FAV_festival 2018_Senscity

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MONTPELLIER / 2018

Ce livre retrace le parcours architectural proposé par le Festival des Architectures Vives à Montpellier lors de l’édition 2018 autour du thème SENcity. Les technologies de pointe comme les matériaux et énergies renouvelables ont été intégrés aux différentes installations cette année. Replongez-vous dans la SENcity à travers ces textes et images retraçant une semaine de festival. The massive contribution of new technologies in our daily environment requires rethinking the city of today but also the city of tomorrow. The writer Marguerite Yourcenar said it very aptly in her work: «The cities bear the stigmata of the passage of time, and occasionally the promises of future epochs». These promises are brought by the architecture that questions this contribution and rethinks the city to make it «intelligent». This book traces the architectural course proposed by the Festival des Architectures Vives in Montpellier during the 2018 edition around the SENcity theme. Advanced technologies such as materials and renewable energies have been integrated into the various facilities this year. Go back to the SENcity through these texts and images retracing a week of festival.

Festival des Architectures Vives 2018 MONTPELLIER

L’apport massif des nouvelles technologies dans notre environnement quotidien demande à repenser la ville d’aujourd’hui mais aussi la ville de demain. L’écrivaine Marguerite Yourcenar le disait très justement dans son oeuvre : «Les villes portent les stigmates des passages du temps, et occasionnellement les promesses d’époques futures». Ces promesses sont amenées par l’architecture qui questionne cet apport et repense la ville pour la rendre «intelligente».

SENCITY

Partenaires :

Medias :

ISBN 979-10-94124-04-8 EAN 9791094124048

Prix / Price : 10€

sencity


Festival des Architectures Vives 2018

SENCITY Montpellier 13ème édition

Champ Libre


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Présentation Presentation

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Présentation des lieux Presentation of the courtyards

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Intallations Installations

Thématique du festival Theme of the festival

78

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Education Artistique Inauguration Openings et Culturlelle Artistic and Culturel education

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12-50

08

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96

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Les médiateurs The mediators

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KA-AU KA-AU

80 82 p.

Remise des prix Award ceremony

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L’événement vu par... The event seen by ...

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Contacts équipes Team contacts

85

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Concours photo Photos competition

104

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Crédits Credits

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PrÉsentation PRESENTATION

LE FESTIVAL Le Festival des Architectures Vives est organisé depuis sa création en 2006 par l’association Champ Libre présidée par Elodie Nourrigat et Jacques Brion, tous deux architectes à Montpellier. Son but est de sensibiliser le grand public au vaste domaine de l’architecture en proposant un parcours architectural dans le centre historique de la ville de Montpellier reliant hôtels particuliers et cours intérieures. Ce festival permet de promouvoir le travail de toute une jeune génération d’architectes, paysagistes, urbanistes, parfois même designers ou artistes. Pour beaucoup, le festival représente la première réalisation confrontée au regard extérieur.

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Chaque année, les équipes sélectionnées investissent les cours d’hôtels particuliers du centre historique de Montpellier dans lesquelles ils proposent une installation éphémère. Le public pourra, le temps d’une semaine, déambuler dans ce parcours architectural et découvrir les différents projets tout en allant au contact du riche patrimoine historique que constitue ces cours d’hôtels particuliers habituellement fermées au public. En cela, le festival permet non seulement de sensibiliser le public à l’architecture contemporaine mais également de valoriser la ville et son patrimoine. Toutes ces installations éphémères sont pensées pour s’intégrer pleinement à leur site, générant ainsi un dialogue entre patrimoine historique et architecture contemporaine. Sans laisser de traces physiques, le festival cherche à engager une réflexion globale sur l’architecture et son développement dans un contexte urbain existant.

Fédérer le grand public autour de l’architecture Ouvert et gratuit pour tous, le festival accueille annuellement un nombre grandissant de visiteurs. En 2006, près de 3 500 visiteurs sont venus découvrir les installations. Cette année, le festival a réuni plus de 18 000 personnes du 12 au 17 juin 2018 dans les cours d’hôtels particuliers. Dans chaque cour, des médiateurs, étudiants à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier, présentent les différentes réalisations. Ces médiateurs font le lien entre la pensée des architectes et le regard des visiteurs, permettant ainsi le décloisonnement des discours entre une profession et un public venant de tous horizons. La gratuité et l’implantation de cet évènement dans l’espace public témoigne d’un désir d’ouverture au plus grand nombre. En effet, le FAV se donne les moyens d’intéresser à la fois un public de professionnels de l’architecture et de l’urbanisme, mais aussi un public de non-initiés puisque le festival organise des moments d’échanges avec les scolaires et le milieu associatif. Aussi, le festival est visité annuellement par de nombreuses écoles et collèges afin de sensibiliser les plus jeunes à l’architecture. Le public se compose à la fois de montpelliérains, et de vacanciers venant de tout le pays. Enfin, un public étranger important se rend chaque année au FAV du fait de l’ouverture internationale de cet événement.


Éducation artistique et culturelle En 2018, le Festival des Architectures Vives fait peau neuve en proposant un nouveau projet de co-création artistique et culturelle entre le Rectorat de l’Académie de Montpellier, l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier et le FAV présenté dans la cour Soulages du Rectorat. Il s’agit de mettre en place une pratique de collaboration interministérielle articulée autour d’un événement culturel grand public, gratuit et ouvert à tous. Le Festival des Architectures Vives devient le vecteur d’échanges entre le Ministère de la Culture et le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Le projet s’inscrit dans le cadre du programme Education Artistique et Culturelle porté par le Ministre de l’Education Nationale et le Ministre de la Culture dont les objectifs sont de permettre à tous les élèves de se constituer une culture personnelle riche et cohérente tout au long de leur parcours scolaire, de développer et renforcer leur pratique artistique, et enfin de permettre la rencontre des artistes et des œuvres et la fréquentation de lieux culturels.

S’ouvrir à l’international Pour le Festival des Architectures Vives, il importe de s’ouvrir à l’international. Près de la moitié des architectes venus réaliser une installation au festival vient du monde entier. Aussi, depuis sa création en 2006, 12 Universités ont été invitées pour participer au festival dont 10 internationales : l’Ecole Elisava de Barcelone en Espagne, la Tohoku University de Sendai au Japon, l’Université du Kentucky à Lexington aux Etats-Unis, l’Université Aalto à Helsinki en Finlande, l’Université Laval de Québec au Canada, la Graduate School of Design, Harvard University de Cambridge aux Etats-Unis, l’Institute for Advanced Architecture of Catalonia (IAAC) de Barcelone en Espagne, la Syracuse University, aux Etats-Unis mais aussi l’Ecole Supérieure Technique de l’Université du Pays Basque à San Sebastian et enfin cette année l’Ecole d’Architecture de l’Université de Gênes en Italie. Cette ouverture internationale est complétée par plusieurs partenariats à l’étranger. Depuis 2016, le festival est jumelé avec le festival Concéntrico à Logroño en Espagne et cette année, Le FAV et le festival québécois Passages Insolites ont été sélectionnés par la commission permanente de coopération franco-québécoise portée par le consulat de France à Québec pour mener une action commune. Enfin, depuis 2016, le festival fait partie du consortium Erasmus + mis en place par l’Union Européenne. Pour l’édition 2018, le Festival des Architectures Vives a accueilli l’évènement de clôture du projet KAAU (Knowledge Alliance for Advanced Urbanism) en s’inscrivant dans son champ de recherche au travers de la thématique SENcity.

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THE FESTIVAL The Festival des Architectures Vives has been organized since its creation in 2006 by the association Champ Libre chaired by Elodie Nourrigat and Jacques Brion, both architects in Montpellier. Its goal is to raise public awareness of the vast field of architecture by proposing an architectural journey in the historic center of the city of Montpellier linking mansions and courtyards. This festival promotes the work of a whole new generation of architects, landscape architects, urban planners, sometimes even designers or artists and for many, the festival represents the first achievement facing the outside gaze. Each year, the selected teams invest in the courses of private mansions in which they propose an ephemeral installation. The public will be able, for a week, to wander through the historic center of the city and discover the different projects while coming into contact with the rich historical heritage that these courses of mansions usually closed to the public constitute.

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In this, the festival not only raises public awareness of contemporary architecture but also enhances the city and its heritage. All these ephemeral installations are designed to integrate fully into their site, thus generating a dialogue between historical heritage and contemporary architecture. Without leaving any physical traces, the festival seeks to engage a global reflection on architecture and its development in an urban context which already exists.

Federate the general public around architecture Open and free for all, the festival welcomes a growing number of visitors annually. In 2006, nearly 3,500 visitors came to discover the instalations. This year, the festival brought together more than 18,000 people from June 12 to 17, 2018, in private mansions. In each courtyard, student mediators at the National School of Architecture of Montpellier present the different achievements. These mediators make the link between the architects ‘thinking and the visitors’ gaze, thus allowing the decompartmentalization of the speeches between a profession and a public coming from all horizons. The implantation of this free event in the public space testifies to a desire of opening to the greatest number. Indeed, the festival gives itself the means to interest at the same time a public of professionals of architecture and urbanism, but also a public of non-initiated since the festival organizes moments of exchanges with the school children and the associative environment. Also, the festival is visited annually by many schools and colleges to educate the youngest in architecture. The public is made up of both Montpellierians and holidaymakers from all over the country, as well as a large foreign audience due to the international opening of the festival.


Open internationally For the Festival des Architectures Vives, it is important to open up internationally. Nearly half of the architects who come to perform at the festival come from all over the world. Also, since its creation in 2006, 12 Universities have been invited to participate in the festival including 10 internationals: the Elisava School of Barcelona in Spain, the Tohoku University of Sendai in Japan, the University of Kentucky in Lexington in the United States, Aalto University, Helsinki, Finland, Laval University, Quebec, Canada, Graduate School of Design, Harvard University, Cambridge, USA, Institute for Advanced Architecture, Catalonia, IAAC, Barcelona, Spain, ​​ Syracuse University, in the United States but also the Technical School of the University of the Basque Country in San Sebastian and finally this year the School of Architecture of the University of Genoa in Italy. This international opening is complemented by several partnerships abroad. Since 2016, the festival has been paired with the Concéntrico festival in Logroño, Spain, and this year, the FAV and the Quebec Passages Insolites festival have been selected by the French-Quebec permanent commission of cooperation led by the French Consulate in Quebec to conduct a joint action. Finally, since 2016, the festival is part of the Erasmus + consortium set up by the European Union and this year, the Festival des Architectures Vives hosted the closing event of the Knowledge Alliance for Advanced Urbanism (KAAU) project. inscribing in his field of research through the SENcity theme.

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Artistic and cultural education In 2018, the Festival des Architectures Vives gets a new look by proposing a new project of co-creation between classes of CM1 / CM2, the National School of Architecture of Montpellier and the FAV presented in the courtyard of the Rectorate of the Academy of Montpellier. This is to establish an interdepartmental collaboration practice articulated around a public cultural event, free and open to all. The Festival des Architectures Vives becomes the vector of exchanges between the Ministry of Culture and the Ministry of Higher Education, Research and Innovation. The project is part of the Artistic and Cultural Education program promoted by the Minister of National Education and the Minister of Culture, whose objectives are to enable all students to build a rich and coherent personal culture at the same time. along their academic path, to develop and strengthen their artistic practice, and finally to allow the meeting of artists and works, the frequentation of cultural places.


THÉMATIQUE DU FESTIVAL 2018

SENCITY En 2018 le Festival des Architectures Vives a présenté sa 13ème édition autour du thème SENcity. SENcity questionne l’apport massif des nouvelles technologies et leurs impacts sur la ville en prenant en compte les nouveaux modes de gestion, de gouvernance et de constitution des villes contemporaines.

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Les villes utilisent de plus en plus de technologies visant à les rendre plus performantes tant dans la gestion énergétique, que dans les transports, mais aussi afin d’offrir de meilleurs services aux citoyens. Elles deviennent des laboratoires vivants où il est possible d’expérimenter de nouveaux dispositifs. La disponibilité croissante des données liées à la mise en place de multiples capteurs et flux créent de nouvelles opportunités, non pas seulement dans le monitoring (surveillance), mais également dans la manière dont nous dessinons, pensons et vivons la ville. Ainsi ce qui est dénommé aujourd’hui comme « ville intelligente » semble être un engagement de réflexion nécessaire pour réguler la ville de demain. Mais la question fondamentale n’est pas celle de rendre les villes « intelligentes », car cela signifierait que certaines ne le sont pas, mais plutôt d’élever le niveau des échanges, des réseaux, de l’efficacité énergétique, d’accès à la culture, à la santé et à l’éducation pour tous. La ville est intelligente non pas parce qu’elle est technologique, elle devient intelligente si elle est en capacité d’accroître son niveau de services auprès des citoyens et de réinterroger les modalités de sa propre gouvernance, grâce aux nouvelles technologies. Au travers de cela, c’est bien la question

du Vivre Ensemble dans une métropole contemporaine qui est posée. Pour ce faire, nous devons expérimenter des dispositifs urbains innovants. Les enjeux de l’espace public et des espaces de rencontres sont au cœur des préoccupations. Cela devient des dispositifs plus sensibles, plus humains, plus propices aux échanges et rencontres. Le « big data » vient ainsi au service des habitants et citoyens, repositionnant l’homme au centre du sujet. Ainsi SENcity est bien cette ville qui joue entre les SENsor (capteurs) de la ville pour constituer une ville SENsible. Il s’agit de s’emparer des challenges de la ville contemporaine devenue un véritable laboratoire et d’imaginer des installations éphémères à même d’explorer ces notions. Véritables écrins, les cours d’hôtels particuliers dans lesquelles prennent place les installations éphémères offrent un cadre propice aux expérimentations. Encore une fois, le festival ambitionnera de démontrer que les architectures éphémères, en modifiant la perception et les usages des cours sont en capacité de réveiller un patrimoine endormi pour le réinscrire dans sa contemporanéité. Cette édition du Festival des Architectures Vives proposera des installations informatives et interactives, ouvertes aux citoyens et démonstratrices d’innovation.


theme of the festival 2018

SENCITY In 2018, the Festival des Architectures Vives presented its 13th edition with the thematic of SENcity. SENcity questions the massive contribution of new technologies and their impact on the city by taking into account the new modes of management, governance and constitution of contemporary cities. Cities use more and more technologies to make them more efficient in energy management, as well as in transport, but also in order to offer better services to citizens. They become living laboratories where it is possible to experiment with new devices. The increasing availability of data related to the implementation of multiple sensors and flows creates new opportunities; not only in monitoring but also in the way we draw, think and live the city. Thus what is today called «smart city» seems to be a necessary reflection to regulate the city of tomorrow. But the fundamental question is not to make cities «smart», because this would mean that some are not, but rather to raise the level of exchanges, networks, energy efficiency, access to Culture, health and education for all. The city is smart not because it is technological, it is intelligent if it is able to increase its level of services to citizens and re-examine the modalities of its own governance, thanks to new technologies. Through this it is the question of Living Together in a contemporary metropolis that is posed. To do this, we must experiment with innovative urban devices. The stakes of the public space and spaces of meetings are

at the heart of the concerns. It becomes more sensitive, more human and more conducive to exchanges and encounters. The «big data» thus comes to the service of the inhabitants and citizens, repositioning the man at the center of the subject. Thus SENcity is indeed this city which plays between the SENsor of the city to constitute a city SENsible. As an additional layer, certainly informative, it opens fields for a new sensitivity. It is a question of capturing the challenges of the contemporary city which has become a real laboratory and of imagining ephemeral installations capable of exploring these notions. The courtyards of mansions in which ephemeral installations take place offer a framework conducive to experiments. Again, the festival will aim to demonstrate that ephemeral architectures, by modifying the perception and the uses of the courses, are capable of awakening a sleeping heritage and reinscribing it in its contemporaneity. This edition of the Festival des Architectures Vives will offer informative and interactive installations open to citizens and demonstrating innovation.

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SENCITY A montpellier


PRIX jury

Mention Speciale

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LABYDOISE

LES 1000 BAMBOUS AU TROIS SENS

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LA CAMPAGNE A LA VILLE 31 rue de l’Université

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Cours Soulages

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Hôtel de Rozel

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15 rue des Trésoriers de la Bourse

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PAVILLON du fav ATELIER VECTEUR + KAROLE BIRON, JOSE LUIS TORRES Coline Giardi, Thomas Dalby, Ugo Elzière, Karole Biron et José Luis Torres Montpellier // FRANCE / Québec City // QUEBEC Le FAV et le festival québécois Passages Insolites ont été sélectionnés par la Commission permanente de coopération franco-québécoise porté par le consulat de France à Québec conjointement avec le Ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec pour mener à bien une action de co-conception. Du 8 au 16 septembre 2017, l’Atelier Vecteur composé des architectes français Coline Giardi, Thomas Dalby et Ugo Elzière associé à Karole Biron et José Luis Torres, artistes québecois ont ainsi eu l’opportunité de réaliser une installation éphémère dans le cadre du Festival Passsages insolites à Québec. Pour l’année 2018, ils ont réédité l’expérience à Montpellier cette fois en réalisant le pavillon du FAV.

PRISMe

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Aborder la problématique de la ville intelligente sous l’angle de la technologie n’aurait aucun sens si nous n’y associons pas les citoyens qui la pratiquent. « Prisme » propose alors aux usagers de la cour St Côme d’adopter un nouveau regard sur cet environnement urbain au travers d’une réflexion sur la relation entre «intérieur» et «exterieur», «visible» et «invisible». Le pavillon d’accueil du FAV 2018 se présente comme une invitation à la flânerie, au mystère, au jeu et à l’interaction entre visiteurs. Il définit un espace d’échange et de communication. Le bois brut apporte une couleur, une texture et une odeur impactant l’ensemble de la cour, la modifiant le temps du festival pour mieux marquer les visiteurs et les inviter à se mettre en scène. Convergence, interaction, rencontre et jeu sont les mots clefs pour aborder cet ouvrage. « Prisme » brouille le rapport intérieur/extérieur et nous interroge sur les problématiques de perception des espaces. Comme un organisme qui croit, ses formes repoussent les limites, prenant expansion dans l’espace et ses accents de couleur appellent le regard dans une prolongation des formes en mouvements. Le dialogue entre le bois et la pierre, leurs différences de masse, de température, de lumière, nous offre un échange subtil et induit une réflexion sur les notions d’échelle. L’espace architectonique perd le privilège de contenir et dominer les objets qui le composent. Le lieu est interprété comme objet et l’objet comme lieu.

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HÔTEL SAINT-CÔME 32 GRAND’RUE JEAN MOULIN

To approach the problem of the smart city from a technological point of view would be pointless if we do not associate the citizens who practice it. «Prisme» then proposes to users of the St Côme courtyard to take a new look at this urban environment through a reflection on the relationship between «inside» and «outside», «visible» and «invisible». Pavillon is an invitation to stroll, mystery, play and visitor interaction. It defines a space of exchange and communication. The raw wood brings a color, a texture and a smell impacting the whole of the court, modifying it the time of the festival to better mark the visitors and to invite them to put in scene. Convergence, interaction, encounter and play are the key words to tackle this book. «Prism» blurs the inner / outer relationship and questions us about the issues of perception of spaces. Like an organism that believes, its forms push the limits, expanding into space and its accents of color call the gaze into an extension of the forms in movement. The dialogue between wood and stone, their differences in mass, temperature, light, offers us a subtle exchange and induces a reflection on the notions of scale. The architectonic space loses the privilege of containing and dominating the objects that compose it. The place is interpreted as an object and the object as a place.


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LOUIS CAUX ET MARGAUX LIMON Vanves // FRANCE

« Au cœur de la SENcity, le monde du vivant est reconnu comme la pointe de la technologie. Des industries d’un genre nouveau nommées U.S.I.N.E apparaissent dans les interstices de la ville. »

Prix du jury / Jury Prize

U.s.i.n.e

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Unité Symbiotique Intelligente Naturelle EffIciente Si beaucoup d’avancées technologiques s’inspirent des sciences du vivant, cette production biomimétique nous mène vers un point critique où l’Homme menace son avenir en dégradant sa source d’inspiration première. Au cœur de la SENcity, le monde du vivant est reconnu comme la pointe de la technologie. Des industries d’un genre nouveau nommées U.S.I.N.E apparaissent dans les interstices de la ville. En entrant dans la cour Rozel, une masse végétale capte l’attention du visiteur, peut-être s’agit-il d’un jardin ? Non, c’est une microindustrie qui lui ouvre ses portes. Loin du vacarme des machines, l’U.S.I.N.E s’affaire à la tâche en toute discrétion : épuration ; filtration; dépollution ; production de biomasse, d’énergie et d’alimentation. Créant un micro-climat, elle améliore le cadre de vie, favorise le rafraîchissement urbain et contribue au développement de liens sociaux. Ici l’installation invite à s’interroger sur la place de l’homme dans son environnement technologique.

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HÔTEL DE ROZEL 2 TER RUE SAINT PIERRE

If Many technological advances are inspired by world of living sciences, this biomimetic production leads us to a critical point where humans threaten their future by degrading their source of inspiration. At the heart of SENcity, the living world is recognized as the cutting edge of technology. Some newly-named industries U.S.I.N.E appear in the interstices of the city. When entering the Rozel courtyard, a green mass captures the attention of the visitor, perhaps is it a garden? No, it’s a micro-industry that opens its doors. Far from the din of machines, the U.S.I.N.E operates in all discretion: purification; filtration; depollution; production of biomass, energy and food. Creating a micro-climate, it improve the living environment, promote urban refreshment and contribute to the development of social bonds. Here the installation invites us to wonder about man position in his technological environment.


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MAÏLYS MEYER ET CAMILLE VANNIER Paris // FRANCE

« Cette oeuvre est évolutive et intéractive mais aussi sensible, délicate et complice de la ville intelligente. »

Prix du PUBLIC / public prize

Complicity

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Bienvenue dans notre jardin partagé. Ce paysage en construction ne reste jamais le même car nous invitons les visiteurs à y contribuer. En duo, venez déposer une fleur et ainsi faire partie de l’oeuvre. Celle-ci est évolutive et intéractive mais aussi sensible, délicate et complice de la ville intelligente. L’image de la fleur a été choisie du fait de ses qualités fragile, éphémère et variable, telles les informations qui nourrissent le Big Data. La fleur est aussi un rappel à la place du Marché aux fleurs située au coeur du quartier où a lieu notre intervention. Le visiteur est également encouragé à partager, liker, hashtaguer, twitter, géo-localiser sur les réseaux sociaux sa contribution à l’oeuvre, créant ainsi une traçabilité digitale 2.0 de l’installation. Le résultat final est un champ de fleurs, riche de la participation et de la rencontre d’acteurs sensibles à leur environnement et à sa mise en valeur.

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HÔTEL DE MIRMAN 7 PLACE DU MARCHE AUX FLEURS

Welcome to our shared garden. We invite visitors to come in pairs and lay down a flower, contributing to this under-construction landscape. While sensitive and delicate, the artwork is ultimately ever-changing and interactive, embodying the idea of the smart city. The image of the flower recalls the Marché aux fleurs plaza, located in the heart of this neighborhood. Flowers are also fragile and ephemeral, like the information that feeds Big Data. Visitors are encouraged to share, like, hashtag, and geo-locate their contribution to the work on social networks, creating a digital record of the installation. The end result is a field of flowers a product of the participation and meeting of actors, sensitive to their environment and its enhancement.


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UNIGE - Ecole d’Architecture de l’Université de Gênes Université invitée Gênes // ITALIE

« Faisant écho à la thématique SENcity, à savoir, la place des nouvelles technologies dans la manière dont nous vivons les dispositifs urbains contemporains, l’utilisation du masque blanc propose une réflexion sur le risque de standardisation et de dépersonnalisation dont souffre notre époque. »

MENTION / Mention

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URBAN LIVING ROOM - INTER/FACES Intitulée Urban Living Room, l’installation génère dans la cour un lieu d’échanges et de débats. Les modules blancs, disposés de manière aléatoire dans la cour, permettent aux visiteurs de s’installer comme ils le souhaitent générant ainsi des moments de discussions et de partage dans la cour. Faisant écho à la thématique SENcity, à savoir, la place des nouvelles technologies dans la manière dont nous vivons les dispositifs urbains contemporains, l’utilisation du masque blanc propose une réflexion sur le risque de standardisation et de dépersonnalisation dont souffre notre époque.

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HÔTEL DES TRÉSORIERS DE LA BOURSE 4 RUE DES TRÉSORIERS DE LA BOURSE

Entitled Urban Living Room, the installation generates in the courtyard a place of exchanges and debates. The white modules, arranged randomly in the courtyard, allow visitors to settle as they wish, generating moments of discussion and sharing in the courtyard. Echoing the SENcity theme, namely, the place of new technologies in the way we live urban devices contemporaries, the use of the white mask proposes a reflection on the risk of standardization and depersonalization which suffers our time.


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KAAU - KNOWLEDGE ALLIANCE FOR ADVANCED URBANISM

Le projet KA-AU (Knowledge Alliance for Advanced Urbanism) SENcity est un projet qui s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche Européen Erasmus+ intitulé « Knowledge Alliance ». Le but de ce programme est de créer des alliances transnationales entre des établissements d’enseignement supérieur et des entreprises autour de projets innovants.

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KAAU-SENcity a donc réuni pendant trois ans trois établissements d’enseignement supérieur : l’ENSAM (Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier) à Montpellier, l’IAAC (Institute for Advanced Architecture of Catalonia) de Barcelone et l’UNIGE (Università Degli Studi Di Genova) de Gênes en Italie. A ces établissements ont été associées cinq entreprises travaillant sur la gestion des données informatiques, la réalisation d’applications d’aide à la gestion de la ville, la création d’outils d’analyse et d’optimisation des données géo-localisées, et le mobilier urbain. Enfin, les éditions ACTAR URBAN NEXT et le Festival des Architectures Vives ont collaboré au projet en tant que structures culturelles. Ce consortium travaille sur l’impact des nouvelles technologies sur la ville, l’urbanisme et l’architecture, tant dans sa façon de la concevoir, de la pratiquer que de la gouverner. Il explore les potentialités de la ville à utiliser les nouvelles technologies au service de ses citoyens, mettant le projet et la participation au cœur de son fonctionnement.


Le FAV 2018 fut donc l’occasion de partager avec le grand public de l’état de la recherche sur la question. Pour ce faire, différentes conférences ont ainsi eues lieu à l’Hôtel des Trésoriers de la Bourse du 13 au 15 juin 2018: - How digital platforms are melting borders between digital and actual (physical) spaces ?, Luis Falcon (INATLAS) et Areti Markopoulou (IAAC) - Social activism and advanced urbanism, Raffaella Fagnoni (UNIGE) - Resiligence and advanced urbanism, Manuel Gausa (UNIGE) - Co-creating urban futures : participatory session, Marite Guevara et Andreu Ullied (MCRIT)

- Co-création artistique et culturelle, les etudiants de l’ENSAM et Daniel Delgado (ENSAM) - Disseminating advanced urban knowledge : the network is the message, Ricardo Devesa (URBAN NEXT) - City perception : how using diffrent elements and lighting helps us to humanize the space, Africa Sabe (SANTACOLE) - Slow Urbanism : restitution du ENSAM’s workshop, Johan Laure et Marion Moutsey (ENSAM) - Advanced urbanism and digital fabrication learning by doing methodology, Chiara Farinea et Mathilde Marengo (IAAC)

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KAAU - KNOWLEDGE ALLIANCE FOR ADVANCED URBANISM

The Knowledge Alliance for Advanced Urbanism (KAAU) project SENcity is part of an Erasmus + European research program called «Knowledge Alliance». The aim of this program is to create transnational alliances between higher education institutions and companies around innovative projects.

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For three years, KAAU-SENcity has brought together three higher education institutions: ENSAM (National School of Architecture of Montpellier) in Montpellier, the IAAC (Institute for Advanced Architecture of Catalonia) in Barcelona and UNIGE ( Università Degli Studi Di Genova) of Genoa in Italy. To these establishments were associated five companies working on the management of computer data, the realization of applications for the management of the city, the creation of tools for analysis and optimization of geo-localized data and on street furniture. Finally, the editions ACTAR URBAN NEXT and the Festival des Architectures Vives collaborated on the project as cultural structures. This consortium is working on the impact of new technologies on the city, urban planning, architecture, both in the way it is conceived, practiced and governed. It explores the potential of the city to use new technologies to serve its citizens, putting the project and participation at the heart of its operation.


The FAV 2018 was therefore an opportunity to share with the general public the state of research on the issue. To do so, various conferences have been held at the Treasurer’s Hotel of the Stock Exchange from 13 to 15 June 2018: - Luis Falcon (INATLAS) and Areti Markopoulou (IAAC) - How digital platforms are melting borders between digital and actual (physical) spaces? - Social activism and advanced urbanism, Raffaella Fagnoni (UNIGE) - Resiligence and advanced urbanism, Manuel Gausa (UNIGE) - Co-creating urban futures: participatory session, Marite Guevara and Andreu Ullied (MCRIT)

- Artistic and cultural co-creation, students of ENSAM and Daniel Delgado (ENSAM) - Disseminating advanced urban knowledge: the network is the message, Ricardo Devesa (URBAN NEXT) - Africa perception: how to use the space, Africa Sabe (SANTACOLE) - Slow Urbanism: feedback from ENSAM’s workshop, Johan Laure and Marion Moutsey (ENSAM) - Advanced urbanism and digital fabrication learning by doing methodology, Chiara Farinea and Mathilde Marengo (IAAC)

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co-conception ENSAM - Classes CM1/CM2

PARTICIPANTS : -

Etudiants de 2ème année à l’ENSAM Ecole Jeanne d’Arc Ecole Auguste Comte Ecole Lamartine Ecole Gambeta

Montpellier // FRANCE

MENTION SPÉCIALE / SPECIAL MENTION

éducation artistique et culturelle 40

Cette année, le Festival des Architectures Vives propose une cocréation visant à la réalisation de 4 projets d’architectures éphémères présentés dans la cour Soulages du Rectorat de l’Académie de Montpellier. Il s’agit de mettre en place une pratique de collaboration interministérielle articulée autour d’un événement culturel grand public, gratuit et ouvert à tous. Le Festival des Architectures Vives devient le vecteur d’échanges entre le Ministère de la Culture et le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. L’inscription territoriale associe des scolaires de l’Académie de Montpellier, un établissement d’enseignement supérieur (Ecole Nationale Supérieure d’Architecte de Montpellier) et un acteur culturel (FAV) d’un même territoire avec une large diffusion et visibilité. Le projet s’inscrit dans le cadre du programme Education Artistique et Culturelle porté par le Ministre de l’Education Nationale et le Ministre de la Culture dont les objectifs sont de permettre à tous les élèves de se constituer une culture personnelle riche et cohérente tout au long de leur parcours scolaire, de développer et renforcer leur pratique artistique et de permettre la rencontre des artistes et des oeuvres, la fréquentation de lieux culturels. C’est donc 12 étudiants de l’ENSAM associés à 4 classes de CM1/CM2 de 4 écoles primaires de Montpellier, encadré par Daniel Delgado, architecte et enseignant à l’ENSAM, qui ont ensemble co-construit les installations présentées au FAV 2018.

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COUR SOULAGES 31 RUE DE L’UNIVERSITÉ

This year, the Festival des Architectures Vives proposes a co-creation aiming at the realization of 4 projects of ephemeral architectures presented in the courtyard Soulages of the Rectorate of the Academy of Montpellier. This is to establish an interdepartmental collaboration practice articulated around a public cultural event, free and open to all. The Festival des Architectures Vives becomes the vector of exchanges between the Ministry of Culture and the Ministry of Higher Education, Research and Innovation. The territorial enrollment associates schools of the Academy of Montpellier, an Institution of Higher Education (National School Superior of Architect of Montpellier) and a cultural actor (FAV) of the same territory with a wide diffusion and visibility. The project is part of the Artistic and Cultural Education program promoted by the Minister of National Education and the Minister of Culture, whose objectives are to enable all students to build a rich and coherent personal culture at the same time. along their academic path, to develop and strengthen their artistic practice and to allow the meeting of artists and works, the frequentation of cultural places. It is therefore 12 ENSAM students associated with 4 classes of CM1 / CM2 from 4 primary schools of Montpellier who together co-built the facilities presented at the FAV 2018.


Béatrice Gille - Rectrice de la région Occitanie, Rectrice de l’académie de Montpellier, Chancelière des universités L’éducation artistique et culturelle est indispensable à la démocratisation culturelle et à l’égalité des chances. Chaque élève, de la 6e à la terminale, accomplit un parcours d’éducation artistique et culturelle qui lui permet d’aller à la rencontre des œuvres et des artistes, de s’initier aux différents langages de l’art, de diversifier et de développer ses moyens d’expression, et de se créer une culture artistique personnelle. C’est dans ce cadre que, depuis 2015, un partenariat culturel avec le Festival permet à des classes de l’académie de Montpellier de suivre tout au long de l’année des projets pédagogiques de sensibilisation à l’architecture, qui conduisent en fin d’année à une visite active du Festival par les élèves. En 2018, nous sommes allés plus loin : quatre classes de primaire, encadrés par des étudiants de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier, ont imaginé, conçu et créé elles-mêmes des projets particulièrement intéressants, qui ont été présentés dans le cadre même du Festival. En choisissant d’ouvrir pour la première fois la Cour Soulages au Festival des Architectures Vives (FAV) et d’y présenter ces réalisations, nous avons voulu permettre au public d’apprécier un espace remarquable dans lequel travaillent les 500 membres du personnel du rectorat. Nous avons voulu participer au dialogue que crée chaque année le Festival entre l’architecture et le public, l’art contemporain et le patrimoine ancien. Nous avons créé un lien entre des élèves et des étudiants, donnant aux plus jeunes la possibilité de découvrir aussi des métiers, et de se projeter dans l’avenir. Nous avons enfin permis aux écoliers comme aux étudiants de s’engager dans une véritable démarche artistique, inscrivant leur action dans un processus réfléchi de création : imaginer et réaliser un projet cohérent, porteur de sens, qui apporte du plaisir à ceux qui le traversent, et qui s’inscrive luimême harmonieusement dans un espace plus vaste, n’est-ce pas cela, justement, l’Architecture ?

Alain Derey - Directeur de l’Ecole nationale Supérieure d’architecture de Montpellier L’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier (ENSAM) est partenaire du Festival des Architectures Vives qui contribue d’année en année à la découverte du patrimoine de Montpellier. Pour autant ce moment incontournable dans le calendrier des festivités ne saurait se résumer à l’ouverture des nobles portes cochères des hotels particuliers du centre ville. Le Festival ouvre sur le monde de l’architecture et invite le public à pénétrer dans ce monde. Les cours des édifices du centre ville deviennent prétexte à un voyage dans l’univers de l’architecture. Au-delà de la présence des architectes à l’origine des installations, les étudiants d’une école d’architecture sont les médiateurs culturels indispensables à l’accompagnement du public qui aime à être guidé dans son parcours ou sa compréhension du travail présenté. L’originalité de l’édition 2018 qui va encore plus loin que celle de l’année passée, c’est de permettre à des classes de CM1 et CM2 d’être des acteurs à part entière du Festival. Guidés par les étudiants de l’ENSAM et sous l’autorité des enseignants, les architectes en herbe ont pu concevoir à partir d’ateliers et réaliser quatre stands dans la cour d’honneur du Rectorat. A charge pour eux de porter la fierté de ce travail et de montrer ainsi que nous avons eu toutes les raisons de leur faire confiance et d’inscrire cette démarche à part entière dans le festival. La cour du Rectorat, baptisée Pierre Soulages, en l’honneur de cet artiste plasticien rodèzien de renommée internationale, prenait ainsi un refief particulier en matière de création. Il faut se féliciter de cette nouvelle dimension du FAV à travers son entrée réussie dans les programmes d’éduction artistique et culturelle. Une dimension qu’il convient désormais de poursuivre pour faire une place encore plus grande à l’architecture comme vecteur de prise de conscience de notre environnement.

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Ecole Jeanne d’Arc - Classe de CM1/CM2 - Mme Bonnavec Etudiants ENSAM : Victor Bernard, Thibault Leconte, Dylan Grondin

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Labydoise : Ce pavillon conçu avec les enfants de l’école Jeanne d’Arc est réalisé intégralement en ardoises scolaires maintenues par une structure en bois. La volonté des enfants était de traiter des notions telles que le parcours, le fait de laisser une trace ou encore, que le pavillon soit accessible et utilisable par tous. L’utilisation d’un système constructif, s’inspirant du jeu de société Puissance 4, ne dégradant pas les ardoises permet de plus de les réutiliser à l’issue du festival en les redistribuant, par exemple dans des écoles.

Labydoise: This pavilion designed with the children of the Jeanne d’Arc school is made entirely of school slates maintained by a wooden structure. The will of the children was to treat notions such as the course, the fact of leaving a trace or even, the pavilion is accessible and usable by all. The use of a constructive system, inspired by the board game Power 4, not degrading the slates allows more to reuse at the end of the festival by redistributing them, for example in schools.


Ecole Auguste Comte - classe de CM1/CM2 - M. Salomé et Mme Martinez Etudiants ENSAM : Shama De Maisonneuve, Corentin Divol, Thomas Giralt

Egnaro : Vous l’avez remarqué? Prenez Egnaro à l’envers : orange! Ici, nous vous proposons un monde orange, créé par des enfants qui adorent ce fruit. Alors, découvrez les beautés du pavillon Auguste Comte qui mettra en éveil vos cinq sens...

Egnaro: You noticed it? Take Egnaro upside down: orange! Here we offer an orange world, created by children who love this fruit. So, discover the beauties of the Auguste Comte pavilion that will awaken your five senses ...

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Ecole Lamartine - classe de CM1 - Mme Olivéras Etudiants ENSAM : Célia Colmart, Pauline Fasciale, Pauline Trolet

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La campagne à la ville : Ce pavillon se présente comme un labyrinthe géométrique avec des lignes et des angles droits, il est un peu étroit et la forme du plafond pourra peut être vous surprendre. Mais cela vaut la peine d’y rentrer. Entièrement recouvert de lavande, il vous donnera l’impression de vous annoncer l’été et le soleil à la campagne. Ce pavillon propose des parcours et des espaces variés afin de créer une sensation de confort et bien être.

The countryside in the city: This pavilion is a geometric labyrinth with lines and right angles, it is a bit narrow and the shape of the ceiling may be surprising. But it’s worth it to go back. Completely covered with lavender, it will give you the impression of announcing the summer and the sun in the countryside. This pavilion offers varied courses and spaces to experience a feeling of comfort and well being.


Ecole Gambetta - classe de CM2 - Mme Bequignon Etudiants ENSAM : Benjamin Maylin, Jessica Sprenger, Quentin Brion

Les 1000 bambous aux 3 sens : La ville est souvent associée à un lieu de stress permanent. En créant un espace dédié à la détente, le public redécouvre cette ville et sa sensibilité. La forêt de bambous, fermée et humide, permet de partir d’un état de stress pour arriver apaisé grâce à l’éveillement des sens. Ouïe, odorat et toucher sont sollicités. En n’utilisant comme seul matériau le bambou, solide et naturel, le public peut s’isoler, réfléchir et rêver le temps d’un instant. Les bambous qui s’entrechoquent permettent une sensation inouïe de nature, de fraîcheur et de bien-être…

1000 bamboos with 3 senses : The city is often associated with a permanent feeling of stress. By creating an area dedicated to relaxation, the public can rediscover the city and its sensitivity. The bamboo forest, closed and humid, allows one to leave a state of stress and arrive calm thanks to the awakenning of senses. Hearing, smell and touch are solicited. By using bamboo as the only material which is solid and natural, the public can isolate himself, think and dream for an instant. The colliding bamboos create an incredible sensation of nature, freshness and well-being ...

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2 PAC Arthur Biasse et Paul Gard-Baholet (Ideart Architecture) en collaboration avec Clémentin Rachet et Pauline Le Biez Paris // FRANCE

« Notre projet déforme et sublime le patrimoine architectural à la faveur d’une installation écologique et interactive. »

Miroirs miroirs

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Les enjeux que revêt la place des outils technologiques dans l’appréhension du fait urbain sont vastes : il est temps que les architectes les intègrent à leurs processus de création. Dans un contexte architectural et historique aussi singulier que celui de la cour de l’hôtel d’Hortoles, comment ces technologies peuventelles contribuer à mettre en valeur le patrimoine et générer des interactions avec les visiteurs ? Pour répondre à de telles aspirations, nous proposons un dispositif environnemental et contextuel, constitué d’une pluie de miroirs rotatifs suspendus au centre de la cour à des cables. Des boitiers à capteurs solaires, qui génèrent l’action rotative des suspentes, sont disposés sur les quatre façades de la cour, de manière à suivre la courbe du soleil, en sensibilisant de ce fait les visiteurs aux apports solaires naturels et au climat montpelliérain. Notre projet déforme et sublime le patrimoine architectural à la faveur d’une installation écologique et interactive.

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HÔTEL D’HORTOLES 15 RUE DES TRÉSORIERS DE LA BOURSE

Many stakes are carried by the part of technological devices in the appreciation of urban issues : time has come for architects to include these issues within their creative processes. In the light of a unique architectural background, as well as historical, the courtyard of the Hôtel d’Hortoles led us to wonder how these technological tools could magnify the heritage of such a place, while developing interactions with the visitors. In order to fulfill these high expectations, our project consists in an environmental and contextual device, based on a fall of revolving mirrors, hanging on cables in the center of the courtyard. Upon the four facades of the courtyard, solar collector boxes will generate the rotating movement of the shrouds, following the curve of the sun. Visitors will thus feel the natural benefits of the sunlight, the cornerstone of the Montpellier climate. Our project twists and celebrates the architectural heritage through an ecological and interactive installation.


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(HEXA)GONES Anaïs Cornu, Logan Rainon et Mylene Serra Lyon // FRANCE

« Cette interactivité se veut être une métaphore du « big data ». Nous sommes tous porteurs de données de différentes formes. L’installation est, elle, le support de la mise en commun de ces données. »

JEU de formes, forme de jeu

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Plus qu’un simple outil, la technologie se révèle vecteur d’échanges et porteuse d’une toute nouvelle manière de pratiquer et de concevoir la ville. Comment le matériel technologique peut-il être un outil à la création de nos futures villes ? Et comment, dans ces villes produites par la technologie, l’humain vient-il apporter sa pierre à l’édifice? Afin d’explorer ces idées, notre conception se dessine comme une nappe d’alvéoles composée d’une multitude d’hexagones où chacun d’entre vous sera co-constructeur pour réaliser une fresque colorée. Cette interactivité se veut être une métaphore du « big data ». Nous sommes tous porteurs de données de différentes formes. L’installation est, elle, le support de la mise en commun de ces données. Les ondulations de la nappe fabriquent une nouvelle topographie à l’espace plan de la cour. Cette couche supplémentaire vient témoigner d’une nouvelle manière de concevoir la ville. Chacun de nous peut influer sur l’ensemble et s’impliquer dans sa fabrication.

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HÔTEL DE LUNAS 10 RUE DE LA VALFÈRE

Technology is more than a simple tool. It allows exchanges and a new way to experience and conceive the city. How technology is at the core of next generation city ? And what can be humanity’s contribution on this path ? In answer, we choose to create an interactive honeycomb shape structure, symbolising the « big data ». We all bring with us a diverse knowledge. Our structure gathers this diversity. The wave of the structure create a new topography in the flat space of the courtyard. This extra layer is a contribution to a new way of thinking the city. Each one of us can influence this whole project and get involved in its manufacture.


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AUDE LISE GARCIA, JORDAN LLANOS ET VALENTIN SAMBARDY Montpellier // FRANCE

« Les cordes sont ici la réinterprétation des milliers de données que nous envoyons à travers le « Network ». Selon l’origine des données envoyées Finance, Réseaux sociaux ou encore écologie les cordes auront des couleurs différentes. »

Black network

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Le parti architectural de notre installation a été de formaliser de façon métaphorique l’impact des données échangées à travers le network. C’est à l’aide d’un maillage de cordage se diffusant à travers toute la cour qu’il prend forme. En analogie avec la propagation exponentielle que le réseau a sur notre vie. Les cordes sont ici la réinterprétation des milliers de données que nous envoyons à travers le « Network ». Selon l’origine des données envoyées Finance, Réseaux sociaux ou encore écologie les cordes auront des couleurs différentes. L’installation est vécue en plusieurs phases. Dans un premier temps, le visiteur rentre dans le réseau, puis, dans sa progression, il va être oppressé jusqu’à l’amener contre sa volonté à se plier sous ce maillage devenu pesant. Le visiteur est ainsi contraint de céder à “cette pression technologique”. Une seule sortie possible : se dégager en s’affranchissant de ce réseau afin de prendre conscience du monde réel. Ce qui permet de mettre en lumière la cour intérieure. Tout un univers prend alors forme et plonge le visiteur entre réalité et fiction. L’ombre vient ici perturber les sens.

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HÔTEL DAURÈS 14 RUE EUGÈNE LISBONNE

The architectural design of our installation was to formalize metaphorically the impact of the data exchanged through the network. A mesh of rope diffusing through the entire courtyard shapes this idea. Concurrent with the exponential propagation that the network has in our lives, the strings are, here, the reinterpretation of the multitude of data that we send across the «Network». The strings will have different colors depending on the origin of the data sent: Finance, Social Networks, Ecology… The installation goes through several phases. First, the visitor enters the network, then throughout its progression; he will be oppressed until he bends, against his will, under this heavy mesh. The visitor is thus forced to give in to «this technological pressure». There is only one possible exit: free himself from this network to become aware of the real world. This allows to highlight the inner courtyard. A whole universe then takes form and immerses the visitor between reality and fiction. The shade here comes to disrupt the senses.


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« Réaction sonore ou visuelle, la matière réagit au toucher, le bois se transforme ici en un véritable «pad sensible». Les interactions agissent comme des points de repère dans la «forêt» pour aider le visiteur à retrouver son chemin. »

1 WEEK 1 PROJECT Axel de Stampa, Sylvain Macaux, Valeria Tellez Niemeyer et Natalia Fuentes Paris // FRANCE Santiago du Chili // CHILI

nature electrique

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Nos objets électroniques produisent et accumulent chaque jour un certain nombre de données que nous n’arrivons pas toujours à maîtriser. Où vont toutes ces informations ? Comment gérer ce flux ? Nature Electrique cherche à révéler le flux invisible - Big Data - à travers une installation tactile et sonore qui permet de faire l’expérience de la circulation et de la désorientation des médias électroniques compris comme une nouvelle espèce de nature sensible. Nature Electrique est un labyrinthe interactif où le visiteur est invité à circuler et se perdre à travers une topographie construite en bois et en peinture électrique. Produisant des stimulations sonores et visuelles, la matière réagit au toucher en transformant le bois en une véritable “surface sensible”. Les interactions agissent comme des points de repère ou des obstacles que le visiteur doit surmonter pour retrouver son chemin.

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Our electronic devices produce and accumulate a certain amount of data every day which we do not always manage to control. Where do all this information go? How to deal with it? Nature Electrique seeks to reveal the invisible flow - Big Data - through a touch and sound installation that allows to experience the circulation and disorientation of the electronic media understood as a new type of sensitive nature. Nature Electrique is an interactive labyrinth where the visitor is invited to circulate and get lost through a topography built of wood and electric paint. Producing sound and visual stimulation, the material reacts to touch by transforming the wood into a real «sensitive surface». Interactions act as landmarks or obstacles that the visitor must overcome to find his way.


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JUDITH BUSSON TARIDEC, FRANÇOIS CATTONI, CAMILLE JEANBLANC ET YOAN BRAZY Paris // FRANCE Nantes // FRANCE

« Température, lumière, reflets, ombres, l’association des 2 miroirs permet de vivre un jeu où la recherche des rayons et de leur toucher rappelle au participant cette expérience sensorielle qu’est l’exposition du corps au soleil et combien il peut lui manquer dans certaines situations ou espaces. »

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Dans un environnement isolé de l’espace-temps dans lequel nous évoluons quotidiennement, il s’agit de mener une expérience. L’expérience de l’Homme urbain, isolé dans un milieu répondant artificiellement à ses besoins physiologiques en lumière. Un miroir apposé sur le sol s’impose à celui qui le regarde comme une ode au ciel, celui qui le surplombe est lui un appel aux lumières. Température, lumière, reflets, ombres, l’association des 2 miroirs permet de vivre un jeu où la recherche des rayons et de leur toucher rappelle au participant cette expérience sensorielle qu’est l’exposition du corps au soleil et combien il peut lui manquer dans certaines situations ou espaces. A la lumière du festival, le jeu de réflexion permet une nouvelle appréciation de l’architecture. Il ouvre la voie à une prise de recul salvatrice, à un regard innocent sur les environs et sur nos pairs, à une plongée dans un nouveau monde, à un instant de contemplation.

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HÔTEL AUDESSAN 9 RUE DE LA VIEILLE INTENDANCE

In a place isolated from space and time in which we progress everyday, it is about leading an experience. The urban human being experience, isolated in a environment which fills artificially its physiologic needs in light. A mirror laying on the floor is an ode to the sky to the one who looks at it, while the one above is a call to lights. Temperature, light, reflections, shadows, the association of the two of them allow to live a game in which the search of sun beams remind to the player this sensorial experience of exposing the human body to the sun and how much this experience is missing in certain places and situations. regarding the festival, this game of reflections brings a new perception of the architecture. It invites to take a step back and open the path to an innocent look at surrounding areas and peers, to a deep diving in a new world, to a moment of contemplation.


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FLOATING FANTASY Noel Picaper et Hugo Bertrand Paris // FRANCE Strasbourg // FRANCE

« Un microcosme prenant forme sur le prolongement rugueux de la terre matérialise les relations numériques impalpables. La dimension lilliputienne des data met l’accent sur une poétique de la miniature. »

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D’étranges formes blanches sont apparues dans la cour de l’hôtel. A première vue abstraites et immaculées, elles sont en réalité parsemées de minuscules créatures translucides aux contours fantaisistes et colorés : les datas. Elles s’y dressent, fixement, tout en dessinant les contours d’histoires dont le sens nous échappe. Comment décoder leur langage ? Par quel biais appréhender ces compositions dont l’échelle quasi invisible nous trouble ? ‘ Stories ‘ est un niveau de référence autre dans Montpellier. Un microcosme prenant forme sur le prolongement rugueux de la terre matérialise les relations numériques impalpables. La dimension lilliputienne des data met l’accent sur une poétique de la miniature. L’insignifiant s’emplit de sens. Une première lecture fugace est possible. Puis, l’outil technologique (smartphone, appareil photo, caméra vidéo...) offre un autre regard. Après quelques contorsions et accroupissements, aussitôt captée par les appareils, la figure de chacun des éléments nous apparaît. Un monde de micro-récits se révèle alors et s’exacerbe par l’image électronique. Chaque point de vue est subjectif et/ ou aléatoire. Ainsi, des situations nouvelles sont sans cesse imaginées, incitant les différents individus à partager leurs trouvailles. ‘ Stories ‘ est la représentation d’une infinité de possibilités et de variables se constituant au travers de ce pouvoir évocatif propre au minuscule et à l’insaisissable.

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HÔTEL DE BAUDON MAUNY 1 RUE DE LA CARBONNERIE

Strange white figures appear like ghosts in the hotel courtyard. They seem at first sight to be abstract and smooth but tiny translucent creatures with fantastic colored shapes are living on them: the data. They stand there as time immemorial and draw the lines of extraordinary stories that we are unable to understand. How can we decrypt their language ? By which means can we comprehend these arrangements whose invisible scale surprises us ? ‘ Stories ’ introduces a new level of reference in Montpellier. It is a microcosm which takes shape on the rough extension of the earth and forms impalpable digital connections. The lilliputian size of the data highlights a certain poetic of miniature. The insignificant gains sense. A first elusive reading is possible. Then technical tools (smartphone, camera, video camera…) allow another glance. After some contortions and crouchings the figure of every small creature appears to us as our devices pick them up. A world of microstories reveals itself and the electronic picture brings it into focus. Each viewpoint is unpredictable and/or subjective. In this way new situations may be continuously imagined which encourage individuals to share their discoveries. ‘ Stories ’ is the tangible representation of endless opportunities and operative choices which are formed by the evocative power peculiar to small and imperceptible things.


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MIGUEL ANGEL LOPEZ CARRO ET ALBERTO VALLEJO PUNTERO Berlin // ALLEMANGNE

« La ville intelligente est responsable et avertie des déchets qu’elle produit. C’est la ville qui réutilise, recycle et ce réinvente elle-même. »

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La ville intelligente est responsable et avertie des déchets qu’elle produit. C’est la ville qui réutilise, recycle et ce réinvente elle-même. Elle est résiliente et voit les opportunités dans les problèmes, en prend avantage et les améliore. Summit s’élève en tant que réaction à la destruction par l’homme de son environnement. En raison de la consommation énergétique, des nouvelles technologies et de nos modes de vies contemporains, la production de déchets dépasse la capacité terrestre de les recouvrir. Poussant sur ces résidus, un tapis végétal recouvrira la cours. De forme organique et naturelle, le changement topographique établira un nouveau point de vue pour le visiteur. Une expression de la nature s’épanouira et recouvrira la création humaine.

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HÔTEL DE GRIFFY 26 RUE DE L’AIGUILLERIE

The smart city is the one responsible and aware of the waste it generates. It is the city that recycles, reuses and reinvents itself. It is resilient, and sees an opportunity in a problem to take advantage of and improve. Summit rises as a reaction to human destruction of the environment. Due to energy consumption, new technologies and actual lifestyle, the production of waste exceeds the earth capacity to recover them. Growing on residues, a green carpet over the artificial pavement fills the courtyard, covering the mountain of plastic residue. Inspired by natural and organic forms, the topographical alteration establishes a new viewpoint for the visitor. A natural expression flourishes on top of a human creation.


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NO BOUNDARY DESIGN Ken Lee, Ioannis Kamaretsos et Martin Lutz Berlin // ALLEMAGNE

« Pour nous l’anneau de chargement (a.k.a Throbber) est une analogie précise représentant l’amour et la haine entre l’homme et la technologie. »

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La technologie nous donne du pouvoir, mais sans aucun doute, elle s’accompagne de quelques effets secondaires. Pour nous l’anneau de chargement (a.k.a Throbber) est une analogie précise représentant l’amour et la haine entre l’homme et la technologie. Au début des années 90, Throbber a remplacé le sablier par la barre de chargement informative afin de créer une indication visuelle indiquant que le programme est bien en action. Il se distingue par un éventail de couleurs se déplaçant en mouvements circulaires, Throbber est une excuse bien déguisée pour consommer notre temps précieux. Il semble que l’évolution de la technologie ne soit pas parvenu pas à se débarrasser de Throbber au cours des 30 dernières années. Les raisons de son existence varient de l’incompétence du matériel et des logiciels, des virus, des comportements irresponsables des utilisateurs ... etc. et cela a principalement à voir avec le désir humain de créer des technologies et des expériences plus rapides, plus minces, plus grandes, plus claires. Dans les perspectives actuelles, cela semble être une boucle sans fin, il est donc prévu que Throbber soit toujours là, peu importe l’évolution des technologies de pointe.

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HÔTEL DE LA PETITE LOGE 10 RUE DE LA PETITE LOGE

Technology empowers us, but without doubts, it comes with a few side effects. To us the loading ring ( a.k.a Throbber ) is an accurate analogy to represents the love and hate relationship between human and technology. Throbber was first introduced in the early 1990s to replace the busy looking hourglass and Informative loading bar in order to create a visual indication that the programme is performing in action. Disguised beautifully in a spectrum of color moving in circular motions, Throbber is a well-decorated excuse for consuming our valuable time on a very frequent basis. It seems that the evolution of technology fails to get rid of Throbber in the last 30 years. The reasons for its existence vary from the incompetence of hardware and software, viruses, irresponsible users behaviors…etc. and it mainly has to do with the human desire to create faster, thinner, bigger, clearer, better technologies and experiences. And standing from today’s perspectives, this appears to be an endless loop, and therefore it is predicted that Throbber will always be there regardless how advanced technologies will become.


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inauguration OPENING Le mardi 12 juin 2018 s’est tenu l’inauguration du FAV 2018. Les jardins de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de l’Occitanie à Montpellier ont ouvert leurs portes pour l’événement, l’occasion de découvrir un lieu supplémentaire du patrimoine urbain de Montpellier. Les partenaires sont venus officialiser cette soirée d’ouverture. Les équipes d’architectes, les médiateurs ainsi que les propriétaires de cours étaient présents. Parmi les partenaires présents, le discours d’ouverture a été ponctué par l’intervention de:

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Elodie Nourrigat: Architecte et Présidente du Festival des Architectures Vives Laurent Roturier: DRAC - Directeur Régional des Affaires Culturelles Occitanie Daniel Boulet: Elu à la Ville de Montpellier en charge de l’évaluation des politiques publiques de la Ville de Montpellier, auprès de Monsieur Max Levita, Premier Adjoint au Maire délégué aux Finances Marie Meunier-Polge: Conseillère régionale de la Région Occitanie déléguée à l’Économie Sociale et Solidaire Michael Delafosse : Conseiller Départemental du canton de Montpellier 2 dansl’Hérault Vincent Roy: EXUMERO, organisateur du festival Passages Insolite à Québec.


On Tuesday, June 12, 2018, the FAV 2018 was inaugurated. The gardens of the Regional Direction of Cultural Affairs of Occitania in Montpellier opened their doors for the event, an opportunity to discover an additional place of the urban heritage of Montpellier. The partners came to formalize this opening night. Architect teams, mediators and courtyard owners were present. The opening speech was punctuated by the intervention of: Elodie Nourrigat: Architect and President of the Festival des Architectures Vives Laurent Roturier: DRAC - Regional Director of Cultural Affairs Daniel Boulet: Evaluation of the public policies of the City of Montpellier, with Mr. Max Levita, First Assistant to the Mayor delegated to Finance Marie Meunier-Polge: Regional Councilor of the Occitanie Region Michael Delafosse : Departmental Advisor of the canton of Montpellier 2 in the HĂŠrault Vincent Roy: EXUMERO, organiser of Passages Insolites festival in Quebec city.

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remise des prix AWARD CEREMONY Le vendredi 16 juin 2018 à la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Hérault (CCI), cour de l’hôtel Saint Côme où se situe le pavillon, a pris place la remise des prix. Dans l’après-midi, le Jury a parcouru les cours de Montpellier à la découverte des installations 2017 sur le thème Emotion. Le jury était composé de : Elodie Nourrigat : Architecte et Présidente de l’association Champ Libre, organisatrice du FAV Alain Derey : directeur de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier René Ventura : Architecte Coline Giardi : Architecte du pavillon 2018, Atelier Vecteur En la présence de Philippe Saurel, Mr le Maire de Montpellier, Président de la Montpellier Méditerrannée Métropole, de toutes les équipes, des partenaires, propriétaires et médiateurs, 4 prix ont été décernés. Prix du public décerné à MaÎlys Meyer et Camille Vannier pour leur installation « Complicity ». Prix du jury remis à Louis Caux et Margaux Limon pour leur installation « Usine ». Mention pour UNIGE, l’Ecole d’Architecture de l’Université de Gênes en récompense à leur installation « Urban living room - Inter/faces ».

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Mention spéciale pour les étudiants de l’ensam et les classes des écoles Jeanne d’Arc, Auguste Comte, Lamartine et Gambetta pour leur co-conception rectorat ensam fav.

PRIX PUBLIC

PRIX jury

mention

mention sPéciale


On Friday, June 17, 2017 at La Chambre des Commerces et des Industries (CCI), courtyard of the hotel Saint Côme, took seat the awards ceremony. In the afternoon the jury traversed the courses of Montpellier to discovered installations 2017 on the topic to «emotion». The Jury was composed of : Elodie Nourrigat - architect and Président of association Champ Libre, organizer of FAV. Alain Derey, Director of the Ecole Nationale Supérieure d’Architecture in Montpellier René Ventura, Architect Coline Giardi, Architect of Pavilion 2018,Atelier Vecteur With the presence of Mr the Maire of Montpellier, President of Montpellier Méditerrannée Metropole Philippe Saurel, all the teams, partners, owners and mediators, 4 prices were decreed. Public Prize decreed to Mailys Mayer and Camille Vannier for their installation « Complicity». Jury Prize given to Louis Caux and Margaux Limon for their installation « USINE ». Mention to UNIGE in reward with their installation « Urban Living Room - Inter/ faces ». Special Mention to the ENSAM students and the classes of Jeanne d’Arc, Auguste Comte, Lamartine and Gambetta schools fot their co-conception rectorat ensam fav.

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l’événement VU PAR... THE EVENT SEEN BY...

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Le Festival des Architectures Vives, depuis 2006, a vocation par son étymologie même à faire VIVRE l’architecture, ainsi voulue par ses initiateurs pour rompre le sommeil des beaux endormis que sont quelques-uns des hôtels particuliers Montpelliérains. Chaque année, les cours multicentenaires offrent leurs murs, sols, plafonds et voûtes à une métamorphose. Contenant et contenu de la même matière «architecturale» vont dialoguer, le premier comme cadre d’inspiration, le deuxième usant de la grande liberté de sa temporalité (très brève selon la règle du jeu) pour susciter la surprise puis l’imaginaire du flot des visiteurs. Avant d’être mues en sensations puis émotions, ces actions créatives, grâce au talent des équipes internationales participantes, naissent du caractère d’un lieu. Lieu figé dans la matérialité de ses matériaux, mesures, proportions, harmonies, boussole servant de guide à l’intégration ou l’opposition des œuvres contemporaines temporaires. Les équipes d’architectes-concepteurs en premier lieu, puis les visiteurs, se devront d’installer leurs corps (comme le dit Kengo KUMA) à l intérieur des espaces secrets ainsi offerts à leur recherche d’expériences sensibles toutes vouées à la cause (intemporelle) de l’Architecture. L’architecture est par essence située et on ne peut la déplacer; cette singularité expérimentée par le FAV va naître et toujours se renouveler au fil des ans par l’alchimie toujours réussie d’une dualité entre matière durable , mais figée , et composants éphémères mobiles qui s’y agrègent. Lorsque les lieux de performances auront retrouvé leur aspect premier, restera fort heureusement la photographie pour faire œuvre de sauvetage et d’inventaire mémoriel de l’ensemble des expériences vécues, associé aux moments d’émotions partagées par tous les participants dans et au cœur de Montpellier. René Ventura - Architecte

The Festival des Architectures Vives since 2006 has vocation by its very etymology to make LIVING architecture, so wanted by its initiators to break the sleep of sleeping beauty that are some of the mansions of Montpellier. Every year, the Multicenture Courses offer their floor and ceiling walls to a metamorphosis. Containing and content of the same «architectural» material will dialogue, the first as a frame of inspiration, the second using the great freedom of its temporality (very brief according to the rules of the game) to arouse surprise and the imagination of the flow visitors. Before being moved in sensations then emotions, these creative actions thanks to the talent of the participating international teams, are born from the character of a place. Place frozen in the materiality of its materials, measures, proportions, harmonies, compass serving as a guide to the integration or opposition of temporary contemporal works. The teams of architects-designers in the first place, then the visitors will have to install their bodies (as Kengo KUMA says) inside secret spaces thus offered to their search for sensitive experiences all dedicated to the cause (timeless ) of Architecture. Architecture is essentially located and can not be moved, this singularity experienced by the FAV will be born and always be renewed over the years by the ever successful alchemy of a duality between durable matter, but fixed, and ephemeral components mobile phones that join together. When the places of performances have regained their first aspect, fortunately will remain the photography to make work of rescue and inventory memory of all the lived experiences, associated with the moments of emotions shared by all the participants in and at the heart of Montpellier. René Ventura - Architect


L’édition du FAV 2018 a été très riche en créativité. Probablement en partie due au thème SENCITY qui a guidé les équipes d’architectes vers des projets innovants. Les projets étaient très variés, aussi bien dans la conception du projet, leur réponse au thème que sur les matériaux et les formes mis en œuvre. Au travers du parcours, ce fut un plaisir de découvrir chacune des installations, dans un premier temps au travers du discours des médiateurs, puis en les traversant. Les projets qui nous ont marqué avaient des particularités supplémentaires : Les projets de co-conceptions entre les étudiants de l’ENSAM et des écoles primaires de Montpellier, ont amené des projets variés et très enrichissants pour des architectes en formation, ils ont pu rencontrer leur premiers « clients » qui étaient de surcroit des enfants. Le projet Urban Living de l’université de Gênes était un travail colossal et passionnant d’informations. Il permettait aux visiteurs d’interagir, de se cultiver, de se questionner au travers de nouvelles technologies. Le projet Complicity, un projet interactif a évolué continuellement au fils des jours du festival afin de créer cette maille dorée, occupant la cour avec poésie. Le projet U.S.I.N.E nous a séduit particulièrement car il venait à contre-pied des autres projets. Le projet venait questionner l’homme et la technologie et proposer de nouvelles solutions adaptables à nos villes à la pointe de la «technologie végétale». Coline Giardi - Architecte, Atelier Vecteur, pavillon FAV 2018

The edition of the FAV 2018 was very rich in creativity. Probably partly due to the theme SENCITY which guided the teams of architects towards innovative projects. The projects were very varied, both in the design of the project, their response to the theme and the materials and forms implemented. Through the course, it was a pleasure to discover each of the installations, first through the mediators› speech, then through them. The projects that marked us had additional peculiarities: The projects of co-conceptions between the students of ENSAM and the primary schools of Montpellier, brought varied and very enriching projects for architects in formation, they were able to meet their first «customers» who were in addition children. The Urban Living project of the University of Genoa was a colossal and exciting work of information, it allowed the visitors to interact, to cultivate themselves, to question themselves through new technologies. The Complicity project, an interactive project, has evolved continuously over the course of the festival days to create this golden mesh, occupying the courtyard with poetry. The U.S.I.N.E project appealed to us particularly because it was against the other projects. The project came to question man and technology and propose new solutions adaptable to our cities at the forefront of «plant technology». Coline Giardi - Architect, Atelier Vecteur, pavillon FAV 2018

La création du pavillon d’accueil cette année a été le fruit d’une belle collaboration entre la France et le Québec. En 2016, Élodie Nourrigat et moi échafaudions les bases d’un projet d’échange qui allait amener des artistes de Québec et des architectes de Montpellier à se rencontrer autour d’un projet commun. Forte d’une première réalisation à Québec pour l’événement Passages Insolites en 2017, l’équipe multidisciplinaire a renouvelé l’expérience en 2018 lors du FAV à Montpellier. Celle-ci fut très enrichissante, tant sur le plan humain que professionnel. Les participants ont tous relevé le défi de la cocréation avec beaucoup de professionnalisme, de générosité et de bonne humeur ! EXMURO est très heureux d’avoir pu vivre cette expérience, réalisée grâce à la Commission permanente de coopération Francoquébécoise, qui est la preuve que l’avenir est à l’ouverture à l’autre et aux échanges internationaux et interdisciplinaires. Vincent Roy - EXMURO, Passages Insolites

The creation of the reception pavilion this year was the result of a great collaboration between France and Quebec. In 2016, Élodie Nourrigat and I were laying the foundations for an exchange project that would bring artists from Québec and Montpellier architects to meet around a common project. With a first performance in Quebec City for the Passages Insolites event in 2017, the multidisciplinary team renewed the experience in 2018 during the FAV in Montpellier. It was very rewarding experience, both in human and in professional aspects. The participants all took up the challenge of co-creation with a lot of professionalism, generosity and good humor! EXMURO is very happy to have been able to live this experience, realized thanks to the Franco-Quebec Permanent Commission for Cooperation, which is proof that the future is open to the other and to international and interdisciplinary exchanges. Vincent Roy - EXMURO, Passages Insolites

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On pourrait penser que le Festival des Architectures Vives, après plus d’une douzaine d’éditions, ronronne. On pourrait penser ne plus être surpris. On pourrait penser être lassé. Jamais ! Chaque année, on est étonné de la créativité déployée par les équipes sélectionnées. Des projets innovants, inattendus, parfois oniriques, tantôt pragmatiques. On a là un reflet de la société dans laquelle nous vivons. D’une micro usine de traitement des eaux usées, installée telle un jardin d’agrément, dans la cour ancienne, aux pierres jaunes chauffées par le soleil d’un hôtel particulier, à une myriade de fleurs dorées grimpant sur l’escalier d’une autre demeure ancienne, métaphore rêveuse des données virtuelles qui font désormais notre quotidien, les architectes saisissent à leur tour les évolutions de la société pour les réinterpréter, les intégrer dans notre vie. Mais n’est ce pas là le rôle de l’architecte d’ailleurs ? Et il n’est d’ailleurs pas nécessaire de partir sur des pistes complexes pour aboutir à un résultat cohérent. La dizaine d’installation dans le centre historique de Montpellier en a encore fait la démonstration. Et Léonard de Vinci ne disait-il pas : “La simplicité est la sophistication suprême.” Une nouvelle fois donc, la confrontation du classique et du moderne, du patrimoine et de l’innovation, a tenu les promesses attendues. Le FAV sort Montpellier de sa léthargie estivale, bouscule les esprits, donne matière à penser, offre une vitrine, un écrin ancien à la création, à la modernité. Non, le FAV ne ronronne pas, le FAV nous surprendra toujours… Martin Moreau - Journaliste

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One might think that the Festival des architectures vives, after more than a dozen editions, purrs. One might think not to be surprised anymore. You might think you’re tired. Never ! Each year, we are amazed at the creativity deployed by the selected teams. Innovative projects, unexpected, sometimes dreamlike, sometimes pragmatic. This is a reflection of the society in which we live. From a micro wastewater treatment plant, installed like a pleasure garden, in the old courtyard, with yellow stones heated by the sun of a mansion, to a myriad of golden flowers climbing on the staircase of another old house, a dream metaphor for virtual data that is now our everyday life, architects in turn grasp the evolutions of society to reinterpret and integrate them into our lives. But is it not this the role of architecture? And it is not necessary to go on complex tracks to achieve a consistent result. The dozen installations in the historic center of Montpellier demonstrated this again. And Leonardo da Vinci did say: «Simplicity is the supreme sophistication.» Once again, the confrontation of classical and modern, heritage and innovation, has kept the promises expected. The FAV leaves Montpellier of its summer lethargy, upsets the spirits, gives matter to think, offers a showcase, an old jewel box to the creation, the modernity. No, the FAV does not purr, the FAV will always surprise us ... Martin Moreau - Journalist

Le FAV édition 2018 a permis pour la première fois la co-réalisation de 4 Pavillons en collaboration avec 4 Classes de CM1-CM2 et 12 étudiants de deuxième année de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier en stage ouvrier pour l’association Champ Libre. Plusieurs objectifs étaient visés : SENSIBILISER le jeune public à l’architecture, CONCEVOIR les outils de sensibilisation et de manipulation de l’architecture ainsi que provoquer l’acte de création et organiser la pensée avec une culture architecturale, ADAPTER son approche pour parler d’architecture et adapter son vocabulaire pour expliquer le projet, IMAGINER le développement de l’idée jusqu’au projet de Pavillon, ETUDIER le projet, le dessiner, le calculer, et enfin FABRIQUER le Pavillon en expérimentant le chantier. Daniel Delgado - Architecte enseignant ENSAM

The FAV edition 2018 allowed for the first time the Co-realization of 4 Pavilions in collaboration with 4 Classes of Cm1-Cm2 and 12 secondyear students of the Ecole Nationale Superieure d’Architecture of Montpellier in Work placement for the association Champ Libre. Several objectives were aimed at: SENSITIZING young audiences to architecture; DESIGN the tools of awareness and manipulation of architecture, provoke the act of creation and organize thought with an architectural culture; ADAPT his approach to talk about architecture, adapt his vocabulary to explain the project; IMAGINE the development of the idea up to the Pavilion project; STUDY the project, draw it, calculate it; and finally MANUFACTURING the Pavilion by experimenting the site. Daniel Delgado - Teaching Architect ENSAM


CONCOURS PHOTOS PHOTOS COMPETITION

LÉGENDE FOGNANI Roberta : N°1, 2 et 3

N°1

N°3

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N°2


RIGO Pierre : N° 4 à 6

N°4

N°5

N°5

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N°6


LEGRAS Frederic : N° 7

N°7

GIRAUD Quentin : N° 8

VOLTA Franck : N° 9

N°8

N°9

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LE MONTAGE THE CONSTRUCTION

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présentation des lieux PRESENTATION OF THE COURTYARDS

Montpellier SOURCES : Centre des monuments Nationaux, Montpellier Méditerranée Métropole, Ministère de la Culture, J-L Vayssettes et B Sournia, Laurent Deguara, Direction Régionale des Aff aires Culturelles du Languedoc-Roussillon-Mdi-Pyrénées.

HÔTEL SAINT-CÔME

HÔTEL d’hortoles

32 GRAND’RUE JEAN MOULIN

15 RUE DES TRESORIERS DE LA BOURSE

PAVILLON DU FAV - PRISME Atelier Vecteur + Karole Biron et José Luis Torres Coline Giardi, Thomas Dalby, Ugo Elzière, Karole Biron et Joé Luis Torres

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Montpellier acquiert vers le milieu du XVIIIe siècle le statut de « pôle méridional de la science française ». Alors que la médecine est en plein essor, des chirurgiens encouragés par François Gigot de Lapeyronie tentent de faire reconnaître la chirurgie comme discipline. Par ailleurs, François Gigot de Lapeyronie lègue à sa mort quelques 100 000 livres ainsi que deux maisons afin que « sur leur terrain, il soit construit un amphithéâtre pour les démonstrations anatomiques et les logements nécessaires pour les assemblées des maîtres en chirurgie de cette ville». Terrain qui ne sera pas retenu pour l’édification de l’amphithéâtre, du fait de son emplacement peu adapté. Des architectes de Montpellier, mais également de Paris participent au « concours ». Il vise à offrir un lieu pour l’enseignement et accueillir entre autres le legs de Lapeyronie. Jean-Antoine Giral voit son projet sélectionné. Pour le nouveau SaintCôme il a une idée précise : « comme cet édifice public ne saurait être trop solidement construit, je désire qu’on y apporte tous les soins possibles, qu’on en prenne le modèle sur l’Amphithéâtre deSaint-Côme de Paris, et qu’on le rende même plus parfait s’il est possible ». La première pierre sera posée le 27 septembre 1752, l’édification ellemême durera près de cinq ans. Malgré les rumeurs circulant autour de l’attribution du projet, l’hôtel Saint-Côme reste selon l’opinion publique un édifice à « l’élégance sobre » et « aux belles proportions». L’Amphithéâtre d’Anatomie Saint-Côme, qui accueille aujourd’hui la Chambre de Commerce et de l’Industrie se voit a jouter à son nom celui de Monument Historique en 1945.

MIROIRS MIROIRS 2PAC Arthur Biasse, Clémentin Rachet, Paul Gard-Baholet et Pauline Le Biez

Construit du XIIIème au XIVème siècle, la façade comporte alors deux étages sur rez-de-chaussée. La cour a été ensuite agrandie au XVIIème, au rez-de-chaussée, colonnes doriques supportant l’entablement à triglyphe avec, contre les murs, 2 tronçons de colonnes engagées, coupées et format connolés avec coquilles, escalier à balustres sculptés, avec arcs rampants. La cours d’Hortoles est aussi appelée Ginestous. Ginestous était une famille de la noblesse française subsistante. Montpellier compte environ 90 hôtels particuliers, ces demeures imposantes et élégantes bâties à la demande de riches commerçants, symboles de la réussite bourgeoise. Construits au début du XVIIème siècle, lorsque la ville devient la capitale du bas Languedoc et attire de nombreuses familles aisées, les premiers hôtels particuliers réadaptent le style architectural médiéval, en améliorant les bâtisses du Moyen-Âge dans un style assez sobre, sous l’influence de l’hôtel Montferrier qui dispose d’un magnifique escalier style Renaissance ainsi que l’Italie. Beaucoup de sobriété sur les façades, ceci pour deux raisons : les rues sont étroites ce qui offre peu de recul au regard et les premiers propriétaires commerçants font bien souvent partie de la communauté protestante. Tout l’effort architectural réside dans la conception de la cour intérieure et des étages « nobles ». L’hôtel d’Hortoles a été classé Monument Historique en 1944.


HÔTEL DES TRÉSORIERS DE LA BOURSE 4 RUE DES TRESORIERS DE LA BOURSE URBAN LIVING ROOM - INTER/FACES UNIGE - Ecole d’Architecture de l’Universite de Gênes

Le plus vaste hôtel de Montpellier a porté différents noms, notamment ceux des titulaires de cette charge qui l’occupèrent successivement : Pierre de Sartre à partir de 1693, Reich de Pennautier à partir de 1709, enfin Joseph Bonnier de la Mosson à partir de 1712. Si le noyau est l’hôtel de Daniel de Gallières, Président de la cour des Comptes, Aides et Finances, propriétaire à partir de 1632, l’édifice actuel est le produit de trois campagnes principales. La première dans les années 1650, est l’oeuvre de Pierre de Gallières, héritier de l’hôtel en 1652 : lui revient le grand escalier de la première cour, oeuvre probable du maçon Antoine Laurens, spectaculaire quoique truffé de fautes de trait, dues au caractère empirique du mode de construction. C‘est sous Pierre de Sartre que se fit l’extension de la demeure vers l’arrière et que fut édifié le quadrilatère des bâtiments sur jardin, datés de la décennie 1690. Le style des motifs décoratifs et les caractères généraux de la construction évoquent une très probable intervention d’Augustin Charles d’Aviler. Puis c’est à Joseph Bonnier de la Mosson, au début du XVIIIe siècle, d’effectuer la création de la belle porte sur la façade du corps opposé à l’entrée. Celle-ci, très marquée par le style d’Aviler, est assurément l’oeuvre d’un de ses disciples, peut-être Jean Giral. Le même ornemaniste travaille d’ailleurs au même moment chez le frère de Joseph Bonnier, Antoine Bonnier d’Alco, pour un portail d’allure approchante. Enfin, de nombreuses reprises seront effectuées au XIXe siècle, lui donnant son allure actuelle. L’hôtel du 4 rue des Trésoriers de la Bourse a été classé Monument Historique en 1945.

HÔTEL DE LUNAS 10 RUE DE LA VALFERE JEU DE FORMES, FORME DE JEU (HEXA)GONES Anaïs Cornu, Logan Rainon et Mylene Serra

L’hôtel de Lunas est un grand hôtel particulier bâti pour l’essentiel au début du XVIIIe siècle sous la Régence ayant suivi la mort de Louis XIV. Au XVIIe siècle en 1639 il existait un hôtel particulier dit « Hôtel de la Valfère » constitué d’une grande et d’une petite maisons situées à l’intérieur de la ville près de l’enceinte.

Ces bâtiments évolueront au cours du siècle avec les changements de propriétaire. Au début du XVIIIe, Henry de Bosc, le Conseiller aux Comptes et nouveau propriétaire, effectue de grands travaux d’agrandissement et d’embellissement donnant à l’hôtel sa physionomie actuelle, avec un riche décor intérieur. Une immense salle des fêtes est créée dans l’aile sud avec un décor somptueux composé en particulier de douze grands panneaux laqués de chinoiseries rouges et ors représentant les mois de l’année et les signes du zodiac. En 1737 l’hôtel est vendu au Seigneur de Lunas, Président de la Cour des Comptes Aides et Finances qui donnera son nom actuel à l’hôtel. À partir de 1769 l’hôtel est propriété de la famille Granier pendant près d’un siècle. En 1848 l’hôtel devient propriété de la famille Sabatier d’Espeyran, le dernier propriétaire à partir de 1939, Monsieur Pierre Sabatier d’Espeyran, en fait don à la Caisse Nationale des Monuments Historiques et des Sites en 1974, tout en continuant à l’habiter jusqu’à son décès en 1989. L’hôtel de Lunas occupe une surface de 3000 mètres carrés, comprise entre les rues de la Valfère et Poitevine et les boulevards Ledru-Rollin et Vialleton, dont 1300 mètres carrés de construction au sol.

HÔTEL D’AURÈS 14 RUE EUGENE LISBONNE BLACK NETWORK Aude Lise Garcia, Jordan Llanos et Valentin Sambardy

Aux environs de 1700, la propriété fit guerre aux compoix divisés en plusieurs lots : maisons, jardins et étables. En 1718, elle est vendue à David Chaunel, receveur du taillon à Montpellier. Celui-ci, remarié, fait construire l’hôtel pour sa jeune femme : cette campagne lui donnera son état actuel. Le bâtiment revient à son fils, qui le vend en 1763 à Jean-Pierre Aurès, Seigneur de la Loubatière, près de Pézenas. L’hôtel va alors loger chaque année l’archevêque de Toulouse, pendant la tenue des États ; à cette occasion, Aurès fera somptueusement décorer le petit salon et le boudoir du rez-de-chaussée. L’hôtel ira ensuite à son fils, Jean-Pierre-Antoine, puis à sa femme Gillette, qui s’en défera au profit de M. Mercier, armateur à Sète, en 1811. La demeure restera par voie d’héritage dans la famille Mercier. Mais en 1868, la municipalité de Montpellier préparait l’ouverture de ce qui devait être la rue Impériale et proposait au propriétaire de l’époque 17 000 francs pour 60 mètres carrés de son terrain. Jaumes refusait et pour 160 000 francs seulement, se faisait expulser le 24 décembre de la même année. La ville est depuis cette date propriétaire de l’immeuble, qui après plusieurs affectations, abrite aujourd’hui le conservatoire à rayonnement régional de Montpellier Métropole Méditerranée et a été classé Monument Historique en 1951.

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HÔTEL DE ROZEL 2 TER RUE SAINT-PIERRE U.S.I.N.E Louis Caux et Margaux Limon

La maison appartenait aux bénédictins d’Aniane qui en furent dépossédés pendant les guerres de religion. Elle leur fut restituée au cours du XVIIIe siècle. Plusieurs propriétaires se sont ainsi succédés. Au XVIIe siècle, François de Rozel prend possession de la demeure. De cette période apparaissent quelques vestiges, on retrouve l’escalier en vis du corps d’entrée, partie supérieure de la rue Saint-Pierre. Sur la façade du corps d’entrée, en haut de la rue, on observe les restes de fenêtres à croisées couvertes d’un entablement à denticules. Les cordons et les entablements de cette façade ont été bûchés. Le 18 janvier 1837, l’ensemble est repris, en même temps que la cour est repercée de fenêtres couvertes par des arcs segmentaires. Au cours du XVIIIe siècle, l’immeuble est acquis par la ville pour y établir les facultés et les écoles communales. Cette acquisition oblige à de radicales reprises des maçonneries et des structures afin de correspondre à ces nouvelles fonctions. La plupart de ces aménagements relèvent de l’esthétique en vogue au milieu du XIXe siècle, néo-classique finissant (encadrement des portes, escalier suspendu, arcades sur cour, etc.).

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HÔTEL AUDESSAN 9 RUE DE LA VIEILLE INTENDANCE TROISCENTSOIXANTE Judith Busson Taridec, François Cattoni, Camille Jeanblanc et Yoan Brazy

COUR soulages Rectorat de l’académie de montpellier 31 RUE DE L’UNIVERSITE CO-CONCEPTION FAV - RECTORAT - ENSAM Ecole Jeanne d’Arc, Ecole Auguste Comte, Ecole Lamartine, Ecole Gambetta

Le rectorat de l’académie de Montpellier est le siège institutionnel des services administratifs de l’Éducation Nationale pour les 5 départements de l’Aude, du Gard, de l’Hérault, de la Lozère et des Pyrénées Orientales. Béatrice Gille, nommée rectrice de la région académique Occitanie, rectrice de l’académie de Montpellier et chancelière des universités en février 2018, définit la stratégie d’application de la politique éducative nationale. Elle veille à l’application de toutes les dispositions législatives et réglementaires se rapportant à l’Éducation nationale, de la maternelle à l’enseignement supérieur. Depuis le 15e siècle, le bâtiment du rectorat est un lieu chargé d’histoire. D’abord simple maison située rue Blanquerie, aujourd’hui rue de l’Université, le rectorat fut d’abord une école supérieure en 1461, appelée l’École Mage. L’établissement dispensera des enseignements de lettres jusqu’à la guerre de religion en 1559. Plus tard, l’École Mage est devenue l’hôpital Saint-Eloi. Il s’agrandira et bénéficiera de nombreuses rénovations jusqu’en 1860. Après quoi, les avancées en médecine et en matière d’hygiène appellent à un déménagement prochain. Suite à son transfert en 1890, cet ensemble de bâtiments accueillera alors les facultés de sciences, de lettres et de droit, et deviendra le Palais universitaire, siège de l’université montpelliéraine. Le nombre d’étudiants croît rapidement et impose la construction de nouvelles universités dans la ville. C’est ainsi qu’à partir de 1965, le Palais universitaire devient le rectorat, siège de l’académie de Montpellier.

HÔTEL DE LA PETITE LOGE Le noyau de la parcelle est une « grande maison » avec jardin et puits, héritée par Jean de Massane. La cour est dépourvue de tous les motifs charnus chers au maniérisme, pour s’en tenir à l’acanthe des consoles et à de minuscules pendentifs en forme de fleurons végétaux dont la grâce s’exalte par contraste avec l’abstraction géométrique du fond. Malgré toutes les évolutions que l’hôtel a subi, c’est à l’évidence une oeuvre d’un grand raffinement, ayant tous les caractères d’un prototype. À l’aube du vieux quartier gothique, il se positionne comme une nouveauté au sein de la population montpelliéraine. Par la suite, au XVIIe siècle, l’hôtel d’Audessan est encore un précurseur dans l’histoire de la progression méridionale du modèle de l’hôtel entre cour et jardin. C’est d’ailleurs durant la possession des Audessan que l’hôtel connaît sa plus grande fortune ; y loge le fils légitimé de Henri IV, Duc de Verneuil et gouverneur du Languedoc. À une époque plus récente, Auguste Comte y habita ainsi que Paul Valery, y occupant avec sa famille un logement au rez-de-chaussée. C’est là qu’entre deux séjours à Paris, il écrivit « La soirée avec M. Teste ».

10 RUE DE LA PETITE LOGE DATA LOOP No Boundary Design Ken Lee, Ioannis Kamaretsos et Martin Lutz

L’ensemble de la demeure possède des structures établies dès la seconde moitié du XIIIème siècle : une façade à claire-voie avec de grandes baies, un passage d’entrée voûté en berceau, des restes de voûtes d’ogives et d’une loge. La maison semble avoir été réaménagée vers 1660 et 1675, date vers laquelle le procureur du roi André Faugière possède la demeure, succédant à Pierre Verchant. L’insertion, en tiroir d’un escalier à quatre noyaux dans un des corps bordant la cour correspond à la date avancée. Au XVIIIème siècle, quelques retouches ont été réalisées en façade, notamment la création de la porte d’entrée.


HÔTEL BAUDON DE MAUNY

HÔTEL DU PALAIS DES GUILHEM

1 RUE DE LA CARBONNERIE

12 RUE DU PALAIS DES GUILHEM

STORIES FLOATING FANTASIES Noel Picaper et Hugo Bertrand

Il s’agit de l’un des seuls hôtels à posséder une façade aussi pure du style Louis XVI. Le style baroque est présent de part ses mascarons, ses guirlandes, ses frises un peu lourdes au-dessus des fenêtres. L’ornement est cependant moins chargé qu’à l’époque de Louis XV: sobre, régulier et géométrique. L’hôtel a été acheté par Baudon de Mauny en 1777 aux descendants de Fulcran d’Airebeaudouze, d’où son nom : l’hôtel de Baudon de Mauny. Il acheta en réalité deux maisons contiguës pour les démolir en partie, arrondir les coins et ouvrir au rez-de-chaussée six arceaux dont l’un est utilisé comme porte cochère et les autres à usage de commerce. Sa construction est contemporaine de la guerre d’indépendance de l’Amérique. En effet, les deux têtes qui se trouvent sous le balcon ont des coiffures composées de plumes, rappelant ainsi les indiens. L’hôtel Baudon de Mauny invente une forme absolument inédite : un grand escalier placé au fond de la cour distribue les étages tandis qu’une extraordinaire galerie lancée comme un pont à travers la cour relie la cage d’escalier et les appartements à l’étage noble dans le corps de façade. Cet hôtel a été classé Monument Historique en 1964.

HÔTEL DE GRIFFY 26 RUE DE L’AIGUILLERIE SUMMIT Miguel Angel Lopez Carro et Alberto Vallejo Puntero

L’hôtel actuel a été construit avec trois anciennes maisons qui s’étendent de la rue Gleyse à l’andronne séparant ainsi le 26 et le 24 de la rue de l’Aiguillerie. De ce château primitif il ne reste que très peu de vestiges. Les Griffy, une des familles de commerçants italiens, prirent possession de l’hôtel vers la fin du XVe siècle et le gardèrent pendant une centaine d’années. En 1758, Garsinde de Roquefeuil demanda l’autorisation de faire placer deux animaux représentant les armes de sa famille à l’extrémité de l’entablement. À l’intérieur de la cour se trouvent ces colonnes d’ordre toscan : le motif sculpté au-dessus de la porte d’entrée du jardin qui représente un fleuve ainsi que de jolis balcons avec leurs beaux motifs donnant sur la cour intérieure, et de nombreux vestiges de l’époque de Louis XIII. Les dernières constructions datent du XVIIIe siècle. Enfin un passage souterrain devait conduire à l’hôtel de Planque situé en face. L’hôtel de Griffy a été classé Monument Historique en 1944.

NATURE ÉLECTRIQUE 1 WEEK 1 PROJECT Axel de Stampa, Syl vain Macaux, Valeria Tellez Niemeyer et Natalia Fuentes

L’hôtel a semble-t-il été absorbé par un remembrement d’à priori quatre maisons, occupées par des notaires, avocats et chirurgiens. En 1723, Pierre Duran, Président à la cour des Comptes, Aides et Finances, demande l’alignement de la façade de « sa maison qui fait coin et qui est proche de celle de Monsieur de la Greffe » située sur la rue du Palais. L’alignement est autorisé avec une tolérance de « quatre pouces de sortie » pour les « pillastres de l’ornement d’architecture pour la porte d’entrée ». Cette opération date manifestement le grosoeuvre de la demeure.

HÔTEL MIRMAN 7 PLACE DU MARCHE AUX FLEURS COMPLICITY Maïlys Mayer et Camille Vannier

95 La bâtisse du XIIIe - XIVe siècle fut réaménagée pour Jean de Mirman par Simon Levesville entre 1634 et 1645, puis à sa suite pendant tout le 3ème quart du XVIIe siècle. Le décor de gypserie de l’une des pièces se situe dans cette seconde fourchette. Une étude des styles permettant de dater différents remaniements importants vers 1770, au cours desquels entre autre une redistribution a permis de moderniser l’ensemble. L’hôtel était construit sur le modèle d’une maison médiévale en quadrilatère sur cour ayant gardé différents éléments d’origine : son passage d’entrée, sa loge à deux travées, le plafond peint d’une grand-salle et les restes de décoration peinte d’une autre salle. L’espace de la cour centrale, prolongé par un porche couvert voûté d’ogives, est resté à peu près inchangé depuis l’origine, de même que les magasins aussi voûtés d’ogives et l’allée d’entrée voûtée en berceau. La salle se trouvait à l’étage, côté rue jusqu’où menait un escalier extérieur. L’immeuble n’avait anciennement qu’un étage et ses murs de façade étaient couronnés de merlons. Quelques précieux vestiges d’aménagements intérieurs médiévaux méritent d’être signalés : un fragment de fresque à thème de joutes découvert sur le mur d’une pièce du rez-de-chaussée et un plafond à caissons, sculpté et peint, extraordinaire témoignage des échanges culturels ayant existés entre Montpellier et la péninsule ibérique pendant la première moitié du XIVe siècle : ces décors de grand luxe attestent que la prééminence de l’étage n’exclut nullement toute fonction noble au rez-de-chaussée. L’hôtel Mirman a été classé Monument Historique en 1944.


les médiateurs THE MEDIATORS VICTOR BERNARD, QUENTIN BRION, CELIA COLMART, BENJAMIN MAYLIN, JESSICA SPRENGER // Co-Conception Artistique et Culturelle

Les médiateurs du FAV // RADJAA MARZOUGUI, MARGOT SAINT-REAL // Pavillon du FAV - Prisme ROMAIN LAHONDES, RIM MARKOS, LOLA PELOUX, TOM CRETIN // Urban Living Room HUGO TREMOLADA, MAEVA ANGLADE, ANOUCHKA LILA DALMAS // (Hexa)Gones LUCIEN MAGNE, LOUISIANE VITTE // Black Network TOM BRINI, LABAT PAULINE // Nature Electrique

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MARIE GRABAR, MARGOT REZE // U.S.I.N.E LUDIVINE LALARDIE, MARIA BLISKA // Troiscentsoixante

MARIE

FAURE,

MAXENCE FROMENTIN, CELIA CHAZEAUD, MARGAUX MICHEL // Complicity SALOME GESUALDI, LEA DE LA GRANGE, VICTORIA GARCIA // Stories JULIETTE RICHERT, CAMILLE BONNAFOUS, YOLENE MORAND // Summit LUCILE HOUDARD, ROXANE DURAND // Data Loop BAPTISTE GRASSIN, CLAIRE BITOUZET // Miroirs Miroirs

//Et aussi FLORIAN TARDY, GUILLAUME PREVOST Les médiateurs sont tous étudiants à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier. Ils ont à coeur d’aider les visiteurs à mieux comprendre la démarche des architectes ou simplement leur permettre d’apprécier les installations. Cette année, ils étaient pas moins de 38 pour permettre aux visiteurs de mieux apprécier ces Architectures Vives.


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CONTACTS équipes TEAMS CONTACTS

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pavillon du fav - Prisme

Atelier vecteur (Coline Giardi, Thomas Dalby, Ugo Elzière) + Karole Biron et José Luis Torres Montpellier // FRANCE Québec City // QUEBEC Email : atelier.vecteur@gmail.com www.joseluistorres.ca www.karolebiron.com

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L’Atelier Vecteur est fondé en 2010, de la rencontre de 5 membres, architectes, designers, artistes, graphistes ayant en commun un passage à l’école d’architecture de Montpellier. L’objectif originel est de créer un outil permettant à ses membres d’expérimenter des pratiques architecturales et artistiques originales, de se libérer du carcan de la pratique traditionnelle et de mettre en œuvre des collaborations ponctuelles, adaptées aux projets sélectionnés par le collectif. Sa pratique consolidée par diverses expériences professionnelles à travers le monde : Irlande, Australie, Chine, l’Allemagne, Canada; l’Atelier Vecteur tire son dynamisme d’une confrontation d’expériences et d’associations pluridisciplinaires. Les trois principes directeurs de l’Atelier Vecteur marquant les projets sont: le module , l’utilisation d’un matériau unique, la conception / réalisation des projets. Articulation de multiples domaines créatifs, l’Atelier Vecteur se veut laboratoire d’idées et outil de réalisations. Au-delà d’une réflexion fonctionnelle, c’est l’expérimentation architecturale et artistique qui est au cœur de leur démarche. José Luis Torres est né en Argentine. Il détient un diplôme en arts visuels et une formation en architecture ainsi qu’en intégration des arts à l’architecture. Il vit et travaille au Québec depuis 2003. Ses œuvres ont été présentées dans le cadre de nombreuses expositions individuelles et collectives, au sein d’interventions publiques ainsi qu’au cours de résidences d’artistes à travers le Canada, l’Argentine, les États-Unis, le Mexique et l’Europe. Sa pratique, qui concerne surtout la sculpture, est essentiellement motivée par des détournements de sens et des gestes simples posés sur des objets et des matériaux modestes issus de nos environnements familiers. Artiste en arts visuels, Karole Biron axe son travail sur la relation art, architecture et urbanité, en questionnant les repères et la façon de percevoir l’espace, de s’y mouvoir et de l’habiter. Par l’installation, la sculpture, la photographie et la lumière, elle réalise des oeuvres parfois immersives, ainsi que de grandes oeuvres d’art publiques dialoguant étroitement avec l’espace dans lequel ils s’inscrivent. L’artiste détient une maîtrise en Sciences de l’Architecture. Ses productions ont été présentées au Québec et à l’étranger (Québec, Bulgarie, Mexique, Brésil, France, Belgique). Elle participe à de nombreux jury, critiques d’ateliers et workshop au Québec, en Norvège et au Portugal.

Atelier Vecteur was created in 2010 with the meeting of 5 members, architects, designers, artists, graphic designers having in common a passage to the architecture school of Montpellier. The original objective is to create a tool allowing its members to experiment with original architectural and artistic practices, to free themselves from the straitjacket of traditional practice and to implement punctual collaborations, adapted to the projects selected by the collective. Her practice consolidated by various professional experiences around the world: Ireland, Australia, China, Germany, Canada; l’Atelier Vecteur draws its dynamism from a confrontation of experiences and multidisciplinary associations. The three guiding principles of Atelier Vecteur in their projects are: the module, the unique material, the design / realization. Articulation of multiple creative domains, l’Atelier Vecteur wants to be a laboratory of ideas and a tool of achievements. Beyond a functional reflection, it is the architectural and artistic experimentation that is at the heart of l’Atelier Vecteur initiative. José Luis Torres was born in Argentina. He holds a degree in visual arts and has a background in architecture and in integration of arts in architecture. He has been living and working in Quebec since 2003. His work has been presented in numerous solo and group exhibitions, as well as in public interventions and artist residencies throughout Canada, Argentina, the United States, Mexico, Canada and Europe. His practice, which is mainly about sculpture, is essentially motivated by misappropriation of meaning and simple gestures on objects and modest materials from our familiar environments. Karole Biron is an artist who focuses her work on the relationship between art, architecture and urbanity, questioning the landmarks and the way of perceiving space, moving about and living in it. Through installation, sculpture, photography and light, she creates works that are sometimes immersive, as well as large public artworks in close dialogue with the space in which they are written. The artist holds a Master’s degree in Architecture Science. His productions have been presented in Quebec and abroad (Quebec, Bulgaria, Mexico, Brazil, France, Belgium). She participates in numerous jury, workshop reviews and workshops in Quebec, Norway and Portugal.


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Urban Living Room - inter/faces

UNIGE - Ecole d’Architecture de l’Université de Gênes Gênes // ITALIE Site : https://unige.it/

Le département d’architecture et de design à Gênes a été fondée en 1972 (Faculté d’architecture). Les étudiants peuvent s’inscrire dans plusieurs programmes d’études qui sont tous liés à la tradition de l’ancienne Faculté d’Architecture, aujourd’hui Département d’architecture et de design reconnu dans toute l’Italie. Une grande attention est toujours portée à l’environnement : constructions urbaines, style, patrimoine culturel, architectural, historique, conception d’objets, moyens de communications, territoire, paysage afin d’arriver à la conception de nouvelles architectures. L’équipe constituée pour le FAV est dirigée par Manuel Gausa avec les étudiants de dAD et les étudiants en doctorat d’ADD, c’est-à-dire le programme de doctorat en architecture et design.

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MIROIRS MIROIRS

2 PAC - Arthur Biasse, Clémentin Rachet, Paul Gard-Baholet et Pauline Le Biez Paris // FRANCE E-mail : gard-baholet@sarlideart.fr Tel : 02 35 38 02 90 Site internet : www.instagram.com/ideartarchitectes/

L’ équipe sélectionnée pour participer au Festival des Architectures Vives 2018, est composée de 4 architectes habilités à la maîtrise d’œuvre en leur nom propre: Arthur Biasse, Clémentin Rachet, Paul Gard-Baholet et Pauline Le Biez, diplômés depuis environ 4 ans des écoles de Paris Malaquais et Paris Val-De-Seine. Ils ont eu la chance de travailler dans plusieurs agences et de collaborer sur des projets, des échelles et des programmes variés : habitat individuel et collectif, bureaux, équipements sportifs et culturels, urbanisme mais aussi différents ateliers et concours d’idées. Convaincus que l’architecture est une discipline intimement liée à son environnement et son époque, leur démarche s’inscrit dans une optique de mise en avant du patrimoine architectural, d’intégration du monde connecté qui l’entoure et enfin de prise en compte des enjeux écologiques.

The selected team for the Festival des Architectures Vives 2018 is composed by 4 hmonp architects : Arthur Biasse, Clémentin Rachet, Paul Gard-Baholet and Pauline Le Biez, who graduated 4 years ago from Paris Malaquais and Paris Val-De-Seine schools of Architecture. In the recent years, they have had the chance to work in different firms and collaborate on various projects, scales and programs: individual and collective housing, offices, sports and culture, urbanism as well as workshops and open competitions. Convicted that architecture is intrinsically tied with its time and environment, they aim to focus on highlighting architectural heritage, while connecting it to technology and ecology.

Department Architecture and Design in Genoa was founded in 1972 (Faculty of Architecture). Students may enroll in several programs of study that are all linked to the tradition of the former Faculty of Architecture now Department of Architecture and Design, as it is recognized all over Italy. A great attention is always given to the built, physical and cultural environment, in all its scales: from the buildings to the city, from the design of objects to the communication media, from the territory to the landscape, from the architectural and historic heritage to the design of new architectures. The dAD Team for FAV is directed by Manuel Gausa with dAD’s students and PhD students of ADD, that is the PhD program in Architecture and Design.

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black network

Aude-Lise Garcia, Jordan Llanos et Valentin Sambardy Montpellier // FRANCE Email : jllanos.studio@gmail.com sambardy.valentin@gmail.com

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Jeu de formes, forme de jeu

(HEXA)GONES - Anaïs Cornu, Logan Rainon et Mylene Serra Lyon // FRANCE E-mail : hexa.gones.architectes@gmail.com Facebook : HEXAGones Instagram : hexagonesarchitectes

(HEXA)Gones, ce sont trois lyonnais ayant suivi le même cursus au sein de l’Ecole d’Architecture de Lyon. Amis et maintenant collaborateurs, l’équipe d’(HEXA) Gones s’est formée par l’envie d’exprimer une architecture novatrice sous des formes variées à travers ce concours d’idées. Ces trois architectes sont attachés aux valeurs patrimoniales, culturelles et environnementales. Travaillant dans des agences différentes par leur taille et par la nature de leurs projets, ils se retrouvent ici pour proposer une installation soulignant la qualité et l’histoire du lieu. Les expériences et les sensibilités de chacun apportent à (HEXA)Gones une approche diversifiée de l’architecture se conjuguant à la passion pour les nouvelles technologies de ses membres. L’intégration de ces technologies dans leur recherche architecturale ainsi que l’envie de provoquer les rencontres et l’appropriation du lieu sont autant de thèmes chers à ces jeunes professionnels. Le retour immédiat du public sur le projet est, pour eux, une chance inestimable de questionner leur pratique de la profession.

(HEXA)Gones is a new team from Lyon, France. The team was established by three architects that began their journey as students and continued their passion as a career. They were connected through their patrimonial, cultural and sustainable values. Previously working in different architectural firms with diverse approaches in nature and structure, the (HEXA)Gones team gathered together for the “ideas contest” to share and express their vision in innovative architecture. (HEXA)Gones wish to offer an installation highlighting the quality and the history of the location. The background of each member allow a varied approach and style in architecture, underlining their interests in cutting-edge technologies. What mattered the most to these professionals was the integration of new technology into their architectural research. Furthermore, they wish to provoke a connection between the subject and the location going on until a total appropriation of it. The feedback from the audience may be an invaluable opportunity to rethink the methods of practice for the team’s future.

Cette équipe réunie de façon impromptue autour d’un café avec beaucoup trop de chantilly a choisi le FAV pour sa première collaboration. Bien que celle-ci soit toute récente, les membres de cette équipe sont déjà actifs depuis quelques années. Ces trois diplômés de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier ont des parcours différents qui permettent à l’équipe de profiter d’expériences et de compétences diverses. Jordan vient d’ouvrir sa propre agence cette année et compte déjà plusieurs projets à son actif, Valentin a gagné le deuxième prix du concours de l’ordre des architectes et travaille actuellement à l’agence d’architecture AWA à Mauguio. Aude-Lise qui travaille également à l’agence d’architecture AWA, a obtenu la mention du jury du concours CNSA. L’objectif de ce trio, mis à part de vous faire partager leur bonne humeur, sera de vous faire tisser des liens, de vous réconcilier avec le patrimoine, l’art et la ville. L’équipe se rejouira d’en discuter avec vous autour d’un café.

This team gathered in an impromptu way around a coffee (with far too much whipped cream) and chose the FAV as its first collaboration. Although this one is quite recent, the members of this team have already been active for a few years. These three graduates of the Montpellier National School of Architecture have different paths, which allow the team to take advantage of their many experiences and diverse skills. Jordan has just opened his own agency this year and can already attribute several projects to his name. Valentin won the second prize of the Architects’ Order competition and is currently working at the architecture agency AWA at Mauguio. Aude-Lise, who also works at AWA, obtained a mention from the jury at the CNSA competition. The goal of this trio, besides sharing their good vibes with you, will be to make you forge links, reacquaint you with heritage, art and the city. The team will be delighted to discuss it with you around a nice cup of coffee.


- Unité Symbiotique Intelligente naturelle efficiente 6 u.s.i.n.e Louis Caux et Margaux Limon Vanves // FRANCE Email : Louis Caux, architecte D.E : louiscauxfr@gmail.com Margaux Limon, paysagiste : limonmargaux@gmail.com

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nature electrique

1 WEEK 1 PROJECT Axel de Stampa, Sylvain Macaux, Valeria Tellez Niemeyer et Natalia Fuentes Paris // FRANCE Santiago du Chili // CHILI Email : 1week1project@gmail.com Site : www.1week1project.org www.valeriatellezniemeyer.com

Plateforme de recherches, d’échanges et d’expérimentations architecturales sur le monde, ses actualités et ses dysfonctionnements; 1 WEEK 1 PROJECT est un collectif, basé entre Paris et Santiago du Chili, crée par Axel de Stampa et Sylvain Macaux. Ils théorisent et mettent en pratique le concept d’Architecture Spontanée. Leurs projets théoriques en écho à l’actualité sont notamment remarqués : la Casa Futebol consiste à venir occuper les espaces vides des stades de la Coupe du Monde 2014 en réponse à la pénurie de logement au Brésil; le Qatar World Cup Memorial dénonce le nombre d’ouvriers décédés durant la construction des stades au Qatar; enfin la Panama Papers Jail - lauréat du prix German Design Award 2018 - pose la question des sanctions sur le scandale financier des Panama Papers. Pour le FAV, ils s’entourent de la plasticienne Valeria Tellez Niemeyer et de la styliste Natalia Fuentes.

Research platform, dynamic exchange instigator and experimental architecture collective, 1 WEEK 1 PROJECT seeks to both direct discussion towards, as well as respond to, worldwide instance of injustice and inequity - through creative design. Projects have included: Casa Futebol: intelligent dwellings, speaking to the lack of housing across Brazil’s most populous cities, through the repurposing of World Cup 2014 stadiums across the country. Qatari World Cup Memorial: a monument to the unnamed workers who lost their lives in the construction of World Cup 2020 stadiums across Qatar. Panama Papers Jail: winner of the 2018 German Design Awards, a repurposed shipping tanker, outfitted with paper derived cells, for the detention of convicted tax dodgers first identified in the landmark Panama Papers document trove. 1 WEEK 1 PROJECT was launched by Axel de Stampa and Sylvain Macaux. Their forthcoming project for the FAV, collaborates with designer Valeria Tellez Niemeyer and stylist Natalia Fuentes.

Les membres de l’équipe se sont rencontrés au cours de leur cycle de master à l’ENSAP Lille. Évoluant chacun dans des formations différentes, ils ont été sensibilisés à l’intérêt de travailler conjointement. Cette complémentarité s’est consolidée et leur semble aujourd’hui évidente et nécessaire. Dès lors ils se saisissent du projet comme un moyen d’expression et de revendication de problématiques contemporaines. Louis est engagé et saisit souvent le contrepied dans ses réflexions. La dimension territoriale du projet architectural le passionne. Son credo tient aux mots d’Italo Calvino : «Chercher et savoir reconnaître qui et quoi, au milieu de l’enfer, n’est pas l’enfer, et le faire durer, et lui faire de la place. » Margaux recherche la modularité des usages dans l’espace public et aspire à la multiplication des interactions entre faune et flore en milieu urbain. Sa philosophie rejoint celle du peintre Henri Cueco: « le paysage n’existe pas, il nous faut l’inventer ».

The team met during their master degree at the higher school of architecture and landscap. Evolving each one in different formations, they understood the interest of working together. This complementarity has consolidated and now seems obvious and necessary. Therefore they seize us with the project as a way of expressing and claiming contemporary issues. Louis is commited and often takes the opposite view in his reflections. The territorial dimension of architectural project fascinates him. His credo join Italo Calvino’s words: «To look and recognize who and what, in the midst of hell, is not hell, and to make it last, and make room for it.» Margaux looks for the modularity of uses in the public space and aspires to the multiplication of interactions between fauna and flora in an urban environment. His philosophy is similar to that of the painter Henri Cueco: «the landscape doesn’t exist, we have to invent it».

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complicity

Maïlys Meyer et Camille Vannier Paris // FRANCE Email : meyermailys@gmail.com ca.vannier@gmail.com

Maïlys Meyer et Camille Vannier se rencontrent lors de leurs études à l’Ecole Spéciale d’Architecture à Paris et obtiennent leurs diplômes en 2014. Pendant que Camille collabore dans différentes agences parisiennes, Maïlys entreprend des études de paysage à la Harvard Graduate School of Design à Boston. C’est à son retour en France qu’elles décident de travailler ensemble autour d’une même volonté de création et ainsi confronter leurs différentes expériences. Attentives à la perception du contexte par l’individu, elles développent un intérêt pour une architecture créatrice de liens en se nourrissant de la culture et l’histoire d’un lieu. C’est à travers leur perception de la ville intelligente qu’elles s’attachent à révéler l’importance des communications actuelles et les grandes possibilités que celles-ci offrent dans la construction d’un lieu de vie singulier. Entre Art et Architecture, elles explorent les atouts de l’éphémère en jouant avec l’idée de disparition : pour un temps, un lieu, une idée.

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troiscentsoixante

Judith Busson Taridec, François Cattoni, Camille Jeanblanc et Yoan Brazy Paris // FRANCE Nantes // FRANCE Site : www.figura.studio www.camillejeanblanc.com www.yoanbrazy.com

Le collectif formé par Judith Busson Taridec, François Cattoni, Camille Jeanblanc et Yoan Brazy se meut au sein de questionnements de toutes échelles et natures, en ayant toujours comme élément central, l’usager. Du macro au micro, du bâtiment au service, de la ville à l’usager, ils expérimentent ce travail commun. La pluridisciplinarité, la transversalité et la sensibilité développées au cours de leurs parcours respectifs, contribuent à une lecture globale de chacune des problématiques auxquelles nous sommes exposés. Judith Busson Taridec est architecte diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, François Cattoni, Camille Jeanblanc et Yoan Brazy sont designers diplômés de l’École de Design Nantes Atlantique.

The collaboration of Judith Busson Taridec, François Cattoni, Camille Jeanblanc and Yoan Brazy is questioning a wide range of scales to define or redefine ways of life, by placing the user as the key point of their design system. From global to micro environment, building to services, city to users, they experienced this co-working. Their singulars backgrounds lead them to have a multidisciplinary, a cross-disciplinary and a sensitive approach. It brings them a global perception of problematics. Judith BussonTaridec is architect graduated from the ENSAV École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, François Cattoni, Camille Jeanblanc and Yoan Brazy are designer, graduated from the Nantes Atlantic Design School.

Maïlys Meyer and Camille Vannier met during their Architecture Studies at the École Spéciale d’Architecture in Paris where they graduated in 2014. While Camille starts her career at several renown firms in Paris, Maïlys pursues a Master in Landscape Architecture at the Harvard Graduate School of Design in Boston. It was at her return to France that they decided to work together around the same desire to create and compare their respective experiences. Particularly sensitive to the perception of a context by the individual, they develop a strong interest in architecture that creates and weaves strong relationships, inspired by culture and context. It is through their perception of the concept of smart city that they wish to reveal the importance of today’s communications and the great possibilities they offer in the construction of a singular place of life. Between Art and Architecture, they explore the assets of the ephemeral by playing with the idea of disappearance: for a time, a place, an idea.


10 stories FLOATING FANTASY Noel Picaper et Hugo Bertrand Paris // FRANCE Strasbourg // FRANCE Email : picaper.noel@gmail.com hugobertrand@live.com Site : www.floatingfantasy.fr

Floating Fantasy est un territoire incertain investi par Hugo Bertrand et Noel Picaper. Issu de notions qu’ils manipulèrent durant leur diplôme (Strasbourg 2015/16), ce nom fait référence à l’état flottant dans lequel le projet d’architecture se recompose inlassablement, laissant émerger des associations jusque-là insoupçonnées. Tous deux résolument relativistes, Floating Fantasy est leur terrain de jeu sur lequel des songes prennent forme. Un horizon plastique autre s’y dessine, loin des sentiers battus, à la fois mystérieux et enivrant.

Floating Fantasy is an uncertain territory created and led by Hugo Bertrand and Noel Picaper. Originating from notions they grappled with during their diploma (Strasbourg 2015/16), this name refers to the floating state in which the architectural project tirelessly recomposes itself, revealing unexpected associations. Both true relativists, Floating Fantasy is their playground on which dreams take shape. A plastic horizon is drawn up, off the beaten track, both mysterious and exhilarating.

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summit

Miguel Ángel Lopez Carro et Alberto Vallejo Puntero Berlin // ALLEMAGNE Site : www.miguelangelopez.com

Miguel Ángel et Alberto ont tout les deux étudié l’architecture à Madrid, mais ce n’est que quand ils sont arrivés à Berlin que leurs chemins se sont croisés et qu’ils ont commencé à faire des projets ensemble. Ils ont étudié et travaillé à l’étranger, dans des différents cabinets d’architecture en Espagne, aux Pays-Bas, en Chine ou encore en Allemagne. Leur travail démontre leur intérêt pour les projets de toutes les échelles, que ce soit des petites maisons individuelles, des bâtiments publics ou des projets urbains. Leurs parcours académique et professionnel sont marqués par différentes expositions, conférences et publications. Leur conception du projet met l’accent sur la relation entre l’architecture et l’utilisateur.

Miguel Ángel and Alberto both studied architecture in Madrid, but it was until they moved to Berlin that their paths crossed and that they started to collaborate in several projects. They have studied and worked abroad, being part of different offices in Spain, The Netherlands, China or Germany. Their work shows their interest in all scales of intervention, from small single family houses to public buildings and master plans. Different exhibitions, lectures and publications have portrayed their academic and professional work. Their design approach focuses on the relationship between architecture and user, in addition to the impact and spatial experience of their proposals.

loop 12 data NO BOUNDARY DESIGN Ken Lee, Ioannis Kamaretsos et Martin Lutz Berlin // ALLEMAGNE Email : ken.leechungtat@gmail.com Site internet : www.noboundarydesign.com www.behance.net/NoboDesign Principalement formée par Ken Lee et Ioannis Kamaretsos, l’équipe s’efforce de créer une expérience spatiale unique en combinant harmonieusement l’esthétique et les technologies. Ken est un architecte passionné d’art et de design spatial. En 2016, il fonde No Boundary Design, une unité de design basée à Berlin et Hong Kong avec des membres de l’équipe tournants, des designers et des experts, dirigeant et rassemblant des talents sur mesure pour chaque projet. Ioannis a poursuivi des études en physique à l’Université d’Athènes, suivies d’un doctorat à l’Université de Cardiff, au Royaume-Uni, en travaillant sur la théorie d’Einstein de la relativité, les ondes gravitationnelles et les trous noirs. Ses intérêts oscillants toujours entre la science et l’industrie, il a changé de carrière en 2014 pour s’orienté vers l’industrie de l’électronique et de la robotique. Malgré leurs différent parcours, leurs connaissances et leur expérience sont rapidement devenues des atouts intéressants pour leurs projets. Martin Lutz, un compositeur, musicien et artiste sonore basé à Berlin a été présenté à l’équipe. Il crée des pièces sonores pour des artistes, des compagnies de danse et des productions cinématographiques et réalise plusieurs installations sonores en Europe, en Inde, en Corée du Sud et en Chine.

Primarily formed by Ken Lee and Ioannis Kamaretsos, the team strives to create a unique spatial experience by combining aesthetics and technologies seamlessly. Ken is a registered architect, who is passionate in art and spatial design. In 2016, he founded No Boundary Design, a Berlin and Hong Kong based design unit with rotating team members, designers and experts, leading and gathering tailor made talents for each project. Ioannis on the other hand pursued studies in Physics at Athens University, followed by a Ph.D. at Cardiff University, in UK, working on Einstein’s theory of relativity, gravitational waves and black holes. With his interests always oscillating between science and industry, in 2014 he made a career change in the electronics and robotics industry. Despite the differences in background, their varieties in knowledge and experience quickly became interesting assets for the project. Later introduced to the team is sound designer, Martin Lutz, a Berlin based composer, musician and sound artist. He creates sound pieces for artists, dance companies and film productions and realised a number of sound installations in Europe, India, South Korea and China.

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Organisateurs organizers Festival des Architectures Vives est organisé par l’association Champ Libre Association de loi 1901, présidée par Elodie Nourrigat et Jacques Brion, architectes. L’association basée à Montpellier a pour vocation la diffusion de la culture architecturale. Association Champ Libre : 4 rue des Trésoriers de la Bourse – 34000 Montpellier T : 04 67 92 51 17 / F : 04 67 92 51 77 communication@festivaldesarchitecturesvives.com http://www.festivaldesarchitecturesvives.com Facebook : architectures.vives Twitter : @FAV_34 Instagram : instagram.com/festivaldesarchitecturesvives/ Equipe du FAV 2018 : Marion Moustey, architecte Laurie Bayo, étudiante à l’ISCOM de Montpellier Guilhaume Henry, étudiant à l’ENSAM Margot Saint-Réal, étudiante en histoire de l’art à la faculté Paul Valéry

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Remerciements acknowledgements Pour leur soutien – for their support PARTENAIRES :

Medias :


Aux membres du jury / To the members of the jury LE JURY DE LA SÉLECTION POUR LE FAV 2018: Elodie Nourrigat : Architecte et Présidente de l’association Champ Libre, organisatrice du FAV. Jacques Brion : Architecte, vice président de l’association Champ Libre Martin Moreau : Journaliste, Midi Libre Thomas Dalby : Architecte du pavillon 2018, Atelier Vecteur Marion Moustey : Architecte LE JURY DES PRIX DU FAV 2018 : Elodie Nourrigat : Architecte et Présidente de l’association Champ Libre, organisatrice du FAV. Alain Derey : Directeur de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier René Ventura : Architecte Coline Giardi : Architecte du pavillon 2018, Atelier Vecteur

Médiateurs présents sur les sites / the mediators present in the sites Radjaa Marzougui, Margot Saint-Réal Romain Lahondes, Rim Markos, Lola Peloux, Tom Cretin Hugo Tremolada, Maeva Anglade, Anouchka Lila Dalmas Lucien Magne, Louisiane Vitte Tom Brini, Pauline Labat Marie Grabar, Margot Reze Ludivine Lalardie, Marie Faure, Maria Bliska Maxence Fromentin, Celia Chazeaud, Margaux Michel Salome Gesualdi, Lea De La Grange, Victoria Garcia Juliette Richert, Camille Bonnafous, Yolene Morand Lucile Houdard, Roxane Durand Baptiste Grassin, Claire Bitouzet Victor Bernard, Quentin Brion, Celia Colmart, Benjamin Maylin, Jessica Sprenger Florian Tardy, Guillaume Prevost

Traduction / translation Leurs auteurs Margot Saint-Réal

Pour la mise à disposition des cours / For opening the spaces

Photographe / photographer

La Chambre de Commerce et de l’Industrie Territoriale de l’Hérault La ville de Montpellier Méditerranée Métropole Le rectorat de l’académie de Montpellier Le conservatoire à rayonnement régional de Montpellier Le Centre des Monuments Nationaux

GRAPHISME/ GRAPHIC DESIGN

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9 rue de la Vielle Intendance 12 rue du Palais des Guilhem 7 place du Marché aux Fleurs 2 TER rue Saint Pierre 26 rue de l’Aiguillerie 10 rue de la Petite Loge 1 rue de la Carbonnerie 4 rue des Trésoriers de la Bourse 15 rue ddes Trésoriers de la Bourse

Paul Kozlowski – www.photoarchitecture.com Association Champ Libre Les auteurs

Champ LIbre Margot Saint-Réal

Impression / printing

JF Impression - 04 67 27 34 11

ISBN : 979-10-94124-04-8 Edition / publishing

Association Champ Libre 4 rue des Trésoriers de la Bourse – 34000 Montpellier – France communication@festivaldesarchitecturesvives.com t : +33 4 67 92 51 17 / f : +33 4 67 92 51 77

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AUTREs LIVRES DE L’ASSOCIATION CHAMP LIBRE OTHER BOOKS FROM THE ASSOCIATION CHAMP LIBRE

Beyond Shrinking Japan, 2003 // ISBN: 2-9519793-0-4

FAV - Ombre et Lumière, 2010 // ISBN: 978-2-9533985-2-6

Easily Flooded Architecture, 2004 // ISBN: 2-9519793-1-2

FAV - La Rencontre, 2011 // ISBN: 978-2-9533985-3-3

City of Innocence, 2006 // ISBN: 2-9519793-5-5

WAW - World Architecture Workshop // ISBN: 978-2-9533985-57

FAV - Pop City Montpellier, 2006 // ISBN: 2-9519793-7-1

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FAV - Surprise, 2012 // ISBN: 978-2-9533985-40

Nano City, 2007 // ISBN: 2-9519793-8-X

FAV – Souvenir, 2013 // ISBN: 978-2-9533985-7-1

FAV - Jeux de Cour Montpellier, 2007 // ISBN: 2-9519793-9-8

FAV – Sensualité, 2014 // ISBN: 978-2-9533985-8-8

Entropia, 2008 // ISBN: 2-9519793-2-0

FAV – 10 ans, 2015 // ISBN: 979-10-94124-00-0

FAV - In[side] out Montpellier, 2008 // ISBN: 2-9519793-4-7

FAV – La dixième, 2015 // ISBN: 979-10-94124-01-7

World Architecture Workshop, 2008 MONTPELLIER / 2017

L’architecture fait partie de l’environnement de chacun, elle constitue le cadre bâti dans lequel il nous est possible d’évoluer, de grandir, d’apprendre, d’aimer, de se construire, de se déchirer… tout simplement de vivre. Réceptacle de nos émotions, elle en constitue le cadre, mais en est aussi une possible activation. Le Corbusier lors d’un entretien avec des étudiants en architecture disait : « L’ARCHITECTURE est un fait d’art, un phénomène d’émotion, en dehors des questions de construction, au-delà. La

Construction, C’EST POUR FAIRE TENIR, l’Architecture, C’EST POUR EMOUVOIR. »1 Ainsi l’architecture ne pourrait se résumer à une simple question technique, programmatique normative, même si cela en est depuis toujours, la condition minimum requise.

Architecture is part of everyone’s environment, it is the built environment in which we can evolve, grow, learn, love, build, tear ... simply live . Receptacle of our emotions, it constitutes the framework, but is also a possible activation. Le Corbusier in an interview with architecture students said: «ARCHITECTURE is a fact of art, a phenomenon of emotion, apart from questions of construction, beyond. Construction, IT IS TO HOLD, Architecture, IT IS TO EMOVE. »1Thus architecture can not be reduced to a simple technical, programmatic, normative question, even if it has always been the minimum requirement. 1 Le Corbusier, Entretien avec les étudiants des écoles d’architecture, Edition de Minuit, Paris, 1957.

Festival des Architectures Vives 2017 MONTPELLIER

Post-Oil Cities, 2008 // ISBN: 2-9519793-0-2

EMOTION

Partenaires:

emotion

FAV - Innover, 2016 // ISBN: 979-10-94124-02-4 FAV – Emotion, 2017 // ISBN: 979-10-94124-03-1

Médias :

FAV - Ephémères Curiosités, 2009 // ISBN: 2-9519793-1-9

ISBN 979-10-94124-03-1 EAN 9791094124031

Prix / Price : 10€

Pour les commander, merci d’envoyer un mail à : communication@festivaldesarchitecturesvives.com


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