ACBB, LE MAG

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b o u l o g n e b i ll a n c o u rt

n° 347

mars 2019

2,50 €

magazine trimestriel de l’Athlétic Club de Boulogne-Billancourt, club omnisports

SPORTS INDIVIDUELS OU COLLECTIFS

L’ACBB se conjugue aussi

au féminin


2 ACTU


SOMMAIRE 3

sommaire du n°

édito

347

Merci les filles À l’image de la jeune équipe féminine de judo qui vient d’être sacrée championne de France par équipes en 2e

16

L’ACBB AU FÉMININ

34

PRÉPA MENTALE

division – avec montée en première division à la clé ! – le sport féminin brille à l’ACBB en sport individuel comme

08

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

dans les disciplines collectives. Bravo donc à Clotilde Nguyen, Mallaurie Mercadier, Linda Besnard, Alison Wytinck, Ysis Barreto, Laëtitia Vizzanova et

ACTU

ZOOM

04 Les news de l’ACBB en bref

16 Gym, handball, football, volley, basket,

06

Gérard Braglia « Résolument tourné vers l’avenir »

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

08

Laurine Delahaie, mais aussi Sarah-Léonie Cysique, Manon

rugby, escrime, athlétisme, judo… Quand le sport se conjugue au féminin.

ENTRETIEN

34

5e anniversaire de l’ACBB 7 Les bénévoles à l’honneur

CYCLISME

11 Steeve Touboul, le retour !

Trapp, aux jeunes patineuses,

PRÉPARATION MENTALE Mental La performance passe par la confiance en soi

PROLONGATIONS

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Oserez-vous l’Ice swimming ?

TENNIS DE TABLE

aux gymnastes ou escrimeuses,

12

hampionnat du monde de Las Vegas C Flush royal pour Henri Yahiel

aux volleyeuses, basketteuses, NATATION

handballeuses, footballeuses ou

14 Alexandre Chalendar vise un été doré

rugbywomen… Bravo et merci à toutes celles qui portent haut et fier les couleurs de l’ACBB et de la ville de Boulogne-Billancourt.

Jean-Pierre Epars Président général

10, rue Liot, 92 100 Boulogne-Billancourt • Tél. : 01 41 10 25 30 Mail rédaction : acbbmag@agencek.com • Président : Jean-Pierre Epars Directeur de la publication : Julio Arqueros • Rédacteur en chef : Jérôme Kornprobst - 06 17 18 04 57 • Conception et maquette : Oxygène, Frédéric Nolleau • Impression : Colorteam • Régie pub : PLC - Brigitte Sultan 01 45 26 08 30 - 06 09 69 08 47 • Ont collaboré à ce numéro : Quentin Belli, Hadrien Blin, Cyril Blondineau, Fadila Demange, Laëtitia Legrée, Bruno Salomon, Antoine Verniers. Crédit photo couverture : Jérôme Kornprobst. Crédits photo : Jérôme Kornprobst, sauf mentions.


4 ACTU

Sports-Co

Hockey sur glace

Rugby

© Gaspar Matheron

Remontada

Croix-Rouge

Boulbi Cup La Boulbi Cup 2019 va recevoir du beau monde ! Les trois tournois de fin de saison de la section hockey sur glace affichent d’ores et déjà complets. Pour l’édition 2019, la Boulbi cup U7 (8 mai) accueillera notamment les dragons de Rouen. En U11 (4 et 5 mai), outre la venue des Ducs de Dijon, la Boulbi cup attend aussi les Allemands du Hambourg SV (Allemagne). Enfin en U13, (11-12 mai), le plateau sera très « international » avec la venue des Anglais de Streatham mais aussi des Néerlandais de Amstel. www.boulbicup.fr

© Jean-Pierre Maes / Club photo Révélateur

Après un début de saison compliqué pour les seniors du rugby à XV, un changement de staff et des résultats en équipe première pas au rendezvous, le groupe seniors devait se ressaisir. En décembre 2018, un ancien joueur du club – Alexis Teytaut (entraîneur) – a accepté de prendre la tête du groupe seniors avec pour objectif de maintenir le club en Fédérale 3. Quelques semaines après son arrivée, le travail du nouveau coach porte ses fruits et l’équipe première vient d’enchaîner quatre victoires dont trois à l’extérieur. Alors pourquoi pas plus ? Quoi qu’il en soit, l’objectif est atteint : l’ACBB rugby jouera bien en Fédérale 3 la saison prochaine. L’équipe senior B inscrite en Excellence B, se prépare pour les phases finales de son championnat en espérant faire mieux que l’année dernière. Sous la direction des deux coachs Greg Desplechin et Alexis Amico, le groupe vit bien et pense « faire quelque chose » cette année. « Vivre avec ce groupe seniors (joueurs, entraîneurs, bénévoles) est un réel bonheur au quotidien, le groupe aime le club et les joueurs donnent tout sur le terrain en première comme en B. J’ai confiance en eux pour écrire une nouvelle page de l’histoire du club, cette saison ou dans les saisons à venir » dixit le président, Jean-Baptiste Alnot.

La Croix-Rouge Française s’affiche sur le maillot des petits tigres ! Le 24 mars dernier, la section hockey sur glace a dévoilé son nouveau maillot pour les catégories U7 jusqu’à U13. Un maillot qui arbore fièrement un partenariat inédit avec l’unité locale de la Croix-Rouge française de Boulogne-Billancourt. Un partenariat solidaire basé sur l’échange. Dans un premier temps, les jeunes et éducateurs du club vont être formés et sensibilisés aux actions de la Croix-Rouge. On vous en dit plus sur ce partenariat dans le prochain numéro…

Handball

Show Pour son premier match de deuxième phase de son championnat de N1 (playdown) débutée à Souriau en qualité de leader, l’ACBB handball a fait le show face à Martigues HB (6e). En revanche, le déplacement à Annecy-le-Vieux s’est soldé par une défaite (23-28)

Belle saison Après la participation des seniors en play-offs de D3 pour la première fois depuis quatre ans — battus par les Chevaliers du Lac (Annecy, 2-7 et 2-5), les U17 de l’Entente Boulogne-Meudon (MHC/ACBB) ont eux aussi créé l’exploit en rejoignant le 2e tour des play-offs de l’Elite nationale grâce à leur victoire face à l’Entente Evry-Viry (9-1 et 5-4). Ils sont tombés au 2e tour face à Amiens (5-4 et 1-8).


ACTU 5

Monstre !

Le billet d’Ambre

Pratique du milieu d’après-midi

Préparation à la pratique Assis ou debout, bras ballants le long du corps, paumes tournées vers l’intérieur.

Pratique Ce mouvement détend le diaphragme qui relie le thorax et l’abdomen et apaise les émotions excessives.

Précaution La torsion ne doit pas entraîner d’extension rigide du coude et les épaules resteront dans l’alignement des hanches.

Assis ou debout, corps naturellement étiré. Si assis, pieds écartés de la largeur des épaules, flexion des genoux proche du 90°. Mains déposées sur les cuisses. Les paupières sont fermées, les yeux ouverts sur l’intérieur du corps.

Mouvement Enroulement et déroulement des doigts jusqu’aux épaules à partir du pouce. C’est uniquement le pouce qui entraîne le geste dans un sens et dans l’autre. Dans un premier temps, apprivoiser le mouvement en respirant naturellement. Rechercher la fluidité du geste. Lorsque le geste est détendu et aisé, laisser respirer le long du bras en même temps que le mouvement (voir ci-dessous).

Tout d’abord Relâcher chaque étage du sommet de la tête jusqu’aux pieds. Position Déposer les paumes en contact avec la région pectorale et laisser respirer naturellement sous les mains (épaules et coudes souples). La chaleur bienfaisante des mains va emplir tout le haut du corps. Le calme s’installe. Inspiration Le ventre se rétracte et la poitrine (avant, arrière, côtés) s’ouvre sans excès.

© Julien Heurtel

Tout comme la chronique précédente, celle-ci sera centrée sur la régularisation du corps pour les personnes étant sur leur lieu de travail et n’ayant pas l’espace pour se mouvoir. Cependant, cette pratique concerne tout le monde que vous soyez au bureau ou non.

La deuxième édition du Meeting de natation pour triathlètes était organisée à la piscine de Boulogne-Billancourt samedi 16 février. 19 équipes de six triathlètes dont une féminine au moins, sont venues de toute l’Île-de-France pour prendre le départ de cette compétition qui proposait six épreuves dont une nouveauté : le monstre aquatique ! À chaque 25m, un équipier rejoignait le groupe avec l’obligation de rester accroché à la « bête aquatique ». Palmes, plaquettes, tubas étaient autorisés, permettant des tactiques variées et un spectacle inédit ! Au final, l’équipe d’Issy Tri remporte le meeting en 17’15’’ devant l’équipe des Swimrunners ACBB tri (17’41’’) et DB Coaching (18’10’’). A noter qu’une seule équipe était 100 % féminine : la Team Ex Aequo a bouclé l’épreuve en 20’07’’. Guillaume Contet, président de l’ACBB triathlon tient à remercier « les participants, nos partenaires Allure Marathon, Culture Vélo, Décathlon Aquaboulevard, Les Nouveaux Robinsons et LMHT immobilier et bien sûr le trio d’organisateurs : Valérie Jeudy, Julien Heurtel et Jérôme Suisse-Delis. »

Expiration Les paumes appuient délicatement sur la poitrine, le ventre se relâche en se gonflant légèrement. Au fur et à mesure des respirations, la chaleur de la poitrine va emplir le ventre créant un véritable échange. Au bout de quelques minutes, poser les mains sur les cuisses et revenir à la respiration dite naturelle en accueillant les sensations.

Le titre ! Après de bons résultats individuels lors des étapes du Tournoi de France, l’ACBB sports de glace a organisé le championnat d’Îlede-France des clubs les 9 et 10 mars à la patinoire de BoulogneBillanCourt… Avec, à la clé, le titre de champion d’Île-deFrance des clubs en patinage artistique ! Une très belle récompense pour les jeunes patineuses et patineurs, les coachs et l'équipe de dirigeants.

Brillants Les combattants de l’ACBB karaté ont brillé le 17 février lors des championnats de France de Kyokushin avec quatre titres de champion de France : Antonio Tusseau en (-80kg) et Open ; Charlie Rajabaly (vétérans -45 ans / -85kg) et Franck Lambert (vétérans +45 ans / +85kg). Maxime Demeautis est vicechampion de France en +90kg. Lors de l’Open de France de kyokushinkai (19 et 20 janvier au gymnase Pierre de Coubertin), la section avait 22 jeunes engagés. À la clé : le titre de champion de France pour Yanis Soumri en pupilles (-30kg) et Mattéo Abelin en cadets (-60kg). Outre ces deux titres, la section a aussi glané six autres médailles : argent pour Lucie Meas en minimes (-45kg) et Anfal Taquwa Boubaya en cadettes (+55kg) ; bronze pour Adam Monot en pupilles (-35kg), Souleyma Mbarki en benjamines (-35kg), Alaina Monot en benjamines (+40kg) et Supuli Suraweera en juniors (-60kg).


6 ENTRETIEN

Gérard Braglia, directeur général

« Résolument tourné vers l’avenir » En toute fin d’année 2018, le Secrétariat général de l’ACBB a recruté un directeur général – une première – pour structurer et optimiser les relations entre l’omnisports et les 33 sections. Pour Gérard Braglia, le cap est fixé sur l’horizon 2024. Le Mag : Avant de rejoindre l’ACBB, quel a été

votre parcours ? Gérard Braglia : J’ai été agent de la fonction

publique de 1975 à 2018 pour des missions administratives et financières. Mon grand virage professionnel a été de prendre la direction administrative et financière du club multisections d’Épinay-sur-Seine en 2003. Me voilà désormais à l’ACBB pour une mission de six années, jusqu’aux Jeux de Paris 2024. Une échéance symbolique. Le Mag : Vous savez donc ce qui vous attend à

l’ACBB ? G.B. : Je suis issu d’une famille de dirigeants

associatifs avec notamment un père, président d’un club de cyclisme puis du club omnisports de Magny-en-Vexin dans le Val-d’Oise. L’ACBB, il connaissait ! Moi, je jouais au basket avant de devenir président de la section à 17 ans. Depuis, je n’ai jamais lâché ma licence de basket. Le Mag : Vous avez donc une belle connaissance du

milieu associatif sportif ? G.B. : Je pense que j’ai occupé toutes les fonctions

associatives : président de club, secrétaire général du Comité départemental de basket, chargé de développement de la Ligue Île-de-France de basket, trésorier du Comité départemental olympique et sportif (CDOS) du Val-d’Oise…

Le Mag : Quelle votre mission à l’ACBB ? G.B. : Le directeur général est là comme un

conseiller technique, au plus près du président Jean-Pierre Epars. L’objectif est de faire basculer le club dans la modernité sans pour autant renier quoique ce soit de son histoire. D’ailleurs, je ne remplace personne puisque, avant mon arrivée, ce poste n’existait pas. Ma mission sera de réorganiser, restructurer l’association. Je pense d’ailleurs que tout le monde ici se rend compte que cette réorganisation est nécessaire. L’accueil a été bon, j’ai les coudées franches… Cet environnement positif laisse augurer une mission passionnante. Le Mag : Quels chantiers prioritaires ? G.B. : La première chose sera de restructurer

et renforcer le staff administratif et financier du siège pour redonner au Secrétariat général un vrai rôle d’assistance auprès des sections. Ne plus seulement se contenter de gérer les affaires courantes. L’autre pan sera d’amener une rigueur administrative et financière indispensable pour un club de l’envergure de l’ACBB. Nous devons permettre aux sections de pouvoir pleinement s’appuyer sur le Secrétariat général pour bénéficier de ses apports juridiques et de l’ensemble de ses compétences professionnelles. De sorte que les sections puissent se concentrer sur leur développement. Le Mag : Une recette particulière ? G.B. : En réalité, il n’y a pas grand-chose à

inventer. C’est en regardant comment cela se passe ailleurs que l’on pourra tirer les bons enseignements sur les modèles économiques à retenir. Par exemple, je suis l’un des cinq membres de la DNCG de la Fédération de basket et à ce titre, je vois 200 à 250 clubs chaque année… Je connais parfaitement


ENTRETIEN 7 les rouages. La DNCG football fonctionne exactement comme celle du basket. C’est précieux pour gérer un dossier comme celui de la section foot. Le Mag : L’ACBB est le plus grand club

omnisports français. N’a-t-on pas parfois un peu tendance à l’oublier ? G.B. : L'ACBB est une référence, son rayonnement est beaucoup plus important que nombreux ne se l'imaginent de l'intérieur. Nous nous devons de conforter cette identité unique même si des évolutions indispensables entraînent des modifications de notre unité juridique. Nous devons réapprendre à être fiers de ce club, à cultiver cette appartenance collective en développant une communication en interne comme en externe. Tous ensemble, on est plus fort que chacun seul dans son coin. Il faut garder à l’esprit, aussi, que les intérêts du club et de la municipalité sont communs et au service des Boulonnais.

Le Mag : Vous évoquiez le sport féminin. N’est-ce pas un axe à travailler ? G.B. : Pour commencer, on a trop peu de représentation féminine dans les instances nationales comme dans les clubs. À l’ACBB, aucune femme ne siège au Bureau directeur, très peu au Comité directeur… Pourtant, certaines sections comme l’éducation physique, l’une des

« Construire une véritable politique sportive est une priorité. » plus grosses sections du club, compte 80 % de femmes. C’est une anomalie dont il faudra parler. Nous devrons peut-être sortir de l’ambiance un peu trop masculine et imposer la parité… Le Mag : L’ACBB a fêté ses 75 ans.

Réfléchissez-vous à une évolution statutaire ? Le Mag : Sur le plan sportif, avez-vous déjà une

G.B. : Il n’est pas question de provoquer un

vision stratégique ?

séisme mais réfléchir à une évolution statutaire pourrait en effet constituer une piste sérieuse pour construire une modernité future. Par exemple, un président d’une section de 100 adhérents doit-il avoir le même poids qu’un président qui pèse 1 000 adhérents ? La question mérite de se poser. En outre, pour gagner en objectivité dans les décisions prises, peut-être faudrait-il ouvrir le Bureau ou le Comité directeur à des personnes extérieures, pas forcément issues de sections, mais reconnues pour leurs compétences, leur vécu.

G.B. : Je pense que pour la cohésion du club,

il faut mettre en place une véritable politique sportive. C’est l’une des priorités, de sorte qu’une section saura à l’avance, quel que soit le verdict du terrain, si elle peut prétendre à une montée en division supérieure ou non. La vocation de l’ACBB est d’être au plus près du top niveau amateur. L’échelon supplémentaire, tout le monde est d’accord, au club comme à la municipalité, doit être accompagné par des financements privés et non publics. Le Mag : Déjà des idées précises ? G.B. : Cette politique sportive doit être

Le Mag : Comment voyez-vous l’ACBB en

construite avec les sections pour qu’elle soit comprise, admise. Elle permettra d’assainir le climat et éviter de parler uniquement d’argent… Cela dit, on sait que pour certaines disciplines, les sports collectifs notamment, l’approche du plus haut niveau amateur est rarement véritablement accessible sauf à privilégier une filière féminine toujours moins onéreuse. Et dans tous les cas, les projets retenus devront l’être en concertation avec la ville qui, faut-il le rappeler, est le principal financeur du club.

G.B. : Comme un club résolument tourné

Le Mag : Certaines sections ont déjà adopté ce

fonctionnement de prudence ? G.B. : C’est vrai. C’est le cas de la section

handball par exemple qui déjà intégré ces notions. Elle sait que sa place est en N1, pas au-dessus. C’est acté dès le début de la saison grâce notamment à la politique sportive d’une fédération qui impose un cahier des charges selon lequel on est éligible ou non à une montée éventuelle. Il faut s’en inspirer. Ainsi, on ne se voile plus la face, il n’y a donc pas de déception. Car l’objectif est aussi d’apaiser les dirigeants.

2024 ? vers l’avenir, qui aura par la force des choses renouvelé son équipe dirigeante et qui sera en situation de pouvoir affronter les défis de l’avenir avec de réelles perspectives de réussite. L’ACBB a une Histoire, un passé riche dans lequel il faut puiser car l’ACBB a un aussi un avenir. De mon côté, je ne vois pas ma mission comme un passage. J’aime m’inscrire dans la durée… Propos recueillis par Jérôme Kornprobst


8 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

75e anniversaire de l’ACBB

Les bénévoles à

L’assemblée générale de l’ACBB omnisports s’est tenue le 14 décembre dernier. À l’occasion de son 75e anniversaire, le club a fêté ses champions et ses bénévoles.

C

omme chaque année, c’est Philippe Leroy, secrétaire général de l’ACBB, qui a lancé cette assemblée générale avec son rapport moral (adopté à l’unanimité), en présence de Marc Fusina et Sébastien Poidatz, respectivement maire adjoint et conseiller municipal, chargés des sports. Après avoir observé une minute de silence en mémoire des disparus et notamment de Grégory Bapaume, ancien

éducateur-coach à la section hockey sur glace entre 1998 et 2012, parti à l’âge de 47 ans, l’assistance a pu saluer les nouveaux présidents de section : Yoann Catherin (judo), Jean-Claude Dupin (pétanque), Gérard Fraïoli (football), Cédric Giner (hockey sur glace) ainsi que Christian Fildier, président de la dernière-née de l’ACBB : la section danse sportive, 33e section du club omnisports.

12535 adhérents, 33 sections « Pour cette saison 2017-2018, l’ACBB affiche des effectifs

stables avec 12 535 adhérents (12 589 en 2017). Parmi ces adhérents, près des deux tiers sont boulonnais (8001, soit 63,8 %) et 41,66 % sont des jeunes de moins de 18 ans (5 222). Enfin, les adhérentes représentent 36,24 % des effectifs avec 4 543 femmes inscrites à l’ACBB » a développé Philippe Leroy. Côté effectifs des sections, toujours le même Top 5 avec le foot qui conserve sa 1re place avec 1 426 adhérents. Suivent l’éducation physique (1 035), qui est repassée devant le judo (949), puis la gymnastique (887) et l’aviron (807). Sur les terrains, comme chaque saison, l’ACBB a encore brillé à tous les étages. Au niveau départemental, 68 médailles ont


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 9

l’honneur Parmi les 75 bénévoles honorés : Monique Achille, David Hillairaud (athlétisme) Claire Glachant, Joël Dunesme (aviron) Jean-Jacques Colombie, Xavier Bruni, Dalila Benabderrhamane (badminton) Isabelle Castagné, Nathalie Bocquet, Marie Ben Moussa (basket) Pierre Poisson, Sandrine Mourier (savate-boxe française) Aurore Barthas, Claudine Chapuis (canoë-kayak) Charly Desorbaix (cyclisme) Géraldine Lemour, Didier Lemaire (cyclotourisme) Laure Dallabona, Corinne Wieczorek (danse sportive) Émilie Dolle, Cerise Lavignac (équitation) Jean Gueneau, Patrick Maligre (football) Marie-Thérèse Boutilly, Chantal Lemaire (gymnastique) Olivier Vallée, Christophe Bordier (handball) Héloise Blain (hockey sur gazon) Patrice Metaye, Flora Cosi (hockey sur glace) Claire Picard, Claude Laudet (judo & disciplines associées) Jean-Christophe Maurin, Mathieu Jaulin (karaté) Bernard Descamps, Valérie Naeye (natation) Lionel Lemour, Jean-Sébastien Corbeels, Nasser Khochtinat (omnisports) Yves Achard, Pierre Caillau (pêches sportives) Éliane Rossier, Jean-Louis Collerais (plongée sous-marine) Jean-Marc Labbé, Sophie Jalabert (rugby) Delphine Regnard, Eric Billaud (sports boules) Fabienne Sebag, Laurence Allouch, Carolina Helt (sports de glace) Jean-Pierre Beguin, Daniel Leberre (tennis de table) Thomas Jaeger, Michèle Mars, Son Tinh (tir à l’arc) David Shearer, Valérie Jeudy (triathlon) Sylviane Sevestre, Myriam Haiun (yoga)

été récoltées dont 36 titres de champion des Hauts-de-Seine. En Île-de-France, belle moisson également avec 43 podiums dont 19 titres de champions. Sur le plan national, le bilan est encore élogieux avec 19 titres de champion de France, 24 titres de vice-champion de France et 34 médailles de bronze. « L’ACBB, vous le savez, est principalement tourné vers la formation des jeunes. Une philosophie parfaitement compatible avec le très haut niveau comme le prouvent les deux titres de champions d’Europe raflés cette année : en savate boxefrançaise avec notre cadet Aboubacar Soukouna ; en judo grâce à Sarah-Léonie Cysique, championne d’Europe juniors

mais aussi vice-championne du monde juniors. Au championnat du monde, deux beaux exemples avec Aurélie Morizot, médaille de bronze moins de 23 ans en aviron et Henri Yahiel, champion du monde de tennis de table en double et médaillé de bronze en simple chez les + de 85 ans. Je crois que l’on peut applaudir cette belle longévité qui contraste avec le succès des jeunes qui raflent 60 % de nos médailles. » Le secrétaire général n’a pas manqué de souligner l’importance de l’ACBB dans l’animation sportive au cœur la ville. « Le plus bel exemple reste bien sûr la 22e édition du semimarathon en partenariat étroit avec la municipalité


10 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE que je remercie ici pour son indéfectible soutien. »

Solde positif Dans son rapport financier (unanimité mois 3 abstentions), le Trésorier général Cyrille Verrier a fait état d’un résultat excédentaire de +182 937 €. « Un résultat qui provient du solde positif de 26 sections (+443 366 €) cumulé au solde négatif de 8 sections (-260 429 €). » Une situation qui progresse puisque les sections déficitaires étaient 11 pour l’année 2016-2017 contre 8 pour la saison 2017-2018, dont trois pour de très faibles montants (moins de 30 €). Conséquence : « L’association a augmenté son fonds de roulement qui représente environ 22 jours de charge d’exploitation contre 13 jours au 30 juin 2017. » Ce résultat de l’exercice clos au 30 juin 2018 (soit + 182 937,10 €) a été affecté au fond associatif, portant ce dernier à + 580 373 €. Des résultats, sportifs et financiers, salués par Jean-Pierre Epars, président général : « Un joli travail de l’ensemble des sections qu’il va falloir poursuivre pour pérenniser notre stabilité financière. Ce résultat provient notamment d’une restructuration profonde de la section judo & disciplines associées que je remercie pour le travail accompli. Sport de masse, formation des jeunes, loisir, sport

élite mais aussi formation des éducateurs et aujourd’hui des bénévoles… L’ACBB, c’est 75 ans de succès et de bonheur. »

Bénévoles à l’honneur Dans le cadre de la cérémonie des récompenses, l’ACBB avait choisi cette année d’honorer les résultats internationaux ainsi que ses bénévoles. Ainsi 75 d’entre eux ont eu l’honneur de représenter les milliers de bénévoles ayant porté l’ACBB pendant trois quarts de siècle. « Ces 75 années consacrées au sport dans la ville de BoulogneBillancourt, l’ACBB les doit à la passion de ses dirigeants et bien sûr à tous ses bénévoles. Avec ce 75e anniversaire, c’est donc tous ses bénévoles que le club veut récompenser ce soir. Je vais donc demander à 75 bénévoles, tous proposés par leur section, de me rejoindre sur la scène », a invité Julio Arqueros, secrétaire général adjoint à l’origine de cette cérémonie. « À travers eux, ce sont tous les bénévoles d’hier, d’aujourd’hui et de demain que nous voulons remercier chaleureusement. Vous pouvez les applaudir, vous pouvez vous applaudir. » Vive le sport. Jérôme Kornprobst

Marc Fusina

Une confiance réciproque Marc Fusina, maire adjoint chargé des sports a salué la belle dynamique de l’ACBB : « Une bonne année sportive associée à vos efforts sur le plan financiers. De son côté, la municipalité a poursuivi son action avec des travaux importants engagés au gymnase Souriau (1,2M€ d’investissement) et la livraison du gymnase scolaire du Numérique. La passion commune du sport nous anime, il faut toutefois trouver un juste point d’équilibre entre la passion, qui pousse à vouloir aller toujours plus haut, et la raison, qui impose une vigilance financière. » Enfin, Marc Fusina a salué l’arrivée de Gérard Braglia, directeur général de l’ACBB : « Un poste nécessaire pour mener à bien la restructuration du club. » Et le maintien de cette confiance réciproque entre l’ACBB et les élus municipaux.


CYCLISME 11

Steeve Touboul,

le retour ! Après un passage à l’ACBB cyclisme entre 2011 et 2013, revoilà Steeve Touboul ! Outre ParisPussay, l’objectif de ce coureur sourd en raison d'une méningite contractée à l'âge de 18 mois sera de conserver ses titres nationaux sur route et en contre-la-montre, et de participer aux championnats du monde handisport.

L

e directeur sportif Jean-Claude Le Dissez ne cachait pas sa joie au moment d’annoncer le retour de Steeve Touboul à la maison orange. « Un super gars, un excellent rouleur, généreux dans l’effort. » Après une parenthèse professionnelle dans le sud de la France, Touboul intègre donc à nouveau l’ACBB cyclisme : « J’ai conservé un excellent souvenir du club et je suis hyper motivé. Par les nocturnes parisiennes notamment, j’aime l’ambiance, le côté show qui correspond à mon esprit d’attaquant », explique ce puncheur-sprinter. Le premier objectif de la saison sera bien évidemment Paris-Pussay (12 mai) qui ne sourit pas aux hommes de Le Dissez depuis plusieurs saisons… « La malédiction va tomber cette année », sourit Steeve Touboul. Même s’il n’a jamais couru avec ses nouveaux coéquipiers, le Parisien de 29 ans juge l’équipe plus compétitive que six années auparavant. « Chacun a son profil avec des qualités complémentaires. Il faudra privilégier le dialogue, déterminer un capitaine de route et un leader. En course, la tactique prime et elle passe par l’échange entre les coureurs. » Jean-Claude Le Dissez abonde : « Cyril Maître, on le sait, c’est un moteur, Olivier Baud sait se faire discret pour surgir quand on ne l’attend pas… Chez les recrues, Pierre Mavier, Baptiste Larcher ou Clément Deniau envoient vraiment du lourd. Je ne suis pas devin mais j’ai de vrais espoirs cette année. » Autre objectif pour le directeur sportif : le Tour de l’Icaunais qui se disputera sans Steeve Touboul, engagé aux championnats de France handisport à la même date (17-18 juin).

Champion olympique à 19 ans Dans cette catégorie handisport, Steeve Touboul a tout gagné : champion olympique à 19 ans (Taïwan, 2009), médaille de bronze olympique et porte-drapeau tricolore (2018) champion

du monde (2011), champion d’Europe (2016), double champion de France la saison dernière… « Les sourds participent aux championnats internationaux mais ne courent pas aux paralympiques mais aux Deaflympics, Jeux olympiques des sourds. » Et si les coureurs sourds jouissent pleinement de leurs facultés physiques, leur handicap les pénalise lourdement dans l’approche tactique lorsqu’ils sont aux prises avec des coureurs disposant de leurs facultés auditives : « À l’approche de l’arrivée, tu n’entends pas les vitesses qui descendent et annoncent une attaque ; Dans une échappée, tu es à l’écart des discussions entre deux coureurs. » Aux championnats de France (handisport toutes catégories), Touboul tentera donc de conserver ses deux titres avant, il l’espère, de s’envoler pour la Russie qui devrait accueillir les prochains championnats du monde au début de l’été. Là, il courra dans un peloton handisport pas uniquement réservé aux sourds. « Chaque coureur porte un casque de couleur selon son handicap. » Et devinez quoi ? Pour les sourds, le casque est orange ! Cyril Blondineau

Équipe première Les recrues : Clément Deniau, Gauvin Gelmani, Baptiste Larcher, Pierre Mavier, Steeve Touboul. Les anciens : Arnaud Alvès, Olivier Baud, Stéphane Ibrahim, Paul Luez, Cyril Maître, Bertrand Soubadou. Directeur sportif : Jean-Claude Le Dissez


12 TENNIS DE TABLE

Championnat du monde à Las Vegas

Flush royal

pour Henri Yahiel Récompensé lors de la dernière assemblée générale omnisports, Henri Yahiel a la passion du tennis de table chevillée au corps. À 86 ans, il est revenu de Las Vegas avec deux médailles mondiales.

N

é en 1932 dans le 13e arrondissement de Paris, Henri Yahiel n’a débuté le tennis de table que vers 15 ans. « Une table trônait dans un café de mon village1, on jouait entre copains et j’ai trouvé le jeu plutôt intéressant. Je me suis dit que je pourrais essayer d’aller plus loin. » Dans cette période d’après-guerre, le jeune Henri rejoint le club de Tremblay-en-France et dispute ses premières compétitions à 16 ans avant de muter dans le club phare d’Aulnay-sous-Bois. « Je me débrouillais bien, classé dans le Top 150 français environ. Mais le niveau était moins élevé. Face aux jeunes de la section d’aujourd’hui, j’aurais pris une dérouillée », sourit celui qui a remporté le championnat de France par équipes en 2e division. « Puis je suis parti en Allemagne pour mon service militaire… » Dix-huit mois sans jouer suivis de 15 ans d’arrêt en raison d’un emploi du temps professionnel chargé pour Henri qui a fini sa carrière en tant que 1 Le village de l’époque s’est bien agrandi puisqu’il s’agit de Villepinte.

DRH dans un groupe de 4 000 personnes ! « J’ai repris le tennis de table à 39 ans et je n’ai jamais arrêté depuis. Le matériel et les matériaux avaient changé. Moi j’ai conservé mes picots et anti-top, ce qui ennuie bien mes adversaires !  »

Septuple champion de France Son premier titre de champion de France, Henri Yahiel l’a décroché un demi-siècle après ses débuts, à 65 ans dans la catégorie des plus de 60 ans. Aujourd’hui septuple champion de France (en catégorie de plus de 60, plus de 70 et plus de 80 ans), il doit affronter, à 86 ans, des petits jeunes de 80 ans. « À notre âge, tout compte. On perd en vivacité, en réflexes, en motricité… Déjà que j’ai toujours été statique (rires). Face à un joueur de 60 ans, je suis dépassé. » L’été dernier, cap sur Las Vegas pour les championnats du

monde, 4 000 participants, une centaine de Français. En simple, Henri a décroché le bronze en plus de 85 ans avant de toucher l’or avec son complice Claude Decret (Pontoise) avec qui il a remporté 6 ou 7 titres de champion de France, « Je ne me souviens pas exactement ! Mais avec Claude, nous avons une belle complémentarité. Je suis gaucher, il est droitier… Nous avons de belles affinités. » De Las Vegas, Henri rapporte donc deux médailles mondiales et de beaux souvenirs : le gigantisme, les buffets XXL, les machines à sous par centaines dans les couloirs de l’hôtel mais aussi les panoramas du Grand Ouest américain : « Le Grand Canyon… La frime de Sunset Boulevard à Los Angeles, San Francisco… L’Amérique, c’est fabuleux. » Compétiteur dans l’âme, Henri Yahiel – qui démarre sa 3e saison à l’ACBB et s’entraîne deux fois par semaine notamment avec Jean-Pierre Béguin, légende du club – attend l’été 2019 avec impatience. Direction Budapest pour les championnats d’Europe puis


TENNIS DE TABLE 13 Bordeaux l’année suivante avec les championnats du monde qui se dérouleront en France pour la première fois de l’Histoire avec l’ambition de décrocher la seule médaille qui manque encore à son palmarès : l’or mondial en simple. « La difficulté augmente car chaque année, une tranche d’âge de joueurs plus jeunes entre dans ma catégorie. Dans le lot, il y a forcément des bons joueurs. Alors j’attends patiemment Tokyo 2022 pour être le p’tit jeune de la catégorie des 90 ans (rires). »

« Vivacité, réflexe, motricité… À notre âge, tout compte. »

Hadrien Blin

Point fort Coup droit décroisé dans le contre-pied : « J’ai toujours été un attaquant. Avec les joueurs de mon âge, je prends le jeu à mon compte. Avec les jeunes du club, je deviens défenseur (rires). »

Palmarès Départemental

2 fois champion du Val d’Oise Open, en 1977 et en 1980 en simple

National

7 fois champion de France en simple 8 fois vice-champion de France en simple 16 fois champion de France en double 1 fois vice-champion de France en double 2 fois champion de France en double mixte (avec Michelle Béguin)

Continental

Champion d’Europe en simple Champion d’Europe en double 2 médailles de bronze européennes en double

Mondial

Champion du monde en double, Las Vegas 2018 Médaillé de bronze en simple, Las Vegas 2018 Médaillé de bronze en double


14 NATATION

vise un é

Alexandre Chalendar

La 4e édition du Meeting de Boulogne-Billancourt s’est déroulée le premier week-end de février avec la présence de 25 clubs et 550 nageurs. Parmi eux, 53 Boulonnais(es) et Alexandre Chalendar, en préparation pour les championnats de France Jeunes.

A

vec 2 300 engagements en course le temps d’un week-end, la piscine de Boulogne-Billancourt a encore vibré cette année lors du Meeting jeunes organisé par l’ACBB natation. Un beau succès sur le plan événementiel mais aussi sportif pour la section présidée par JeanSébastien Corbeels. « À l’occasion de cette compétition, 65 % de meilleures performances individuelles ont été obtenues par nos nageurs pour 30 podiums dont 15 titres. » Les records du club sont aussi tombés sur 100m quatre nages féminin (Lucile Coudert) et masculin (Léo Chalendar). Chalendar… Un nom bien connu dans la natation française et boulonnaise, Léo et son frère Alexandre nageant dans les pieds de leur papa Lionel, vice-champion d’Île-de-France sur 200m NL, finaliste national sur 4x100m, vicechampion de France sur 10x100m NL record de France à la clé (1993) puis coach au club dès la fin des années 90.

Famille de nageurs Alexandre, bientôt 13 ans, a débuté la natation à 9 ans… « Je préférais le foot mais je me suis tout de suite senti bien dans l’eau. » La progression est rapide, Alexandre ayant déjà remporté le titre national sur 100 et 200m NL, une médaille d’argent sur 200m dos et une médaille de bronze sur 100m dos en 2018. « Alexandre a de belles qualités de vélocité, tonicité, vitesse… C’est encore un petit gabarit qui a besoin de temps et d’ici le mois de juin, nous allons passer à cinq entraînements par semaine. Il a les qualités pour y arriver mais cela passe par le travail et le sérieux. Il doit accepter que ce soit difficile », indique son coach Benoît Descamps. Pour celui qui nage déjà le 100m crawl en 59’’ et le 100m dos en 1’06’’, les records du club tombent un par un, comme celui du 400m NL (4’37’07) détenu par

Jérôme Seydoux depuis 1980, ce qui en dit long sur le garçon. « Le record de Jérôme Seydoux ? Je m’en fiche un peu… En fait, je ne sais pas qui c’est !  », commente Alexandre dans un éclat de rire. Effacer les marques détenues par son coach Benoît Descamps l’amuse davantage : « Je peux le charrier un peu ! »

Donner le maximum Scolarisé en classe de 5e au collège Landowski, Alexandre Chalendar, qui admire le sens de la perfection de Michael Phelps, se prépare à une saison riche en objectifs : les championnats de France jeunes pour lesquels il est déjà qualifié sur 100m NL, 100 et 200m dos, 200m quatre nages et 400m NL. « Il peut aussi espérer se qualifier sur 50m NL, 50m papillon et 200m NL et viser des podiums », espère Benoît Descamps. Alexandre, lui, vise le grand chelem sur 100 et 200m NL et 100 et 200m dos. « Il aime rire et s’amuser mais il doit rester concentré sur ses objectifs. J’avoue qu’il sait être

Alexandre visera le titre national sur 100m et 200m dos.


NATATION 15

té doré

sérieux dans l’effort. » Plutôt cool dans la vie, élève satisfaisant et amateur de jeu vidéo comme « Red dead redemption », Alexandre sait donner le maximum au moment où ça compte. « J’entre dans ma course au moment de la chambre d’appel. Là, je suis focus. Dans ma tête, j’imagine

la course parfaite. » Au starter, tout est limpide. « Je nage et c’est tout. À l’arrivée, je regarde le chrono et je suis content ou déçu. Mais pendant la course, je nage sans me poser de questions. » Hadrien Blin

Lucile Coudert aura elle aussi des objectifs ambitieux aux championnats de France cet été.


16 ZOOM

tin Belli

rniers et Quen

t, Antoine Ve

bs Jérôme Kornpro


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Depuis le 4 septembre 2018, Roxana Maracineanu, première championne du monde française en natation (200m dos, à Perth en 1998) et passée par l’ACBB triathlon, a succédé à Laura Flessel, double championne olympique d’escrime (épée) au poste de ministre des sports. Avec 4 543 femmes dans ses rangs (36,24 % des effectifs au 30 juin 2018), l’ACBB incarne lui aussi le sport au féminin, contribuant à son essor, dans les disciplines individuelles comme en sports collectifs. Petite incursion, non exhaustive, dans le sport féminin boulonnais.


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GR et GAF

La performance pour le La gymnastique rythmique (anciennement GRS) et la gymnastique artistique féminine (GAF) rassemblent 430 adhérentes sur les 897 que compte la section gymnastique de l’ACBB. Avec l’objectif de briller, en individuelles et en équipes, au plus haut niveau national Ufolep.

L

e gymnase des Dominicaines est copieusement garni lors des entraînements simultanés de GR et de GAF. Entre les agrès d’un côté – poutres, barres asymétriques, tapis de sol et saut de cheval – et le maniement des engins

de l’autre – ruban, cerceau, massue, corde, ballon – il faudrait pousser les murs pour accueillir les 180 pratiquantes de GR et les 250 passionnées de GAF. « Heureusement, l’entente entre les différents groupes est excellente et nous avons pu, grâce à la municipalité, récupérer

trois créneaux dans le nouveau gymnase de l’école du numérique. Mais il nous manque encore un praticable… En fait, nous aurions besoin d’un espace dédié à la GAF pour que chaque activité puisse se développer dans de bonnes conditions », indique Patrice Roder, président de la section.


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plaisir GR : un travail pas à pas Côté sportif, les résultats sont à la hauteur puisque les gymnastes boulonnaises ont brillé au championnat national de GR (Landerneau, 19 et 20 janvier) avec deux titres et deux médailles d’argent1 (6 gymnastes dans le Top 5 de leur catégorie sur 9 engagées) ainsi qu’en GAF lors des Départementaux Ufolep (Pontoise, 26 et 27 janvier) avec la qualification de quatre équipes pour le championnat régional. « Nous maintenons de bons résultats malgré la hausse générale du niveau en Ufolep, notamment en Îlede-France où la densité est très forte », apprécie Fanny Roder, responsable technique de la section et coach aux côtés de Doris Jacquemard, professeure de danse chargée des chorégraphies. Car en GR, non seulement il faut maîtriser techniquement le maniement de son engin mais il faut aussi évoluer en musique et avec grâce ! « Entre la technique et la choré, il y a un million 1 En catégorie Pré-Excellence 13-14 ans, Alice Lastricati est montée sur la 2e marche du podium tout comme Violette Blot en Honneur 11-12 ans (série A). Dans cette même catégorie mais en série B cette fois, la jeune Eloise Barret-Janet est montée sur la plus haute marche du podium. Enfin, Natacha Coulon a été sacrée championne en catégorie Uforever.

de choses à gérer. Le travail d’apprentissage se fait pas à pas. » En amont, les difficultés sont allégées : travail sans engin, sans musique et en individuel. Progressivement, les phases sont assemblées puis chorégraphiées. « Ensuite seulement, on peut faire intervenir les notions d’Ensembles ». On comprend aisément pourquoi il est recommandé de commencer jeune, 5 à 6 ans idéalement, afin

de développer au plus tôt les notions de coordination et de souplesse. Pour Fanny et Doris – aidées lors des entraînements par Natacha Coulon, Nathalie Piat, Violette Beroud et Jessica Smati, toutes diplômées – l’essentiel est surtout de mener chaque gymnaste à son meilleur niveau selon ses aptitudes. « Il faut garder à l’esprit que la compétition est un concours et que parfois, il suffit de commettre moins d’erreurs


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que les autres. Mais pour nous, une belle 4e place à l’issue d’un programme bien maîtrisé est plus satisfaisante qu’un vilain podium », sourit Fanny. Avec trois entraînements par semaine (dont l’un est consacré à la danse), les filles de la GR visent désormais un bon résultat aux prochains championnats de France Ufolep par équipes (les 18 et 19 mai prochains à Vaulxen-Velin dans le Rhône).

GAF : tout est difficile Pour Aurélie Chevalin, responsable technique de la GAF2, l’enjeu est similaire. Avec quatre équipes qualifiées en championnat Île-de-France (sur cinq engagées), l’objectif 2 Aurélie Chevalin peut compter sur Sarah Odon, Sifa Betuna et Imed El Hasnaoui pour l’encadrement des entraînements.

est aujourd’hui d’en placer le maximum en demi-finales puis finales nationales (mai et juin prochains). « L’Ufolep nous permet de viser cela car il serait impossible de rivaliser en FFG où les filles s’entraînent entre 9 et 16 heures par semaine. Chez nous, c’est plutôt 4 à 6 heures. » Et comme en GR, en GAF, tout est difficile : « Les barres, c’est hyper physique ; le saut de cheval demande coordination et tonicité ; le sol nécessite d’avoir beaucoup de repères dans l’espace ; et la poutre, avec 10 cm de large à 1,25 de hauteur, ça fait peur ! » Un apprentissage qui nécessite du temps, de la patience pour gagner en assurance, en confiance… « Il ne faut pas oublier que nous encadrons des filles. C’est donc aussi beaucoup une histoire de psychologie » (rires). Les pratiquantes vous le diront, outre sa technique exigeante, la GAF est aussi une affaire de sensations. « Franchement, la gym, c’est un peu compliqué. » Mais une discipline tellement séduisante aussi. Comme pour Louise, en route vers ses 12 ans, qui a débuté la GAF à la rentrée dernière après des expériences de danse classique, danse contemporaine, zumba


ZOOM 21 ou cheerleading. « J’aime le fait d’avoir les quatre ateliers. Mais la poutre, j’adore ! Les barres, c’est le plus dur car il faut de la force dans les bras et des abdos. Passer d’une barre à l’autre, ce n’est pas évident, il y a la peur de lâcher la barre, de se lancer en avant… Heureusement, la prof est à côté, on est sûr de ne pas tomber. » En quelques mois, la jeune fille estime avoir suffisamment progressé pour prétendre participer à une ou deux compétitions par an. « J’aimerais bien gagner des médailles bien sûr mais je fais ça surtout pour le loisir, pour le plaisir. » Le plaisir, c’est d’ailleurs tout l’esprit Ufolep comme aime le rappeler Patrice Roder : « Cette fédération affinitaire nous permet d’allier performance et plaisir. Nous devons continuer à cultiver cet esprit. »


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Handball

Sur la bonne v Depuis les Barjots des années 90, la discipline surfe sur les succès de ses équipes de France masculine comme féminine. À l’ACBB, le nombre de pratiquantes – elles sont plus de 100 aujourd’hui – augmente régulièrement pour représenter aujourd’hui 26 % des effectifs. première. « Il y a des passerelles notamment entre les moins de 18 ans et l’équipe seniors dont la moyenne d’âge se situe aux alentours de 23-24 ans », explique Grégory. « L’objectif est de parvenir à transposer ce qu’il se passe chez les jeunes à l’équipe seniors pour, à terme, évoluer avec une équipe entièrement formée au club. La grande difficulté est de conserver les joueuses après le bac car les études sont la priorité. »

Justine Laugier, vice-capitaine.

L

e hand féminin à l’ACBB est en plein boum. « Il se passe vraiment quelque chose, une belle dynamique boostée par des résultats », juge Grégory Bordeau, responsable du pôle féminin et coach de l’équipe première depuis trois ans. Dans le Top 16 régional en moins de 13 ans, une belle génération de moins de 15 ans qui domine son championnat départemental, des équipes moins de 18 ans au top grâce à une équipe première leader régional et une équipe réserve leader départemental… La formation boulonnaise porte ses fruits aussi chez les jeunes filles, destinées à rejoindre l’équipe

Une équipe jeune et athlétique En championnat des Hautsde-Seine il y a deux ans après une double descente, l’équipe première évolue aujourd’hui en N3 régionalisée. « Nous étions au niveau le plus bas, nous avons reconstruit. » Un quart de finale en coupe de France et une montée en Régionale ont constitué un premier déclic. « La restructuration des championnats nous a aidés aussi. Nous sommes passés du plus faible niveau à la 5e division nationale, soit l’équivalent de trois montées en deux ans », sourit Greg. Pas étonnant que les filles soient un peu à la peine dans ce nouveau championnat (7e de la saison

régulière) avec l’obligation de batailler en play-down. « Il faudra terminer à l’une des deux premières places pour assurer le maintien (sur 8 équipes). Peutêtre même que seule la première place assurerait de rester en N3. Une descente ne serait pas catastrophique mais ce maintien permettrait de conserver notre dynamique. » À la tête d’une équipe jeune et athlétique, solide en défense et capable de se projeter vite vers l’avant avec des remontées de balle rapides, Grégory connaît la marge de progression de son effectif : « Le groupe vit très bien mais a encore du mal à devenir un vrai bloc équipe le week-end. Nous devons apprendre à être une équipe dans les bons comme les mauvais moments. Les filles ont des profils atypiques qu’elles viennent du niveau supérieur comme Olivia ou d’autres sports3. Mais surtout, on est trop dépendant de trois 3 L’équipe compte dans ses rangs une exchampionne d’Europe de roller artistique et une ex-membre de l’équipe de France de snowboard.

Olivia Leray apporte son expérience du niveau supérieur.


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oie

Grégory Bordeau, à l’ACBB hand depuis son plus jeune âge.

ou quatre joueuses. Quand elles sont blessées ou en manque de réussite, on peine à trouver des solutions. » Sur 16 joueuses, le coach peut véritablement s’appuyer sur un groupe de 10 ou 11 unités, un peu juste à ce niveau. « Ma capitaine Emilie Lanterna est un moteur, un relais sur le terrain. Quand elle est blessée… » Pour celui qui

Roxane Litaize.

est aussi éducateur sportif à la ville de Boulogne-Billancourt et qui a tout connu à l’ACBB hand – joueur depuis toujours, coach des garçons pendant 15 ans, arbitre – l’équipe, valorisée au même titre que celle des garçons, est sur la bonne voie. « En play-down, nous sommes la seule équipe à avoir un goalaverage positif car lors de la

Léonie Mbemba.

saison régulière, nous avons perdu des matchs avec de très faibles écarts. Nous devons prendre confiance pour passer un cap et gagner ces matchslà. Quand on travaille bien, les résultats suivent. Mais on doit mériter ce que l’on obtient. »

L’équipe première.


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Football

Des filles en or Une école de foot et de pré-formation labellisée FFF au niveau or pour la période 2018-21, une équipe U19 évoluant au niveau régional et deux équipes seniors (R3 et D1)… L’ACBB foot développe aussi son pôle féminin qui compte aujourd’hui 150 joueuses.

L

«

e foot féminin est en plein développement avec de plus en plus de joueuses, nous devons être capables de nous adapter à cette évolution. D’autant qu’avec la coupe du monde féminine qui a lieu en France, les demandes d’inscriptions

vont exploser à la rentrée. » Successeur de Jacques Migaud à la présidence de la section football depuis l’été 2018, Gérard Fraïoli voit plutôt d’un bon œil ce nouvel élan pour le foot féminin. « Que ce soit chez les garçons ou les filles, notre ADN reste la formation et la compétition. Mais il y a une vraie place à se faire pour

les filles qui sont aujourd’hui dans un esprit de sport plaisir. Elles sont hyper motivées, solidaires entre elles et apportent beaucoup de joie au club. Je suis vraiment content que l’on ait ce pôle féminin à la section. » Si Frédéric Roubeau est à la baguette de la pré-formation, c’est Benoît Kuczkowiak


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Tony Ribeiro, Benoît Kuczkowiak et Thierry Chemin.

qui supervise les U19 et les seniors. « Avec les filles, l’approche est très différente sur le plan pédagogique, psychologique et physique. On travaille beaucoup dans l’affectif. Mais techniquement, c’est très intéressant. Ce sont des filles qui aiment vraiment le foot, elles sont carrées, exécutent bien les schémas tactiques… Mais veulent toujours comprendre pourquoi on fait les choses. »

Objectif R2 À l’arrivée de Benoît Kuczkowiak voilà trois ans, tout était différent. « C’était un groupe très loisir. Lors des trois premiers matchs amicaux, on a pris de grosses valises. Il y avait un gros boulot à effectuer sur le plan technique, physique, mental… Notre première victoire en championnat n’est arrivée qu’en décembre. » Mais ensuite, le cercle vertueux des victoires a fait son œuvre : « En deux ans, nous n’avons perdu que quatre ou cinq matchs, l’équipe est montée de D1 (départemental) en R3 et aujourd’hui, on joue le haut de tableau en R3 avec l’espoir d’accéder à la R2. » Cette réussite, Benoît la doit aussi à ses complices Tony Ribeiro, coach de l’équipe première seniors, Eric Liboa, référent de l’équipe seniors

2, Julien Treillard, chargé des U19 ou encore Thierry Chemin, dirigeant bénévole très impliqué dans ce pôle féminin. « Je suis dans le foot féminin depuis 12 ans, en raison de ma fille joueuse. Je participe à tous les entraînements et à tous les matchs dans le seul but d’aider au mieux les éducateurs. » Un jour arbitre de touche, le lendemain chargé de la feuille de match, oreille attentive des joueuses aussi… « Dans le foot féminin, il y a tant à faire. On se bagarre sur les terrains mais aussi pour des budgets aujourd’hui insuffisants pour les équipes filles. Même si les filles ne représentent aujourd’hui que 10 % des effectifs de l’ACBB foot, elles ont besoin de davantage de soutien. J’essaie donc de porter la bonne parole au sein du bureau. » Pour ce bénévole, le foot féminin « est très beau à voir. Techniquement, tactiquement, collectivement… Il ne faut surtout pas comparer au foot masculin. » Seul regret, partagé par tous : le manque à ce jour de filles dans l’encadrement. « Avec des filles, le rôle du coach masculin s’arrête à l’entrée des vestiaires. » À la tête de ce groupe de 24-25 ans de moyenne d’âge, Benoît Kuczkowiak et son staff peuvent donc légitimement nourrir quelques


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Label Or Le 1er décembre, l’école féminine de football a été invitée par la ligue de Paris-Île-de-France à venir prendre possession de sa dotation et de son label OR pour la période 2018 / 2021. Ce label féminin FFF récompense les clubs les plus méritants en matière de structuration et de développement des sections féminines et notamment : Le projet associatif : il vise à structurer le club de façon à obtenir une organisation, claire, cohérente, performante et sécurisante. Le projet sportif : il vise à définir les formes et les niveaux de pratique du club en adéquation avec les besoins des pratiquants et déterminer les normes d’encadrement ainsi que les climats et les contenus d’entraînement. Le projet éducatif : il vise à renforcer le projet sportif à travers une bonne connaissance et un partage de règles de vie et du jeu au sein et en dehors du club. Le projet d’encadrement et de formation : il vise à évaluer les besoins en termes d’encadrement et renforcer ainsi le niveau de compétences des encadrants du club.

ambitions : « Le cap le plus difficile était de passer de D1 à R3. J’espère rejoindre la R2 très vite pour ensuite batailler en vue de la R1 (3e division nationale). L’avantage avec les filles, c’est que la densité est moindre, on peut donc gravir les échelons un peu plus vite. »

Projet sportif et féminin Arrivée à l’ACBB football au début de la saison 2017-18, Amandine Absolonne incarne ces joueuses passionnées par le ballon rond. À 22 ans, cette arrière centrale fan de Koscielny et de Kante, sachant donner de la voix sur le terrain, a été séduite par le projet boulonnais. « J’arrivais d’Orléans, je cherchais un club et on m’a parlé du projet sportif de l’ACBB avec un nouveau coach, de nouvelles joueuses… », se souvient celle qui a débuté le foot vers quatre ans. « Je ne


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3 questions à Gérard Fraïoli

« La formation est notre ADN » «  Un projet commun, sportif et féminin. »

voulais pas reprendre dans un groupe loisir, j’ai déjà donné. Moi, je suis compétition à fond et là, c’est un projet commun, sportif et féminin. Notre objectif est de jouer le plus haut possible. » Pour Amandine, psychomotricienne auprès d’enfants et d’adolescents, supportrice du PSG et de Chelsea, l’ambiance de ce groupe jeune est au beau fixe : « Je fais partie des plus vieilles mais il y a une super entente. Nous avons un groupe Facebook, on fait des sorties ensemble. Une vraie vie collective. » À l’image de cette virée à Nice et Monaco à l’été 2018 pour célébrer la montée en R3… Thierry Chemin confirme : « Nous prévoyons de rééditer l’expérience cette année et les joueuses sont super enthousiastes. »

Avec ses 1 200 adhérent.e.s et une quarantaine de rencontres disputées chaque week-end, la section football est la plus grosse section de l’ACBB. Pour son président Gérard Fraïoli, l’ADN du club demeure la formation des jeunes. L’ACBB foot, une section universelle ? Notre académie accueille 100 % des Boulonnais sans liste d’attente, nous sommes la première école des gardiens d’Île-de-France, notre équipe évoluant en N2 est composée à 50 % par des joueurs formés au club… Oui, notre ADN est bien la formation des jeunes pour leur permettre d’évoluer le plus haut possible4. Quel avenir pour l’équipe de N2 justement… Notre volonté est d’avoir d’une équipe à ce niveau et de la garder car c’est notre vitrine, celle de la ville de Boulogne-Billancourt aussi. C’est important. Mais on sait aussi que c’est difficile financièrement. Nous travaillons sur le sujet qui est sensible. Nous sommes à la recherche de ressources extérieures et espérons pouvoir compter sur le soutien financier d’entreprises boulonnaises. Mais dans tous les cas, le sportif doit primer. Ballon d’or féminin, coupe du monde féminine en France, label or… Ne faut-il pas soutenir encore davantage le foot féminin ? C’est important d’avoir une équipe 1re garçons au meilleur niveau possible même si on sait qu’on n’ira pas au-delà de la N2. Mais en effet, mener les deux projets de front – foot masculin et foot féminin – serait top d’autant qu’il est vrai que chez les filles, l’ascension peut être très rapide. Mais que ce soit pour les garçons ou pour les filles, notre vocation est de gagner des compétitions.

4 Une quarantaine de joueurs passés par l’ACBB évoluent dans des clubs prestigieux : JeanKevin Augustin (Leipzig), Yacine Bammou (Caen), Ishak Belfodil (Hoffenheim), Atem Ben Arfa (Rennes), Isard Dia (Quatar), Paul-Bastien Lasnes (Montpellier), Mizianne Maoulida (Nice), Georges-Kevin Nkoudou (AS Monaco), Allan Saint-Maximin (Nice), Adama Soumaoro (Capitaine à Lille), Kephrem Thuram (Monaco), Markus Thuram (Guingamp)…


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ACBB volley-ball

Une équipe de Après une saison 2018 couronnée par la montée en N2 – une première pour les filles ! – la formation coachée par Lida Krawczyk doit batailler ferme cette saison pour tenter de sauver sa place à ce niveau. L’équipe de N2.

malmenées, on se bat et on accroche des équipes bien plus fortes que nous. Notre principal problème est le manque de constance… On flanche dans le money-time face à des équipes capables d’élever leur niveau de jeu à ce moment crucial du match. » À l’image de ses joueuses, Lida Krawczyk ne lâchera rien : « On est bien en réception, de gros progrès ont été faits au service mais on doit encore progresser en attaque. Mathématiquement, nous avons encore une chance de maintien alors on va se

E

lles ont du caractère, assurément ! Comme en témoigne la victoire autoritaire face à Marcq-en-Baroeul – rival direct pour le maintien – à Couchot le 16 février dernier (27-25 / 25-17 / 25-18). Mais depuis, les Boulonnaises ont dû encaisser deux défaites de rang face à l’US Malakoff et le VB Cysoing, formations qui jouent le haut du tableau. « Le fossé entre N3 et N2 est important, les caractéristiques des joueuses changent. Les équipes sont plus athlétiques, les filles sont plus grandes et le niveau est plus homogène, resserré », explique Lida Krawczyk. « En N3 l’année dernière, nous manquions déjà de puissance offensive. Notre force était notre vécu. » Le

coup dur cette saison, c’est surtout un effectif un peu juste, pollué par les blessures. « Nous avons perdu notre passeuse, ce qui change pas mal de choses. L’attaquante recrutée à l’intersaison, après s’être blessée, a occupé ce poste de passeuse… Du coup, nous avons évolué jusqu’à présent sans véritable attaquante et sans véritable passeuse… Sur la première moitié de saison, nous nous sommes donc affaiblies par rapport à 2018 alors que nous jouons à un niveau plus élevé… »

Cinq points… En revanche, Lida sait qu’elle peut compter sur la combativité de ses troupes. « Même

L’équipe a beaucoup progressé au service.


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caractère « On va se battre jusqu’au bout. »

Une énergie positive à revendre.

Marion Laine. Lida Krawczyk au coaching.

Recrutée comme attaquante, Louise Pharamin officie comme passeuse.

battre. Notre défi sera de gagner match après match, de ramener des points tout en espérant un faux pas de Marcqen-Baroeul. » Plus à l’aise à Couchot, les filles devront apprendre, vite, à s’imposer à l’extérieur. Emmenée par Louise Pharamin (arrivée de Villejuif, monté de N2 en élite), Marion Laine (Le Vésinet, PAC Volley), « stable dans tous les compartiments du jeu » selon la coach, mais surtout capable de donner de la voix pour remettre ses coéquipières sur les bons rails, l’équipe compte aussi sur

le retour de sa passeuse Carole Morel, condamnée à jouer les coach-adjoint jusqu’à présent. Désormais, la saison sera courte, il ne faudra donc pas perdre de temps pour tenter de combler les 5 points de retard sur les Nordistes (Marcq). Mais l’énergie est bien là, l’envie de bien faire aussi. Tous les espoirs sont encore permis.


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Basket-ball

Un joli rebond ! Premier club des Hauts-de-Seine par son effectif féminin – 140 licenciées – l’ACBB basket affiche une jolie forme grâce à une combinaison compétition-plaisir qui fait recette.

P

our cette saison 201819, des podiums semblent promis à toutes les équipes de jeunes filles, (2e division départementale pour les U15, 1re division pour toutes les autres) ; La génération 2005 a été successivement championne des Hauts-de-Seine en poussines (2016) puis en benjamines (2018)… Le travail de formation réalisé depuis quelques années par les coachs porte ses fruits ! « Depuis deux ou trois saisons, plusieurs de nos joueuses en U13 et U14 ont réussi les tests de sélection pour les sélections des Hauts-de-Seine, et participent aux Tournois inter comités (au niveau région Île-de-France). Des joueuses, initialement formées à l’ACBB, ont intégré des équipes évoluant en région, élite, voire super élite, et s’adaptent sans difficulté à un niveau de championnat bien supérieur. Une réelle reconnaissance pour le club ! », apprécie Véronique Potelle, coach des U11 et U13. Le secret ? La section présidée par Nasser Khochtinat s’emploie à transmettre à ses équipes le goût du partage, de la cohésion, de la solidarité, de l’effort collectif et de l’aventure humaine. Pour les coachs – Eduardo Lopez-Lago, Alexandre Kossmann, Véronique Potelle et Jean-Pierre Negrault – le discours de compétition n’oublie en rien les notions de plaisir. « C’est probablement la recette gagnante qui nous a permis de fédérer, motiver et fidéliser les joueuses, ainsi que leurs parents, que ce soit sur le terrain ou en dehors !  » Coachée depuis quatre saisons

L’équipe féminine seniors.

Jean-Pierre Negrault et Lobna Ghammouri.

par Jean-Pierre Negrault, 56 ans, ancien joueur de Nanterre et fanatique absolu de basket qui s’occupe aussi des babypoussines et des poussines « pour leur apprendre le b.a.ba technique du basket », l’équipe première féminine a connu elle aussi une grosse

évolution. « C’était une équipe en perdition… Nous avons redémarré avec 6 filles et petit à petit, nous avons progressé pour accéder en Pré-régionale. » Après une saison difficile en 2018 (10e sur 12), les filles, dont l’effectif a encore été rajeuni cette année, occupent la 5e place


ZOOM 31

Les benjamines.

de leur championnat. « Sans nos blessures, nous serions proches du fauteuil de leader. Mais il n’y a pas de pression, l’objectif est de continuer à travailler notre système attaque-défense pour jouer la montée la saison prochaine. » Exigeant, JeanPierre Negrault, bien assisté par Lobna Ghammouri – « elle est mon relais dans le vestiaire et le sera sur le terrain quand elle reviendra de blessure » – admet que coacher des filles nécessite une attitude différente : « Il faut privilégier le dialogue et surtout être juste. »

De l’ACBB… à l’ACBB ! Sur le terrain mais aussi membre du bureau, Manèle Zaouali, 24 ans, est arrivée au club en 2017. « En raison de mes études, j’ai quitté Angers et mon club de l’ACBB basket (Athlétic Club de Belle Beille) pour rejoindre l’ACBB basket à Boulogne ! »,

sourit celle qui a débuté le basket à 11 ans et qui sait donc apprécier les qualités d’une équipe. « Nous avons gagné en stabilité mais nous devons encore apprendre à être plus agressives, sur le terrain mais aussi dans notre implication générale, aux entraînements… Avec plus de gnaque, nous aurions pu inverser le cours de matchs perdus de quelques points. » Malgré des préoccupations différentes – les joueuses ont entre 22 et 40 ans – l’ambiance est excellente chez les filles. « Il y a un super groupe, avec beaucoup de soutien entre les filles. C’est important que l’on soit solidaire car JeanPierre est très exigeant. » Pour prolonger son action sur le terrain, Manèle a donc aussi choisi de s’investir au sein du bureau de la section. « J’ai toujours été impliquée dans le milieu associatif et ce club a de bonnes idées, des projets intéressants et des équipes qui méritent d’être soutenues. »

Les cadettes.

Les poussines.


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Rugby

Plaquer ou toucher ? quelques années de pratique aux pures débutantes. « Notre objectif est autant de monter une équipe compétitive que de promouvoir le rugby pour toutes et tous. Ainsi, l’équipe compte désormais une quinzaine de joueuses fidèles aux fameuses valeurs du rugby. »

Pour rencontrer les filles du rugby et participer à une séance d’essai, les entraînements ont lieu au stade Le Gallo chaque lundi pour le rugby à 7 et chaque mercredi pour le rugby à 5.

D

ans les rangs de l’ACBB rugby, on compte aujourd’hui deux équipes féminines : une équipe féminine de rugby à 5 (rugby à toucher) et une équipe féminine de rugby à 7 (rugby à plaquer). « Les féminines du R5 évoluent dans un championnat FFR dans le cadre du rugby à toucher. Elles sont une quinzaine à s’entraîner chaque mercredi et participent à un championnat mixte et à un championnat féminin. » En mixte, l’équipe occupe d’ailleurs le fauteuil de

leader dans le championnat d’Île-de-France. « C’est un groupe très soudé, convivial et doté d’une véritable cohésion ainsi que d’un solide esprit d’équipe ! » Et puis il y a l’équipe des Papsettes, formation de rugby à 7. « Elle a pour objectif de regrouper étudiantes et jeunes actives autour d’une même passion, le rugby, en s’adaptant aux contraintes de chacune. » Au sein de cette équipe, les expériences rugbystiques de chaque joueuse vont de

Escrime

Les filles de l’escrime brillent

© Astrid Soulas

L

’année 2019 a démarré sous les meilleurs auspices pour l’ACBB escrime. En seniors dames, dimanche 13 janvier, Gaëlle Bechade et Enora Bechade ont pris respectivement la 9e et 15e place du Circuit national de Mâcon. À noter que Gaëlle, à l’issue des tours de poules, occupait la 3e place du classement intermédiaire après cinq victoires en six matchs. Exemptée d’un premier tour à élimination directe, elle a ensuite remporté les deux matchs suivants (15-14) avant de s’incliner, de deux touches seulement, en tableau de 16 (13-15).

Le même jour, en moins de 15 ans, Laura Raielan a pris la 3e place du « Challenge des jeunes » à Paris. Le 20 janvier, en moins de 20 ans, Astrid Soulas est montée sur la 2e marche du podium du championnat de Ligue (Antony), Jeanne Giovansili prenant la médaille de bronze. Soulignons la très belle saison d’Astrid Soulas qui occupait la 2e place du classement national grâce à ses belles performances aux circuits élite et à sa régularité. La relève semble d’ores et déjà assurée.


© KMSP

ZOOM 33

Athlétisme

Manon Trapp, ponctuelle

D

ans le numéro 346 du Mag (décembre 2018), Manon Trapp annonçait avoir coché les championnats

de France de cross-country comme objectif hivernal. Ils ont eu lieu à Vittel le 10 mars dernier et non seulement Manon

Trapp était bien au départ mais surtout, elle a été ponctuelle à l’arrivée. En effet, Manon a bien répondu présent sur ce parcours vosgien exigeant d’un hippodrome transformé en véritable bourbier. Pas de quoi effrayer la Boulonnaise qui a su creuser un écart dès les premiers hectomètres de la course pour boucler les 5 700 mètres en 22’28 et 15 secondes d’avance sur sa dauphine Emilie Girard. « La stratégie établie avec mon coach était de partir devant et de maintenir l’allure le plus longtemps possible si les autres ne suivaient pas. C’est ce que j’ai fait, même si c’était dur. Le plus compliqué était de ne pas ralentir quand on est seule devant et qu’on est dans le rouge. Il ne fallait pas tomber dans le confort pour laisser les filles revenir. J’ai lutté mais je n’ai pas eu peur, même si la boue rendait le parcours très glissant. Je ne me rends pas encore compte de ce que je viens de réaliser. Je suis juste contente ! », commentait Manon Trapp juste après avoir franchi la ligne. Désormais, cap sur les championnats du monde juniors à Aarhus, le 30 mars (Danemark).

Judo

Sarah-Léonie Cysique sur la route de Tokyo

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©Gabriela Sabau/IJF)

près une fin de saison en fanfare (championne de France seniors, championne d’Europe juniors, vice-championne du monde juniors), Sarah-Léonie a repris le chemin de la compétition avec une 7e place au Grand prix de Tel Aviv (Israël) puis une participation au Grand slam de Paris (battue au 2e tour). Mais c’est en Allemagne que la Boulonnaise a repris ses bonnes habitudes avec une médaille de bronze décrochée au Grand Slam de Düsseldorf (22-24 février), comme en 2018. Un podium crucial dans la course à la sélection pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020.


34 PRÉPARATION MENTALE

Mental

La performance passe par

la confiance en soi Si le sport est source d’épanouissement pour bon nombre de pratiquants, il peut arriver aussi qu’il soit source de blocages, de stress… Au même titre que le corps a besoin d’une préparation, l’esprit doit lui aussi être entraîné.

L

«

e sport c’est bon pour la santé ; un esprit sain dans un corps sain ; le sport est l’école de la vie… » Autant de formules que chacun d’entre vous a entendu mille fois. « Et pourtant il n’est pas toujours si simple d’aborder la pratique sportive », sourit Valérie Naeye, ancienne présidente de l’ACBB natation, aujourd’hui psychologue pour enfants et adolescents à BoulogneBillancourt. Car si la pratique du sport constitue bien des atouts structurants, notamment sur le plan psychique – découvrir un environnement extra-familial, imposer une discipline pour le corps, un équilibre alimentaire et surtout la rencontre avec « d’autres » facilitant les interactions sociales – elle peut aussi engendrer des difficultés personnelles. « Il arrive que les performances ne soient pas au rendez-vous ou même qu’elles ne soient pas là du tout alors que les efforts fournis en période de préparation laissent présager de beaux résultats. La relation avec l’entraîneur peut parfois être complexe, la pression familiale ou sociale peut aussi plonger le jeune sportif dans le doute… » Autant de facteurs qui peuvent conduire l’enfant ou l’adolescent à perdre progressivement confiance en lui. Autre phénomène à prendre en compte, une certaine forme d’exclusion. En effet, les exigences du haut niveau, à un âge où l’on devrait pouvoir profiter des copains et des copines, sortir et prendre plaisir à toutes sortes de loisirs, viennent perturber la construction

identitaire. « Parfois trop pesantes, ces exigences peuvent aussi devenir excluantes », explique Valérie Naeye.

Apprendre à gérer les émotions

Alors comment surmonter ces difficultés ? Mieux vivre une pratique intense et/ou de haut niveau avec un esprit libéré ? Mieux prendre en compte la singularité du sportif et de son environnement sportif et familial ? Il est important qu’un enfant ou un adolescent sportif puisse apprendre à mieux se connaître, à poser des mots sur son ressenti émotionnel et à trouver des solutions face aux situations difficiles auxquelles il doit faire face. « Parce que l’estime de soi a un impact sur la pratique sportive, il devient alors nécessaire de travailler sur la gestion des émotions, l’anxiété, la confiance en soi… » Une démarche qui consiste pour l’enfant ou l’adolescent à participer à des séances reposant sur des entretiens cliniques, sur l’écoute. « Nous travaillons alors l’imagerie mentale, fixons des objectifs en les formulant de manière claire et précise… Nous proposons des jeux de rôle qui permettent alors Nageuse de niveau interrégional (N2 aujourd’hui) et finaliste du 100m NL d’élaborer des comportements aux championnats de France universitaires, Valérie Naeye est titulaire d’un spécifiques à adopter ou la mise en DESS en Psychologie de l’enfant, de l’adolescent et de l’éducation (1996, place de stratégies pour atteindre Université de Tours). Elle a complété sa formation par un D.U. de Psychologie du développement affectif, social et cognitif du nourrisson, Paris V (2014), puis d’un des objectifs. Cette démarche D.U. de Psychopathologie périnatale, Paris XIII (2018). Depuis plus de 20 ans, elle conduira à une harmonisation du intervient comme Formatrice enseignante en psychologie dans la formation des contexte relationnel, affectif et éducateurs de jeunes enfants. « Ce qui me permet d’être en contact permanent environnemental. » avec les professionnels et futurs professionnels de la petite enfance, et ainsi d’être au cœur de leurs préoccupations quant à l’accompagnement des jeunes Parce que sans la tête, les jambes ne enfants et de leur famille. » sont pas grand-chose !

Valérie Naeye en bref

Cabinet : 2, rue Carnot – Tél. : 07 86 62 19 52 – www.psychologuepourenfants.fr

Jérôme Kornprobst


PROLONGATIONS 35

Oserez-vous l’Ice swimming ? Parmi les 12 000 adhérents de l’ACBB, beaucoup sont prêts à se lancer des défis toujours plus fous : raids, trails, triathlons longue distance, swimrun, nage en eau libre… Mais connaissez-vous l’Ice swimming dont la première édition des championnats de France vient d’avoir lieu à Vichy ? Prêts à sauter dans l’eau glacée ?

E

n ce premier weekend de février, le thermomètre affiche une température de l’eau à 4,8 °C pour le plus grand bonheur de la centaine de nageurs présents. Les premiers championnats de France de nage hivernale (eau à moins de 10°) seront donc labellisés Ice swimming avec des chronos inscrits sur les tablettes internationales. Chez les dames, la star de la discipline se nomme

+++ Curieux de connaître les chronos nationaux ? www.nagelibre.fr/2019/03/02/ice-swimming/

Soutenir la cagnotte de Marion Joffle

au profit du service pédiatrique de l’Institut www.leetchi.com/c/projets-de-marion-joffle

Marion Joffle et l’Histoire retiendra que la nageuse normande a été la première championne de France d’Ice swimming sur le 1000m en 14’06’’85, 6e chrono mondial… Toute comme elle était devenue la première Française à boucler un 1000m d’Ice swimming dans une eau à 3,8 °C (15’56’’). C’était à Veitsbronn (Allemagne), en janvier 2018. Mais qu’est-ce qui pousse cette jeune femme de 19 ans à nager en eau glacée ? « J’ai commencé par l’eau libre en 2011 avec des distances de 1000 puis 1500m avant de passer progressivement sur 25km. Mais je n’étais pas rassasiée », sourit la nageuse de l’EN Caen. Et doucement, le projet de traverser la Manche (septembre 2020) fait surface en 2017… « Pour la distance, je ne suis pas inquiète. J’ai déjà parcouru 70 km lors des 24h de natation. Ma préoccupation était le froid car la traversée s’effectue en maillot, avec comme seule possibilité pour se protéger d’utiliser de la graisse. » Son coach Philippe Fort (une traversé de la Manche à son actif) l’emmène donc nager en eau froide. Une révélation. « En Ice swimming, on entre dans une autre dimension. » Marion Joffle connaît le danger de la discipline qu’il faut aborder bien préparée et avec beaucoup d’humilité. À Veitsbronn en janvier 2019, elle s’est un peu fait peur avec un 1000 m dans une eau à 1,7 °C. « Sur le deuxième 500… Ma vue a baissé, ma mâchoire s’est bloquée, j’avalais de l’eau… Une grande souffrance mêlée à beaucoup d’émotions et de bonheur. » Marion nage

aujourd'hui contre le cancer, récoltant des fonds au profit du service pédiatrique de l’Institut Curie. « Enfant, j’ai perdu un doigt en raison d’un cancer des tissus mous. Quand je suis dans l’eau, quand je souffre, quand j’ai froid ou quand j’ai peur, c’est aux enfants malades que je pense. Alors j’y retourne car quand je nage, je me sens libre, je me sens vivante. Je veux leur apporter une lueur d’espoir. Même si c’est souvent difficile, on peut atteindre ses rêves. » À Murmansk en Russie (mars 2019), Marion Joffle vient de réaliser l’un de ses rêves justement : lors des championnats du monde, elle a raflé le titre sur 50m brasse (38’01, record de France), la médaille d’argent sur 100m brasse, le bronze sur 50m papillon et signé un nouveau record de France sur le 1000 mètres (13’43.06) dans une eau à… 0 degré. Et vous ? Envie de plonger vers ce nouveau défi ? Jérôme Kornprobst


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