Dossier de presse

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Le Cartel présente :

7 mois de programmation art contemporain à la friche 6 juillet 2013 — 2 février 2014 Guest : Atelier Van Lieshout Une rafale d’événements orchestrée par Le Cartel autour de l’Atelier Van Lieshout, artiste majeur de la scène internationale de ces 30 dernières années. Trois expositions, une foire, une édition web, des estampes, et des débats, des films, des concerts, des performances... pour réinventer la ville, son usage et son organisation. New orders comprend un ensemble de projets qui dialoguent entre eux, se rencontrent et se développent à partir des questions portées par l’œuvre d’un artiste invité : Atelier Van Lieshout. En invitant de nombreux artistes, New orders interroge la possibilité d’inventer, à travers le prisme de l’art, une nouvelle société. L’organisation sociale et ses corolaires (le bien commun, les structures de contrôles, la gestion humaine, le travail, la production des ressources...) s’expérimentent et se donnent à voir à travers des formes qui naviguent entre l’utopie et la dystopie. Portés par le désir de construire autrement à partir d’un idéal partagé, les artistes conviés interrogent notre modèle social tout en questionnant la validité d’un possible nouvel ordre. La maîtrise de la production (agricole, industrielle), le communautarisme, l’autarcie, la survie... sont autant de problématiques qui traversent alors les propositions.

New Orders est un temps fort autour de l’artiste de Rotterdam Joep Van Lieshout, une mise en lumière inédite durant 6 mois à Marseille. De l’expérimentation à l’exposition, une saison de visibilité succède à une période de résidence, le temps pour l’artiste de se saisir du champs des possibles que propose la Friche La Belle de mai. Avec en rafale, une exposition monographique et deux expositions collectives incluant des artistes français et internationaux, une foire, une édition web, et des débats, des films, des concerts et des performances, le tout articulé autour de la pratique et de la production de nouvelles pièces jamais vues en France. L’Atelier Van Lieshout emprunte, questionne et s’apparente dans son fonctionnement au monde de l’entreprise : artistes, designeurs, architectes et manageurs le composent et œuvrent à des projets au carrefour des disciplines. Son fondateur Joep Van Lieshout vit et travaille à Rotterdam. Inventeur d’architectures et de villes, concepteur d’objets utilitaires reformulés, AVL produit un art qui dépasse la fonction esthétique et propose des œuvres à vivre et à expérimenter. Il a été récompensé par de nombreux prix et montré dans plus d’une centaine d’expositions à travers le monde.


The Butcher Atelier Van Lieshout Exposition monographique 6 juillet — 31 décembre 2013 Male Slave University 2007

Avec cette première exposition monographique d’importance sur le territoire français depuis 2003, Atelier Van Lieshout répond à l’invitation du Cartel en déployant les moyens du gros oeuvre de son unité de production. Inscrit aux rendez-vous incontournables de l’année capitale, il annonce la forme et la couleur des enjeux XXL du Panorama. Après l’écriture de chapitres entiers d’une œuvre prolifique et protéiforme – nommés «Autocrat», «AVL Ville», «The Technocrat», «Slave City» ou encore «Cradle to Cradle» – AVL dévoile ici et en avant-première les derniers projets et environnements issus d’une trilogie articulée comme une «Gesamtkunstwerk» (une œuvre d’art total) : «The New Tribal Labyrinth», dont le premier volet est «The Butcher» et se compose de deux parties distinctes.

Headquaters 2008

Se déployant sur un plateau d’exposition, «Slave City», chapitre construit entre 2005 et 2008, est proposé comme la traversée d’un univers clos et tournant en boucle sur lui-même. Une organisation humaine, sociale, économique et spatiale qui s’éloigne radicalement des utopies mises au banc d’essai et en pratique lors du bref épisode «AVL Ville» en 2001. Voulu comme une expérience à vivre, le projet prend alors la forme d’un véritable petit Etat indépendant qui produit jusqu’à sa propre monnaie et se termine à marche forcée par l’intervention musclée de l’Etat de droit. En 2003 si «The Technocrat», pose déjà les bases d’un univers dystopique par les prémisses d’une rationalisation effrayante, où la quête de l’auto-suffisance est détournée au profit de rituels œuvrant à maintenir «le bourgeois» dans un état bienheureux et atone, «Slave City» introduit la notion de recyclage de la matière humaine elle-même, poussant toujours plus loin l’idée d’un «bondage» post-moderne. Un huis clos aseptisé, qui génère l’ensemble des formes d’organisations sociales, tels que la culture et ses musées, la santé et ses hôpitaux, la connaissance et ses universités, la sexualité et ses bordels, l’énergie et ses générateurs pour toujours plus d’efficacité et de productivité au profit d’un groupe restreint de personnes ignorantes des perversions à l’œuvre dans la relation maître-esclave. «The New Tribal Labyrinth» s’écrit ainsi et en rupture avec «Cradle to Cradle», hallucination morbide où le corps n’apparait que mutilé, meurtrit par les outrages des épisodes précédents poussés à l’extrême et condensés pour une résultante cauchemardesque et finale.


«The New Tribal Labyrinth» est une nouvelle et grosse turbine à imaginer des modèles de société basés sur trois piliers : l’agriculture, l’industrie et le rituel. « The Butcher » aborde plus précisément deux de ses fondamentaux : le Panorama est le réceptacle d’un environnement industriel dont nous ne saurions véritablement définir le statut. De hauts fourneaux habitent l’espace d’exposition, reliées entre eux par des circulations, mezzanines et tuyauteries diverses et constituant un labyrinthe en acier brut ; ils dénotent d’une organisation générale non point dictée pour un devenir fonctionnel de la méga-structure mais plus comme un agencement intuitif voulu par l’artiste. Un espace fictionnel donc en même temps que la potentialité d’un abris pour une population en quête de chaleur et d’énergie, AVL construit ici une symbiose manufacturée conjuguant ressources et menaces, où la spectacularité de ce qui est montré ne s’affranchit pas de ce que nous percevons en creux : la chaleur d’un habitacle fait aussi de bruits, poussière, rouille, laideur et impuretés. «The Butcher» est aussi une mise en pratique de rituels à travers l’organisation d’un dîner spectaculaire le 15 septembre et dont la vache est l’animal sacrifié autant que la matière première. Le principe consiste à rejouer ce qui a été souvent performé par l’artiste à l’occasion de ses vernissages, une convivialité gustative autour des œuvres, mais ici il s’agit de le traiter par la réactivation de rituels ancestraux, et de faire basculer ce temps de rencontre et d’échange du côté de la survivance, de la nécessité, de la consommation sans gaspillage. A l’aide de deux unités, batteries de cuisines militaires, autonomes en terme d’énergie et d’alimentation en eau, et secondé de maitres en la matière, AVL propose de faire repas autour et à partir d’une vache à la fois animal du grand sacrifice autant que matière première. Qu’il soit post apocalyptique, issu d’une ère de la survivance ou la représentation d’une nouvelle utopie où cohabiteraient industrie et agriculture, pollution et nature, production durable et recyclage, ce projet à grande échelle pose les fondements d’un univers made in AVL : un nouveau monde où les nations sont gommées au profit d’une réorganisation de la société en tribus imaginaires. Projet lauréat Mécènes du Sud 2013

Sortie du catalogue de l’exposition en Octobre 2013.

Blast Furnace 2013

Sextant et plus Association résidente de la Friche Belle de Mai à Marseille, Sextant et plus invente, développe ou met en oeuvre des systèmes de production et de diffusion de l’art contemporain. Productions d’oeuvres et d’événements, programmes d’expositions et de résidences, projets d’éditions, conceptions de supports, d’ateliers et de parcours de médiations… sont autant d’interfaces actives au service de la création des artistes et du point de vue des publics. www.sextantetplus.org +33 (0)4 95 04 95 94


Additionaldocument.org Edition web #1 Revue web de création et de réflexion Une proposition de documentsdartistes.org juillet — décembre 2013 À l’occasion de New Orders, une programmation d’art contemporain à la Friche la Belle de Mai, Documents d’artistes présente Additional document. Des œuvres, des textes, des dossiers thématiques, des interviews, des vidéos, des conférences, une iconographie... sur une interface conçue spécialement par l’Atelier Van Lieshout. Additional document est une revue web qui mêle les champs de connaissances pour aborder de manière transversale des questions artistiques et sociétales. Invitant des artistes à produire des œuvres spécifiques, conviant des auteurs (qu’ils soient philosophe, sociologue, architecte ou romancier...) à partager leur analyse, additional document entend croiser les savoirs pour poser les bases d’une pensée active. A l’occasion de New Orders, la revue interroge la possibilité du partage d’un idéal. En s’appuyant sur certaines analyses relatives au développement du monde contemporain, elle souhaite interroger les formes possibles d’un avenir proche. Quelle société pour le XXI eme siècle? Comment penser une nouvelle organisation humaine? Entre le désir utopique de repenser les systèmes, et les expériences de vies s’extirpant des mécaniques du monde, la revue souhaite interroger notre aptitude à construire des alternatives.

Comment les artistes traduisent-ils leur point de vue (politique) sur le monde contemporain? L’art, en tant que territoire expérimental, est-il en capacité de dessiner de nouvelles directions, de produire une pensée prospective à travers son langage propre? Au-delà de l’analyse, comment la pensée philosophique, sociologique, peut-elle se projeter et participer à “l’invention” d’une nouvelle société? Additional document entend décloisonner les prérogatives disciplinaires, en conviant chacun des contributeurs à penser, à partir de son savoir, les plans d’une possible évasion. Actant le présent, la revue souhaite interroger la validité des formes utopiques et leur capacité à s’inscrire dans le réel, elle veut également imaginer les formes possibles d’un imminent avenir... Additional document se développe à côté de l’analyse scientifique mais ne s’y substitue pas, c’est un objet de curiosité hybride et subjectif qui souhaite ouvrir et alimenter un champ de réflexion. La revue sera mise en ligne le 4 juillet à l’occasion de l’ouverture de l’exposition The Butcher.


Au sommaire

Bruce Bégout Philosophe et écrivain, maître de conférence à l’Université Bordeaux 3 Spécialiste de Husserl, il se consacre à l’exploration du monde urbain, mais aussi et plus généralement du quotidien. Il a publié plusieurs ouvrages philosophiques, quatre essais aux éditions Allia (Zéropolis. L’expérience de Las Vegas, 2002 ; Lieu commun. Le motel américain, 2003 ; La Découverte du quotidien. Éléments pour une phénoménologie du monde de la vie , 2005 ; De la décence ordinaire, 2008), mais aussi un « documentaire fiction » à la manière de certains cinéastes tiré de son roman L’Éblouissement des bords de route (Éditions Verticales, 2004). En 2010, Bruce Bégout Le ParK un roman d’anticipation. Par ailleurs, il a participé à la revue Inculte avant de la quitter en février 2008. Il dirige maintenant la collection « Matière étrangère » aux éditions Vrin.

publique Ville de Paris), en 2012, elle montre également sont travail dans le cadre d’une exposition personnelle à la Kunthalle de Mulhouse, en 2010 au Crac de Sète, en 2007 à l’appartement 22 de Rabat. Elle a également participé au Printemps de Septembre sous le commissariat de Christian Bernard. « Au fil du temps, Chourouk Hriech s’est dessiné une géographie qui vient s’ancrer et s’inscrire dans l’épaisseur d’un graphisme enrichi, à chaque étape, par de nouveaux éléments. Elle s’invente un vocabulaire qu’elle construit en regardant le paysage, la ville, l’espace, en les traversant. Mais cette épopée qu’elle nous restitue n’est pas uniquement une course en solitaire. (...) Dans sa pratique, Chourouk Hriech ajuste constamment les plans, variant les vitesses de lectures. Des pans avancent tandis que d’autres glissent et reculent, là où personne ne les attendait, surtout pas. Des sinuosités s’enflamment tandis que d’autres serpentent. L’architecture organise des parties que découd l’organique, se frayant un passage au travers des mailles et des grilles pour mieux se regrouper et tenter de souffler le premier rôle.» Lise Géhenneux

Emmanuel Didier Emmanuel Didier est coordinateur de la diffusion numérique à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma. Il est diplômé de la Fémis et a travaillé au cinéma Méliès à Montreuil et au Café des Images à Hérouville-Saint-Clair. Il est également rédacteur au sein de la revue Critikat.com (il a notamment écrit sur le cinéma de Claude Miller, Raymond Depardon, Steeve Mac Queen, Peter Watkins...)

Chourouk Hriech Artiste, née en 1977, elle vit et travaille à Marseille www.documentsdartistes.org/hriech Diplômée de l’école d’art de Lyon, elle expose depuis le milieu des années 2000 en France et à l’étranger. Elle s’est récemment engagée sur une commande dans le cadre de la prolongement du tramway à Paris (commande

Chourouk Hriech, Levée d’ancre #1 - Basilica Nauticus, 2009, rotring et marker sur papier, 80 x 120cm


Jean-Baptiste Ganne

Isabelle Frémeaux et John Jordan

Artiste, né en 1972, il vit et travaille à Nice. > www.documentsdartistes.org/ganne (Dé)formé d’abord à l’Ecole Nationale de la Photographie à Arles puis à la Villa Arson à Nice, il expérimente diverses voies d’expression et n’hésite pas à marier les genres : écriture, lectures-performances, installations sonores, photo et vidéo. Son activité d’artiste s’articule autour de « la représentation du politique et la politique de la représentation » comme, par exemple, dans le Capital Illustré (Illustration photographique du livre de Marx). Il s’agit d’interroger plus précisément la dialectique entre l’image et le langage. Artiste pluridisciplinaire, il s’attache également à favoriser les rencontres entre artistes et disciplines comme au sein de La Station à Nice, collectif d’artistes dont il est l’un des animateurs, notamment depuis la réouverture aux abattoirs de Nice en 2009. En résidence à la Rijksakademie à Amsterdam en 2003 et 2004, il a été pensionnaire à la Villa Médicis de 2006 à 2007.

Isabelle Frémeaux est Maître de conférence en Media & Cultural Studies au Birkbeck College-University of London. Avec John Jordan, elle a réalisé Les Sentiers de l’utopie. À la fois récit de voyage et documentaire fictionnel, ce livre-film propose un périple réel et imaginaire, une exploration lancée à la de formes de vie postcapitalistes. Pendant près d’un an, Isabelle Fremeaux et John Jordan sont partis sur les routes européennes, à la rencontre de celles et ceux qui ont choisi, ici et maintenant, de vivre autrement. Ils ont partagé d’autres manières d’aimer et de manger, de produire et d’échanger, de décider des choses ensemble et de se rebeller.

Jean-Baptiste Ganne, Graffiti (Freiburg / Paris), 2011, peinture aérosol rouge, 4 x 3m, exposition au Commissariat, Paris

Marion Mahu Artiste née en 1978, elle vit et travaille dans le monde > www.documentsdartistes.org/mahu Diplômée de l’école d’art de Marseille, Marion Mahu expose depuis le milieu des années 2000 en France et à l’étranger : Générale de Sèvre, Manif d’art Québec, Di expiditi, Amsterdam, Galerie Anton Weller, Blau Showroom, Hambourg…Par ailleurs, elle poursuit des projets au long court, comme celui consacré à l’autoconstruction d’un avion de tourisme. Il y a dans l’œuvre de Marion Mahu une volonté de travailler à la charnière du transitoire et du pérenne, de la ruine et du bâti, du nomadisme et de l’habitat. C’est dans cette apparente contradiction qu’elle développe une pratique du dessin, de la vidéo et de l’installation liée à la dé/construction, à l’absence et au territoire. Dans son travail, l’architecture est souvent perçue comme un environnement, le lieu de l’organisation humaine, mais aussi comme une histoire, une mémoire... (…) C’est de l’insatiable désir de conquête des territoires dont il est question dans cette œuvre de la partance, de l’énergie parfois désastreuse qui conduit l’humain à vouloir maîtriser sans cesse son environnement.


Manuel Salvat

Marion Mahu, Flying dutchman, 2006, DVD vidéo, 2’28

Olivier Razac Philosophe, enseignant chercheur, son travail consiste à percevoir, analyser et évaluer les formes spécifiques d’exercice du pouvoir dans la société actuelle. Pour cela, la méthode choisie a souvent consisté dans une utilisation de l’histoire comme généalogie pour restituer le mouvement et donc le sens de l’état de chose présent. Cette recherche s’inspire principalement des pensées de Michel Foucault et de Gilles Deleuze. Une première série de travaux a tenté d’analyser les dispositifs d’enfermement dans leur spécificité actuelle à partir d’objets comme le dispositif carcéral ou le fil de fer barbelé (il est notamment l’auteur de L’histoire politique du barbelé). Le résultat a été l’exploration de technologie post-disciplinaires, plus diffuses, plus souples et plus discrètes que l’on peut regrouper sous le terme deleuzien de « société de contrôle ». Tout l’enjeu consistant à montrer comment ces nouvelles techniques de pouvoir s’articulent effectivement avec les dispositifs fermés hérités du XIX ème siècle. Une deuxième série de recherches a permis d’avancer la notion de biopouvoir global à travail l’analyse de dispositifs comme le jardin zoologique, les réserves naturelles et l’écologie planétaire.

Artiste, né en 1959, il vit et travail à Arles. > www.documentsdartistes.org/salvat Manuel Salvat montre son travail depuis le début des années 1990, il a notamment exposé au Centre d’art d’Istres, au musée Réattu, au PS1 Museum de NY, ou à SMP Marseille. Il fait partie de la collection du FNAC. Il a réalisé de nombreuses résidence en France et à l’étranger, notamment à Berlin au Gropiusstadt Project. A travers son œuvre c’est une architecture du peu nous donne à voir Manuel Salvat, une terrible vision de l’espace de la ville flottant entre la réalité et l’apocalypse. Composés d’éléments de mobiliers, de photographies découpées, contrecollées, parfois brulées, d’objets trouvés, assemblés en regard de la nature de leurs volumes, de mousse expansive, de « liquides figés », d’emballages en polystyrène… ses bâtiments miniatures semblent mettre en scène leur propre déconvenue. Souvent, ils suintent, coulent, libèrent des substances répulsives comme produites par l’explosion d’une glande qui les habiterait. Ruines construites, les œuvres de Manuel Salvat signalent avec force la limite d’un projet de société. La fragilité des objets, leur vulnérabilité, renvoie à la précarité d’un programme urbain qui a dessiné certaines zones de la ville comme autant de paysages en faillite. Cependant, il émane de ces œuvres une certaine poésie. Une poétique de la maquette, du tombeau et de l’utopie oubliée.

Manuel Salvat, vue d’exposition chez SMP Marseille, plâtre, photographies contrecollées sur bois et carton plume, dont une brûlée, moniteur vidéo, meuble, divers résidus (colles, cendre, caoutchouc, poussière...), 2008


Julien Tiberi Artiste né en 1979, vit et travaille entre Marseille et Paris www.documentsdartistes.org/tiberi Diplômé de la Villa Arson à Nice, Julien Tiberi, expose depuis 2003. Il a récemment montré son travail au module du Palais de Tokyo (2012), au Centre d’art d’Annemasse (2012), au Salon de Montrouge, à la galerie RLBQ à Marseille. Son œuvre est présente dans les collections publiques (FNAC). Il est représenté par la galerie Sémiose à Paris. L’œuvre de Julien Tiberi se construit d’abord à partir d’une pratique ouverte et maitrisée du dessin qui l’autorise à s’approprier une variété non arrêtée de styles. Dessinant à la manière des caricaturistes du XIXème lors du procès Colonna auquel il assiste (Les fantômes de la défense) ; empruntant le style du dessin d’audience pour rendre compte d’un colloque d’art contemporain (Proposition de colloque) ; ou entamant une histoire du dessin américain à travers une série représentant divers points de vue du mur de Tijuana séparant le Mexique des États-Unis, il fait de sa maîtrise technique non pas l’objet d’une démonstration mais l’affirmation du retrait de la figure de l’auteur. La référence graphique fait écho à la référence historique, théorique, littéraire ou scientifique et participe à l’élaboration d’une œuvre aux multiples ramifications. Souvent bâties suivant un principe d’uchronie, consistant à produire a posteriori des documents faussement historiques afin de redéfinir le sens de l’histoire et de jouer sur des fictions possibles (Le salon, Hommage à Wallace Suitcase Jefferson...), ses pièces mettent définitivement en question la notion d’origine autant que celle d’original.

Julien Tiberi, dessin extrait de l’installation, Again we cut back to where we left him in a state of gloom upon Tijuana, 2007

Jean-Louis Violeau Sociologue né en 1969. Il est chargé de recherches au laboratoire Architecture-Culture-Société (École d’architecture de Paris-Malaquais- CNRS UMR 7136 AUS). Ses travaux s’orientent le long de trois axes : les architectes (le corps et son histoire), les élites (la sédimentation des générations) et les multitudes (les destinataires, usages et pratiques, du logement social aux centres commerciaux). Il est notamment l’auteur de : Utopie. Texts and Projects, 1967-1978, anthologie éditée avec Craig Buckley, Semiotexte / MIT Press, Los Angeles / Cambridge, juin 2011; Les architectes et Mai 81, Editions Recherches, Paris, mars 2011; Les 101 mots de l’Utopie, à l’usage de tous, Paris, Archibooks, collection « 101 mots », 2009...


Documents d’artistes Un site internet dédié à l’art contemporain Documents d’artistes a pour but de rendre visible la densité et la diversité de l’activité des artistes de la région PACA à travers l’édition en ligne de dossiers d’artistes contemporains (documents visuels et sonores, textes, bio-bibliographies, contacts) et leur diffusion auprès de publics professionnels et amateurs d’art. Les dossiers sont réalisés en collaboration avec les artistes et actualisés régulièrement pour suivre l’évolution de leurs productions. Relais entre la création, le milieu professionnel et les publics, cette entreprise vise plus directement à inciter les opérateurs de l’art à la prospection pour concourir à une meilleure circulation du travail des artistes à un niveau local et international. documentsdartistes.org travaille en réseau avec les associations documents d’artistes en Bretagne, RhôneAlpes, Aquitaine et Piemont (Italie).. www.documentsdartistes.org +33 (0)4 95 04 95 40


Performance Empreintes et passages à l’acte Commissariat : Mehdi Brit Anna Byskov, Hsia Fei Chang, Marcelline Delbecq, Romina De Novellis, Nicolas Fenouillat, F2/ Francine Flandrin, Igor Grubić, Chloé Maillet et Louise Herve, Jonathan Meese, Natsuko, Daphné Navarre, Nicolas Puyjalon, Darren Roshier, Noé Soulier. avec

6 juillet — 15 septembre 2013 Performances les week-end du 4 au 6 juillet, du 30 août au 1er septembre et du 13 au 15 septembre 2013 (programme à venir sur www.asterides.org). Certains mythes contemporains nous ont appris que la performance ne laisse dans nos mémoires que l’empreinte d’un vague souvenir qui s’étire puis se délaye au fil du temps pour finir par muer et voyager dans un interstice balancé entre fiction et réalité. L’extraction des quelques fragments, indices et autres résidus de ces épisodes en action, matérialise une traversée conceptuelle et plastique à la lisière de la vérité, offrant de nouveaux visages à ces œuvres qui se sont consumées avec le temps. Comment mieux déchiffrer ces énigmes – dernières traces de ces équations en « chair et en os », qu’à travers la présence indispensable et le précieux témoignage de l’artiste ?

Empreintes et passages à l’acte détermine un projet qui examine le processus d’une performance tant dans sa réalisation en live que dans sa résurrection résiduelle. Il s’agit de présenter plusieurs projets révélant la pensée et l’analyse de plusieurs jeunes artistes face à leurs propres contes : la performance est-elle une hypothèse préparée et détaillée, définie selon un script, un synopsis, un story-board, une note, une esquisse, un repérage, une marque, un protocole - travail préliminaire, consitutif de l’objet artistique ? De ce fait, la réalisation de l’action dans l’ici et maintenant conforte t-elle ces premières hypothèses ? Que reste t-il de ces traces ? Quelle valeur leur octroie l’artiste ? Ces fragments permettent-ils de saisir une lecture réelle ou une interprétation fictionnelle de ces moments désormais révolus ? Chaque artiste est invité à suivre un protocole en deux temps à partir des fragments et des résidus d’une performance passée. De ces quelques braises toujours allègres et éveillés, une oeuvre et une performance seront réalisées au croisement principal de cette exposition, devenant ainsi l’agora d’un temple dédié aux formes actuelles et à la jeune création dans le champ de la performance, révélant la toile plastique tissée par l’artiste sur son propre travail. Situés au cinquième étage de la Tour à la Friche Belle de Mai, ces paysages aux nuances processuelles et aux couleurs immuables ne sont pas sans rappeler l’explosion des frontières et la vision d’un monde en constante mutation, propres à l’Atelier Van Lieshout. Dès lors, cette exposition s’imposera comme une cartographie - un archipel en mouvement où cette quête autour du corps et du geste de l’artiste, sous haute tension et dans « tous ses états », révélera les premiers repères de ces identités esthétiques si singulières dans la performance, métaphores de pluralité et de diversité, si présentes en territoire marseillais. Cette exposition constitue une expérience autour de ce medium et tente de mettre en lumière aussi bien les coulisses et le décor que la chair et le vivant d’une situation, d’une oeuvre et d’une pensée qui ne cessent de se mouvoir face au temps. Projet lauréat Mécènes du Sud 2013


Mehdi Brit Mehdi Brit est commissaire d’exposition et critique d’art spécialisé sur la performance et ses formes contemporaines. Il a collaboré au sein d’institutions et d’événements culturels telles que le Centre Pompidou, la Force de l’art02, la Biennale Performa (New York). Rédacteur en chef de la revue Diapo, il contribue à différents magazines français et internationaux. De 2010 à 2012, il développe avec Morgane Rousseau les lundis performances à l’Hôtel Particulier Montmartre, organisant actions, lectures et conversations dans les différents espaces de l’hôtel. Après une carte blanche sur l’artiste Sarah Trouche (Résistance(s), Fondation Brownstone, 2011), il est commissaire invité au centre d’art Le Pavé Dans La Mare à Besançon, dans le cadre d’une exposition et d’une programmation sur la jeune scène de la performance en Suisse (2012). En 2012, il est commissaire sur les Performances - Fil rouge du Festival de la Croatie en France (Croatie, la voici, 2012) avant de rejoindre l’équipe curatoriale pour la programmation du Musée de la Chasse et de la Nature. Il prépare actuellement un ouvrage composés d’entretiens sur la performance en France. Né en 1985, Mehdi Brit vit et travaille à Paris.


Anna Byskov Anna Byskov a des origines et un parcours difficiles à réduire en trois mots. Partagées entre les cultures et langues danoise, anglaise, suisse, c’est quelqu’un qui cherche souvent ses mots. Son travail évolue lui aussi dans des zones floues du non-sens, du contre-sens ou de «l’anti-sens»: l’absurde finit toujours par prendre le dessus. Elle incarne souvent différents personnages dans ses vidéos qui rencontrent des problématiques, que ce soit dans la communication ou dans l’action, la tentative d’accomplir une tâche quelconque, rencontre toujours l’échec, produisant frustration, autodérision et répétitions du geste ou de la parole. Elle détient un diplôme d’études supérieures de la Villa Arson à Nice. Elle a, entre autres, participé au 55ème Salon de Montrouge (2010), Une forme pour toute action (Printemps de Septembre, 2010) et plus récemment, A la vie délibérée, une histoire de la performance sur la côte d’Azur de 1951 à 2011 (Villa Arson, 2012). Née en 1984 à Quito (Equateur), Anna Byskov vit et travaille à Nice et à Paris.

Anna Byskov SPAM SPAM SPAM SPAM SPAM, 2012 Performance à Nice dans le cadre de VOIX PUBLIQUES avec le réseau


Hsia Fei Chang

Marcelline Delbecq

Hsia-Fei Chang décline des propositions artistiques dans un registre à la fois populaire et tragico-ludique. Dans son travail, un grand nombre de modes d’expression sont conviés : littérature de gare, installation in situ, film amateur, sculpture monumentale...Pour ses célèbres «Karaokés-performances» elle convoque tour à tour le répertoire de Mike Brand ou de Sheila, en passant par celui de Nico, du Velvet Underground. Hsia Fei Chang fait partie de ces artistes qui explorent et questionnent les rapports humains et la place de la femme dans notre société. Elle a exposé à Maison Rouge (2012), au Casino Luxembourg, au Centre d’Art Contemporain de Meymac (2011), au FRAC Languedoc Roussillon, au musée du Quai Branly (2010), à la Biennale de Vancouver (2009), au Brooklyn Museum de New York (2007) et au Palais de Tokyo (2006).
En 2013, elle a présenté son travail à la Fondation Ricard (Paris) et dans le cadre d’Experienz au Wiels (Bruxelles, 2013).

Après des études de photographie (Columbia College, Chicago et ICP New York, 1995-1997), un DNSEP (Ecole Supérieure d’Art de Caen,1997-2002) puis un DESS Art de l’exposition (Paris X-Nanterre, 2002-2003), le travail de Marcelline Delbecq s’est peu à peu éloigné de la pratique de l’image pour se concentrer sur la potentialité cinématographique de l’écriture. Son utilisation du récit, de la voix, élabore un univers narratif mis en mots et en sons pour convoquer un ensemble d’images mentales oscillant entre description et fiction, passé et présent. Dans ses installations sonores, publications et lectures en public, les mots mettent en jeux la question du regard en devenant à leur propre tour des visions. Elle travaille régulièrement avec l’actrice Elina Löwensohn, le pianiste Benoit Delbecq et le bruiteur de cinéma Nicolas Becker.
 Marcelline Delbecq a participé à de nombreux projets en France et à l’étranger (Centre Pompidou-Metz, Laboratoires d’Aubervilliers, MUDAM, Credac, Actoral, Printemps de septembre) et, plus récemment, à l’occasion du Nouveau Festival (2013) du Centre Pompidou, au Musée de la Chasse et de la Nature (Paris), au Centre d’art Contemporain de Meymac et à la Spazioa Gallery (Italie).

Née en 1973 à Taipei (Taiwan), Hsia Fei Chang vit et travaille à Paris. Hsia Fei Chang est représentée par la Galerie Laurent Godin (Paris).

Née en 1977, Marcelline Delbecq vit et travaille à Paris.

Courtesy Hsia Fei Chang/ Galerie Laurent Godin

Marcelline Delbecq SHOWTIME, 2007- … Lecture avec vidéo-projection d’intertitres (10’) ; impression numérique sur papier archival, 100×160 cm courtesy de l’artiste


Romina De Novellis

Nicolas Fenouillat

Née à Naples, Romina De Novellis est une performeuse italienne. Après plusieurs années dédiées à la danse et au théâtre, elle est diplômée à la Royal Academy of Dance of London, puis elle continue ses études au DAMS de l’Université de Rome 3. Doctorante en Anthropologie et Sociologie à l’EHESS (Paris) avec une thèse en Anthropologie du corps, elle s’intéresse au concept d’un corps en procession, installé dans l’espace publique en présence du regard des passants. Tableaux vivants au sein desquels elle explore des états de transe, d’aliénation et de folie qui peuvent se manifester avec le corps dans des conditions humaines précaires, aux marges de la société. Femmes, Saintes, Filles, icônes de la vie quotidienne et protagonistes du travail de Romina De Novellis, s’inspirent de l’anthropologie et de l’ethnomusicologie. Ce sont des messages sociaux et politiques.
 Les performances de Romina De Novellis ont été présentées à l’occasion de Slick Art Fair, Paris (2009), Jeune création au CENTQUATRE, Paris (2011), La Biennale di Venezia, en collaboration avec l’artiste Pia Myrvold (2011), La Nuit Blanche, Paris, (2010 et 2012), au Centre d’art contemporain Darb 1718, le Caire (2011), 7.5 Club, Paris (2012), Zico House, Beyrouth (2012) et dans le cadre de Noli me tangere, exposition collective, Naples (2012), Unlimited Bodies, exposition collective, Londres (2013).

Nicolas Fenouillat est plasticien et musicien. Ancien étudiant de l’école d’art de Montpellier (DNSEP, 2001) et de l’école curatoriale du Magasin à Grenoble (12ème session), il a participé à diverses expositions collectives en France et à l’étranger (Paris, Prague, New-York, Casablanca…), et aussi à La Force de l’Art 02 au Grand Palais à Paris. Diverses expositions personnelles lui ont été consacrées à Genève, Melbourne et Amsterdam. Batteur de Ned groupe psychédélique rock avec quatre album à son actif qui totalise plus de 800 concerts en Europe et aux USA. En 1997, il crée le label de musique Skrecords (skrecords.org), organise des concerts et en 2005, il ouvre une salle de concert à Lyon, Grrrnd Zéro. Il est aussi l’auteur en 2002, d’une ontologie sur des groupes activistes, Aids Riot. Il collabore également avec divers artistes : Joris Lacoste et Stéphanie Beghain (9 lyriques), les chorégraphes Laurent Pichaud, David Wampach, Mathilde Gautry et cette année avec Christophe Fiat à son projet Marcel Pagnol au pays de l’or bleu au sein du groupe musical POETRY, dans le cadre des ateliers de l’EuroMéditerranée (Marseille Provence 2013). En 2012, il a entre autres, présenté Goo (Gymnastique pour Oeil et Oreille), performance avec Bruno Persat au Palais de Tokyo et Frissons, une exposition personnelle à la Lebenson Gallery à Paris. En 2013, il présentera une sculpture dans l’espace publique pour la ville de King’s Lynn (Royaume-Unis) et POETRY en collaboration avec Christophe Fiat à Montévidéo (Marseille) et dans le cadre de la Nuit des musées au Musée de la Chasse et de la Nature (Paris).

Née à Naples (Italie), Romina De Novellis vit et travaille à Paris. Romina De Novellis est représentée par la Galerie Laure Roynette (Paris).

Né en 1978, Nicolas Fenouillat vit et travaille à Paris. Nicolas Fenouillat est représenté par la Lebenson Gallery (Paris).

Romina De Novellis, La Veglia, courtesy Galerie Laure Roynette © De Novellis / Bordin

Nicolas Fenouillat © photo: Chiara Santarelli


F2/Francine Flandrin

Igor Grubić

Spécialiste Hue Dada de l’art contemporain, Francine Flandrin révèle dans une recherche plastique et performative transversale, un désir “no limit” de profiter ici et maintenant d’un temps qui ne cesse de filer. Mots d’esprit, grincements de dents et littéralité accompagnent son travail. En 2012, le musée de la Triennale de Milan repère Tout Sein, son LHOOQ du chou à la crème, détournement pâtissier dont elle conçoit la première sculpture léchable et rechargeable, que le musée exposera en 2013 dans Kama. Sesso e design. Cet hiver, elle organisait à la Librairie Mazarine Comme un interdit une exposition avec Wim Delvoye, Annette Messager, Otto Muehl, Eric Pougeau et proposait une réflexion sur la complexité et la relativité de la notion d’interdit au travers la religion, le sexe, l’histoire, la politique, la philosophie et l’économie. De manière générale, elle évolue seule ou en collaboration, comme lorsqu’elle invita Hugo & Victor les pâtissiers littéraires - à concevoir une galette un peu particulière afin de Tirer les rois, façon pirate, elle forme avec Katia Feltrin un duet de performeuses et prépare dans une formation modulable et trans-disciplinaire, la première Encyclopédie Politique du Goût. Pour PERFORMANCE, Empreintes et passages à l’acte, elle invitera le spectateur à modifier son regard dans une expérience insolite, afin d’éprouver le sentiment d’étrangeté que provoque le décryptage d’une société dont il n’est pas issu.

Igor Grubić ne cesse de réaliser des interventions dans l’espace public souvent polémiques annonçant un regard aussi bien critique que poétique sur la société contemporaine. Il rend hommage au RedPeristil (1968) et fait scandale avec le Black Peristil dans la cour de l’ancien palais romain à Split en 1998, action réalisée de façon anonyme qu’il définit “comme un miroir magique” qui “reflète l’état de conscience de la société” (1998). Avec ses 366 Liberation Rituals, Igor Grubić continue de provoquer et de transgresser avec des actions anonymes, souvent relatées par la presse, les documents et plus particulièrement la vidéo. C’est en 2006-2008 que ce dernier développe le projet East Side Story, référence aux violences à l’égard des minorités sexuelles pendant les Gay Pride à Belgrade (2001) puis à Zagreb (2002), une installation vidéo aujourd’hui présente dans les collections du Musée d’art contemporain de Zagreb et de la Tate (Londres). En 2012, Igor Grubic a participé à Manifesta 4 (Bruxelles), la 11ème Biennale d’Istanbul, Festival d’Automne, au Cycle de performances-fil rouge du Festival de la Croatie en France et à la programmation hors-les-murs de la FIAC 2012.

Née en 1968, Francine Flandrin vit et travaille à Paris

Igor Grubić 366 Liberation rituals, 2008-2009 Séries d’actions réalisées dans l’espace public, courtesy de l’artiste F2/ Francine Flandrin Marseille, à tous points de vue. Performance Hue Dada de Francine Flandrin © F2


Chloé Maillet et Louise Hervé

Jonathan Meese

Les travaux de Louise Hervé et Chloé Maillet mêlent l’archéologie, l’histoire et la science-fiction sous des formes variées. Formulant des hypothèses à partir de matériaux prélevés dans leur environnement, les conférences, appelées aussi « performances didactiques » sont leur médium privilégié. Elles ont réalisé deux moyens-métrages dont la diffusion fait aussi l’objet d’une performance. Diplômées en histoire de l’art, Louise Hervé et Chloé Maillet collaborent depuis 2000. Elles sont respectivement diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy et doctorante en Anthropologie historique à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. En 2001, elles ont fondé ensemble l’International Institute for Important Item, structure à travers laquelle elles développent un travail de reconstitution plus ou moins historique. Elles réalisent de nombreuses lecturesperformées à l’occasion de leurs expositions collectives et personnelles. En 2012 : Pythagoras and the monsters, Kunstverein Braunschweig ; Attraction étrange, Synagogue de Delme ; La Triennale, Palais de Tokyo, Paris ; Kunsthaus Glarus ; l’homme de vitruve, Centre d’art contemporain d’Ivry, Le Credac ; Read, Look! We promise it’s not dangerous, Emily Harvey Foundation, New York ; Une reconstitution et un souterrain, Crypte Notre Dame, Paris.

Figure incontournable de la scène berlinoise, Jonathan Meese réalise installations, peintures et performances aux tonalités expressionnistes et avec toujours beaucoup d’humour. Diplômé de l’académie des arts de Hambourg, il participe la même année à la première Biennale de Berlin en 1998, puis à d’importantes expositions collectives comme Generation Z au PS1 (New York, 1999), New Blood à la Saatchi Collection (Londres, 2004) et Dionysiac au Centre Pompidou (Paris, 2005). Une grande rétrospective, Mama Johnny, lui est consacrée à la Deichtorhallen de Hambourg et au Magasin de Grenoble en 2006. Parmi ses performances les plus étonnantes, on peut mentionner, entre autres, l’action réalisée sur le Parsifal de Wagner au Berlin Staatsoper en 2005 et l’hommage à Noël Coward à la Tate Modern en 2006. A l’occasion du Festival de Salzbourg en 2010, Jonathan Meese s’attèle aux décors de la première mondiale de Dionysos, un opéra inédit de Wolfgang Rihm sur la vie de Nietzsche. Il a dernièrement signé la scénographie de Médée de Marc-Antoine Charpentier au Théâtre des Champs-Elysées (Paris, 2012) et présenté à cette occasion dans le cadre de Nuit Blanche 2012 une série de vidéos de ses performances réalisées dans atelier.

Nées en 1981, Chloé Maillet et Louise Hervé vivent et travaillent à Paris. Elles sont représentées par la galerie Marcelle Alix, Paris.

Chloé Maillet et Louise Hervé, Pythagore contre les vampires, 2011, Performance de Louise Hervé et Chloé Maillet , avec Corneliu Dragomirecu, Genève

Né en 1970 à Tokyo (Japon), Jonathan Meese vit et travaille à Berlin (Allemagne). Jonathan Meese est représenté par les galeries Daniel Templon (Paris), Contemporary Fine Arts (Berlin), Krinzinger (Vienne) et Léo Koening (New York).

Jonathan Meese pose comme une rock star, devant son ami Jan Bauer (un géant de 2,01 m!) dans son tout nouveau studio à Berlin. En arrière-plan, les œuvres plus légères qu’il a imaginées pour sa 4ème exposition personnelle à Paris. (Jan Bauer.net/ Courtesy Jonathan Meese.com/ Courtesy Galerie Daniel Templon)


Natsuko

Daphné Navarre

Artiste inter-disciplinaire et membre fondateur de l’organisation Art et Agriculture (NYC), Natsuko s’attache à nourrir chaque aspect de son œuvre pour en faire émerger une pensée exprimée avec la sculpture, le film et la performance, confrontée au processus d’un environnement naturel. Diplômée en art à Cooper Union à New York, elle a travaillé comme agriculteur, céramiste et cinéaste dans la vallée du Hudson. En 2011-2012, elle est invitée comme artisterésidente au CCA Kitakyushu (Japon). En 2012, Natsuko a développé une exposition itinérante composée de céramiques et réalisée en collaboration avec Matthew Lutz-Kinoy au Elaine MGK puis à la Villa Romana à Florence avec Dingum. Elle participe à la seconde biennale du Land art en Mongolie (Ikh Gazriin Chuluu & National Mongolian Modern Art Gallery) et à la VIIème Globale Conférence d’Evian pour débattre sur les relations émergentes entre art, écologie et agriculture. Elle élabore actuellement une exposition de groupe à Tokyo.

Daphné Navarre est une artiste franco-autrichienne, formée d’une part à la Villa Arson à Nice puis aux Beaux Arts de Vienne en Autriche dans l’atelier de Heimo Zobernig. Daphné Navarre extrait des fragments de vie et d’histoires par le moyen de la censure, de l’effacement, du vide. Le sujet ne se capte pas si aisément. Daphné Navarre dérobe au regard le sujet même de l’œuvre. Elle leur insuffle une présence forte tout en offrant « un trou dans la vue » ; ses œuvres cachent et révèlent au même instant quelque chose de chargé symboliquement. Le spectateur y trouve « son espace pour la pensée » (Ed Rusha) grâce à cette présence dans l’absence permanente. C’est en donnant aux formes et aux images une valeur, une dimension méditative qu’elle parvient à rendre visible le sensible et la fragilité percutante. En 2011, juste avant la fermeture du Palais de Tokyo Daphné Navarre a réalisé l’installation Singapour Marina Bay, une œuvre in situ retraçant chronologiquement , à l’aide de matériaux simple, plus de 6 ans d’expositions passées, présentées dans l’un des modules du musée. Depuis elle a participé à plusieurs expositions collective notamment à La Villa Arson (Les archives sauvages), à la Galerie Hussenot (Blabla et Chichi sur un bateau), à l’institut Français d’Innsbruck en Autriche (Celest im Berg). En 2013, Daphné Navarre a commencé par une performance au Musée de la Chasse « suivez moi », puis prochainement participe à plusieurs expositions collectives, au Centre d’art de Clamart (N’habite plus à l’adresse indiquée), à la Galeries des Galeries (In a sentimental Mood), à 40mcube à Rennes pour l’exposition Archéologia.

Née en 1983 à Kumamoto, Natsuko vit et travaille entre Paris, New York et le Japon.

NATSUKO Musée de la Carafe d’Eau, Argentona, Espagne. Photo numérique, 2010 © Natsuko Uchino

Daphné Navarre Singapour, Marina Bay, 2011 Palais de Tokyo. Paris Installation view. Linen, wood, painting, nail, aluminium tape.


Nicolas Puyjalon

Darren Roshier

Récemment diplômé des Beaux-arts de Toulouse (2009), Nicolas Puyjalon réalise des performances très proches du registre de la danse et du théâtre. Sa rencontre en 2006 avec Performunion, collectif berlinois, ainsi qu’avec l’artiste Zabo Chabilaud a été déterminante. Il écrit très précisément ses performances sur ce qu’il nomme des partitions ou des cartes, et qui sont de très beaux collages. Puyjalon construit souvent des «véhicules» à partir de matériaux de récupération fragiles et tente une traversée en chevauchant l’objet composite d’un côté à l’autre d’une scène dessinée préalablement avec du scotch sur le sol. Depuis 2010, il multiplie aussi les collaborations sous de faux noms de labels tel que Pipi’NPee (avec Pauline Payen), DESANTICIPATIONRECORDS (lors d’un tandem Ben/Nicolas, il lance une invitation à Arnaud Coutellec, Leila Peacock, Eve Servières, Estelle Vernay).

Darren Roshier a commencé ses études en philosophie et en psychologie, option complémentaire en arts visuels pour ensuite intégrer le programme Bachelor Arts Visuels à l’École cantonale d’art du Valais (ECAV). Il s’investit dans la scène artistique veveysanne en organisant en décembre 2009 une exposition dans son appartement, Le Zoo expose Vevey. L’artiste participe ensuite à plusieurs expositions, notamment Perdu quelque part (Sierre, 2010), La Minoterie IV, (Moulin de Rodynam, Orbe, 2011); ainsi qu’en 2012 : Darren Roshier sera-t-il artiste ? (titre non définitif), Tentative d’obtention de diplôme, Impression (Kunsthaus Grenchen, Granges, Suisse), Adresse(s) (Le Musée de Carouge, Carouge, Suisse), So Swiss!, (centre d’art Le Pavé Dans La Mare, Besançon, France), Art moyen VS Ismism ou presque, (CAN, espace L’Ov, Neuchâtel, Suisse).

Né en 1983, Nicolas Puyjalon vit et travaille à Berlin.

Nicolas Puyjalon Blue, Novembre 2008 vidéo 9 min.

Né en 1990, Darren Roshier vit et travaille à Vevey (Suisse).

Darren Roshier autohistoricisme III, 2013 stylo sur papier, 21x29.7 cm courtesy de l’artiste


Noé Soulier Noé Soulier a étudié au conservatoire national supérieur de Musique de Paris, à l’école nationale de Ballet du Canada, et à P.A.R.T.S. (Bruxelles) d’où il sort diplômé du cycle de recherche en 2010. Il a aussi étudié le clavecin avec Élisabeth Joyé. En parallèle à sa démarche de chorégraphe, il étudie actuellement la Philosophie à la Sorbonne (Paris IV). En 2009, il présente le solo The Kingdom of Shades au Beursschouwburg (Bruxelles). En 2010, il est lauréat du premier prix du concours Danse Élargie, organisé par le théâtre de la Ville (Paris) et le musée de la Danse (Rennes), avec la pièce Little Perceptions. Depuis sa résidence au Pavillon Neuflize OBC-laboratoire de recherche du Palais de Tokyo (Paris), Noé Soulier présente régulièrement ses performances et pièces chorégraphiques dans de nombreux lieux et festivals en France et à l’étranger. Né en 1987, Noé Soulier vit et travaille à Paris.

Noé Soulier Moulages de la collection de Musée du Louvre, grande écurie, Versailles © Photo: Noé Soulier

Astérides Astérides soutient la jeune création à travers des programmes de résidence dédiés aux artistes et critiques d’art, à Marseille et à l’étranger et par la programmation d’expositions, l’édition de publications, l’organisation de workshops et la production d’œuvres multiples. Installée à la Friche la Belle de Mai depuis 1992 et fondée par quatre artistes, l’association affiche sa volonté d’être un espace relais dont la fonction est de procurer aux résidents des outils leurs permettant d’intégrer les circuits professionnels de l’art. www.asterides.org +33 (0)4 95 04 95 01


Excrementorium Atelier Van Lieshout 30 août — 7 septembre 2013 Dans le cadre de « New Orders », ART-O-RAMA en tant que membre du Cartel, a commandé une œuvre à Atelier Van Lieshout pensée pour être un lieu de discussions et d ‘échanges. Cette sculpture d’Atelier Van Lieshout est constituée de 10 à 12 cuvettes de toilette reliées les unes aux autres en forme de cercle. Inversant symboliquement l’ordre des codes sociaux, elle sera l’espace qui accueillera au sein même du salon et pendant toute la durée du week-end d’ouverture un cycle de discussions en lien avec les problématiques abordées dans le travail de l’artiste. Projet lauréat Mécènes du Sud 2013 Horaires des discussions : Vendredi 30 août : 18h Samedi 31 août : 15h et 17h Dimanche 1er septembre : 15h et 17h Modérateur : Marc Voiry pour Radio Grenouille / Intervenants (liste incomplète) : Joep van Lieshout, Bruce Bégout, Caroline Engel, Isabelle Frémeau, Émilie Perotto, Olivier Razac, Jean-Louis Violeau La programmation complète du salon sur www.art-o-rama.fr

Horaires des discussions : Vendredi 30 août : 18h Samedi 31 août : 15h et 17h Dimanche 1er septembre : 15h et 17h Modérateur : Marc Voiry pour Radio Grenouille / Intervenants (liste incomplète) : Joep van Lieshout, Bruce Bégout, Caroline Engel, Isabelle Frémeau, Émilie Perotto, Olivier Razac, Jean-Louis Violeau La programmation complète du salon sur www.art-o-rama.fr


ART-O-RAMA ART-O-RAMA est le premier salon international d’art contemporain du Sud de la France. Il accueille chaque premier week-end de septembre un nombre restreint de galeries sélectionnées sur projet par un comité artistique composé de Davide Bertocchi (artiste, Paris), Josée Gensollen (collectionneuse, Marseille), Antoine Levi (Galerie Antoine Levi, Paris), Olivier Millagou (artiste, Bandol), Pascal Neveux (directeur du Frac ProvenceAlpes-Côte d’Azur), Alex Nogueras (Galerie NoguerasBlanchard, Barcelone-Madrid) et pour 2013 Joep van Lieshout (artiste, Rotterdam). 17 galeries ont été sélectionnées pour l’édition 2013 : 22.48 m2 (Paris) ; Antoine Levi (Paris) ; Emmanuel Hervé (Paris) ; Gandy gallery (Bratislava) ; Hopstreet (Bruxelles) ; In Situ Fabienne Leclerc (Paris) ; Kurimanzutto (Mexico) ; Meessen de Clercq (Bruxelles) ; New Galerie (Paris) ; NoguerasBlanchard (Barcelone-Madrid) ; Pinksummer (Gênes) ; Ricou Gallery (Bruxelles) ; Rolando Anselmi (Berlin) ; Sabot (Cluj-Napoca – Roumanie) ; Samy Abraham (Paris) ; Sultana (Paris) ; Yautepec (Mexico) Aux côtés desquelles sont invités l’espace d’exposition Shanaynay, Paris et l’artiste basé à Marseille Yann Gerstberger. Weekend d’ouverture : 30 août – 1 septembre 2013 Preview vendredi 30 août de 14h à 18h Vernissage vendredi 30 août à partir de 18h www.art-o-rama.fr +33 (0)4 95 04 95 36


Estampes Fredox, Henriette Valium, Andy Bolus, Yann taillefer, Samuel Rictus, Sekitani, Pakito Bolino juillet — décembre 2013 Le Dernier Cri, éditeur et atelier sérigraphique, produira plusieurs estampes tout au long de l’avancée de cette année capitale. Une premier contact a été pris avec Joep Van Lieshout en vu de l’édition de planches en sérigraphie venant nourrir son projet pour 2013. D‘autres éditions d’estampes suivront avec des auteurs du Dernier cri qui questionnent à leur manières certaines problématiques révélées par AVL. Le Dernier Cri s’interroge sur l’émancipation et le statut de l’artiste face au marché de l’art. Pour marquer les 20 ans d’édition du collectif, une série d’expositions essentiellement axée sur la pratique du dessin et de la micro édition se tiendra en parallèle dans une partie de l’atelier…

Pakito Bolino


Le Dernier Cri Collectif d’auteurs internationaux basé depuis 1993 à la Friche Belle de Mai, le Dernier Cri s’attache depuis le début des années 90 à promouvoir les travaux d’auteurs évoluant de manière atypique entre graphisme, b-d et art plastique. Dans la lignée de leurs aînés Hara-Kiri, Bazooka et Raw, le Dernier Cri entretient un penchant pour l’image torve qu’il cultive avec jubilation.

Sam Rictus

Fredox


No Fear, No Shame, No Confusion. Liz Magor accompagnée de Jean Marie Appriou, Nairy Baghramian (sous réserve), Andrea Büttner et Laure Prouvost. 12 octobre 2013 — 2 février 2014 Vernissage le 11 octobre 2013 Dans le cadre de la programmation artistique New Orders et en dialogue direct avec l’exposition de l’Atelier Van Lieshout à la Friche Belle de Mai, Triangle France poursuit ses engagements féministes et internationaux en invitant une artiste majeure : la canadienne Liz Magor. Visible pour la première fois en Europe depuis sa participation à Documenta VIII en 1987, celle-ci présente une sélection conséquente de sculptures datant de ces vingt dernières années. Elle est accompagnée d’une sélection exigeante de jeunes artistes européens dont l’univers esthétique et les recherches proposent une mise en perspective complexe des questions posées par son travail. Parmi eux, Jean-Marie Appriou, Laure Prouvost et l’artiste allemande Andrea Büttner dont la gravure sur bois de 2006 No Shame, No Fear, No Confusion donne son titre à l’exposition. Depuis le début des années 1970, le travail sculptural et photographique de Liz Magor questionne avec poésie et retenue les questions liées à ce qui est apparent. Elle examine la façon dont les objets et les personnes se dévoilent, se revendiquent et prétendent être. À travers de nombreuses références faites à la nature sauvage et aux refuges de pionniers, elle

pose la question du désir d’abri physique et émotionnel et celle de la fragilité identitaire et matérielle des objets et des corps. Depuis ses machines des années 1970 transformant des matériaux ordinaires en formes sculpturales, en passant par ses séries photographiques des années 1990 documentant des ‘reenactments’ historiques, Liz Magor n’a eu de cesse de dévoiler les strates d’informations qui cachent le sens des choses tout en le fabriquant. Les oeuvres de l’exposition, dont certaines on été réalisées spécialement pour l’occasion, constituent une sélection précise de sculptures présentées ensembles pour la toute première fois. On y retrouve sa célèbre installation One Bedroom Apartment (1996), ses objets ambigus réalisés par moulage et ses dernières oeuvres textiles. En réutilisant, dupliquant et transformant des objets souvent issus d’un quotidien qui a fini de les consommer, Liz Magor questionne leur statut social et émotionnel, leur inconsistance, et révèle leur anxiété. Si l’anxiété et la confusion sont des éléments récurrents du travail de Liz Magor, les sentiments de gêne et de honte constituent la structure et le moteur même du travail plastique et conceptuel développé depuis une dizaine d’années par Andrea Büttner. L’artiste dégage la valeur positive, politique et productrice de ces émotions en leur attribuant un caractère heuristique. Dans la lignée de Little Sisters: Lunapark Ostia (2012), où elle documentait le travail d’une communauté de soeurs qui animent un stand de fête foraine près de Rome, Andréa Büttner présente ici une installation composée de travaux qui reflétent son intérêt pour les questions sociales et éthiques liées à la dignité, à l’émancipation, à la pauvreté et aux systèmes de croyances. La présence du folklore et l’utilisation de techniques traditionnelles se retrouvent également chez Jean-Marie Appriou. Ce jeune artiste français, réalise une toute nouvelle série de sculptures en bronze dont la préciosité


est révélée par un caractère brut et étrange. Il conçoit la sculpture comme la forge: une cuisson, une transformation et un amalgame d’où émergent parfois des personnages. Ce caractère expérimental, où tout semble être possible jusqu’à la perte de repères se présente sans doute de la façon la plus forte dans la nouvelle installation vidéo que Laure Prouvost réalise pour cette exposition. Il s’agit d’un nouvel épisode de la série d’oeuvres narrant la vie de son “Grand père conceptuel, mort lors de la réalisation de sa dernière grande oeuvre qui visait à creuser un tunnel vers le Maroc depuis son salon”. Après avoir reproduit le salon de ce grand père fictif pour la Tate Britain (2013) et développé une fiction autour de son amitié pour Kurt Schwitters, Laure Prouvost propose pour Marseille de se concentrer sur la chambre à coucher de cette grand mère éperdue de chagrin. Il s’agira d’objets, de rêves, de fantasmes…Laure Prouvost introduit avec humour une cacophonie à la Kafka où les objets quotidiens, le film, le son, auto-génèrent une narration qui semble à la fois logique et produite par erreurs de traductions successives. Projet lauréat Mécènes du Sud 2013


Liz Magor

Jean-Marie Appriou

Née en 1948 au Canada, vit et travaille à Vancouver, Canada.

Né en 1986 en France, vit et travail à Paris, France.

Liz Magor, vue d’exposition, 2011, Susan Hobbs Gallery, Toronto.

Son travail le plus récent sera montré par Dan Cameron ce printemps dans le cadre de la 2013 California Pacific Triennal. Le travail de Liz Magor a récemment été montré dans le cadre d’expositions personnelles à Catriona Jeffrey Gallery, Vancouver, CA (2012), Susan Hobbs Gallery, Toronto, CA (2011), Henri Art Gallery, Seattle, US (2008). Liz Magor a représenté le Canada au cours de la Biennale de Venise en 1984. Elle a également été présentée à Documenta VIII en 1987. Au cours des 25 dernières années, son travail a été inclus dans de nombreuses expositions de groupe internationales : au musée d’art contemporain de Montréal, CA (2012), Muhka, Antwerp (2005), Wattis Institute, San Francisco (2003), Museum of Contemporary Art San Diego, US, 2003, In/Site, San diego-Tijuana, US/MX (1997), Biennale de Sydney 1996, AU, Moma, NY, US, 1992, etc.

Jean Marie Appriou, Emotional adolescence, 2012, céramique, fourrure de ragondin, scrotum de renard, 40x18x15cm, courtesy de l’artiste.

Appliquant le principe d’analogie entre le sujet représenté et les modes de représentation, Jean-Marie Appriou donne à ses céramiques une dimension tellurique, n’hésitant pas à ajouter, à un matériau minéral, des attributs du domaine du vivant (fourrure). C’est que sa sculpture est forge, cuisson, transformation et amalgame, du sens comme des matériaux. De même que la préciosité s’exprime par la technique brute, le folklore aboutit chez lui à des formes délicates et profondes. Diplômé de l’école régionale des Beaux-Arts de Rennes en 2010, Jean-Marie Appriou vit et travaille à Paris. Il a exposé au Salon de Montrouge, au Palais de Tokyo (Byob, cur. Rebacca Lamarche-Vadel), à la galerie White Projects (cur. Stéphane Corréard), au Commissariat (cur. Caroline Mesquita), à la galerie Sémiose, et à la Cité Internationale des Arts (cur. Laetitia Paviani). Deux premières expositions personnelles lui ont été consacrées à Piacé-leRadieux et à Air de Paris à l’automne 2012.


Nairy Baghramian Née en 1971 en Iran, vit et travaille à Berlin, Allemagne. (SOUS RÉSERVE)

Staatliche Kunsthalle Baden-Baden, DE (2008), Affairen. Ein semiotisches Haus, das nie gebaut wurde, Neuer Aachener Kunstverein, DE (2008); Es ist ausser Haus, Kunsthalle Basel, CH (2006). Son travail a été inclus dans des expositions de groupe à la Biennale di Venezia, Venise, IT (2011); au Stedelijk Museum, Amsterdam, NL (2011); au Musée d’art contemporain de Montréal, Montréal, CA (2010); au Museum Ludwig, Cologne, DE (2010); à la Tate Modern, Londres, GB (2008) et à la Neue Nationalgalerie, Berlin, DE (2008).

Andrea Büttner Née en 1972 en Allemagne, vit et travaille à Londres et Francfort. Nairy Baghramian, Fluffing the Pillows A (Mooring, Gurneys, Silos), 2012 aluminium, peinture, tissu, caoutchouc, corde, barre en aluminium, dimensions variables, courtesy Daniel Buchholz.

Nairy Baghramian est connue pour ses installations et ses photographies. Sa pratique questionne la façon dont des concepts et des débats tirés de l’histoire du Minimalisme, de la littérature et du design peuvent être re-traduit en terme de décisions concernant les matériaux, la mise en oeuvre et les accrochages des oeuvres. Son travail a récemment été inclus lors de la Biennale de Venise 2011, et pour une première exposition monographique en Angleterre à la Serpentine Gallery en 2010. En 2008, Baghramian a initié une conversation avec la célèbre designer suisse Janette Laverrière (1909-2011) menant à une collaboration au Schinkel Pavillion de la Biennale de Berlin en 2009, puis à la Kunsthalle Baden Baden. Ses expositions personnelles récentes incluent: Retainer, Sculpture Center, NY, US (2013), Class Reunion, Contemporary Art Gallery, Vancouver, CA (2012), Formage de tête, Galerie Buchholz, Berlin, DE (2011); The Serpentine Gallery, Londres, GB (2010); Butcher, Barber, Angler & others, Studio Voltaire, Londres, GB (2009); The Walker’s Day Off,

Andrea Buettner, vue d’installation à Documenta XIII, Kassel, 2012. Courtesy Hollybush Garden Gallery, Londres

L’intérêt porté aux notions de pauvreté et de honte dans le travail d’Andrea Büttner continue de se développer dans ses dernières installations au travers d’une méditation alliant silence et inspiration. Andrea Büttner utilise la gravure, la peinture sur verre, la sculpture en argile, la gravure, la vidéo et la performance. Cette variété de médium reflète son exploration des liens entre les pratiques critiques formelles et conceptuelles. Büttner pose la question de la valeur au sein du jugement esthétique : que


signifie donner de la valeur à quelque chose? Où se situe la limite de l’acceptable et comment exprimer son jugement de façon adéquate? Son travail inclue souvent des collaborations, à travers des lectures, interviews et citations. Les théories autour de la réception des oeuvres et la relation entre émotion et arts visuels sont au centre de son travail. Son travail a été présenté dernièrement à Documenta XIII, 2013. Ses dernières expositions monographiques sont : Andrea Büttner, MMK Frankfort, DE; Andrea Büttner, Milton Keynes Gallery, GB (2013); Moos/ Moss, Hollybush Gardens, Londres, GB (2012); The Poverty of Riches, Collezione Maramotti, Reggio Emilia, IT et Whitechapel Gallery, Londres, GB (les deux en 2011); Three New Works, Artpace, San Antonio, Texas, US (2011). Ses dernières expositions collectives sont : Reversibility, co. par Pierre Bal-Blanc, FR, Peep-Hole, Milan, IT (2011); Heimatkunde: 30 Künstler blicken auf Deutschland, Jüdisches Museum Berlin, Berlin, DE (2011); There is Always a Cup of Sea to Sail In, 29th Sao Paulo Biennale, Sao Paolo, BR (2010) et Unto This Last, Raven Row, Londres, GB (2010).

expositions monographiques lui ont été consacrées : Laure Prouvost, Treasurer’s House, York, GB; The Wanderer (Betty Drunk), Art Exchange, Colchester, GB; It Heat Hit, Black Box Gallery, GB; Vox Populi, Philadelphia, US. Son travail été présenté à Frieze Projects, Frieze Art Fair, à Londres en 2011. Elle a également bénéficié d’une exposition monographique à IPS, Birmingham, GB (2012); Time Machine, Bookworks, Spike Island, Bristol, before, before. before it was, the title sequence, spinning before next, a squid MOT International, Londres (2011). En 2011, Laure Prouvost a été primée par le Film London Artists’ Moving Image Network (FLAMIN). L’année précédente, Prouvost était lauréate du 56th Oberhausen Short Film Principal Prize et présentait Art Now Lightbox: Laure Provost: It, Heat, Hit à la Tate Britain. En 2009, elle a recu le East International Prize et en 2012 le Prix Max Mara face à Spartacus Chetwynd, Christina Mackie, Avis Newman et Emily Wardill.

Laure Prouvost Née en 1978 en France, vit et travaille à Londres, Royaume-Uni. Laure Prouvost a terminé ses études en 2010 au Goldsmiths College, de Londres. Son travail qui prend corps dans la vidéo et l’installation développe des univers à la fois angoissants et humoristiques. Elle a actuellement une exposition monographique à la Whitechapel Gallery à Londres, GB, et présente une nouvelle oeuvre à la Tate Britain suite à une commande du musée dans le cadre de la rétrospective Kurt Schwitters (2013). Elle est représentée par la galerie MOT INTERNATIONAL à Londres qui lui a consacré une exposition éponyme en 2012. D’autres

Laure Prouvost, Wantee, images extradites de la vidéo, Coproduction Tate Britain et Grizedale Arts Commission. Courtesy MOT Gallery


Triangle France Triangle France est une association à but non lucratif crée à Marseille en 1995. Elle a pour but de promouvoir la scène artistique contemporaine française et internationale à travers une programmation exigeante et expérimentale de résidences, d’expositions, de production de nouvelles oeuvres, de performances, d’événements, et de publications. Triangle France soutient la réalisation et la diffusion de nouvelles pratiques artistiques et éditoriales et est engagé dans la mise en place d’une relation dynamique entre les artistes, la scène artistique locale et internationale. Depuis sa création en 1995, Triangle France s’est positionné comme un soutien majeur pour les artistes en début de carrière et les artistes peu représentés en France. Triangle France travaille à leur coté au développement, à la production et à la diffusion de projets constituant une étape importante de leur travail. Le programme de résidence au cœur de l’activité de Triangle France accueille chaque année à Marseille entre 9 et 12 artistes français et internationaux. Il permet également à de jeunes artistes français de partir en résidence à l’étranger au sein d’un réseau de structures partenaires. Les anciens résidents de Triangle, comptent entre autres : Simon Starling (1997), Virginie Barré (1998), Jim Lambie (1998), Pierre Malphettes (1998), Bruno Peinado (1998), Damien Mazière (2002), Lili Reynaud Dewar (2006), Clément Rodzielski (2007), Kara Uzelman (2009), Emmanuelle Lainé (2009), Tim Braden (2009), Dominique Hurt (2011). www.trianglefrance.org +33 (0)4 95 04 96 11


Production Le Cartel, fédération de 6 structures arts visuels : Astérides, le Dernier Cri, Documents d’artistes, Group/ART-O-RAMA, Sextant et plus et Triangle France.

Coproduction / partenaires: Marseille-Provence 2013 et La Friche belle de mai, Mécènes du Sud, Groupe Galeries Lafayette Mondriaan Foundation, Royaume des Pays-Bas et Oh Pays-Bas. Centre Culturel Canadien à Paris Ministère de la Culture, Direction Régionale des Affaires Culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur, Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, Conseil Général des Bouches du Rhône, Conseil Général des Alpes Maritimes, Conseil Général du Var, Ville de Marseille, Ville de Nice

Partenaires média : Le Quotidien de l’art, Cote Magazine, Les Inrockuptibles, Beaux-Arts Magazine.


Contacts Presse  Nadia Fatnassi presse@cartel-artcontemporain.fr t +33 (0)6 52 08 69 08 Partenariats et mécénat Amélie Tchadirdjian partenariat@cartel-artcontemporain.fr +33 (0)6 14 65 48 45 Présidente Véronique Collard Bovy v.collard-bovy@sextantetplus.org t +33 (0)6 89 15 87 11 www.cartel-artcontemporain.fr

Infos pratiques Lieu Friche belle de mai 41 rue jobin 13003 Marseille Horaires du mardi au dimanche de 13h à 19h nocturne les vendredis jusqu’à 22h Tarifs 6 € tarif plein · 3 € tarif réduit Réservations visites guidées mediation@cartel-artcontemporain.fr


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