Fais ton marché - JMF 2017

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JMF - ANGLET 2017 LES STANDS DE VOTRE MARCHE DU DIMANCHE MATIN Top départ : 9H30 ALLEE PREVENTION ➢ Rhône-Alpes/ Auvergne - Combrailles: A votre santé ! Journées d’information, de Prévention et de dépistage ➢ Poitou- Charentes : Angoulême- 2 expériences Prévention - Parcours de soin des MNA + allervers du CeGIDD ➢ Normandie : Brigade de prévention « Sexe tous risques »

ALLEE MEDECINE DE VILLE ➢ PACA : CASO de Marseille : Accès à la Médecine de ville : expérimentation d’une « PASS de ville » - réorientation du CASO ➢ Pays de la Loire : Nantes- Médecine de proximité- accès à l’interprétariat professionnel/ Guide précarité pour les médecins libéraux

ALLEE PARTICIPATION DES USAGERS ➢ Pays de la Loire : Nantes- La participation des usagers- exemple du programme en milieu carcéral

ALLEE HABITAT PRECAIRE/ BIDONVILLES ➢ PACA : La médiation sanitaire de MDM au cœur de la Santé des populations roms des bidonvilles de Marseille ➢ Aquitaine : Mission squats/ bidonvilles de Bordeaux : Stabilisation du squat de MNA « La Ruche » jusqu’en juillet 2018 ➢ Lorraine : Metz/ bidonville d’Etat- thématique Habitat précaire et environnement nocif

ALLEE ALLER-VERS ➢ Alsace : Expérimentation d’une clinique mobile à Strasbourg

ALLEE ACTIONS INNOVANTES SANTE MENTALE ➢ PACA : Mission Psy à Vintimille ➢ Rhône Alpes/ Auvergne : CASO de Grenoble – TCI Thérapie communautaire intégrative- espace d’écoutes de paroles et de liens- début d’expérimentation

12 stands proposés/ 7 rotations toutes les 15 minutes / Choix libre sans inscription


Contact Céline Laurenson -Coordinatrice Technique – Missions France / Auvergne Tel : 06 67 88 41 90 Contexte et problème au départ En milieu rural, les personnes en situation de précarité se retrouvent souvent isolées et à l’écart des messages de prévention et de dépistage. Par ailleurs, ce public est souvent dans une logique de survie face aux difficultés du quotidien. Les démarches de santé et à fortiori les démarches de dépistages, ne sont pas toujours priorisées quand elles ne sont pas démotivées par des barrières financières, administratives, de transport… Description de la solution ou de l’expérience : qui, quoi comment le plus précisément possible Depuis 2013, MdM organise en milieu rural dans les Combrailles du Puy de Dôme des journées « à votre santé ». Il s’agit de journées d’information, de prévention et de dépistage à proximité du public cible. 2 journées sont organisées chaque année. Chaque hiver, dans la même commune, et chaque printemps dans une commune différente.


Objectifs : Sensibiliser le public cible sur des thématiques de santé pertinentes (maladies cardiovasculaires, diabète, alimentation, droits à la santé, hygiène bucco-dentaire, infections sexuellement transmissibles….) et sur l’importance de la prévention et du dépistage. « Aller vers », faire connaître le dispositif Rescorda de MdM et repérer des personnes pouvant être accompagnées par l’équipe de Médecins du Monde, afin de mettre en place un parcours de soins de droit commun. Qui : MdM pilote cette action et sollicite chaque année une dizaine de partenaires et professionnels locaux pour : - Toucher le public cible (partenariat avec la CPAM, CAF, MSA, CARSAT qui envoient en amont des courriers d’invitation aux bénéficiaires des minimas sociaux et bénéficiaires de la CMU-C, AME, ACS….) - Intervenir sur la journée santé au travers de la tenue d’un stand pour rencontre individuelle avec les participants (conseils de prévention personnalisés, réalisation de tests de dépistage…) : ANPAA, ARDOC, Planning Familial, CIDFF… Quoi : Un circuit santé regroupant : - des stands d’information individuelle (addictions, droits de santé, prévention et dépistage cancers, diabète, alimentation, asthme, IST…), - des tests de dépistage (Maladie Cardio Vasculaire, tests optiques, auditifs, TROD…), - des expositions (expositions sur les violences…) - une synthèse des résultats et la définition d’objectifs santé par un médecin bénévole de MdM (bilan individuel) Comment : - Salle des fêtes prêtée par une commune - Navette gratuite : véhicule type mini bus mis à disposition pour aller chercher les personnes qui souhaitent participer mais qui ne peuvent pas se déplacer. - Un outil ; le passeport santé (petit cahier sur lequel les intervenants peuvent reporter les conseils donnés, les résultats des tests… cela permet à la personne de garder une trace des résultats obtenus durant la journée, de les montrer à son médecin traitant et de revenir dessus pour évaluer un changement de mode de vie ou de comportements vis-à-vis de sa santé. - Pause-café, goodies… En quoi est-ce innovant ? Evènement de proximité, démarche d’aller vers, réseau partenarial autour d’un même objectif, navette pour aller chercher les personnes qui ne peuvent pas se déplacer. Moment convivial autour de la santé qui motive/pousse/encourage les personnes à reprendre leurs parcours de soins (de nombreuses personnes sont rentrées dans le dispositif Rescorda suite aux journées santé). Les professionnels présents prennent le temps, sont à l’écoute. Conditions de réussite Avoir développé un bon réseau de partenaires et entretenir ce réseau Mobilisation de toute l’équipe de MdM Limites Comme il s’agit d’un circuit individualisé où les participants voient tous les professionnels et intervenants => 60 /65 participants maximum Gestion des flux, des attentes Gestion de la confidentialité


Délégation Poitou-Charentes

Fiche Récap. JMF 2017 Thématique / Objet : Prévention – Partenariat Cegidd Contexte et problème au départ : Dans le cadre du programme mobile d’Angoulême, des permanences médico-sociales sont réalisées chaque semaine au centre Madeleine Delbrel. Cette permanence permet d’aller à la rencontre d’une population migrante. Sur le territoire angoumoisin, la PASS et le Cegidd se situent au centre hospitalier, situé à l’extérieur d’Angoulême, et ne sont pas mobiles, ce qui constituent donc un frein à l’accès aux soins et aux droits de ces personnes d’où la permanence de MdM. Cette permanence a lieu en même temps que les permanences de l’association Baobab, qui accompagne les migrants dans leurs démarches administratives et sociales. Durant les permanences MdM, il avait été observé que la majorité des personnes ignoraient leur statut sérologique. Il avait donc été décidé d’orienter systématiquement toute nouvelle personne arrivée en France vers le Cegidd (sauf si la personne nous informait y être déjà allée depuis son arrivée en France). Or, rapidement, nous nous sommes rendus compte que toutes les personnes orientées n’y allaient pas. Description de la solution ou de l’expérience : Face à ce constat, nous sommes allés à la rencontre du Cegidd pour leur présenter nos constats et discuter avec eux de leur mobilité. A la suite de réunions, il a été convenu que le Cegidd interviendrait sur le site de Madeleine Delbrel 2 fois par mois, durant les permanences de MdM et de Baobab afin d’effectuer des dépistages et des entretiens de prévention. Au-delà de la réalisation d’un dépistage complet (VIH, VHC, VHB, Syphilis et chlamydiae) cette intervention permet de créer un lien entre les personnes et les professionnels du Cegidd, ce qui peut s’avérer tout à fait utile en cas de résultats positifs et donc d’une prise en charge au Centre Hospitalier. En quoi est-ce innovant ? : Un dispositif de droit commun va à la rencontre d’une population migrante, là où elles se trouvent et en partenariat avec des associations « militantes ». Conditions de réussite : Un choix politique de l’hôpital / des ressources humaines suffisantes / une volonté de travailler en partenariat et avec des associations « militantes » / une capacité à « aller vers ». Contact : Programme MdM d’Angoulême et le Cegidd du CH d’Angoulême


Délégation Poitou-Charentes

Fiche Récap. JMF 2017 Thématique / Objet : Prévention – Parcours de soins des MNA Contexte et problème au départ : Sur le territoire d’Angoulême, de plus en plus de MNA se retrouvaient à la rue après que leur minorité ait été contestée par l’Aide Sociale à l’Enfance. Un groupe de travail, composé d’associations partenaires, s’est constitué afin d’échanger et de se coordonner sur l’accompagnement de ces jeunes. Rapidement leur parcours de soins s’est avéré difficile à suivre et à coordonner en raison du nombre croissant de jeunes, d’un nombre important de rendez-vous (PASS, Cegidd, Bilan de santé, ouverture de droit, spécialistes, etc…) et en l’absence d’un acteur unique et coordinateur de ce parcours de soins. En effet, la PASS n’étant pas mobile et n’ayant pas les ressources humaines nécessaires, elle ne peut rencontrer ces jeunes de façon régulière et donc s’assurer de la réalisation du parcours. Description de la solution ou de l’expérience : Création d’une « Fiche Santé » permettant à chaque acteur se trouvant sur la trajectoire du jeune de savoir ce qui a été fait ou pas concernant le parcours de soins. Cette fiche est conservée par le jeune et regroupe l’ensemble des démarches santé qui doivent être réalisées (ouverture droits, dépistages, radio pulmonaire, vaccinations, consultation médicale, etc…). En quoi est-ce innovant ? : création d’un outil permettant à la fois de travailler sur l’autonomie du jeune mais également d’améliorer le suivi du parcours santé du jeune. Cette fiche a été validée par l’ensemble des acteurs pouvant intervenir auprès des jeunes. Conditions de réussite : utilisation par les professionnels de cette fiche / compréhension et intérêt de cet outil par le jeune Limites : utilisation par les professionnels de cette fiche / ne pas perdre la fiche pour les jeunes Contact : Programme d’Angoulême


CONSIGNES POUR LA BRIGADE DE PREVENTION « SEXE TOUS RISQUES » Ce jeu peut être réalisé sur emplacement fixe ou mobile. Histoire que vous vous amusiez aussi tout en faisant de la prévention avec le public ! Matériel à avoir : - les vignettes pour le jeu autour des IST/maladies sont dans une pochette violette « kit du jeu sur les IST » : 4 étiquettes « Intitulé » (Nom de la bébête / Virus ou Bactérie / Mode de transmission / Signes symptômes) ; 6 étiquettes sur les différents modes de transmission (sexe oral / pénétration etc.) ; 2 étiquettes pour virus ou bactérie ; 7 étiquettes des différents IST (herpes, hépatites etc.) ; 20 étiquettes sur les différents signes et symptômes (douleurs bas-ventre / fièvre / écoulement etc.) - Une grande planche (avec un portique) si support mobile sinon un mur blanc - Pâte à fixe ou scotch ; des préservatifs ; des flyers sur le dépistage ; des flyers pour recruter Conseils/Posture : Être de bonne humeur, enthousiaste. Ne pas hésiter à garder en tête que nous partons des connaissances et représentations du public sur le sujet avant tout pour construire les réponses avec elles. Favoriser le « êtes-vous d’accord/pas d’accord » entre les participant si c’est un groupe. Coller les réponses mentionnées (même si c’est faux) et corriger ensemble à la fin. Pour mettre à l’aise, dire que nous avons créé un jeu pour rendre les échanges plus conviviaux, démystifier la sexualité, qu’on peut en discuter librement sans tabous. Embrayer la discussion avec par ex. « Voulez-vous jouer ? » ; « Savez-vous ce qu’est une IST ? »… Etape 1 : L'idée est donc de faire piocher les visiteurs dans une boite (qui symbolisera le rapport sexuel/intime et la prise de risque), une des IST. La personne choppe par exemple une chlamydia, mince !

Mode de transmission Sexe oral Pénétration

Nom de la bébête

Écoulement

Signes et symptôme s

Brûlures

Bactérie

Virus ou Bactérie

Etape 2 : Amener le visiteur (ou un groupe) à coller l'image de l’IST en question au centre et de réfléchir à : - si c'est un virus ou une bactérie - les différents modes de transmission - les différents signes et symptômes =>>>> coller les étiquettes sur le mur/tableau !! Puisque nous ne sommes pas tous des experts sur les IST, j'ai fait un tableau récapitulatif des IST/maladies connues avec toutes les informations dont vous aurez besoin pour échanger avec les personnes et les aider si besoin à trouver les éléments de réponses ou corriger d'éventuelles erreurs (voir planche PDF tableau récapitulatif). Pas besoin de trouver TOUS les symptômes, quelques-uns suffisent… Etape 3 : Parce que nous sommes des intervenants de prévention et promotion de la santé, ne pas hésiter à questionner les personnes à la fin s'ils connaissent les risques et complications pour chaque maladie, les moyens de prévention et les traitements possibles et bien sûr orienter si besoin vers les structures concernées pour le dépistage !! Etape 4 : leur distribuer des préservatifs comme symbolique de ce temps de rencontre et pour contribuer à la...réduction des risques !!


Fiche récapitulative «Fais ton marché du dimanche matin » - JMF 2017 Pôle thématique : Accès à la médecine de ville Stand : Expérimentation d’une « PASS de ville » à Marseille – Réorientation du CASO Contexte et problème au départ : Partant du constat que près de 60% du public reçu au CASO de Marseille a des droits potentiels, nous pouvons :  Interroger le sens de l’action du CASO: Le CASO est de fait depuis des années une « structure de droit commun » (file active équivalente PASS). Objectivement nous ne remplissons pas notre mission de permettre l’accès aux droits et aux soins des personnes dans le droit commun.  Constater l’insuffisance de l’offre d’accès aux droits et aux soins pour les populations précaires à Marseille : Une seule PASS généraliste (Rimbaud) a été créée au fonctionnement limité (1 matinée sans RDV/semaine pour 25 personnes), 1 PASS Psy (Edouard Toulouse) et 2 PASS sociales (Conception et Nord), le tout ayant une file active de 3693 (équivalente à celle du CASO). Situation inadmissible du ratio PASS/précarité à Marseille et déséquilibre de couverture territoriale. La médecine de ville est à ce jour totalement sous utilisée, voire désavouée pour l’accès la santé des personnes précaires. Le droit commun ne se limite pas à l’hôpital, c’est aussi et d’abord la médecine de ville qui a une place prépondérante. Description de l’expérience envisagée : Développer un réseau de médecine/soin de ville (MG, spécialistes, pharmacie, laboratoire, centre de radiologie) et expérimenter une prise en charge type « PASS de ville » sur une période de 3 ans:  Développement d’un réseau de professionnels soignants sur un territoire donné à définir (géographie médicale, calibrage du réseau et du volume de patients, mobilité, etc.)  Rencontres de professionnels soignants partenaires libéraux seuls, en cabinet, en centres de santé/maisons de santé, etc. (approche pairs à pairs): sensibilisation sur les difficultés de prise en charge du public précaire, intérêt d’une participation à un tel dispositif, quota max  Expérimentation d’une prise en charge d’un public avec droits potentiels (suspension de facturation en attente d’ouverture de droits) ou sans droit (financé par bons de consultation)  Soutien et appui à la médecine de ville : Les soignants bénéficient d’un soutien de MdM face aux freins qu’ils peuvent avoir: accompagnement des patients par une équipe pluridisciplinaires (soignants, AS, médiateurs/accompagnants), outils et ressources (ligne téléphonique, expertise santé précarité, guide, accès interprétariat), une garantie de paiement (bon de consultation, système de suspension de facturation), des temps de formation sensibilisation/échange sur cas cliniques, formation continue + formation initiale à prospecter.  En capitalisant cette expérimentation, en faisant la preuve du résultat, MdM comme opérateur temporaire, milite pour son essaimage, sa reprise par le droit commun, sous la forme par exemple d’un GCSMS (en impliquant les partenaires institutionnels dès la phase de montage et de développement du projet) et alimente un plaidoyer pour un renforcement du soutien à la médecine de ville (type PTA). En quoi est-ce innovant ?  A Marseille, l’innovation c’est déjà que les choses se fassent.  Faire travailler ensemble les missions de droit commun, de service public et MdM  Transposer la PASS hors de l’hôpital auprès de la médecine de 1er recours Conditions de réussite :  CPAM : respect des délais et des procédures d’instruction pour l’ouverture de droits  Réseau de médecine/soin de ville motivé et appuyé  Associer les institutions dès la phase de construction du projet


Fiche récapitulative «Fais ton marché du dimanche matin » - JMF 2017 

Renforcement de l’accompagnement parcours santé pour l’évaluation sociale et l’ouverture des droits

Limites :  La médecine de ville freine la réception de nouveaux patients  Vieillissement et départ en retraite de médecins de ville notamment dans certains arrondissements  La mobilité du public (sortir de son arrondissement/lieu de vie, transport en commun peu facilitants parfois, notion de proximité du soin) > comment accompagner cette mobilité ? Contacts :  Amarine Gripond, co RM, amarine.gripond@medecinsdumonde.net  Alain Sage, co RM, alain.sage@wanadoo.fr  Simon Lavabre, coordo gé Marseille simon.lavabre@medecinsdumonde.net


Réorientation du CASO de Marseille : Pré-projet Expérimentation d’une « PASS de ville » à Marseille UN PROJET DE REORIENTATION DES ACTIVITES DU CASO DE MARSEILLE Le CASO de MdM Marseille est engagé dans une dynamique de réorientation de ses activités à l’horizon fin 2018. Au regard de cet échéancier et pour dessiner ce futur projet, nous avons - au travers notamment d’expérimentations et de diagnostics capitalisé des éléments qui nous ont permis de faire des hypothèses sur les possibles axes de notre projet. S’en est suivie une phase de consultations internes et externes qui nous a permis de faire ressortir l’une d’entre elles et de dessiner un pré-projet autour:  Du maintien d’une activité d’accueil et d’orientation,  Du maintien d’une activité de soin limitée à Médecins du Monde Marseille,  D’une montée en puissance de l’accompagnement parcours santé,  D’un plaidoyer fort pour le renforcement des moyens du droit commun,  De l’expérimentation d’une « PASS de ville ».

Maintien d’une activité d’accueil et d’orientation (physique et téléphonique) pour le public tout venant.

Orientation des personnes vers une activité de soin de 1ère ligne (limitée, à affiner en termes de public et de soins)

Orientation des personnes vers l’accompagnement parcours santé

Permanence accès aux droits de santé

Accompagnement accès aux soins

Orientation des personnes vers le droit commun

Partenaires droit commun : PASS, CLAT, Cegidd, PMI, CPEF, etc.

« PASS de ville »

MODALITES D’ACCES AUX SOINS DANS LE NOUVEAU DISPOSITIF - Pour les personnes qui se présentent avec des droits effectifs  orientation vers un réseau de médecine/soin de ville identifié et favorable à l’accueil des publics précaires - Pour les personnes qui se présentent avec des droits théoriques  Accompagnement parcours santé + orientation vers un réseau de médecine/soin de ville identifié avec suspension de facturation jusqu’à l’ouverture des droits (« PASS de ville ») et/ou orientation vers les partenaires du droit commun (définition de critères) - Pour les personnes qui se présentent sans droit  orientation vers un réseau de médecine/soin de ville identifié avec un bon de consultation financé (« PASS de ville »)  soin de 1ère ligne à Médecins du Monde (définition de critères)

DESCRIPTION DE L’EXPERIMENTATION D’UNE « PASS DE VILLE » Développer un réseau de médecine/soin de ville (MG, spécialistes, pharmacie, laboratoire, centre de radiologie) et expérimenter une prise en charge type « PASS de ville » sur une période de 3 ans: • Développement d’un réseau de professionnels soignants sur un territoire donné à définir (géographie médicale, calibrage du réseau et du volume de patients, mobilité, etc.) • Rencontres de professionnels soignants partenaires libéraux seuls, en cabinet, en centres de santé/maisons de santé, etc. (approche pairs à pairs): sensibilisation sur les difficultés de prise en charge du public précaire, intérêt d’une participation à un tel dispositif, quota max • Expérimentation d’une prise en charge d’un public avec droits potentiels (suspension de facturation en attente d’ouverture de droits) ou sans droit (financé par bons de consultation) • Soutien et appui à la médecine de ville : Les soignants bénéficient d’un soutien de MdM face aux freins qu’ils peuvent avoir: accompagnement des patients par une équipe pluridisciplinaires (soignants, AS, médiateurs/accompagnants), outils et ressources (ligne téléphonique, expertise santé précarité, guide, accès interprétariat), une garantie de paiement (bon de consultation, système de suspension de facturation), des temps de formation sensibilisation/échange sur cas cliniques, formation continue + formation initiale à prospecter. • En capitalisant cette expérimentation, en faisant la preuve du résultat, MdM comme opérateur temporaire, milite pour son essaimage, sa reprise par le droit commun, sous la forme par exemple d’un GCSMS (en impliquant les partenaires institutionnels dès la phase de montage et de développement du projet) et alimente un plaidoyer pour un renforcement du soutien à la médecine de ville (type PTA).

Pré-projet envisagé au 12/11/2017

Une « PASS de ville » c’est quoi? Un dispositif qui a pour objectif de permettre la réalisation de soins extrahospitaliers pour des personnes qui ont besoin d’être vues par un médecin et qui ne peuvent pas attendre l’ouverture des droits.

Quel contexte à Marseille? Partant du constat que près de 60% du public reçu au CASO de Marseille a des droits potentiels, nous pouvons :  Interroger le sens de l’action du CASO: Le CASO est de fait depuis des années une « structure de droit commun » (file active équivalente PASS). Objectivement nous ne remplissons pas notre mission de permettre l’accès aux droits et aux soins des personnes dans le droit commun.  Constater l’insuffisance de l’offre d’accès aux droits et aux soins pour les populations précaires à Marseille : Une seule PASS généraliste a été créée au fonctionnement limité (1 matinée sans RDV/semaine = 25 personnes), 1 PASS Psy et 2 PASS sociales, pour une file active équivalente à celle du CASO. Situation inadmissible du ratio PASS/précarité à Marseille et déséquilibre de couverture territoriale. La médecine de ville est à ce jour totalement sous utilisée, voire désavouée pour l’accès la santé des personnes précaires. Le droit commun ne se limite pas à l’hôpital, c’est aussi et d’abord la médecine de ville qui a une place prépondérante.


Fiche expérience - Médecine de proximité - Pays de la Loire Accès à l’interprétariat professionnel- Guide précarité pour les médecins libéraux Contexte et problème au départ : • • •

PASS de Nantes saturée, difficultés à orienter les titulaires de droits à la couverture maladie vers la médecine libérale en raison de divers obstacles, notamment barrière de la langue. Objectifs des programmes MdM d’orienter les personnes détentrices de la couverture maladie vers des médecins traitants. Acteurs des programmes : témoins des obstacles et des barrières côté patients et côté professionnels de santé. Difficultés de médecins libéraux à prendre en charge seuls, isolés dans leurs cabinets, des personnes en situation de précarité, notamment en raison de la barrière de la langue.

Description de la solution ou de l’expérience : •

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Constitution d’un groupe de travail inter-programmes MdM PDL (bidonvilles, CASO Angers, travail du sexe) et partenarial (PASS de Nantes, associations d’interprétariat, SIAO, médecins libéraux, étudiants en médecine) pour faire avancer le recours à la médecine de proximité. Constats partagés sur les obstacles et barrières côté professionnels de santé libéraux et côté personnes concernées et élaboration conjointe de propositions pour lever les freins : interprétariat professionnel, médiation en santé, formation initiale et continue des professionnels de santé, guide d’orientation, travail en réseau. Rencontre des membres du groupe avec l’ARS puis l’Union Régionale des Médecins Libéraux des Pays de la Loire pour partager constats et propositions. URML : acteur n’ayant pas été confronté à la précarité mais sensible à la mobilisation de médecins libéraux sur ce sujet, s’empare de la problématique et crée une commission précarité avec les médecins libéraux, met à dispo son directeur pour appui méthodologique et du temps de secrétariat, négocie des financements avec l’ARS, embauche un médecin du groupe de travail pour porter le projet interprétariat et guide médecine de ville. Expérimentation de l’accès à l’interprétariat professionnel en présentiel via les associations locales d’interprétariat locales et téléphonique (ISM Paris) pour les médecins GÉNÉRALISTES libéraux de l’agglomération nantaise et de l'agglomération angevine et prochainement diffusion à l'ensemble de la région de l'accès à l'interprétariat téléphonique. Evaluation du dispositif au travers de thèses d’étudiants en médecine. Réalisation d’un guide de l'accompagnement médico-psycho-social des personnes en situation de précarité, avec un annuaire par territoire (ville ou département : Agglo nantaise, St-Nazaire, Maine et Loire...). Mise à disposition du guide sur le site de l’URML. Formation des étudiants de médecine ou des médecins en exercice au travers de divers séminaires. A venir dans un second temps : médiation en santé

En quoi est-ce innovant ? •

Convergence sur les constats de multiples acteurs. Implication des médecins libéraux, de l’URML, de l’ARS.

Evaluations doivent être effectivement remplies par les médecins, enquête de satisfaction pour réellement montrer l’intérêt Utilisation effective du dispositif par les professionnels de santé. Publication des recommandations HAS

Conditions de réussite • •

Limites • •

Pérennité du financement n’est pas encore acquise au-delà de l’expérimentation. Remboursement de l’interprétariat par la sécu ? Contacts : Adrien Rousselle adri.rousselle@hotmail.com ; Rosalie Rousseau : rosalierousseau@gmail.com ; sylvaine.devriendt@medecinsdumonde.net ; catherine.frapard@medecinsdumonde.net tél : 02 40 47 36 99


Fiche d’expérience « Fais ton marché » La participation des usagers Exemple du programme en milieu carcéral Nantes Délégation Pays de la Loire Contexte et problème au départ  Accès aux soins complexifié pour les personnes détenues, articulation difficile entre les enjeux de santé et ceux de sécurité, expression des personnes détenues limitée, des sujets de santé tabous ou non traités comme à l’extérieur.  Mise en place d’un programme dont l’objectif est de promouvoir la santé et améliorer l’accès à la santé des personnes détenues en maison d’arrêt et en centre de détention.  Volonté de l’équipe de s’appuyer dès le départ sur une démarche communautaire. Description de la solution ou de l’expérience : qui, quoi comment le plus précisément possible A travers une video d’une personne détenue impliquée sur le programme, nous tenterons de montrer la place qu’occupent les personnes concernées dans le programme. Nous ferons une introduction pour préciser que nous essayons de dépasser la « simple » participation pour aller vers une implication plus profonde des personnes. Pendant les 10 minutes d’échanges, nous aimerions préciser les conditions préalables et les enjeux de la démarche communautaire, en écho aux questions que pourra soulever la vidéo et au regard d’autres terrains d’intervention.

En quoi est-ce innovant ? Ce qui est présenté n’est pas réellement innovant mais la démarche communautaire en prison peut paraître paradoxale puisque toute réunion ou action collective est perçue comme négative et pernicieuse. Projet impliquant un travail collectif entre tous les acteurs concernés (personnes détenues, équipes médicales, personnel pénitentiaire) : mise en place de réunions pour un travail collectif : « Chacun a sa place, chacun à sa place » comme disait Jean-Pierre Lhomme. Enjeu de fédérer l’ensemble des acteurs concernés autour des questions de santé.

Conditions de réussite        

Expliquer la démarche communautaire et sensibiliser les acteurs. Former l’équipe : nécessité d’une adhésion totale à la démarche communautaire. Importance de ressources « fil rouge ». La posture des intervenants. S’appuyer sur les compétences et ressources des personnes, sur la dynamique collective. Ne pas se concentrer sur le résultat mais sur le processus. La métis = le « savoir-y-faire » ! Garder en tête la pérennité de la démarche communautaire sans MdM (identification et accompagnement de personnes ressources dans la communauté, construction de la légitimité de la démarche, …)

Limites  Démarche longue  Place de l’informel +++  Pas toujours simple pour les intervenants qui doivent accepter le rythme du groupe, ses contraintes et fragilités.

Contact Irène : irene.aboudaram@medecinsdumonde.net


FICHE EXPERIENCE : PARTAGE D’EXPERIENCES AUX JOURNEES MISSIONS FRANCE ANGLET 11 ET 12 OCTOBRE 2017

LA MEDIATION SANITAIRE DE MEDECINS DU MONDE AU CŒUR DE LA SANTE DES POPULATIONS ROMS DES BIDONVILLES DE MARSEILLE

Contexte et problème au départ Situation des populations Roms vivant en habitat précaire à Marseille A Marseille, 800 personnes originaires d’Europe de l’est dont 40% d’enfants vivent à en habitat précaire (tentes, cabanes, friches industrielles..). Ces populations vivent dans un contexte de grande pauvreté, d’insécurité et d’expulsions récurrentes. Aucune amélioration des conditions de vie sur les bidonvilles n’est observée. La situation sanitaire est extrêmement dégradée avec des accès difficiles ou inexistants à l’eau, à l’assainissement, au ramassage des ordures. L’accès aux soins reste très aléatoire, le suivi des pathologies chroniques et/ou grossesses est tardif, ponctué de ruptures de soins. La fréquence des pathologies liées aux conditions de vie dégradées est très augmentée.

Discriminations bannissement : rom figure du « paria » de « l’indésirable ». Les populations Roms constituent une minorité culturelle discriminée dans tous les domaines de leur vie quotidienne : éducation, emploi, logement, droits, santé ... Ces discriminations et la précarisation sociale sont le fruit des politiques nationales. Les violences et les actes discriminatoires de la part des citoyens sont peu dénoncés et punis. Ces stigmatisations et l’accès limité aux droits fondamentaux produisent une grande vulnérabilité. Les indicateurs de développement et de santé des populations Roms sont alarmants. L’ONU dénonce la politique systématique d’expulsion de force des populations Roms en France.

Description de la solution ou de l’expérience Modalités d’intervention de médecins du monde à Marseille Face à cette grande précarité et cet état de santé préoccupant, Médecins du Monde témoigne de cette situation alarmante et aide ces populations Roms vivant en squats et bidonvilles, par des démarches médicales curatives et préventives. L’objectif est l’accès aux soins et aux droits par l’intégration au droit commun des personnes malades et vulnérables. Depuis 2013 un programme de médiation sanitaire est mis en œuvre. Une demande de stabilisation des lieux de vie est portée auprès des pouvoirs publics afin de favoriser les soins, la scolarisation et l’insertion. Sur ces lieux, MDM demande l’accès à l’eau, aux toilettes et à la collecte des déchets afin de réduire les risques sanitaires et les tensions avec le voisinage.

En quoi est-ce innovant ? Médiation sanitaire ou de santé La médiation sanitaire est d’abord une interface de proximité entre un public fragilisé et des institutions. Cette médiation est plus qu’un simple accompagnement de personnes éloignées du système de prévention et de soins. Elle utilise plusieurs compétences ; écoute du patient, relevé des symptômes, connaissance des droits sociaux, médiation avec les soignants et administratifs, traduction, explication des thérapeutiques, travail de persuasion pour l’observance et le suivi du parcours de soins. La médiation sanitaire est une démarche de l’ « Allez vers » avec rencontre des personnes sur leur lieu de vie, présence active de proximité, relation de confiance pour les amener à apporter une attention à leur santé. C’est également une démarche du « Faire avec » et non à la place des personnes en favorisant l’autonomie et l’accès aux droits. Enfin, la médiation sanitaire est temporaire et vise l’autonomisation des personnes. La médiation sanitaire est un moyen de créer un « capital social » et des « capabilités » sociales et de santé. Parallèlement un travail de sensibilisation est mené par MDM auprès des institutions médico-sociales vis-à-vis des obstacles rencontrés par ce public pour accéder à la santé.

Conditions de réussite, limites Le programme national de médiation sanitaire institué par Médecins du Monde à destination des populations des bidonvilles, axé sur « l’aller vers » et « le faire avec », repose sur des personnels médiateurs sanitaires bilingues salariés qui réalisent les accompagnements et la médiation de santé pour l’accès aux droits et à la santé. L’accès à ces droits présuppose que ceux-ci existent (AME, CMU-C, Puma, …), ce qui n’était pas acquis il y a 6 mois. Les politiques publiques d’expulsions répétées des bidonvilles transforment ces lieux de transit vers l’insertion en lieu de désintégration et épuisent et perturbent le travail des associations.

Contact Mission Bidonville Médecins du Monde Marseille (Laurie Bertrand, Claudia Pop, Sergiu Lacatus, Alexis Armengaud, Jean Regis Rooijackers, Simon Lavabre)


MEDECINS DU MONDE - MARSEILLE 4, avenue Rostand, 13003 Marseille

Propositions de MDM Marseille pour les JMF Anglet 11 et 12 octobre 2017 La médiation sanitaire de médecins du monde dans les bidonvilles de Marseille La médiation sanitaire instituée dans les bidonvilles de Marseille concerne : o o o o

La participation des usagers, La prévention, Accès à la médecine de ville, Habitat précaire et environnement nocif.

La Fiche récapitulative « approche et expérience » sur : la médiation sanitaire de médecins du monde dans les bidonvilles de Marseille, détaillant les points suivants est jointe. 

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Contexte et problème au départ : Situation des populations Roms vivant en habitat précaire à Marseille. Discriminations bannissement : rom figure du « paria » de « l’indésirable ». Description de la solution ou de l’expérience : qui, quoi comment le plus précisément possible : avec les modalités d’intervention de médecins du monde à Marseille En quoi est-ce innovant ? Caractéristiques de la médiation sanitaire ou de santé Conditions de réussite et Limites : L’accès aux droits et les politiques d’expulsion Contact : Mission Bidonville Médecins du Monde Marseille (Laurie Bertrand, Claudia Pop, Sergiu Lacatus, Alexis Armengaud, Jean Regis Rooijackers, Simon Lavabre)

Le Poster du stand « fais ton marché » joint : « La médiation sanitaire de médecins du monde au cœur de la santé des populations Roms des bidonvilles de Marseille ». Contact Alexis Armengaud : armengaud.alexis@orange.fr 06 70 96 47 40


La médiation sanitaire de Médecins du Monde au cœur de la santé des populations Roms des bidonvilles de Marseille Mission Bidonville Médecins du Monde Marseille (Laurie Bertrand, Claudia Pop, Sergiu Lacatus, Alexis Armengaud, Jean Regis Rooijackers, Simon Lavabre)

SITUATION DES POPULATIONS ROMS VIVANT EN HABITAT PRECAIRE A MARSEILLE A Marseille, 800 personnes originaires d’Europe de l’est dont 40% d’enfants vivent à en habitat précaire (tentes, cabanes, friches industrielles..). Ces populations vivent dans un contexte de grande pauvreté, d’insécurité et d’expulsions récurrentes. Aucune amélioration des conditions de vie sur les bidonvilles n’est observée. La situation sanitaire est extrêmement dégradée avec des accès difficiles ou inexistants à l’eau, à l’assainissement, au ramassage des ordures. L’accès aux soins reste très aléatoire, le suivi des pathologies chroniques et/ou grossesses est tardif, ponctué de ruptures de soins. La fréquence des pathologies liées aux conditions de vie dégradées est très augmentée.

DISCRIMINATIONS BANNISSEMENT : ROM FIGURE DU

« PARIA » DE « L’INDESIRABLE » Les populations Roms constituent une minorité culturelle discriminée dans tous les domaines de leur vie quotidienne : éducation, emploi, logement, droits, santé ... Ces discriminations et la précarisation sociale sont le fruit des politiques nationales, Les violences et les actes discriminatoires de la part des citoyens sont peu dénoncés et punis. Ces stigmatisations et l’accès limité aux droits fondamentaux produisent une grande vulnérabilité. Les indicateurs de développement et de santé des populations Roms sont alarmants. L’ONU dénonce la politique systématique d’expulsion de force des populations Roms en France.

MODALITEES D’INTERVENTION DE MEDECINS DU MONDE A MARSEILLE Face à cette grande précarité et cet état de santé préoccupant, Médecins du Monde témoigne de cette situation alarmante et aide ces populations Roms vivant en squats et bidonvilles, par des démarches médicales curatives et préventives. L’objectif est l’accès aux soins et aux droits par l’intégration au droit commun des personnes malades et vulnérables. Depuis 2013 un programme de médiation sanitaire est mis en œuvre. Une demande de stabilisation des lieux de vie est portée auprès des pouvoirs publics afin de favoriser les soins, la scolarisation et l’insertion. Sur ces lieux, MDM demande l’accès à l’eau, aux toilettes et à la collecte des déchets afin de réduire les risques sanitaires et les tensions avec le voisinage.

MÉDIATION SANITAIRE ou de SANTÉ La médiation sanitaire est d’abord une interface de proximité entre un public fragilisé et des institutions. Cette médiation est plus qu’un simple accompagnement de personnes éloignées du système de prévention et de soins. Elle utilise plusieurs compétences ; écoute du patient, relevé des symptômes, connaissance des droits sociaux, médiation avec les soignants et administratifs, traduction, explication des thérapeutiques, travail de persuasion pour l’observance et le suivi du parcours de soins. La médiation sanitaire est une démarche de l’ « Allez vers » avec rencontre des personnes sur leur lieu de vie, présence active de proximité, relation de confiance pour les amener à apporter une attention à leur santé. C’est également une démarche du « Faire avec » et non à la place des personnes en favorisant l’autonomie et l’accès aux droits. Enfin, la médiation sanitaire est temporaire et vise l’autonomisation des personnes. La médiation sanitaire est un moyen de créer un « capital social » et des « capabilités » sociales et de santé. Parallèlement un travail de sensibilisation est mené par MDM auprès des institutions médico-sociales vis-à-vis des obstacles rencontrés par ce public pour accéder à la santé.

BIBLIOGRAPHIE - RÉFÉRENCES 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

Laurent EL GHOZI, Céline GABARRO, Michèle MEZARD, Dr Bernard MORIAU, Jean François CORTY . La santé des Roms en France. Une urgence sanitaire ? Synthèse Forum 25 février 2010. Edition Médecins du Monde. Paris. Nicolas TANTI-HARDOUIN, Dominique HAEZEBROUCK. Sens de la médiation sante de médecins du monde auprès des populations Roms : les nouveaux enjeux de la lutte contre la grande exclusion. Rapport d’étude. Laboratoire de Santé Publique de la Faculté de Médecine de Marseille, 2016. Noémie DESPLATS. L’accès à la santé, et à la santé maternelle et infantile en particulier, des migrants en situation de précarité : quels enjeux ? Master 2 Sociologie Professionnelle, Université Paul Valéry Montpellier, 2015. Collectif National Droits de l’Homme Romeurope. Guide : Les Roms, luttons contre les idées reçues. Paris, 2013. Olivier BERTRAND. Roms, vie entrouverte à Marseille. Journal Libération. Paris. 31 janvier 2014. Projet de référentiel « médiation en santé » de la HAS (haute Autorité de Santé) Paris 2017 Kamar IDIR, Dominique IDIR, Dominique CARPENTIER. Brulez-moi, comme ça, je peux chanter ! Fantasmes et réalités autour d’une immigration comme les autres. Ouvrage. Artriballes Association, mars 2016, Marseille.


PROGRAMME HABITAT SANTÉ PRÉCARITÉ

>> Population : Demandeurs d’asile >> Ville : Metz, France

Un bidonville d’Etat à Metz : une partie de l’offre officielle d’hébergement des demandeurs d’asile, volontairement éloignée des regards... La situation est connue de tous et se renouvelle chaque année. Tous les ans, les autorités prennent des engagements qu’elles ne tiennent pas. Les conditions de vie restent indignes, nous sommes les seuls acteurs de santé à intervenir. La mobilisation associative est faible mais des collectifs de citoyens émergent et sont très présents.

L’équipe se questionne : Quand le préfet et le maire nous remercient pour notre action, doit-on arrêter ? Lorsque notre présence n’est plus questionnée, qu’elle est acquise et normale, que l’on s’entend dire par ceux-mêmes qui devraient agir : « on ne va quand même pas faire le boulot de Médecins du Monde ? », est-on contre-productif ? Doit-on continuer d’aller là où les autres ne vont toujours pas ?


Alsace Aquitaine  Bretagne Corse Franche-Comté Ile-de-France Languedoc-Roussillon Lorraine Midi-Pyrénées  Normandie  Nord-Pas de Calais  Océan Indien  Pays de Loire  Poitou-Charentes  Provence-Alpes-Côte-D’azur  Rhône-Alpes

EXPERIMENTATION D’UNE CLINIQUE MOBILE A STRASBOURG Thématique : habitat précaire et environnement nocif ● Contexte/problème au départ  Grand nombre de personnes vivant à la rue nécessitant des soins.  Les personnes en situation de grande précarité ont d’énormes difficultés à prendre en charge leur santé et peinent à s’adresser aux structures médico-sociales de droit commun.  Absence sur le territoire de Strasbourg d’une action d’“aller vers” associative ou institutionnelle avec possibilité de soins médicaux sur place (seulement soins infirmiers).  Témoigner des obstacles d’accès aux soins pour les personnes en situation de grande précarité. ● Description de l’expérience : à partir d’avril 2017 mise en place d’une Clinique Mobile qui effectue des consultations généralistes sur le terrain.  Objectif : faciliter l’accès aux soins pour les personnes en situation de précarité ne bénéficiant pas du droit commun et développer un plaidoyer ciblé sur la nécessaire adaptation des structures de santé aux besoins des personnes à la rue.  Lieux et fréquence : le dimanche matin ou soir à côté des points de distribution des repas. ■ 273 consultations du 23 avril au 8 octobre  Équipe : l’équipe est composée de deux « médicaux » et d’au moins deux « accueillants ». ■ 37 bénévoles dont 21 médicaux et 16 non-médicaux  Matériel : le matériel médical utilisé comporte les instruments médicaux de base en soins primaires, le nécessaire pour la réalisation de pansements ou de soins infirmiers ainsi qu’une pharmacie. ● En quoi est-ce innovant ? L’idée d’une clinique mobile n’est pas innovante en elle-même car la Mission Bidonvilles existe depuis 15 ans. De la même manière, cette action est innovante pour le territoire de Strasbourg car elle met en place des consultations médicales “hors cadre” et en même temps se focalise sur le lien entre soins et accès aux soins, entre prise en charge en urgence et accompagnement socio-médical. ● Conditions de réussite  Déplacement sur place.  Excellente formation des bénévoles (qui sont aussi maraudeurs) sur l’approche des patients et dans la connaissance de l’accès aux droits et aux soins (créer les liens de confiance, savoir orienter/accompagner). ● Limites  Nombre très important de consultations.  Soins forcément limités dans un camping-car.  Besoin d’interprètes.  Une partie des patients est éloignée du parcours de soins auquel ils ont théoriquement droit. ● Contact : Yasmina Ferchiou, Coordinatrice alsace@medecinsdumonde.net Délégation Régionale Alsace Franche-Comté 24 rue du Maréchal Foch 67000 Strasbourg Tél : 03 88 14 01 00 alsace@medecinsdumonde.net

Mission

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Médecins du monde - Journée nationale des missions France 2017 Fiche d’expérience « Fais ton marché »

Mission psy à Vintimille Une mission en leçons et patience … Jeu de cartes et plateau

Contexte et problè me au départ Contexte de crise des migrants : Vintimille, ville italienne frontalière est devenue un point névralgique de passage pour les migrants et le théâtre d’une situation de crise humanitaire. La mission psy est sollicitée par les constats des équipes sur le terrain : les conditions de vies des « migrants » sont très précaires, certains d’entre eux ont avant tout besoin d’être écoutés et les équipes sur place n’ont parfois ni le temps ni la formation pour. La mission Le point central de cette mission a été la construction d’un fil rouge souple mais solide constitué par un binôme de psychologues cliniciennes, Coralie et Clara. Elles se sont rendues une demi- journée par semaine, à jour et heure fixe dans les locaux de l’église San Antonio (hébergeant principalement les familles, femmes et enfants). Fort de cette expérience, un deuxième binôme de psychologues, Anna et Clémence a été constitué pour intervenir sur le même mode (l’adaptation perpétuelle pour un espace temps d’ouverture à la singularité) dans les locaux de la Caritas (distribution alimentaire et vestimentaire pour les hommes seuls). Problème : Le deuxième binôme ne pourra finalement intervenir, ni le premier continuer son activité en raison d’un litige administratif. Problématique actuelle : Le contexte à Vintimille a beaucoup changé, l’église San Antonio a fermé et le nombre de migrants sur place a largement diminué. Le litige ad ministratif étant levé, le deuxième binôme va commencer son activité.

Une mise en perspective ludique vous est proposée afin d’échanger autour des réussites tout autant que des limites, vectrices d’adaptation, de définition et de construction d’un positionnement éthique et technique. A vous de jouer, Contact Clémence ROBINOT, psychologue clinicienne bénévole, équipe de Nice, c.robinot@outlook.fr


TCI thérapie communautaire intégrative . Espace d'écoutes de paroles et de liens Début d'expérimentation et propositions ultérieures

1. Contexte et problème au départ La souffrance psychique des personnes migrantes et des personnes en situation de précarité est fréquente, très souvent perçue à travers notre filtre et notre culture occidentale, elle est mal identifiée. Son abord et son accompagnement sont complexes. Cette souffrance ne se limite pas à des troubles psychiatriques ''classiques'' mais touchent les aspects d'errances, les traumatismes et leurs effets différés, les réactions de deuils multiples, et les difficultés de se reconstruire dans une nouvelle culture, ou de nouvelles difficultés sont rencontrées (matérielles, l’échec du projet, la solitude). L'expression de cette souffrance est complexe et fluctuante et souvent différente de ce que l'on croit reconnaître. L'identification et les aides qu'il serait légitime d'apporter sont limitées. La prise en charge traditionnelle médicale et psychologique ne répondent pas de façon efficace, en tout cas, pas pour le plus grand nombre de personnes. Il est donc légitime pour assurer la guérison ou au moins l'accompagnement de ces états, de rechercher de nouvelles propositions ou d'intégrer d'autres aspects (technique, pratique). La prise en charge doit aller pour la reconstruction de ces personnes vers la socialisation, la construction de liens, l'acquisition de nouvelles compétences et bien sur l'élaboration du vécu. 2. Description de la solution ou de l’expérience Dans notre région (ARA) ou la TCI a été proposée depuis de nombreuses années, près de 17 ans, suite à l'expérience Brésilienne par Adalberto Barreto dans les favelas, nous interrogeons avec les associations locales fortes de leurs expériences la possibilité d'introduire cette nouvelle façon d'accueillir et d'aider les personnes (Association TCI Rhône Alpes et association ETC) ''Dans les domaines de la santé, de l’action sociale, de l’éducation, la TCI offre une proposition nouvelle et intéressante qui permet aux participants de partager leurs ressources, leurs expériences, favorisant ainsi « l’empowerment » et la résilience des individus, des familles et des groupes. Il s’agit d’accueillir la souffrance et de permettre aux participants de trouver leurs propres solutions de dépassement des difficultés du quotidien. On évite ainsi de psychiatriser ou de médicaliser la souffrance sociale tout en facilitant l’accès, lorsqu’il est nécessaire, aux systèmes sociaux et aux soins. Ces espaces sont totalement gratuits. La Thérapie Communautaire ne s’explique pas, elle se vit.''

http://www.tcirhonealpes.fr/ronde

Les rondes réalisées au CASO avec l'association ETC, dans un premier temps puis en autonomie secondairement doivent être diffusés vers d'autres associations et d'autres lieux dans le cadre d'un aller vers les lieux de vie 3. En quoi est-ce innovant ? LA TCI n'est pas innovante dans sa création, c'est son application ''transversale'' dans le cadre d'un CASO qui l’est. Selon les règles de la TCI. Travail transversal ou il n'y a plus de soignant mais des personnes qui partagent et créent des liens. C'est un lieu de partage à égalité, bénévoles, usagers, salariés. Les personnes viennent quand elles le veulent, elles parlent ou ne parlent pas. C'est l’accueil, à égalités qui devient le moteur de la relation. L’individuel soigne le collectif, et le collectif soigne l'individuel. 4. Conditions de réussite ? L'implication du groupe de bénévole, l'information faite aux usagers, aux personnes migrantes, aux autres associations autour de cette proposition. La formation des animateurs, l'engagement dans la durée, le travail possible avec des communautés de langue, (autres langues, groupes communautaires locaux). 5. Limites ? La maintien dans la durée. L'implication des bénévoles et la formation de certain (coûts). La réponse aux difficultés de langue. 6. Contacts Pierre Emmanuel Rougé, co RM CASO Grenoble Angélique Giannini, chargée de projets Grenoble

pierre-emmanuel.rouge@medecinsdumonde.net angelique.giannini@médecinsdumonde.net

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