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Le printemps monégasque

Monaco n’est pas une île, mais c’est tout de même une oasis. Le bilan économique 2022 révèle une santé presque insolente. Quand on compare la situation de Monaco aux inquiétudes du grand pays de proximité, on se dit que l’on va multiplier les envieux. La croissance est nette dans presque tous les domaines et efface les effets de la crise Covid qui avait grâce aux aides économiques, taux restrictions adaptés été mieux contenue qu’ailleurs. Le chiffre d’affaires de la Principauté est à 19 milliards d’euros en progression de 2,5 milliards Quand on regarde l’augmentation du nombre des salariés avec un chiffre record on en a une éclatante confirmation. C’est assez exceptionnel avec la barre des 60.000 salariés dépassée. L’accroissement continu du nombre des salariés conforte le financement des retraites ce qui au regard de l’actualité est un résultat fort à l’actif de notre attractivité économique. Mais il y aura des limites on le sait - la mobilité et le foncier. On peut remarquer que le commerce de gros est le principal contributeur de la croissance. C’est peu connu du grand public et ce secteur bénéficie bien sûr de la hausse des prix. Il s’agit de commerces de machines d’équipements industriels et d’avions où les intermédiaires à Monaco jouent un rôle méconnu mais important. Une hausse de ce secteur d’activité de près de 13%. Les échanges extérieurs sont à la hausse également avec une importance de plus en plus grande des partenaires européens, malgré pour le moment l’absence d’un accord économique avec l’Union. Les deux tiers de nos exportations vont vers le marché européen. Globalement nous en sommes à plus de 18 % par rapport à 2021 mais encore en dessous de 2019. L’immobilier bat des records. Le marché du neuf multiplié par 4 en volume et par 5 en valeurs. 520 transactions surtout dans le neuf et 3,54 milliards d’euros. On notera, signe de confiance, que de nombreuses ventes ont été réalisées sur plan. Un extraordinaire résultat avec des questions : qui achète à ces prix et pourquoi ? Le tourisme, même d’affaires, a retrouvé des couleurs à l’exception du secteur des croisières mais c’est en partie volontaire, et celui du trafic hélicoptère pénalisé par le coût de l’énergie. Le tourisme a d’ailleurs présenté ses résultats et ses objectifs dans la foulée des chiffres globaux de l’économie monégasque. Monaco va bien tout le monde en sera content et même fier, mais 60.000 salariés c’est forcément de plus en plus difficile a gérer au niveau de la mobilité. Un problème pour l’attractivité immobilière et touristique : la multiplication des chantiers. C’est quand ça va bien qu’il faut anticiper les problèmes et non pas se contenter d’une situation même remarquablement favorable.

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