Laura Bachman • Ne me touchez pas

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LAURA BACHMAN Ne me touchez pas Création 2023

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18.11.2023

Jeu & ven 20h • Sam 18h • Durée 55 min


À PROPOS DU SPECTACLE 3 ....

ENTRETIEN

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BIOGRAPHIES

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DISTRIBUTION ET MENTIONS DE PRODUCTION ............ 8 PROLONGEZ VOTRE EXPÉRIENCE ......... 9 SAISON 2023-2024 .................................... 10 RESTONS EN CONTACT !........................... 11


À PROPOS DU SPECTACLE En explorant les enjeux du toucher, la chorégraphe Laura Bachman dessine une histoire des corps. Avant la pandémie, la rencontre des peaux et des corps allait de soi. Mais avec la prescription des contacts rapprochés, le toucher a pris une autre dimension. Ce constat nourrit la pièce de Laura Bachman, une exploration du toucher sous toutes ses formes : outil de découverte, de réconfort, de plaisir, de violence, de solidarité ou d’analyse. En duo avec Marion Barbeau, elle rend visible le toucher, son absence comme l’énergie qu’il crée entre deux corps. Elle évoque aussi sa place dans nos cultures et nos sociétés, au fil d’une conversation en mouvement, à laquelle se joignent l’accordéoniste Vincent Peirani et le percussionniste Michele Rabbia. Une invitation à voyager dans un monde où les corps conversent, s’approchent, se cherchent, se méprennent ou s’entendent.

Ce spectacle a bénéficié du programme Initiatives d’Artistes de La Villette qui vient en soutien à la création et à la diffusion, pour accompagner les artistes dans leurs démarches jusqu’à la réalisation de leurs spectacles.

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ENTRETIEN D’où vient l’idée de travailler le toucher pour votre première pièce ? Laura Bachman : Initialement, mon premier projet en tant que chorégraphe devait être un solo, où je voulais évoquer la transmission entre générations, parler de ma mère et ma grand-mère. En avançant, j’ai réalisé que c’était trop intime et que je n’étais pas encore prête à en faire quelque chose d’universel. Ces réflexions sont arrivées pendant la crise du Covid, à un moment où on s’est beaucoup questionné sur le toucher, un thème qui m’intéressait depuis longtemps et sur lequel j’avais envie de réaliser un court métrage de danse. Dans les films, j’adore les plans sur la peau ou les mains et tout ce que cela peut raconter, de manière silencieuse. L’idée du court métrage s’est finalement déplacée vers ce projet, qui faisait écho à ce que l’on était en train de vivre, même si je n’ai jamais souhaité faire un spectacle “sur” le Covid. Simplement, il y avait une évidence à en parler à ce moment-là. Ne me touchez pas doit son titre à une phrase du livre Le Carnet d’or de Doris Lessing : que représente ce livre pour vous ? La phrase complète est “Ne me touchez pas car j’ai peur de ressentir”. J’ai lu ce livre au sortir de l’adolescence et il a été très important dans ma vie de femme, notamment parce qu’il parlait de sexualité de façon décomplexée et vraie, très éloignée de ce qu’on peut lire dans les magazines féminins, par exemple. L’autrice évoque ce que c’est que d’être une femme, le rapport aux hommes, aux autres femmes. Doris Lessing s’est battue pour son indépendance, tout en expliquant son rapport complexe et interdépendant avec les hommes.

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Comment avez-vous trouvé votre chemin au sein d’une thématique aussi vaste que le toucher ? J’avais des idées assez précises : je voulais explorer différentes situations physiques que j’avais organisées en blocs. Je souhaitais notamment évoquer l’haptophobie, la peur du toucher, et quelque chose lié à la violence potentielle du toucher. Il y avait également l’idée de se toucher à travers des habits ainsi qu’une tâche d’improvisation physique et chorégraphique. J’avais travaillé ces blocs en amont, dans un spectre qui allait de la violence à la douceur, de l’invasion au réconfort. C’est sur la tension entre ces polarités que nous nous sommes concentrées. Enfin, il y a une dernière piste que j’ai explorée : pendant la crise du Covid, j’ai regardé beaucoup de vidéos tournées dans des studios de Los Angeles où répètent les danseurs et danseuses qui travaillent avec Beyonce, Nicki Minaj, Ariana Grande etc. Souvent, dans ces vidéos, les filles se touchent beaucoup le corps, de façon assez sexualisée. Cela accompagne des chansons qui ont quelque chose de très sexuel mais portent également une revendication. Cette façon de se réapproprier son corps tout en restant dans le spectre d’un fantasme très masculin, m’interroge beaucoup. Je voulais explorer ce paradoxe. Au fil du travail sur ces différents blocs, nous avons affiné et fait des choix mais les grandes idées étaient présentes en amont. Comment avez-vous choisi Marion Barbeau pour vous accompagner sur ce projet ? Initialement, je devais travailler avec un danseur que j’avais rencontré quand je travaillais avec Benjamin Millepied mais cela s’est avéré trop compliqué en termes de planning. C’est à ce moment-là que Marion et moi nous sommes retrouvées. Nous étions ensemble à l’école et au ballet de l’Opéra de Paris mais sans vraiment nous connaître. Quand on s’est recroisées, cela a été un coup de foudre amical.

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J’ai réalisé que je pouvais très bien élaborer ce duo avec une autre femme et pas nécessairement un homme et que c’était avec elle qu’il fallait le faire. Le travail avec Marion a été d’une grande simplicité. Elle était prête à tout essayer et elle m’a fait confiance. Certaines de mes idées étaient très précises et je la guidais ; d’autres faisaient l’objet d’improvisations que nous filmions pour décider ensuite ce que nous souhaitions garder ou pas. Nous étions dans un dialogue permanent. D’une manière générale, la pièce est un vrai travail collaboratif. La musique, composée et interprétée par l’accordéoniste Vincent Peirani et le percussionniste Michele Rabbia, est aussi le fruit d’un échange constant et d’une recherche à quatre. Comment s’est posée la question de votre langage chorégraphique, après des années à utiliser le vocabulaire d’autres chorégraphes ? Au tout début, j’ai souvent été seule en studio, avec la tentation de rejeter tout pour trouver quelque chose qui me soit propre. Mais en réalité, ce qui m’est propre, c’est mon parcours et l’ensemble des vocabulaires que j’ai traversés, de la danse classique aux pièces d’Anne Teresa De Keersmaeker. J’ai accepté l’idée que c’est un processus qui va prendre tout le reste de ma vie : chercher ma manière de bouger tout en étant nourrie de tout ce qui m’a traversée, chercher comment le transmettre pour créer - avec les autres - un langage personnel. J’aimerais me diriger vers la « danse théâtre ». Pour une première création, je ne voulais pas me lancer dans une pièce avec du texte mais je souhaitais une forme de théâtralité dans la recherche. Je pense que c’est à cet endroit que j’ai pu trouver un vocabulaire propre. Propos recueillis par Vincent Théval, septembre 2023

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BIOGRAPHIES Née en 1994, Laura Bachman étudie la danse classique avant d’intégrer le corps de ballet de l’Opéra de Paris en 2011, où elle obtient le prix « jeune espoir » de l’AROP. Elle y danse les grands ballets classiques tels que Giselle ou La Bayadère et travaille avec de nombreux chorégraphes, dansant notamment des pièces de Wayne McGregor, John Neumeier ou Pina Bausch. En 2016, elle part travailler aux États-Unis pour la compagnie de Benjamin Millepied, L.A. Dance Project, avant de rejoindre la compagnie Rosas d’Anne Teresa de Keersmaeker. Elle tourne à travers le monde avec des pièces telles que Rosas danst Rosas, Fase, Rain et d’autres pièces maîtresses du répertoire Rosas. Parallèlement à sa pratique de danseuse interprète, Laura Bachman développe son propre travail en tant que chorégraphe, qui l’amène à créer pour le film The French Dispatch de Wes Anderson et à réaliser un premier court métrage de danse, Chimère. Née en 1991, Marion Barbeau est une danseuse et actrice française. Elle étudie la danse au sein de l’école de danse de l’Opéra de Paris avant d’intégrer le ballet de l’Opéra de Paris en 2008. Elle monte les échelons du corps du ballet et devient première danseuse en 2019 à l’issue du concours de promotion annuel. Elle danse des rôles de solistes dans les grands ballets classiques et néo-classiques du répertoire. Elle participe à de nombreuses créations et travaille notamment avec Crystal Pite, Hofesch Shechter, Ohad Naharin ou encore Sharon Eyal. En 2020, elle est choisie pour interpréter le rôle principal du film En corps de Cédric Klapisch.

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DISTRIBUTION ET MENTIONS DE PRODUCTION Distribution, concept et chorégraphie Laura Bachman Avec Marion Barbeau, Laura Bachman Musique originale Vincent Peirani, Michele Rabbia Création lumière Éric Soyer Régie Quentin Maes Costumes Laura Bachman avec la complicité de Marion Barbeau, Axelle Bachman Regard extérieur Magali Caillet-Gajan Conseil dramaturgique Karthika Naïr Musiciens Vincent Peirani, Michele Rabbia Production Damien Valette Prod Diffusion Damien Valette Remerciements Axelle et Philippe Bachman, Antoine Chambre, Héloïse Trioen, Justine Cascaro et pour l’inspiration Nicki Minaj, Cardi B, Jojo Gomez, Doris Lessing, Julia Ducournau, Jean-Philippe Toussaint, Christophe Honoré, Richard Linklate

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PROLONGEZ VOTRE EXPÉRIENCE Écoutez l’épisode du Podcast Tous Danseurs Laura Bachman, danseuse et chorégraphe Ne me touchez pas à La Villette

La chorégraphe raconte comment son parcours d’interprète à l’Opéra de Paris et auprès d’Anne Teresa de Keersmaeker a façonné son projet de chorégraphe. Elle y évoque la connaissance du corps et l’exacerbation des émotions, son travail fait de danses classique et contemporaine et son rêve de faire du théâtre de corps et d’images.

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SAISON 2023-2024

VOUS ÊTES PLUTÔT DANSE ? • OUSMANE SY One shot • 23

25.11.2023

• LUCINDA CHILDS ET ROBERT WILSON Relative Calm • 30.11

3.12.2023

Avec Chaillot - Théâtre national de la Danse

• LUCINDA CHILDS X 100 • 1 & 2.12.2023

Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris Avec le Festival d’Automne 2023

• STEP Plateaux de danse hip-hop • 5

9.12.2023

Compagnie O’Soul / Sons Of Wind / Compagnie Felinae / Maxime Cozic / Compagnie D-Dal / Santiago Codon Gras

• TRAJAL HARRELL The Romeo • 7

9.12.2023

Avec Chaillot - Théâtre national de la Danse et dans le cadre du Festival d’Automne 2023 - Portrait Trajal Harrell

Maggie the Cat • 14

16.12.2023

Dans le cadre du Festival d’Automne 2023 - Portrait Trajal Harrell

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