Dives en tête

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DIVES EN TÊTE

Compagnie Sans Soucis | CRéAM de Normandie, Dives sur mer


Dives en tête est un projet né d’une rencontre qui devait mener à d’autres rencontres… La Cie Sans Soucis a été accueillie par le CRéAM en 2013 pour travailler sur une forme courte de spectacle « Les saisons » qui a ensuite été présentée sur le festival RéciDives de cette même année. Le CRéAM commençait alors à développer, au-delà de sa mission de lieu de création et de l’organisation du festival RéciDives, un important travail de médiation en direction du public, qui se poursuit bien sûr toujours aujourd’hui. Celui-ci a pour but d’une part de mieux faire connaître les nouvelles formes des arts de la marionnette, comme celles créées par la Cie Sans Soucis, au croisement du théâtre de marionnette, des arts plastiques et de la création sonore, et d’autre part de permettre à tout un chacun de se retrouver au cœur du processus créatif, au contact d’artistes, tout simplement dans la joie de la rencontre et du partage. La Cie Sans Soucis, sensible à ces enjeux, fut donc désireuse de développer un projet avec le CRéAM sur son territoire local, la ville de Dives-sur-Mer. Et l’idée de « Dives en tête » a fait son chemin. Artistes polyvalents, plasticiens, respectivement vidéaste et scénographe, Frédéric Hocké et Violaine de Cazenove ont imaginé un parcours sur plusieurs mois permettant la collecte de témoignages d’habitants de Dives et de lycéens, d’ateliers avec eux de création plastique liée à la mémoire et à l’espace public, la rencontre avec 3 auteurs, une exposition et un parcours visuel et sonore dans la ville… pour aboutir à cet ouvrage. Pour le mettre en place, nous avons bénéficié du soutien de la DRAC de Basse-Normandie via l’appel à projets « Territoires ruraux, territoires de culture » et de celui de la Région Basse-Normandie via « Réinventons les campagnes ». Nous tenons à remercier ces partenaires et tous ceux qui se sont investis dans ce projet : Martine François et l’équipe de la Médiathèque Jacques Prévert, Max, Léo, Pauline et Véronique de la Cie Sans Soucis, les bénévoles du CRéAM (Geneviève, Ghislaine, Isabelle, Jean-Noël et les autres), les professeurs et les élèves des 3 classes de seconde du lycée Jean Jooris, les commerçants de Dives, et bien sûr, les Divais, les Divaises qui ont participé à ce projet et nous ont confié leurs souvenirs. Anne Decourt, directrice, et Marie Lacoste, médiatrice, du CRéAM



DIVES EN TÊTES Mettre Dives dans sa tête et faire la route. Une fois, la première. Puis souvent. Puis régulièrement. Le samedi pour le petit déjeuner, le mardi et le mercredi pour les ateliers, un dimanche pour une lecture. Et les autres jours pour écouter, enregistrer, photographier, capter les sons les voix les histoires que cette ville et les gens qui y habitent depuis toujours ou deux jours avaient à nous raconter. Dives en têtes c’est une envie de rencontrer, de bavarder, d’écouter les mots, les souvenirs qui résonnent dans les murs de l’ancienne usine, dans les rues du centre ville, sur le bitume qui recouvre l’eau de jadis, la cour du lycée, les adolescents d’aujourd’hui. Pendant un an nous avons arpenté les rues de Dives, frappé aux portes des commerçants, des anciens, des voisins, rencontré des habitants de tous âges qui nous ont chacun donné un peu de leur temps et de leur énergie pour partager un café, répondre à nos questions, construire le fantasme d’une maison en carton ou la silhouette éphémère d’un être à tête de nuage accroché à la fenêtre. De ces « brèves de Dives », de cette collecte de toutes vos mémoires, les unes après les autres les unes sur les autres nous les avons mis en forme, en mouvement, en dessin, en musique : Déambulations . en-têtées . de nos maisons imaginaires sur le marché, lecture et rencontre des trois auteurs, exposition à la Médiathèque, ateliers d’arts plastiques avec les lycéens autour des témoignages et des photographies du passé Tréffimétaux, et enfin promenade sonore à la découverte de leurs insolites personnages. Ces instants de partage d’idées, de souvenir et de rêves, la confrontation entre nos envies, nos intimités et la réalité de cette ville, ses lieux-clefs, sa cartographie sensible, ses habitants, n’auraient pu exister sans la curiosité de chacun, ainsi que l’accueil et le soutien du CREAM. A travers ce livre nous souhaitons retracer les différentes étapes du projet, mais surtout vous remercier pour cela. Votre présence et la confiance dans ce projet multiforme. Il n’est pas chose facile d’aller fouiller et questionner son histoire et les souvenirs dont nous somme tous faits. De Dives ou d’ailleurs. Toutes les personnes croisées à Dives l’ont fait avec générosité et simplicité. Ce livre est pour vous, à vous. Fait de morceaux d’histoires de chacun et de vous tous. Pour que nous gardions chacun Dives dans un coin de la tête, et surtout cette envie de questionner nos villes, nos quotidiens, d’aller vers l’autre, le voisin, l’habitant. Violaine Decazenove et Fred Hocké















Je suis née à Dives, à 7 mois. Je pesais trois livres. Ma première maison c’était une boîte à chaussures avec du coton. (Madame Chandavoine)




















Le petit Divais illustré Le Divais a les pieds sur terre, car l’estuaire le sépare de la mer. Le Divais a des cousins Anglais, car chez lui Guillaume a embarqué. Le Divais est béni de Dieu depuis qu’on a pêché le christ miraculeux. Le Divais peut déguster, grâce aux bons produits du marché. Le Divais aime les marionnettes, surtout quand il a « Dives en tête ». Le Divais sait travailler, dans les métaux ou dans l’acier. Le Divais pêche à la senne, selon une technique fort ancienne. Le Divais n’est pas cabourgeais, une passerelle les met de côté. Le Divais fêtait le melon, avec manèges et cotillons. Le Divais, en bon camarade, défile à chaque Mascarade Le Divais honore Laïka, grâce à Euclide Da Costa. Mais le Divais, ne vous déplaise, aime par-dessus tout sa Divaise. Julie Douard




Les Vacances Nous ne partions pas en vacances ! Certaines bénéficiaient des colonies de vacances de l’usine mais mon père oubliait toujours de m’y inscrire alors que mes copines y allaient ainsi que mes 3 sœurs et mon frère quand ils avaient l’âge requis. Mais j’étais la petite dernière et Papa me trimballait partout. A l’avant de son vélo, sur la roue, il avait installé une planche sur laquelle je m’asseyais, une jambe pendant de chaque côté et tournée vers lui, le dos à la route. Il travaillait de 5 h à 13 h, rentrait déjeuner et partait ensuite au jardin dans le Chemin Noir. L’apport des légumes du jardin était un plus dans notre alimentation. Il y avait également les carrelets bien épais pêchés « à la fouene » (sorte de fourche que le pêcheur piquait dans la mer et se fichait sur le dos d’un poisson ….pas à tous les coups), les pieuvres dont il fallait retourner vivement le calot avant que tous leurs tentacules n’agrippent le bras), les étrilles qui étaient attrapées à mains nues et qui ne se laissaient pas faire (je les pêche toujours à mains nues en Bretagne). Les coques, les crevettes qu’on pêchait en poussant le bouteux (grand filet muni de deux barres de bois entre lesquelles est tendu une bandoulière sur laquelle on appuie son ventre pour pousser). Nous allions à la pêche toute l’année : en short et pull et je peux vous dire que nous revenions des marées de crevettes en décembre bien refroidis, bien bleus, le plus dur étant de remonter sur le vélo à Houlgate et de rentrer trempé jusqu’à la maison), les moules (mon père étant un fameux nageur plongeait dans le port de Dives pour aller récupérer celles qui ne voyaient jamais le jour et étaient bien grosses, bien charnues car il était le seul à les pêcher). Les flions et les équilles qui sont toujours pêchées à la Saint Denis lorsqu’elles viennent pondre. La plage d Houlgate était alors noire de monde et très animée par les cris, les rires des pêcheurs qui devaient être plus rapides que les bestioles qui s’ensablaient très vite. A tous ces produits de la mer s’ajoutaient les poules et les lapins domestiques et cela constituait la majorité de notre alimentation. Donc, nous ne partions pas en vacances. Et en grandissant nous cherchions à gagner de l’argent. Pendant les vacances de Pâques nous partions en bande à Cabourg ou à Houlgate pour proposer nos services et se trouver un job pour l’été. J’ai fait ma première saison (c’est le terme que nous employions tous : « faire sa saison ») à 13 ans. De nombreuses femmes travaillaient également l’été. Papa n’a jamais voulu que Maman aille chez les autres, il estimait qu’elle avait assez à faire à la maison. Mes copines dont les mamans travaillaient se faisaient embaucher comme elles dans des villas pour faire le ménage, garder les enfants …. Moi je préférais trouver une place dans un commerce. Je suis donc entrée à la Maison de la Presse dans l’avenue de la Mer à Cabourg. Durant toutes les vacances d’été j’y allais avec le vélo que ma sœur me prêtait. A 7 heures 30 je balayais et toilais le trottoir, installais les tourniquets à cartes postales, journaux, livres de poche, et j’étais prête pour recevoir les clients. De 13 à 14 h je rentrais à Dives pour déjeuner et le soir je quittais à 19 h.30 Mais je ne travaillais pas le dimanche après-midi !!!! Le travail était dur à 13 ans. J’avais idéalisé la librairie et j’ai bien déchanté : toutes les semaines il fallait monter tous les livres au 2ème étage par un petit escalier en bois, les ranger par numéro et remettre les numéros manquants. Puis les redescendre et les ranger sur les tourniquets dans l’ordre afin que les clients puissent les trouver facilement avec la grande liste cartonnée fournie pour chaque collection. Moi


qui croyais pouvoir lire entre deux clients je n’en ai jamais eu le temps. Salaire : 250 francs par mois pour 71 heures 30 hebdomadaires soit 500 francs pour 643 heures ½ ! Nous étions manifestement exploités mais ne rechignions jamais, trop fiers de toucher notre paie à la fin du mois. Certaines familles gardaient le salaire de l’enfant mais nos parents nous le laissaient. Il nous permettait d’acheter nos fournitures scolaires, de participer à l’achat de nos vêtements et d’avoir un peu de sous dans la poche (mais bien peu !). L’année suivante j’ai demandé à travailler à la poste de Cabourg, au standard. J’ai donc passé mes vacances de Pâques dans une salle de la poste avec d’autres filles. Nous y avons appris tous les départements et chefs lieux, les grandes villes car il fallait savoir par où passer si un client nous demandait un numéro dans une autre région de France. Un test à la fin des vacances. Pas de problème. Sauf lorsqu’ils ont réalisé que je n’avais que 14 ans. Et la formatrice m’a annoncé que si je n’avais pas mon BEPC en juin je ne pourrai pas être embauchée…..mais je l’ai eu. C’était impressionnant un standard de PTT ! Une file de 10 sièges devant un mur de petites ampoules. Chaque ampoule correspondait à un client abonné à Cabourg. Le client décrochait son téléphone : l’ampoule s’allumait, il convenait alors de mettre sa fiche dans le trou correspondant à l’ampoule et de dire « 21 (c’était mon numéro) que désirez-vous ». Au début on hésitait à mettre sa fiche (si une ancienne pouvait mettre la sienne avant tant mieux !) et puis on s’affirmait et c’était plus agréable que la librairie… mieux payé aussi. J’y ai travaillé à toutes les vacances scolaires, d’hiver comme d’été jusqu’en septembre 1967 date à laquelle je suis entrée à la mairie de Dives. Voila, nous ne partions pas en vacances mais le fait d’avoir travaillé jeune m’a permis de partir en retraite à 57 ans. Beaucoup m’ont enviée mais... que faisaient-ils à 13 ans ? Julie Douard (extraits d’après des entretiens avec les habitants de Dives sur mer)




Né divais Moi je suis né sous de Gaulle, vous connaissez ? Il est mort mais on en parle dans les livres à cause de la guerre et du bordel de 68, mais là j’étais trop petit et mes parents, ils étaient pas du genre à sortir pour crier dans les rues, ils préféraient me crier dessus bien au chaud dans la cuisine. J’étais à l’école Hastings. Ce nom, ça fait anglais, c’est normal, c’est à cause de la bataille de Guillaume, ou grâce à Guillaume plutôt parce que mon école était super chouette, surtout le mardi gras quand on tâchait nos déguisements avec les crêpes sucrées après avoir défilé en ville. Guillaume, c’est le Normand, le Conquérant, vous connaissez ? Il est mort aussi, comme de Gaulle, comme tous les grands hommes à mon avis. D’ailleurs, mon père est mort aussi, et c’était pas n’importe qui. C’était un ouvrier hyperqualifié qui bossait chez Tréfimétaux, vous connaissez ? C’est mort maintenant. Il n’y a plus d’ateliers, juste des plaisanciers qui sortent leur bateau trois fois l’an. Moi aussi j’ai bossé là-bas, comme ma mère et même ma sœur, et tous les copains d’école, c’était normal. On faisait du bon boulot, et puis on était ensemble, comme à l’école justement, sauf qu’y avait pas de devoirs. Ça faisait du monde dans Dives, du mouvement, un peu de fumée aussi. Une fois par mois, j’allais me faire tailler la barbe chez Pierrot, c’était ma thalasso à moi, ma demi-heure de détente. Mais il a fermé, j’ai un rasoir électrique. Et la nuque, ma femme s’en occupe. En Septembre quand j’étais petit, on fêtait le melon comme à Cavaillon. Moi j’adorais les hélicos et les avions place de la République, je croyais que le manège allait me jeter chez les gens, par les fenêtres. Maintenant je prends la voiture et je vais au bowling. Sinon je me suis marié sous Mitterrand, enfin sous Chirac parce que ça cohabitait à l’Elysée. Ma femme, elle faisait les marchés, je l’ai rencontrée aux halles. Tous les samedi, je lui achetais du fromage et j’avais droit à des sourires qui en disaient long, alors un jour je lui ai offert une bière pour en savoir plus. On peut dire que j’ai eu le fin mot de l’histoire, on s’est marié et je me suis fait virer. Enfin, l’usine a fermé. Mais ils m’ont payé, prime de départ. Mon père est mort trop tôt pour toucher le pactole et moi j’avais pas bossé tant d’années donc j’ai reçu moins que d’autres. Et puis ma femme voulait pas que je me la coule douce alors il a fallu chercher. Elle est tombée enceinte et en avait marre des marchés. J’ai passé mon permis C, vous connaissez ? C’est pour conduire du lourd. Maintenant je fais ça, du lourd, du lourd, du lourd ! Et le week end, je fais tout à pied, Dives-sur-Mer à pied ! Pas à la nage, hein, parce que la mer, je la vois jamais. Pour aller bronzer en slip, faut prendre la passerelle. Mais les cabourgeais, ils viennent surtout de Paris alors tout est cher là-bas, les glaces, les gauffres, même le sable il a l’air cher, on n’ose pas s’y asseoir. Non, moi, je préfère rester là au café, à traîner en terrasse. Ici on n’est pas jugé, on peut rigoler. Pouvoir se marrer, c’est important, parce qu’au fond, qu’est-ce qu’on a d’autre ? Même Hollande l’a compris, tout va mal et il blague encore. Quand on pourra plus rire, c’est qu’on sera mort, vous croyez pas ? Julie Douard (extraits d’après des entretiens avec les habitants de Dives sur mer)




Marcel, Marguerite et Léon C’est vrai qu’à Cabourg, ils ont Proust, alors ils sont fiers, ils sont contents, ils font croire aux touristes qu’il est encore vivant ou que son fantôme va leur serrer la main mais Marcel, il portait des gants et ne touchait pas n’importe qui, alors son spectre qui plus est...Laissez-moi douter. A Houlgate, ils ont Duras et Andréa, et ça c’est chic aussi, une belle histoire avec du vin et de l’amour ! Et nous au milieu, on a quoi ? On a Léon le Rémois ! Et Léon, c’est un personnage, croyez-moi ! Et peut-être même qu’il a connu le petit Marcel. En tout cas Léon, il aimait les belles choses, il les collectionnait et il s’y connaissait en vieilleries magnifiques. Il prétendait avoir dégoté le récit du religieux de la Manche qui couchait avec Dame Aurélie dont il était l’intendant. Pour faire court, voici le topo : le Moine est supposé gérer les fermages du château de Réville mais son goût du luxe le rend dépensier et quand le Seigneur est parti guerroyer, il mène grand train. Quand on finit par lui demander des comptes, il vend son âme au diable contre dix années de richesse. Depuis qu’il a une dette envers Lucifer, il doit faire la chasse aux pêcheurs pour alimenter la Gehenne des enfers. Et Léon dans tout ça ? Il dit avoir avoit découvert le manuscrit de cette « Histoire merveilleuse et effroyable arrivée en Normandie en 1470 » dans les archives de la mairie de Quettehou. Mais moi, ce que je crois, c’est que notre ancien maire, il était aussi écrivain, mais qu’il était trop modeste pour le crier sur les toits, alors sa belle œuvre, il l’a faite passer pour celle d’un autre. Peut-être qu’il pensait qu’on croirait pas qu’un aubergiste comme lui était capable d’écrire ; peut-être qu’il était moins vaniteux que farceur. Quoi qu’il en soit Le Rémois, c’était pas n’importe qui. Julie Douard (extraits d’après des entretiens avec les habitants de Dives sur mer)










J’ai vécu qu’ici moi. En voyant Paris, quand je faisais mon régiment, j’ai trouvé ça beau je me suis dit que je resterais bien à Paris. Je suis allé demander au siège de Cégédur, ils ont dit OUI. Mais ma mère et mes soeurs…… Des pleurs et des pleurs !


Finalement je suis restÊ. J’ai bien fait je crois. (Robert)


















Participants aux petits déjeuners Jean Noël BROSSE Ghislaine HANSE Geneviève MABON Samuel JALOWOI Aline DUFLOT Anne Marie CHARMILLON Martine JONCHERY Lyliane et Christian DE CORDOVA Danièle GARNIER Christine LE CALLONEC Isabelle LINÉ Manuel GUYON (photographe) Enfants Marie, Paul, Alexandre, Simon,Pauline, Blanche, Noé. Personnel de la médiathèque Prisca BRARD Martine FRANCOIS Marjolaine BOUGARD Personnes interviewées Robert LEDORZE Geneviève MABON Nini MADELEINE Madame CHANDAVOINE Samuel JALOWOI Marcelle HEUZÉ Marie Louise GANCEL Yvonne LE HENAFF Lycéens Lucas ASTRUC GARDIN Moussa DIARRA Benjamin CHESNEL Thomas JEAN Saîdou KONTE Emmanuel PITOIS Stevy TALLEC Tom CHALOT Romain COURCHE Thomas DESHAYES Juano FARRET Valentin FEUILLET Pierre LEGENDRE Emilien LESAGE Xavier POULAIN Hugo VESQUES David ZANINO Clément ZWINGENSTEIN Mélanie ALATA Tiphany BERNARD Mathis BUISINE Marie CLAUDEL Ambre DUCHESNE Lucas DUVALEROY Axel FRANÇOIS Yassine MOUADDINE Sarah PIAGET Léa PIEL Tiffany VALENTINY et leurs professeurs Claire Dupuy Thierry Cosson Montages sonores Nicolas Jorio Fabrice Ozinski




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