Photo: Franck Petoud - rider: Yann Grandjean
Cette année, le snowscoot fête ses 20 ans. L’occasion pour nous de rencontrer 2 champions du monde en titre, l’un en descente et l’autre en dual. Bruce Rulfo et Yann Grandjean, tous 2 du team Insane Toys International, se livrent à quelques jours des Championnats du Monde 2011 qui ont lieu aux Mosses (Suisse) du 18 au 20 mars. Salut Yann,Salut Bruce. Petite présentation pour nos lecteurs? Vous vivez où? Bruce: Romans-sur-Isère (France). Yann: Je suis de Bière (Suisse), charmante bourgade semi-montagnarde au pied du Jura. Vos âges? Bruce: Crois-tu qu’un homme de Cro-Magnon le sache? Yann: Dites 33! Un surnom? Bruce: NJR pour «Nain de Jardin Racing», ça me vient des grands steak qui peuplent les paddocks moto et qui ne me voyaient que de dos. (Rires) Yann: BouBou Vos métiers sont-ils en rapport avec la montagne? Bruce: En partie. L’hiver je suis guide moto neige à Isola 2000 et le reste de l’année je coach des pilotes sur circuit en moto et je fais des baptêmes sur une Yamaha R1.(brucerulfo.com) Yann: On peut dire que oui. Je bosse au chemin de fer et ça arrive que des touristes prennent le train pour aller faire de la rando dans ma zone.
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Vous pratiquez le snowscoot depuis quelle année?
gagné en prenant 121 km/h avec mon prototype tout suspendu.
Bruce: 2003
Yann: La première fois où j’ai rider avec les plus grands riders du moment c’était il y a 10 ans. Entres autres Xavier Jaquemet, Philippe Perkovic, Franck Loutz, José Delgado, Ludovic Guitton.
Yann: Oula! C’était un jour d’hiver. En 2001 je penses. C’est que ça date tout ça! Comment avez-vous commencé? Bruce: En fait j’en avais fabriqué un sur la base d’une trottinette MBK, comme un ado de cet âge pouvait le faire, j’avais 14/15 ans.(euh... oui, avant Franck Petoud! rires) Ca marchait bien. En 2003 j’ai vu par hasard sur internet Nicolas Pillin en superman. Mon sang n’a fait qu’un tour, j’en ai commandé un en plein été, je me suis inscrit aux championnats du monde, je n’avais même pas encore reçu le snowscoot. Ca te donne une idée du nombre de neurones dans mon cerveau! (Rires) Yann: C’était un défi entre potes. Histoire de varier nos sorties ski, on c’est dis pourquoi ne pas louer ces machines atypiques et aller le plus loin possible dans le domaine skiable des Portes du Soleil. On a fini à Avoriaz aux alentours de 15h30. On a loupé la liaison du retour ce qui nous a valut deux bonnes heures pour rebasculer du côté suisse. Que du bonheur! Depuis ce jour j’ai plus décroché. Vos plus beaux souvenirs sur un snowscoot? Bruce: L’an dernier, ma victoire en descente au Canada, plus beau souvenir probable, plus douloureux certainement car je m’étais cassé 2 côtes et le trochiter la veille. Sinon, j’ai des runs mémorables contre Corentin Desbois, David Pace et d’autres. Ma première victoire en dual de nuit sur la seconde épreuve du championnat d’Europe à Crans Montana en 2004 ou 2005. C’était ma 3è course en snowscoot. Ma victoire lors du derby de Courchevel où j’ai
A part le snowscoot, tu pratiques d’autres sports? Bruce: Pour le sport en chambre en tant que divorcé et célibataire en ce moment c’est plutôt vache maigre ! (rires) Sinon la moto (vitesse), le vtt, du cardio mais j’ai un lourd passé de plein d’autres choses. Yann: Pas mal de rando, un peu de descente vtt et du ski de fond pour garder la forme. Si Franck Petoud n’avait pas inventé ce nouveau sport, vous seriez plutôt ski ou snowboard? Bruce: Ski, je suis né dessus! J’ai commencé à 2 ans du côté de la Meije et ça reste pour moi la forme de glisse la plus libre et fun. Si à mon époque le free ride et le ski cross avaient existé en compétition, nul doute que ça aurait été mon truc. Yann: Je me serais surtout mis a boire et je resterais cloîtré dans ma cave. (rires) Plus sérieusement, je serais resté au ski mais pour varier je me serais intéressé aux peaux de phoque. Vos visières à l’envers c’est votre côté rebelle qui ressort ou un concept aérodynamique bien à vous? Yann: Non, pas du tout! (rires) C’est juste pour éviter de la casser en slalom car quand tu tapes mal un piquet tu le prends dans le casque, c’est con mais ça évite des frais. Bruce: J’en ai eu marre de péter mes visières sur les piquets et ça me permet d’honorer Yann grâce à qui j’ai gagné l’an dernier. Il s’était occupé de