La Rotonde - Édition du 9 novembre 2009

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Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa Édition du 9 novembre – Volume LXXVII No 10

ARTS ET CULTURE

LES ÉTUDIANTS DANS LA RUE

Photo Mathieu Girard

Théâtre

Talent local reconnu SPORTS

Photo Jessica Rose

Natation Excellent départ


le 9 novembre 2009

Ariane Marcotte Isabelle Larose actualites@larotonde.ca

MANIFESTATION « À BAS LES FRAIS »

Actualités

Moins de 1000 personnes dans les rues selon la police Isabelle Larose

P

eut-être refroidis par les premiers flocons de neige, les manifestants ont été moins nombreux que prévu à descendre dans les rues pour dénoncer les frais de scolarité le 5 novembre dernier. Alors que la Fédération étudiante estimait le nombre de participants à 3000, le service de police d’Ottawa était beaucoup moins généreux et parlait d’à peine 600 participants. À pareille date l’an dernier, la FÉUO estimait que 4000 personnes avaient pris part à la marche dans les rues d’Ottawa, alors que RadioCanada avait établi ce chiffre à 1000 personnes. Chiffre incertain Interrogé au terme du rassemblement, Seamus Wolfe, président de la Fédération étudiante, estimait personnellement la foule à 3000 personnes et considérait l’événement comme un succès : « On a réussi à faire entendre notre message. On a eu le soutien des syndicats, des travailleurs et des citoyens de l’Ontario. » Julie Séguin, vice-présidente aux communications, abondait en ce sens en mentionnant que la campagne de cette année avait réussi à aller au-delà des étudiants : « On a réussi à élargir la campagne et à attirer l’attention du public. Les gens nous regardaient de leur fenêtre et les automobilistes klaxonnaient dans les rues. J’ai même entendu dire que quatre professeurs avaient annulé leur cours pour la manifestation. Les années dernières, ce genre de situation n’arrivait pas. » Rassemblement ottavien Les étudiants de l’Université de Carleton et de la Cité collégiale s’étaient joints à ceux de l’Université d’Ottawa pour dénoncer le fardeau financier des étudiants. À grands cris de « So, so, so, solidarité » et de « À bas les frais! », les étudiants ont déambulé calmement sur les rues Laurier, Elgin et Wellington avant de terminer leur marche devant le monument aux Droits de la personne, toujours sous le regard des policiers. Plusieurs représentants étudiants ont alors pris la parole et tous n’ont pas manqué de mentionner que l’Ontario était maintenant la province canadienne avec les frais de scolarité les plus élevés au pays. Chaque fois, les manifestants prenaient plaisir à huer leur gouvernement à grands coups de “Shame!” (« honte »). Quelques groupes syndicaux et communau-

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taires se sont alliés à l’Association des professeurs et à d’autres regroupements de l’Université pour démontrer leur solidarité envers la communauté étudiante. Éloi Proulx de l’Association communautaire pour la réforme maintenant tenait à marcher aux côtés des étudiants : « Je suis ici pour éliminer la pauvreté et protéger les acquis sociaux. Ça n’a aucun bon sens que les étudiants sortent de l’école avec des dettes qu’ils ne pourront rembourser avant 25 ans. Ce n’est pas la situation financière qui devrait primer sur l’accès à l’éducation, mais bien la qualité des étudiants. Je veux que mon médecin soit bon, pas seulement qu’il ait un père qui ait pu payer ses études. » C’est toutefois le discours de Wayne Samuelson, président de la Fédération du travail de l’Ontario, qui a suscité le plus de réactions dans la foule en scandant que les enjeux étudiants étaient partagés par les travailleurs. « Nous sommes tous des frères et des sœurs. Nous n’avons pas à vivre dans la pauvreté. Quand Wall Street était dans l’eau chaude, les gouvernements ont agi. Nous avons aussi le droit d’avoir de l’aide et des emplois décents », s’est-il exclamé alors que les manifestations criaient pour démontrer leur appui. Il a été longuement applaudi à la suite de son discours. Congé de cours L’amnistie académique approuvée par le Sénat de l’Université semble avoir plu aux étudiants qui, pour la plupart, ont manqué des cours pour participer à l’événement. « Ça vaut la peine d’être debout ici pour montrer que cette lutte est importante pour nous », mentionnait Emmanuelle M. Marchand, étudiante. « La moitié de mon salaire passe dans mes frais de scolarité », a lancé Jacob Demers pour expliquer sa présence à la manifestation. Également manifestante, Kayla Neelin avait bon espoir que sa participation puisse faire une différence : « Ça vaut la peine de manquer des cours. Peut-être que le fait d’être ici va influencer le montant des frais que je vais payer pour les deux prochaines années. » Brandissant une pancarte où il était inscrit « Trois ans déjà, presque rendu à la banque alimentaire », Chris Ramey était un peu moins optimiste : « Je ne sais pas si ça fait vraiment une différence. Pour l’instant, la seule chose que je peux faire est de crier et de faire du bruit », laisse-t-il tomber en riant avant de lancer un “Drop fees!” bien senti.

« Ça vaut la peine de manquer des cours. Peut-être que le fait d’être ici va influencer le montant des frais que je vais payer pour les deux prochaines années. »

- Kayla Neelin

Photos Mathieu Langlois

Des centaines d’étudiants sont descendus dans les rues d’Ottawa réclamant une baisse des frais de scolarité.

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Actualités

le 9 novembre 2009

LANGUES OFFICIELLES

Le syndicat étudiant accusé de compromettre le bilinguisme

L’assemblée perd le quorum, le vote est reporté.

Photo Mathieu Langlois

Sean Kelly discutant lors de l’assemblée.

Ariane Marcotte Le mercredi 4 novembre dernier, le syndicat des assistants à l’enseignement et à la recherche, tuteurs, correcteurs, surveillants d’examens, moniteurs de laboratoire, démonstrateurs et sauveteurs de l’Université d’Ottawa a soumis une série de révisions constitutionnelles pour l’approbation de ses membres. Plusieurs des révisions, particulièrement celles qui visent la diminution des exigences linguistiques de bilinguisme de certains membres de l’exécutif, ont déjà été sujets de controverse. Il y a division sur la question, et ce même parmi les dirigeants du syndicat. Éric Mallette, un exécutant, explique que « la communauté francophone du campus a déjà beaucoup de difficulté à faire respecter ses droits linguistiques et se sent souvent marginalisée dans cette institution, qui était un campus uniquement francophone il n’y pas si longtemps. Les buts et les effets des changements proposés ne sont pas clairs. » Behnam Shadravan, un autre exécutant, s’exprime ainsi : « C’est une question d’équité et d’accès aux postes de pouvoir pour tous nos membres, peu importe leurs origines linguistiques. Nous ne pouvons pas continuer d’empêcher la majorité de nos membres — qui n’est pas bilingue — d’accéder à des postes de pouvoir. Nos membres perdent intérêt parce qu’ils trouvent que le syndicat ne leur profite pas s’ils ne sont pas représentés. » Jordan Birenbaum, qui préside le Comité des révisions constitutionnelles, note que les propositions ont

été étudiées longuement dans le but de satisfaire les deux côtés dans le débat sur le bilinguisme. Il ajoute que « les membres avaient plusieurs chances d’exprimer leurs inquiétudes et ont présenté des points de vue très distincts sur le juste rôle des exigences linguistiques pour les officiers élus ». De son côté, Sean Kelly, président du Syndicat canadien de la fonction publique 2626, déclare « qu’une chose est certaine : chaque membre a la responsabilité d’être présent à cette assemblée et de voter. Le vote de chacun compte et un syndicat ne peut bien représenter ses membres que si ceux-ci prennent un rôle actif. » Le vote n’a jamais eu lieu Mercredi lors de l’assemblée, plusieurs membres ont demandé des amendements sur les propositions, si bien que les débats et les votes se sont parfois éternisés. Le point concernant le bilinguisme de l’exécutif étant prévu en fin de séance, l’impatience s’est fait ressentir. Au moment de passer au vote, on a recompté les personnes présentes dans l’auditorium à la demande de Sean Kelly. Avec moins de 50 membres dans la salle, il n’y avait plus quorum. Le point a donc conservé le statu quo. Une assemblée spéciale devrait donc avoir lieu ultérieurement. « Il est important de souligner qu’il y avait plusieurs propositions à l’ordre du jour et que ces dernières, à l’exception des modifications aux exigences linguistiques, ont été largement approuvées. Le nœud du problème se trouve donc au cœur de ces nouvelles exigences. La proposition était d’abaisser les exigences linguistiques

minimales dans la langue seconde afin de soustraire l’individu à la compréhension orale de ladite langue », précise Marc-André Gagnon, représentant du département d’Histoire. « Ma position personnelle, de même que celle de plusieurs étudiants, était de ramener les anciennes exigences linguistiques et d’avoir dans la langue seconde un minimum de compréhension. Il ne fait nul doute que d’abaisser ces critères est une tentative grossière de désavantager les étudiants francophones quant à la prestation de services, la réalité faisant en sorte qu’il y a probablement plus d’étudiants unilingues anglophones que francophones. » Le français comme un boulet Gagnon invoque que durant le débat « certains participants ont avancé l’argument comme quoi le fait de conserver les exigences linguistiques actuelles était un frein à la démocratie et priverait des étudiants unilingues d’accéder à l'exécutif. » Ce dernier s’oppose à cette mesure parce qu’elle équivaudrait selon lui à « mettre sur la voie de garage » le principe de responsabilité de l’exécutant. « Je trouve dommage que les gens se bornent à voir l’exigence linguistique comme un frein aux individus à se présenter, alors que cela constitue une occasion extraordinaire pour ces derniers d’accroître leurs compétences linguistiques » renchérit-il. Le représentant du département d’Histoire conclue toutefois qu’en débattant sur de telles questions, le syndicat met de côté la défense des intérêts des membres.

ÉTUDES SUPÉRIEURES

Un nombre record de diplômés, mais à quel prix? Ariane Marcotte Alors que l’Université d’Ottawa s’adonne aux cérémonies de remise de diplômes pendant l’automne, la faculté des Études supérieures et postdoctorales célèbre les dernières statistiques sur ses diplômés. Dans la dernière décennie, le nombre de maîtrises et de doctorats décernés annuellement a augmenté de plus de 50 %, ce qui place l’Université d’Ottawa parmi les plus performantes de la province. Pour Gary Slater, doyen de la Faculté, cette augmentation reflète les efforts déployés par les facultés ces dernières années. « La création de nouveaux programmes a permis à l’Université de développer l’offre de programmes d’études supérieures, attirant ainsi de meilleurs étudiants et de brillants chercheurs », a-t-il déclaré le 26 octobre dernier. L’Université d’Ottawa, huitième institution sur 50 d’après les dernières statistiques sur la recherche

actualites@larotonde.ca

universitaire au Canada, accueille cet automne plus de 5300 étudiants diplômés, un record. Au cours des prochaines années, l’Université entend poursuivre le développement des études supérieures en créant de nouveaux programmes de doctorat. Le revers de la médaille « Cette nouvelle est à la fois prévisible et préoccupante », affirme d’emblée Gaétan-Philippe Beaulière, commissaire à l’externe de l’Association des étudiants diplômés (GSAÉD). « Prévisible, parce qu’en Ontario et dans le reste du Canada, au cours des dernières années, le nombre d’étudiants des cycles supérieurs a connu une forte hausse. Préoccupante, parce que les ressources font défaut, ce qui place plusieurs étudiants dans une situation précaire », nuance-t-il. « Au cours des quatre dernières années, le nombre d’étudiants des cycles

supérieurs en Ontario a augmenté de 33 %, mais le nombre de Bourses d’études supérieures de l’Ontario (BÉSO) a stagné. Nous sommes d’avis que le nombre de bourses BÉSO devrait être significativement bonifié et qu’il devrait augmenter proportionnellement au nombre d’inscriptions aux cycles supérieurs à l’avenir », ajoute Beaulière. Ce point a d’ailleurs été abordé par Roxanne Dubois, vice-présidente aux finances de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), dans les nombreux discours prononcés sur la place publique à l’occasion de la manifestation « À bas les frais », le jeudi 5 novembre dernier. « À l’Université d’Ottawa, cette augmentation s’accompagne également d’un lot de problèmes. À bien des égards, le processus d’“optimisation des ressources” mis en place par l’administration centrale d’Allan Rock n’est pas de bon augure pour les étudiants des cycles supérieurs », continue le commissaire externe de

la GSAÉD. Selon Beaulière « certaines facultés pensent à réduire de 75 000 $ l’argent versé aux étudiants sous forme d’assistanat, par exemple. Cela se traduira par moins d’opportunités d’emplois pour un nombre grandissant d’étudiants. » Le taux de placement des finissants au doctorat a d’ailleurs diminué, au Canada, au cours des dernières années. Le taux de chômage des détenteurs de doctorat est aujourd’hui plus élevé que celui des bacheliers. « Toujours selon ce “plan d’optimisation des ressources,” il est probable qu’un gel d’embauche soit instauré dans plusieurs facultés. Bien souvent, les étudiants au doctorat ont pourtant déjà beaucoup de difficulté à se trouver un emploi, tout particulièrement ceux qui sont issus des sciences sociales et des humanités. » « Si l'on promeut la recherche et les études supérieures comme le fait l'Université, il faut être cohé-

rent en maintenant et en créant des postes de professeur à temps plein. […] C'est pour occuper ces emplois que la vaste majorité des étudiants poursuivent des études de doctorat. Leur permettre d'occuper ces em-

« Si l’on promeut la recherche et les études supérieures comme le fait l’Université, il faut être cohérent en maintenant et en créant des postes de professeur à temps plein. »

- Gaétan-Philippe Beaulière

plois est généralement la meilleure façon de mettre à contribution le savoir qu'ils ont patiemment acquis », conclut Gaétan-Philippe Beaulière.

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Actualités

le 9 novembre 2009

ÉTUDE SUR LA RECHERCHE

L’Université d’Ottawa classée parmi les meilleures au Canada Ariane Marcotte Deux semaines après avoir obtenu les résultats d’une piètre performance au palmarès du Globe and Mail, l’Université fait l’objet d’un nouveau sondage. Heureusement pour l’institution scolaire, l’étude sur la recherche menée par Research Infosource Inc. classe l’Université parmi les dix meilleures au pays. Terminant huitième au classement sur plus de 50 universités canadiennes, la nouvelle a de quoi réjouir l’administration Rock et redorer le blason de l’Université. En Ontario, l’Université figure au troisième rang, derrière l’Université de Toronto, première au classement, et McMaster University au sixième rang. L’Université d’Ottawa a réussi à monter de deux rangs au classement général, passant de la dixième à la huitième position, grâce, entre autres, à une augmentation significative des revenus alloués à la recherche (245 millions $ en 2008 comparativement à 229 millions $ en 2007). Parmi les

universités offrant des programmes de médecine et de doctorat, l’Université d’Ottawa occupe également la troisième position au pays en ce qui a trait à la croissance du volume de ses publications de recherche. « Je suis fière de notre communauté de recherche et je tiens à féliciter nos professeurs, nos étudiants ainsi que notre personnel de soutien. Leur créativité ainsi que leurs découvertes contribuent à assurer notre prospérité, à bâtir un avenir meilleur et à former la relève de demain », déclarait Mona Nemer, vice-rectrice à la recherche de l’Université d’Ottawa, dans un communiqué émis le 29 octobre dernier. « Plusieurs classements des 50 universités canadiennes les plus actives en recherche sont présentés chaque automne, fondés entre autres sur des données de Statistique Canada. Le classement principal prend en compte les revenus totaux en matière de recherche des universités. Puisque ces revenus sont en grande partie

Top 10 des universités canadiennes les mieux cotées dans l’étude sur la recherche par la firme Research Infosource Inc. 1-

UNIVERSITÉ DE TORONTO

2-

UNIVERSITÉ DE L’ALBERTA

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UNIVERSITÉ DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

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UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL, QUÉBEC

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UNIVERSITÉ MCGILL

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UNIVERSITÉ MCMASTER

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UNIVERSITÉ LAVAL, QUÉBEC

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UNIVERSITÉ D’OTTAWA

9-

UNIVERSITÉ DE CALGARY

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UNIVERSITÉ WESTERN ONTARIO

Cinq dernières au classement 45-

obtenus suite à des processus très compétitifs (demandez à vos professeurs!), ces montants sont une indication des efforts de recherche des universités et du succès de leurs programmes de recherche. Il faut noter qu’année après année, notre université se classe parmi les 10 premières universités du pays à ce chapitre », explique Christian Detellier vice-recteur associé à la recherche. « Il existe aussi un classement qui ne prend pas seulement en compte les revenus financiers, mais résulte d’un équilibre entre ces revenus, la production et l’impact de la recherche. Ainsi, non seulement l’aspect monétaire, mais aussi les aspects reliés à la qualité de la recherche sont pris en compte. À ce classement, l’Université d’Ottawa se place septième, juste derrière l’Université de Montréal, et juste devant Queen’s University. Nous étions huitième en 2008 », précise M. Detellier. « Nous pouvons en effet être fiers de notre communauté de recherche, qui inclut un grand nombre d’étudiants de deuxième et troisième cycles, et de chercheurs postdoctoraux, sans oublier le travail de recherche effectué par les étudiants de premier cycle travaillant l’été sur des projets de recherche, ou effectuant un mémoire de fin d’études. Ce succès est aussi le leur! » ajoute le vice-recteur, visiblement fier de cet accomplissement.

La GSAÉD et le Syndicat apportent des nuances « C’est une très bonne nouvelle pour les étudiants des cycles supérieurs et nous l’accueillons favorablement », exprime Gaétan-

« C’est une très bonne nouvelle pour les étudiants des cycles supérieurs et nous l’accueillons favorablement. » - Gaétan-Philippe Beaulière Philippe Beaulière, commissaire à l’externe de la GSAÉD. « Toutefois, l’augmentation des revenus de recherche rend urgente l’adoption d’une politique de protection des whistleblowers, ou dénonciateurs, à l’Université d’Ottawa. Plusieurs universités ontariennes, comme Queen’s, travaillent présentement à l’adoption d’une politique de ce genre. Dans un contexte de commercialisation accrue de la recherche, il est crucial que les étudiants-chercheurs soient protégés s’ils décident de dénoncer des pratiques allant à l’encontre de l’éthique et/ou de l’intérêt public. Or, plusieurs cas survenus récemment dans certaines universités ontariennes ont démontré que ces dénonciateurs

Votre opinion

compte!

Vous serez peut-être invité à participer au sondage annuel de l’Université sur les Services alimentaires, du 9 au 20 novembre 2009. Cela nous permettra de mieux connaître votre niveau de satisfaction concernant l’ensemble des services disponibles sur le campus. Merci de votre collaboration.

DE LA NOUVELLE-ÉCOSSE

Plusieurs prix à gagner!

UNIVERSITÉ DE MONCTON

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UNIVERSITÉ WILFRID-LAURIER

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UNIVERSITÉ ACADIA

49-

UNIVERSITÉ DU QUÉBEC EN OUTAOUAIS

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UNIVERSITÉ DE L’INSTITUT ONTARIEN

dans les dernières années », ajoute Sean Kelly, président de la section 2626 du Syndicat canadien de la fonction publique. « Nos assistants de recherche travaillent très fort pour accomplir une part très importante de cette mission. Souvent, sans eux, les professeurs ne pourraient pas accomplir leurs travaux si louables. De l’autre côté, l’Université admet avoir manqué de planification pour l’espace pour accueillir l’augmentation des effectifs. Cela s’est traduit par un entassement extrême des étudiants et des assistants de recherche. On espère alors que l’Université va faire de cette question une priorité, afin de ne pas handicaper l’effort de recherche futur. »

Université d’Ottawa

COLLÈGE AGRICOLE

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sont trop souvent vulnérables aux représailles et dépourvus de recours » expose-t-il. « L’Université d’Ottawa a vu une augmentation rapide des fonds de recherche et du nombre d’étudiants des cycles supérieurs

www.servicesalimentaires.uOttawa.ca

DE LA TECHNOLOGIE

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le 9 novembre 2009

PALMARÈS SCOLAIRES

BRÈVES

Améliorations et avertissements

Consultation publique du RÉFO

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e mercredi 4 novembre dernier en soirée s’est tenu au Café Alternatif de l’Université, une consultation publique au sujet de la Politique d’aménagement linguistique au postsecondaire (PALP) de l’Ontario. Plus d’une vingtaine d’étudiants francophones et francophiles se sont déplacés pour participer à l’activité organisée par le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO). La PALP sera lancée au printemps 2010 par le ministère de la Formation, des Collèges et des Universités de l’Ontario. Elle sera appliquée dans des institutions postsecondaires francophones et bilingues de la province. C’est pourquoi le RÉFO a tenu à consulter les principales personnes concernées pour connaître leurs besoins et leur position vis-à-vis de cette politique. Les recommandations de ceux qui ont participé à la consultation seront compilées dans un rapport lundi. La Rotonde publiera alors un article complet sur celles-ci. Pour plus de renseignements, veuillez communiquer avec info@refo.ca.

« Rapatrions Omar Khadr »

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nfant soldat détenu et torturé à Guantanamo depuis 2002, Omar Khadr est le dernier ressortissant d’une puissance occidentale encore à Guantanamo. C’est pour cette raison que son rapatriement est exigé. Le 13 novembre 2009, l’affaire Khadr c. Harper sera entendue par la Cour suprême à Ottawa. Le groupe Amnistie internationale de l’Université a organisé deux activités pour l’occasion. Une conférence sur Omar Khadr sera donnée par les professeurs Charles-Maxime Panaccio et Mona Paré le jeudi 12 novembre à midi, au local 121 du pavillon Lamoureux. Le lendemain, une manifestation sous le thème « Rapatrions Omar Khadr » aura lieu de 10 h à midi sur la colline parlementaire. Le groupe Amnistie internationale de l’Université d’Ottawa invite les étudiants à participer en grand nombre et à porter des vêtements orange pour l’occasion, afin de symboliser l’uniforme des détenus de Guantanamo. Affiches et slogans sont plus que bienvenus! Pour plus d’information, écrivez un courriel à : amnesty.uo@hotmail.com. Ariane Marcotte

Classement global de l’Université d’Ottawa selon Maclean’s 8e 9e

9e 10e 11e

2009

2008

12e

2007

Université Dalhousie Université de Calgary Université de Saskatchewan Université de la C.-B. Université McGill Université de Sherbrooke Université du Manitoba Université McMaster Université Laval Université de Western Ontario Université Queen’s Université de l’Alberta Université de Montréal Université de Toronto Université d’Ottawa

aux bourses et autres formes d’aide financière. L’U d’O coiffe ainsi Queen’s et McGill, ses deux plus proches rivales, avec 11,1 % de son budget d’opération consacré à ces dépenses. L’autre première position est accordée pour l’acquisition de nouveaux livres, avec 55,5 % du budget de la bibliothèque destiné à cette fin. Le lecteur de Maclean’s sera aussi amené à se pencher sur deux résultats beaucoup moins impressionnants. En effet, l’Université arrive dernière pour le critère de la taille des classes. Avec un ratio de 26,7 étudiants par classe, l’Université a fait une chute inexpliquée de la dixième position qu’elle occupait l’an dernier. Il est aussi intéressant de constater que l’Université d’Ottawa a un ratio étudiants/professeur plus de deux fois supérieur à celui de l’Université Dalhousie, arrivée en première place. Par ailleurs, l’Université arrive aussi avant-dernière pour le critère de la réputation. L’Université d’Ottawa fait partie d’un large groupe d’institutions qui ne collaborent plus avec le magazine Maclean’s dans l’élaboration de ce palmarès, arguant qu’il n’est pas représentatif de la réalité. Cela n’a pas empêché l’institution d’émettre vendredi un communiqué de presse au ton victorieux soulignant que le palmarès très critiqué par l’administration était une occasion de « réaliser son énorme potentiel ».

2006

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Malgré une performance encore moyenne, l’Université d’Ottawa présente des améliorations notables dans une nouvelle étude comparative. C’est le magazine Maclean’s et le palmarès des 50 plus grandes universités de recherche qui lui donnent l’occasion de se réjouir. Dans la dernière publication du magazine torontois distribué à environ 350 000 exemplaires à travers le Canada, l’Université d’Ottawa se classe neuvième de sa catégorie. Elle est ainsi à peine sous la moyenne, à égalité avec l’Université de la Saskatchewan. Les journalistes de Maclean’s ont divisé les universités canadiennes en trois groupes : universités globales (beaucoup d’étudiants de premier et de deuxième cycles), universités principalement de premier cycle et universités proposant des études supérieures en médecine (avec une forte proportion d’étudiants de deuxième cycle). L’Université d’Ottawa est dans cette dernière catégorie, compétitionnant avec les grandes universités canadiennes que sont McGill, l’Université de Toronto ou encore l’Université de Montréal. Parmi les éléments qui ressortent de cette étude, on retrouve les deux premières places de l’Université. L’une est accordée pour la proportion du budget assignée

2005

Université d’Ottawa Université Queen’s Université McGill Université Dalhousie Université de Western Ontario Université de Toronto Université de l’Alberta Université McMaster Université Laval Université de la C.-B. Université de Calgary Université de Montréal Université de Saskatchewan Université du Manitoba Université de Sherbrooke

Philippe Teisceira-Lessard

2003 2004

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se reprend dans celui du Maclean’s.

2002

Classement global

Université McGill Université de Toronto Université Queen’s Université de la C.-B. Université de l’Alberta Université McMaster Université de Calgary Université Dalhousie Université d’Ottawa Université de Saskatchewan Université de Western Ontario Université Laval Université de Montréal Université de Sherbrooke Université du Manitoba

Ratio étudiants/professeur

1 2 3 4 5 6 7 7 9 9 9 12 13 13 15

Classement Maclean’s Proportion du budget allant aux bourses

Après la déception du palmarès du Globe and Mail, l’U d’O L

Photo Mathieu Langlois

Des étudiants francophones se rassemblent au Café Alternatif.

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Actualités

le 9 novembre 2009

MÉDIAS

SEMAINE THÉMATIQUE

Crédibles, mais…

Les gens toujours méfiants envers les sources d’information Isabelle Larose Les Québécois trouvent que les journalistes sont crédibles, mais ils remettent en question leur indépendance face à des pressions politiques ou économiques. C’est ce que conclut un sondage effectué par la Chaire de recherche en éthique journalistique (CREJ) de l’Université d’Ottawa. L’enquête, baptisée « Baromètre des médias », avait pour but de mesurer la confiance de la population québécoise envers les médias. Un millier de personnes ont été rejointes par téléphone entre le 15 et le 25 octobre, une période particulièrement effervescente dans le domaine du journalisme, au Québec, alors que plusieurs scandales

des guerres. Ça a laissé des marques profondes dans la perception des médias chez les Français qui, encore aujourd’hui, demeurent méfiants », explique Bernier. Toutefois, nos voisins du sud douteraient encore davantage de la crédibilité de leurs médias. Une enquête effectuée en septembre 2009 par le Pew Research Center démontre que seulement 29 % des Américains croient que les médias rapportent correctement les faits. À la question « Quels médias francophones offrent la meilleure information? », 39 % des répondants ont opté pour la société Radio-Canada. Les médias de Quebecor (le Journal de Montréal, le Journal de Québec, etc.) suivent avec 27 %, puis les journaux du groupe Gesca

Les Semaines vertes continuent de germer Ariane Marcotte Devenue une véritable tradition pour la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) et pour le Bureau du développement durable, les Semaines vertes ont repris vie le 2 novembre dernier et elles se poursuivront jusqu’au 14 novembre prochain. Une dernière activité spéciale aura lieu le 23 novembre. Il y a deux ans, les Semaines vertes se déroulaient en janvier. « La raison pour laquelle on a déplacé l’événement à l’automne encore cette année c’est parce qu’il fait encore assez beau dehors et qu’on peut avoir des activités ou des démonstrations à l’extérieur si le comité le souhaite. Aussi, la majorité des services de la FÉUO organisent leurs propres semaines thématiques en hiver, par exemple la Semaine de

la fierté gay, la Semaine de la francophonie, la Semaine internationale… On évite ainsi la compétition avec les autres activités », explique Michèle Lamarche, vice-présidente aux affaires étudiantes. Diversité au menu Tables d’information, concours, conférences-débats, activités sociales et bien plus sont organisés pour l’occasion. Sensibiliser et engager les étudiants, leur donner les moyens d’agir pour rendre le campus, la ville, voire le pays, plus écologique et durable, font partie des objectifs des Semaines vertes. Le 23 novembre prochain, David Suzuki, généticien canadien célèbre pour sa promotion des sciences et son activisme écologique, viendra s’adresser aux étudiants de l’Univer-

sité d’Ottawa au Centre Bronson. « Cette année, nous avons décidé que deux semaines nous donneront suffisamment de temps et d’espace pour parler des enjeux du développement durable sur notre campus. L’un des enjeux en vedette cette année est le droit à l’eau. Ce dossier est une campagne contre la privatisation et la commercialisation de l’eau potable. Qui a le droit de s’approprier l’eau? L’eau potable est nécessaire à la survie et devrait être gratuite. Aussi, l’industrie de l’eau embouteillée cause quantité de pollution, on en discutera certainement. Il n’y a pas beaucoup de ressources en français sur le sujet, en ce moment, et nous sommes en train de mettre à jour le site Internet consacré aux Semaines vertes : www.vert.feuo.ca », ajoute la viceprésidente aux affaires étudiantes.

Il faut revenir à un journalisme tourné davantage vers l’intérêt public que vers les intérêts monétaires d’une compagnie »

- Marc-François Bernier

de corruption dans le monde municipal étaient dévoilés au grand jour dans les médias. « Il est probable que des répondants aient été influencés positivement. C’était l’état d’esprit qu’il y avait à ce moment-là. Il faudra répéter cet exercice pendant plusieurs années pour vérifier l’évolution des choses, pour voir si les gens sont réellement sensibles à ce genre d’événement », explique Marc-François Bernier, titulaire de la CREJ. Pour mesurer la crédibilité que les citoyens accordent aux différents médias, la CREJ a repris les mêmes questions qui sont posées aux Français depuis 1987 dans le cadre d’une enquête commanditée pour le journal La Croix. Les sondeurs ont donc demandé aux Québécois si, selon eux, la médiatisation d’un fait était fidèle à la façon dont un événement s’était réellement déroulé. La télévision se démarque avec un résultat favorable à 82 % (les choses se sont passées vraiment ou à peu près comme le raconte le média), alors que ce taux de crédibilité descend à 75 % pour le journal et 74 % pour la radio. On constate aussi que pour les nouvelles lues sur l’Internet, le jugement favorable chute à 56 %. Des Américains et des Français méfiants Ces résultats sont nettement supérieurs à ceux obtenus par les médias français, où le taux favorable depuis 1987 n’a jamais dépassé 66 %, un chiffre obtenu par la radio. « En France, il y a beaucoup de suspicion face aux médias. La tradition du journalisme français est beaucoup plus partisane, c’est davantage une presse d’opinion. Aussi, historiquement, la presse française a souvent été corrompue ou alliée avec l’ennemi, comme les Russes et les Allemands, lors des deux gran-

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(dont La Presse et Le Soleil) avec 12 %. Le Devoir n’a été le choix que de 7 % des répondants, alors que les chaînes V et Télé-Québec ferment la marche avec 2 %. L’appât du gain Toutefois, la moitié de la population croit que les journalistes ne sont pas indépendants et qu’ils ne résistent ni aux pressions politiques, ni aux pressions économiques. Ces résultats peuvent être comparés avec ceux d’un sondage effectué en 2002 pour le compte de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec. Les Québécois étaient alors majoritairement (67 %) d’avis que les annonceurs avaient une influence sur le travail des journalistes. De même, seulement 26 % des Québécois croyaient que les journalistes étaient avant tout au service du public, contre 39 % qui les croyaient surtout au service de leur entreprise et 29 % au service de leurs propres intérêts. Marc-François Bernier résume les conclusions du sondage de la CREJ ainsi : « Les gens croient les journalistes lorsqu’ils leur parlent d’un sujet, mais ils sont conscients que ce sujet peut avoir été abordé pour des raisons précises. » Pour illustrer ses propos, il donne l’exemple des journalistes de Quebecor, qui n’ont d’autre choix que de parler en bien des artistes de Star Académie. Selon Bernier, la crédibilité et l’intégrité sont probablement les valeurs professionnelles qui permettront aux journalistes d’offrir un contenu avec une valeur ajoutée qui se démarque de tout ce qui peut être écrit sur des blogues, par exemple. « Les journalistes professionnels ont intérêt à avoir patte blanche et à être transparents. Il faut revenir à un journalisme tourné davantage vers l’intérêt public que vers les intérêts monétaires d’une compagnie », conclut-il.

Les activités écologiques se poursuivent cette semaine.

Photo Mathieu Langlois

BRÈVE

Grippe A : La situation sur le campus

D

epuis quelques semaines, des centres de vaccination ont été ouverts à certaines catégories jugées prioritaires de la population : les travailleurs de la santé, les femmes enceintes, les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes atteintes de maladie chronique (asthme, maladies cardiaques, etc.), par exemple. Cependant, malgré toute l’information véhiculée au sujet de ces centres de vaccination, de nombreux étudiants se questionnent à propos de la disponibilité du vaccin sur le campus quand le temps sera venu et de la situation en matière d’épidémie. « Nous sommes maintenant en communication avec la Ville d’Ottawa pour obtenir une clinique sur le campus. Nous devrions avoir une

date d’ici la fin de la semaine », indique Michael J. Histed, directeur du Bureau de la gestion du risque de l’Université d’Ottawa (la date exacte n’a pas pu être obtenue avant de mettre sous presse). Selon le BGRESST, le taux d’absentéisme lié à la grippe A et à ses symptômes est présentement sous le seuil de 1 % de la population étudiante. Un seul cas de H1N1 aurait été confirmé sur le campus. Il s’agissait d’ailleurs d’une journaliste de La Rotonde. Quant au fameux système d’autodéclaration de la grippe A, beaucoup se questionnent sur sa viabilité. En fait, le concept est de motiver soi-même sa propre absence à un cours ou à un examen, un peu comme écrire un billet de médecin par Internet dans le confort de son foyer. On compte beau-

coup sur la bonne foi des étudiants. « Le système d’auto-déclaration se base sur un système d’honneur. Puisqu’il n’est pas nécessaire de présenter un certificat médical lors d’une absence, nous devons agir comme si vous étiez vraiment malade. Il y aura sûrement des étudiants qui abuseront

« Le système d’autodéclaration se base sur un système d’honneur. »

- Michael J. Histed

de ce système ou qui sont incertains de leurs symptômes. Par contre, nous anticipons que ces gens seront la minorité », affirme Histed. Ariane Marcotte

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Actualités

le 9 novembre 2009

GRIPPE A

Une professeure invitée par l’Organisation mondiale de la santé

Ariane Marcotte Louise Lemyre, professeure titulaire à l’École de psychologie de l’Université d’Ottawa et titulaire de la Chaire de recherche McLaughlin sur les aspects psychosociaux du risque et de la santé, participera à un groupe de travail international sur la communication des risques et le H1N1 créé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le groupe de travail

réunira des experts du domaine du 1er au 3 décembre prochains à Lyon, en France. L’objectif de l’OMS est d’y établir une stratégie mondiale de formation et d’évaluation dans le cadre d’une politique internationale de communication des risques pour la santé. « Il est important de situer la communication sur le H1N1 dans le cadre d’une stratégie globale de communication sur les risques

émergents et d’information continue respectant l’évolution des connaissances et adaptée aux différents groupes de populations », déclarait la professeure Lemyre dans un communiqué. Au cours des prochaines semaines et des prochains mois, le Canada et d’autres pays devront déployer des efforts soutenus pour limiter les dommages causés par le virus H1N1. Le Canada et l’Agence de santé publique du Canada (ASPC) sont des partenaires importants de l’OMS en matière de stratégie mondiale de communication des risques pour la santé. « Pour ce groupe de travail, c’est l’OMS qui m’a invitée par courriel, à cause de mon champ d’intérêt interdisciplinaire et de mon expérience intersectorielle dans le domaine des aspects psychosociaux des risques. Les liens de collaboration et d’intérêts communs avec ce groupe sur la communication des risques se sont développés suite au congrès de l’Association canadienne francophone du savoir (ACFAS), en mai dernier, à l’Université d’Ottawa. Dans le contexte du colloque “Le risque en santé des populations : perception, communication, gestion,” j’avais invité, grâce à une subvention interne, John Rainford de l’OMS, que je ne connaissais pas alors. Or, comme vous vous en sou-

viendrez, le congrès s’est déroulé lors de la première vague de H1N1 au Mexique, et j’ai dû improviser des interventions par vidéoconférence via le logiciel vidéo Skype (!), pour lui et une chercheuse mexicaine, docteure Lopez. Nous avons alors constaté que nous partagions des liens de travail avec l’Agence de santé publique du Canada, avec qui je réalise des travaux de recherche sur des thèmes très pertinents qui intéressent aussi l’OMS. » Louise Lemyre dirige également l’unité de recherche GAP-Santé, axée sur l’étude psychosociale de la santé. Ses travaux portent sur les facteurs contextuels et subjectifs impliqués dans l’anticipation, la perception et la prévention des risques et liés au stress social, environnemental ou organisationnel et à la santé des populations. Évidemment, participer à un groupe de discussion de l’OMS en France n’est pas à la portée de tout le monde. Louise Lemyre nous explique quel était le processus de sélection de l’organisation. « Plusieurs facteurs sont pris en considération, j’imagine. D’une part, il y a la spécialité. D’autre part, je suis titulaire de la Chaire de recherche McLaughlin sur l’évaluation du risque en santé des populations de l’Université d’Ottawa, qui est un centre collaborateur accrédité par l’OMS.» Rôle à l’OMS « Il s’agit de mettre en action

une politique et un programme de communication des risques pour la santé, qui intègrent à la fois les différences entre pays ou groupes de populations, l’évolution des connaissances sur les risques ou sur les interventions, leur adaptation au contexte local, et qui laissent place à l’implication des communautés, notamment dans une perspective de prévention » explique Louise Lemyre. En septembre dernier, Lemyre avait participé, avec six autres spécialistes de l’Université d’Ottawa, au panel d’experts sur les enjeux et les défis liés à la pandémie de grippe H1N1. Et le vaccin, dans tout ça? « Je participe à plusieurs panels d’experts, organisationnels et communautaires. Je pense que je comprends bien les enjeux, et oui, quand mon tour dans la séquence des priorités viendra, je veillerai à me faire vacciner ainsi que mes enfants. Il s’agit d’une protection et d’une prévention tant pour soi que pour les autres autour de nous, très sécuritaire, efficace, et relativement facile. Cela ne garantit pas d’éviter complètement la grippe, mais en réduit les complications sévères. J’y vois une responsabilité sociale, une solidarité organisationnelle et sociétale, ainsi que ma contribution pour diminuer l’engorgement des hôpitaux. »

est branchée! Suivez-nous partout sur le Web! larotonde.ca

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Actualités Point d’ordre

le 9 novembre 2009

Ariane Marcotte, Chef de pupitre Actualités

Étudiants au bout du rouleau La tourmente étudiante de ces derniers jours sur les frais de scolarité, le fait que nous étudions dans la province où ces frais sont les plus élevés et parce que le taux de chômage étudiant n’a jamais été aussi élevé que l’été dernier m’ont ouvert les yeux. En effet, l’accumulation de ces choses m’a permis de me pencher sur une réalité qu’on néglige souvent : la conciliation travail-études. Je m’explique. L’augmentation des frais et, par conséquent, du coût de la vie étudiante ne va pas sans l’accroissement du nombre d’étudiants qui doivent travailler en dehors des heures de cours pour subvenir à leurs besoins. Suite à mes recherches, j’en arrive à la conclusion suivante : l’époque où les étudiants pouvaient se concentrer uniquement sur leurs études semble bel et bien révolue. Des chiffres qui en disent long En 2008, selon Le Conseil régional de prévention de l'abandon scolaire (CRÉPAS) près de 85 % des étudiants occupaient un emploi rémunéré, alors qu’en 1994, ce taux était de 60 %. Il y a presque neuf ans, en 2001, un étudiant à temps plein de niveau universitaire consacrait en moyenne 17 heures par semaine à son employeur. Suivant la logique, de nos jours, ce nombre doit facilement atteindre les 2o heures par semaine, selon mes estimations. À l’Université du Québec à Chicoutimi, pas moins de 70 % des étudiants affirment travailler par nécessité, pour payer les frais de scolarité, de transport, de logement et de subsistance, et jugent leur revenu d’emploi indispensable à la poursuite de leurs études. Le travail rémunéré devient alors une condition essentielle pour accéder aux études et les poursuivre. Pour avoir personnellement étudié trois ans au Saguenay, je peux affirmer que le logement coûte facilement le double à Ottawa que dans cette région, ce qui me laisse imaginer que le pourcentage d’étudiants qui dépendent directement du travail rémunéré doit être encore plus important sur notre campus.

L’art de l’organisation Dans un article paru en 2008, Christian Bégin, psychologue et professeur au département d’éducation et de pédagogie de l’Université du Québec à Montréal, affirmait que « les étudiants qui travaillent à temps partiel structurent leur horaire de façon fixe et deviennent plus performants dans les périodes où c’est nécessaire. Ceux qui ne travaillent pas à l’extérieur ont quant à eux tendance à ne participer à aucune autre activité ou à participer à une multitude d’autres activités qui n’offrent pas un horaire fixe. Dans les deux cas, les étudiants ont l’impression d’avoir beaucoup de temps devant eux, ce qui les incite souvent à repousser leurs échéanciers. Ils se retrouvent donc souvent à faire des travaux à la dernière minute. » Les étudiants travailleurs développeraient donc un meilleur sens de l’organisation, mais à quel prix? Un stress important. Les étudiants ont un emploi du temps rempli, ils sont toujours dans l’attente d’un appel de leur patron pour aller travailler, à se demander quand ils auront deux minutes pour faire leurs lectures, un travail long ou tout simplement s’accorder un loisir. J’en déduis que la réalité d’un étudiant de 2009 est non seulement de courir après l’argent, mais aussi après le temps. Même si les Normes du travail, ont mentionné dans un rapport que des activités de sensibilisation auraient intérêt à être menées auprès des employeurs, je reste sur l’impression que ces derniers peuvent facilement oublier les répercussions de trop longues heures de travail sur les études de leurs employés. Je réalise qu’on ne parle pas assez de ce problème et j’ai bien peur qu’on devienne une société de surmenage, alors que le taux de prescription d’anti-dépresseurs n’a jamais été aussi élevé, et ce, à un âge de plus en plus précoce, mais ça c’est une autre histoire… En terminant, je vous rappelle qu’il existe le centre de mentorat mis sur pied par l’Université, si vous êtes de ceux et celles qui ont de la difficulté sur le plan organisationnel. Bonne fin de session à tous et à toutes.

Revue de presse universitaire Mathieu Gohier Shanks, l’Université a reçu jusqu’à maintenant cinq dons provenant de testaments, variant de 5000 à 500 000 $. Politicien et étudiant – Montréal Campus

Une dernière volonté pour Ryerson – The Eyeopener L’Université Ryerson a trouvé un moyen original de garnir ses coffres en élargissant les possibilités de dons. En effet, l’université ontarienne a lancé cet automne une nouvelle campagne encourageant les anciens étudiants ainsi que le personnel à planifier des dons destinés à l’institution dans leur testament. Pamela Shanks, directrice exécutive du développement à Ryerson, affirme que 44 personnes ont inclu l’Université dans leur testament et que cinq autres ont prévu des dispositions en faveur de l’institution d’enseignement dans leur police d’assurance-vie. Selon

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Julien Verville donne un nouveau au sens au terme « politicien étudiant ». Cet étudiant en droit de l’Université du Québec à Montréal était candidat aux dernières élections municipales québécoises dans sa ville natale de Drummondville. « Ces deux derniers mois, je vivais deux jours à Montréal, cinq à Drummondville, indique Verville. Pendant la semaine, je faisais du porte à porte de 16 h à 20 h. Samedi et dimanche, c’était à partir de 11 h. » La plateforme du jeune candidat était en partie fondée sur le principe d’« équité intergénérationnelle », c’est-à-dire la représentation de chaque génération dans les différentes strates politiques. Pour mener sa campagne, le candidat a pu compter sur une équipe de 26 bénévoles composée d’amis, d’étudiants, mais aussi

d’anciens professeurs du cégep. Un groupe d’étudiants défend la burka à l’Université de Victoria - The Martlet L’association des étudiants musulmans de l’Université de Victoria, en Colombie-Britannique, avance que des idées « extrêmes » sont derrière les appels au bannissement de la burka au Canada. Plus tôt ce mois-ci, le Congrès musulman canadien avait appelé à l’interdiction de la burka, un vêtement couvrant intégralement le visage et le corps. Mohamed Gilan, président de l’association des étudiants musulman de l’U de V y va cependant d’une interprétation différente : « Couvrir le visage est une question d’opinion », avancet-il avant d’ajouter que « c’est le choix libre d’une femme, surtout au Canada. Il n’y a pas de coercition. Interdire aux femmes musulmanes de choisir des vêtements traditionnels serait comme interdire à une sœur catholique de porter son uniforme ou à un sikh de porter son turban. »

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le 9 novembre 2009

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Arts et Culture

THÉÂTRE FRANCOPHONE

Une pépinière à l’Université d’Ottawa Le talent du campus trouve écho dans les productions professionnelles. Iain Campbell

L

a communauté théâtrale francophone régionale et le département de Théâtre de l’Université d’Ottawa sont intimement liés. Au bout du monde, la plus récente pièce du théâtre du Trillium, démontre à quel point l’Université semble être une pépinière pour les comédiens professionnels de la région. Trois des cinq comédiens de la distribution proviennent du département de Théâtre de l’Université. L’une d’entre eux, Emmanuelle Lussier-Martinez, est encore étudiante, malgré le fait qu’elle travaille déjà de façon professionnelle dans le milieu. En entrevue avec La Rotonde, elle a parlé de la place de l’Université d’Ottawa sur la scène théâtrale de la région. Selon la jeune comédienne, il y a deux avenues principales à une carrière de comédien de langue française dans la région. Premièrement, il y a l’Université d’Ottawa, qui est une option populaire : « Une grande partie des comédiens qui sortent de l’Université font du réseautage durant leur séjour au Département et finissent par se faire embaucher. » L’autre option, qui est peut-être plus largement acceptée, est le Québec : « Ceux qui fuient Ottawa pour aller aux conservatoires du Québec et qui reviennent éventuellement. » Il existe une perception négative de certains aspects de la formation théâtrale offerte par l’Université.

a été assez particulier. Elle a fait un an de théâtre à l’Université d’Ottawa, après quoi elle a été acceptée à l’École supérieure de ballet contemporain. Selon elle, cela lui a été un grand atout, car plusieurs de ses rôles ont eu des volets physiques exigeants. C’était également le cas pour ses rôles multiples dans Au bout du monde, qui a été à l’affiche du 21 au 31 octobre au théâtre de la Nouvelle Scène. Le metteur en scène AnneMarie White a intégré beaucoup d’improvisation corporelle au processus de création. Toutefois, cela ne veut pas dire pour autant que Lussier-Martinez n’a pas bénéficié de son passage à l’Université. Le programme sans critère d’audition pour l’admission lui a donné l’opportunité de découvrir sa passion pour le métier. « J’ai commencé mes études ici et je ne soupçonnais pas l’ampleur de ma passion pour le jeu. Je ne savais pas que j’aimais y prendre part. » La comédienne ne nie toutefois pas que le programme pourrait être amélioré. « Au niveau de la théorie, je crois qu’on est bien formé. Nous avons des cours d’histoire, d’analyse dramaturgique, le programme nous force à toucher à tout. Par contre, du côté du jeu… sans dire que ce soit faible, ce n’est pas suffisant. Ce que j’ai appris, j’y tiens, mais nous manquons de cours, de profs et, surtout, de diversité. » Selon elle, le problème est que l’institution doit mieux définir son

« Ce que j’ai appris, j’y tiens, mais nous manquons de cours, de profs et, surtout, de diversité. » - Emmanuelle Lussier-Martinez

« Plusieurs croient qu’ils ne peuvent pas y acquérir une véritable formation professionnelle. Selon eux, il ne suffit pas d’étudier ici. » Toutefois, l’option des conservatoires n’est pas accessible à la grande partie des comédiens professionnels francophones de la région. Les gens d’ici qui atteignent ce niveau de formation tentent plutôt leurs chances dans des centres artistiques plus gros qu’Ottawa. Parcourt distinct Le cheminement d’Emmanuelle

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mandat. Le programme offre une panoplie de cours, mais pas de concentration exhaustive dans des domaines spécifiques du théâtre. Il semble y avoir un manque de rigueur dans la formation pratique nécessaire au métier. Malgré les lacunes du programme, Lussier-Martinez croit que le Département joue un rôle important dans la région et que sans cette institution, l’exode du talent local serait encore plus marqué qu’il ne l’est déjà. Emmanuelle Lussier-Martinez figure aussi dans la télésérie Moitié moitié sur les ondes de TFO.

Les comédiens de l’Université d’Ottawa trouvent des rôles dans les productions locales.

Photo Mathieu Girard

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Arts et Culture

le 9 novembre 2009

EXPOSITION

Animalia à la galerie 115 Audrey Labrie

Le 3 novembre dernier, à la Galerie 115, se tenait le vernissage de trois étudiants en quatrième année du baccalauréat en arts visuels. Animalia réunit ces trois amoureux du règne animal et expose leurs visions différentes du rapport entre humain et faune. Norah Taylor présente une série de cinq tableaux peints à l’acrylique, inspirés d’images qu’elle s’amuse à tourner et à retourner afin de changer notre perception et notre réflexion. Au premier regard, chaque toile représente un animal qui semble reposer dans une position difficile. Contorsionnés ou dislo-

Ce clin d’œil à la commercialisation des vêtements ferait sourire n’importe quel insensible à la nature, mais on peut y donner sa propre interprétation… qués, une girafe, un loup, un renard, une mouette et une baleine paraissent sereins ou inconfortables. En s’approchant, on comprend que les animaux tiendraient peut-être dans des verres ou des vases. Peut-être reposent-ils dans un formol servant à l’étude, ou alors c’est une simple utilité décorative qu’en a fait l’homme pour son plaisir. En exploitant des images de façon à leur donner plusieurs sens, on peut comprendre les préoccupations de l’artiste pour un sujet tel que la survie d’espèces en voie d’extinction.

Trois étudiants en Arts visuels exposent leurs oeuvres sous le thème des animaux. Motivée par les effets du réchauffement planétaire et l’impact des humains sur la nature, Sophie Levasseur présente deux œuvres grand format pour de grands thèmes. La première est peinte avec un fond très sombre d’où émane le relief à peine esquissé d’un cheval. Ce dernier est composé de tons plus clairs, en contraste chaud et froid. Ce paradoxe de couleurs rappelle

l’idée des changements climatiques et rend également l’animal d’une beauté inaccessible. Sa deuxième œuvre, également peinte à l’acrylique, nous plonge au cœur d’un paysage nordique. Les empâtements épais et la texture générale de tons pâles donnent des frissons à celui qui le regarde tant la neige semble réelle. Au premier plan, trois ours polaires se suivent. La figure ma-

Photo Jessica Rose

ternelle est affublée d’une étiquette « XL » sur le dos et ses oursons portent un « S » en guise de petite taille. Ce clin d’œil à la commercialisation des vêtements ferait sourire n’importe quel insensible à la nature, mais on peut y donner sa propre interprétation… Keith Smith, quant à lui, se consacre principalement à la peinture, mais s’intéresse également à

la photographie. Son engouement pour la relation qu’entretient l’humain avec la nature se reflète ici dans un milieu plus près de nous, c’est-à-dire le domicile. À travers les animaux de compagnie et les plantes d’intérieur, l’artiste revoit cette relation dans un contexte non conventionnel. Smith expose une série de photographies sans titre, regroupées sous le thème “Cat Series.” Ses “puzzling images,” comme il les appelle, nous mettent devant des natures mortes qui, en fait, ne le sont pas totalement. L’une d’entre elles représente un vase contenant des fleurs séchées qui sont en fait des fragments de fourrure de chat. On peut également apercevoir la queue du félin dépasser de l’arrière du vase. Chaque photographie est comme un jeu de « cherche et trouve » face à la réalité. Smith présente des images ludiques et amusantes qui remettent en question notre conception des animaux de compagnie. Cette exposition nous aura sans aucun doute activé l’esprit sur notre position dans un univers que nous devons partager avec d’autres espèces vivantes. Les trois artistes et leurs visions uniques de ce grand thème nous ont offert des œuvres sans clichés ni exagérations qui sont au contraire présentées de façon originale. Nous vous rappellons que la Galerie 115 présente de nouvelles expositions chaque semaine, donc amateurs d’art, venez encourager la relève!

NOUVEAUX MÉDIAS

Journalisme académie

Prenez un téléphone cellulaire, ajoutez-y un appareil photo et branchez le tout à une connexion Internet. Et voilà! Avec ces trois ingrédients, vous détenez la recette pour démarrer une carrière de journaliste étoile. Oubliez les écoles de journalisme. Grâce à YouTube, Twitter et à la blogosphère, vous êtes à un clic de pouvoir transmettre de l’information et atteindre un public à l’échelle planétaire. Rachèle Robert zoome sur les répercussions des médias numériques. Roger Dubois a du métier dans le corps. Au service de Radio-Canada depuis 32 ans, il est passé de caméraman à vidéojournaliste. Il se souvient qu’à ses débuts, il avait jusqu’à 17 h, chaque jour, pour filmer son topo. Le montage se faisait manuellement, en coupant chaque séquence de ruban avec une lame. « Maintenant, tu peux tout envoyer par cellulaire, c’est donc dire que tout le monde peut être journaliste. Mais peut-on se contenter de ça? » se demande ce professionnel. Plus d’information, c’est certainement mieux que moins d’information, pense Scott Rubin, directeur du service politique des communications chez YouTube. « YouTube n’est pas une entreprise de presse, mais c’est une destination populaire pour partager des vidéos. Ça passe

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des hamsters qui jouent du piano à des histoires très sérieuses! », lance-t-il un peu blagueur. Chaque minute, le célèbre site reçoit plus de 20 heures de vidéo. Les habitués de cette page web ont donc de quoi se mettre sous la dent. YouTube est une plate-forme ouverte à tous qui fait la promotion de la liberté d’expression. Des exemples? Rubin en a plein la tête. En 2007, le Myanmar est touché par des manifestations monstres dues à une augmentation brutale du prix de l’essence. Le pays est coupé du monde. Les lignes téléphoniques sont inaccessibles et les journalistes, réprimés. Si les médias traditionnels n’étaient pas en mesure de rapporter ces événements au reste du globe, des citoyens s’en sont chargés. Certains témoins des manifestations

violentes entre l’armée et la population ont utilisé leur téléphone cellulaire pour filmer des imageschocs, puis ils se sont rendus à la frontière du pays afin de capter un signal Internet et d’envoyer le tout sur YouTube. Bien que cet exemple soit frappant, Althia Raj, jeune journaliste

nération, qui ont une attention de très courte durée, alors c’est sûr qu’il n’y a plus de place pour approfondir les sujets. » Même son de cloche du côté d’Andrew Cohen, journaliste émérite, professeur et président de l’institut HistoricaDominion, un organisme voué à la promotion de l’histoire, de l’iden-

« YouTube n’est pas une entreprise de presse, mais c’est une destination populaire pour partager des vidéos. Ça passe des hamsters qui jouent du piano à des histoires très sérieuses! » - Scott Rubin pour Sun Media, trouve que l’information est rapportée trop rapidement. « Les médias tentent de rejoindre les gens de notre gé-

tité et de la citoyenneté au Canada. Il craint que YouTube et l’Internet en général mènent le public vers la désinformation. « Il n’y pas de

place pour l’analyse et la réflexion », tranche le journaliste. Pour Cohen, plus il y a d’information, d’histoires, de vidéos, plus il devient difficile de faire la part des choses et de trouver la « vérité ». « Qui a le jugement suffisamment aiguisé? », se demande-t-il. D’un autre côté, Scott Rubin, de YouTube, ajoute qu’on a toujours la possibilité de répondre à une fausse information. En cette ère numérique, « la solution passe par l’éducation populaire et par l’instauration de standards et de normes plus élevés », exprime Andrew Cohen. Si ce dernier souhaite que les gens prennent davantage conscience de ce qu’ils lisent et regardent, l’usager de YouTube ne partage pas nécessairement ce point de vue. L’arrivée massive de nouveaux vidéos chaque minute en témoigne.

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Arts et Culture

le 9 novembre 2009

FILM

Un dernier hommage au roi de la pop This Is It, le film sur Michael Jackson, est en salle jusqu’au mercredi 11 novembre 2009. Nedggy Mauricin Énergie, danse, arts, culture, pop, mouvements et précision sont les mots qui décrivent le film qu’on peut qualifier de documentaire sur le regretté roi de la pop : Michael Jackson. Ce film montre les derniers moments du chanteur, lorsqu’il se pratiquait pour son grand retour sur scène. Le retour qui était attendu par de nombreux fans n’a cependant jamais eu lieu, car Michael Jackson est décédé le 25 juin 2009, quelques semaines avant sa première prestation à l’aréna O2 à Londres, où il était censé donner une série de spectacles. Ce film en a réjoui plusieurs et même fait chanter des personnes dans la salle de cinéma. On pouvait percevoir que les fans de la

star présents s’amusaient et savouraient chaque moment. Pendant le film, on apercevait un Michael Jackson déterminé, concentré, persévérant et aimant ce qu’il faisait le plus, c’est-à-dire partager son amour et sa passion pour la danse et la musique. De plus, le film dépeint Jackson comme quelqu’un de serein, calme, qui aime les personnes qui l’entourent et prend le temps de le leur faire savoir. En outre, on le voyait prendre part à tous les aspects de son spectacle, de la musique à la conception des costumes en passant par la chorégraphie. Lorsqu’il est sur scène, c’est comme s’il se transformait en une autre personne, en un alter ego, car la façon dont le film montre sa prestance sur scène transparait bien à l’écran.

La musique La musique occupe une énorme partie de ce film. Qui n’a jamais entendu “Billie Jean“ ou “Black or White”? Ces chansons ont eu une influence importante sur l’industrie de la musique. La plupart des paroles de ses pièces musicales sont axées sur l’environnement, la paix dans le monde et l’égalité. De plus, on peut voir Michael Jackson à l’œuvre lorsqu’il pratique ses chansons avec ses musiciens. À quelques reprises, on pouvait le voir arrêter ceux-ci pour donner son commentaire : il cherchait la précision et voulait que tout soit parfait. Il connaissait chaque note, tempo et parole de chacune des chansons. On ne peut pas oublier la danse, un autre élément qui fait partie in-

THÉÂTRE

Le Malade imaginaire présenté au Théâtre de l’Île Le classique de Molière à la sauce québécoise.

tégrante de Michael Jackson. Au début film, on peut voir la sélection des danseurs, qui expriment ensuite leur joie à la caméra, soit en pleurant, en riant ou en expliquant comment le roi de la pop a eu une grande influence sur leur vie de danseurs. Par exemple, pour la chanson “Thriller,” l’idée était d’ajouter des éléments à l’original pour les projeter sur les écrans dans la salle de spectacle. On voyait comment se confectionnait l’idée, car il y a avait plein de costumes, tous originaux, et les danseurs devaient incarner un personnage, par exemple un zombie. Cela a fait comprendre qu’il a fallu énormément de travail pour arriver à mettre en place cette idée. Michael Jackson danse avec précision, il sait mélanger les styles, comme la danse contemporaine et

le ballet. Il est aussi connu pour le moonwalk et ses mouvements d’épaules. On pouvait également le voir pratiquer et recevoir des directives du directeur et producteur du spectacle Kenny Ortega, qui est aussi le producteur de High School Musical. Jackson écoutait ses conseils attentivement et faisait ce qu’on lui demandait, tout en ajoutant son grain de sel. Ce n’est pas la musique et la danse qui manquent à ce film. C’est un beau cadeau pour les fans de Michael Jackson, car il illustre tous les aspects techniques et musicaux du spectacle. De plus, il démontre que Jackson était un passionné de la musique et des arts. Enfin, This Is It démontre vraiment que Michael Jackson est le roi de la pop!

Calendrier culturel du 9 au 15 novembre ARTS VISUELS Performance dans le cadre de Roadside Attractions Quand? Le 11 novembre de 19 h 30 à 21 h Où? Studio de Daïmon, 80, rue Hanson, Gatineau (secteur Hull) Roger Crait : Qui a peur du rouge? Quand? Jusqu’au 28 novembre Où? Galerie 101, 1-301½, rue Bank, Ottawa Naked in the Capital Quand? Jusqu’au 29 novembre Où? Galerie photo arts & architecture, 1181, rue Bank, Ottawa THÉÂTRE

Photo Mathieu Girard

Molière réinventé ! Sonia Noreau Une nouvelle pièce a assiégé le Théâtre de l’Île pour le plus grand bonheur des gens de l’Outaouais : Le Malade Imaginaire, montée par Isabelle Bélisle et adaptée par Marcus Carbonneau. Ce grand classique de Molière, qui fut présenté le 10 février 1673 au théâtre du Palais-Royal, l’est maintenant du 4 novembre au 12 décembre au Théâtre de l’Île, situé au 1, rue Wellington, à Gatineau. Presque « traduits » en québécois, les dialogues de la pièce sont truffés de régionalismes québécois de bon aloi ainsi que d’expressions qui auraient probablement laissé Molière perplexe. Si un puriste aurait pu crier à la profanation, La Rotonde, elle, doit se dire charmée par cette adaptation de Marcus Carbonneau. La beauté du français ayant fait place à la beauté des spécificités québécoises, les spectateurs étaient alors en mesure d’apprécier ce classique de Molière dans les mots qu’ils utilisent tous les jours.

tions, lavements, consultations et prescriptions. Son docteur, M. Défoirus, profite bien de la paranoïa de son patient et lui fait débourser des sommes faramineuses. Alban craint tant pour sa santé qu’il souhaite marier sa fille à Thomas Défoirus, le fils de son médecin, afin de toujours avoir un docteur à ses côtés. Toutefois, Angelle, sa fille, n’a que faire de Thomas Défoirus, un esprit aussi lent que lourd. Elle n’a d’yeux que pour le beau Clément et est prête à tout pour éviter d’épouser l’homme que son père lui a choisi. Ermine, sa belle-mère, la femme d’Alban, qui encourage celuici dans son hypocondrie, n’est peutêtre pas aussi éprise de son mari qu’il le pense et manigance pour toucher au pactole le plus tôt possible. Elle est bien sûre insensible aux problèmes d’Angelle, qu’elle aimerait bien priver de son héritage en l’envoyant au couvent. Paulette, la servante, et Gérald, le frère d’Alban, s’allient afin de déjouer les plans de l’avare belle-mère et de permettre à Angelle d’épouser l’homme qu’elle aime.

L’histoire

Le décor

Alban, un grand hypocondriaque, dépense des sommes folles en po-

Comment ne pas mentionner le décor fort imaginatif de Julie Gi-

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roux? Cette dernière a confectionné des murs d’énormes « boulierscompteurs » avec une multitude de petites boîtes de médicaments. L’effet produit était très impressionnant : écrasé sous la matérialisation de l’immensité de l’hypocondrie d’Alban, l’œil du spectateur entre dans l’imaginaire du « malade » au premier regard. Enfin, l’adaptation québécoise du Malade imaginaire présentée au Théâtre de l’Île est une excellente pièce. La québécisation du texte originale ajoute énormément à son originalité et à son succès. Les acteurs Jean-Yves Mathé (Alban), Nancy Beaulieu (Paulette), Véronique Pigeon (Angelle), Ginette Fournier (Ermine), Ghislain Dufour (M. Bonnefoi, le notaire), Frédéric Jobin (Gérald), Alexandre-David Gagnon (Clément), Alexandre Gauthier (Thomas Défoirus) et Joëlle Dufour, Marianne Lynch et Léa Psenak (qui interprètent tour à tour le rôle de Louison, la deuxième fille d’Alban) se sont tous montrés à la hauteur du défi. Nous faisant rire puis compatir, parfois condamner, espérer puis réfléchir, la distribution du Malade imaginaire a offert une excellente performance.

Beaucoup de bruit pour rien : Shakespeare Quand? Les 13 et 14 novembre Où? Maison de la culture de Gatineau, 855, boulevard de la Gappe, Gatineau Le Malade imaginaire Quand? Du 4 novembre au 12 décembre 2009 Où? Théâtre de l’Île, 1, rue Wellington, Gatineau (secteur Hull) MUSIQUE Manou Gallo Quand? Le 13 novembre à 20 h Où? La Basoche, 120, rue Principale, Gatineau (secteur Aylmer) Les Païens Quand? Le 13 novembre à 18 h Où? La Nouvelle Scène, 333, avenue King-Edward, Ottawa DIVERS Deuxième Bénévotemps d’Ottawa – Ventes aux enchères d’œuvres d’art Quand? Le 14 novembre de 19 h à 23 h Où? Musée canadien de la guerre, 1, place Vimy, Ottawa Les Grands explorateurs – Malte, Sicile et Sardaigne Quand? Le 15 novembre à 13 h 30, 16 h et 19 h 30 Où? Maison de la culture, 855, boulevard de la Gappe, Gatineau SUR LE CAMPUS Soirée Ciné-franco : Le confessionnal Quand? Le 10 novembre à 19 h Où? Auditorium des anciens, Centre universitaire Véronique Strasbourg

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Arts et Culture

le 9 novembre 2009

RESTAURATION

Options sans viande à découvrir

Les restaurants végétariens : subtils, mais présents autour du campus.

toute simple au cœur d’un quartier résidentiel, le Govinda’s n’a rien d’un grand restaurant. La salle à manger est en fait un ancien salon qu’on a réaménagé et redécoré pour en faire un restaurant ouvert au public. Comme s’il s’agissait de sa propre maison, le client doit enlever ses chaussures en entrant. Il se sert lui-même son repas et rapporte sa vaisselle à l’employé quand il a terminé. Un peu intimidant, donc, pour les nouveaux clients qui ne connaissent pas le fonctionnement plutôt inhabituel de ce restaurant. Les mets indiens préparés par le cuisinier sont tous végétariens ou végétaliens. On sert des salades, du riz, des légumes, de la soupe aux lentilles et un dessert pour compléter le tout. Le choix des aliments est plutôt restreint pour un buffet. Cependant, le client en a pour son argent : un nombre illimité de plats coûte cinq dollars. Il s’agit ici d’une excellente aubaine pour un étudiant au réfrigérateur et au ventre vides. Perfection Satisfaction Promise

Le restaurant Govinda’s, de style buffet, offre des repas végétariens aux saveurs indiennes. Situé au 212, rue Somerset Est, dans une petite maison

Le restaurant Perfection Satisfaction Promise, sur la rue Laurier, est une solution de rechange « santé » aux frites et aux nachos du Royal Oak, son voisin. En entrant dans le petit demi-sous-sol, on est rapidement emporté par l’odeur d’encens, la musique douce et les objets décoratifs d’origine indienne qui créent une atmosphère de détente n’ayant rien à voir avec celle du Royal Oak. Perfection Satisfaction Promise s’inspire de la cuisine indienne et de la dimension spirituelle du végétarisme et de la bonne nutrition. On trouve au menu une variété de sala-

culinaires dans un seul mets. Les saveurs originales seraient-elles préservées dans leur authenticité? Ne perdraient-elles pas de leur distinction, ainsi entremêlées? Très souvent, oui. Cependant, parce que je suis ouvert d’esprit, j’ai mis de côté ces idées préconçues et j’ai osé me rendre au Savana Café pour dîner. Clarifions donc ce qu’ils entendent par « fusion tropicale ». Le slogan “Where East meets West” implique une combinaison des styles culinaires des Caraïbes et de l’Asie du sud-est, cuisines que j’adore séparément. Voyons ce qu’il en est de leur amalgame. Le thème tropical se manifeste d’abord dans le décor. À l’intérieur de cette jolie vieille maison, de celles qui parsèment les beaux quartiers ottaviens, le décor est très coloré et un peu surchargé. Le charme de cette maison est édulcoré par la décoration qui, selon moi, donne un air plus juvénile à un restaurant qui cible évidemment une clientèle mature. Le menu (du midi, dans ce cas) maintenant devant mes yeux, j’évalue les choix offerts. Des croquettes de bacalhao, morue salée, un

pad thaï ou un wrap au tofu et aux champignons shiitake (12 $ chacun) témoignent d’influences variées. Est-ce pour autant de la fusion? J’y reviendrai. À l’entrée, on choisit les crevettes au cari et à la noix de coco (10 $). Les crevettes tigres sont d’une belle taille et bien cuites, mais manquent de cette subtilité sucrée qui dénote la fraîcheur. La sauce tente d’y remédier, sucrée par la noix de coco, forte par le cari, mais n’adhérant que très mal aux crevettes. À la fin, on se retrouve malheureusement avec un beau fond de sauce dans son assiette. J’ai écarté les miettes de tempura qui recouvraient le tout, celles-ci s’apparentant davantage à des miettes de pain sec. Des moules-frites agrémentées de chorizo, de maïs, de saké et d’herbes fraîches (12 $) semblent s’éloigner du thème du restaurant. N’étant pas connaisseur en matière de moules, je ne peux pas trop discuter de leur qualité, mais elles sont très satisfaisantes, le chorizo leur donnant un goût fumé, tandis que le maïs fournit un croquant contraste de texture. Bien qu’agréables, j’admets les avoir mangées très rapidement

Photo Julie-Anne Lapointe

Perfection Satisfaction Promise est l’une des options végétariennes les mieux connues du campus. Julie-Anne Lapointe Les environs du campus de l’Université d’Ottawa regorgent de restaurants aux prix modestes et aux mets spécialement adaptés à une population étudiante. Même si on les oublie souvent, les restaurants végétariens

outon

font aussi partie du paysage. Ils sont d’ailleurs une bonne option pour les étudiants désireux de bien s’alimenter ou d’essayer quelque chose de nouveau, tout simplement. Trois restaurants situés dans les limites du campus offrent une variété de mets savoureux, allant jusqu’à faire

oublier l’absence de viande. Buffet végétarien Govinda’s

des, de soupes et d’entrées. Le plat principal est un mets à base de riz brun ou de patates auquel est ajoutée une garniture au choix, tels légumes, pois chiches, pesto ou tofu. Un étudiant peut facilement y manger à sa faim pour dix dollars. Le Café Nostalgica : le meilleur des deux mondes Situé au cœur du campus, dans un petit immeuble au décor coloré et à l’ambiance chaleureuse, le Café Nostalgica offre aussi diverses options végétariennes dans son menu. Il faut, par exemple, payer une somme additionnelle pour incorporer du poulet à sa quesadilla ou à ses nachos. Le café est d’ailleurs réputé pour ses hambourgeois aux garnitures variées. Un étudiant végétarien meurt d’envie d’y goûter? Le Café Nostalgica a pensé à tout, puisque le client peut sélectionner l’option végétarienne au lieu du hambourgeois typique, à base de viande. L’endroit est idéal pour les groupes d’amis n’ayant pas les mêmes habitudes alimentaires. Les végétariens, les non-végétariens et les indifférents peuvent tous y trouver un mets à leurs goûts. Être végétarien sur le campus : c’est possible La disponibilité des mets végétariens ne se limite pas à ces trois restaurants. En fait, le campus de l’Université d’Ottawa est plutôt bien nanti en termes d’options végétariennes. Choisir une assiette de riz aux légumes et pois chiches plutôt qu’une grande pointe de pizza au pepperoni est donc plus que possible sur le campus.

Le coin du gl

Eric Ricou

Confus par la fusion

Photo Eric Ricou

Mon éternelle recherche de nouveaux horizons gastronomiques à parcourir m’a mené, cette semaine, à un établissement dont j’avais déjà entendu parler, mais qui ne m’avait jamais vraiment attiré. On parle ici du Savana Café (431, rue Gilmour). Malgré quelques éloges répandus à

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son égard, il y avait, dans la manière dont le resto se qualifiait, quelque chose qui me démangeait : « fusion tropicale ». Pour plusieurs, le mot « fusion » provoque un certain dédain. En effet, on s’est méfié de ces établissements qui cherchent à rassembler différentes traditions

afin de pouvoir me consacrer au délicieux cône de frites, faites à partir de pommes de terre et de patates sucrées. Parfaitement assaisonnées, légèrement croustillantes et succulentes à l’intérieur, elles se sont révélées de parfaites complices pour l’aïoli à la lime, riche et acide, qui les accompagnait. Parce que c’est toujours difficile de résister quand la faim nous assaille, on a aussi commandé le hamburger. Présenté ici avec fromage à la crème aux jalapeños et à l’ananas, bacon double fumé et tomates cerises, le choix fut judicieux. Le bacon épais, salé et riche livrait une délicieuse lutte au fromage à la crème, piquant, sucré et fort. Interprétation inusitée qui, néanmoins, fut un succès (surtout avec les frites!). Bref, j’ai apprécié le repas. Cependant, je suis encore cynique à l’égard de toute cette question de « fusion ». Malgré les influences diverses présentes dans le menu, très rarement y voyait-on des plats où celles-ci fusionnaient. Oui, on trouve des ingrédients soi-disant « exotiques », mais pas de véritables mélanges innovateurs. La fusion me laisse toujours confus.

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Sports

le 9 novembre 2009

Maxime Goulet sports@larotonde.ca

HOCKEY FÉMININ

Les Ravens et les Martlets s’envolent

Les Gee-Gees se sont frottées à plus fortes qu’elles. Sinisa Sindik

A

près une belle victoire de 4-2 le week-end dernier, les joueuses de Miguel Filiatrault étaient de retour sur la glace pour affronter leurs éternelles rivales : les Ravens de Carleton. Même avec une superbe fin de match, les Gee-Gees se sont inclinées 3 à 2 en tirs de barrage. Samedi À la suite d’une première période sans action, les Ravens ont sonné la charge en deuxième avec deux buts sans réplique. Les joueuses des deux équipes sont rentrées au vestiaire avec un pointage de 2-0

Photo Maxime Goulet

en faveur de Carleton. Cependant, les Gee-Gees sont revenues de l’arrière au troisième 20 avec l’aide de Kayla Hottot (son quatrième en deux matchs) et de Fannie Desforges, qui ont nivelé la marque et amené les deux équipes en prolongation. Après une période supplémentaire sans maître, le Gris et Grenat a dû concéder la victoire aux Ravens en fusillade. « Nous avons eu une mauvaise deuxième période, ce qui leur [Carleton] a donné la chance de prendre une avance de deux buts, mais nous avons très bien joué en troisième période. En général, nous sommes satisfaits de notre performance », a déclaré Miguel Filiatrault, l’entraîneur-chef, au Service des sports

après la rencontre. Il faut aussi souligner la belle performance de la gardienne de troisième année Marie-Hélène Malenfant, qui a réalisé 32 arrêts devant la cage du Double G.

adversaires de York par la marque de 1-0, samedi en fin d’après-midi. La défaite prends un goût particulièrement amer pour les joueuses de l’Université d’Ottawa, qui ont réussi à tenir le fort tout au long de la première demie. Malgré des assauts puissants et répétés, l’attaque du 11 yorkais n’a réussi à trouver le fond du filet qu’après la mi-temps, à la 76e minute, par l’entremise d’Ami Otaki et de Samantha Gauthier, son duo étoile cette saison. De fait, dans la deuxième partie du match, la troupe de Steve Johnson n’a vraisemblablement pas été en mesure de résister aux assauts parfois agressifs de leurs rivales, qui ont maintenu avec succès une pression constante sur la défensive

ottavienne et sur Mélissa Pesant, leur gardienne de but. De plus, malgré de bonnes initiatives offensives, le Gris et Grenat n’a jamais réussi à imiter ses opposantes et à marquer. Néanmoins, les Gee-Gees devront vite se ressaisir et oublier ce revers crève-cœur, qui leur ferme définitivement la porte des championnats nationaux. Elles auront l’opportunité de prouver leur valeur une nouvelle fois, cette fois face à Laurier ou Queen’s, dans un match pour la médaille de bronze. Catherine Cimon

Dimanche Dimanche après-midi, au Complexe sportif de l’Université d’Ottawa, les Gee-Gees (1-4) recevaient la visite des Martlets de l’Université McGill (5-0). Malgré une excellente première période pour les joueuses locales, McGill a réussi, une fois de plus, à démontrer sa nette suprématie avec une victoire convaincante de 6 à 1. « Je pense que nos deux premiè-

res périodes se sont très bien déroulées. En troisième, nous avons ralenti un peu et commis quelques erreurs qu’on ne pouvait se permettre de faire, car McGill nous a fait payer à chaque fois », a souligné l’entraîneur-chef Miguel Filiatrault après la rencontre. Ainsi, le Gris et Grenat a entrepris le match d’excellente façon en imposant son rythme aux visiteuses. Dans une période qui a donné droit à du jeu très ouvert de chaque côté, le Double G a réussi à créer beaucoup d’offensives et de bonnes chances de marquer. Malgré cela, les joueuses d’Ottawa n’ont pas réussi à ouvrir la marque, même en bénéficiant d’un cinq contre trois de plus d’une minute. Au début du deuxième engagement, les Martlets sont sorties en force, appliquant une forte pression sur la défensive des Gee-Gees et ouvrant la marque du même coup. En effet, après une savante passe de Cathy Chartrand depuis la ligne bleue, Rebecca Martindale

chargée de refroidir leurs ardeurs en redonnant l’avance à son équipe avec un tir du poignet depuis la ligne bleue. À partir de ce moment, le Double G n’a plus jamais été dans le coup. Avec un pointage de 3 à 1 en début de troisième, les Martlets ont immédiatement cloué le cercueil des Gee-Gees en marquant après seulement 31 secondes de jeu. Puis, quelques minutes plus tard, elles ont ajouté deux buts rapides pour porter la marque à 6-1 en leur faveur. Ottawa a tenté tant bien que mal de réduire l’écart, mais la gardienne des visiteuses n’a jamais bronché. Bref, McGill a simplement montré qu’elle était une bien meilleure équipe que les Gee-Gees en conservant leur fiche parfaite, y allant d’une sixième victoire en autant de matchs. Sur une note plus positive, la joueuse de première année Kayla Hottot a connu un autre match fort en provoquant plusieurs chances de marquer, mais sans toutefois

Au début du deuxième engagement, les Martlets sont sorties en force, appliquant une forte pression sur la défensive des Gee-Gees et ouvrant la marque du même coup. n’a eu qu’à rediriger la rondelle dans une cage béante. Cependant, le Gris et Grenat n’a pas baissé les bras et a égalisé le score 36 secondes plus tard par l’entremise d’Érika Pouliot, qui a repris un disque libre dans l’enclave avant de le pousser derrière la gardienne de but Taylor Salisbury. Les GeeGees croyaient bien avoir repris le contrôle du match, mais la joueuse de défense Cathy Chartrand s’est

concrétiser celles-ci. Questionné à son sujet, Filiatrault a déclaré : « Depuis trois ou quatre matchs, c’est vraiment une de nos meneuses en offensive. En fait, tout ce trio-là, composé également d’Érika Pouliot, est très productif pour nous ces derniers temps. » Un autre gros défi attend les joueuses du Gris et Grenat la semaine prochaine, quand elles seront en visite à Montréal (5-1-1) vendredi.

se sont bien reprises en l’emportant contre les Golden Hawks de l’Université Laurier. Le match s’est terminé en prolongation, puisque après 90 minutes, les deux équipes avaient chacune marqué deux buts. Catherine Scott a inscrit le premier pour les siennes, tandis que Tara Condos a réussi à niveler la marque alors qu’il ne restait que deux minutes à jouer en temps réglementaire. La joueuse de deuxième année a profité d’une superbe passe de Scott pour éviter de terminer au quatrième rang. En fusillade, Laurel Fougere a inscrit le but victorieux pour permettre aux Gee-Gees de terminer au troisième rang et de retourner à la maison

avec une médaille au cou. Même s’il devait être un peu déçu de la tournure du match de la veille, Steve Jonhson, entraîneur de l’équipe, s’est dit satisfait de la saison. L’instructeur ottavien avouait au Service des sports que « la chimie d’équipe était bonne et [que] les joueuses ont bien réagi aux changements [qu’elles ont] dû faire en raison de la maladie et des blessures ». Au final, il s’agit d’une belle saison pour le Gris et Grenat, avec un total de 14 victoires, trois défaites et trois matchs nuls. Il faut aussi féliciter la gardienne Mélissa Pesant, qui, à sa première année avec l’équipe, a totalisé 12 blanchissages. Maxime Goulet

SURVOL GEE-GEES

Soccer féminin Après avoir mis l’équipe de Laurentienne hors jeu en première ronde des séries éliminatoires, les Gee-Gees ont réservé le même sort à Queen’s sur le terrain torontois. Pour les Gris et Grenat, cette fin de semaine était la plus importante de la saison Samedi Ce fut donc au tour de la délégation ottavienne de repartir avec un billet de non retour pour le championnat national. Les Gee-Gees se sont en effet honorablement inclinées face à leurs

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Dimanche Le lendemain, les Ottaviennes

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Sports

le 9 novembre 2009

NATATION

Les Gee-Gees éclaboussent la compétition

Photos Jessica Rose

Excellent début de saison pour les nageurs ottaviens. Catherine Cimon Vendredi se tenait au pavillon Montpetit la première compétition de natation à domicile des Gee-Gees. Les 22 nageurs et nageuses inscrits ont été à la hauteur des attentes de leur nouvel entraîneur, l’ancien athlète Derrick Schoof. En effet, ils ont offert une performance du tonnerre en récoltant de nombreux podiums en plus d’inscrire deux de leurs athlètes masculins pour les championnats nationaux (Sport interuniversitaire canadien) : Hans Fracke, capitaine et vétéran de l’équipe, et la recrue de première année Adam Best. Des résultats en or Si Best et Fracke ont volé la ve-

dette dans leur épreuve de 200 mètres dos, les autres membres de la délégation ottavienne se sont aussi avérés de coriaces adversaires face à leurs opposants des universités de Queen’s et de Carleton, qui n’ont pu soutenir le rythme imposé par leurs hôtes tout au long de la compétition. Ainsi, du côté des hommes, Robert Irvine, au 800 mètres style libre, a arraché la première position en arrêtant le chronomètre à 8 minutes 47 secondes. Sean Dawson, quant à lui, s’est assuré d’une deuxième place au 200 mètres libre derrière son capitaine Hans Fracke, qui a de nouveau enflammé la piscine en terminant au premier rang. De plus, le Double G a définitivement

affirmé sa domination, vendredi, en terminant devant ses adversaires lors du relais quatre fois 100 mètres libre. Par ailleurs, Bernard Joosten a aussi réussi à étonner la foule en finissant en tête au 200 et au 50 mètres libre. Pour les femmes, la soirée s’est tout aussi bien déroulée, notamment grâce aux sœurs Erika et Zoe Kamenz. De fait, Zoe, la plus jeune des Kamenz, a entamé la soirée avec une respectable troisième position au 50 mètres libre qui a été suivie par une seconde place au 100 mètres libre, pour finalement remporter l’or au 50 mètres brasse. Sa grande sœur, Erika, est pour sa part allée chercher le bronze au 50 mètres papillon et au 50 mètres

dos. Ainsi, les Kamenz avaient bien des raisons de célébrer après un tournoi couronné de succès!

Si les nageurs du Gris et Grenat ont épaté les spectateurs avec leurs succès de vendredi à domicile, ils peuvent remercier Derrick Schoof, leur nouvel entraîneur-chef, engagé par l’Université d’Ottawa en juillet dernier. Depuis son arrivée, l’exathlète originaire de Kamloops a apporté plusieurs changements au sein de l’équipe, qui semblent, pour le moment, porter fruit. Effectivement, l’une des premières actions de Schoof a été de réduire considérablement la taille de

l’effectif ottavien pour que ses membres deviennent plus unis et mobilisés, non seulement en compétition, mais aussi en entraînement. Pour Derrick Schoof, la clé du succès est simple : «Il s’agit de mettre la barre plus haute.» Bref, les Gee-Gees seront à surveiller cette saison avec une équipe qui ne manquera certainement pas de faire des remous. Cette fin de semaine, les universités Brock, Western, Waterloo, Laurier et Trent se mesureront à leur tour au Double G dans le cadre du championnat Enyon; une belle occasion pour nos nageurs de démontrer une nouvelle fois leur savoir-faire à leurs adversaires de division.

de remporter un deuxième match consécutif que s’est présenté le Double G au domicile des Varsity Blues de Toronto. Malheureusement, le Gris et Grenat a dû s’avouer vaincu au compte de 4 à 1 face à un adversaire simplement plus opportuniste. Après la première période de jeu, les Gee-Gees tiraient de l’arrière par deux buts déjà. Au début du deuxième engagement, l’attaquant recrue Paul Forster venait réduire la marque avec son premier but de l’année. Ce sera le seul moment de réjouissance pour Ottawa, car les Varsity Blues vont ajouter un but en deuxième et un autre en début de troisième période pour se sauver avec les deux

points. « Nous sommes encore assez satisfaits de la manière dont nous avons joué aujourd’hui », a déclaré l’entraîneur-chef Dave Leger au Service des sports après la rencontre. L’équipe de Toronto a dominé au chapitre des tirs 30 contre 25. C’est Riley Whitlock, encore une fois, qui était devant le filet du Double G.

sources en fin de rencontre, pour finalement s’incliner 4 à 3 et porter leur fiche cumulative à trois victoires, six défaites et une défaite en prolongation. Matthieu Methot, capitaine de l’équipe, s’est chargé de l’attaque en première période, inscrivant deux buts en l’espace de deux minutes. C’étaient là ses deux premiers filets de la saison, qui permettaient du même coup à son équipe de rentrer au vestiaire avec une belle avance. Tôt en début de deuxième période, les Rams ont réduit l’écart à un seul but, avant de voir l’ailier droit Corey Thibaudeau redonner une avance de deux au Gris et Grenat. Cependant, en troisième période, les Rams ont

élevé leur jeu d’un cran et ont marqué trois buts sans riposte pour remporter ainsi leur quatrième victoire de la campagne. « C’est évidemment une défaite décevante, en partie parce que nous avons pris l’avance tôt dans le match », déclarait l’entraîneur-chef Dave Leger au Service des sports. Deux points positifs à retenir de ce match pour les Gee-Gees : Matthieu Methot, qui a récolté trois points (deux buts et une passe) et le brio de Riley Whitlock, qui s’est encore surpassé avec 38 arrêts sur 42 tirs. Le prochain match du Double G aura lieu le samedi 14 novembre face à l’Université Brock. Sinisa Sindik

La méthode Schoof

SURVOL GEE-GEES

Hockey masculin Les hockeyeurs ottaviens ne connaissent pas le meilleur début de saison de leur histoire. Bien qu’ils composent plus souvent qu’autrement avec des effectifs réduits depuis le début de la saison, le retour de Mathieu Méthot, capitaine de l’équipe, devrait aider l’équipe à poursuivre sur sa lancée. En effet, le Double G avait renoué avec la victoire, samedi dernier, dans un match enlevant qui s’était soldé par la marque de 6 à 4 contre Ryerson. Vendredi C’est avec la ferme intention

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Samedi Les hommes de Dave Leger tentaient de rebondir après leur défaite de 4-1 la veille. Cette fois, ils faisaient face aux Rams de Ryerson à leur domicile. Malgré un excellent début de match, les Gee-Gees ont encore une fois manqué de res-

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Sports

le 9 novembre 2009

SURVOL GEE-GEES

WATER-POLO

Basket-ball féminin Basket-ball masculin Le Gris et Grenat a connu une excellente pré-saison, remportant neuf de leurs 14 affrontements. Toutefois, la troupe d’Andy Sparks avait commencé la saison avec une défaite. Les athlètes devaient donc se ressaisir et tenter de faire tourner le vent la fin de semaine dernière, alors qu’elle rendait visite à l’Université Brock et à celle de Guelph. Vendredi Malgré les cinq minutes de prolongation accordées, les Ottaviennes n’ont pu retenir les Badgers, qui ont aisément remporté la partie par le pointage de 93 à 80. Bien que l’équipe d’Ottawa ait limité ses opposantes à un maigre 11 points lors du quatrième quart, c’est une baisse de régime qui aura coulé l’équipe des visiteuses. La centre de troisième année Hannah Sunley-Paisley, de Toronto, a mené l’équipe avec une récolte de 22 points et 15 rebonds. La garde de troisième année Émilie Morasse, du

À l’instar de leurs homologues féminines, les Ottaviens avaient connu une pré-saison très respectable, remportant 10 de leurs 15 affrontements. Eux aussi rendaient visite à l’université Brock et à celle de Guelph ce week-end. Vendredi Le temps a manqué aux GeeGees, qui ont finalement courbé l’échine face aux Badgers de l’Université Brock par le pointage de 72 à 70. Leur première partie de la présente saison se sera donc soldée par une défaite, mais non moins serrée. Il s’agissait d’un duel à forces égales du premier au quatrième quart, selon Dave DeAveiro, entraîneur du Gris et Grenat. Les revirements ont finalement coulé l’équipe ottavienne, tandis que l’équipe locale a fait preuve d’opportunisme pour l’emporter. Le résultat aurait été bien différent, si ce n’avait été de l’échec du

Les dauphins viennent à bout des anciens Maxime Goulet

Un sport bien méconnu à l’Université et au Canada en général est certainement le water-polo. Pourtant, depuis plusieurs années, l’équipe nationale féminine est l’une des plus compétitives au monde. Dans la même veine, l’équipe nationale masculine commence dernièrement à livrer des performances aussi compétitives que leurs homologues féminines, eux qui se sont classés sixièmes lors d’un tournoi international cet été. À l’Université d’Ottawa, les hom-

mes et les femmes forment un seul club. Nécessairement, ils ont moins de visibilité que les équipes interuniversitaires. De façon générale, l’équipe féminine joue entre trois et cinq tournois par saison, dont le Carleton University Invitational et le Back from the Break Tournament à l’Université McMaster. Ils participent aussi quelquefois à d’autres tournois dans la Ligue provinciale senior de water-polo de l’Ontario. Bientôt, à la fin novembre, il y aura la Dolphin Cup. Cette coupe oppose de façon annuelle les équipes de Carleton et d’Ottawa.

Samedi dernier, pour le dixième anniversaire du dernier championnat provincial remporté par l’équipe féminine, les anciennes (celles qui ont gagné le titre) affrontaient l’édition actuelle. Sans doute un peu rouillées, les anciennes se sont finalement inclinées devant les nouvelles. Il faut avouer que la fougue et l’énergie de la jeunesse a bien servi l’édition actuelle, qui semblait avoir plus d’énergie en fin de partie. Il faut toutefois retenir la camaraderie qui qualifiait l’atmosphère lors de cette partie plus festive que compétitive.

Sparks était fier que son équipe se soit ressaisie en défensive. Québec, a contribué à sa façon avec 19 points et neuf rebonds. La garde ottavienne de quatrième année Melina Wishart, quant à elle, y est allée de 15 points et trois rebonds. L’entraîneur Andy Sparks a su reconnaître la baisse de cadence de son équipe, mais a constaté une nette amélioration par rapport à la défaite de mardi dernier contre les Ravens de l’Université Carleton. Selon lui, les Gee-Gees sont sur le chemin de la victoire. Les Gee-Gees tenteront de remporter une première victoire intraconférence demain, quand l’équipe affrontera les Gryphons (0-2 SUO) de l’Université de Guelph. La joute débutera à 18 h. Sacha Clément

lancer de deux points par le garde de cinquième année Josh Gibson-Bascombe, bien qu’il ait mené l’équipe avec 17 points. Son homologue Warren Ward (deuxième année) a suivi avec 16 points et six rebonds, alors que l’avant Louis Gauthier (quatrième année) a ajouté 14 points et six rebonds à sa fiche. Fait à noter : l’équipe à la tête de cheval avait facilement vaincu les Badgers de l’Université Brock 81 à 61 lors du duel printanier de la saison dernière. Les Gee-Gees auront toutefois la chance de se reprendre quand ils disputeront leur deuxième partie sur la route contre les Gryphons de l’Université de Guelph (0-1 SUO). Sacha Clément

Samedi

Samedi

Le lendemain, les Gee-Gees avaient la chance de remporter une première victoire intra-conférence, alors qu’elles affrontaient les Gryphons (0-2 SUO) de l’Université de Guelph. Les filles, qui avaient échappé une victoire la veille, n’avaient pas l’intention de subir le même sort le samedi suivant. C’est donc grâce à un effort commun que le Double G a remporté le match par la marque de 54 à 36. Fidèle à ses habitudes, Hannah Sunley-Paisley a encore mené les siennes au chapitre des points, récoltant 18 points et sept rebonds dans la victoire. Sparks était fier que son équipe se soit ressaisie en défensive. En effet, sa troupe, qui avait la veille accordé 93 points contre Brock, a limité ses rivales à seulement 36 points. La prochaine partie du Gris et Grenat, la première de la saison à domicile, aura lieu vendredi prochain au gymnase Montpetit, quand les filles accueilleront l’Université Western. Maxime Goulet

À la recherche de leur première victoire de la saison, les hommes de DeAveiro avaient une belle opportunité en affrontant Guelph, qui n’avait toujours pas de victoire à sa fiche. Le Double G a finalement trouver le chemin de la victoire quand il a imposé un revers à son opposant, l’emportant par la marque de 80 à 53. Josh Gibson-Bascombe, Warren Ward et Matt Riendeau se sont tous les trois illustrés dans la victoire des leurs en marquant respectivement 18, 18 et 17 points. DeAveiro, le pilote de l’équipe, avouait au Service des sports que c’est l’intensité qui avait fait la différence dans la rencontre. Espérons que son clan continuera sur sa lancée quand il jouera à domicile vendredi prochain. Pour l’occasion, l’Université Western fera le voyage jusqu’à Ottawa. L’affrontement aura lieu à 20 h. Maxime Goulet

sports@larotonde.ca

Les nouvelles joueuses remportent un match amical contre leurs prédécesseures.

Photos Maxime Goulet

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Sports

le 9 novembre 2009

Tirs de barrage

Rencontre au sommet avec une des centres de l’équipe de volley-ball de l’Université d’Ottawa, Joanie Beauregard-Veillette, LR : Est-ce la fin de la “French JBV : J’ai eu une petite douleur! qui en est à sa cinquième année au sein du Gris et Grenat. Connection”? Néanmoins, il y a une division enJBV : Eh bien, je suis maintenant la seule Québécoise de l’équipe et il y a seulement Stephanie McGuinty qui parle français à part moi…

LR : Peux-tu décrire ton style de jeu en quelques mots? JBV : Je suis la plus grande sur le terrain, je suis célèbre pour mes deuxièmes passes et mes balles faciles, que certains appellent même des « Joes ». J’essaie d’être la plus complète possible! LR : Est-ce que ton rôle dans l’équipe a évolué au fil des ans? JBV : Oh oui, c’est toujours différent d’année en année, car plus on vieillit, plus on a de responsabilités. Par exemple, Kaely, Stephanie et moi, on a beaucoup plus d’influence sur le reste des joueuses.

Photo Jessica Rose

Catherine Cimon La Rotonde : En tant que vétéran, comment décrirais-tu la sélection de cette année, les nouvelles recrues, l’ambiance? Joanie Beauregard-Veillette : Cette année, il y a beaucoup moins de joueuses dans l’équipe (seulement 13) en plus de plusieurs bles-

sées, alors quand on se tourne vers le banc durant le match et qu’on voit juste deux filles, c’est épuisant! Par contre, les recrues sont extraordinaires, comme Karina Kruger, et on ne dirait pas qu’elles en sont à leur première année, donc on a un excellent feeling d’équipe! LR : Certaines de tes coéquipières,

dont tu étais proche, sont parties outre-mer cette année. Est-ce que ça a changé quelque chose pour toi? JBV : Oui. Ariane joue maintenant professionnel dans le sud de l’Allemagne. Mais je ne me sens pas trop vieille. Ce n’est pas si pire, mais c’est différent même s’il reste Kaely (Whillans) et Tess (Edwards).

Prolongation

Maxime Goulet, Chef de pupitre Sports

Hommage à l’homme en noir et blanc Savez-vous quelle est la différence entre un prisonnier et un arbitre? Le sens des rayures? Pas tant que ça! Ce sont plutôt les barreaux : l’un est emprisonné derrière des tiges de fers ou d’aciers, tandis que l’autre est prisonnier des règlements. L’arbitre n’est pas libre d’utiliser son sifflet quand bon lui semble. C’est plutôt le règlement qui lui dicte de le faire crier ou pas. Quelque part, pour les deux équipes, l’arbitre est à la fois l’individu sur lequel elles ont le moins de pouvoir et, en même temps, celui qui peut changer l’allure du match d’une seule expiration bien placée. Les exemples abondent.

n’auraient probablement gagné que 23 coupes Stanley. Lors du dernier match de football des Gee-Gees, certaines des punitions infligées étaient discutables. Au final, Le Double G a récolté 95 verges de pénalité contre seulement une vingtaine pour leurs rivaux. Certaines de ces punitions sont survenues dans des moments cruciaux, des moments où l’arbitre sentait que le règlement devait être respecté. L’arbitre n’est pas responsable de la fin de la saison du Gris et Grenat, mais plusieurs ont pensé, après la partie, que sa manière d’appliquer le règlement a nui aux Ottaviens. Au service du règlement

Faits divers En 1993, quelques instants avant la fin du match, Jacques Demers mandate son capitaine, Guy Carbonneau, pour aller voir l’arbitre. Quelques minutes plus tard, celui-ci lève le bras et inflige deux minutes de pénalité aux Kings, qui menaient la partie 2 à 1 et la série finale de la coupe Stanley 1 à 0. Les Canadiens remportent finalement la partie en prolongation et égalent ainsi la série 1 à 1. Dans cet épisode, l’arbitre aurait pu juger que la demande du capitaine était sans fondement. Si cela avait été le cas, les Canadiens

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En effet, il y a toujours une part de l’arbitre qui n’est pas complètement objective, qui est inspirée par le moment, par les couleurs, par la journée. Cela semble anodin, mais à certains égards, l’arbitre influence le règlements et il peut le faire de la manière qu’il veut; du moment que cette manière reste toujours équitable pour les deux équipes et constante au fil du temps. Une telle entreprise est un exploit. On parle souvent des athlètes, mais les arbitres ont leur part de mérite. Ils doivent connaître un match sans faute à chaque fois. Si-

non, ils ont une influence directe sur le résultat. Plus le niveau de compétition est élevé, plus ils ont de la pression sur les épaules. Plus ils arbitrent des matchs importants, plus leur droiture et leur objectivité est primordiale. Plus encore, plus la joute est importante, plus cette objectivité est scrutée, critiquée, fusillée, et ce même quand celle-ci est irréprochable. Il faut savoir que l’arbitre n’est jamais gagnant au sens sportif du terme, mais qu’il est parfois perdant. L’arbitre est le joueur le plus important de la plupart des événements sportifs. Peut-être pas le plus spectaculaire, mais certainement le plus important. Si le sport est une métaphore de la vie, l’arbitre est le représentant de la justice. Plus précisément, il serait à la fois le policier et le juge.

LR : T’est-il déjà arrivé d’être à l’origine de blessures chez tes coéquipières, tes adversaires ou même le public? JBV : En fin de semaine passée, dans une partie contre Queen’s, j’ai bloqué la balle avec mon nez et elle a rebondi au plafond, ce qui a donné un hors-jeu… On fait parfois des blocages avec nos têtes, mais c’est plutôt difficile à contrôler! LR : Apparemment, Brad Sinopoli, le quart-arrière de l’équipe de football, préférerait les joueuses de soccer à celles de volley-ball. Qu’as-tu à dire à cela?

tre les équipes qui s’entraînent à Montpetit et celles du stade; nous connaissons pour notre part beaucoup mieux les équipes de basketball que celles de soccer et de football.

LR : J’ai entendu dire que vous changiez de vêtements directement sur le terrain. Est-ce pour attirer plus de partisans? JBV : (Rires) C’est vrai qu’on fait ça, mais seulement dans les rencontres non officielles. On va plutôt dans le corridor lorsque c’est officiel, sinon l’équipe adverse peut se plaindre à l’arbitre et obtenir un point en partant. Mais non, on ne le fait pas pour nos supporteurs… LR : Vas-tu aller manifester demain (jeudi) pour la baisse des frais de scolarité? JBV : Probablement pas. Je supporte la cause, mais je n’ai malheureusement pas le temps de m’impliquer. Pourtant, je devrais, car j’étudie en Droits de l’Homme et j’ai choisi de faire mes études en Ontario, même si au Québec, ça m’aurait coûté beaucoup moins cher. LR : Enfin, pour te gâter, étant donné que tu viens de Rouyn-Noranda, c’est le cipaille de ta mère ou le shawarma du coin? JBV : Euh, ni un ni l’autre… Je préfère le chocolat ou bien les bleuets, il y en a beaucoup chez nous d’ailleurs!

vous appartient!

Réunion des bénévoles

Arbitre de l’année Je terminerai cette apologie de l’homme en noir et blanc par quelques questions : Pourquoi n’y a-t-il pas de statistiques d’arbitres? Pourquoi les arbitres n’ont pas de coupe, de médailles ou de récompenses quelconques? Pourquoi l’arbitre ne peut-il pas être la première étoile du match, même quand il fait un travail exceptionnel?

Venez renconter l’équipe! 12h, mardi le 17 novembre 109 Osgoode

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Sports

le 9 novembre 2009 CLASSEMENTS

Les trois étoiles de La Rotonde

1 2 3

ADAM BEST » NATATION Le nageur a réussi plusieurs excellentes performances. Entre autres, il a contribué à la victoire de son équipe au 4 x 100 mètres. Il a de surcroît atteint la plus haute marche du podium au 200 mètres dos ainsi qu’une deuxième position au 200 mètres quatre nages.

Volley-ball féminin – SUO Est Équipe

PJ

V

D

SG

SP

PTS

York

3

2

1

7

4

4

Queen’s

4

2

2

9

8

4

Toronto

4

2

2

7

7

4

Ottawa

4

2

2

7

8

4

Ryerson

3

1

2

3

7

2

CMR

1

0

1

0

3

0

Lakehead

3

0

3

2

9

0

Hockey féminin - Conférence québécoise Équipe

HANNAH SUNLEY-PAISLEY » BASKET-BALL Autant dans la défaite que dans la victoire des siennes, l’athlète a été constante en marquant 22 points et en mettant la main sur 15 rebonds, vendredi, et avec 18 points et sept rebonds samedi. La basketteuse joue cette année le rôle de véteran et montre l’exemple en menant son équipe au chapitre des points presque chaque partie.

JOSH GIBSON-BASCOMBE »BASKET-BALL

Encore une fois cette semaine, le basketteur a démontré son expérience et son leadership. Dans la défaite des siens, le sportif a marqué 17 points. Le lendemain, alors que son équipe l’emportait sans difficulté, il a compté un total de 18 points.

PJ

V

D

DP

BP

PTS

McGill

6

6

0

0

28

5

23

12

7

5

2

0

20

18

2

10

Carleton

6

3

3

0

12

12

0

6

Concordia

6

1

5

0

13

22

-11

2

Ottawa

7

1

6

0

13

29

-16

2

BC

+/-

PTS

Hockey masculin SUO Est – Division Est Équipe

PJ

V

D

DP

BP

UQTR

7

7

0

0

35

14

21

14

Nipissing

8

6

1

1

35

26

9

13

Toronto

8

4

3

1

22

21

1

9

McGill

4

4

0

0

25

6

19

8

Carleton

7

4

3

0

26

20

6

8

Ottawa

8

3

4

1

23

26

-3

7

Queen’s

6

3

3

0

20

33

-7

6

CMR

6

2

3

1

13

22

-9

5

Ryerson

8

2

5

1

21

30

-9

5

Concordia

8

0

8

0

15

37

-22

0

De toute l’équipe de La Rotonde, merci!

Simon Banville

Audrey Labrie

Iain Campbell

Julie-Anne Lapointe

Rachèle Robert

Catherine Cimon

Nedggy Mauricin

Sinisa Sindik

Sacha Clément

Eric Ricou

Véronique Strasbourg

Affilié à l’Université de Montréal

+/-

Montréal

Ont participé à cette édition:

IRCM

BC

L’excellence

en recherche et en formation Vous êtes étudiant en sciences de la vie ? La recherche biomédicale vous captive ? Vous êtes un étudiant performant, candidat au doctorat ou à la maîtrise ? Vous êtes un étudiant au baccalauréat, à la recherche d’un stage d’été ? L’INSTITUT DE RECHERCHES CLINIQUES DE MONTRÉAL PEUT RÉPONDRE À VOS BESOINS. Renseignez-vous dès maintenant. Les possibilités d’obtenir une bourse sont aussi excellentes. www.ircm.qc.ca admission@ircm.qc.ca 514-987-5527 La formation et la recherchepour

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le 9 novembre 2009

Divertissements

Devinettes Qui suis-je ?

Sudoku

Remplissez les cases vides pour compléter le casse-tête. Chaque chiffre de 1 à 9 doit être présent dans chaque rangée horizontale et verticale, ainsi que dans chaque section de neuf cases.

Quand je suis petit je suis grand, et plus je vieillis plus je deviens petit. Seul le vent peut m’empêcher de devenir petit. Quand je suis blanc, je suis sale et quand je suis noir, je suis propre. Je commence par un «P» et je finis par un «e», je peux voler plus vite qu’un avion et ne jamais dormir.

La Rotonde n’est aucunement responsable de tout problème de manque d’attention de ses lecteurs en classe en raison de ce Sudoku.

Qu’est-ce qui peut être une couleur ou une douleur ? Parfois je suis fort, parfois je suis faible. Je connais toutes les langues sans jamais les avoir apprises. Solutions: Une bougie; Le tableau; Personne; L’écho

Opinions

NOUS VOULONS VOUS LIRE!! La Rotonde est heureuse d’accueillir les analyses et commentaires de ses lecteurs et lectrices. La Rotonde ne s’engage ni à publier les lettres, ni à justifier leur nonpublication. Nous nous réservons la possibilité de réduire la longueur des textes retenus. Pour nous faire parvenir vos lettres, veuillez envoyer un courriel à Mathieu Gohier. redaction@larotonde.ca

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Une autre approche

S

i les membres du conseil exécutif de la FÉUO veulent réellement faire baisser nos frais de scolarité, ils doivent changer radicalement d’approche. Par la nature même de leurs discours et de leurs actions, ils font de l’administration de l’Université leur ennemie, alors qu’ils devraient en faire leur amie. Bien que les intérêts de l’administration et de la FÉUO peuvent à première vue présenter des divergences – l’administration veut plus d’argent, alors que les étudiants veulent payer moins –, il existe une solution qui fait converger les intérêts des

deux groupes : l’augmentation des subventions gouvernementales. Il n’y a aucun doute qu’en faisant équipe avec l’administration, la pression sur le gouvernement sera plus efficace; notre recteur, Allan Rock, a déjà été ministre et sait donc ce que les politiciens trouvent convaincant. De plus, en focalisant la campagne sur ce point, on pourra faire taire la seule et unique critique à l’encontre de la campagne « À bas les frais! » : qu’une baisse des frais de scolarité risque de causer un manque de fonds qui empêcherait l’Université de bien servir les étudiants. S’ils ont vraiment nos intérêts

à cœur, les membres de la FÉUO sauront mettre de côté leurs conflits personnels et travailleront en équipe avec l’administration pour trouver de meilleures façons de faire pression sur les gouvernements fédéral et provincial. Malheureusement, j’ai l’impression que certains d’entre eux cherchent plus l’euphorie de la manif que des solutions durables. Comme le disent si bien les Cowboys fringants : « À la manifestation, c’est vrai qu’on n’a rien changé. On a causé un bouchon d’circulation, ça fait toujours b’en ça d’gagné... » Daniel Wirz Étudiant

redaction@larotonde.ca


le 9 novembre 2009

Éditorial le 9 novembre 2009 • Vol. LXXVII No. 10 109, rue Osgoode Ottawa (Ontario) K1N 6S1 613 421 4686

RÉDACTION Rédacteur en chef Mathieu Gohier redaction@larotonde.ca Secrétaire de rédaction Joanie Demers revision@larotonde.ca Adjointe à la secrétaire de rédaction Axelle Perry

Y’a quelque chose qui cloche

Actualités Ariane Marcotte (Chef de pupitre) Isabelle Larose (Adjointe) actualites@larotonde.ca

À

redaction@larotonde.ca

Arts et Culture Vacant culture@larotonde.ca Sports Maxime Goulet sports@larotonde.ca Section Opinions Mathieu Gohier redaction@larotonde.ca Web Philippe Teisceira-Lessard web@larotonde.ca Direction artistique Production Mathieu Langlois directart@larotonde.ca production@larotonde.ca Photographie Jessica Rose Photo de la couverture Mathieu Langlois ÉDITIONS ET VENTES Directrice générale Céline Basto direction@larotonde.ca Publicité Edgar Donelle Accès Média info@accesmedia.com 514 524 1182 1 800 391 1182 (sans frais)

Photo Mathieu Langlois

propos des ravages du SIDA, le poète Claude Péloquin avait fait écrire sur une murale : « Vous êtes pas écoeurés de mourir, bande de caves? C’est assez. » Une question semblable pourrait être posée aux étudiants de l’Université d’Ottawa et de partout en Ontario : « Vous êtes pas écoeurés de payer? » Quand on sait que l’Ontario remporte la palme peu enviable des frais de scolarité les plus élevés, que le chômage étudiant a atteint des records cet été et que l’Université hausse les frais de scolarité tout en « optimisant » les ressources, c’est à se demander pourquoi la mobilisation étudiante semble si difficile dans ce dossier. Il est difficile d’évaluer précisément le nombre de manifestants descendus dans les rues le 5 novembre dernier, mais les différentes approximations suivaient la même tangente : la baisse. Que faudra-t- il de plus pour que les étudiants, et pas seulement ceux dans l’entourage de la FÉUO, manifestent leur mécontentement? À quel montant devront être fixés les frais de scolarité pour que l’étudiant moyen dise « assez, c’est assez »? Le silence de la majorité est inquiétant. La stratégie de communication doit être revue du côté de la FÉUO. On sait bien que la tradition militante n’a jamais été l’apanage des étudiants de l’Université d’Ottawa, mais sachant cela, il faut savoir mobiliser les étudiants autrement. Envoyer des messages – au bilinguisme douteux, par ailleurs – sur Facebook aux membres d’un tel ou tel groupe de la FÉUO ne constitue pas un appel assez fort vu l’ampleur de la tâche. En ce sens, l’action médiatique pré-Halloween était un bon début, rappelant la manifestation à venir du 5 novembre. Mais encore là, ce n’est pas aux médias qu’il faut rappeler en premier l’importance de la campagne « À bas les frais! », mais bien aux étudiants. Tournées de classes, publicité maison, sensibilisation aux abords de la bibliothèque ou de la cafétéria etc., c’est là que le travail devrait se faire en premier lieu. Tant mieux si le bureau de Dalton McGuinty est inondé de cartes postales dénonçant les frais de scolarité, mais cela reste plutôt anonyme et, surtout, méconnu du grand public. Il faut tout simplement plus d’étudiants et de gens solidaires à la cause dans la rue. C’est le meilleur moyen d’envoyer un message clair à un gouvernement qui ne semble pas mesurer toute l’importance d’une éducation postsecondaire abordable. Du côté du gouvernement, on ne semble pas comprendre qu’une économie viable et vigoureuse dépend largement de la scolarité de la population. C’est bien beau, vouloir venir en aide aux grandes entreprises et tenter de conserver les emplois actuels, mais a-t-on pensé aux proverbiaux « travailleurs de demain »? Qui est-ce qui va payer des impôts plus tard, hein? Ceux qui auront fait des études et ainsi pu se dégoter un bon boulot. Un jour ou l’autre, on va devoir comprendre que des décrocheurs ou des jeunes incapables de payer des frais de scolarité astronomiques, ça ne fait pas une province et encore moins un pays fort. Mais bon, des mesures favorables aux étudiants, ce n’est pas très « sexy » dans un programme électoral et penser à long terme semble ardu. Si rien ne change, au bout du compte, tout le monde s’y trouvera perdant.

La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque lundi par Les Éditions de La Rotonde, et distribué à 4000 copies dans la région d’Ottawa-Gatineau. Il est financé en partie par les membres de la FÉUO et ceux de l’Association des étudiants diplômés. La Rotonde est membre du Carrefour international des presses universitaires francophones (CIPUF) et de la Presse universitaire canadienne (PUC). La Rotonde n’est pas responsable de l’emploi à des fins diffamatoires de ses articles ou éléments graphiques, en totalité ou en partie.

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Université d’Ottawa

Le vaccin contre la grippe H1N1 est maintenant disponible www.uOttawa.ca/grippe Wash your hands frequently with soap and warm water, or Conseils poursanitizer. vous protéger : use hand

Lavez vos mains souvent, à l’eau chaude et au Cover your mouth with savon, ou utilisez un désinfectant pouryour les mains

arm or sleeve when sneezing Couvrez votre bouche avec votre bras ou votre coughing. mancheor lorsque vous éternuez ou toussez

Faites-vous contre laflu grippe H1N1 Getvacciner your annual shot. cette année

Pour les lieux et les horaires de vaccination, consultez le

www.uOttawa.ca/grippe


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