Laetitia Paradis Architecte Portfolio

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2007 2013

CV LM

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École nationale supérieure d’Architecture Paris-Belleville

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Concours personnel

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Expériences professionnelles

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Laetitia Paradis


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contenu,

«le logis»/ Lorenzo Piqueras - Simon Palobiki une maison individuelle

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«le 30x30»/ Alain Dervieux - Simon Palobiki une bibliothèque

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Travaux complémentaires/ Arts plastiques: «L’espace public», «Le portrait» Environnement: «L’isolation thermique»

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«habiter aujourd’hui» le grand Paris/ David Elalouf des logements collectifs

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«Siem Reap - Angkor»/ Emanuelle Cerise - Cyril Ros des logements individuels groupés

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«architecture et paysage»/ Frederic Bonnet une salle de musique actuelle

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«histoire sourde d’un lieu»/ Pierre Louis Faloci un musée

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«habiter un paysage linéaire»/ David Elalouf des logements

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«espace universel»/ Entre permanences et singularités, émergence d’un espace de vie. David Elalouf mémoire de fin d’étude

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«L’échappée belle»/ Architecture élémentaire, Hybridcontainers concours ALGECO

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Shigeru Ban Architectes Europe/ STAGE & CDI - 1 ans/ Concours PPP, logements et bureaux Concours PPP, résidence hôtelière DOE, ensemble de bureaux

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le logis/ Lorenzo Piqueras - Simon Palobiki une maison individuelle

Cet exercice a pour objectif la maîtrise de la qualification de l’espace en plan, et celle de la géométrie comme outils de projet. Le programme est celui d’un logis pour une famille avec deux enfants et un bébé. Un travail préliminaire permet de recenser les activités nécessaires, et de les distribuer au sein de grandes fonctions assurées par le logis : à chaque activité ses meubles, à chaque fonction son espace. Le carré est la forme de base utilisé : sorte de non-choix géométrique, sans qualification préalable, il permet toutes les manipulations simples. -Différentes qualités spatiales : Directionnel, orienté, centripète, centrifuge, régulier, irrégulier. -D’un point de vue sensible : Proportions des espaces : large/profond, haut/bas, horizontal/vertical, petit/grand. -Qualité de lumière naturelle : directe, indirecte, filtrée. -Qualité de vue : ouverte/cadrée, infinie/limitée. L’ensemble du logis est contraint dans un carré d’environ dix mètres par dix mètres. Le projet est structuré au travers de « l’hypothèse », celle-ci est une phrase poétique, propre à chacun, ayant pour but la mise en place d’un certain nombre de paramètres. Dans un premier temps, il s’agit des relations qu’entretiennent ou non les fonctions du logis, avec la mise en place d’un organigramme topologique, plus tard, ce sont les qualités spatiales attribuées aux différentes fonctions.

“La vie c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre.” Cette citation d’Albert Einstein, m’a conduit à l’organigramme ci-après, représentant les assemblages des principales fonctions du logis, ainsi que les différentes qualités spatiales, propres à chacune d’entre elles. Il était question de faire apparaître un rythme, un dynamisme rectiligne propre à celui de la bicyclette, d’où l’association des fonctions « se nourrir » (en rouge), « se réunir » (en jaune) et « se reposer » (en vert). La vie, assimilée au dynamisme de cette bicyclette, m’amène à la création d’un début (fonction « se nourrir ») et d’une fin (fonction « se reposer »), matérialisé par l’exclusion de ces fonctions par la cinquième (« hypothèse », en blanc).Enfin, la fonction « se laver» (en bleu) se retrouve « protégée » à l’intérieur de la fonction « se reposer ». Finalement, cette exercice m’a permis de comprendre et de qualifier l’espace qu’est le logis, de savoir appréhender les relations entre différentes fonctions tout en conservant une idée et une ambiance commune.


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A

B

C

A. Organigramme Relation entre les différentes fonctions du logis: se nourrir, se réunir, se laver, se reposer, et les critères d’espaces qui y sont associés.

B. Schéma de répartition Représentation des différentes fonctions en plan. C. Plan


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D

D. Coupes et élévations


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l’image/ Lorenzo Piqueras - Simon Palobiki un centre d’art

Cet exercice est une découverte du monde de la forme, de ses règles et de ses modes de lecture, en passant de la bidimensionnalité du plan à la tridimensionnalité de l’espace. La démarche consiste en l’analyse formelle approfondie d’une photographie (choisie préalablement). Cette analyse est une relecture de la photographie afin d’obtenir une reconstruction synthétique dite image de synthèse. -reproduction à l’identique au crayon -réduction à trois niveaux de gris et en noir et blanc purs -séparation des verticales, des horizontales, des obliques et des courbes -mise en couleur de l’image et interprétation avec des tableaux connus. Cette image de synthèse se substitue alors à une des représentations architecturales (plan, coupe, perspective, élévation…) du bâtiment : un centre d’art.

Hypothèse de transformation : Élévation Suite à l’analyse d’une photographie d’Henri CartierBresson, j’en « traduit » une image de synthèse soulignant la dualité de deux lignes principales, la rampe de l’escalier venant de droite et celle venant de gauche, l’ensemble se positionnant presque en suspension par rapport au reste de la photographie. Ce couple représente les deux niveaux principaux sur lesquels je viens installer la majeure partie du programme d’exposition, un espace intérieur et un espace extérieur. L’accueil et les ateliers d’artistes se situent au niveau 0, une rampe permet l’accès à l’espace d’exposition intérieur, un escalier conduit au restaurant et à l’espace de découverte (plein air) situés au niveau le plus haut.


B 14

A

A. Recherches et décomposition Photographie, «Hyere» Henri Cartier Bresson B. Image de synthèse


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D

C

C. Plan D. Coupes et élévations


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le 30x30/ Alain Dervieux - Simon Palobiki une bibliothèque

Ce studio permet l’apprentissage de l’espace moderne, du plan libre et la dilatation oblique par le plan. Le programme est celui d’une bibliothèque sur deux niveaux, occupant un carré de trente mètres par trente mètres.

L’espace de lecture enfant est situé au niveau 0, soit en accès le plus direct depuis l’entrée, tout comme les ateliers qui ont un accès indépendant (livraison). Les adultes et l’administration sont placés au niveau 1 pour une plus grande tranquillité.

« L’hypothèse » de départ est un mot, nécessaire pour enclencher le projet, il doit contenir l’idée d’un mouvement, et pouvoir être « traduit » pour donner une séquence de quelques thermes d’ordre spatial, enchainés. Le mot choisi et sa « traduction », dans l’ordre des sensations à obtenir, vont gouverner l’ensemble du projet. Cette hypothèse va permettre à travers la perspective, d’organiser des séquences, de l’entrée vers le cœur du projet.

Le travail sur les façades vient apporter la lumière nécessaire à chaque espace. Au nord, la façade est la plus ouverte, permettant ainsi une lumière importante mais douce dédiée aux espaces de lecture. Au sud, en revanche, la façade est la plus fermée, ce qui permet d’une part de marquer l’entrée mais également de protéger les livres d’une lumière trop importante, on a donc en majeure partie une lumière indirecte. Les façades est et ouest, quant à elles, sont traitées de manière similaire, elles viennent nuancer le projet et assurer la cohérence de l’enveloppe, permettant ainsi de « faire tourner » le visiteur autour du bâtiment afin d’entrer de façon évidente dans ce dernier.

ACCENT « Traduction » : modulation d’un élément continu. A travers la mise en place des perspectives, je mets en place un jeu de plans frontaux disposés dans la profondeur de l’espace afin de créer la modulation souhaitée. Ce travail ayant pour objectif la maîtrise et la cohérence du projet depuis l’entrée jusqu’à la salle de lecture du niveau1.

Finalement, cet exercice m’a permis de travailler la notion de parcours à l’intérieur d’un bâtiment public, de manipuler l’espace pour assurer une lecture claire de l’ensemble de l’édifice depuis l’entrée.


B

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A

A. Perspectives de la séquence d’entrée Depuis la borne d’accueil vers les espaces de lecture. B. Perspectives du parcours.


C

E

D

F

C. Plan de répartition niveau 0 Hall, espace polyvalent, espace de lecture enfant, ateliers. D. Plan de répartition niveau 1 Espace de lecture adulte, médiathèque, bureaux administration.

E. Plan niveau 0 F. Plan niveau 1

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Travaux complémentaires/ Arts plastiques: «L’espace public», «Le portrait» Environnement: «L’isolation thermique». Analyse d’une salle de danse par Hartwig N. Schneider à Waiblingen.


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«habiter aujourd’hui» le grand Paris/ David Elalouf des logements collectifs

Ce studio avait pour objectif de concevoir un ensemble de logements sur un terrain actuellement en friche au bord du canal de l’Ourcq. La première étape consistait en un travail d’équipe basé sur l’expérimentation du site. Nous avons alors cherché qu’elles étaient ses principales qualités, quelles relations la ville existante entretenait avec le canal à fin d’utiliser au maximum ses capacités tout en se donnant des intentions urbaines et architecturales communes. Cette démarche permit à chaque membre de l’équipe de s’approprier le site (préalablement partagé) tout en considérant l’ensemble du projet. Finalement, nous avons travaillé sur l’idée d’une bande théorique de 7,20m, qui en se répétant, se modulant, se tordant, nous permet d’optimiser la distribution, l’orientation et l’éclairage des logements. Cette bande théorique, au départ simple règle commune, à permis de développer des logements différents mais qui conditionnés dans cette trame développaient les même qualités d’espace. Ainsi, pour marquer cette rêgle et venir apporter plus de dynamisme au quartier, un équipement publique annonce le projet selon cette trame.

Mon intention principale était de travailler la question du sol. Le projet à l’échelle urbaine devait produire une continuité du quai, laisser ce dernier filler à fin d’habiter la hauteur et de rendre de sol public. Il était alors question d’installé des terrasses communes en R+1 et R+2 reliées à la circulation de manière à donner des espaces libres aux logements. Les logements sont tous traversants, ce qui d’un point de vue spatial créait une fluidité de l’espace intérieur mais également dans le rapport intérieur extérieur. Ainsi, la question de la matérialité, fut abordée selon des critères de transparence, de filtre et de lumière. Finalement, l’enjeu principal était de conserver cette fluidité tout en autorisant la cohabitation d’une vie privée et d’une vie commune, problématique majeure d’un ensemble de logement.


A

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C

D

A. Plan masse B. Appartement type 1 Deux chambres avec une loggia 86,4 m² C. Appartement type 2 Duplex, trois chambres avec un balcon 155 m²

D. un ensemble de 4 logements et sa distribution


E

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F

G H E. Plan RDC & circulations F. Plan R+1 & espaces verts communs et privÊs G. R+5 H. Maquette d’intention.


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A

B

C A. Analyses urbaines & compositions B. Coupe transversale C. ÉlÊvation


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D

E D. Esquisse de l’équipement de quartier, Restaurant, café et petits commerces de proximité E. Ambiance générale du projet


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Siem Reap - Angkor/ Emanuelle Cerise - Cyril Ros des logements individuels groupés

L’atelier a pour objet la ville de Siem Reap au Cambodge, qui sert d’accès au site d’Angkor, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1992. Le contexte est celui d’une petite ville, située dans un pays en développement, confrontée à une urbanisation rapide, liée au tourisme. Trois phases composent l’atelier: le travail à Paris dans un premier temps (la trame) qui se déroule en même temps que l’analyse de la ville, la confrontation avec le lieu (le terrain, séjour à Siem Reap), puis la finalisation par un projet architectural (le projet). La première phase a pour but de comprendre et diagnostiquer les enjeux, les pathologies, les besoins d’une ville confrontée à un tourisme de masse au développement extrêmement rapide. Il s’agit ensuite de confronter l’hypothétique et le réel dans une approche critique lors du séjour à Siem Reap (3 semaines). De retour à Paris il est question de travailler individuellement à fin de préciser le projet architectural. L’accent est mis sur la pertinence de l’insertion urbaine, l’adaptation au climat, à la lumière, l’utilisation des matériaux, la gestion de l’espace, la structure et les modes de représentation. Dans une logique de réorganisation urbaine, nous avons d’abord établi un certains nombre de règles permettant d’appréhender le site dans son ensemble et simultanément de gérer précisément des lieux singuliers. Pour cela, nous sommes parti d’une passerelle, plus ou moins concrète, plus ou moins visible, mais permettant à la fois de desservir, de circuler, de communiquer, de s’isoler et finalement de s’arrêter. Cet « axe » situé pertinemment le long du site, permet de travailler la ville dans sa longueur, mais également d’organiser perpendiculairement l’espace. Nous avons identifié 4 sites dont les problématiques nous apparaissaient intéressantes à traitées. L’enjeu étant d’introduire la dynamique souhaitée du projet urbain par le développement de ces 4 zones. Le projet s’articule donc autour d’un point fort, la passerelle, qui s’installe le long de l’ancien canal, aujourd’hui asséché. En restaurant ce canal, notre volonté est de recréer la même dynamique que celle déjà existante le long de la rivière. Ce dispositif assure la linéarité et la continuité visuelle du projet.

Cette passerelle fait travailler les territoires entre eux à différentes échelles ; A l’échelle de la parcelle qui, sous forme de frange, va s’articuler autour de la « promenade », et à l’échelle du territoire, par la diffusion (en tentacules) de la passerelle ou des franges... Aussi, ce réseau est hiérarchisé, par la largeur, la matérialité, l’éclairage… Des règles particulières et des usages dérivent directement de la matérialité de la passerelle mais aussi de la frange à laquelle elle est associée. Et, par un dispositif de franges, on s’insère dans la logique parcellaire sans traumatiser le tissu. Par ce système modulaire, on peut choisir de s’insérer intensément de manière ponctuelle ou laisser l’existant se développer spontanément. On a appelé noeud, ces carrefours plus denses et très ponctuels, auxquels on a tenté d’associer un programme spécial. En effet, ce canevas nous permet d’alterner facilement, suivant la situation, les intentions, le programme, le travail du sol sans perturber l’existant. Finalement, le tout fonctionne sur un principe de forme type de parcelle, auquel on assorti un bati type, un programme type et un usage particulier de la passerelle.... Finalement, j’ai travaillé sur le site le plus au sud de la ville, entre l’ancienne digue et les rizières. L’intention programmatique était de concevoir des logements individuels groupés, mais également de traiter la question d’un programme mixte en re qualifiant ma partie de passerelle tel un observatoire. L’idée était de diffuser le système plutôt que de l’arrêter net, et d’installer une mixité entre habitants et passants tout en préservant l’intimité de chacun. Les logements reprennent les caractéristiques de la maison traditionnelle cambodgienne du point de vue des rapports intérieur/extérieur, rdc/1er étage, mais composés dans une optique d’assemblages possibles, les uns entre les autres. L’assemblage Sol/logements/ passerelle va venir ensuite régler les problématiques d’exposition, de ventilation et de distribution. L’ensemble doit alors fonctionner aussi bien sur la passerelle qu’en dessous.


A

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B

D

A. Schéma d’intention urbaine, répartition programmatique & distribution B. Plan de situation de la ville, identification des points d’eau C.. Plan masse aérien du projet. D. Croquis d’intention, mise en place du système de frange.

C


E

F

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G

E. Axonométrie éclatée, phasage constructif du projet: Circulations et accès privés Ossature structurante béton, promenade publique Composition des logements léger en bois G. Plans types des logements


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A

B

C

D A. Plan générale R+1 B. Vue de l’espace publique sous la passerelle béton C. Plan d’un groupement type, R+1 D. R+2 C. R+3

E


F 39

G

H

I F. Vue depuis la route principale. G. Croquis d’intention de composition des logements H. Coupe et élévation d’un groupement type. I. Maquette de composition.


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A

B A. Vue depuis la route principale sur les accès. B. Vue depuis la route secondaire.


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architecture et paysage/ Frederic Bonnet une salle de musique actuelle

A partir d’une question architecturale, interroger les diverses dimensions territoriales mises en oeuvre, et en comprendre les enjeux: - enjeux métropolitains: quelle situation urbaine est caractérisée par l’échantillon considéré? quelles sont les récurrences? à quels «réseaux» de situations métropolitaines la question locale renvoie-t-elle? - enjeux urbain de voisinages: qu’est-ce que le projet architectural apporte à ses voisinages? en les hypothèses de projet interrogent-elles le projet urbain? quels liens, quels prolongements avec l’infrastructure, l’espace public, les autres édifices proches, existants ou à venir? - enjeu ville-nature. Quel lien entre les dynamiques naturelles, les éléments de nature et les dispositifs construits? - enjeux programmatiques: en quoi cette articulation des échelles interroge-t-elle les figures programmatiques, en les rendant moins autonomes, moins isolées? Quel rapport avec la figure programmatique d’origine et ses versions hybrides, qui tissent avec le voisinage des liens moins insulaires? - enjeux constructifs / matières de projet: en quoi les choix constructifs fait dans le projet architectural fontils partie d’une vision territoriale plus large? dans quels cycles (eau, terre, matières premières), selon quel système de ressource? Le site proposé à l’étude est celui de la Défense Seine Arche. La ZAC Seine-Arche, initialement aménagée par l’EPA Seine Arche jusqu’à la création de l’Epadesa le 5 novembre 2010, concerne un territoire situé dans la continuité de l’axe historique parisien conçu par Le Nôtre. Ce site s’étend de la Grande Arche de la Défense

jusqu’aux berges de la Seine, et correspond globalement au territoire parcouru en souterrain par l’A14 et son échangeur avec l’A86. Constituée de deux Zones d’Aménagement Concerté (ZAC), Seine Arche et Rouget de Lisle, et de deux Zones d’Aménagement Différé (ZAD), Groues et bords de Seine, elle constitue l’épine dorsale du territoire de la Ville de Nanterre à laquelle sont reliés l’ensemble des quartiers. L’accent est mis sur l’aménagement du Faisceau, vaste territoire qui longe la RD914 de l’Arche à la Seine. Là sera développé un quartier durable et mixte Nous proposons de se concentrer sur ce programme, mais en interrogeant les liens divers qu’il entretient avec son territoire et ses voisinages. Le projet imaginé s’articule entre «expérimentation» et «diffusion». Il est question d’envisager une SMAC, salle de musique actuelle, en deux temps. Un pôle dit d’expérimentation regroupant des salles de danse, de musique et divers espaces de répétition, se développe d’un coté de la voie rapide. De l’autre, un pôle de diffusion, constitué de salles de spectacles, d’amphithéâtres, de restaurants et de boutiques. Il est alors question d’imaginer une architecture qui relie au travers d’’un programme en mouvement et à l’aide d’un paysage dynamique.


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A

A. Axonométrie éclatée. De bas en haut: le sous sol, la structure verticale, la structure horizontale, les murs, le verre la peau.


B

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C

B. Maquette d’étude, analyse des points d’intensité du projet dans le site. C. Maquette générale du projet, des deux pôles: diffusion et expérimentation.


LE VERRE I LA PEAU

LE VERRE I LA PEAU

LA STRUCTURE HORIZONTALE

LA STRUCTURE composite Béton Acier

LA STRUCTURE HORIZONTALE

LA STRUCTURE composite Béton Acier

LA STRUCTURE VERTICALE

LA STRUCTURE VERTICALE LE SOUS SOL

LE PAYSAGE en relation avec le programme, le site. LE SOUS SOL

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LE PAYSAGE en relation avec le programme, le site.

Le projet en maq Détail FACADE

1 : 20

Détail FACADE

1 : 20

Détail FACADE

1 : 20

Détail FACADE

1 : 20

Le projet en maq

Le projet en maq

Le projet en maq

Quelques références Quelques références

A

Quelques références Quelques références

B A. Détails. Coupe, plan. B. Maquettes de détails types.


C

D

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E

C. Axonométrie du système constructif global béton. D. Maquette d’étude des systèmes constructif s de chaque pôle, diffusion et expérimentation.

F

E. Organisation en plan et trame du pôle diffusion. F. Organisation en plan et trame du pôle expérimentation.


A

B

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C LE Pร LE DIFFUSION A. Faรงades B. Coupe C. Maquette


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D

E

F D. Plan RDC E. Plan R+1 F. Plan R+2 G. Plan R+4

G


A

B

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C LE Pร LE DIFFUSION A. Faรงades B. Coupe C. Maquette


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D

E

F

G

D. Plan RDC E. Plan R+1 F. Plan R+2 G. Plan R+4


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histoire sourde d’un lieu/ Pierre Louis Faloci un musée

L’attention portée à l’état du paysage contemporain dans sa réalité critique fait partie du métier d’architecte. Le but est ici de découvrir les outils nécessaires aux différents degrés d’approche d’un lieu aussi grand soitil et quelle que soit sa complexité. Le lieu du projet demeure un paysage constitué et rapidement identifiable : il s’agit de l’axe de Meudon. Ce dernier composé comme un «tapis vert» par Le Nôtre. L’analyse de la transformation de ce lieu et le développement de méthodologie commune d’un regard critique et optique permet de découvrir des notions de composition - architecture – grand paysage. Aprés analyse, nous avons décidez en groupe des intentions communes à respecter pour l’installation de nos projets individuels. Ainsi, nous avons souhaité travailler perpendiculairement à l’axe de Meudon en suivant une promenade tracée par les connexions de lacs existants. Cette promenade se doit d’être visible de part et d’autre. Il s’agit donc d’un espace vert, semblable au tapis vert imaginé par Le Nôtre. Aussi, une seconde promenade «cachée» dans la forêt permet de connecter de manière plus discrète les différents projets. Les programmes des différents projets s’articulent autour du thème de l’aéronautique, ce dernier étant historiquement trés présent dans le site. La promenade mise en place vient alors relier un centre de recherche, un complex associatif, un musée et un learning center.

Le musée devient ainsi un élément central de la promenade et doit autoriser une double circulation. Celle-ci, étudiée au niveau du grand paysage, se doit d’être fluide dans sa pratique mais ponctuée visuellement. Ainsi, l’entrée dans le musée, depuis le parking paysagé mis en place jusqu’a la borne d’accueil, s’effectue sur plusieurs pentes douces. Ces espaces obliques, accompagnés de murs de soutainement, forment ainsi des «chemins construits» : courbes de niveaux construites. Pour reprendre le thème du belvédère, utilisé par Le Nôtre dans le site, la souface du musée est pensée comme un sol public dans la continuité du Tapis vert existant. Ce dernier s’arrête brusquement sur l’étang de Chalais. Cette pièce d’eau et la 3ème dans le parcours et la plus artificielle. En effet, sa forme hexagonale entièrement construite devient un élément complémentaire à toute architecture qui l’accompagne. Le Musée vient s’intercaler entre le tapis vert et l’étang, et permet ainsi de nouvelles vues.


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A

B A. Plan masse. B. Intentions du projet, ĂŠlĂŠments structurants visuels.


C

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E

D

C. Coupe paysagère. Relation entre les différents lacs et les différents projets du site. D. Axonométrie éclatée. De bas en haut: tapis vert XVII, réseau normalisé, chemin de crête, chemin construit, une grande clairière.

E. Croquis d’intention, vues relation du projet avec l’étang de Chalais.


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A

B

A. Plan de RDC B. Plan R+1


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C

C. Maquette, mise en relation des différents niveaux du musée au site: La souface, dans le prolongement du tapis vert existant et surplombant l’étang de chalais. L’accès principal, en dessous du niveau d’étang. Le RDC, dans le prolongement de l’étang


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A

B

A. Coupes et façades nord sud B. Coupe sur la séquence d’entrée.


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C

D

C. Coupes et façades est ouest D. Maquette, vue depuis l’étang sur la façade d’entrée.


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A

A. DĂŠtails constructifs.


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B

C B. Perspective intĂŠrieure. C. Maquette


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habiter un paysage linéaire/ David Elalouf des logements

Dès la découverte du site, la première intuition était de redonner le grand paysage à Ris Orangis, le site se situant en belvédère sur la Seine. Aussi, au delà de l’échelle du quartier, il s’agit d’imaginer un parc de plus grande ampleur ; concevoir un espace vert unique capable d’attirer des citadins plus éloignés. D’autre part, le programme de logements sera l’occasion de trouver un élément à la fois moteur et fédérateur de l’organisation générale. L’enjeu majeur de cet aménagement de « couloir écologique » dont le nom suggère le lien, la mise en commun, la convergence consiste en relier Ris Orangis à la Seine, puis relier par une circulation douce des quartiers aujourd’hui isolés et enfin articuler les échelles de projet, tout en restant très respectueux des lieux. Le projet doit proposer des figures simples, fédératrices et lisibles. L’objectif est d’associer dans un même dessin général la nature et le construit, de composer entre circulations douces et «rapides», allier le public et le privé. Le territoire du projet se développe en vis à vis sur les bords de Seine : - au Sud, sur la rive gauche autour d’un lac naturel, « le lac de Alcools » ; un ancien site industriel, les « Docks de Ris » nouveau quartier de Ris Orangis. - au Nord, sur la rive droite, d’anciens terrains agricoles sur la commune de Draveil et en lisière de la forêt de Sénart. Comment pouvons nous, dans ce contexte, imaginer de nouveaux modèles d’habitat ? Il s’agira, également, de proposer des scénarios de projet s’appuyant sur les notions d’innovation et d’invention et, en particulier, autour des points suivants : - temporalité, flexibilité pour répondre aux multiples manières d’habiter - évolutivité pour accueillir tous les âges de la vie. - concevoir les espaces en relation avec les modes de vie et les usages - mixité de types, (collectifs, intermédiaires et individuels denses) ; mixité programmatique habitat/travail, etc -économie dans la conception du projet dès ses prémices, - intégration des nouvelles technologies - écologie et durabilité par des dispositifs architecturaux. La qualité des espaces publics est essentielle: elle est la condition pour privilégier pleinement les déplacements doux, la marche ou le vélo.

Dans ce site très bien desservi de part et d’autre par les transports en commun, la continuité sera rétablie par le vert et par sa topographie unique. Le projet offre dans ces déplacements un rapport au paysage unique, crée des points d’arret dans un système fluide et linéaire. En effet, on soulignera le caractère orienté du site par un système de parc lui aussi linéaire qui compose entre nature et construit. Et, dans l’optique de s’appuyer sur l’existent, le parcours compose avec l»écoute-s’il-pleut». Ce ruisseau nous permet ainsi de contenir le parcours et de toujours se rapporter à l’échelle humaine. Le programme des logements vient également s’insérer selon cette même logique : fabriquer des artères piétonnes qui connectent de part et d’autre les logements. Ainsi ordonnées par ce système d’impasses, les logements sont tous orientés nord sud. Et comme forme de réponse aux belvédères publics situés le long de l’écoutes’il-pleut, ces impasses fédératrices se terminent, voire se ponctuent par des terrasses. Finalement, quelle manière d’«habiter» dans ce village entre vitesse et temps d’arrêt... La démarche: Elle consiste essentiellement à travailler le thème de la séquence à l’échelle du paysage et à l’échelle de l’architecture. -Une séquence de paysage: Depuis la forêt de Senart jusqu’à la route nationale, en passant par la Seine et la prairie de Ris Orangis. Il s’agit de repérer et de mettre en valeur un couloir écologique. -Une séquence de vie d’un logement: Depuis la circulation rapide jusqu’au coeur du logement, en passant par un espace de stationnement, un espace vert et un espace d’entrée. Il s’agit d’imaginer l’espace de vie comme une grande surface, orientée Nord-Sud, directionnelle et fluide. Pour ce faire, le logement se développe selon 3 principes: -Ordonner par un noyau servant les espaces de vie qui composent le logement. -Ouvrir entièrement les façades Nord et Sud et laisser filer celles à l’Ouest et à l’Est. -Proposer un espace «en +» de type annexe et ainsi autoriser plusieurs modes de vie.


COMPOSITION mise en situation des projets de logements, connexions des espaces verts

EPAISSISSEMENT matérialisation d’espaces linéaires construits et piétons pour les logements

ponctuaction du parc linéaire, mise en place de deux belvédères dans la continuité de deux lignes de niveaux

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INSERSION: Mise en place d’un parc linéaire aux circulations douces. Ponctuer la pente et créer des points d’arrêt grâce à deux belvédères. Permettre la mise à distance du public et du privé par une zône de «non intervention».

A

B

A. Axonométrie éclatée, phasage du projet à l’échelle urbaine B. Zone de réflexion et plan masse du projet


COMPOSER AVEC LE PAYSAGE

S’INSERER DANS LE TISSUS ET DANS LA DENSITE

RELIER

C

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D

C. Analyse de la zone de réflexion D. Maquette du projet


végétation haute et dense de la forêt de Senart

la Seine

66 végétation basse de la prairie de Ris Orangis

circulation rapide des logements

parking paysagé

espace vert public

terrasse privée des logements et espace d’entrée

espace du logement

A B

espace vert privé A A. Schéma d’intention sur une séquence de logement type B. Principe général en plan et axonométrie du fonctionnement intérieur des logements, à travers les différents noyaux servants.

B

C


A

B

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C

D

C. Axonométrie d’un logement type, systèmes d’ouverture des façades sur l’extérieur. D. Vue de dessus du projet.


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FRPSRVLWLRQ

FRPSRVLWLRQ

2UJDQLVDWLRQ GHV HVSDFHV FRPPXQV HW SULYpV HQ GXSOH[ VDQV DQQH[H

2UJDQLVDWLRQ GHV HVSDFHV FRPPXQV HW SULYpV HQ GXSOH[ DYHF DQQH[H

$ SODQ GX QLYHDX G¶HQWUpH 1:100/ % SODQ G¶pWDJH 1:100/

A

B

$ SODQ GX QLYHDX G¶HQWUpH 1:100/ % SODQ G¶pWDJH 1:100/

A

FRPSRVLWLRQ

FRPSRVLWLRQ

2UJDQLVDWLRQ GHV HVSDFHV FRPPXQV HW SULYpV HQ VLPSOH[ VDQV DQQH[H

2UJDQLVDWLRQ GHV HVSDFHV FRPPXQV HW SULYpV HQ VLPSOH[ DYHF DQQH[H

B $ SODQ GX QLYHDX G¶HQWUpH 1:100/

A

$ SODQ GX QLYHDX G¶HQWUpH 1:100/

A. Plan et axonométrie d’un F4 duplex B. Plan et axonométrie d’un F4 simplex

A


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B

E C

D A

F C. Plan et axonométrie d’un F5 duplex avec annexe. D. Plan et axonométrie d’un F4 simplex avec annexe.

E. Maquette d’un F4 duplex F. Maquette d’un F4 simplex avec annexe.


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«espace universel»/ Entre permanences et singularités, émergence d’un espace de vie. David Elalouf mémoire de fin d’étude

Quelques mots. «Toutes les libertés approfondissement».1.

et

pourtant

un

tel

«Transformer les choses les plus notoires en choses inouïes et proclamer les idées générales avec tant de simplicité et de profondeur que la profondeur en fait oublier la simplicité, et la simplicité la profondeur».2. D’un espace universel, on pourrait entendre un lieu, se rapportant à tout, à tous et partout. Dans un sens, on s’en rapproche mais tout autant que l’on s’en éloigne. Rechercher la simplicité dans la profondeur, voilà qui est déjà plus nuancé. Tout est une question d’équilibre, oui, mais d’équilibre en mouvement. En évoquant un caractère « universel », on se sépare déjà du singulier, du particulier. Il est alors fondamental de saisir que l’un provoque l’autre. Que ce caractère « universel » nous rapproche d’une multiplicité de personnes, de lieux et de savoirs-faires, nous rapproche du singulier éphémère, de la liberté d’expression.

A l’occasion du séminaire faisant l’objet de ce mémoire, nous faisons le point, à travers une grande rétrospective d’un siècle d’expérimentations sur le logement et par un travail de recherches croisées sur son évolution contemporaine. Nous présenterons ici, le concept d’espace universel : un espace pour le logement conçu comme un plan variable avec des moyens essentiels dans l’optique d’une richesse intérieure future. De fait, si les problématiques du logement abordable se retrouvent régulièrement portées au goût du jour, force est de constater que la question est loin d’être nouvelle. Réduite à ses principes essentiels, l’espace universel peut être compris comme un processus de conception visant l’organisation de l’espace par le mouvement. Cette organisation de l’espace, la plus ouverte possible, autorise alors de multiples interprétations futures. Outre cette organisation dynamique, on orientera les recherches sur la quête de l’essentiel au service de l’habitation. Ce mémoire propose plus précisément de traiter la question de l’espace universel dans sa notion d’essence, question qu’a largement développé l’architecte moderne

Mies Van Der Rohe au début des années 1920 jusqu’à la fin de sa carrière. Des solutions constructives aux systèmes de détermination essentielle de l’espace, le concept développé par Mies a fortement modifié la pensée architecturale du XX siècle à nos jours. Mais son essoufflement fin des années 1950, qui s’expliquera par la suite par son in appropriation, nous invite à nous questionner sur l’impatience face à ce concept et sur l’aspiration à une architecture ouverte mais structurée. En effet, les reprises de l’espace universel sont nombreuses et notamment celles concernant le logement contemporain. Il n’est pas évident de penser économie en abordant le travail d’un architecte n’ayant pas, malgré certaines tentatives, réalisé de logements « abordables ». Je précise donc, qu’il s’agit ici d’étudier l’espace universel à travers son processus. Pour éviter toute confusion, nous ne souhaitons pas traiter de « minimalisme », qui réduit l’espace, réduit ses qualités et ses fonctions. L’ambition d’aujourd’hui est de transcender les contraintes, les normes et les règles. Composer avec ce qui est nécessaire là où il faut, offrir le maximum d’espace et autoriser un débordement des usages. Peut-on dès lors considérer l’espace universel comme une réponse possible aux problématiques que soulève le logement aujourd’hui ? Je le rappelle, nous souhaitons ici soulever la question de l’économie du logement. Les concepts élaborés par Mies peuvent-ils être envisagés comme un scénario de production ? Se pose alors la question des moyens. C’est à travers le travail de Mies, dans un premier temps, que nous souhaitons faire apparaître les dispositifs lui permettant de créer des espaces libres. Nous verrons qu’il s’agit ici de moyens essentiels mais rigoureux. Ainsi, l’élasticité des systèmes en est la condition et la liberté d’interprétation future le résultat. On peut donc se demander si ce choix des moyens permet de contribuer à l’évolution de l’espace du logement dans le temps et de quelle manière ? Mais l’évolution du logement est à réfléchir à travers la notion de diversité et, pour reprendre Mies, à travers le rapport entre permanences universelles et singularités éphémères. Puisqu’il est question aujourd’hui d’entendre et d’autoriser l’expression personnelle, est-il réellement possible de créer de la diversité et d’autoriser la liberté de chacun ?


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La notion de flexibilité se libère et s’étend, on l’envisage à l’origine du projet, du détail précis aux combinaisons infinies. Ce processus, qui révèle le potentiel d’un espace universel en même tant que ses contraintes, est aujourd’hui à rejouer. Contrairement au concept originel, l’expérimentation contemporaine tente d’intégrer au processus une dimension économique extrêmement forte afin de dépasser la notion symbolique des projets modernistes réalisés ou non par Mies. Finalement, l’espace universel permet-il de repenser les relations entre économie et conception ?

D’un espace universel, on pourrait entendre un lieu, se rapportant à tout, à tous et partout. Dans un sens, on s’en rapproche mais tout autant que l’on s’en éloigne. Rechercher la simplicité dans la profondeur, voilà qui est déjà plus nuancé. Tout est une question d’équilibre, oui, mais d’équilibre en mouvement. En évoquant un caractère « universel », on se sépare déjà du singulier, du particulier. Il est alors fondamental de saisir que l’un provoque l’autre. Que ce caractère « universel » nous rapproche d’une multiplicité de personnes, de lieux et de savoirs-faires, nous rapproche du singulier éphémère, de la liberté d’expression.




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A. B. Schéma d’analyse et de synthèse. Logements de références cités dans le cadre du mémoire d’étude.


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«L’échappée belle»/ Architecture élémentaire, Hybridcontainers concours ALGECO

Penser l’espace public d’aujourd’hui et de demain, c’est avant tout se poser la question de l’échelle. L’espace public doit permettre l’échange, on l’imagine dès lors condensé, puis par définition, largement ouvert et diffus. Il nous semble qu’un des enjeux majeurs de la ville en mouvement réside en la notion de flexibilité. L’idée est de fabriquer un lieu autonome, évolutif, aussi bien à court terme (alternance jour/nuit) qu’à long terme (évolution programmatique). En vue de générer cet espace public particulier, le processus consiste à explorer le module unique comme élément de composition. Choisir une méga-structure ou une micro-architecture ? Notre objectif est de fabriquer un espace généreux. Généreux, dans sa capacité à inciter de nouvelles pratiques et dans sa capacité à concentrer l’essentiel au sein d’un volume capable. Cet espace, à l’image des modules ALGECO, doit réunir les qualités essentielles au sein d’un même volume. Nous préférons donc exploiter les modules ALGECO comme système élémentaire. Cela nous amène à considérer l’élément isolé comme générateur d’espace public. Cependant, l’isolement d’un élément ne permet pas l’échange, l’interaction propre au lieu de rencontre qu’est l’espace public. De ce fait, l’enjeu réside dans la composition des modules, mais plus particulièrement dans l’entre-deux quI en émane. L’idée est alors de contenir, sur la base d’un sol unique, un lieu de rencontre, un espace public particulier à l’échelle de son usager. Pour se faire, nous venons isoler le sol du module ALGECO pour assurer une continuité. Sur ce socle, nous souhaitons voir se rencontrer différentes pratiques. Ainsi, nous isolons des fragments d’usage au sein d’unités. Le module ALGECO devient alors le conteneur de ces kits programmés.

Nous avons identifié six fonctions : -Accueillir, installer le visiteur, donner un cadre à l’échange. -Diffuser, partager l’information. -Éclairer, assurer la vie le jour et la nuit, signaler. -Intimiser, voire «privatiser», assurer la cohabitation des programmes. -S’arrêter : observer, explorer… Jouer sur la réversibilité du module, installer la convivialité. -Centraliser, regrouper les éléments techniques, pour une meilleure gestion de leur mise en œuvre.

Dans l’idée d’assurer une réelle rencontre programmatique, nous venons mettre en place un système de rail. On obtient alors une véritable flexibilité, les kits fonctionnels deviennent entièrement autonomes et mobiles. Cette liberté de composition programmatique reflète à petite échelle, la complexité et la densité de la ville d’aujourd’hui. Afin d’illustrer au mieux la réflexion nous avons testé deux situations. Celles-ci sont mises en contexte afin de prendre conscience de leur impact.

La première consiste à mixer un lieu de représentation (type scène en plein air) avec un pôle de diffusion (type bibliothèque éphémère). Ces deux programmes culturels, a priori opposés, l’un ponctuel et intense, l’autre s’établissant dans la durée et le calme, trouvent chacun leur place dans ce système en mouvement. Le jour, la « scène » est animée par la bibliothèque. La nuit, elle réinvestit l’espace public et prolonge son activité. Pour assurer le fonctionnement complet de la scène et donc assurer l’intimité induite par la ou les loges qu’elle impose, nous ajoutons à la composition une extension de type «bow window». Celui-ci dispose alors d’un recouvrement plus opaque (type «mesh»).


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La seconde situation propose la rencontre entre un lieu de rafraîchissement et un espace ludique (type aire de jeux). Contrairement à la situation tout juste évoquée, la cohabitation est simultanée la journée. Cependant, la nuit l’espace public se libère de toutes activités commerciales et devient un grand terrain de jeux ouvert à tous. Finalement, l’enjeu principal est de créer de nouvelles collaborations. Imaginer de nouveaux usages en même temps que de nouveaux accords. Un espace public qui, lorsqu’il condense de multiples programmes, assure simultanément la rencontre et l’alliance entre les partenaires : fusionner des opérations. Il est évident que ces collaborations peuvent s’effectuer à plus grande échelle. Finalement, on imagine que le concept présenté s’adapte entièrement en fonction de son site et de son échelle. Il serait alors question de mixer toute sorte de programme en choisissant des modules conteneurs et les kits programmés contenus. En vue de rechercher la hauteur, par manque d’espace ou bien par nécessité d’isolement (infrastructures), un système de rampe permettrait de surélever l’espace public. «L’échappée belle», un espace public sur mesure, qui sait s’adapter à l’évolution des modes de vie. Élastique, il sait se condenser et se diffuser. Éphémère, il s’échappe.


A

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B

A. Vues axonométrique. De gauche à droite, système de sol et de sous-face, imaginé en bois, composants de façade du module ALGECO (ici série 19m2) et de son extension “bow window”.

B. “KITS” programmés. Deux positions : -pliés, rassemblés, puis emboîtés. -déployés, animés, au services des usagers (staff - public)


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C

D

C. Phasage en maquette. D. Axonométrie du système de phasage et du processus d’installation.


80

A

B

C A. Axonométrie du principe développé plus grande échelle. B. C. Perspectives de mise en contexte le jour et la nuit. De haut en bas: projet 01, représenter (spectacle/concert) & informer (bibliothèque). projet 02, se rafraîchir (café) & se divertir (aire de jeux).


BLOC DE SERVICE

INFORMER

S’INSTALLER

ISOLER, INTIMISER & PROJETER

Un élément, deux positions

Un élément, deux positions

ECLAIRER / SIGNALER

OBSERVER & EXPLORER Un élément, deux positions

PLAN I ELEVATION ECH 1 : 100

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RIDEAU : ISOLER

ECRAN : PROJETER / ANIMER

GRADINS : REGARDER R

AIRE DE JEUX : ELEME ENTS COULISSANTS

D

E

F D. Détails et descriptions des composants. E. F. Plans. De haut en bas: projet 1, projet 2.


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Shigeru Ban Architectes Europe/ Ajman, Complexe hôtelier Concours, Solidere internationale

A

A. Plans d’un groupement de chambre type. C. Maquettes d’études sur les groupements possibles.


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B

C

D B. Plan et coupe d’une chambre type. D. Maquette d’une chambre type.


A

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Shigeru Ban Architectes Europe/ Lyon, XX logements et XX bureaux Concours PPP, ICADE promotion

B

A. Plan R+1 B. Faรงade principale des logements sur rue.


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C

D C. Détails en façade, de gauche à droite, sur les simplex et sur les duplex. D. Maquette de rendu du concours à l’échelle du 1/200.


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Shigeru Ban Architectes Europe/ Zurich, maison des médias Tamedia DOE, Chantier. Entreprise suisse IttenBrechbühl.

A

A. Dessin du système principal de façade. C. Maquette détaillée du système de façade à l’échelle du 1/20.


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B

C

D

B. Faรงade principale du projet sur rue. D. Maquette de rendu de concours.


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