESSONNE Chilly-Mazarin : Bernard AUGER, ancien secrétaire général de la section. Limours : Bernard CHEVALLIER. n 92 – HAUTS DE SEINE Malakoff : Laurence RENARD, 94 ans. n 94 – VAL DE MARNE Villejuif : Gaston MONOT, 86 ans, AC ATM.

Jacques Chantre est décédé le 10 février 2022. Il avait eu 100 ans en octobre 21. Né en 1921 à Nérac, il était le neveu de Pierre Chantre, cheminot responsable syndical CGT et le fils de Joseph Chantre, facteur. Très tôt, il connaît l’existence des camps de concentration ouverts dès 1933 dans l’Allemagne nazie, et milite aux Jeunesses Communistes. Pour son premier poste d’instituteur en 1942, il est nommé à Durance. Le professeur originaire de Feugarolles, André DUVERGER, qui deviendra responsable des MUR avant d’être pris, torturé puis assassiné, lui fait passer des tracts à distribuer. En juillet 1943, il rentre dans la clandestinité afin d’échapper à la convocation aux Chantiers de jeunesse. Il participe alors aux activités des réseaux du Front national et des maquis FTP en formation, près de Frespech et de Laroque-Timbaut. Il est arrêté avec son camarade Lafaysse par des gendarmes au cours d’un contrôle sur le pont de Lamagistère en octobre 1943. Transféré à la prison d’Agen, il est condamné à 7 ans de réclusion. Incarcéré à la centrale d’Eysses il participe à la tentative d’évasion des détenus de février 44. Il y aura 13 fusillés. Les 1200 révoltés sont déportés (voir le film « Eysses, une épopée résistante » de Stéphane Bihan et le petit film sur le site « les résistances France3 »). Au camp de concentration d’Allach, qui est un Kommando du camp de Dachau, en Allemagne. Le camp est libéré par les Américains fin avril et Jacques Chantre entame le voyage de retour. Ainsi, lors de l’« opération Boléro-Paprika1 », il est suspendu de l’Education Nationale puis déplacé pour avoir protesté lors de l’arrestation d’un camarade espagnol et de sa femme, puis c’est la guerre de Corée et les manifestations contre la venue de Ridgway, le Comité de la Paix lors de la crise de Cuba, les manifestations en faveur de l’indépendance de l’Algérie, le soutien à la grande grève des mineurs, la luttes contre le réarmement de l’Allemagne, les manifestations pour le prix du lait et du tabac, 1968, et puis l’élaboration du Programme Commun, l’engagement dans la municipalité d’union à Nérac. Militant au SNI puis au SNUI-PP, mais aussi à la CGT, à l’ANACR, l’Association des Anciens d’Eysses, la FNDIRP, l’AFMD, l’Amicale de Dachau, le Mouvement de la Paix, l’ARAC, le Secours Populaire… et, jusqu’au bout, son Parti, le Parti Communiste et les Amis de l’Huma. En 2010 Jean Matifas lui remet la Légion d’Honneur… « Il n’y a pas de chemin tout tracé, le chemin se trace en marchant », écrit Antonio Machado. Jacques Chantre avec ses camarades a contribué de toutes ses forces à tracer ce chemin, mettant la bataille pour la justice sociale au-dessus de toutes les valeurs. Rien de ce qui est humain ne lui était étranger.

Nom de l’opération qui a permis à la police française d’arrêter 288 résistants étrangers dont 177 espagnols, surtout à Toulouse et en Occitanie et qui les expulsaient en Corse, en Algérie, et dans les pays de l’Est. La région en 2020 a voté un texte réclamant « justice, réparation et gratitude envers ces espagnols résistants FFI ».

Lors du conseil d’administration de la maison des associations des anciens combattants de la ville d’Avignon, tenu le 14 avril dernier, à l’initiative des représentants de l’ARAC et d’une prise de parole du président, la pétition pour le maintien et le développement du musée de la Résistance et de la déportation de Romans S/Isère (voir les Réveil N°779 de mars 2022 et 880 d’avril 2022), a été signée à l’unanimité des associations présentes dont 27 participants condamnant Mme la Maire de Romans, Marie-Hélène Thoraval, en s’opposant à toutes tentatives d’élimination du musée. Et appelle au respect de notre histoire, de notre devoir de mémoire, de toutes ces femmes et hommes qui ont sacrifié leur vie pour l’égalité, la fraternité, la liberté, pour un monde de paix. L’action continue, avec plus de 30.000 signatures en ligne à ce jour, et des actions à venir. En clair, on ne lâche rien.

Pour tous renseignements à l’ARAC ou au Comité de Défense et de Développement du Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation de Romans-Sur-Isère – 5 impasse André Chénier – 26100 ROMANS SUR ISERE.

Rassemblement unitaire à Rennes pour Université de Rennes 2 la paix en Ukraine et la solidarité le samedi 2 avril. L'ARAC 35 a pris la parole pour rappeler en priorité l'arrêt immédiat des combats et continuer de s'attaquer aux causes profondes de guerres comme celle-ci. « C'est à l'ONU qu'il revient d'intervenir, il faut lui en donner les moyens ».

A partir de l'expo, 48 questions (pas moins) passées par écrit par les Professeurs aux élèves de troisième du collège de Roquebrune-sur-Argens sur l'exposition : la colonisation à la guerre en Algérie, l'ARAC du var l'avait installée depuis 15 jours dans les locaux du CDI. Grande satisfaction des enseignants qui redemandent ces expositions ; un point sera refait en septembre pour présenter en fonction du programme scolaire sur d'autres thèmes de nouvelles expositions sur le chemin de la mémoire.

A Rennes le 8 février, en solidarité avec le rassemblement place Charonne à Paris, l’ARAC, le MJCF et l’I.H.S CGT ont choisi ensemble de s’adresser plus particulièrement à la jeunesse étudiante, afin d’évoquer, échanger avec un public de différentes générations. « Charonne » entre tout particulièrement dans la mémoire des associations car parmi les victimes de la répression policière les centaines de blessés, il y eut 9 morts : des femmes, des hommes cégétistes, communistes, Daniel Fery 15 ans militant des jeunesses communistes, l’ancien résistant Edouard Lemarchand membre de l’ARAC. Dans le large auditorium Malik Oussekine de l’Université, l’ARAC 35 a repris et adapté l’un de ses montages visuels pour aider à comprendre le contexte historique et les causes de ce drame. Un court rappel sur l’Algérie et son histoire des chiffres, des documents rappelaient que le colonialisme subsistait dans ces départements français d’Algérie. Notre Réveil des Combattants l’écrivait depuis longtemps : les populations appelées alors « musulmanes » qui avaient contribué à la lutte contre le nazisme demeuraient des « indigènes » alors que la population « européenne » pouvait, elle, accéder à la pleine citoyenneté française. Sur leurs cahiers ou portables, des étudiantes et étudiants ont pris visiblement des notes sur le mouvement algérien contre le colonialisme, puis vers l’indépendance … l’insurrection, la guerre. De véritables courants fascistes progressaient déjà en Algérie dans les années 30, les pétainistes n’avaient pas désarmés, passant de l’extrême droite nationaliste au fascisme L’OAS créée dans l’Espagne de Franco montait des attentats ciblés en France en Algérie. Ont été également montrés : les rassemblements, manifestations, l’exigence de la paix par la négociation, la consultation des citoyens français et algériens. Le représentant de la CGT a rappelé à son tour le poids du syndicalisme avec le monde du travail dans ce mouvement. Un débat cordial s’est instauré apportant des précisions, des questions. Des rennais venus de familles « piedsnoirs » ou de militants algériens ont donné avec sincérité leurs témoignages. Différentes associations dont le Mouvement de la Paix ont fait part de leur expérience. Les actions d’amitié entre Rennes et Sétif villes jumelées a été rappelé. La proposition rappelée par l’ARAC d’un traité de paix et d’amitié entre la France et l’Algérie a été très entendue. Certains pensent qu’il faudra attendre de nombreuses années, d’autres pensent que sans attendre il faut tous s’engager dans cette voie.

Comme chaque année, sous la présidence de Jean-Noël GREBERT, l'ARAC du Soissonnais, participe à la journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie, journée qui reste d'actualité. Il y a soixante ans, l’Algérie accédait après huit ans de guerre à son indépendance, en devenant la République algérienne libre et souveraine. C'est le 19 mars 1962 qu'auront été signés les accords d'Evian. Soixante ans après l'indépendance de l'Algérie, ce conflit est encore très présent dans toutes les mémoires et les blessures demeurent profondes des deux côtés de la méditerranée, avec les trente mille militaires français morts et le million de morts algériens, ce fut un drame. Une délégation de l'ARAC du Soissonnais s'est rendue en Thiérache, invité par Monsieur Thierry VERDAVAINE en sa qualité de Maire de la commune de Saint-Michel. C'est sous le beau soleil de ce début de printemps que se sont retrouvés au monument aux morts, les élus, les anciens combattants, les représentants d'associations patriotiques, et les porte-drapeaux. Cette cérémonie du souvenir fut empreinte d'émotions en étant célébrée dignement avec des dépôts de gerbes, en présence de personnalités. Cette date est déterminante, parce qu'elle doit contribuer à établir des rapports solides entre la France et l'Algérie, car la journée du 19 mars 2022 doit être un grand moment mémoriel de fraternité et de paix pour le développement des rapports de coopération entre nos deux Pays. Ce jour anniversaire de cessez-le-feu, fut conclu par un discours très émouvant de Monsieur le Maire de Saint-Michel devant les autorités locales. Après la sonnerie aux morts, la minute de silence puis l'appel aux morts, le dépôt de gerbe et la marseillaise, clôturèrent la cérémonie. Quelle que soit la guerre, nous avons conscience que c'est un mal qui détruit et déshonore le genre humain, alors nous refusons avec détermination de tomber dans l'oubli, en continuant de rappeler nos valeurs humanistes, pour un avenir de paix et de fraternité dans le monde. C'est pourquoi, aujourd'hui l'ARAC du Soissonnais estime que si nous ne sommes plus en guerre, il nous reste toujours à gagner et à maintenir la paix.

Dans la nuit du 11 au 12 avril 1942, il y a 80 ans, trois Résistants communistes, membres des Francs-Tireurs et Partisans français (FTPF), Charles Debarge, le « Fabien des corons » de Harnes, Moïse Boulanger de Loison-sous-Lens et Marcel Ledent de Courcelles-les-Lens, abattaient une sentinelle allemande et blessaient grièvement un deuxième soldat à Lens, au Pont Césarine. En réaction à ce qui constitua le premier acte de la résistance armée dans le bassin minier du Pas-de-Calais, les Allemands fusilleront 35 otages le 14 avril 1942. Pourchassés, Charles Debarge et ses compagnons seront arrêtés et fusillés à la Citadelle d’Arras. 80 ans plus tard, l’ARAC était présente, au pied de la plaque apposée sur le mur du Pont Césarine, à la cérémonie commémorative organisée dimanche 3 avril par l’ANACR et la FNDIRP pour rendre hommage à ces trois héros de la Résistance contre l’occupant nazi. De nombreux élus et militants du secteur étaient également présents, dont les maires communistes d’Avion et de Grenay, ainsi que des représentants des municipalités de Lens, Harnes et Sallaumines. Au nom de l’ANACR, Jean-Jacques Guillemant a insisté sur la nécessité de perpétuer le souvenir de la Résistance et de poursuivre le combat antifasciste. Le comité d’entente créé entre l’ANACR et la FNDIRP devrait permettre de mutualiser les actions mémorielles et en direction du public scolaire. L’ARAC du Pas-de-Calais devrait également y apporter son concours..

27 mars 1942-27 mars 2022. 80e anniversaire du départ du premier convoi de déportés intellectuels juifs français à Drancy même. A l’initiative de l'AFMA, l’ARAC 93, les sections environnantes, l’UFAC Drancy se sont mobilisés et ont déposé des gerbes sous le regard de 12 porte-drapeaux des associations remobilisées pour cet hommage aux victimes des bourreaux nazis, une gerbe aux couleurs de l’Ukraine a été déposée : NON A LA GUERRE OUI A LA PAIX.

Manifestation et Commémoration Asso Républicaines Espagnoles et Arac, au mémorial Port de Bordeaux des Victimes des Nazis. L'Arac-33 présente comme chaque année avec les Républicains espagnols pour la commémoration de l'avènement de la République Espagnole le 14 avril 1931.

A l'invitation du Syndicat CGT des Cheminots de St Germain des Fossés, les sections ARAC de St Pourçain Sur Sioule et de St Germain des Fossés ont rendu hommage devant la gare SNCF à Pierre Semard assassiné par les nazis le 7 Mars 1942 à Evreux.

Afin de se soustraire à un protocole imposé contraire à ses valeurs, la section de l’ARAC de Saint Pourçain Sur Sioule a décidé de délocaliser la cérémonie du 19 Mars en l’organisant dans la commune de Monétay Sur Allier en accord avec son maire René Beylot. Le choix de cette commune n’est pas anodin puisque Gustave Burlaud, président de la section, en fut maire pendant de nombreuses années. Cet hommage marquant le 60ème anniversaire du Cessez le Feu en Algérie et des Accords d’Evian fut l’occasion d’honorer le porte-drapeau départemental André Villatte qui s’est vu épinglé l’insigne pour plus de 10 années de fidélité. Après le dépôt de gerbes et la lecture du message de l’ARAC et de la secrétaire d’Etat, l’assistance fut conviée à visiter l’exposition installée à la Mairie par le Comité Départemental sur les 130 ans de colonialisme. Nous venons d’apprendre le décès de notre camarade Michel David de la section ARAC de Fléac, passionné de poésie, il a écrit des poèmes sur la guerre recueil (Mémoires de Braconne) en hommage aux fusillés de la seconde guerre mondiale dans la forêt de la Braconne, sous-officier dans l’Oranais, élu Maire de Linars en 1989, correspondant du journal la Charente Libre. Présent aux Assemblées Générales aux cérémonies comme au monument des fusillés de la Braconne. Nous perdons un camarade d’une grande gentillesse, défenseur de la justice et de la Paix. Nous ne t’oublierons pas, repose en Paix Cher Michel. Nous exprimons nos sincères condoléances à son épouse ses filles et sa famille.

Gustave Burlaud a épinglé l’insigne à André Villatte et Hélène Daviet, « combattante pour la paix », nouvelle adhérente de l’ARAC lui a remis le diplôme de l’ONAC.

Le 60e anniversaire du Cessez le Feu en Algérie et des Accords a été commémoré par la section de St Germain des Fossés en présence de Marcel Pommier, Alexis Mayet et Jeannette Rousseau, responsables locaux et du secrétaire départemental Christian Bertrand qui a lu le message de l'ARAC.

Le 4 Mars 2022, Madame Geneviève Darrieusceq a invité le groupe des douze des associations d’Anciens Combattants au ministère rue Saint Dominique à Paris, pour une dernière réunion de rencontre avec les associations d’Anciens Combattant puisque sa mandature se terminait. Liliane Rehby Secrétaire Nationale de l’ARAC représentait l’ARAC. Elle a évoqué tout son parcours qui a duré 5 ans, ce qui est extrêmement rare pour ce genre de fonction et elle a exprimé tout le plaisir qu’elle a eu pendant tout ce parcours commun, de travail de Mémoire et d’élaboration des différents budgets des Anciens Combattants, ainsi que l’évolution nécessaire de L’ONaVG dont les Anciens Combattants font partie des ressortissants. Chaque association s’est ensuite exprimée sur le ressenti de ce parcours commun. Pour l’ARAC nous avons évoqué le parcours très long de notre association née en 1917lors de la 1re guerre mondiale et qu’elle représente encore à ce jour les quatre générations du Feu dont elle défend les droits à réparation imprescriptibles avec beaucoup de vigilance. Elle rappelle aussi son attachement à la défense de la paix, cela fait partie de son ADN héritage transmis par nos quatre fondateurs la défense de la paix. Toutes les associations ont souligné les qualités d’écoute de la ministre qui permis des échanges sur des dossiers difficiles comme le point PMI, ou la reconnaissance des droits pour la présence des anciens combattants sur le sol algérien de 1962 à 1964 Madame Darrieussecq a clôturé la dernière rencontre de cette mandature par la traditionnelle photo de famille réclamée par les associations.

Notre camarade Jean-Louis Doussin, membre de l’ARAC, fils d’Irène et Georges Doussin (ancien président national et du Vaucluse) est décédé à l’âge de 64 ans. Toute l’ARAC, du nationale au comité du Vaucluse renouvelle toutes ses condoléances à Irène, à Jean-Marie, à Jean-François, à Brigitte (son épouse), à toute la famille et tient à rappeler devant notre tristesse commune, amicale, militante et solidaire, notre soutient fraternel sans réserve. Homme d’action, chaleureux, JeanLouis restera pour tous, l’ami, le camarade inoubliable.

La section du Finistère Sud poursuit son action avec l’exposition « itinérante » qu’elle a mise en place à l’occasion du 60ème anniversaire des accords d’Evian. Après une présence publique, près des Halles à Concarneau, nos camarades réitèrent l’expérience sur le marché de Fouesnant. Fondée en 1917, l’ARAC croit toujours en son combat pour la paix sur terre. Ses membres manifestent toujours leurs exigences de paix et l’expriment souvent avec ses militants, des sympathisants ou d’autres associations qui veulent s’y associer tel que le Mouvement de la Paix. Joseph Coroller, président a pris avec les membres de la section, l’initiative d’aller dans les espaces publics à la rencontre de nos concitoyens pour expliquer, faire comprendre, donner les faits et ainsi permettre en ayant les éléments de s’engager. Nos camarades entendent ainsi, par ce travail de mémoire, sensibiliser les nouvelles générations. Chaque commémoration est en l’occasion, notamment le 19 mars, 60e anniversaire des accords d’Evian, marqués par le cessez-le-feu entre le FLN et l’Etat français après huit années de guerre. « Mais les combats et les représailles n’ont pas cessé avec l’OAS », regrette Jo Coroller, embarqué à 20 ans, comme beaucoup dans un combat qui n’était pas le sien. Les Fouesnantais ont pu découvrir, après les Concarnois, cette exposition chronologique faite de panneaux remplis d’histoire et de témoignages avec des affiches et photos de la première guerre d’Algérie (1830). Et tout d’abord cette analyse de l’historien Alain Ruscio, « l’Algérie de 1830 à 1962, de la colonisation à l’indépendance ». Très bon exemple d’initiative de notre comité.