inconnus���������������������������������������������������������������������������������������������������

“On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre” disait Jean Jaurès. A l'heure où ce ''papier'' est écrit, les troupes russes continuent leur offensive militaire contre l'Ukraine.

Avec ce drapeau ukrainien : un bleu, on le voit bien en ce moment n'a de sens qu'avec le jaune, drapeau qui souffle le chaud et le froid, l'azur infini et le blé que j'ingère. Cosmos et ego. Voici maintenant que nous sommes entrés dans l'horreur, avec cette guerre aux portes de l'Europe alors que nous aspirons à vivre libre et en paix. Ça va mal, et pourtant nous ne devons pas être pessimiste. Nous n'avons ni l'autorité, ni tous les éléments objectifs concernant cette invasion, ni forcément toute la compétence nécessaire pour juger qui a raison ou tort dans cette affaire, mais nous sommes attristés par cette version de l'histoire qui semble se répéter, et nous devons condamner cette attaque et exprimer notre solidarité avec le peuple ukrainien, en participant à toutes les initiatives allant dans le sens de la paix. La place doit être à la diplomatie, à la négociation ce qui doit s'avérer une priorité, car il est toujours possible de rompre l'engrenage d'un conflit armé. Nous savons que la mémoire c'est œuvrer pour l'avenir, c'est pourquoi les membres de l'ARAC du Soissonnais sous la présidence de Jean-Noël GREBERT participent dans la mesure de leurs possibilités à un maximum de commémorations patriotiques, en se rendant devant les monuments, et également aux cimetières militaires pour rendre hommage à ceux qui ne sont pas revenus et qui ont leurs noms inscrits sur le mémorial. Nous observons toutes ces croix, tous ces noms, tous ces prénoms, tous ces morts pour la France. Nous nous inclinons devant toutes ces croix, ces noms, ces prénoms connus, mais le plus souvent anonymes, puis une croix sans prénom ! Un prénom perdu ! “Français mort pour la France”. Un inconnu, pas inconnu pour venir, pour être là, pour souffrir, pour mourir, et plus loin encore des croix, tous ces morts “Morts pour la France”. Des prénoms perdus dans le sang, figés sur des croix, qui annonçaient leurs vies, qui sonnent leurs morts, toujours des prénoms, dans l'indifférence du vent, et le drapeau tricolore, le drapeau français qui flotte, aux cliquetis des anneaux qui heurtent le mât blanc, au-dessus du champ des croix, blanches, à la pluie, dans la brume, dans le froid, dans la nuit, ou au grand soleil. Encore et encore en nombre, des prénoms de vies souvent courtes. Pour eux tous, juste à côté de échos lointains, des prénoms d'autres continents, tous ensemble, dans le grand cri de leur vie, la paix infinie des nécropoles nationales, des belles lignes de cimetières, dans de si beaux carrés tout verts, les parcelles défendues de leur terre, la terre que nous foulons, sous la pluie ou en plein soleil. Merci à eux que nous n'oublierons pas.

Pour défendre les valeurs républicaines l’Amitié, la Solidarité, la Mémoire, l’Antifascisme et la Paix