La Gazette de Bali

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L’ascension du Tambora P.12 © Socrate


LA GAZETTE DE BALI

www.lagazettedebali.info NUMEROS UTILES L’histoire du moment qui éclipse un peu les scandales politico-financiers, c’est la déflagration provoquée par des vidéos privées porno mettant en scène un célèbre chanteur et ses conquêtes non moins fameuses. Les films ont été volés et mis à l’insu de leurs acteurs sur Internet. Les ligues de vertu se sont emparées de cette histoire pour ressortir la loi antiporno et interdire pêle-mêle accès à Internet, éducation sexuelle... Quand on observe la progression du sida dans le pays et surtout la catastrophe de toutes ces adolescentes enceintes dès leur premier rapport sexuel, qui n’ont ensuite pas d’autre choix que de quitter leur village et souvent de se prostituer, on s’inquiète vraiment pour l’Indonésie. Et pas seulement pour les célébrités qui risquent en théorie 10 ans de prison ! Félicitations à tous les contributeurs de la Gazette pour leurs articles a c c ro c h e u r s : l e s c h a m p i g n o n s hallucinogènes du consul, les boissons dopées de Patrick, les sate de tortues de Puspa, la chasse à la baleine de Thierry, cette Coupe du Monde africaine qui froisse la fierté des Indonésiens selon Eric Buvelot, les vuvuzelas de Romain, les transsexuels interdits de prière d’Arnaud et les héros de Rainer. Merci enfin aux cinq amis qui m’ont accompagné dans notre expédition sur le mont Tambora à Sumbawa. Socrate Georgiades

Ambassade de France : (021) 23 55 76 00 Ambassade de Belgique : (021) 316 20 30 Ambassade de Suisse : (021) 520 74 51 Ambassade du Canada : (021) 25 50 78 00 Alliance française : (0361) 234 143 Consulat français : (0361) 285 485 Consulat belge : (0343) 740 274 Consulat suisse : (0361) 751 735 Police : 110 Police touristique : (0361) 224 111 Pompiers : 113 Renseignements : 108 Bali Taxi : (0361) 701 111 Office du Tourisme : (0361) 222 387 Aéroport Ngurah Rai : (0361) 751 011 Hôpital public de Sanglah : (0361) 227 224 Indonesian Corruption Watch : (021) 707 921 12

La Gazette de Bali est publiée par PT BALICOCORICO SIUP: 649/22-08/PM/IX/2005 NPWP. 02.278.558.8/901.000 Directeur : I Made Sudirat Marketing : Socrate Georgiades Maquettiste : Eris Murdiana Habillage graphique : Mathilde Baufine-Ducrocq Assistant de la rédaction : I Wayan Wardana Coursier : I Wayan Satra Contributions : Eric Buvelot, Raphaël Devianne, Rainer, Romain Forsans, Nicolas Mikaty, JB Chauvin, Patrick Monsarrat, Fabrice Charbonnier, Arnaud Guiguitant, Thierry Robinet, Arnaud Guillemot, Ida Ayu Puspa Eny, Ron Lilley et Marie Bee. Merci à Anika, Jean,Thierry,Arnaud, Dominique et nos porteurs de Pancasila pour la photo de couverture. Bureau de la rédaction : Jl Raya Kerobokan 19, Kerobokan Kelod, Kuta Utara, Badung 80361. Tél. 0361 733 574 (9h00 - 17h00) courriel : info@lagazettedebali.info www.lagazettedebali.info Tirage : 7000 ex

Antasari Azhar, l’ancien chef du KPK condamné à 18 ans de prison pour assassinat a vu son appel rejeté par la haute cour de Jakarta. Le procureur à l’origine de cette condamnation, Cirus Sinaga, vient quant à lui d’être inculpé dans plusieurs affaires de corruption. Bali Post. A partir du 1er juillet les tarifs de consommation d’électricité ont augmenté de 18% au maximum, selon la capacité fournie et le type d’abonnement. Ils restent inchangés pour les abonnements à 450 et 900 W/h. Bali Post. La baisse des touristes en provenance d’Europe est due à la chute de l’euro qui a perdu 23% face à la roupie en un an. Si on y ajoute l’inflation indonésienne, c’est plus d’un quart de pouvoir d’achat perdu pour cette clientèle. Balidiscovery.com Kaltim Prima Coal, Arutmin, et Bumi Resources sont les trois entreprises appartenant à Aburizal Bakrie, le responsable de la coalition gouvernementale, qui ont bénéficié d’évasions fiscales absoutes par la justice, a révélé Gayus Tambunan, le fonctionnaire des impôts au centre de ce gigantesque scandale. Gatra. Le porte-parole de la police nationale Edward Aritonang a affirmé que la police n’avait pas l’intention d’entendre le groupe Bakrie au sujet des allégations de pots de vin versés aux impôts : « Je ne sais pas. Comme ça, à l’impromptu, je ne me souviens pas si elles sont dans la liste des entreprises citées par Gayus Tambunan.» Tempo. L’Indonesian Corruption Watch vient de dénoncer au KPK un haut gradé de la police dont le nom commence par les initiales B G. Il détiendrait 95 milliards de roupies (9,5 millions de dollars) sur un compte, a annoncé son responsable Danang Widoyoko. Bali Post. Le gouvernement balinais étudie la possibilité d’imposer une taxe progressive pour les propriétaires de plusieurs voitures ou motocyclettes. Le nombre de véhicules en circulation sur l’île est estimé à 1,6 million. Bisnis Bali. Ngurah Alit, un adolescent balinais, a été pris sur le fait en train de copuler avec une vache dans son village près de Jembrana. Comme le veut la coutume, l’humain et la vache ont été mariés avant que l’animal ne soit jeté au large pour s’y noyer. Detik.com La direction des lignes de bus Transjakarta a fini par mettre en place des files d’attente séparées entre hommes et femmes dans la capitale afin de minimiser les risques d’agressions sexuelles. The Jakarta Post. Selon le responsable de la ligue de vertu Jangan Bugil Depan Kamera (JBDK) ou « Pas Nu Devant l’Objectif », la consommation intensive de pornographie via les médias électroniques conduit « à la dépression et même au suicide. » Kompas.

Le mot du

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Consul

par Raphaël Devianne, consul honoraire de France.

Champignons vénéneux Pourquoi dans un pays qui n’a aucune indulgence pour la consommation de drogue, peut-on acheter si facilement des « magic mushrooms » ? Certains diront que leur dégustation permet un trip inoffensif sans conséquence. Et pourtant ! Un jeune Français se promenait dans Kuta « hors de lui », criant à tuetête, à moitié nu, marchant à quatre pattes. Ramassé par la police, il est jeté pour la nuit dans les geôles de Poltabes. Au petit matin, j’y vais. Heureusement son père est aussi présent, retrouvé grâce au portable du fils. Ce dernier est calme et on peut dialoguer. Il avoue qu’il a mangé un plat de champignons et s’en excuse. Mais quelques minutes plus tard, il déconnecte et le voilà qui fait la danse des grenouilles dans la cour du commissariat devant les passants ébahis. Grotesque et humiliant spectacle. Nouvelle accalmie, il consent à rentrer avec son père, quand soudain il pique un sprint vers la sortie. On le poursuit, lui crie d’arrêter car au bout il y a une rue au trafic intense. Grande frayeur de tous mais il est ceinturé avant d’y arriver. Son père l’emmène vers l’hôpital. Un de mes collègues consul a connu le cas de trois compatriotes ayant festoyé ensemble de « magic mushrooms ». L’un n’a rien eu, le second est resté trois jours à l’hôpital, le troisième a été évacué vers l’Europe en civière. Dosage, mélange, allergie, personne ne sait et c’est cette inconnue qui est dangereuse. Plus réjouissant, notre fête nationale : rendez-vous le vendredi 16 juillet 19h sur les pelouses du restaurant Sector (hôtel et golf Bali Beach à Sanur) pour un buffet/ méchoui, une énorme tombola et un feu d’artifice digne de cette célébration (merci aux sponsors). Pour tout renseignement : prix, lieux de vente des tickets www.comite-fetes-bali.org


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NATIONAL

Ils sont beaux, riches, célèbres et désormais au centre de la polémique. Deux vidéos intimes dont les trois protagonistes sont l’ex-chanteur du groupe Peterpan Ariel, son actuelle compagne le mannequin Luna Maya et son ex-compagne la présentatrice Cut Tari, ont été rendues visibles à tous sur Internet. Au-delà de l’aspect sensationnel provoqué par cette affaire, c’est d’un tabou de la société indonésienne dont il est question.

VIDEOS PORNO DE STARS LOCALES : LEURS EBATS FONT DEBAT On parle encore d’autres vidéos du même genre qui pourraient être rendues publiques à la suite du vol de l’ordinateur portable de l’ex-leader de ce groupe de rock. Mais c’est bien le couple premièrement cité qui retient toute l’attention actuellement, faisant la une des journaux et des programmes télévisuels en quête de sensationnalisme. C e s v i d é o s n ’ av a i e n t clairement pas vocation à être rendues publiques. Il s’agit simplement d’un enregistrement privé d’ébats sexuels, impliquant certes des personnalités publiques - ce n’est d’ailleurs pas la première fois - et une telle vidéo n’aurait pas dépassé le cadre de la curiosité populaire dans beaucoup de pays. Mais où cette histoire devient intéressante , digne d’un véritable intérêt médiatique s’entend, c’est que cette fois, au vu des proportions que le scandale a pris, elle pourrait pousser Maya la belle et son Ariel vers la case prison. En effet, en vertu de la fameuse loi anti-pornographie (souvenez-vous, celle qui fait qu’une danse ou des vêtements suggestifs peuvent vous envoyer côtoyer des criminels entre quelques barreaux) le couple est passible de 10 ans de prison et d’une amende de 50 000 dollars. De quoi faire réfléchir même les plus téméraires des vidéastes amateurs. Cela tombe très bien, c’est exactement l’objectif de certaines sphères dont le regard se tourne de plus en plus vers une interprétation religieuse de la vie quotidienne de leurs concitoyens. Au point d’attraper un torticolis. Ces individus ou groupes, sous le prétexte inattaquable de la protection de l’enfance et celui plus discutable de la protection de la morale, ont décidé que le tout répressif était ainsi la meilleure réponse

nombreuses villes à travers l’archipel se sont également lancées subitement dans des razzias à répétition des points de vente clandestins de DVD pornographiques.

à la dégradation des vertus menant l’archipel à sa perte. On décide donc d’effectuer des raids dans les écoles afin de vérifier si les élèves possèdent les vidéos incriminées sur leurs téléphones portables. L’objectif ? Empêcher « la violation des règles et des normes culturelles dans une société religieuse », selon les propos du ministre

également le développement exponentiel des cas de maladies sexuellement transmissibles en Indonésie, en premier lieu desquels le sida, ou celui des grossesses adolescentes ou non désirées. Mais la récupération politique de l’événement ne s’est pas arrêtée là. Le

« Mais la récupération politique de l’événement ne s’est pas arrêtée là. Le ministre de la Communication et des Technologies de l’Information Tifatul Sembiring a renouvelé son souhait de voir les contenus Internet sous contrôle. » de l’Education nationale Muhammad Nuh. Il n’étonnera personne que celui-ci soit un fervent défenseur de la loi antipornographie. Beaucoup cependant ont voulu lancer le débat de l’utilité d’ajouter l’éducation sexuelle au cursus scolaire indonésien. Car là semble être le véritable problème, dans ce tabou que représente la chose sexuelle à la fois dans les écoles et les foyers du pays. Mais le ministre y a opposé une fin de non recevoir. « Je suis peut-être vieux jeu, a-t-il déclaré à des journalistes, mais je ne vois pas en quoi l’éducation sexuelle à l’école est nécessaire. Je crois que les gens découvrent le sexe naturellement. » Effectivement, d’où certainement l’engouement montré dans les cours de récréation de tout le pays pour les fameuses vidéos. D’où peut-être

ministre de la Communication et des Technologies de l’Information Tifatul Sembiring a renouvelé son souhait de voir les contenus Internet sous contrôle. Lui aussi a mis en exergue « la course contre le temps » afin de protéger les enfants du danger. Dans la foulée, le KPI (le CSA local) s’est empressé d’adresser des blâmes à l’encontre de nombreuses chaînes, émissions et personnalités de l’audiovisuel pour ne pas avoir respecté la norme en la matière ces derniers mois. L’organisme a également formellement interdit aux chaînes de diffuser la moindre parcelle de ces vidéos, fussent-elles floutées. Le ministre de l’Education. M. Sembiring a aussi ajouté que tous ceux produisant des vidéos sexuelles, même à des fins privées, pouvaient être accusés d’enfreindre la loi anti-pornographie. Les polices de

Le bloggeur Enda Nasution est de ceux qui s’opposent à ces ministres. « Je ne pense pas qu’il y ait un lien entre des scandales de vidéos pornographiques et Internet, explique t-il. Ces dix dernières années seules, une ou deux vidéos pornographiques disponibles sur Internet ont attiré l’attention du public. » Pour Enda, les adultes dans une société doivent avoir la liberté de choisir entre le bon et le mauvais puisque cela constitue une base de la démocratie. Lorsqu’une société perd sa capacité à croire en la nature humaine, « il devient acceptable que l’Etat puisse intervenir dans les vies de ses concitoyens et rien n’est plus terrifiant que d’avoir un Etat légiférant notre morale », commente-t-il. « Les seuls à devoir être protégés contre toute forme de pornographie sont effectivement les enfants et adolescents, ajoute t-il. Dès lors, la protection doit se concentrer sur eux et non sur l’ensemble de la population. » Le conformisme ambiant sort cependant vainqueur de ces débats qui n’en sont pas. Mis à part quelques blogs très anonymes, la majorité des Indonésiens, tout du moins en public, semble d’accord avec l’attitude officielle qui souhaite durcir le ton en matière de liberté des mœurs. Se conformant ainsi avec la tendance amorcée depuis l’instauration de la démocratie et la radicalisation du discours sur la sexualité et la supposée « décadence morale » du pays. Et si la meilleure des protections face a la pornographie et autres formes de « perversion » était finalement l’éducation ? Chiche Monsieur le ministre ! Jean-Baptiste Chauvin


EXPRESSION

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par Romain Forsans

Vuvuzela… à Kuta

La légende dit qu’en se plaçant près de l’oreille d’un footballeur, on peut entendre le souffle du vent. Sauf peut-être pour l’élite de ces messieurs. Il est probable que pour ceux qui auront participé à la Coupe du Monde en Afrique du Sud, ce soit un long BZZZZZ qui résonne désormais dans leur tête. Les malheureux ont été exposés au son du vuvuzela. Une sorte de longue trompette en plastique horriblement puissante dont le bourdonnement nasillard a été mesuré jusqu’à 127 décibels ! Largement suffisant pour couvrir les pétarades d’un bebek trafiqué. Du bruit dans un stade, ça parait normal. Mais en Afrique du Sud, le vuvuzela est très populaire. Très très populaire. Et c’est par milliers qu’ils s’époumonent dans leur trompette du début à la fin des matchs. C’est alors un formidable BZZZZZ qui retentit dans le stade puis partout sur la planète à travers les haut-parleurs des télés. Chant de supporters, applaudissements mais aussi sifflet de l’arbitre et commentaires, rien ne survit au vuvuzela. Si bien que l’on s’est sérieusement inquiété pour le bon déroulement de la compétition et des retransmissions. Quand a été évoquée l’idée d’interdire ou de limiter l’usage des trompettes, émoi et indignation immédiate. Le vuvuzela fait partie de la culture populaire en Afrique du Sud et doit donc faire partie d’une Coupe du Monde qui s’y déroule. Etonnement surtout que des étrangers puissent ainsi avoir le culot de critiquer les us et coutumes du pays hôte. Oops, apparemment un point sensible avait été touché. Les enjeux autour de ce bruyant bout de plastique fabriqué en Chine illustrent une fois encore que modernisation rime avec globalisation et que s’ouvrir au monde nécessite compromis et concessions. La réaction de défense des Sud-africains face à ce qu’ils ont vécu comme une critique, voire une attaque, montre que pour les pays émergents la pilule reste parfois dure à avaler. Et comme par ailleurs, la pensée pragmatique occidentale ne s’embarrasse pas toujours des traditions, on aboutit à des situations de conflit. On retrouve fréquemment ce genre de problèmes à Bali dont un des plus grands défis est d’allier développement, ouverture et préservation culturelle. Les remarques venant de l’étranger, sur des sujets divers comme l’économie, la corruption ou l’écologie passent en général assez mal. Et quand on en arrive à la religion, aux traditions ou au mode de vie, ça ne passe plus du tout. Il est devenu aujourd’hui si facile de voyager que l’on a souvent tendance à croire que les mêmes lois et principes régissent le monde. Quand on découvre qu’il n’en est rien, il faut savoir faire preuve de tact et souvent garder ses commentaires pour soi. Chaque année, au moment de Nyepi et de son couvre-feu total de 24 heures, les mêmes réactions : « Quoi ? Au nom d’une religion, au XXIe siècle, on peut pas aller surfer ? Et les Droits de l’Homme bordel ! « La légende dit qu’en se plaçant près de l’oreille d’un surfeur, on peut entendre le bruit des vagues.

Héros… à l’indonésienne Même si vous ne venez à Bali que pour un bref séjour, vous ne pouvez pas passer à côté du nom de « I Gusti Ngurah Rai ». D’abord, vous atterrissez à l’aéroport Ngurah Rai. Puis, vous empruntez le by-pass Ngurah Rai, pour passer ensuite devant les statues de ce personnage qui occupent le centre de maints carrefours et ronds-points. I Gusti Ngurah Rai est un héros indonésien. Pour le Balinais toutefois, il est d’abord un enfant de l’Ile des Dieux, certainement un des plus vénérés. Après la fin de la Seconde guerre mondiale, il dirige les troupes qui doivent chasser l’occupant hollandais hors de l’île. Le rapport des forces lui étant trop défavorable, il s’engage dans un combat à mort et périt avec une centaine de ses hommes dans le dernier des puputan. S’il a été élu héros national, c’est parce que l’Etat en a décidé ainsi. Car l’Indonésie désigne ses héros comme le Vatican décide de l’état de sainteté de ses plus fervents disciples. Jusqu’à présent, environ 140 personnalités bénéficient de ce titre très officiel de « pahlawan nasional », la plupart pour avoir valeureusement lutté pour l’indépendance de leur pays. Le plus connu de tous est le fondateur et premier président de la république indonésienne, Sukarno. L’aéroport international de Jakarta Soekarno-Hatta a été nommé d’après lui et son premier vice-président. Le 17 août 1945, Sukarno proclame l’indépendance de la nation, mais les combats pour vaincre définitivement les forces néerlandaises se poursuivent encore jusqu’en 1949. (Ce n’est d’ailleurs que tout récemment, en 2005, que la Hollande a officiellement reconnu cette date comme la naissance de l’Indonésie indépendante.) Un autre nom difficile à ignorer à Bali est celui de l’Imam Bonjol, puisque la principale artère reliant Kuta au centre de Denpasar porte son nom.Tuanku Imam Bondjol, de son nom complet, guerroya aussi contre les Hollandais. Il est entré dans l’histoire du pays comme l’instigateur de la guerre des Padri qui a eu lieu en pays Minangkabau (Sumatra) au XIXe siècle. Le prince Antasari mérite son statut de héros également par la résistance qu’il opposa au XIXe siècle aux occupants. Malgré une récompense de 10 000 gulden promise par les Hollandais à celui qui arriverait à le capturer, Antasari réussit pendant des décennies à conserver son sultanat de Banjar (Bornéo) et mourut dans son lit à l’âge de 75 ans. Un qui n’eut pas la chance de mourir dans son lit est le Moluquois Thomas Matulessy. Celui qui devint le Capitaine Pattimura dans une guerre où il sut réunir des royaumes aussi disséminés que les Moluques du Nord, Bali, Sulawesi et Java, mourut par pendaison à l’âge de 34 ans. Aujourd’hui, l’aéroport d’Ambon porte son nom. A Sumatra, l’aéroport de Palembang a été nommé d’après un autre héros national : Mahmud Badaruddin II. Pendant son règne, en la première moitié du XIXe siècle, ce sultan de Palembang-Darussalam affronte les Anglais, notamment Sir Thomas Stamford Raffles, ainsi que les Hollandais. Ces derniers finirent par s’emparer de lui et le déportèrent avec sa famille à Ternate (Moluques). Raden Oto Iskandar di Nata, né à Bandung (Java) à la fin du XIXe siècle, s’activa en tant que député pendant les dernières décennies de l’occupation hollandaise et devint ministre en 1945 au sein du premier cabinet de la république indonésienne avant de disparaître, kidnappé par un groupement anti-indépendantiste du nom de Laskar Hitam. *** Dernièrement, j’ai reçu par le Net un diaporama qui raconte comment Joshua Bell joue un matin d’hiver du violon dans une station du métro de Washington. Durant trois quarts d’heure, ce grand virtuose interprète sur un Stradivarius valant plusieurs millions de dollars les partitions les plus difficiles jamais écrites. Un millier d’hommes et de femmes passent à côté de lui sans remarquer l’exceptionnelle qualité des sons produits par ce musicien de renommée, dont les concerts se donnent d’habitude à guichets fermés. Cette intervention dans le métro s’est fait dans le cadre d’une enquête du Washington Post sur les capacités de perception de l’être humain happé par la vie quotidienne. Le moins qu’on puisse dire est que l’étude démontre à quel point nous sommes empêtrés dans la monotonie de notre train-train routinier. Si nous n’arrivons même pas à discerner les événements les plus exceptionnels, alors ne parlons pas de toutes les petites choses banales qui échappent constamment à notre attention. Vous me demandez pourquoi je vous parle de ça, en sautant du coq au riesling comme dirait un ami alsacien ? Simplement parce que les portraits de ces « pahlawan nasional » cités plus haut figurent sur les sept billets de rupiah qui ont actuellement cours. Mais vous l’aviez remarqué, bien sûr !


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B A L I pour les enfants

La philosophie balinaise Nous n’avons pas à comprendre chacune des règles et des préceptes de notre religion, les prêtres s’en chargent pour nous. Mais nous pensons que toutes les choses au monde ont un lien entre elles, qu’elles soient animées ou inanimées, c’est ce que l’on appelle le principe des participations. Partout, deux forces s’opposent et s’opposeront toujours, l’une positive et l’autre négative, puisque comme je te l’ai expliqué tout à l’heure, il n’y a aucune chance que la part négative disparaisse ! Le macrocosmos, l’univers, est donc formé de trois parties, l’une est négative, c’est le siège des démons, l’autre est neutre, c’est celle de l’homme et la dernière, la plus haute, est positive et sacrée, c’est bien sûr le domaine des dieux. Le groupe humain doit se conduire de la façon la plus appropriée, pour aider à ce que l’ordre positif ou Dharma l’emporte sur le négatif, Adharma. Cette notion de Dharma est différente du bien et du mal. Pour nous il n’y a pas de meilleure manière de se conduire, mais plutôt une manière appropriée. Les actes d’un paysan qui cultive le riz et dont la famille fait bien les offrandes prescrites sont tout aussi dignes de respect que ceux d’un sage Brahmane qui pratique la méditation. Chacun à sa façon concourt au Dharma. Une personne doit avant tout remplir son rôle, en fonction de sa place dans la communauté et contribuer ainsi à l’équilibre général, qui est plus important que ses désirs personnels. L’Homme fait non seulement partie du macrocosmos, mais il représente à lui tout seul un microcosmos. Le négatif se manifeste aussi en lui, par ses colères, ses passions ou la maladie… Et il lui est donc nécessaire de travailler pour maintenir son équilibre, mais impossible de ne pas ressentir l’influence des forces négatives ! D’ailleurs, regarde le dessin et tu comprendras pourquoi je ne suis pas toujours sage, malgré mon nom ! La somme de nos actions ou karma est décisive pour notre passage dans l’audelà, où il se trouve un enfer et un royaume des cieux : Swah. Selon ce qu’elles auront été, nous risquons un retour dans une vie terrestre meilleure, ou pire ! On dit par exemple que ceux qui ont fait de la magie noire se réincarnent en ver de terre ! On appelle cette croyance en plusieurs cycles de vie, la réincarnation. Seuls ceux qui auront atteint la sérénité suprême, la libération ou moksa, peuvent accéder au paradis, le nirwana et être dispensés de revenir sur Terre. Pour le moment, dans cette vie, nous devons donc nous conduire comme il le faut

et aider notre groupe à maintenir l’équilibre entre les forces opposées. Et nous-mêmes, nous devons éviter de céder aux pensées négatives, aux passions et à la colère, qui sont les démons de notre petit univers. Texte Sandrine Soimaud, illustrations Edith Baudrand

Extrait de


M I C RO D E V E L O P P E M E N T

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Les femmes qui mendient avec leurs enfants aux carrefours sont en grande majorité originaires de la région de Muntigunung, des contreforts arides et isolés du kabupaten de Karangasem.Avec l’ONG « Masa Depan untuk Anak Anak », démystification, humanisme et raisons d’espérer pour cette population de parias.

FEU VERT POUR LES MENDIANTS DE BALI Le Balinais moyen a son idée sur la question. D’un geste dédaigneux, il affirmera qu’il s’agit de Javanais venus chercher un meilleur sort à Bali. Un autre affirmera que c’est une tradition ancestrale, depuis toujours les paysans des régions sèches viendraient mendier dans les plaines riches du sud. Un autre affirmera encore qu’une maffia organise ce business minable, un peu à la manière de ce que nous connaissons en Europe. En rencontrant Daniel Elber, Suisse originaire de Zurich et fondateur de l’ONG « Future for the Children », qui s’occupe de ces familles déshéritées de Muntigunung, on découvre que toutes ces histoires sont fausses. La réalité est bien plus simple et tout aussi tragique. Les contreforts arides de Muntigunung abritent quelques 5000 âmes réparties entre 35 hameaux étalés sur une trentaine de km2. Le dénivelé varie entre 200 et 900 mètres au dessus du niveau de la mer. Il n’y pleut que 4 mois par an et les forages pour trouver une hypothétique nappe phréatique n’ont jamais rien donné. Les femmes de cette contrée inhospitalière, mais très belle au demeurant, doivent donc se lever tôt le matin pour aller puiser de l’eau au lac Batur ou à d’autres sources aussi distantes et ramener au foyer les quelques litres nécessaires au quotidien. Cela au prix de plusieurs heures de marche, chargées comme un baudet. On comprend donc que cette activité vitale ne laisse pas beaucoup de temps et d’énergie

pour le travail rémunéré. La solution de mendier s’est imposée d’elle-même et s’est organisée au fil du temps, nous explique-t-on à l’association. Les femmes, accompagnées des enfants, font donc des rotations dans le sud d’une durée moyenne de 5 jours avant de remonter et d’être remplacées par une autre équipe de mendiants. Cette activité génèrerait 100 000 roupies par mois et par tête. Pour briser cette malédiction, il a fallu s’attaquer au problème numéro un : l’eau. Le responsable suisse, qui ne souhaite aucune publicité personnelle, affirme que tout le travail est effectué par et pour des Indonésiens et rappelle que le but de sa fondation est surtout de financer. Sur place, c’est la yayasan « Dian Desa », une association réputée de Yogyakarta, qui gère l’action entreprise. En pièce maitresse de ce projet humanitaire

démarré en décembre 2006, on trouve la réparation et l’assainissement des citernes familiales et la construction de réservoirs communautaires dans chacun des 35 hameaux. Avec l’apport d’une ingénierie simple et éprouvée, les dons récoltés en Suisse servent à la construction de toits collecteurs d’eau de pluie et de réservoirs étanches de 300 mètres cube pour les plus gros. Le but étant de fournir 25 litres d’eau propre par jour et par personne.A ce stade du projet, de trois semaines d’autonomie en eau par an, on est désormais passé à une autonomie annuelle.

A Bali, tourisme oblige, la première idée a été d’organiser des randonnées dans cette magnifique région. Les guides, toutes des femmes qui avaient l’habitude de parcourir les pentes du volcan, emmènent donc les touristes pour une marche d’une journée, du lac Batur à la côte. Sinon, dans une registre plus terre à terre, les noix de cajou, qui poussaient déjà sur place, mais étaient vendues à l’état brut, sont désormais préparées par les villageois pour êtres vendues exclusivement à la fondation qui les revend ensuite aux grands hôtels. Le bénéfice est réinjecté dans les projets. Les responsables sur le terrain ont également Les villageoises qui ont commencé à pensé à introduire de nouvelles espèces en bénéficier ont donc pu repenser cultivables.Avec l’arrivée des points d’eau, il complètement leur emploi du temps et se est désormais possible d’arroser, la rocelle, mettre à travailler. Mais comment, dans une une fleur sauvage dont on fait des infusions, région où il n’y a pas ou peu de travail ? des confitures, des sirops et des bonbons C’est la deuxième phase de l’action de la est désormais plantée à Muntigunung et yayasan « Masa Depan untuk Anak Anak ». les grands hôtels sont encore une fois


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acheteurs. Certains en font même leur « welcome drink ». Du sucre de palme est aussi produit sur place, ainsi que de l’huile extraite des graines du jatrophe, un arbre qui pousse facilement en zone sèche. Enfin, comment ne pas parier sur l’habileté des femmes balinaises, les responsables de l’ONG ont introduit un artisanat de tressage de feuilles de lontar, pour faire essentiellement des chapeaux, qui semblent trouver des débouchés commerciaux. Ce tour d’horizon des solutions possibles et désormais appliquées, qui semblent avant tout basées sur le bon sens et une écoute attentive des protagonistes, nous fait nous poser des questions. Pourquoi le gouvernement régional a-t-il mis si longtemps avant de s’intéresser à cette population ? Pourquoi ces oubliés de Muntigunung ? Victimes par le

passé d’un projet de déportation par la « transmigrasi » qui a largement échoué, cela a-t-il scellé leur statut de parias ? Un coûteux et compliqué projet de pompage et d’acheminement des eaux du lac Batur a pourtant été démarré il y a quelques mois. Après avoir injecté des milliards de roupies, le gouvernement a stoppé les travaux, puis les a repris. Des routes sont maintenant en construction, ainsi que des dispensaires, et des projets agricoles ont été entrepris sous la houlette du gouvernement local. Enfin, pourquoi ne parle-t-on que des femmes dans cette histoire. Où sont les hommes ? Ce sont les femmes qui mendient, ce sont les femmes qui portent l’eau, ce sont les femmes qui travaillent dans les projets de l’ONG. On raconte que les hommes de Muntigunung deviennent polygames pour… accroitre

leurs revenus ! Là aussi, les mentalités devront changer et cela passera par l’éducation des nouvelles générations. Pour l’instant, il n’y a que trois écoles dans cette région. Les yayasan « Peduli Muntigunung », « Dian Desa » et « Future for the Children », cette dernière se consacrant plus particulièrement aux questions de santé, sont conscientes des enjeux liées à la scolarisation. Elles tablent sur dix ans d’effort pour résoudre le problème des mendiants de Bali. En attendant, leur nombre aux feux rouges semblent malgré tout s’accroître d’année en année… Eric Buvelot Sur l’Internet à www.zukunft-fuer-kinder.ch


C U I S I N E et dépendances

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Découvrons la culture culinaire de Bali Un met de choix, la chair délicate de la tortue de mer « Quand j’étais petite mes parents me racontaient toujours l’histoire de la tortue géante (bedawang nala en balinais) et du dragon (naga pasa), ce sont eux dans notre croyance qui soutiennent la Terre, dasar bumi. Si la tortue bouge, il y a un tremblement de terre ; si c’est le dragon, il y a une éruption volcanique. Nous croyons que la tortue bouge parce que le dragon s’est endormi sur elle, alors nous crions « hidup ! hidup ! » pour le réveiller afin qu’il reprenne sa place, que la tortue s’immobilise et que le tremblement de terre cesse. Ce n’est que dans les grands temples de Bali qu’on peut voir la tortue et le dragon réunis sous un petit édifice qu’on appelle padma sana, c’est aussi le nom d’une célèbre position de yoga. Nous utilisons de la viande de tortue (penyu en indonésien) pour faire les offrandes des grandes cérémonies (mobalik sumpa, mecaru agung, ngenteng linggih, penedegan agung et dewa ratna) et ensuite, nous nous régalons de ces offrandes. Il y une dizaine d’années, on trouvait encore près des plages des marchands de sate de tortue mais c’est interdit à présent, la tortue n’est réservée que pour un usage rituel et il faut une autorisation pour en acheter à Jimbaran ou à Serangan. On doit acheter les tortues vivantes ; si on sacrifie un animal blessé ou mutilé, tous nos descendants auront des malheurs. Avant de la tuer, nous lui faisons respirer du jeruk lemo (combava) ; la viande sent le poisson, nous disons bau amis. Ce n’est pas seulement sa rareté qui fait son goût mais les Balinais apprécient vraiment la saveur de cette viande. Nous en faisons des sate lilit (la viande est hachée finement et mêlée à notre mélange d’épices –base gede– et de la noix de coco râpée puis grillée) ou des sate tusuk après avoir fait mariner la viande dans un mélange d’ail, gingembre, échalote, piment et sucre de palme.

Avec les abats de la tortue, nous préparons le serapa. On fait bouillir notre mélange d’épices balinaises avec de la noix de coco râpée et du lait de coco. Quand la sauce a bien épaissi, nous y trempons les abats qui ont été préalablement bouillis. Enfin, une cérémonie ne serait pas digne de ce nom sans un lawar. Pour le confectionner, nous utilisons la peau qui se trouve sous la carapace, elle est légèrement cartilagineuse. Nous la faisons bouillir puis la mélangeons à du fruit du jaquier vert et à de la coco grillée et du sucre.» Ida Ayu Puspa Eny Contact à balibel@hotmail.com


9 Le chef Degan Septoadji est originaire de Jakarta. Il a passé une partie de son enfance en Allemagne et y a appris la cuisine. Après avoir travaillé dans des pays aussi divers que les Bahamas, le Maroc, le Tibet ou le Sri Lanka, il vient d’ouvrir à 42 ans son premier restaurant, le Café Degan, qui propose une cuisine thaïe et indonésienne très fine. Est-ce qu’un nom ou une adresse a compté pour vous dans la cuisine ? J’ai eu la chance de faire mon apprentissage dans un hôtel familial en Allemagne, près de la frontière alsacienne. Le propriétaire M. Koch était très dur, il nous faisait manger les épluchures de pommes de terre quand les pelures étaient trop épaisses, récolter les choux dans le jardin familial pendant la coupure de l’après-midi, mais ne refusait jamais de répondre à nos questions et à nous enseigner tout ce qu’il savait, ça a été un vrai maître d’apprentissage. Mon autre mentor a aussi des origines germaniques mais c’est un Suisse qui travaille à Bali, le célèbre Heinz Von Holzen (Cf. la Gazette de Bali n°53, 54, 55 – octobre à décembre 2009), l’ambassadeur de la cuisine balinaise à l’étranger. Il m’avait recruté pour le Grand Hyatt en 1991, j’ai participé à établir des recettes pour ses livres. Il m’a appris à travailler avec les cultures locales. Qu’est-ce qui vous guide dans la cuisine ? Une pensée ? Un secret ? Une méthode ? Il n’y a qu’une méthode selon moi, ce sont les bons modes de cuisson pour conserver la texture, la couleur et surtout la saveur. En Asie, tout est souvent trop cuit. C’est frappant avec la tom yan kung, si on met les crevettes dès le début de la cuisson, c’est foutu. Il faut les jeter dans le bouillon à la fin et couper le feu, c’est le seul moyen pour préserver le goût de la crevette. Quel ingrédient ou saveur avez-vous découvert à Bali ? Lors de mon premier séjour, j’ai été conquis par la fleur de gingembre, le bongkot. C’est un parfum qu’on utilise aussi dans la cuisine thaïe. Que vous a apporté Bali dans votre métier ? Je ne connais aucun autre endroit au monde où la culture est aussi présente, les offrandes quotidiennes, les gens encore habillés en sarong, les adultes qui transmettent aux petits leur savoir pour faire des ogoh ogoh. Ce que j’aime aussi à Bali, c’est ce côté gotong royong, quand un de mes employés a terminé son travail, au lieu de partir, il aide ses collègues. Y a-t-il une table autre que votre restaurant que vous recommanderiez à Bali ? J’ai goûté les escargots de The Sip la semaine dernière et ça fait bien longtemps que je n’en avais pas mangés d’aussi bons. Autre bon point aussi pour le restaurant Jumana (dans

l’hôtel Banian Tree, sur Bukit), service très classique et très beau dinner set. Enfin, le warung Kolega sur Jl Petitenget, c’est mon préféré dans le sud de l’île. Quel est votre plat préféré sur votre carte ? Les clients apprécient beaucoup ma cuisine thaïe mais j’avoue que je suis fier de trois plats indonésiens : ikan pangan kemangi, daging sambal hijau et le bebek goreng. La recette de poisson nous a demandé un mois d’expérimentation, c’est finalement celle au kemangi, ce basilic légèrement citronné qui l’a emporté. Pour la recette de canard, nous le marinons, le passons à la vapeur, à la friture et le servons avec trois sambal différents. Propos recueillis par Socrate Georgiades Cafe Degan, Jl Petitenget n°8 Kerobokan Kelod, Tel. + 62 361 888 32 71, cafedegan@indosat.net.id


B ALI nosta lgie

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Comme de nombreux étrangers résidant ici, Bernard Fode a découvert Bali avec sa planche de surf. C’était en 1981. Ce grand voyageur a continué à parcourir le monde, en Amérique du Sud et ailleurs, mais quelque chose l’aimantait à Bali. Il y est revenu en 1986 et s’est installé définitivement. « Je suis de Marseille, né d’un père guinéen et d’une mère cannoise. Dès l’âge de 18 ans, j’ai eu envie de découvrir le vaste monde. Je suis d’abord parti à la recherche de mes origines en Guinée mais ce n’est vraiment pas un pays dans lequel on peut rêver de vivre. Après, j’ai commencé à faire du surf et c’était le prétexte pour découvrir du pays, Brésil, Mexique, Philippines, Indonésie. Bali m’a plu d’emblée pour la gentillesse de ses habitants, sa communauté de grands voyageurs intéressants, la sérénité et la beauté de l’île, ses spots de surf, ses falaises et ses montagnes, je m’intéressais aussi déjà au parapente. Je suis reparti mais Bali est resté dans mon cœur et ma mémoire. Je suis revenu en 1986 avec l’idée de faire tout mon possible pour m’y fixer. Je me suis lancé sans trop de conviction ni de talent dans la confection comme tout le monde à l’époque, j’expédiais des maillots de bain mais ce n’était vraiment pas mon truc. En 1989, j’ai bifurqué vers une activité pour laquelle j’avais plus de compétences, le parapente. J’ai monté une école avec un ami suisse et parmi mes clients, il y avait de nombreux gars de l’armée de l’air indonésienne, ils ont monté une fédération en 1994 qui a été reconnue rapidement par la Fédération internationale de l’aviation. C’est grâce à mes élèves militaires que j’ai pu vraiment implanter mon école parce que l’espace aérien indonésien est jalousement gardé et à peu près interdit au loisir […] Les anciens se plaignent que Bali change trop vite et a perdu un peu de son authenticité. Ils ont du mal à accepter que le monde change, qu’eux-mêmes ont changé et que l’amour de Bali qui nous a fixés ici à l’origine est remplacé chez les nouveaux arrivants par un désir de réaliser de bonnes affaires et d’investir. Pour ma part, je me félicite que le niveau de vie ait monté pour les Indonésiens et qu’ils vivent mieux. Je me plais toujours autant à Bali. » Propos recueillis par Socrate Georgiades

« Ma fille Lisa est née ici à Bali, dans notre maison du banjar Basangkasa. Mon ex-copine ne voulait pas accoucher à la clinique parce qu’elle craignait qu’on lui fasse une césarienne, alors une sage-femme balinaise, Ibu Budi, est venue à la maison et a aidé ma femme à accoucher. Après quelques années en France, ma fille vient de revenir, elle veut vivre à Bali, j’espère qu’elle va réussir à faire sa place. »

« Outre Timbis, j’adore aussi faire du parapente au sommet du mont Batur, c’est un spot exceptionnel. » « C’est la nanny de ma fille, une Balinaise du nom de Made. Je lui ai fait faire un baptême mais comme tous les Balinais, elle ne se sent pas à l’aise dans l’air, peut-être par superstition pour ne pas être au-dessus des temples et de leurs dieux. Nous faisons toujours attention à ne pas survoler les temples lors des cérémonies. » « C’est le groupe de Balinais que j’emploie pour mon activité, ce sont les mêmes depuis le début, ils sont tous originaires de ce petit village du Bukit, j’aime beaucoup cette photo. »

« L’école française a commencé à Denpasar, non loin de la rue Imam Bonjol. Ce n’est que vers 1996, je crois, qu’elle a migré à Umalas. »

« Cette photo a été prise il y a presque 20 ans sur notre spot de parapente à Timbis sur le Bukit. Ce qui est incroyable, c’est que je pourrais refaire exactement la même photo à présent, rien n’a changé dans ce coin même si le Bukit s’est considérablement développé. »


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H O T E L S et balades

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Mont Tambora, sereine poudrière En rejetant un peu de cendres dans l’atmosphère il y a quelques mois, le petit volcan islandais Eyjafjöll, du haut de ses 1666 m, nous a rappelé que l’activité volcanique pouvait avoir des conséquences à l’autre bout du monde, en semant la zizanie dans les transports aériens et causant ainsi une légère panique chez les touristes de Bali et d’ailleurs. Nous avons tous dans notre mémoire collective les éruptions du Vésuve ou du Krakatau mais la plus importante de l’histoire s’est produite à une heure d’avion de Bali et il y à peine deux siècles, c’est celle du mont Tambora sur l’île de Sumbawa. En avril 1815, ce volcan est entré en éruption et en trois jours, on estime qu’il a rejeté 150 km³ de cendres dans l’atmosphère, son altitude est passée de 4100m à 2700m, son cône a été pulvérisé !!! Outre les dégâts importants qu’il a causés en Indonésie et qui ont été rapportés par Sir Raffles, alors lieutenant gouverneur de Java, les cendres du Tambora ont refroidi l’atmosphère en Europe l’année suivante au point qu’on a qualifié 1816 d’année sans été, c’est ce qu’on appelle dans le langage moderne, un hiver nucléaire. Les conséquences ont été tellement catastrophiques sur les récoltes en Europe que la famine a causé la mort de près de 200 000 personnes dont 80 000 en Angleterre ! L’actualité islandaise nous a fait nous intéresser à ce volcan Tambora, nous avons donc organisé un trek d’une semaine au mois de juin avec quelques amis pour entreprendre son ascension. La montée, au départ du village de Pancasila (400 m), se déroule presque intégralement à travers une très belle forêt pluviale qui a bien sûr repoussé depuis deux siècles. Quelques surprises nous attendaient. Vers l’altitude de 1200m, des sangsues par milliers, à l’affût sur des feuilles, guettant leurs proies à sang chaud. Ces bestioles hermaphrodites s’infiltrent à travers les chaussures par les œilletons des lacets ou à travers les chaussettes. On a beau les brûler, elles injectent un anticoagulant et on continue à saigner… Pour l’ascension finale d’une durée de 4 heures, le réveil a sonné à une heure du matin. Le sentier vers le sommet traverse vers 2000 m des forêts d’orties géantes, urticantes bien évidemment, on se convainc que c’est formidable pour la circulation du sang… Environ 400 m avant le sommet, on quitte la forêt, un dernier coup de reins et on arrive au bord de la caldera, dans le noir et le froid. Et puis le soleil se lève et fait monter en nous une joie profonde que partagent tous ceux qui atteignent les sommets au petit matin. Au fond du cratère, quelques fumeroles, le lieu est grandiose, vierge comme au premier jour, battu par le vent, comment imaginer que ce lieu si paisible a pu causer une telle désolation dans le monde deux siècles plus tôt ? Socrate Georgiades

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AGENDA CULTUREL

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< du 1er au 3 juillet > Amandari Film Festival, à Ubud Les cinéphiles amateurs de raretés et autres balinophiles trouveront au mois de juillet un vrai sujet de ravissement. Amandari Resort nous propose un florilège de réels trésors réalisés ici à Bali dans les années 30. Au programme, trois projections diffusées dans le banjar Kedewatan (juste à côté de l’Amandari Resort) où certaines parties des films ont été tournés il y a 80 ans de cela ! La première projection de 65 minutes est intitulée « Goona-Goona’ », elle fut réalisée par Armand Denis et André Roosvelt en 1932. Cette projection dansante relate une histoire d’amour et de potion magique entre une servante et un prince. Elle sera diffusée le jeudi 1er juillet à 19h00. Le second est une expédition de Rolf de Maré à Nias, Sulawesi, Java, et Bali en 1938 avec des danses mises au point par le légendaire Walter Spies. D’une durée de 90 minutes, celui-ci sera projeté le vendredi 2 juillet à 19h00. Le dernier, « Island Of Bali », fut réalisé dans les années 30 par Rose Covarrubias et son mari Miguel. Il retrace l’étude de la vie, de la danse et de la culture Balinaise et est programmé le 3 juillet à 19h00. A consommer sans aucune retenue… Tél. (361) 97 53 33, www.amanresorts.com Réédition de « Ma vie balinaise » Victime du succès de son livre, Sandrine Soimaud vient de sortir une réédition de « Ma vie balinaise ». Bien connu des lecteurs de la Gazette qui s’en régalent chaque mois d’un extrait, ce petit ouvrage destiné à l’origine aux enfants, orné de très beaux dessins d’accompagnement, relate la culture Balinaise dans son ensemble sous une forme simplifiée. Disponible à présent en format de poche, en trois langues (français, anglais, indonésien) et en respectant l’intégralité des textes et des illustrations et avec un petit plus sur l’édition précédent : un index. Vous n’aurez donc plus d’excuses de ne pas connaître sur le bout des doigts l’univers balinais. « Ma vie balinaise », 179 pages, Ed. PT.CCI, 175 000 Rp. En vente à RendezVousDoux à Ubud, au Café Bali et à Sunbebek à Seminyak et dans toutes les librairies Periplus.

< Jusqu’au 11 juillet > « Song of Ubud », à Ubud Ne ratez pas cette expo organisée par l’Asian Art Consultancy rassemblant plus de 60 œuvres de 30 maîtres de la peinture traditionnelle balinaise. Ayant commencé le 20 du mois dernier, l’exposition « Song of Ubud» se tient au Agung Rai Museum (ARMA) et ce jusqu’au 11 juillet. Des artistes tels que Made Budi, Ketut, Nyoman Lesug, Wayan Matra et Anom Sukawati participeront à cette manifestation. Agung Rai Museum, Jl. Raya Pengosekan Ubud Tél. (361) 97 42 28 www.armamuseum.com

< du 1 juillet au 2 août 2010 > Neuf artistes à Ganesha Gallery, à Jimbaran Fondée en 1996 par 9 jeunes artistes, le groupe d’artistes Galang Kangin s’est fait remarquer très rapidement dans le milieu artistique par les variations de style qui émanent de ses membres. Célébrant l’ouverture de l’Académie des arts de Bali (ISI) il y a maintenant quatorze ans, nombre de ses membres ont connu un succès individuel. Ayant plus de 20 expositions de groupes à son actif, le groupe a marqué les esprits ces dernières années avec son exposition « le Triomphe et la Défaite » à Griya Santrian en 2006. Avec des styles différents, tous les membres de Galang Kangin partagent le point de vue que les éléments essentiels de leurs compositions sont les couleurs et l’équilibre de leurs œuvres. Pour notre plaisir, ils présenteront leurs dernières créations et les tendances de l’art contemporain balinais tout au long de ce mois-ci à la Ganesha Gallery Ganesha Gallery, Four Seasons Hotel, Jimbaran. Tél. (0361) 701 010 Ubud Writers Festival Avis aux riches sponsors et autres mécènes des arts et des lettres. Le prochain festival des écrivains qui se tiendra à Ubud du 6 au 10 octobre prochain sous le thème Bhinneka Tunggal Ika (l’harmonie dans la diversité) invitera les deux auteurs francophones Alain Mabanckou (Congolais) et Abdourahman Waberi (Djiboutien). Pour boucler son budget et donner une place plus conséquente à la francophonie dans ce festival presque entièrement tourné vers la littérature anglophone, Janet de Neefe, son organisatrice, recherche de très généreux donateurs. La contacter à janet@ubudwritersfestival.com Arnaud Guillemot


Et voilà le travail !

Série photographique de Fabrice Charbonnier.

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Trimballer plus de 80 kg sur le porte-bagages, le mystère reste entier. Comment peut-on gagner sa vie en vendant des paillassons à Bali ? Blossot, ce Javanais de 51 ans est resté muet à ce sujet pourtant il a réussi dans ce domaine, contrairement aux autres vendeurs de sa fratrie, il se déplace à mobylette, lui ! Et puis la question qui me taraude : pourquoi vendre des paillassons dans un pays où la tradition veut qu’on se déchausse avant d’entrer ? Fab fabricezimoi@gmail.com


l ’ E N T R E P R E N E U R du mois

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AYANA RESORT : LA VIE EST BELLE MEME SANS LABEL Depuis 1996, c’était le Ritz-Carlton qui gérait ce grand hôtel de 77 hectares sur les hauteurs de Jimbaran. Après une brouille entre le propriétaire et la compagnie gestionnaire, l’hôtel est reparti l’an dernier de presque zéro… en matière de notoriété. Réflexion à rebrousse-poil sur l’importance des marques. Rappelons en préambule que les grandes enseignes hôtelières ne possèdent pas leurs établissements, elles n’en assurent que la gestion et le marketing. Les propriétaires sont donc liés avec ces grands groupes par des contrats. Or, le propriétaire de ce grand hôtel qui compte 290 chambres et 78 villas avait signé en 1991 avec le groupe RitzCarlton un contrat de gestion pour son établissement. Entre temps, Ritz-Carlton avait été racheté par le groupe Marriott et ce maxi groupe s’est associé à la famille Bulgari pour gérer l’hôtel du même nom qui a ouvert ses portes il y a quelques années à 3,5 km du Ritz-Carlton de Bali... Pak Rudy, le propriétaire, s’en est bien sûr offusqué et n’a pas hésité à porter l’affaire devant un tribunal à Washington aux Etats-Unis, siège de la maison mère. Il a réussi à casser son contrat en mars 2009 et à obtenir plus de 10 millions de dollars de dédommagements ! Tous les professionnels de l’hôtellerie s’en sont bien sûr émus et ont parié que l’hôtel allait perdre des plumes dans l’histoire, parce qu’il n’est pas si facile d’abandonner la renommée et le niveau d’excellence que confère une enseigne cinq étoiles telle que Ritz-Carlton… Sauf à aller signer un contrat de management avec l’ancien PDG de Ritz-Carlton, Horst Schulze, qui avait fondé son propre groupe de gestion hôtelière en 2002, West Paces Hotel Group. Et à embaucher un manager français, qui avait passé 17 ans dans le groupe Ritz-Carlton, Charles de Foucault. En politique, ça s’appelle le changement dans la continuité ; dans le monde du business, ça rassure ! Ce General Manager a suivi un cursus à l’école hôtelière de Nice avant de s’expatrier en Angleterre pour parfaire son anglais puis à Düsseldorf pour apprendre une troisième langue, indispensable dans l’hôtellerie. Devenu sommelier à 24 ans aux Bermudes, il décide de se payer des cours d’été intensifs à l’université de Cornell dans l’état de New York pour s’initier au management hôtelier. « Je n’avais pas envie de rester en salle toute ma vie, je voulais progresser et il fallait passer par une de ces deux écoles les plus fameuses au monde, Cornell ou Lausanne. Les cours étaient

horriblement chers mais ça a fait ensuite la différence sur un CV, j’ai été embauché directement par RitzCarlton », précise cet homme né en région parisienne. En prenant les rênes de cet hôtel, il fallait bien sûr assurer la continuité de la gestion mais surtout s’atteler à ce qu’on appelle le rebranding dans le jargon du marketing (le changement de marque en français). « Il a fallu mettre une valeur très rapide sur notre marché le plus important, les Japonais et accessoirement les Coréens qui eux aussi n’achètent que de la m a rq u e , r a p p e l l e Charles de Foucault. Alors, nous avons beaucoup voyagé et présenté notre hôtel aux professionnels au Japon, en Corée, en Russie, en France… » Le directeur général avait l’habitude de dire à ses interlocuteurs que l’Ayana était anciennement Ritz-Carlton et « puis, tout a changé le 17 juillet 2009 avec le double attentat de Jakarta qui a frappé les hôtels Marriott et Ritz-Carlton ; à partir de ce moment-là, il valait mieux éviter de mentionner Ritz-Carlton pour ne pas faire peur aux futurs clients... » Et de conclure en matière de marketing que l’Internet a assez radicalement changé la donne au XXIème siècle : « Nous n’aurions jamais pu imposer aussi vite notre nouvelle marque sans un outil comme Internet et sans l’aide de Trip Advisor, un formidable outil pour les consommateurs qui ont besoin de rêver mais aussi de savoir où ils mettront les pieds autrement qu’à travers le boniment d’une brochure en papier glacé. » Outre son emplacement remarquable sur une falaise, Ayana disposait aussi d’un

capital de communication important avec son spa qui emploie par ailleurs plus de 140 personnes. L’activité spa se partage entre le Spa on the Rocks (facturé plus de 500 USD les deux heures et demi pour un couple) et les Thermes Marins, une enseigne de thalasso française originaire de Saint-Malo, qui réserve à ses clients un programme unique en Asie du Sud-est. Sur la lancée de ce Spa on the Rocks, qui est un des emblèmes de l’hôtel, le propriétaire a eu l’idée de lancer le Rock Bar lors de l’inauguration, un bar construit sur la mer qui accueille jusqu’à 400 personnes le samedi soir. Et bien sûr, l’autre atout de taille de cet hôtel, c’est son savoir-faire pour les mariages, il continue d’en accueillir une moyenne de 600 par an dont 450 japonais. La beauté des deux chapelles s’avère très déterminante dans le choix de cet hôtel. Quelques Indiens en sont aussi très friands : sur la lancée du richissime Mittal, roi de l’acier, qui s’y était marié il y a quelques années, les Indiens de Singapour

ou de Hong Kong y viennent en famille de 150 personnes et plus, et signent des chèques de 350 000 USD sans sourciller pour régaler leurs proches. Le « Campa Garden », un champ planté de 4000 frangipaniers, a été conçu à dessein pour que la mariée puisse arriver à cheval au milieu de ses convives… Un peu plus d’un an après avoir lancé ce nouveau label Ayana, l’heure du bilan arrive et il semble très positif selon les propos du directeur général : « La clientèle indonésienne a très bien accroché avec notre hôtel, elle occupe la deuxième position juste derrière le marché japonais. Ce sont des clients qui viennent quatre à cinq fois par an pour des séjours très courts. Malgré la crise de 2009, nous n’avons pas cassé nos prix et c’est tant mieux parce qu’il est toujours difficile de remonter la pente. Les chambres se louent entre 180 et 400 USD et la plus belle villa s’arrache à 8000 USD la nuit, butler compris ! » Socrate Georgiades


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MEDIA

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COUPE DU MONDE : L’INDONESIE PAS ENCORE A CE STADE… La fièvre footballistique s’est emparée de l’Indonésie comme du reste du monde. Certes, l’archipel ne fait pas partie des nations qui ont l’honneur d’en découdre pour la belle coupe si désirable de la FIFA - la faute à une équipe loin de répondre au chauvinisme local - mais l’enthousiasme populaire est bien là. Il y a toutefois deux choses, liées entre elles, qui chiffonne un peu l’homme de la rue au sujet de cette Coupe 2010. Deux choses dont on parle entre soi, avec un peu de gêne, de honte et d’amertume. La compétition est organisée par un pays africain, pour la première fois d’ailleurs, dans une débauche de constructions et d’équipements high-tech, alors que la candidature indonésienne pour organiser la Coupe de 2022 a été recalée au premier tour par la première instance du sport. La proposition indonésienne, jugée peu réaliste, voire même carrément fantaisiste, a bien fait sourire les professionnels de cette affaire ô combien sérieuse qu’est le ballon rond et a été rejetée il y a quelques mois. Pour l’anecdote, rappelons qu’au moment de cette candidature, le président de la fédération indonésienne de football, condamné pour corruption, gérait le dossier depuis sa cellule… D’un autre côté, il faut savoir que le peuple indonésien est loin de partager avec son premier président Sukarno,

initiateur de la Conférence Asie-Afrique de 1955, une quelconque attraction pour les pays africains, considérés ici comme des exemples à éviter soigneusement en matière d’émancipation postcolonial. Entre racisme ordinaire et clichés récurrents, on attribue à l’Afrique toutes sortes de maux et de défauts qui servent surtout à se valoriser, à se rassurer, bref à mesurer au mieux sa propre réussite. C’est pourquoi les indexes internationaux qui placent régulièrement l’Indonésie au même rang que certains pays africains, principalement sur la corruption, mais aussi sur les infrastructures sanitaires, les services médicaux ou encore l’accès à l’électricité sont perçus ici comme un affront insoutenable qu’on évoque avec peine. Voir l’Afrique du Sud organiser la compétition la plus prestigieuse du monde avec des stades qui ont coûté près de 4 milliards de dollars n’a donc pas manqué de stupéfier l’homme de la rue. Nombre d’articles de presse et d’émissions de télé ont permis néanmoins d’évoquer ce malaise. Selon le vieil adage « ça va mieux quand on en parle », le sujet a été abordé à loisir, principalement dans l’émission « Suara Anda » de Metro TV qui, justement, est censée refléter l’opinion de la rue sur l’actualité (cf. La Gazette de Bali n° 49 – juin 2009). Les nombreux sujets sur la Coupe ont donc été l’occasion d’exorciser bien des démons et de faire un peu d’introspection. Entre ignorance de la réalité sud-africaine et fierté nationale

blessée, pas un de ses commentateurs d’un soir n’a pu s’empêcher de faire remarquer qu’« un pays africain était capable de construire de si beaux stades alors que l’Indonésie non. » Certes, si on compare le Gelora Bung Karno de Jakarta au nouvellement construit Soccer City Stadium de Johannesburg, la route reste longue, coûteuse et semée d’embûches pour que l’Indonésie soit un jour en mesure d’organiser cet événement international. N’en déplaise à l’Indonésie, l’Afrique du Sud entend bien engranger tous les bénéfices qu’une telle entreprise ne manque pas de générer. « Il y a un certain nombre de moments particuliers qui deviennent des repères historiques de l’Histoire d’un pays. La Coupe du Monde 2010 en est un pour nous », a proclamé avec solennité le président Jacob Zuma lors de l’ouverture de la compétition. Si un pays africain est capable d’organiser un événement planétaire de cette envergure, d’y mettre le budget requis, d’en construire les infrastructures et d’en assurer la sécurité, l’Indonésie elle, comme l’a relevé le magazine britannique Times, n’a pas son pareil pour fabriquer des statuettes…

africaines. Paradoxe cruel ou humour noir, les statuettes « africaines » figurant les équipes en lice, vendues sur place et estampillées du logo officiel de la FIFA viennent d’ici. « C’est difficile de trouver des artisans africains capables de faire ces statuettes de bois. Elles sont pourtant de style africain, on a essayé de les faire ici, mais c’était impossible. On a essayé en Côte d’Ivoire, au Zimbabwe, à la fin j’ai dû les commander en Indonésie », explique Grant Dunbar, l’homme d’affaire sud-africain à l’origine de ces produits dérivés de merchandising. Pied de nez ultime donc, faute de construire des stades aussi bien que les Africains, les Indonésiens restent toutefois inégalables dans la réalisation de statuettes africaines en bois. Eric Buvelot


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bons plans

Quelques adresses de bons cafés indonésiens ? Un de mes préférés à Bali est le Café Degan (c’est le joglo situé en face du restaurant Metis, sur Jalan Petitenget). Le propriétaire concocte une très bonne cuisine javanaise de la région de Malang, son poulet est particulièrement bon ! Je vous conseille aussi son choix de thé, en particulier au tamarin. Pour tous ceux qui sont lassés des restaurants de la plage de Jimbaran et de leurs poissons d’élevage, je recommande le Surya Café dans le village de Tanjung Benoa. Il ne faut pas hésiter à demander son chemin pour trouver ce petit restau qui est aussi grossiste en poisson et langouste. Dans ce cadre étonnant, au bord de la mer, vraiment dépaysant, la fraîcheur du poisson est sans pareil à Bali. Un garagiste auto honnête ? J’en avais testé plusieurs pour réparer mes freins et c’est le seul à m’avoir proposé un devis 10 fois inférieur aux autres. Il prend même la peine de vous appeler et d’établir un devis avant de commencer quoi que ce soit. C’est un Balinais du nom de Putu Gede Sulaeman, son garage s’appelle Glory Motor, il se trouve dans la perpendiculaire à la « Malboro » qui mène à l’outlet de Mama’s. (Jl Tangkuban Perahu n°167. Tel. 745 00 76) Pour te rafraîchir un peu la tête ? Je n’hésite pas à faire deux heures de moto pour aller faire trempette dans le bassin du Water Palace de Tirta Gangga. L’eau n’est pas froide, elle est fraîche et vivifiante, elle me rappelle l’eau des bassins de Bavella dans la montagne au sud de la Corse, ce n’est pas par hasard si l’endroit porte ce nom d’eau sacrée. Un magasin pour faire des cadeaux ? Makassih sur Jl Raya Basangkasa, c’est un magasin où on trouve plein de babioles originales, en ce moment il propose des sacs qui ressemblent à des panneaux de signalisation de Legian.

LA GAZETTE DE BALI

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La sélection des lecteurs fin gourmets de la Gazette. Entrée Coquille Saint-Jacques à l’oursin à Métis (Jl Petitenget-Kerobokan) Ceviche de crevettes (Indyana Resort - Nusa Lembongan) Escargots à The Sip (Jl Raya Seminyak – Seminyak) Langoustine et jambon Serrano au restaurant Husk (Hôtel Sofitel – Seminyak) Salade de poulpe à l’ail au Warung Italia (Jl Kunti – Seminyak) Soupe de poisson à Resto Ming (Jl Danau Tamblingan – Sanur) Oshinko Pirikara à Hana (Jl Raya Seminyak – Seminyak) Salade de mangue verte à Dahana (Jl Petitenget – Seminyak) Soupe au Warung Mak Beng (près de l’hôtel Bali Beach –Sanur) Plats Bali pangan à Warung Marakobe (Simpang Siur – Kuta) Soto ayam à Pondok Tempo Doeloe (Jl Sunset – Denpasar) Tartare de thon à l’orientale au Café Bali (Jl Oberoi – Seminyak) Spaghetti aux oursins à Sasa (Jl Oberoi - Seminyak) Afternoon Tea à Biku (Jl Petitenget - Seminyak) Sandwich à l’américain préparé (tartare à la mode belge) à The Junction (Jl Oberoi – Seminyak) Filet de mahi-mahi grillé au Warung Satya (Jl Batubelig – Canggu) Mie goreng seafood à Mie 88 (Jl Patih Jelantik, en face d’Istana Kuta Galleria) Crabe au poivre au Warung Laota (Jl Raya Tuban) Bucatini alla calabrese chez Osteria Telese (Jl Petitenget – Seminyak) Lapin à l’estragon et à la crème à Pignou di Penyu (Jl Gootama – Ubud) Lasagnes au café Moka (Jl Raya Seminyak – Seminyak) Filet de mahi-mahi aux dates et olives à Nusa Dua Beach Grill (pantai Pura Geger) Assiette méditerranéenne à la Cantina (Jl Pengubengan Kauh – Kerobokan) Ribs chez Naughty Nury’s (Raya Sangingan – Ubud) Tenderloin à la sauce au poivre à Mannekepis (Jl raya Seminyak) Soupe de queues de bœuf (sop buntut) chez Goody’s (Jl Pantai 66 – Seminyak) Curry de fruits de mer thaï au Warung Asia (Jl Double 6 – Seminyak) Magret de canard et pommes forestières à Pearl (Jl Double Six – Seminyak) Stephane’s sinful hotdog à Envy (Jl Wana Segara - Tuban) Bouillabaisse Chez Raymond (Jl Kunti - Seminyak) Ikan pangan kemangi à Cafe Degan (Jl Petitenget - Kerobokan) Desserts Mille-feuille à Carrefour (Jl Sunset Road) Chou à la crème au Bali Catering Company (Jl Petitenget – Seminyak) Cheese cake à Colonial Living (Jl Kunti 2 – Tag Tag) Tarte au citron meringuée au Bali Deli (Jl Kunti – Seminyak) Parfait coco à la fraise à Sardine (Jl Petitenget - Kerobokan)


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SANTE

LA GAZETTE DE BALI

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SACHONS DECELER LES BOISSONS DOPEES Il y a plein de gens qui se plaignent d’alcool frelaté à Bali. Ils souffrent de trous de mémoire complets sur plusieurs heures. J’avais cru jusque là qu’ils avaient vraiment abusé de la bouteille et simplement frôlé le coma éthylique. Mais je l’ai expérimenté moi-même dernièrement après avoir bu un seul verre dans un établissement très connu à Seminyak. En sortant de cet endroit, j’ai presque perdu connaissance et en tombant, je me suis luxée l’épaule et cassée une côte, c’est très douloureux. Entre les problèmes de filles dont on drogue les boissons pour en abuser, l’arak frelaté qui a tué l’an dernier et ces boissons qui causent des trous de mémoire, que me conseilleriez-vous ? De me mettre à l’eau ? Bonne continuation à la Gazette. K. Merci de votre courrier. Nous avons déjà abordé le sujet de l’alcool frelaté (cf. La Gazette de Bali n°47 – avril 2009) mais ce phénomène de boissons qui causent des « trous de mémoire » et perte d’équilibre/syncope dans votre cas, semble effectivement se produire de plus en plus fréquemment à Bali, Jakarta et Surabaya et devient inquiétant. Afin de mieux comprendre les risques encourus, je vous propose d’analyser un peu le monde des boissons « dopées »… Commençons par les motifs qui peuvent pousser quelqu’un à doper une boisson : • Le vol ? Les hommes en sont les victimes le plus souvent. • Le viol ? Les femmes en sont les victimes, parfois les hommes aussi. • L appât du gain ? Un motif purement économique pour augmenter les recettes du bar/ disco/resto. Ainsi euphoriques, nous aurons tendance à consommer plus. Continuons avec les substances. Ces drogues, en poudre ou liquide, n’ont aucune odeur, ni goût suspect, pour la plupart. La majorité des produits utilisés sont connus sous le nom de « drogues du viol » parce qu’elles réduisent vos capacités physiques de résister à un assaut. Mais typiquement, il y a quatre familles de produits dopants : • L’alcool • Gamma-hydroxy butyrate (GHB) / Gamma butyrolactone (GBL) • Benzodiazépines (Valium, Rohypnol) • Kétamine Ces produits sont des « dépresseurs », qui fonctionnent en ralentissant votre système nerveux, donc vos réponses et vos instincts. Si votre boisson a été dopée, les symptômes varieront avec la substance utilisée. L’effet de la drogue dépend aussi de votre corpulence, votre âge, le volume consommé et la quantité d’alcool absorbée. De 5 minutes à 1 heure. D’une manière générale, les symptômes incluent un état d’ébriété, difficulté à se concentrer,

confusion, désorientation, difficulté à articuler clairement, manque d’inhibitions, perte d’équilibre, paranoïa, amnésie ou « black out », perte de sensation, vision floue, hallucinations, maux de tête, nausée et vomissements. Dépression respiratoire, coma et mort sont aussi des complications possibles. En effet, la personne peut être allergique à une de ces drogues ou bien prendre un médicament qui ne peut pas être mélangé avec de telles substances. Comment savoir si vous avez été victime d’une de ces drogues ? • Si vous vous sentez ivre en ayant consommé peu ou pas d’alcool. • Si vous sentez les effets de l’alcool plus forts que d’habitude. • Si vous vous réveillez désorienté(e), sans aucune mémoire de votre soirée. • Si vous vous souvenez avoir consommé une seule boisson puis plus rien après. Que faire si vous pensez être victime d’une de ces drogues ? • Demandez à la personne qui vous accompagne ou à une personne de confiance de vous emmener le plus rapidement possible aux urgences. • Il est impératif de pratiquer une analyse de sang et d’urine le plus rapidement possible après l’apparition des symptômes. Ces substances sont métabolisées très rapidement et leur détection devient virtuellement impossible si vous attendez trop longtemps. • N’urinez pas avant d’aller aux urgences ! (par exemple, le Rohypnol est détectable dans le sang quelques heures et dans l’urine jusqu’à 72 heures après ingestion. Le GHB disparaît en 12 heures.) Y a-t-il raison de s’inquiéter ? Notre lectrice ne pensait pas si bien dire en écrivant qu’elle avait « cru jusque là qu’ils avaient vraiment abusé de la bouteille et simplement frôlé le coma éthylique. » C’est exactement le résultat d’une étude réalisée en Australie. Sur 100 cas analysés, aucun n’était victime de boisson dopée. Ce qui émerge dans l’étude est plutôt une consommation alarmante d’alcool et de drogues illicites. L’étude conclut donc à un mythe ! Mais alors comment expliquer l’expérience de notre lectrice et d’autres personnes, même après une consommation d’alcool très faible ? L’étude australienne ne fait aucune mention du délai entre ingestion et examen. Il est probable que les substances aient déjà été métabolisées lors de l’examen, faussant les résultats. (0% n’existe pas en statistique !) Doit-on se mettre à l’eau ? Peut-être pas tout de suite mais s’armer d’une bonne dose de bon sens et de vigilance semble s’imposer… Allez, bonnes sorties quand même! Patrick Monsarrat


25 VOTRE ENFANT EST-IL SURDOUE ? C’est désormais une habitude, Papaya nous livre ses considérations sur l’annuel Festival Sinema Perancis…Cette année, pas de drame, ni de psychodrame, pas même de mélodrame… Plop,vlà l’œuf :Le Festival du Film français est un moment intéressant pour moi chaque année. Cette fois-ci j’ai adoré « Les Enfants de Timpelbach », qui méritait son grand écran, et été très sensible à « Délice Paloma », film franco-algérien fin et original. Mais l’ancienne enseignante de langues que je suis aime aussi mettre son nez dans l’aspect pédagogique et je fais toujours mon petit sondage à la récré auprès des Indonésiens… en gros tout va bien même si « L’heure d’Eté » en a ennuyé certains - mais il est vrai que les organisateurs doivent choisir parmi un nombre très restreint de bobines format cinéma (35 mm). Quoi qu’il en soit, cette année pas de censure et une salle souvent comble avec peu de Français mais beaucoup d’Indonésiens... et c’est là l’essentiel. Nancy Causse Yogya, dite Papaya La même rappelle à notre contributrice Lidia Olivieri l’origine et la nature de la fameuse « éducation anglaise »… Merci à Lidia Olivieri pour cet article intéressant sur la fessée. Cependant j’ai bondi sur mon siège en lisant que les Anglo-Saxons ne recouraient pas à la fessée. Moins que les Français, je te l’accorde. Ils sont moins impulsifs (cf. description des Frenchies par Romain Forsans le même mois dans la Gazette !) et essaient de plus de sermonn… euh je veux dire discuter. Mais les baffes et les fessées font encore beaucoup partie de leurs habitudes. Pour ce qui est des Anglais, ils ont quand même longtemps eu cette tradition du « caning » (le fouet) notamment dans les boarding schools. C’était très cruel ! En fait, les Anglais sont connus pour avoir fait des lois pour protéger les animaux avant d’en avoir pour les enfants ! Bien amicalement. Nancy Causse Yogya, dite Papaya

Vous avez remarqué que votre enfant est rapide, comprend des conversations d’adultes et vous épate avec ses solutions à des problèmes compliqués. A l’école, il est brillant dans une ou plusieurs matières et il a tendance à s’ennuyer en cours car tout lui parait facile. Vous en parlez à ses professeurs et on vous répond qu’il est très bon élève mais qu’il lui reste toutefois beaucoup à apprendre.Vous vous demandez alors si votre choix d’école était le bon et vous commencez à penser sérieusement aux alternatives… Mais quelles alternatives ? Si vous habitiez ailleurs un psychologue éducatif pourrait tester votre enfant mais à Bali les écoles ne peuvent que vous référer à des praticiens à Singapour ou en Australie. Que faire ? Se ruer sur les tests de QI qu’on trouve sur Internet pour finaliser un diagnostic que vous pensez déjà connaître ? Attention ! Les parents sont à l’affut de signes qu’ils interprètent sans véritables connaissances du sujet. L’âge est un facteur crucial du développement de l’enfant, certains sont précoces, d’autres manquent de maturité mais souvent les différences s’estompent avec le temps. Si un enfant a des facilités, il faut l’aider à trouver des activités qui vont le motiver. On recommande souvent de faire de la musique, d’apprendre des langues étrangères, de faire des activités extrascolaires et de lire profusément sur des sujets qui passionnent. N’oubliez pas que de cataloguer un enfant de « surdoué » peut être néfaste. Lorsqu’on grandit, on n’aime pas se sentir mis à part. Chaque enfant se place quelque part sur un continuum cognitif et sa place peut varier avec le temps. L’ important est que les enfants atteignent le maximum de leur potentiel. Pour cela l’éducation doit nourrir les besoins de l’enfant et proposer des activités adéquates avant que l’enfant ne se désintéresse. Il faut aussi être vigilant au développement physique, psychologique et relationnel. Dans les cas extrêmes d’enfants surdoués, on remarque une certaine incapacité à établir des relations avec des enfants du même âge et parfois un manque de sensibilité envers les sentiments des autres. Les enfants atteints du syndrome d’Asperger (trouble du développement du spectre autistique) sont surdoués dans un domaine spécifique comme le calcul mais ils doivent apprendre à lire les réactions des gens qui les entourent et à réagir de façon appropriée. Ils peuvent aussi avoir des problèmes de motricité ou de type sensoriel affectant gravement leur vie sociale. De tels cas requièrent évidement un suivi psychologique et médical mais quel que soit l’intelligence de votre enfant, en tant que parent, vous devez veiller à son bon développement dans son ensemble et canaliser ses aptitudes dans la bonne direction.


B O N N E S A F FA I R E S

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SOCIETE

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Un salon de coiffure, situé à Jogjakarta, se transforme à la nuit tombée en salle de culte pour accueillir la communauté musulmane gay et transsexuelle, victime selon elle de discriminations religieuses.

LE SALON DES LAISSES-POUR-COMPTE DE L’ISLAM Dans une ruelle discrète de Notoyudan, dans la banlieue de Jogjakarta, un salon de coiffure pas comme les autres fait depuis deux ans parler de lui en Indonésie. Le jour, on y coiffe les femmes; la nuit, l’endroit change de décor. Dans la pièce principale, les miroirs sont cachés derrière de grands draps brodés, la moquette est recouverte de tapis, et près des bacs à shampooing, un poster de La Mecque égaye des murs orange défraîchis. Sur les coiffeuses, les magazines de mode sont remplacés par des reliures du Coran, histoire de finir la transformation du salon en salle de culte. « La pièce est réaménagée lors de chaque séance de prières des élèves tous les lundis et jeudis. Pour le ramadan, on le fait tous les soirs », confie Mariyani, 53 ans, fondatrice de cette école coranique hors du commun. La nuit vient de tomber sur Notoyudan. Devant la porte d’entrée, ils sont une dizaine à attendre, pile à l’heure de la prière du soir. En jeans ou portant le voile, Cinta, Tika, Jak et les autres font tous partie de la communauté gay et transsexuelle de Jogjakarta.A la différence d’autres lieux de culte de la ville, ils sont ici accueillis à bras ouverts. Interdits de mosquées en raison de leur orientation sexuelle, ils peuvent dans ce centre réservé aux travestis, lesbiennes et homosexuels pratiquer librement leur religion. « L’inégalité religieuse existe en Indonésie. Beaucoup nous considèrent comme des gens anormaux. Certains n’osent plus se rendre dans les mosquées de peur d’être mal traités ou mal perçus. On a pourtant le même droit de prier que les autres », revendique celle, dont l’école, créée en juillet 2008, attire de partout dans le pays les laisséspour-compte de l’islam. Mariyani se travestit en femme depuis l’adolescence. Ancienne catholique, adoptée et élevée dans une famille pratiquante, elle dit n’avoir jamais souffert de problèmes d’intégration durant sa vie de chrétienne. « J’ai travaillé dans des églises à Bali ou à Jakarta sans avoir été rejetée. C’est peut-être plus facile du côté catholique, mais je me sens malgré tout musulmane », reconnaît-elle. Convertie à l’islam, elle fonde Pondok Waria (wanitapria)afin de combattre toutes formes de discrimination. « Le Coran n’interdit pas l’homosexualité ou la transsexualité. Dieu ne fait pas de différence entre les hommes », insiste-t-elle, consciente que l’ouverture d’un tel centre, dans le plus grand pays musulman du monde (210 millions de fidèles), a pu embarrasser les institutions religieuses indonésiennes.

« Pourquoi les travestis n’auraient-ils pas le droit de prier ? interroge Semo Prasetyo, imam à la mosquée Mujahadah Al Fatah. Certains mouvements radicaux le désapprouvent. Mais le Coran dit qu’on est tous égaux devant Dieu » Sur les murs du salon, elle a exposé le portrait des imams qui viennent enseigner. Tous prêchent un islam modéré et affichent une certaine tolérance religieuse à l’égard de ces communautés. « Pourquoi les travestis n’auraient-ils pas le droit de prier ? interroge Semo Prasetyo, imam à la mosquée Mujahadah Al Fatah. Certains mouvements radicaux le désapprouvent. Mais le Coran dit qu’on est tous égaux devant Dieu ». Débutant l’apprentissage d’un

islam que beaucoup ont dû pratiquer en cachette, ces élèves en quête de foi ont droit à un programme initiatique surmesure : séances de prières collectives, enseignement de la langue arabe, lecture du Coran et cours de religion. « On a mis à leur disposition des fiches pratiques pour leur rappeler ce qu’il faut faire pendant les cinq prières de la journée. A quoi est-ce qu’elles correspondent et que peuvent-elles nous apporter dans notre vie de tous les

jours ? On leur apprend aussi à bien se purifier et bien remercier Dieu », explique Mariyani. Elève à Pondok Waria, Tika, une transsexuelle de 27 ans, n’a pas l’impression d’enfreindre les principes religieux. Elle a pourtant connu l’exclusion des mosquées. Faute de pouvoir identifier son sexe, personne ne savait où la faire prier : du côté des hommes ou des femmes ? Elle a donc bâti sa croyance toute seule dans sa chambre. « C’était difficile d’apprendre la religion, je n’étais acceptée nulle part. J’aurais bien voulu le faire avec d’autres musulmans pour recevoir une grâce plus forte de Dieu, mais ce n’était pas possible », regrettet-elle. Avec ses ongles vernis, ses longs cheveux noirs et son chemisier, Tika cultive l’ambiguïté jusque dans la salle de prières.Agenouillée derrière l’imam, elle prie une première fois en homme, habillée d’un sarong noir. A la prochaine prière, elle revêtira une mukena blanche, ce voile portée par les femmes où seul le visage est découvert. « Ici, personne ne va me juger. Le Coran parle de ces changements de personnalité. Je ne fais donc rien de mal ». Onze heures le lendemain. Depuis quelques semaines, Mariyani songe à ouvrir de nouvelles écoles pour travestis. Si celle de Jogjakarta accueille vingt-cinq élèves, âgés de 20 à 50 ans, sans compter les pratiquants de passage, elle sait que les discriminations à la liberté de culte touchent tout le pays. Depuis des années, les communautés gay et transsexuelle se trouvent dans le collimateur de mouvements religieux, garants du respect de la morale islamique. Plusieurs organisations, conservatrices ou radicales, condamnent ces pratiques sexuelles. A l’école Pondok Waria, l’imam Aris Widyono prie depuis un an aux côtés des travestis pour essayer, dit-il, de les remettre dans le droit chemin. « Ils ont le droit de prier, mais ces prières doivent les aider à redevenir normaux. Un jour, ils seront comme les autres », espère-t-il. Professeure de pensée islamique à l’Institut indonésien des sciences, Siti Musdah Mulia milite, elle, pour une meilleure intégration des homosexuels dans la vie religieuse. Elle cite cet extrait du Coran : « Hommes et femmes sont égaux, indépendamment de leur ethnie, de leur richesse, de leur position sociale et même de leur orientation sexuelle. » Selon elle, « c’est l’essence même que d’une religion que d’humaniser les êtres humains et de leur devoir respect et dignité. » Arnaud Guiguitant


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AVEN TURE S

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Chaque mois, sur les pas du célèbre aventurier Thierry Robinet, découvrons une perle de l’archipel indonésien. Ce mois-ci, les chasseurs de cétacés de Lamalera à Lembata.

ET DIEU CREA LES BALEINES…

Pak Hendrikus est chasseur. Pas n’importe quel chasseur, un chasseur de baleine, sur l’île de Lembata, à l’extrême Est de Flores, dans la zone administrative de Nusa Tenggara Timur. Nous sommes dimanche, jour de la messe. Le prêtre, comme à l’accoutumée, réunit les dizaines de fidèles des quelques villages chrétiens dans la petite église de bois, en attendant la grande cathédrale qui va voir le jour de l’autre côté de la baie. Ici, dans le sud de l’île, on lutte tout simplement pour la survie. Le père Theodore Attilius demande ce matin à Dieu, le tout puissant, d’être plein de compassion envers son peuple, d’être généreux et d’attirer beaucoup de baleines, pour le bien-être de la communauté, pour sa survie. Le père Theodore, à ce moment là, est bien loin des considérations planétaires sur les espèces en voie de disparition ou à protéger. En ce jour férié, nul n’a le droit d’aller en mer, de pêcher même en bord de plage, de se baigner ou de voyager, c’est un jour de repos total et de méditation des âmes. Dès le lundi matin, le petit village de Lamalera se trouve en effervescence. 6h00 et déjà les hommes descendent vers la petite plage de sable blond, là ou les « perahu » sont garés sous de petites constructions à toit de chaume. Le christ, tout à côté dans sa chapelle, armé de son harpon de pèlerin, veille et participe aux débats. Pak Hendrikus est l’un des premiers sur la plage, il scrute le large et prépare ses outils de chasse. Un peu plus tôt, le conseil du village

s’est réuni pour décider des tours de garde sur une des buttes entourant le village, tour de guet parfaite, face à la mer, d’où l’on peut détecter de loin le jet puissant et la masse sombre de la baleine bleue croisant au large. Depuis des générations, les habitants de Lamalera vouent à la mer un culte sans faille. Ils sont les seuls en Indonésie à perpétuer la chasse à la baleine, mammifère protégé ailleurs par des décrets gouvernementaux. Activité ancestrale, combat d’homme à bête et surtout, condition unique de la survie de ce village qui vit des ressources de cette chasse et d’un petit commerce triangulaire avec les villages alentours. Lembata est pauvre, la terre ingrate, les ressources manquent terriblement donc on se tourne depuis toujours vers la mer. Ici, de père en fils, on est chasseur de baleines, on consomme sa chair et on utilise son huile pour la cuisine et s’éclairer la nuit. Il n’y a qu’à se promener dans les ruelles du village pour voir les quartiers de chair de baleine découpés et sécher comme du linge au soleil sur de longs fils, de voir les carcasses aux os immenses empilées derrière les maisons pour comprendre les propos du père Theodore, demandant à son dieu prospérité pour son peuple. Cette chasse, heureusement, ne fait pas de gros dégâts à l’espèce. D’après les renseignements recueillis à la mairie deux jours auparavant, seules quatre baleines bleues ont été capturées l’année précédente. Juste de quoi nourrir la population.

Du haut de son promontoire, le guetteur scrute, la main au-dessus des yeux. Alors qu’il est déjà 10h00 du matin, tout le monde a bien compris que ce ne sera pas un bon jour. N’empêche, on ne va pas rester les mains croisées, il faut bien ramener de quoi nourrir les familles. Une barque est mise à l’eau, lourde comme ce n’est pas permis, il faut au moins 10 hommes pour la tirer vers la plage avec des rondins en dessous de la coque. C’est alors que tous montent à bord rapidement, moi y compris, pour lutter contre les vagues qui se brisent sur la plage et menacent de faire chavirer l’embarcation. Nous voilà partis pour une promenade de 5h sous un soleil de plomb et à la rame, comme les galériens de l’antiquité romaine. Six d’un côté, six de l’autre, avec à l’avant un guetteur qui affute le harpon. Nous avons déjà bien fait 5 km en mer et je suis époustouflé de voir la force de ces hommes à la frêle allure. Ils n’ont pratiquement pas arrêté de ramer et Dieu sait qu’il est difficile de faire avancer cette barge d’un autre temps. Soudain un cri, « Lumba-lumba ! », un ban de dauphins n’est pas loin, à peu près une cinquantaine, me dit Pak Hendrikus et tout le monde se met à ramer comme des fous pour se rapprocher du groupe. Le guetteur attache son harpon sur une perche de bois, laquelle est attachée à une corde. Il regarde droit devant lui, fixé sur sa proie. Les dauphins sont peu effrayés par le manège du bateau qui fend les eaux en silence. Ils ne se méfient pas, mieux même,


31 me raconte ses chasses et la mort de l’un d’eux, tué par un cachalot. La bête avait été finalement vaincue et ramenée au village après de longues heures de combat sous les hourras de la population. Mais une grande tristesse s’était emparée de tous à l’annonce de la disparition d’un des leurs.

ils viennent jouer près du « perahu », l’accompagnent, plongent de gauche à droite, passent sous la coque, nagent de concert. Les marins n’ont pas arrêté de ramer, ont redoublé d’ardeur même pour donner l’illusion de vitesse aux dauphins qui se laissent prendre au jeu. Alors que l’un d’eux est proche de la proue, le chasseur, arc-bouté sur le devant du bateau, d’un bond de félin, fond sur sa proie et lui plante le harpon dans le corps. Le combat dure quelques minutes. La mer est teintée de rouge, la bête se débat et les hommes tirent la corde à grande vitesse et avec moult difficultés pour hisser l’énorme

dauphin à bord. Dans l’eau, le harponneur essaie de se raccrocher à la proue et remonte à toute vitesse aidé par un camarade. La crainte des requins attirés par le sang... Le dauphin est vaincu, les hommes ne rentreront pas bredouilles à la maison. Je suis triste de regarder ce superbe animal dont le cadavre repose maintenant au fond de la barque. J’imagine alors aisément le combat entre l’homme et la baleine, je pense à ces jeunes garçons qui parfois n’ont pas plus de 15 ans et qui sont propulsés d’un coup de queue à des mètres de là, en pleine mer, par le mammifère géant. De retour sur la plage, Pak Hendrikus

Nous sommes en 2009, Lamalera depuis toujours, vit au rythme d’un autre temps, chasse et consomme de la chair de baleine, de dauphin ou de raie sans toutefois piller les fonds marins. L’électricité devrait être installée cette année dans le village mais rien n’est moins sûr, ici, on préfère aller voir le prêtre que les représentants du gouvernement pour recevoir un peu de lumière... Je reste penseur devant les dizaines de carcasses de cétacés empilées çà et là. A Pak Hendrikus, à qui je demandais s’il n’était pas honteux de tuer des espèces protégées pour se nourrir alors que la mer regorge de poissons, la réponse fut vive et sans équivoque : « Dieu nous permet de chasser la baleine car elle nous apporte la vie. » Ce n’est pas le père Theodore Attilius qui le contredira. Thierry Robinet


FAUN E

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NOS AMIES A HUIT PATTES Les araignées inspirent peur et répulsion à beaucoup de gens. Probablement, cela tient-il à l’apparence poilue des pattes et du corps et à la façon dont elles se déplacent, apparaissant et disparaissant en un instant. Toutes les araignées sont venimeuses, elles ont en effet besoin de ce venin pour immobiliser et digérer leurs proies. L’Australie, plus que tout autre pays, a une proportion importante d’araignées dangereuses, telles l’atrax robustus, la veuve noire à dos rouge et autre sparassidae, et les gens ont bien raison de s’en méfier. En Indonésie, il y a de nombreux mythes au sujet d’araignées mortelles qui pourraient faire des bonds de plusieurs mètres et tuer en quelques minutes. Sans parler de l’urine qui rendrait aveugle ! Dieu merci cependant, il semblerait qu’il n’y ait aucune espèce vivant dans l’archipel qui soit mortelle pour l’homme. En général, une morsure ne cause qu’une boursouflure et une douleur localisées qui disparaissent

rapidement. Mais comme toujours avec une morsure ou une piqure d’origine animale, en cas de doute ou de réaction allergique, il est préférable d’aller consulter immédiatement. Dépossédées de leur habitat forestier naturel, nombre d’araignées élisent résidence chez les humains, où elles se montrent particulièrement utiles. Les arachnides sont un maillon essentiel de la chaîne alimentaire puisqu’elles éliminent quantité d’insectes nuisibles et servent ellesmêmes de nourriture à plein d’autres créatures vivantes tels geckos et oiseaux. Autour du plafonnier de mon bureau, les toiles des longs et frêles faucheux sont pleines de moustiques par exemple. Alors je les laisse. Et puis, à titre personnel, j’avoue que c’est un vrai plaisir de voir une petite araignée bleu métallique sauter sur moi lorsque, immobile, je prends un instant de repos. Les couleurs sont fabuleuses et ses huit yeux perchés sur leur tête me font penser à une rangée de phares à iodes. Si vous empruntez le by-pass en direction du sud de Bali, vous remarquerez sans doute quelque chose de curieux au niveau du supermarché Makro. Côté mangrove, les câbles

des télécom sont truffés de toiles épaisses dans lesquelles on peut voir d’assez grosses araignées. Elles sont parmi les plus grosses d’Indonésie avec une envergure aux pattes aussi large que la main d’un homme. Me promenant en forêt la nuit, il m’est arrivé souvent de passer à travers ces toiles denses et de me retrouver avec une de ces bêtes sur la visage. Je n’ai cependant jamais été mordu. Et après m’être brossé gentiment des restes de la toile, l’araignée et moi-même reprenons nos occupations respectives sans qu’aucun ne soit blessé. La nuit d’après, l’animal aura reconstruit sa demeure de fil. Je prends soin désormais d’emporter un bâton avec moi lorsque de mes pérégrinations nocturne… Les araignées sont très sensibles aux insecticides et quand je vois leurs corps agonisant se tordre dans tous les sens, je m’interroge sur les bienfaits de ces fumigations. Les moustiques reviendront très vite mais les araignées qui les mangent sont désormais toutes mortes. Alors la prochaine fois que vous en rencontrerez une, avant de l’écraser sous votre semelle ou de vous sauver en hurlant, repensez à tout cela. Elle ne peut vous faire du mal, de son point de vue, vous êtes même un géant et elle a bien plus de raisons que vous d’être effrayée. Quant à ceux qui s’interrogeraient encore sur leur « utilité », je leur rappellerai qu’elles nous sont d’un grand secours en mangeant quantité d’insectes nuisibles. Ron Lilley Contact à ronlilley@lini.or.id


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U B UD

LA GAZETTE DE BALI PRAM A L’HONNEUR AU BAR LUNA

En dépit de son nom difficile à mémoriser, Pramoedya Ananta Toer [Pra-meu-dia Ah-Nan-ta Tourr] reste le plus célèbre des écrivains Indonésiens. Dieu merci, il est maintenant connu sous le simple vocable de “Pram”. Pramoedya, qui veut dire « premier sur le champ de bataille » a bien mérité son nom. Il en a aussi payé le prix fort pour avoir été un activiste de la première heure : dix ans de prison, travaux forcés; interdit de papier et crayon, il narrait ses histoires à ses codétenus… Armé d’une volonté exceptionnelle, l’écriture l’a en quelque sorte sauvé du camp d’internement, lui permettant de survivre aux horreurs de la torture et de la famine. Depuis l’île de Buru où il est emprisonné, il compose son « Quartet » tissé dans la fibre de la grande Histoire de la lutte contre le colonialisme - hollandais puis japonais -, avec des personnages qui se haussent au niveau d’archétypes, tels Minke le journaliste. « Cette Terre d’Humanité », « Enfants de Toutes Nations », « La Maison de Verre »… une épopée moderne à la vision large, profonde et complexe. Rappelons que l’écrivain a été nominé au Prix Nobel de Littérature. Un Hommage à Pram sera le thème de la prochaine soirée littéraire au Bar Luna, le 29 Juillet. Amateurs et fans de l’auteur sont invités à contribuer à l’événement: bio, photos, citations (merci Google !), jeux, musique. BAR LUNA Jl Gautama Ubud, Soirée Littéraire dernier Jeudi de chaque mois, 19H. Contact: Stephen Atkinson barlunalitclub@gmail.com HP 081 338 53 6411

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UN PARKING POUR SOULAGER UBUD DE SES BOUCHONS Pendant que certains se penchent sur Pram, le régent (Bupati) quant à lui prend des décisions publiquement exposées dans le Jakarta Post (cf. « Greening Ubud » parTrisha Sertori, 11 Juin 2010) sur l’ubudesque question des bouchons. Une enquête du « Bali Think Tank » - avait compté une moyenne de 100 bus de tourisme par jour entrant en ville ! Gros village aux rues étroites, les bus ajoutaient encombrement, dégradation des routes et pollution. Certaines compagnies venaient se garer sur la pelouse de l’Astina, le « Football Field », le grand espace vert en plein cœur de la boucle Monkey Forest-Hanoman. Les communautés locales se sont insurgées contre cet usage intempestif des lieux, en barricadant l’entrée avec des barrières de bambous : on ne badine pas avec l’espace récréatif des enfants ! Victoire : le Bupati vient de déclarer que «le terrain sera transformé en parc public avec de nombreux arbres et des lieux ou s’asseoir et profiter de la nature.» Il semble que les propositions écrites faites par le Think Tank aient été entendues : si l’on en croit le régent, un lieu de stationnement va être « construit à 2 km à l’extérieur d’Ubud, avec un service de navettes vers le centre ville », le lotissement sera « alloué par l’administration régionale » et « des investissements privés sont recherchés pour construire et faire fonctionner le lieu. » Un investissement profitable, selon lui : « les parkings sont un commerce lucratif dans beaucoup de villes du monde. » La population locale et expatriée se réjouit de pareille décision. On attend le premier coup de pioche… Marie Bee mariebeebali@gmail.com


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P A P I L L O N S de nuit

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SPORTS

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POUR LA FETE NATIONALE, UN HHH A PELAGA

INTERNATIONNAL SURF FILM FESTIVAL A KUTA !

Pour célébrer sportivement la fête nationale française, le consul honoraire Raphaël Devianne et quelques bénévoles dont la Gazette organisent une course « Hash House Harriers » dans les rizières. Pour vous rafraîchir la mémoire, cette course est née en 1938 en Malaisie sous la gouverne d’officiers anglais associant course à pied, jeu d’équipe, franche rigolade et bière. Se pratiquant dans une ambiance de camaraderie, depuis maintenant 32 ans à Bali, elle rassemble chaque semaine plusieurs centaines de sportifs de tous niveaux dans différentes organisations. Pour cette course spéciale baptisée « Bastille Day HHH », deux très beaux parcours ont été établis dans la jungle et le long de canaux sous le seul viaduc de Bali, qui se trouve dans la région de Pelaga, vers Kintamani. Le premier est destiné aux marcheurs et se couvrira en moins d’une heure trente, il est toutefois déconseillé aux enfants de moins de 10 ans. Le second est réservé aux coureurs. Les sponsors et partenaires de La Gazette (Archipelago, Bahiana, Atlantis International, Bali entre Amis, Bali je t’aime, Bodyline, Carrefour, The Junction, Global Chiropractic et Limajari Cargo) offriront à tous les participants un tee-shirt et un bon sandwich préparé par The Junction. La participation n’est que de 60 000 Rp. Rendez-vous le samedi 24 juillet à 15h30 à Pelaga (entre Bedugul et Kintamani). Pour plus d’information, consultez les news letters du consul, contactez la Gazette aux numéros habituels et le site www.balihashone.com à partir du 19 juillet.

Du 21 au 24 juillet se tiendra à Kuta le seul festival de films de surf d’Asie du Sudest. Pour sa 3ème édition, ce festival baptisé « Ombak Bali » se tiendra sur la plage devant le Discovery Mall de Kuta. « Ombak Bali » est un événement où des producteurs de films de surf du monde entier peuvent exposer leurs films au grand public. D’autre part, durant ces 4 jours, se tiendra en parallèle l’exposition du concours photo (autour du surf bien évidemment). Sachez que toutes les projections et les performances musicales seront accessibles gratuitement. Po u r c o n s u l t e z l e p rog r a m m e www.ombakbali.com Arnaud Guillemot

L’ANNUAIRE DES MAREES DE JUILLET 2010 Pleine lune date 6h 7h 8h 9h 10h 11h 12h 13h 14h 15h 16h 17h 18h date 6h 7h 8h 9h 10h 11h 12h 13h 14h 15h 16h 17h 18h

Nouvelle lune

1 0.7 0.6* 0.8 1.1 1.6 2 2.3 2.4* 2.2 1.8 1.3 0.8 0.4 17 0.9 0.6 0.6* 0.7 1.1 1.5 1.9 2.1 2.1* 1.9 1.6 1.1 0.7

2 0.9 0.7* 0.7 0.9 1.2 1.6 2 2.2* 2.2 2 1.6 1.1 0.6 18 1.2 0.8 0.6* 0.6 0.8 1.2 1.5 1.8 2.0* 1.9 1.7 1.3 0.9

3 1.1 0.8 0.7* 0.7 1 1.3 1.7 1.9 2.0* 2 1.7 1.3 0.9 19 1.5 1.1 0.8 0.7* 0.7 0.9 1.2 1.5 1.7 1.8* 1.7 1.5 1.2

4 1.4 1.1 0.9 0.7* 0.8 1 1.3 1.6 1.8 1.9* 1.7 1.5 1.2 20 1.8 1.4 1.1 0.9 0.8* 0.8 1 1.2 1.4 1.5 1.6* 1.5 1.3

5 1.7 1.4 1.1 0.9 0.8* 0.9 1 1.2 1.5 1.6 1.6* 1.6 1.4 21 2 1.7 1.5 1.2 1 0.9 0.8* 0.9 1 1.2 1.3 1.4* 1.3

6 2 1.7 1.4 1.2 1 0.8* 0.9 1 1.1 1.3 1.4 1.5* 1.4 22 2.1* 2 1.8 1.5 1.3 1 0.9 0.8* 0.8 0.9 1 1.2 1.3

7 2.1* 2 1.8 1.5 1.2 1 0.8 0.8* 0.8 1 1.1 1.3 1.4

8 2.1 2.1* 2 1.8 1.5 1.2 1 0.7 0.7* 0.7 0.8 1 1.2

23 2 2.1* 2 1.9 1.6 1.3 1 0.8 0.7 0.6* 0.7 0.9 1.1

24 1.8 2 2.1* 2.1 2 1.4 1.3 0.9 0.6 0.5 0.5* 0.6 0.9

9 1.9 2.1 2.2* 2.1 1.9 1.6 1.2 0.9 0.6 0.5* 0.5 0.7 0.9 25 1.5 1.7 2.1 2.3* 2.2 2 1.6 1.2 0.8 0.5 0.3* 0.4 0.6

10 1.7 2 2.2 2.3* 2.2 1.9 1.5 1.1 0.7 0.4 0.3* 0.4 0.7

11 1.4 1.7 2.1 2.3 2.4* 2.2 1.9 1.4 0.9 0.5 0.3 0.2* 0.4

12 1 1.4 1.8 2.2 2.4* 2.4 2.2 1.8 1.2 0.7 0.3 0.1* 0.2

13 0.8 1.1 1.5 2 2.3 2.5* 2.4 2.1 1.6 1 0.5 0.1 0.1*

14 0.6* 0.8 1.2 1.6 2.1 2.4 2.5* 2.3 1.9 1.3 0.7 0.3 0.1*

15 0.6* 0.6 0.9 1.3 1.8 2.2 2.4* 2.4 2.1 1.6 1 0.5 0.2

26 1.2 1.6 1.9 2.2 2.4* 2.3 2 1.5 1 0.6 0.3 0.2* 0.3

27 0.9 1.2 1.7 2.1 2.4 2.4* 2.2 1.9 1.3 0.8 0.3 0.1* 0.1

28 0.6 0.9 1.3 1.8 2.2 2.4* 2.4 2.1 1.6 1.1 0.5 0.2 0.1*

29 0.5* 0.6 1 1.5 1.9 2.3 2.4* 2.3 1.9 1.4 0.8 0.3 0.1*

30 0.5 0.4* 0.7 1.1 1.6 2.1 2.3 2.3* 2.1 1.6 1.1 0.6 0.2

31 0.6 0.4* 0.5 0.8 1.3 1.7 2.1 2.2* 2.2 1.8 1.4 0.8 0.4

16 0.6 0.5* 0.6 1 1.4 1.9 2.2 2.3* 2.2 1.8 1.3 0.8 0.4


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